Turbomachine d'aéronef comportant un échangeur de chaleur et une boîte d'engrenages en V
DOMAINE TECHNIQUE
La présente invention concerne une turbomachine d'aéronef comportant un échangeur de chaleur et une boîte d'engrenages de forme générale en V.
ETAT DE L'ART
Dans la demande FR 12/58196, la déposante a proposé une boîte d'engrenages dont le carter a une forme sensiblement en V et comporte deux bras reliés entre eux par une partie de jonction. Les bras renferment des lignes d'engrenages qui sont situées dans des plans non parallèles et qui sont unies entre elles par au moins un engrenage situé dans la partie de jonction des bras.
La construction de la chaîne cinématique en plusieurs lignes d'engrenages situées dans des plans non parallèles permet de disposer d'une boîte d'engrenages même de grandes dimensions entièrement à proximité du carter de la turbomachine, sans encombrement excessif ni dans la direction radiale ni dans la direction axiale ni dans la direction angulaire, la boîte n'étant pas rectiligne. On dispose de plus d'un grand choix de faces de la boîte d'engrenages, s'étendant dans des directions très différentes, pour y placer les équipements à entraîner, ce qui contribue aussi à limiter l'encombrement de l'assemblage.
La déposante a en outre proposé, dans la demande FR 13/52284, des moyens de fixation de ce type de boîte d'engrenages sur un corps de turbomachine.
Par ailleurs, une turbomachine est équipée d'échangeurs de chaleur parmi lesquels au moins un échangeur air/huile du type ACOC {Air Cooled OH Cooler) ou SACOC (Surface Air Cooled OH Cooler). Cet échangeur comprend deux circuits, respectivement d'air et d'huile, de l'air prélevé dans un flux de la turbomachine étant destiné à circuler dans un
premier circuit pour échanger de l'énergie calorifique avec de l'huile circulant dans le second circuit, l'huile ainsi refroidie étant acheminée par une conduite jusqu'à un ou des équipements à lubrifier.
La présente invention propose notamment une solution pour faciliter l'intégration d'un échangeur de chaleur dans une turbomachine équipée d'une boîte d'engrenages en V.
EXPOSE DE L'INVENTION
La présente invention propose une turbomachine d'aéronef, comportant au moins un échangeur de chaleur et une boîte d'engrenages pour l'entraînement d'équipements, qui a une forme générale en V et qui comprend deux bras latéraux reliés entre eux par une partie médiane de jonction, lesdits bras renfermant des lignes d'engrenages qui sont situées dans des plans non parallèles et qui sont unies entre elles par au moins un engrenage situé dans ladite partie de jonction, caractérisée en ce que l'échangeur de chaleur est monté entre les bras de la boîte d'engrenages.
Selon l'invention, les bras latéraux d'une boîte d'engrenages en V définissent entre eux un espace dans lequel est monté un échangeur de chaleur. Ceci est particulièrement avantageux car cela facilite l'intégration de l'échangeur dans la turbomachine et permet en outre d'utiliser un espace inutilisé dans la technique antérieure. L'échangeur peut être conformé pour occuper au mieux l'espace inter-bras de la boîte d'engrenages.
L'échangeur de chaleur est par exemple un échangeur air-huile, par exemple du type ACOC ou SACOC. Cet échangeur peut être un échangeur brique ou à ailettes. Dans le cas d'un échangeur brique, il peut comprendre une écope d'entrée d'air et au moins une tuyère de sortie d'air, qui sont montées entre les bras de la boîte d'engrenages. L'écope d'entrée est destinée à prélever de l'air dans un flux d'air s'écoulant dans la turbomachine, et en particulier un flux d'air secondaire dans le cas d'un turboréacteur à double flux. Dans le cas d'un échangeur à ailettes, les ailettes sont balayées par un flux d'air de la turbomachine, tel qu'un flux
secondaire, et échangent de l'énergie calorifique avec de l'huile circulant dans un circuit d'huile de l'échangeur. Les échangeurs briques et à ailettes sont bien connus de l'homme du métier.
