Dispositif pour pièce d' horlogerie, mouvement horloger et pièce d' horlogerie comprenant un tel dispositif.
DOMAINE DE L'INVENTION
La présente invention est relative aux dispositifs pour pièces d'horlogerie, ainsi qu'aux mouvements horlogers et aux pièces d'horlogerie comprenant de tels dispositifs.
ARRIERE PLAN DE L'INVENTION
On connaît des dispositifs pour pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme monolithique qui comporte :
un support,
- au moins un organe réglant inertiel,
une suspension élastique reliant ledit au moins un organe réglant inertiel au support et présentant une certaine raideur globale,
ledit au moins un organe réglant inertiel étant adapté pour osciller à une fréquence f par rapport au support.
Le document US2013176829A1 décrit un exemple d'un tel dispositif.
Les dispositifs connus de ce type présentent l'inconvénient que les tolérances de fabrications induisent des dispersions dans la fréquence f d'oscillation, et donc dans la précision temporelle du dispositif.
La présente invention a notamment pour but de pallier cet inconvénient.
OBJETS ET RESUME DE L'INVENTION
A cet effet, selon l'invention, un dispositif du genre en question est caractérisé en ce que la suspension élastique comporte une liaison élastique de réglage ayant une première extrémité liée audit au moins un organe réglant inertiel et une deuxième extrémité qui est reliée au support par un dispositif de réglage de fréquence adapté pour modifier la position de la seconde extrémité de ladite liaison élastique de réglage par rapport au support, de manière à modifier la raideur globale de la suspension
élastique et donc ladite fréquence f .
Grâce à ces dispositions, on peut ajuster la fréquence d'oscillation f et donc compenser les dispersions dues aux tolérances de fabrication.
Dans divers modes de réalisation du mécanisme selon l'invention, on peut éventuellement avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :
le dispositif de réglage de fréquence comprend un organe de réglage de fréquence qui est lié à la seconde extrémité de ladite liaison élastique de réglage, ledit organe de réglage de fréquence étant réglable en position par rapport au support de façon à pouvoir déformer ladite liaison élastique de réglage ;
ledit organe de réglage de fréquence est monté mobile par rapport au support et comporte un dispositif de blocage adapté pour bloquer l'organe de réglage de fréquence par rapport au support ;
ledit dispositif de blocage comporte une vis ; ledit organe de réglage de fréquence est relié au support par une liaison excentrique adaptée pour être bloquée par ladite vis ;
le mécanisme monolithique comporte en outre une ancre adaptée pour coopérer avec un organe de distribution d'énergie pourvu de dents et destiné à être sollicité par un dispositif de stockage d'énergie, ladite ancre étant commandée par ledit au moins un organe réglant inertiel pour régulièrement et alternativement bloquer et libérer l'organe de distribution d'énergie, de sorte que ledit organe de distribution d'énergie se déplace pas à pas sous la sollicitation du dispositif de stockage d'énergie selon un cycle de mouvement répétitif, et ladite ancre étant adaptée pour transférer de l'énergie mécanique audit au moins un organe réglant inertiel au cours de ce cycle de mouvement répétitif ;
- le dispositif comporte des premier et deuxième
organes réglants inertiels reliés entre eux pour avoir toujours des mouvements symétriques et opposés,
le premier organe réglant inertiel commande l'ancre, le deuxième organe réglant inertiel commande un organe d'équilibrage pour déplacer ledit organe d'équilibrage selon des mouvements symétriques et opposés à l'ancre, et ladite liaison élastique de réglage comporte au moins des première et deuxième parties élastiques, la première partie élastique reliant le deuxième organe réglant inertiel à l'organe d'équilibrage et la deuxième partie élastique reliant ledit organe d'équilibrage au dispositif de réglage de fréquence ;
- les premier et deuxième organes réglants inertiels sont montés sur le support pour osciller en translation dans une première direction de translation, l'ancre et l'organe d'équilibrage sont montés élast iquement sur le support pour osciller en translation dans une deuxième direction de translation sensiblement perpendiculaire à la première direction de translation, et le dispositif de réglage de fréquence est adapté pour régler la position de la deuxième extrémité de la liaison élastique de réglage par rapport au support au moins parallèlement à la deuxième direction de translation ;
chacun des premier et deuxième organes réglants inertiels est monté sur le support par deux branches élastiques de suspension sensiblement perpendiculaires à la première direction de translation,
l'ancre et l'organe d'équilibrage étant montés sur le support respectivement par deux branches élastiques de suspension sensiblement perpendiculaires à la deuxième direction de translation ;
ladite deuxième partie élastique de la liaison élastique de réglage comporte au moins une partie en U, comprenant deux branches sensiblement parallèles à la première direction de translation, ayant des extrémités
libres qui sont reliées respectivement à l'organe de réglage de fréquence et à l'organe d'équilibrage ;
- les premier et deuxième organes réglants inertiels sont reliés entre eux par un levier d'équilibrage pivotant ;
l'ancre et l'organe d'équilibrage sont reliés respectivement aux premier et deuxième organes réglants par des première et deuxième branches élastiques d'entraînement ;
- l'organe de réglage et le support comportent des index en regard adaptés pour apprécier visuellement la position de l'organe de réglage par rapport au support ;
le mécanisme s'étend selon un plan moyen et l'organe réglant inertiel présente sensiblement une symétrie axiale d'ordre n par rapport à un axe central orthogonal audit plan moyen et fixe par rapport au support, n étant un nombre entier au moins égal à 2, ledit organe réglant inertiel comprenant un nombre n de portions rigides reliées entre elles deux à deux par n liaisons élastiques de couplage, et la suspension élastique comprenant n liaisons élastiques de suspension reliant respectivement chaque portion rigide au support ;
le dispositif de réglage de fréquence comprend un organe de réglage de fréquence monté réglable sensiblement en pivotement autour d'un axe de pivotement et présentant un corps principal s 'étendant entre une première extrémité située au niveau de l'axe de pivotement et une deuxième extrémité réglable en position, l'organe de réglage de fréquence comportant en outre un bras de levier qui s'étend à partir de la première extrémité à l'opposé de la deuxième extrémité 153b, le bras de levier étant lié à la seconde extrémité de ladite liaison élastique de réglage, et ledit bras de levier étant plus court que le corps principal de l'organe de réglage de fréquence.
