WO2014191546A1

WO2014191546A1 - Masque buccal de ventilation

Info

Publication number: WO2014191546A1
Application number: PCT/EP2014/061239
Authority: WO
Inventors: Frédéric Magnan
Original assignee: Cva Silicone
Priority date: 2013-05-31
Filing date: 2014-05-30
Publication date: 2014-12-04
Also published as: FR3006196A1; FR3006196B1

Abstract

Ce masque buccal de ventilation (1), qui ne couvre pas le nez d'un patient lorsqu'il est porté par un patient, comporte un corps allongé (10) de canalisation des échanges respiratoires du patient portant le masque, lequel corps définit un premier axe géométrique (Z) et est pourvu, à l'une de ses extrémités axiales opposées, destinée en service à être tournée vers le patient portant le masque, d'une collerette périphérique (15) de recouvrement de la bouche du patient, laquelle collerette est munie d'une lèvre d'étanchéité (16) adaptée pour être appuyée sur les zones autour de la bouche, qui sont respectivement comprise entre le nez et la lèvre supérieure du patient, située à droite de la commissure droite des lèvres du patient, comprise entre la lèvre inférieure et le menton du patient, et située à gauche de la commissure gauche des lèvres du patient. Afin d'améliorer l'étanchement et le confort du masque, la collerette présente, sur son côté destiné en service à être tourné vers le patient, une face arrière qui porte la lèvre d'étanchéité de manière que, lorsque le masque n'est pas porté, cette face arrière est sensiblement cylindrique, en étant centrée sur un second axe géométrique, qui est sensiblement perpendiculaire au premier axe, et la lèvre d'étanchéité court sur cette face arrière suivant un tracé sensiblement elliptique (E), dont le grand axe (X16) est sensiblement perpendiculaire au premier axe et dont le petit axe (Y16) est sensiblement parallèle au second axe.

Description

MASQUE BUCCAL DE VENTILATION

La présente invention concerne un masque buccal de ventilation.

L'invention s'intéresse aux masques de ventilation, utilisés pour permettre la ventilation artificielle d'un patient, notamment dans le cadre d'une assistance respiratoire non invasive, typiquement à l'hôpital, ou dans le cadre du traitement de l'apnée du sommeil ou d'autres troubles respiratoires du sommeil, typiquement à domicile.

Dans ce contexte, on distingue les masques nasaux ou bucco-nasaux, non concernés par l'invention, qui couvrent au moins le nez du patient à ventiler, et les masques buccaux, concernés par l'invention, qui ne couvrent que la bouche du patient. Autrement dit, à la différence des masques nasaux ou bucco-nasaux, le masque de ventilation de l'invention ne couvre pas le nez du patient lorsque ce dernier porte le masque, si bien que ce masque peut être qualifié d'exclusivement buccal. De tels masques de ventilation exclusivement buccaux ont été proposés dans WO-A-95/02428, sur lequel est basé le préambule de la revendication 1 annexée, ainsi que dans FR-A- 2 917 297.

Brièvement, il peut être rappelé que, à la différence des masques nasaux et bucco-nasaux, un masque buccal présente, entre autres avantages, de ne pas blesser le nez du patient, de ne couvrir qu'une région faiblement étendue et basse du visage du patient, et d'être moins sujet au défaut d'étanchéité contre le visage du patient. En particulier, la collerette du masque buccal de WO-A-95/02428 est conformée en un dôle dont la face arrière est sphérique.

De leur côté, WO-A-2007/139531 et WO-A-2007/136376 divulguent des masques de ventilation, dont la partie buccale est spécifiquement conçue pour être équipée d'une interface de ventilation nasale, ce qui contraint la portion supérieure de cette partie buccale à être volumineuse et plate.

Quant à EP-A-0 634 186, il divulgue un masque de ventilation, associant une partie buccale et une partie nasale. Cette partie buccale présente une forme spécifique, qualifiée de forme en banane dans EP-A-0 634 186, afin que la portion supérieure de cette partie buccale soit conformée en creux et accommode ainsi la présence de la partie nasale du masque.