L'échangeur de chaleur peut comprendre une sortie de fluide de refroidissement (de l'huile de refroidissement dans le cas d'un échangeur ACOC ou SACOC) d'un équipement porté par la boîte d'engrenages. L'échangeur refroidit ainsi un équipement de la boîte d'engrenages. Comme l'échangeur est situé à proximité des équipements portés par la boîte, il n'est pas nécessaire de prévoir une conduite de grande longueur pour relier la sortie de fluide de refroidissement de l'échangeur à l'équipement, ce qui réduit notamment la masse de l'ensemble.
La boîte d'engrenages peut être située à six heures par analogie avec le cadran d'une horloge. Elle est ainsi située en partie basse de la turbomachine, ce qui peut faciliter son accès par un opérateur, lors d'une opération de maintenance.
Avantageusement, l'échangeur comprend des moyens de fixation aux deux bras de la boîte d'engrenages. L'échangeur rigidifie ainsi les bras de la boîte. Il est donc envisageable de supprimer l'organe de renfort transversal de la technique antérieure, qui reliait les bras entre eux afin de rigidifier la boîte et limiter ainsi ses déformations, en particulier le rapprochement ou l'écartement de ses bras.
Les moyens de fixation de l'échangeur à la boîte peuvent comprendre des moyens d'amortissement.
La boîte d'engrenages peut être fixée sur le corps de la turbomachine, qui est entouré par une paroi annulaire formée de deux capots sensiblement semi-cylindriques. Chaque capot est de préférence monté coulissant en translation axiale sur le corps de la turbomachine et relié par des bielles à un système de rail/glissière porté par l'échangeur de chaleur. L'échangeur sert ainsi de support à un système de rail/glissière qui peut faciliter l'ouverture de la paroi annulaire et le déplacement de ses capots, cette paroi annulaire étant par exemple la paroi appelée I FS (Inner
Fan Structuré) qui sert à délimiter intérieurement la veine d'écoulement du flux secondaire d'un turboréacteur à double flux.
Le système de rail/glissière peut comprendre un rail solidaire de l'échangeur et une glissière mobile en translation vis-à-vis du rail, la glissière étant reliée par une première bielle à une deuxième bielle dont une extrémité est articulée sur le corps de la turbomachine et dont l'autre extrémité est articulée sur un capot. De préférence, les deuxièmes bielles forment sensiblement un V et ont une de leurs extrémités fixée sensiblement en un même point sur la glissière. Les première bielles forment de préférence sensiblement un V et ont une de leurs extrémités fixée sensiblement en un même point sur le corps de la turbomachine. Chaque deuxième bielle peut être reliée à l'une des premières bielles, en un point distant de ses extrémités longitudinales. Comme cela sera expliqué dans le détail dans ce qui suit, ce système de rail/glissière et de bielles peut fonctionner comme un parapluie.
Avantageusement, la turbomachine comprend un premier échangeur de chaleur du type surfacique et un deuxième échangeur de chaleur du type volumique ou à brique, ledit premier échangeur de chaleur étant monté entre les bras de la boîte d'engrenages et ledit deuxième échangeur de chaleur étant solidaire dudit premier échangeur et monté sous ledit premier échangeur de chaleur. Ledit deuxième échangeur peut comprendre une écope à volet mobile, et de préférence piloté.