Par ailleurs, l'invention concerne également un
mouvement horloger comprenant le dispositif tel que défini ci-dessus et ledit organe de distribution d'énergie.
Enfin, l'invention concerne également une pièce d'horlogerie comprenant un mouvement tel que défini ci- dessus.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description suivante de deux de ses formes de réalisation, données à titre d'exemples non limitatifs, en regard des dessins j oints .
Sur les dessins :
la figure 1 est une vue schématique d'une pièce d'horlogerie pouvant comprendre un mécanisme selon une forme de réalisation de l'invention,
la figure 2 est un schéma bloc du mouvement de la pièce d'horlogerie de la figure 1,
- la figure 3 est une vue en plan d'une partie du mouvement de la figure 2, comprenant le régulateur, l'ancre, l'organe d'équilibrage, l'organe de réglage de fréquence et l'organe de distribution d'énergie, selon une première forme de réalisation de l'invention,
la figure 3A est une vue de détail en coupe selon la ligne A-A de la figure 3,
- les figures 4 et 5 sont des vues similaires à la figure 3, montrant différentes positions du mécanisme,
- la figure 6 est une vue similaire à la figure 3, dans une autre position de l'organe de réglage de fréquence,
- La figure 7 est une vue similaire à la figure 3, dans une deuxième forme de réalisation de l'invention,
et la figure 7A est une vue agrandie du détail VII A de la figure 7.
DESCRIPTION PLUS DETAILLEE
Sur les différentes figures, les mêmes références
désignent des éléments identiques ou similaires.
La figure 1 représente une pièce d'horlogerie 1 telle qu'une montre, comprenant :
- un boîtier 2,
- un mouvement horloger 3 contenu dans le boîtier
2,
généralement, un remontoir 4,
- un cadran 5,
- un verre 6 recouvrant le cadran 5,
- un indicateur de temps 7, comprenant par exemple deux aiguilles 7a, 7b respectivement pour les heures et les minutes, disposé entre le verre 6 et le cadran 5 et actionné par le mouvement horloger 3.
Comme représenté schématiquement sur la figure 2, le mouvement horloger 3 peut comprendre par exemple :
un dispositif 8 de stockage d'énergie mécanique, généralement un ressort de barillet,
une transmission mécanique 9 mue par le dispositif 8 de stockage d'énergie mécanique,
- l'indicateur de temps 7 susmentionné,
un organe de distribution d'énergie 10 (par exemple une roue d'échappement),
une ancre 11 adaptée pour séquentiellement retenir et libérer l'organe de distribution d'énergie 10,
- un régulateur 12, qui est un mécanisme comportant un organe réglant oscillant contrôlant l'ancre 11 pour la déplacer régulièrement de façon que l'organe de de distribution d'énergie soit déplacé pas à pas à intervalles de temps constants.
L'ancre 11 et le régulateur 12 forment un mécanisme
13 monolithique, comme il sera expliqué ci-après.
Le mouvement horloger 3 va maintenant être expliqué plus en détail à l'aide de la figure 3, qui représente un cas particulier où le mécanisme 13 (en dehors du dispositif de blocage à vis décrit ci-après) est un système
monolithique formé dans une même plaque 14 (habituellement plane) et dont les pièces mobiles sont conçues pour se déplacer essentiellement dans un plan moyen de ladite plaque 14.
La plaque 14 peut être de faible épaisseur, par exemple environ 0,05 à environ 1 mm, selon la nature du matériau de la plaque 14.
La plaque 14 peut avoir des dimensions transversales, dans le plan XY de la plaque (notamment largeur et longueur, ou diamètre), comprises entre environ 10 mm et 40 mm. X et Y sont deux axes perpendiculaires définissant le plan de la plaque 14.
La plaque 14 peut être fabriquée en tout matériau rigide adapté, ayant de préférence un module d'Young faible pour présenter de bonnes propriétés d'élasticité et une fréquence d'oscillation basse. Des exemples de matériaux utilisables pour réaliser la plaque 14 incluent le silicium, le nickel, l'alliage fer/nickel, l'acier, le titane. Dans le cas du silicium, l'épaisseur de la plaque 14 peut par exemple être comprise entre 0,2 et 0,6 mm.
Les différents organes formés dans la plaque 14, sont obtenus par réalisation d'ouvertures dans la plaque 14, obtenues par tout procédé de fabrication utilisé en micromécanique, en particulier les procédés utilisés pour la fabrication des MEMS .
Dans le cas d'une plaque 14 de silicium, la plaque peut être localement évidée par exemple par gravure ionique réactive profonde (DRIE - "Deep Reactive Ion Etching") ou éventuellement par découpe laser pour les petites séries.
Dans le cas d'une plaque 14 de fer/nickel, la plaque pourrait être notamment réalisée par le procédé LIGA, ou par découpe laser.
Dans le cas d'une plaque 14 d'acier ou de titane, la plaque 14 peut être évidée par exemple par électro- érosion par fil (WEDM) .