Ceci étant rappelé, le but de la présente invention est d'améliorer les masques buccaux du type évoqué ci-dessus, notamment en ce qui concerne leur étanchement et leur confort vis-à-vis du patient.

A cet effet, l'invention a pour objet un masque buccal de ventilation, tel que défini à la revendication 1 . Une des idées à la base de l'invention est de proposer un masque buccal dont la forme et la géométrie du côté tourné vers le patient concilient performance d'étanchéité et confort pour le patient. A cet effet, l'invention propose de conformer la face arrière de la collerette du masque de sorte que, lorsque ce masque est au repos, c'est-à-dire qu'il n'est pas porté, cette face arrière présente une forme en portion de cylindre dont l'axe géométrique est prévu pour s'étendre suivant une direction anatomique verticale lorsque le masque est porté. Cette forme cylindrique permet un positionnement naturel et rapide du masque sur le visage du patient, en couvrant en pont la bouche. L'invention prévoit en outre que la lèvre d'étanchéité de cette collerette, qui est destinée à être appuyée sur le pourtour de la bouche du patient, présente, sur la face arrière de la collerette, un tracé sensiblement elliptique : le petit axe de ce tracé elliptique est prévu parallèle à l'axe géométrique de la portion de cylindre précitée, pour, en service, s'étendre depuis la zone du patient comprise entre son nez et sa lèvre supérieure à la zone comprise entre sa lèvre inférieure et son menton, tandis que le grand axe de ce tracé elliptique est prévu pour s'étendre suivant une direction anatomique médiolatérale et se trouver ainsi perpendiculaire à l'axe géométrique du corps principal du masque, corps canalisant les échanges respiratoires du patient portant le masque, pour que, en service, ce grand axe s'étende depuis la zone située à gauche de la commissure gauche des lèvres du patient à la zone située à droite de la commissure droite de ses lèvres. De cette façon, le centre géométrique du tracé elliptique précité se trouve sensiblement aligné, horizontalement et verticalement, sur la bouche du patient lorsque le masque est placé puis pressé autour de la bouche, tout en faisant prendre appui à la lèvre d'étanchéité sur des zones autour de la bouche du patient, qui sont charnues et donc à la fois propices à un bon étanchement et non sujettes à des douleurs. Cette géométrie de la collerette et de sa lèvre d'étanchéité, conformes à l'invention, se révèle particulièrement efficace pour garantir l'étanchéité de l'application du masque sur le visage du patient : ces performances sont atteintes quelle que soit la morphologie spécifique du patient porteur du masque, et ce sans avoir besoin de décliner le masque en différentes tailles pour des patients adultes, et ce même si le masque n'est pas rigoureusement aligné sur la bouche du patient. Il en résulte que le masque conforme à l'invention s'avère particulièrement fiable et performant pour être utilisé dans le cadre du traitement des troubles du sommeil, le masque étant mis en place facilement et efficacement par l'utilisateur, sans assistance. De plus, les caractéristiques du masque selon l'invention facilitent également la mise en place efficace et rapide de ce masque par un thérapeute, sur le visage d'un patient qui doit recevoir une assistance respiratoire non invasive dans un service hospitalier, en réanimation ou soin intensif par exemple. La mise en place de ce masque est très rapide et ne demande pas, pour obtenir une ventilation efficace, à ce que celui-ci soit obligatoirement installé par un personnel spécialisé ayant des compétences particulières, comme un médecin ou un kinésithérapeute, pour ajuster parfaitement le masque et son harnais sur le visage du patient. L'excellente étanchéité procurée par la lèvre d'étanchéité ainsi que le contour large de la collerette qui entoure la bouche permet d'obtenir les résultats souhaités en termes de ventilation, même en cas de positionnement du masque et de serrage d'un harnais de fixation du masque sur le patient, effectués avec une précision moindre, et donc de pouvoir déléguer cette tâche à des infirmières par exemple. Bien entendu, en pratique, la lèvre d'étanchéité et la collerette qui la porte présentent une certaine souplesse, notamment liée à leur matière et/ou leur épaisseur, indispensable pour qu'elles se déforment et s'adaptent ainsi au pourtour de la bouche du patient.