DESCRIPTION DES FIGURES
L'invention sera mieux comprise et d'autres détails, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d'exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique en perspective d'une boîte d'engrenages en V d'une turbomachine, vue de dessus ;
- la figure 2 est une autre vue schématique en perspective de la boîte d'engrenages de la figure 1 , vue de côté ;
- la figure 3 est une vue schématique en perspective d'une turbomachine équipée de la boîte d'engrenages de la figure 1 , vue de l'aval et de côté ;
- les figures 4 et 5 sont des vues schématiques en perspective d'une turbomachine équipée d'une boîte d'engrenages en V et d'un échangeur de chaleur qui porte un système de rail/glissière, ce système étant illustré dans deux positions respectivement de fermeture et d'ouverture d'une paroi annulaire non représentée ;
- les figures 6 et 7 sont des vues schématiques de dessous et de face de la turbomachine des figures 4 et 5, dans lesquelles la paroi est en position fermée ou de travail ;
- les figures 8 et 9 sont des vues schématiques de dessous et de face de la turbomachine des figures 4 et 5, dans lesquelles la paroi est en position ouverte et avancée ;
- les figures 10 et 1 1 sont des vues schématiques de dessous et de face de la turbomachine des figures 4 et 5, dans lesquelles la paroi est en position ouverte et reculée aussi appelée position de maintenance ; et
- les figures 12 et 13 sont des vues schématiques en perspective d'un échangeur de chaleur de type ACOC, et
- la figure 14 est une vue schématique en perspective d'un échangeur de chaleur de type SACOC.
DESCRIPTION DETAILLEE
Dans la description qui suit, les termes « amont » et « aval » font référence au sens d'écoulement des gaz dans une turbomachine.
On se réfère d'abord aux figures 1 et 2 qui représentent une boîte d'engrenages 10 pour l'entraînement d'équipements (non représentés) d'une turbomachine telle qu'un turboréacteur ou un turbopropulseur d'avion.
Cette boîte d'engrenages 10 est destinée à transmettre une puissance mécanique originaire de la turbomachine par l'intermédiaire d'un arbre radial sortant de celle-ci, et à le transmettre aux équipements qui sont des pompes, des générateurs d'électricité, etc. La transmission s'effectue
par une chaîne cinématique composée d'engrenages successifs, cette chaîne étant composée de lignes d'engrenages 12 situées dans des plans non parallèles et schématiquement représentées par des lignes en traits pointillés sur la figure 1 . Une ligne d'engrenages 12 est un ensemble d'engrenages adjacents, engrenant en principe entre eux, dont les roues dentées sont situées dans un même plan ou dans des plans parallèles ; en d'autres termes, les axes de rotation des roues dentées sont tous parallèles (perpendiculaires à ce plan ou à ces plans parallèles), et on considère que les roues dentées engrenant directement entre elles s'étendent dans un même plan ; la ligne d'engrenages peut toutefois se poursuivre dans des plans parallèles s'il existe des roues dentées alignées le long d'un même axe de rotation ou des décalages de dentures dans un même engrenage.
La boîte d'engrenages 10 comprend essentiellement une chaîne cinématique composée de l'ensemble des roues dentées, engrenant entre elles de façon à transmettre un mouvement, à l'intérieur d'un carter 14. Cette chaîne est reliée à un arbre d'entraînement 16 qui est l'arbre radial de la turbomachine ou un arbre intermédiaire, la chaîne étant également reliée à des arbres 18 de prise de mouvement des équipements. La boîte d'engrenages 10 est fixée à la turbomachine et les équipements sont eux- mêmes fixés à la boîte d'engrenage 10.
Le carter 14 de la boîte d'engrenages 10 a une forme sensiblement en V et comprend deux bras 20 reliés entre eux à une de leurs extrémités par une partie de jonction 22. Dans l'exemple représenté, la partie de jonction 22 s'étend sur sensiblement la moitié de la longueur des bras 20. Chaque bras 20 comporte au moins une face latérale de montage des équipements.
Comme cela est visible en figure 3, la boîte d'engrenages 10 est montée sur le corps de la turbomachine 24 qui est ici un turboréacteur à double flux. De façon classique, cette turbomachine 24 comprend d'amont en aval une soufflante 26 qui génère un flux qui se divise en deux flux coaxiaux, le flux primaire alimentant le moteur qui comprend un
compresseur basse pression, un compresseur haute pression, une chambre de combustion, une turbine haute pression, une turbine basse pression et une tuyère 28 d'éjection des gaz de combustion. La turbomachine 24 comprend en outre, entre les compresseurs à basse pression et haute pression, un carter intermédiaire 30 structural qui comprend typiquement un moyeu intermédiaire 31 entouré par deux parois cylindriques coaxiales, respectivement interne et externe, qui définissent la veine de passage du flux secondaire et qui sont reliées entre elles par des bras tubulaires radiaux qui servent en général au passage de servitudes.