Les parties constitutives du mécanisme vont maintenant être décrites plus en détail. Certaines de ces parties sont rigides et d'autres (notamment celles dénommées « branches élastiques ») sont élastiquement déformables, essentiellement en flexion. La différence entre les parties rigides et les parties élastiques, est leur raideur dans le plan XY de la plaque 14, qui est due à leur forme et en particulier à leur élancement. L'élancement peut être mesuré notamment par le rapport d'élancement (rapport longueur / largeur de la partie concernée) . Par exemple, les parties rigides ont une raideur au moins environ 100 fois plus élevée dans le plan XY, que les parties élastiques. Des dimensions typiques pour les liaisons élastiques, par exemple les branches élastiques qui seront décrites ci-après, incluent des longueurs comprises par exemple entre 5 et 13 mm et des largeurs comprises par exemple entre 0,01 mm (10 μιη) et 0,04 mm (40 μιη) , notamment environ 0, 025 mm (25 μιη) . Compte tenu des largeurs des poutres et de l'épaisseur de la plaque 14, le rapport d'aspect de ces poutres en coupe longitudinale est compris entre 5 et 60. Le rapport d'aspect le plus grand possible est à privilégier pour limiter les modes d'oscillation hors plan.
La plaque 14 forme un cadre externe 15 fixe qui est fixé à une platine de support 14a, par exemple par des vis ou similaires (non représentées) traversant des trous 15a du cadre 15. La platine de support 14a est solidarisée au boîtier 2 de la pièce d'horlogerie 1. Le cadre 15 peut entourer au moins partiellement l'organe de distribution d'énergie 10, l'ancre 11 et le régulateur 12.
L'organe de distribution d'énergie 10 peut être une roue d'échappement montée rotative par exemple sur la platine de support 14a, de façon à pouvoir tourner autour d'un axe de rotation Z0 perpendiculaire au plan XY de la plaque 14. L'organe de distribution d'énergie 10 est
sollicité par le stockage d'énergie 8 dans un unique sens de rotation 16.
L'organe de distribution d'énergie 10 présente des dents externes 17.
L'ancre 11 est une pièce rigide qui peut comporter un corps rigide 18 s 'étendant par exemple parallèlement à l'axe X et deux bras latéraux rigides parallèles 19, 20 s 'étendant par exemple parallèlement à l'axe Y de part et d'autre de l'organe de distribution d'énergie 10. Les bras 19, 20 comportent respectivement deux organes d'arrêt 21,
22 en forme de doigts faisant saillie l'un vers l'autre dans la direction de l'axe X à partir des bras 19, 20.
L'ancre 11 est reliée élastiquement au cadre 15, de façon à pouvoir se déplacer parallèlement à l'axe X, selon une direction de translation 02. Avantageusement, l'ancre 11 peut être reliée au cadre 15 par une suspension élastique, comprenant par exemple deux branches élastiques
23 sensiblement parallèles à l'axe Y. Eventuellement, les branches élastiques 23 peuvent être reliées au corps 18 et disposées de part et d'autre des bras latéraux 19, 20, en encadrant ces bras latéraux.
L'ancre 11 peut comporter en outre un bras rigide
24 s 'étendant selon l'axe Y vers le régulateur 12, à l'opposé du bras 20.
L'ancre 11 peut en outre comporter un organe élastique monostable lia, qui peut se présenter sous la forme d'une languette élastique dont l'extrémité libre vient porter sur les dents 17 de l'organe de distribution d'énergie 10. L'organe élastique monostable lia peut être relié au bras rigide 19 de l'ancre 11, par exemple par une suspension élastique comprenant deux branches élastiques parallèles 11b s 'étendant selon l'axe Y depuis l'extrémité libre du bras rigide 19, en prolongeant le bras rigide 19 jusqu'à un support rigide 11c qui porte l'organe élastique monostable lia. L'organe élastique monostable lia peut
s'étendre selon l'axe Y en direction du régulateur 12, à partir du support rigide 11c. L'organe élastique monostable lia sert à ce que l'organe de distribution d'énergie 10 transfère une énergie mécanique précisément déterminée au régulateur, à chaque cycle de fonctionnement du mouvement horloger 3, comme expliqué dans la demande de brevet européen N°14197015 (EP3032350) .
Le mécanisme 13 comporte en outre un organe d'équilibrage 25, qui peut être formé d'une pièce avec le cadre 15 et qui est porté par sur le cadre 15 pour osciller parallèlement à l'axe X, selon la direction de translation 02. L'organe d'équilibrage 25 peut par exemple comporter :
un corps rigide 26 s 'étendant parallèlement à l'axe X, symétriquement au corps 18 de l'ancre par rapport à un axe de symétrie YO parallèle à l'axe Y susmentionné, et un bras rigide 28 s 'étendant selon l'axe Y vers le régulateur 12, symétriquement au bras 24 de l'ancre par rapport à l'axe de symétrie YO .
L'organe d'équilibrage 25 peut également être à l'intérieur du cadre 15 et peut être relié au cadre 15 par une suspension élastique, comprenant par exemple deux branches élastiques 27 sensiblement parallèles à l'axe Y et symétriques des branches élastiques 23 de l'ancre 11. Eventuellement, les branches élastiques 23 peuvent être reliées au corps 26 de l'organe d'équilibrage 25.
L'ancre 11 et l'organe d'équilibrage 25 sont chacun montés sur le cadre 15 pour osciller en translation circulaire, avec une amplitude d'oscillation dans la direction de translation 02 et une amplitude d'oscillation secondaire, non-nulle, perpendiculairement à la deuxième direction de translation. Ladite amplitude d'oscillation dans la direction de translation 02 est supérieure à l'amplitude d'oscillation secondaire de l'ancre et de l'organe d'équilibrage, par exemple au moins 10 fois plus grande que l'amplitude d'oscillation secondaire de l'ancre
et de l'organe d'équilibrage.