Des caractéristiques additionnelles avantageuses du masque conforme à l'invention sont spécifiées aux revendications dépendantes.

Il est à noter qu'outre tous les avantages que les caractéristiques détaillées ci- dessus apportent à l'invention pour améliorer, notamment en termes de confort et d'étanchéité les masques buccaux existants, ces caractéristiques présentent aussi un avantage économique certain car les formes utilisées, principalement pour la collerette et la lèvre d'étanchéité, couplées au matériau employé, permettent de simplifier l'outillage de fabrication.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

la figure 1 est une vue en perspective d'un masque conforme à l'invention, porté par un patient ;

la figure 2 est une coupe schématique dans le plan II de la figure 1 ; - la figure 3 est une vue en perspective du masque de la figure 1 , au repos ; les figures 4 à 6 sont des vues en élévation selon respectivement la flèche IV de la figure 3 et les flèches V et VI de la figure 4 ;

les figures 7 et 8 sont des coupes selon respectivement la ligne VII-VII de la figure 5 et VIII-VIII de la figure 4 ; et

- la figure 9 est une vue à plus grande échelle du détail cerclé IX sur la figure 8.

Sur les figures 1 à 9 est représenté un masque buccal de ventilation 1 . Sur les figures 3 à 9, ce masque 1 est représenté seul et au repos, dans le sens où ce masque n'est pas porté par un patient, tandis que sur les figures 1 et 2, le masque 1 est porté par un patient et est à cet effet associé à un harnais 2 de fixation du masque 1 sur le patient. Le masque 1 peut être qualifié d'exclusivement buccal, au sens défini en introduction du présent texte, puisque, en service, ce masque ne couvre pas le nez du patient, comme bien visible sur la figure 1 .

Pour la présente invention, la forme de réalisation du harnais de fixation 2 n'est pas limitative : à titre d'exemple, pour la réalisation montrée sur les figures 1 et 2, ce harnais 2 inclut des sangles 4, conçues pour entourer et ainsi ceinturer élastiquement la tête du patient, ainsi qu'une pièce 6 de liaison mécanique entre les sangles 4 et le masque 1 , cette pièce 6 se présentant ici sous la forme d'une plaquette souple, dont une partie médiane est trouée tandis que les extrémités opposées de cette plaquette sont, au moins en service, liées fixement aux sangles 4.

Comme bien visible sur les figures 3 à 9, le masque 1 comporte un corps principal

10, qui s'étend le long et tout autour d'un axe géométrique référencé Z sur les figures. Le corps 10 est prévu pour intérieurement canaliser, suivant la direction de l'axe Z, les échanges respiratoires du patient porteur du masque 1 , c'est-à-dire les flux d'air que le patient inhale et exhale respectivement depuis et vers l'extérieur du masque. Lorsque le masque 1 est associé au harnais 2, le corps 10 est agencé au travers de la pièce 6, en étant reçu de façon sensiblement complémentaire dans le trou traversant de la partie médiane de cette pièce 6, comme montré sur les figures 1 et 2.

Dans l'exemple de réalisation considéré ici, le corps 10 est tubulaire, en étant centré sur l'axe Z et en présentant une base elliptique : ainsi, comme bien visible sur les figures 6 à 8, le corps 10 présente, en coupe transversale, c'est-à-dire dans un plan géométrique perpendiculaire à l'axe Z, un contour elliptique dont le grand axe X10 et le petit axe Y10, qui, par définition, sont perpendiculaires l'un à l'autre dans le plan de coupe précité, sont sécants en un point appartenant à l'axe Z. Des intérêts du contour elliptique pour la base géométrique de la forme tubulaire du corps 10 sont indiqués plus loin, étant cependant remarqué que cette conformation elliptique n'est pas limitative de la présente invention : autrement dit, d'autres géométries sont envisageables pour la base de la forme tubulaire du corps 10, de même que sont envisageables d'autres formes volumiques, telles qu'une forme tronconique ou partiellement sphérique.