Dans l'exemple représenté, la boîte d'engrenages 10 est montée en aval de la soufflante 26 dans l'espace situé entre le carter 36 du compresseur haute pression et la paroi cylindrique interne précitée du carter intermédiaire 30. La boîte d'engrenages 10 est positionnée de sorte que sa partie de jonction 22 soit orientée vers l'amont et que ses bras 20 s'étendent vers l'aval et soient situés de manière symétrique de part et d'autre d'un plan passant par l'axe longitudinal A de la turbomachine. Naturellement, la boîte d'engrenages 10 pourrait être montée d'une autre façon dans la turbomachine, et en particulier avoir une orientation différente. Par exemple, pour certaines architectures de turbomachine ou turbopropulseur, en fonction des carters, la boite d'engrenages pourrait être positionnée de sorte que ses bras s'étendent vers l'amont.
Les figures 1 à 3 représentent l'art antérieur tel que décrit dans la demande de brevet FR 13/52284.
Les figures 4 à 1 1 représentent un mode de réalisation de l'invention.
Selon l'invention, un échangeur de chaleur 40 est monté entre les bras 20 de la boîte d'engrenages 10 (figures 4 et 5).
L'échangeur 40 représenté aux figures 4 et 5 est un échangeur air/huile (ACOC) du type échangeur brique, et comporte un bloc 42 d'échange de chaleur définissant deux circuits, respectivement d'air et d'huile, une écope 44 de prélèvement d'air dans le flux secondaire et
d'alimentation du circuit d'air du bloc 42, et au moins une tuyère 46 d'évacuation de l'air sortant de ce circuit d'air. Le circuit d'huile du bloc 42 est alimenté en huile par des moyens appropriés non représentés et comprend une sortie (non visible) reliée par une conduite ou analogue à un équipement 48 tel qu'un générateur monté sur l'une des faces d'un bras 20 de la boîte 10.
Dans l'exemple représenté, l'échangeur 40 occupe la quasi-totalité de l'espace inter-bras de la boîte 10 et est fixé directement sur les bras 20 par des moyens appropriés.
La boîte d'engrenages 10 et l'échangeur 40 sont montés au voisinage du corps 38 de la turbomachine, qui est entouré par deux parois annulaires délimitant la veine d'écoulement du flux secondaire, comme décrit dans ce qui précède. La paroi radialement interne, appelée IFS, n'est pas représentée aux figures 4 et 5 mais l'est aux figures 6 à 1 1 et 14 (sous la référence 50).
L'écope d'entrée 44 de l'échangeur 40 communique avec un orifice de cette paroi 50 pour autoriser le prélèvement d'air dans le flux secondaire, et la tuyère 46 communique avec un autre orifice de cette paroi pour évacuer l'air chaud sortant du bloc d'échange 42 dans le flux secondaire.
La tuyère 46 d'évacuation de l'air peut posséder une structure renforcée de façon à relier de manière rigide les deux bras 20 au voisinage de leurs extrémités libres c'est-à-dire opposées à la partie de jonction 22, pour former un organe de renfort qui reprend les efforts entre les deux bras. Cela permet d'empêcher un phénomène de battement entre les bras qui entraînerait une usure prématurée du carter 14 de la boîte d'engrenages 10. En alternative ou de façon cumulative à cette réalisation, une bielle de reprise d'efforts, par exemple articulée à ses extrémités sur chaque bras 20, peut relier de manière rigide les deux bras 20 au voisinage de leurs extrémités libres.