L'organe d'équilibrage 25 peut avantageusement avoir une masse sensiblement identique à celle de l'ancre 11, par exemple comprise entre 90 % et 110 % de la masse de l'ancre 11. La masse de l'organe d'équilibrage est très proche de celle de l'ancre mais n'est pas nécessairement identique pour tenir compte du fait que les contraintes appliquées à l'un ou l'autre de ces organes ne sont pas tout à fait symétriques (par exemple l'ancre est en contact avec l'organe de distribution d'énergie alors que l'organe d'équilibrage ne l'est pas) .
Le régulateur 12 est un oscillateur mécanique comportant des premier et deuxième organes réglants 29, 30 formant chacun une masse inertielle rigide, reliés chacun au cadre 15 par et une suspension élastique qui est adaptée pour que les premier et deuxième organes réglants 29, 30 oscillent selon l'axe Y, dans une direction de translation 01.
La suspension élastique est formée par l'ensemble des liaisons élastiques 31 ; 36, 55 qui relient (directement ou indirectement) les premier et deuxième organes réglants 29, 30 au cadre 15. Cette suspension élastique présente une certaine raideur globale, dont dépend la fréquence d'oscillation f des premier et deuxième organes réglants 29, 30.
La suspension élastique des premier et deuxième organes réglants 29, 30 peut comporter par exemple deux branches élastiques 31 pour chaque organe réglant 29, 30, s 'étendant sensiblement selon l'axe X et reliées au cadre 15.
Chacun des premier et deuxième organes réglants 29, 30 est donc monté sur le cadre 15 pour osciller en translation circulaire, avec une première amplitude d'oscillation dans la direction de translation 01 et avec une amplitude d'oscillation secondaire, non-nulle,
perpendiculairement à la direction de translation 01. Ladite amplitude d'oscillation dans la direction de translation 01 est supérieure à l'amplitude d'oscillation secondaire des premier et deuxième organes réglants, par exemple au moins 10 fois plus grande que l'amplitude d'oscillation secondaire.
Dans l'exemple représenté, les premier et deuxième organes réglants 29, 30 peuvent présenter chacun une forme de C, avec un corps principal 32 s 'étendant selon l'axe Y entre deux bras latéraux 33 s 'étendant vers l'intérieur du cadre 15. Les branches élastiques 31 susmentionnées peuvent avantageusement être reliées aux extrémités libres des bras latéraux 33, ce qui permet d'avoir des branches élastiques 31 longues et donc particulièrement souples.
Les premier et deuxième organes réglants 29, 30 peuvent être deux pièces symétriques par rapport à l'axe de symétrie YO susmentionné, de masse identique ou sensiblement identique. Ils peuvent définir entre eux un espace central libre 34.
Les premier et deuxième organes réglants 29, 30 peuvent être reliés respectivement à l'ancre 11 et à l'organe d'équilibrage 25, par exemple par des branches élastiques d'entraînement 36. Ainsi, le premier organe réglant 29 commande les mouvements de l'ancre 11 et le deuxième organe réglant 30 commande les mouvements de l'organe d'équilibrage 25.
Les branches élastiques d'entraînement 36 peuvent par exemple s'étendre sensiblement selon l'axe X. Les branches élastiques d'entraînement 36 peuvent notamment être reliées respectivement aux extrémités libres du bras rigide 24 de l'ancre et du bras rigide 28 de l'organe d 'équilibrage .
Eventuellement, chacun des premier et deuxième organes réglants 29, 30 peut comporter une échancrure 35 ouverte selon l'axe X entre le corps principal 32 et le
bras rigide 33 le plus proche de l'ancre 11 ou de l'organe d'équilibrage 25, et la branche élastique d'entraînement 36 correspondante peut être reliée au corps principal 32 au fond de ladite échancrure 35, ce qui permet d'allonger les branches élastique d'entraînement 36 et donc d'en augmenter la souplesse.
Dans l'espace intérieur libre 34 est disposé un levier d'équilibrage 37 rigide, monté pivotant autour d'un centre de rotation P central. Le levier d'équilibrage 37 peut éventuellement présenter une forme sensiblement en M, avec une partie centrale 38 en V divergeant à partir du centre de rotation P et deux bras latéraux 39.
Les bras latéraux 39 peuvent être reliés respectivement aux premier et deuxième organes réglants 29, 30, par exemple par deux branches élastiques 40 s 'étendant sensiblement selon l'axe Y.
Le levier d'équilibrage 37 peut être monté, par une suspension élastique 43, sur un support rigide 40a rigidement relié au cadre 15. Le support rigide 40a peut par exemple comporter un bras 41 s 'étendant sur l'axe de symétrie Y0, depuis le cadre 15 jusqu'à une tête 42 qui peut par exemple s'étendre selon l'axe X en donnant au support 40a une forme en T.
La suspension élastique 43 peut par exemple comporter :
un organe pivotant rigide 44 disposé à l'intérieur du levier d'équilibrage 37, comprenant par exemple une âme centrale 45 au niveau du centre de rotation P, s 'étendant selon l'axe X entre deux têtes élargies 46,
- deux corps intermédiaires rigides 47, 48 disposés de part et d'autre de l'âme centrale 45 près du centre de rotation P,
deux branches élastiques 49 reliant respectivement les extrémités libres de la tête 42 du support rigide 41 au corps intermédiaire rigide 47,
deux branches élastiques 50 reliant respectivement le corps intermédiaire rigide 47 à l'une des extrémités libres des têtes élargies 46,
deux branches élastiques 51 symétriques des branches élastiques 50, reliant respectivement le corps intermédiaire rigide 48 à l'autre des extrémités libres des têtes élargies 46,
deux branches élastiques 52 reliant le corps intermédiaire rigide 48 respectivement aux extrémités de la partie centrale 38 du levier d'équilibrage.