Avantageusement, la conformation elliptique de la section transversale du corps 10 est prévue aussi bien pour la face intérieure que la face extérieure de ce corps 10. Ainsi, comme dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures et comme plus spécifiquement visible sur la figure 6, la face intérieure du corps 10 est cylindrique à base elliptique, centrée sur l'axe Z : de cette façon, la section d'écoulement des échanges respiratoires, à l'intérieur du corps 10, est géométriquement proche de la section d'écoulement entre les lèvres du patient porteur du masque 1 , favorisant ainsi la répartition des échanges respiratoires sur sensiblement toute la bouche du patient, tout en permettant de limiter, notamment à moins de vingt-cinq ml, le volume libre interne du corps 10 entre ses extrémités 1 1 et 12, notamment afin de minimiser la quantité d'air vicié réhinalée par le patient à chaque cycle respiratoire. Et la face extérieure du corps 10 est, elle aussi, cylindrique à base elliptique, centrée sur l'axe Z, ce qui permet de fixer la position angulaire, autour de l'axe Z, de la pièce 6 du harnais 2 autour du corps 10 lorsque ce dernier est reçu dans le trou traversant de la pièce 6, étant remarqué que cette fixation positionnelle est avantageusement prévue avec un débattement angulaire relatif pour permettre une certaine liberté de positionnement, autour de l'axe Z, entre le masque 1 et la pièce 6 du harnais 2, notamment pour des raisons de confort du patient.

Comme bien visible sur les figures 7 et 8, le corps 10 est axialement ouvert en totalité à son extrémité axiale 1 1 qui, lorsque le masque 1 est porté, est tournée vers le patient, tandis que, à son extrémité axiale opposée 12, le corps 10 est partiellement fermé par une paroi transversale 13. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, cette paroi transversale 13 est ouverte dans sa région centrale, traversée par l'axe Z, et porte, sur son côté axialement opposé au corps 10, une tubulure 14, centrée sur l'axe Z et à base géométrique circulaire. Cette tubulure 14 permet de raccorder le corps 10 à un respirateur ou un appareil médical similaire, via un tuyau, non représenté, connecté à la tubulure, le cas échéant avec interposition d'un adaptateur, tel que ceux décrits en détail dans FR-A-2 917 297 auquel le lecteur peut se reporter pour plus de détails.

A titre de variante non représentée, la paroi transversale 13 est prévue pleine en totalité, tandis qu'une tubulure, fonctionnellement similaire à la tubulure 14 décrite ci- dessus, est agencée transversalement sur le corps 10, comme également proposé dans FR-A-2 917 297 auquel le lecteur peut se reporter.

Comme montré sur les figures 1 à 9, le corps 10 est pourvu, à son extrémité axiale 1 1 , d'une collerette extérieure périphérique 15 qui s'étend tout autour du corps 10, en étant globalement centrée sur l'axe Z. Cette collerette 15 est dimensionnée pour que, lorsque le masque 1 est porté par le patient, cette collerette recouvre la bouche du patient, comme montré sur les figures 1 et 2, étant remarqué que ce recouvrement est en pont, dans le sens où la région centrale de la bouche du patient reste libre vis-à-vis de la collerette 15, en étant agencée en face, suivant l'axe Z, de l'extrémité 1 1 du corps 10.

Lorsque le masque 1 est au repos, c'est-à-dire lorsqu'il n'est pas porté par un patient, comme montré sur les figures 3 à 9, la collerette 15 présente une conformation spécifique. Plus précisément, comme bien visible sur les figures 7 et 8, la face arrière 15A de la collerette 15, c'est-à-dire sa face qui est tournée axialement à l'opposé du corps 10 et qui, en service, est donc destinée à être tournée vers le patient, est concave et cylindrique, en étant centrée sur un axe géométrique Y15 qui est perpendiculaire à l'axe Z. Cela revient à dire que la face arrière 15A de la collerette 15 correspond à une portion d'un cylindre géométrique centré sur l'axe Y15, cette portion précitée s'étendant tout autour de l'axe Z. Avantageusement, comme dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, la face cylindrique 15A de la collerette 15 est à base géométrique circulaire, centrée sur l'axe Y15.