Comme cela est visible aux figures 6 à 1 1 , la paroi 50 est sensiblement cylindrique et est formée de deux capots 52 semi-cylindriques qui sont montés autour du corps 38 de part et d'autre d'un plan vertical longitudinal de la turbomachine.
En position de travail ou de fermeture représentée aux figures 6 et 7, la paroi 50 est fermée et les capots 52 sont rapprochés du corps 38 de la turbomachine. Dans cette position, les bords longitudinaux inférieurs 54 des capots 52 sont au voisinage l'un de l'autre, les bords longitudinaux supérieurs 56 pouvant être à distance l'un de l'autre, comme cela est visible en figure 7, pour définir par exemple un espace circonférentiel de montage du pylône de suspension de la turbomachine à l'aéronef.
La turbomachine comprend des moyens de déplacement de chaque capot 52 depuis leur position de travail jusqu'à une position de maintenance (représentée aux figures 10 et 1 1 ), dans laquelle le capot est d'une part écarté radialement du corps 38 de la turbomachine et d'autre part reculé vers l'aval par rapport à sa position de travail.
Dans l'exemple représenté, les moyens de déplacement comprennent des systèmes de rail/glissière 60, 62 et des bielles 64, 66.
Des systèmes de rail/glissière 60 sont montés entre les bords longitudinaux supérieurs 54 des capots et le corps 38 de la turbomachine, et comprennent chacun un rail de guidage monté sur le corps 38 de la turbomachine et une glissière conformée pour coulisser le long du rail de guidage. Alternativement, le rail de guidage de chaque système 60 peut être directement supporté par le pylône. Comme cela est schématiquement représenté dans les dessins, le système 60 s'étend sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal de la turbomachine.
Chaque capot 52 est en outre relié au corps 38 de la turbomachine par une bielle 64 dont une extrémité 68 est articulée sur un moyen de fixation (tel qu'une chape) solidaire de la surface radialement interne du capot 52, et dont l'extrémité 70 opposée est articulée sur un moyen de
fixation solidaire du corps 38 de la turbomachine. Les extrémités 68, 70 des bielles 64 peuvent être articulées par des liaisons à rotule ou à pivot.
On constate en figure 6 qu'en position de travail les extrémités 68 des bielles 64 s'étendent dans un plan transversal L en retrait (vers l'aval) du plan transversal passant par les extrémités libres (aval) des bras 20 de la boîte 10 afin qu'il n'y ait pas de risques de contact entre les bielles 64 et la boîte 10.
Comme cela est visible aux figures 4 à 6 notamment, les bielles 64 sont articulées sensiblement en un même point sur le corps 38 de la turbomachine, qui peut alors comprendre un moyen 72 unique de fixation de ces bielles 64.
Ces bielles 64 forment un V dont la pointe est orientée vers l'aval. Le déplacement des capots 52 de leur position de travail à leur position de maintenance entraîne un agrandissement de l'angle formé par les bielles. Le débattement angulaire de chaque capot 52 autour de l'axe longitudinal du système 60 correspondant est ici de l'ordre de 30° environ.
Selon l'invention, les moyens de déplacement comprennent en outre un système de rail/glissière 62 porté par l'échangeur de chaleur 40 et relié par des bielles 66 aux bielles 64 précitées.
Le système 62 comprend un rail de guidage 74 fixé sur le bloc d'échange 42 et une glissière 76 conformée pour coulisser le long du rail de guidage 74. Le rail 74 et la glissière 76 sont ici sensiblement parallèles à l'axe longitudinal de la turbomachine et s'étendent dans le plan vertical longitudinal précité (figure 8).
Le rail 74 a son extrémité amont qui est en aval de l'écope 44 pour ne pas perturber le prélèvement d'air dans le flux secondaire (figures 4, 5 et 8). Le rail 74 se prolonge vers l'aval au-delà de l'échangeur 40 et s'étend au-dessus de la tuyère 46, qui peut comprendre deux sorties indépendantes situées de part et d'autre du système 62, pour éviter que celui-ci traverse le flux d'air sortant de la tuyère 46. Cette variante de réalisation est représentée aux figures 12 et 13. La glissière 76 a une
longueur équivalente à celle du rail 74. Son extrémité aval comprend des moyens 78 d'articulation (à rotule ou pivot) des extrémités amont des deux bielles 66. Ces extrémités sont ainsi fixées en un même point sur la glissière 76.