Le levier d'équilibrage 37 impose aux premier et deuxième organes réglants 29, 30 de se déplacer de façon symétrique et opposée selon la direction de translation 01, ce qui, par l'intermédiaire des branches élastiques d'entraînement 36, impose à l'ancre 11 et à l'organe d'équilibrage 25 de se déplacer de façon symétrique et opposée selon la direction de translation 02, comme représenté sur les figures 4 et 5 qui montrent les deux positions de fin de course du mécanisme 13.
Ces mouvements opposés permettent un équilibrage dynamique du mécanisme 13, qui permet de diminuer la sensibilité du mécanisme 13 aux chocs, à la gravité et plus généralement aux accélérations.
Le mécanisme 13 comporte en outre un dispositif de réglage de fréquence comprenant un organe de réglage de fréquence 53, qui permet d'effectuer un réglage fin de la fréquence d'oscillation du régulateur 12, notamment lors du montage du mouvement 3. L'organe de réglage de fréquence 53 peut par exemple être formé d'une seule pièce dans la plaque 14 avec les autres éléments du mécanisme 13 susmentionné .
L'organe de réglage de fréquence 53 est relié, directement ou indirectement, à au moins un des organes réglants 29, 30 par une liaison élastique dite de réglage 36, 55. L'organe de réglage de fréquence 53 est en outre
réglable en position par rapport à la platine de support 14a et au cadre 15 de façon à pouvoir déformer la liaison élastique de réglage 36, 55 et appliquer ainsi une contrainte élastique réglable sur l'organe réglant en question, de façon à influer sur la raideur globale de la suspension élastique du régulateur 12, et donc sur la fréquence f susmentionnée.
L'organe de réglage de fréquence 53 peut par exemple être relié au cadre 15 par deux branches élastiques 54 s'étendant selon l'axe Y.
Dans l'exemple représenté sur la figure 3, la liaison élastique de réglage 36, 55 comporte deux parties élastiques :
- une première partie élastique formée par la branche élastique 36 reliant le deuxième organe réglant 30 à l'organe d'équilibrage 25,
- et une deuxième partie élastique 55 reliant l'organe d'équilibrage 25 à l'organe de réglage de fréquence 53.
La deuxième partie élastique 55 peut comporter au moins une partie en forme de U, ou être constituée par un U. Dans ce cas, la liaison élastique 55 peut comprendre deux branches sensiblement parallèles à l'axe Y qui sont reliées entre elles à une extrémité proche du cadre 15, et dont les extrémités libres sont reliées respectivement à l'organe de réglage de fréquence 53 et à l'organe d'équilibrage 25.
L'organe de réglage de fréquence 53 est monté mobile par rapport au cadre 15 et à la platine de support 14a, au moins parallèlement à l'axe X, par exemple grâce aux branches élastiques 54 susmentionnées. L'organe de réglage de fréquence 53 comporte un dispositif de blocage 56 adapté pour bloquer l'organe de réglage de fréquence 53 par rapport à la platine de support 14a, et donc par rapport au cadre 15. Le dispositif de blocage peut
comprendre par exemple une vis 56 vissée dans la platine de support 14a autour d'un axe 58.
Plus spécifiquement, dans l'exemple considéré, comme illustré sur les figures 3 et 3A, l'organe de réglage de fréquence 53 peut être relié à la platine de support 14a par une liaison excentrique, qui peut comprendre par exemple une came excentrique 56c en forme de disque, traversée par la tige 56b de la vis 56, tandis que la tête 56a de la vis 56 vient en appui sur ladite came excentrique 56c pour la bloquer. La came excentrique 56c est centrée sur un axe 57 décalé par rapport l'axe 58 de la vis 56.
Avantageusement, l'organe de réglage 53 et le cadre 15 (ou la platine de support 14a) comportent des index 60, 61 en regard adaptés pour apprécier visuellement la position de l'organe de réglage 53 par rapport au cadre 15. Dans l'exemple représenté, le cadre 15 comporte un bossage 59 comportant un bord rectiligne pourvu de plusieurs index en regard de l'organe de réglage de fréquence 53, et l'organe de réglage de fréquence 53 comporte une pointe 61 ou similaire en regard des index 60.
Sur la figure 3, la came excentrique 56c est dans La position où l'organe de réglage de fréquence 53 est le plus proche de l'ancre 11 et n'impose pas de précontrainte élastique sur l'organe d'équilibrage 25. La fréquence f du régulateur 12 est alors maximale.
Le mécanisme précédemment décrit fonctionne selon le principe expliqué dans la demande de brevet européen N°14197015 susmentionnée (EP3032350). Dans l'explication qui suit de ce fonctionnement, on utilise les notions de haut / bas, droite / gauche pour clarifier la description au regard de l'orientation des dessins des figures 3 à 5, mais ces indications ne sont pas limitatives.
Dans la situation de la figure 3, l'ancre 11 est dans une position extrême « droite » imposée par la branche élastique de transmission 36 et l'organe de distribution
d'énergie 10 vient de pivoter sous l'effet du dispositif de stockage d'énergie 8, et au cours de ce mouvement l'organe élastique monostable lia a fléchi puis s'est relâché en transmettant son énergie mécanique dans le régulateur 12, comme expliqué dans la demande de brevet européen N°14197015 susmentionnée. La dent 17 de l'organe de distribution d'énergie située vers la gauche sur la figure 3 est alors en butée contre l'organe d'arrêt 21 situé sur la gauche de l'ancre 11. Les branches élastiques 31 sont en position de repos.