On notera que, à titre avantageux mais non limitatif de l'invention, la face 15B de la collerette 15, qui est opposée à la face arrière 15A, autrement dit la face avant de la collerette, est convexe et, elle aussi, cylindrique, en étant centrée sur un axe géométrique qui est perpendiculaire à l'axe Z : cela tient au fait que, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, la collerette 15 présente une épaisseur, entre ses faces opposées 15A et 15B, qui est sensiblement constante.

De plus, comme bien visible sur les figures 4 et 6 à 9, la face arrière 15A de la collerette 15 est pourvue d'une lèvre d'étanchéité 16, qui s'étend en saillie de cette face arrière 15A et qui court sur cette face arrière 15A de manière continue autour de l'axe Z suivant un tracé elliptique, montré en pointillés gras sur la figure 6, en étant référencé E.

On notera que le tracé E de la lèvre d'étanchéité 16 sur la face arrière 15A de la collerette 15 est vu elliptique en observant cette face 15A selon l'axe Z, pendant que le masque 1 est au repos. Cela revient à dire que, lorsque le masque 1 n'est pas porté, la projection, sur un plan géométrique perpendiculaire à l'axe Z, de la zone de liaison entre la lèvre d'étanchéité 16 et la face arrière 15A de la collerette 15 forme une ellipse qui correspond au tracé E.

Le grand axe et le petit axe du tracé elliptique E de la lèvre d'étanchéité 16 sont respectivement référencés X16 et Y16 sur les figures 6 à 8. Le grand axe X16 de ce tracé elliptique E est prévu sensiblement perpendiculaire à l'axe Z et son petit axe Y16 est prévu parallèle à l'axe Y15. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, le grand axe X10 du corps 10 est avantageusement parallèle au grand axe X16 de la lèvre d'étanchéité 16 tandis que leur petit axe Y10 et Y16 sont parallèles l'un à l'autre.

La combinaison de la conformation cylindrique de la collerette 15 et de la conformation elliptique de la lèvre d'étanchéité 16 permet d'appliquer le masque 1 sur le pourtour de la bouche du patient de manière étanche et confortable. En effet, lorsque le masque 1 est placé puis pressé sur le visage du patient, les axes X16 et Y16 du tracé elliptique E s'étendent suivant des directions anatomiques respectivement médiolatérale et verticale, si bien que la lèvre d'étanchéité 16 se trouve positionnée puis appuyée tout autour de la bouche du patient, sur des régions charnues du visage de ce dernier : comme indiqué sur la figure 6, la lèvre d'étanchéité 16 peut ainsi être répartie en quatre portions successives autour de l'axe Z, à savoir une portion supérieure 16.1 destinée à s'appuyer sur la zone comprise entre le nez et la lèvre supérieure du patient, une portion latérale droite 16.2 destinée à s'appuyer sur la zone située à droite de la commissure droite des lèvres du patient, une portion inférieure 16.3 destinée à s'appuyer sur la zone comprise entre la lèvre inférieure et le menton du patient, et une portion latérale gauche 16.4 destinée à s'appuyer sur la zone située à gauche de la commissure gauche des lèvres du patient.

En pratique, comme visible en comparant les figures 2 et 7, l'application du masque 1 sur le visage du patient implique de déformer de manière souple à la fois la collerette 15 et la lèvre d'étanchéité 16 : lorsque le masque 1 passe d'une configuration au repos à une configuration de port sur un patient, la concavité de la face arrière 15A de la collerette 15 diminue et la lèvre d'étanchéité 16 tend à être plaquée contre cette face arrière 15A. Bien entendu, la configuration déformée de la collerette 15 et de la lèvre d'étanchéité 16 est, pendant le port du masque 1 , maintenue par le harnais 2, la pièce 6 de ce dernier étant plaquée de façon sensiblement homogène sur la face avant 15B de la collerette 15 sous l'action élastique des sangles 4 entourant la tête du patient.