Les bielles 66 forment un V dont la pointe est orientée vers l'amont et est donc opposée à celle des autres bielles 64. Les extrémités aval des bielles 66, opposées au système 62, sont articulées sur les bielles 64, de façon à ce que l'écartement des bielles 66, l'une de l'autre (c'est-à-dire l'agrandissement de l'angle qu'elles définissent entre elles) provoque l'écartement des bielles 64, l'une de l'autre, et l'ouverture de la paroi 50, c'est-à-dire l'écartement des capots 52 du corps 38 de la turbomachine. Les bielles 64, 66 fonctionnent ainsi comme un parapluie, les bielles 66 assurant la fonction des baleines du parapluie et entraînant les bielles à s'écarter ou à se rapprocher l'une de l'autre lorsqu'elles sont elles-mêmes écartées ou rapprochées l'une de l'autre.
Le point 80 d'articulation de chaque bielle 66 sur une bielle 64 est situé à distance des extrémités de la bielle 64. Dans l'exemple représenté, ce point est situé à environ 1 /3 de la longueur de la bielle 64, mesurée depuis l'extrémité aval 70 de la bielle 64.
Le système 62 et les bielles 64, 66 s'étendent sensiblement dans un même plan et sont donc coplanaires. Il est sensiblement symétrique par rapport au plan vertical longitudinal précité.
Le déplacement des capots 52 depuis leurs positions de travail jusqu'à leurs positions de maintenance peut être réalisé comme suit.
On déplace les capots 52 depuis l'amont vers l'aval, le long des rails de guidage solidaires du corps 38 de la turbomachine et de l'échangeur 40. Les capots 52 passent alors de leurs positions de travail représentées aux figures 6 et 7 à leurs positions de maintenance représentées aux figures 8 et 9, dans lesquelles ils sont écartés du corps 38 et reculés vers l'aval.
Ce déplacement est rendu possible par l'intermédiaire des systèmes
60, et en particulier des glissières solidaires des capots 52 et qui coopèrent
avec les rails solidaires du corps 42, et d'autre part par les bielles 64. Le système 62 et les bielles 66 permettent de guider ce déplacement et assurent que les capots sont dans une même position vis-à-vis du corps de la turbomachine.
Le déplacement des capots 52 depuis leurs positions de travail jusqu'à leurs positions de maintenance peut être effectué manuellement ou être automatisé, par exemple grâce à des moyens d'actionnement électriques, mécaniques, hydrauliques ou pneumatiques actionnant des vérins. Ces moyens d'actionnement peuvent être uniques et agir directement sur la glissière 76 du système 62 par exemple.
Dans la variante de réalisation des figures 12 et 1 3 évoquée ci- dessus, la tuyère 46 comprend deux demi-parties adjacentes séparées l'une de l'autre par le système de rail/glissière 62. Par ailleurs, la référence 82 désigne des plots d'amortissement qui relient l'échangeur 40 à la boîte d'engrenages 10 afin de limiter la transmission de vibrations entre ces éléments. De plus, comme expliqué dans ce qui précède, l'équipement 48 (figure 13) porté par la boîte d'engrenages 10 est refroidi par de l'huile sortant de l'échangeur 40, qui est acheminée depuis l'échangeur jusqu'à l'équipement par une première conduite 84, puis évacuée de l'équipement et renvoyée à l'échangeur par une seconde conduite 86. L'équipement 48 est ici un générateur de courant AC { Variable Frequency Generator).