Les premier et deuxième organes réglants 29, 30 oscillent selon la direction de translation 01 entre les deux positions extrêmes représentées respectivement sur les figures 4 et 5, avec une fréquence f pouvant être comprise par exemple entre 20 et 30 Hz.
Sur un demi-cycle de mouvement, par exemple lorsque le premier organe réglant 29 passe de la position extrême « haute » de la figure 4 à la position extrême « basse » de la figure 5, le deuxième organe réglant 30 passe de la position extrême « basse » de la figure 4 à la position extrême « haute » de la figure 5, du fait de la présence du levier d'équilibrage 37. Pendant ce temps, l'ancre 11 passe de la position extrême « gauche » de la figure 4 à la position extrême « droite » de la figure 3 au moment où les premier et deuxième organes réglants passent dans la position neutre de la figure 3, puis l'ancre 11 repart vers la gauche 5 jusqu'à la position extrême « gauche » de la figure 5, où l'organe de distribution d'énergie 10 échappe à nouveau et tourne d'un pas sous la sollicitation du dispositif de stockage d'énergie 8. Pendant ce temps, l'organe d'équilibrage 25 suit un mouvement symétrique et opposé à l'ancre 11.
L'ancre 11 et l'organe d'équilibrage 25 oscillent donc avec une fréquence 2f selon la direction de translation 02.
Le fonctionnement est le même lorsqu'on passe ensuite de la position de la figure 5 à celle de la figure 4. Les étapes susmentionnées se répètent ensuite indéfiniment .
Lorsqu'il est nécessaire de procéder à un réglage fin de la fréquence f du régulateur, par exemple au montage initial du mouvement 3 ou après un entretien, un opérateur peut desserrer la vis 56 et ajuster la position de l'organe de réglage de fréquence 53, manuellement ou par des moyens automatisés, jusqu'à obtention de la fréquence exacte souhaitée (mesurée par des moyens classiques, notamment optiques), éventuellement en se guidant avec les index 60, 61. Dans la position de la figure 6, l'organe de réglage de fréquence 53 est dans sa position extrême la plus éloignée de l'ancre 11 (c'est-à-dire la position la plus à droite sur la figure 6), de sorte que la deuxième partie élastique 55 impose une contrainte vers la droite sur l'organe d'équilibrage 25, modifiant ainsi la fréquence d'oscillation f du système.
Dans la deuxième forme de réalisation de l'invention, représentée sur les figures 7 et 7A, les explications ci-dessus relatives aux figures 1 et 2 restent valables .
L'ancre 11 et le régulateur 12 forment un mécanisme 13 a avantageusement monolithique, formé dans une même plaque 14 (habituellement plane) et dont les pièces mobiles sont conçues pour se déplacer essentiellement dans un plan moyen de ladite plaque 14. Les explications relatives à la plaque 14 données au regard de la première forme de réalisation restent valables dans la deuxième forme de réalisation .
La plaque 14 comporte un support 15 qui est solidarisé à une platine de support 14a, par exemple par des vis ou similaires (non représentées) traversant des trous 15a du support 15. La platine de support 14a est
solidarisée au boîtier 2 de la pièce d'horlogerie 1.
L'organe de distribution d'énergie 10 peut être une roue d'échappement montée rotative par exemple sur la platine de support 14a, de façon à pouvoir tourner autour d'un axe de rotation ZI perpendiculaire au plan XY de la plaque 14. L'organe de distribution d'énergie 10 est sollicité par le dispositif de stockage d'énergie 8 dans un unique sens de rotation 16.
L'organe de distribution d'énergie 10 présente des dents externes 17.
L'organe réglant 118 du régulateur 12 est relié au support 15 par une suspension élastique 119 reliant ledit organe réglant au support. Plus spécifiquement, ledit organe réglant 118 peut présenter sensiblement une symétrie axiale d'ordre n par rapport à un axe central Z'O orthogonal au plan moyen XY et fixe par rapport au support 15. Par « présente sensiblement une symétrie axiale d'ordre n », on entend que l'organe réglant 118 est pour l'essentiel conformé selon cette symétrie, mais que certaines parties de masse relativement négligeable peuvent ne pas présenter cette symétrie (par exemple des parties servant au couplage de l'ancre avec l'organe réglant).
Ledit organe réglant 118 comprend un nombre n de portions rigides reliées entre elles deux à deux par n liaisons élastiques de couplage, n étant un nombre entier au moins égal à 2.
La suspension élastique 119 comprend n liaisons élastiques de suspension reliant respectivement chaque portion rigide de l'organe réglant au support 15.
En particulier, la suspension élastique peut être prévue pour que l'organe réglant 118 soit mobile sensiblement en rotation autour de l'axe central Z'0.
Le nombre n est avantageusement égal à 3 ; il peut toutefois être égal à 2 ou plus que 3. Lorsque le nombre n est de 3 ou plus, chaque portion rigide de l'organe réglant
118 est reliée à deux portions rigides adjacentes de l'organe réglant respectivement par deux liaisons élastiques de couplage.
L'organe réglant 118 du régulateur 12 peut présenter une forme générale annulaire centrée sur l'axe central Z'O et comprend 3 portions rigides 120 reliées entre elles deux à deux par 3 liaisons élastiques de couplage 121.
La suspension élastique 119 qui relie l'organe réglant 118 du régulateur 12 au support 15, comprend 3 liaisons élastiques de suspension 122 reliant respectivement chaque portion rigide 120 au support 15 de façon que chaque portion rigide 120 soit mobile selon un mouvement au moins de rotation autour de l'axe central Z'0, l'organe réglant 118 ayant un mouvement global sensiblement de rotation autour de l'axe central Z'0.