On notera que la combinaison de la conformation cylindrique de la collerette 15 et de la conformation elliptique de la lèvre d'étanchéité 16 permet d'atteindre les performances d'étanchéité et de confort, décrites ci-dessus, quelles que soient les spécificités morphologiques du visage du patient. Autrement dit, grâce à sa collerette 15 et à sa lèvre d'étanchéité 16, le masque 1 s'adapte de manière efficace sur des visages de patients divers, sans qu'il soit nécessaire de prévoir une gamme de différentes tailles pour le masque 1 en vue de son utilisation sur une population d'adultes. Bien entendu, cet avantage n'exclut pas de proposer une telle gamme. De même, le masque 1 peut être décliné en un modèle unique ou en une gamme spécifique pour les enfants.

Dans tous les cas, la combinaison de la conformation cylindrique de la collerette

15 et de la conformation elliptique de la lèvre d'étanchéité 16 permet au masque 1 d'être porté de manière étanche et confortable, comme décrit plus haut, même si son axe Z n'est pas rigoureusement aligné sur la bouche du patient, ce qui rend sa mise en place peu contraignante en terme de positionnement, sans prendre le risque de fuite ultérieure qui résulterait d'une étanchéité insuffisante contre le visage du patient.

Avantageusement, les performances d'étanchéité et de confort, décrites ci-dessus, sont améliorées en prévoyant que le rapport entre la dimension du petit axe Y16 et la dimension du grand axe X16 du tracé elliptique E de la lèvre d'étanchéité 16 est compris entre 0,25 et 0,88, de préférence entre 0,45 et 0,55.

De même, pour parfaire les performances précitées, tout en évitant des surcontraintes locales autour de la bouche du patient, la lèvre d'étanchéité 16 présente une section transversale, c'est-à-dire une section dans un plan de coupe contenant l'axe Z, qui est constante lorsqu'on parcourt cette lèvre d'étanchéité suivant le tracé elliptique E. L'exemple de réalisation illustré par les figures présente cet aménagement, comme bien visible par comparaison des figures 7 et 8.

Suivant une disposition optionnelle avantageuse, qui est bien visible à la figure 9, la lèvre d'étanchéité 16 présente deux faces opposées, à savoir une face arrière 16A, qui est tournée vers le patient lorsque le masque 1 est porté, et une face avant 16B, qui sont respectivement convexe et concave, avec interposition entre ces faces 16A et 16 d'une épaisseur de matière qui est croissante depuis l'extrémité libre de la lèvre d'étanchéité jusqu'à l'extrémité de cette lèvre, liée à la collerette 15 : il en résulte, entre autres, que la lèvre d'étanchéité 16 tend à se déplier, c'est-à-dire que la courbure de sa face arrière 16A tend à augmenter, lorsque la pression gazeuse augmente à l'intérieur du masque 1 porté par le patient et/ou lorsque le patient baille. La lèvre 16 assure ainsi toujours une étanchéité satisfaisante, en restant en contact du pourtour de la bouche du patient.

Egalement à titre d'option avantageuse, potentiellement cumulative avec tout ce qui précède, la face arrière 16A de la lèvre d'étanchéité 16 est grenée pour éviter que cette face 16A n'adhère au visage du patient. Autrement dit, le grenage de la face arrière 16A de la lèvre d'étanchéité 16 améliore le confort pour le patient, sans nuire aux performances d'étanchéité de cette lèvre 16.

Suivant un aspect particulièrement avantageux, qui est d'ailleurs mis en œuvre dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, la lèvre d'étanchéité 16 est prévue en un unique exemplaire sur la collerette 15. Autrement dit, le masque 1 n'inclut aucune lèvre d'étanchéité ou, plus généralement, aucun joint d'étanchéité, autre que la lèvre d'étanchéité 16 décrite jusqu'ici. Cette unicité de la lèvre d'étanchéité 16 est autorisée par les performances d'étanchéité expliquées plus haut. Pour le masque 1 , cela en facilite le nettoyage et en limite le coût de fabrication, notamment par comparaison à des masques qui présenteraient plusieurs lèvres d'étanchéité, par exemple une lèvre principale associée à une sur-lèvre.