La figure 14 représente une variante de réalisation de l'invention dans laquelle l'échangeur de chaleur 40' est du type à ailettes (SACOC) et comprend des ailettes 88 destinées à être balayées par le flux secondaire 90 et à échanger de l'énergie calorifique avec de l'huile d'un circuit d'huile 92 de l'échangeur. Cet échangeur 40' ne comprend donc pas d'écope ni de tuyère et est monté entre les bras d'une boîte d'engrenages, comme expliqué dans ce qui précède, par exemple au moyen de supports 94 conformés pour s'adapter à l'espace inter-bras et pour être fixés à ces bras par des moyens appropriés. La surface de l'échangeur 40' comportant les ailettes 88 est dans le prolongement de la paroi 50 (IFS), cette dernière
étant modifiée pour inclure l'échangeur 40'. Une partie de cette paroi 50 peut rester fixe lors de l'ouverture des capots, pour faciliter cette ouverture.
Au moins un support 94 conformé pour s'adapter à l'espace interbras l'air peut posséder une structure renforcée de façon à relier de manière rigide les deux bras et éviter ainsi un phénomène de battement entre les bras. Par ailleurs, il est possible de prévoir un échangeur de chaleur hybride réalisé à partir de l'échangeur de chaleur de type surfacique 40' en ajoutant à ce dispositif un échangeur de chaleur de type volumique, c'est-à-dire du type échangeur brique tel qu'un échangeur 40 décrit précédemment, de façon à augmenter la capacité de refroidissement.
L'espace libre visible sur la figure 14 entre les supports 94 et l'échangeur surfacique 40' peut être utilisé pour y loger au moins une partie du bloc d'échange de chaleur de l'échangeur volumique. Ce bloc peut servir de support pour l'échangeur surfacique, et donc remplacer les supports 94. Une écope de prélèvement d'air dans le flux secondaire et d'alimentation du circuit d'air de ce bloc est prévue adjacente à l'échangeur surfacique en amont de ce dernier par rapport à la direction d'écoulement de l'air, et au moins une tuyère d'évacuation de l'air est prévue en aval. L'écope de prélèvement peut être affleurante à l'écoulement de l'air dans le flux secondaire (écope dite « flush » en anglais) et prolonger vers l'amont la surface de l'échangeur surfacique.
En variante, l'écope de prélèvement peut intercepter l'écoulement de l'air (écope dite dynamique) et être disposée de façon à ne pas empêcher l'air du flux secondaire de venir lécher la surface de l'échangeur surfacique. Dans un mode de réalisation, cette écope dynamique peut être munie d'un volet piloté, de façon à faire varier le débit d'air prélevé et donc la capacité de refroidissement en fonction des besoins en refroidissement (cf. figures 15a et 15b).
Le volet 96 peut avoir une section longitudinale légèrement courbée selon la forme d'un S, afin d'améliorer l'aérodynamique dans la position
ouverte de l'écope 44, en comparaison avec un volet plan qui risquerait de générer des tourbillons notamment au niveau de son bord d'attaque.
L'axe 98 du volet 96 peut avoir ses paliers d'extrémités logés chacun dans le carter d'un bras latéral 20, pour être lubrifiés par l'huile de lubrification des engrenages dans les bras 20. Le mécanisme de commande de l'axe 98 peut également être prévu pour loger dans le carter d'un bras latéral 20, mais un mécanisme extérieur au carter reste possible.
Les références 100 et 102 désignent respectivement la paroi extérieure de la boîte d'engrenages 10 et une liaison reliant de manière rigide les deux bras 20.
Les circuits d'huile des deux échangeurs surfacique 40' et volumique 40 peuvent être reliés en série ou en parallèle.
Par ailleurs, cette solution reste compatible avec un système de rail/glissière porté par l'échangeur de chaleur, tel que le système 62 décrit en référence aux figures 4 à 8. Ce système peut être fixé à la plaque 104 de l'échangeur surfacique 40', dans une zone médiane de fixation qui sépare deux zones latérales de la plaque, chaque zone latérale comportant des ailettes.