Chaque liaison élastique de suspension 122 comprend avantageusement au moins une branche élastique 123, par exemple une branche élastique 123. Chaque branche élastique 123 peut éventuellement comporter un tronçon rigide 123a, par exemple vers le centre de ladite branche élastique 123.
Du fait que les branches élastiques 123 fléchissent lors de la rotation de l'organe réglant, les portions rigides 120 de l'organe réglant sont mobiles à la fois en rotation et en translation radiale par rapport à l'axe central Z'0.
Le support 15 peut éventuellement présenter une forme sensiblement en étoile, avec trois branches 15b reliées par une partie centrale 15c proche de l'axe Z'0.
Les portions rigides 120 de l'organe réglant 118 peuvent comporter chacune une partie 124 en forme d'arc de cercle centré sur l'axe central Z'0. Les parties 124 en forme d'arc de cercle sont voisines les unes des autres et forment ensemble un anneau discontinu centré sur l'axe central Z'0.
Chaque branche élastique 123 peut s'étendre sensiblement radialement par rapport à l'axe central Z'O et relier la partie 124 en forme d'arc de cercle d'une des portions rigides 120, à la partie centrale 15c susmentionnée du support 15.
Les parties 124 en forme d'arc de cercle s'étendent chacune angulairement entre une première extrémité 125 et une deuxième extrémité 126 qui se recouvrent mutuellement en direction angulaire. Par exemple, chaque première extrémité 125 peut former un premier doigt 125a s 'étendant vers la portion rigide 120 adjacente et chaque deuxième extrémité 126 peut former un deuxième doigt 126a s 'étendant vers la portion rigide 120 adjacente, chaque premier doigt 125a recouvrant vers l'extérieur le deuxième doigt 126a de la portion rigide 120 adjacente.
La deuxième extrémité 126 de chaque partie 124 en forme d'arc de cercle peut être prolongée sensiblement radialement vers l'intérieur par un bras rigide 127 terminé par un bec 128 s 'étendant angulairement au-delà de la deuxième extrémité, en direction de la portion rigide 120 adj acente .
Chaque liaison élastique de couplage 121 peut comporter au moins une branche élastique de couplage 121a (ici 2 branches élastiques de couplage 121a parallèles) s 'étendant sensiblement radialement par rapport à l'axe central Z'O et reliant le bec 128 de chaque portion rigide 120 à la première extrémité 125 de la partie 124 en arc de cercle de la portion rigide 120 adjacente.
Les débattements de chaque portion rigide 120 de l'organe réglant peuvent être limités par des moyens de limitation de mouvement par rapport au support 15, pour limiter les débattements notamment angulaires des portions rigides 120 et protéger le mécanisme 13 notamment en cas de choc ou plus généralement lorsqu'il subit de fortes accélérations.
Ces moyens de limitation de mouvement peuvent comporter une fente 129 ménagée dans chaque partie 124 en arc de cercle et s 'étendant angulairement autour de l'axe central Z'O, et un pion 130 qui est solidaire du support 15 (en fait, fixé à la platine de support 14a) et qui est disposé dans la fente 129. Les fentes 129 sont conformées selon la cinématique des portions rigides 120 lors du mouvement de rotation de l'organe réglant 118. Les fentes 129 ne sont donc pas de forme circulaire centrée sur l'axe central Z'0, mais ici plutôt en forme de tronçons de spirales .
L'ancre 11 et l'organe de distribution d'énergie 10 peuvent être disposés à l'intérieur de l'organe réglant 118.
L'ancre 11 est une pièce rigide qui peut comporter un corps rigide 131 voisin de la partie 124 en arc de cercle d'une des portions rigides 120 de l'organe réglant. L'ancre 11 peut comporter en outre un bras rigide d'entraînement 132 qui est solidaire du corps rigide 131 et qui s'étend vers l'une des branches 15b du support à partir dudit corps rigide 131.
L'ancre 11 est reliée élastiquement au support 15, de façon à pouvoir osciller, par exemple selon un mouvement sensiblement en rotation autour d'un axe Z2 perpendiculaire au plan XY. Les oscillations de l'ancre 11 sont commandées par l'organe réglant 118.
A cet effet, le bras rigide 127 d'une des portions rigides 120 de l'organe réglant peut être prolongé vers l'intérieur par un bras rigide supplémentaire 133 dont l'extrémité libre est reliée à l'extrémité libre du bras rigide d'entraînement 132 par une branche élastique d'entraînement 134.
Avantageusement, l'ancre 11 peut être reliée au support 15 par une suspension élastique, comprenant par exemple deux branches élastiques 135 de suspension d'ancre
convergeant sensiblement vers l'axe Z2. Eventuellement, les branches élastiques 135 peuvent relier le corps rigide 131 à l'extrémité libre 15d d'une des branches 15b du support.
L'ancre 11 comporte deux organes d'arrêt 136, 137 en forme d'ergots faisant saillie sensiblement vers l'axe ZI, qui sont adaptés pour coopérer avec l'organe de distribution d'énergie 10.
L'ancre 11 est ainsi commandée par ledit organe réglant 118 pour régulièrement et alternativement bloquer et libérer l'organe de distribution d'énergie 10 à l'aide des organes d'arrêt 136, 137, de sorte que ledit organe de distribution d'énergie 10 se déplace pas à pas dans la direction 16 sous la sollicitation du dispositif de stockage d'énergie 8 selon un cycle de mouvement répétitif, et ladite ancre 11 est en outre adaptée pour transférer de l'énergie mécanique à l'organe réglant 118 au cours de ce cycle de mouvement répétitif, de façon connue en soi.