De même, on notera que le masque 1 est dépourvu de toute pièce intrabuccale. Autrement dit, la collerette 15, y compris sa lèvre d'étanchéité 16, qui sont les seules parties du masque 1 destinées en service à être en contact avec la bouche du patient, restent en permanence à l'extérieur de la bouche du patient.

En pratique, la collerette 15 et la lèvre d'étanchéité 16 sont avantageusement réalisées d'un seul tenant, sous forme d'une pièce en silicone. De manière préférée, comme pour l'exemple de réalisation montré sur les figures, le masque 1 dans sa totalité, c'est-à-dire le corps 10, la paroi 13, la tubulure 14, la collerette 15 et la lèvre d'étanchéité 16, sont réalisés d'une seule pièce en silicone. Dans ce cas, à titre d'exemple non limitatif, le poids du masque 1 peut être limité à moins de trente grammes.

Divers aménagements et variantes au masque 1 décrit jusqu'ici sont par ailleurs envisageables. A titre d'exemples :

- Plutôt que la collerette 15 s'arrête à la lèvre d'étanchéité 16, en s'éloignant du corps 10, comme cela est le cas pour l'exemple de réalisation montré sur les figures, la collerette peut être davantage étendue, c'est-à-dire s'étendre au-delà de la lèvre d'étanchéité, en s'éloignant du corps 10.

D'autres matières que le silicone peuvent être envisagées pour fabriquer le masque 1 , du moment que la collerette 15 et la lèvre d'étanchéité 16 présentent une souplesse suffisante lorsque le masque 1 est appliqué sur le visage d'un patient. D'ailleurs, plusieurs matières de fabrication peuvent être utilisées, notamment une première matière pour fabriquer la collerette et la lèvre d'étanchéité, et une seconde matière, différente de la première, pour fabriquer le corps 10 et la tubulure 1 1 .

- Le masque 1 peut être réalisé en deux parties distinctes : la collerette 15 portant la lèvre d'étanchéité 16, réalisées en matériau souple et déformable, peut être totalement indépendante du corps 10 portant la tubulure 14, qui seraient eux réalisés en matériau rigide, les deux parties étant solidarisées par clipsage ou emboîtage par exemple. Cela permet, en cas de détérioration ou de souillage important de la partie souple, de ne pas remplacer le masque dans son entier, mais de changer seulement la partie abîmée.

- Une autre variante, plus spécialement destinée au traitement de l'apnée du sommeil, est proposée pour diminuer encore plus le volume libre interne compris dans l'ensemble du corps 10 et de la tubulure 14, ce qui réduit la quantité d'air vicié participant aux échanges respiratoires, pour minimiser les contours extérieurs du masque, ce qui, en le rendant plus discret augmente sa tolérance, et surtout, pour diminuer le poids de l'ensemble masque et tubulure, ce qui augmente le confort d'utilisation. Elle consiste à réaliser la tubulure 14 avec un diamètre inférieur à celui nécessaire au raccordement d'un tuyau standard de respirateur, qui est typiquement de vingt-deux millimètres. La tubulure 14 vient alors recevoir un raccord intermédiaire composé d'un coude de diamètre adapté à la tubulure 14 qui se prolonge par un tube souple et annelé de même diamètre, ayant une longueur comprise entre quinze et vingt centimètres et se terminant par une partie cylindrique de vingt-deux millimètres de diamètre permettant le raccordement au tuyau standard de respirateur.

- Une autre variante est proposée pour pouvoir utiliser le masque de l'invention aussi bien pour une ventilation non invasive telle que celles proposées par exemple en service hospitalier, que pour les traitements à domicile d'apnées du sommeil. La tubulure 14 est ici indépendante du corps 10 et vient se solidariser sur celui-ci par encliquetage par exemple ou tout autre moyen approprié. Cette tubulure 14 est fabriquée en deux versions, chacune de diamètre différent : une de diamètre de vingt-deux millimètres permettant de se raccorder directement au tuyau de respirateur et d'effectuer une ventilation non invasive, l'autre de diamètre inférieur permettant de recevoir le raccord intermédiaire qui est lui-même connecté au tuyau standard d'un générateur de pression destiné au traitement des apnées du sommeil. Le thérapeute n'a alors qu'à clipper la tubulure de diamètre adapté au traitement qu'il souhaite mettre en place sur le corps 10 du masque 1 .

Claims

REVENDICATIONS

1 . - Masque buccal de ventilation (1 ), ne couvrant pas le nez d'un patient lorsqu'il est porté par le patient, et comportant un corps allongé (10) de canalisation des échanges respiratoires du patient portant le masque,

lequel corps définit un premier axe géométrique (Z) et est pourvu, à l'une de ses extrémités axiales opposées (1 1 , 12), destinée en service à être tournée vers le patient portant le masque, d'une collerette périphérique (15) de recouvrement de la bouche du patient,

laquelle collerette est munie d'une lèvre d'étanchéité (16) adaptée pour être appuyée sur les zones autour de la bouche, qui sont respectivement comprise entre le nez et la lèvre supérieure du patient, située à droite de la commissure droite des lèvres du patient, comprise entre la lèvre inférieure et le menton du patient, et située à gauche de la commissure gauche des lèvres du patient,

caractérisé en ce que la collerette (15) présente, sur son côté destiné en service à être tourné vers le patient portant le masque (1 ), une face arrière (15A) qui porte la lèvre d'étanchéité (16) de manière que, lorsque le masque n'est pas porté, cette face arrière est sensiblement cylindrique, en étant centrée sur un second axe géométrique (Y15), qui est sensiblement perpendiculaire au premier axe (Z), et la lèvre d'étanchéité (16) court sur cette face arrière suivant un tracé sensiblement elliptique (E), dont le grand axe (X16) est sensiblement perpendiculaire au premier axe (Z) et dont le petit axe (Y16) est sensiblement parallèle au second axe (Y15).

2. - Masque suivant la revendication 1 , caractérisé en ce que le rapport entre la dimension du petit axe (Y16) et la dimension du grand axe (X16) du tracé sensiblement elliptique (E) de la lèvre d'étanchéité (16) est compris entre 0,25 et 0,88, de préférence entre 0,45 et 0,55.

3. - Masque suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la lèvre d'étanchéité (16) présente, dans un plan de coupe contenant le premier axe (Z), une section qui est sensiblement constante lorsqu'on parcourt la lèvre d'étanchéité suivant son tracé sensiblement elliptique (E).

4. - Masque suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la lèvre d'étanchéité (16) présente, sur son côté destiné en service à être tourné vers le patient portant le masque (1 ), une face arrière (16A), qui est convexe, et en ce que la lèvre d'étanchéité présente, sur son côté opposé, une face avant (16B) qui est concave.

5. Masque suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la lèvre d'étanchéité (16) présente, entre ses faces arrière (16A) et avant (16B), une épaisseur de matière, qui est croissante depuis l'extrémité libre de la lèvre d'étanchéité à son extrémité liée à la collerette (15).

6. Masque suivant l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que la face arrière (16A) de la lèvre d'étanchéité (16) est au moins partiellement, voire totalement, grenée.

7. - Masque suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la lèvre d'étanchéité (16) est prévue en un unique exemplaire sur la collerette (15).

8. - Masque suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la lèvre d'étanchéité (16) et la collerette (15) sont réalisées d'une seule pièce en silicone.

9. - Masque suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le corps (10) du masque (1 ) est tubulaire, centré sur le premier axe (Z) et à base sensiblement elliptique dont les grand (X10) et petit (Y10) axes sont respectivement parallèles aux grand (X16) et petit (Y16) axes du tracé sensiblement elliptique (E) de la lèvre d'étanchéité (16).

10. - Masque suivant la revendication 9, caractérisé en ce que le corps (10) délimite, entre ses extrémités axiales (1 1 , 12), un volume libre interne qui vaut moins de vingt-cinq ml.