Dans un exemple de réalisation, la masse totale des parties oscillantes du mécanisme peut être d'environ 0,33 g et leur inertie d'environ 20,19 10~9 kg. m2, la fréquence d'oscillation de l'organe réglant 118 est d'environ 18 Hz et la raideur en rotation du mécanisme est d'environ 2,58 10~4 Nm/rad. Un tel mécanisme présente un très bon isochronisme, qui conduit à une très bonne précision temporelle.
Le mécanisme 13 comporte en outre un dispositif de réglage de fréquence permettant de régler la fréquence f susmentionnée. Ce dispositif de réglage de fréquence comprend un organe de réglage de fréquence 153 rigide, qui permet d'effectuer un réglage fin de la fréquence d'oscillation du régulateur 12, notamment lors du montage du mouvement 3. L'organe de réglage de fréquence 153 peut par exemple être formé d'une seule pièce dans la plaque 14 avec les autres éléments du mécanisme 13 susmentionné.
L'organe de réglage de fréquence 153 est relié,
directement ou indirectement, à au moins une des portions rigides 120 de l'organe réglant 118 par une liaison élastique dite de réglage 155. L'organe de réglage de fréquence 153 est en outre réglable en position par rapport à la platine de support 14a et au support 15 de façon à pouvoir déformer la liaison élastique de réglage 155 et appliquer ainsi une contrainte élastique réglable sur l'organe réglant 118, de façon à influer sur la raideur globale de la suspension élastique du régulateur 12, et donc sur la fréquence f susmentionnée.
L'organe de réglage de fréquence 153 peut présenter une forme allongée s 'étendant entre une première extrémité 153a et une deuxième extrémité 153b. L'organe de réglage de fréquence 153 peut être disposé à l'intérieur de l'organe réglant 118, par exemple entre une des branches 15b du support 15 et un des bras rigides 127 susmentionnés. La deuxième extrémité 153b peut éventuellement être en forme de fourche ou comporter un trou de passage pour une vis de réglage 156. La deuxième extrémité 153b peut éventuellement être disposée en regard d'une partie échancrée 15e de la branche 15b adjacente du support.
L'organe de réglage de fréquence 153 peut par exemple être relié à l'un des branches 15b du support 15 par deux branches élastiques 154. Les branches élastiques 154 peuvent converger vers la première extrémité 153a, qui définit ainsi un axe de pivotement Z3 de l'organe de réglage de fréquence 153 (perpendiculaire au plan XY susmentionné) . La partie échancrée 15e de la branche 15b adjacente à l'organe de réglage de fréquence 153 peut avantageusement présenter un bord 15f sensiblement circulaire et centré sur l'axe de pivotement Z3, qui peut éventuellement être sensiblement au contact de la deuxième extrémité 153b de l'organe de réglage de fréquence 153 et ainsi contribuer à guider l'organe de réglage de fréquence 153 lorsqu'il est réglé en position. La partie échancrée
15e de la branche 15b en question peut éventuellement comporter des index 60 tels que décrits dans la première forme de réalisation.
Dans l'exemple représenté sur les figures 7 et 7A, l'organe de réglage de fréquence 153 comporte un bras de levier 153c qui prolonge la première extrémité 153a à l'opposé de la deuxième extrémité 153b. Ce bras de levier 153c peut s'étendre avec un certain angle par rapport au corps principal de l'organe de réglage de fréquence 153 (c'est-à-dire la partie comprise entre les première et deuxième extrémités 153a, 153b) , par exemple un angle d'environ 90 degrés. Le bras de levier 153c est avantageusement plus court que le corps principal de l'organe de réglage de fréquence 153, par exemple 3 à 6 fois plus court, ce qui permet qu'un mouvement de la première extrémité 153a induise un relativement plus faible mouvement de l'extrémité libre du bras de levier 153c.
La liaison élastique de réglage 155 peut relier l'extrémité libre du bras de levier 153c à l'organe réglant 118, par exemple à l'extrémité libre du bras rigide 127 adjacent à l'organe de réglage de fréquence 153.
Dans l'exemple représenté, cette liaison élastique de réglage 155 peut comporter trois branche élastiques 155a, 155b, 155c, comprenant une première branche élastique 155a partant de l'extrémité libre du bras de levier 153c et s 'étendant jusqu'à un premier coude, la deuxième branche élastique 155b s 'étendant du premier coude à un deuxième coude et la troisième branche élastique 155c s 'étendant du troisième coude à l'extrémité libre du bras rigide 127 susmentionné.
L'organe de réglage de fréquence 153 peut être réglé par pivotement de sa deuxième extrémité 153b autour de l'axe de pivotement Z3 puis maintenu en position par la vis de réglage 156 susmentionnée. La vis de réglage 156 peut par exemple traverser une fente 161 en arc de cercle
ménagée dans la platine de support 14a. Cette fente peut présenter une forme sensiblement en arc de cercle centré sur l'axe de pivotement Z3. La vis de réglage 156 peut par exemple être vissée dans un écrou (non représenté) disposé sous la platine de support 14a. Le réglage et le maintien en position de l'organe de réglage de fréquence 153 pourrait être fait par tout autre moyen tels que liaison excentrique ou autre.
Lorsqu'il est nécessaire de procéder à un réglage fin de la fréquence f du régulateur, par exemple au montage initial du mouvement 3 ou après un entretien, un opérateur peut desserrer la vis de réglage 156 et ajuster la position de l'organe de réglage de fréquence 153, manuellement ou par des moyens automatisés, jusqu'à obtention de la fréquence exacte souhaitée (mesurée par des moyens classiques, notamment optiques).