WO2008043906A2

WO2008043906A2 - Ensemble de stabilisation intervertebrale

Info

Publication number: WO2008043906A2
Application number: PCT/FR2007/001638
Authority: WO
Inventors: Henry Graf
Original assignee: Henry Graf
Priority date: 2006-10-06
Filing date: 2007-10-08
Publication date: 2008-04-17
Also published as: FR2913329A1; FR2913329B3; WO2008043906A3

Abstract

Cet ensemble de stabilisation comprend : au moins un élément extra-discal (40, 40', 50, 50'), notamment de type plaque, disposé à l'arrière de l'espace intervertébral, qui est propre à limiter un déplacement entre deux vertèbres adjacentes au moins dans le sens de la flexion intervertébrale; et au moins un organe élastique (42), propre à être écrasé lors de la mise en lordose desdites deux vertèbres adjacentes, de manière à contrôler cette mise en lordose.

Description

ENSEMBLE DE STABILISATION INTERVERTEBRALE

La présente invention concerne un ensemble de stabilisation intervertébrale. L'invention se situe dans le domaine de l' arthodèse, à savoir de la fusion osseuse entre au moins deux vertèbres adjacentes. On connaît déjà des éléments de stabilisation intervertébrale, qui comprennent au moins un élément extradiscal de limitation de déplacement, de type plaque. Cet élément extra-discal est propre à limiter un déplacement entre deux vertèbres adjacentes, dans le sens de la flexion intervertébrale .

Une telle plaque, permettant de limiter la flexion intervertébrale, est par exemple décrite dans US-A- 4 743 260. Une fois cette plaque mise en place, sa force de mise en tension induit un effort de rapprochement des implants intra-osseux, en arrière du centre de rotation des deux vertèbres . Ce rapprochement provoque à son tour une mise en tension des éléments discaux antérieurs et rechausse les facettes articulaires totalement ou partiellement conservées, ce qui forme la base de la stabilité thérapeutique ainsi reconstituée par effet de haubanage.

Cette plaque, qui assure une fonction de hauban, permet d'obtenir une re-stabilisation tridimensionnelle de l'articulation, initialement déstabilisés par la dégradation du disque. Elle assure ainsi une ostéosynthèse destinée à favoriser la fusion intervertébrale, par adjonction d'une greffe osseuse appropriée. Cette solution connue induit cependant certains inconvénients, puisqu'elle ne prend pas en compte, de manière satisfaisante, la dégénérescence du disque intervertébral. En particulier, cette solution ne permet pas une bonne adaptation aux différents types de dégradation de ce disque.

Ceci étant précisé, l'invention vise à remédier ces différents inconvénients. A cet effet, elle a pour objet un ensemble de stabilisation intervertébrale selon la revendication 1 annexée.

L'invention va être décrite ci-après, en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple non limitatif, dans lesquels :

- les figures 1 et 2 sont des vues schématiques, respectivement de côté et de derrière, illustrant trois vertèbres voisines associées à un ensemble de stabilisation intervertébral conforme à l'invention ; - la figure 3 est une vue de côté, illustrant à plus grande échelle un élément élastique de cet ensemble de stabilisation ; la figure 4 est une vue en perspective, illustrant une variante de réalisation de cet élément élastique ;

- la figure 5 est une vue de derrière, illustrant une variante de réalisation de l'invention ;

- la figure 6 est une vue de côté, illustrant une autre variante de réalisation de l'invention ; - les figures 7A à 7C illustrent trois étapes de la mise en place d'un ensemble de stabilisation intervertébral, conforme à une variante supplémentaire de réalisation de l'invention ;

- la figure 8 est une vue de côté, analogue notamment aux figures 7A à 7C, illustrant une variante supplémentaire de réalisation de l'invention ;

- la figure 9 est une vue de derrière, illustrant l'ensemble de stabilisation intervertébrale représentée à la figure 8 ; les figures 10 et 11 sont des vues en perspective, illustrant deux alternatives de réalisation de l'organe élastique appartenant à l'ensemble de stabilisation des figures 8 et 9 ; et - les figures 12 et 13 sont des vues respectivement de côté et en perspective, illustrant deux variantes supplémentaires de réalisation de cet organe élastique .

Les figures 1 et 2 illustrent trois vertèbres adjacentes 10, 20 et 30 qui sont reliées par l'intermédiaire d'un ensemble de stabilisation conforme à l'invention, qui va être décrit plus en détail dans ce qui suit. Chaque vertèbre comprend un corps vertébral respectif 12, 22, 32, deux pédicules 14, 14', 24, 24' et 34, 34', ainsi qu'un arc postérieur 16, 26, 36.

De manière connue en soi, chaque pédicule est associé à une vis pédiculaire respective 18, 18', 28, 28', 38 et 38', qui est implantée grâce à toute procédure appropriée. De part et d'autre de l'axe sagittal A du patient, on retrouve différentes plaques de type connu en soi, qui sont par exemple conformes à l'enseignement de US-A-4 743 260.

De manière plus précise, une première plaque 40 relie les vis pédiculaires 18 et 18', alors qu'une seconde plaque 40' relie les vis pédiculaires 18' et 28', au sein d'un premier étage intervertébral. En outre, deux plaques supplémentaires 50 et 50' interviennent au niveau de l'étage intervertébral adjacent, en reliant respectivement les vis 28 et 38, ainsi que 28' et 38' .

Dans l'exemple illustré, on a représenté des éléments extra-discaux réalisés sous forme de plaques. Cependant, à titre de variante non représentée, on peut utiliser tout type d'élément extra-discal articulé par rapport à la vis implantée, qui assure une fonction de hauban, de manière à limiter un déplacement entre les vertèbres adjacentes, au moins dans le sens de la flexion intervertébrale. Dans ces conditions, on peut utiliser notamment une plaque présentant une forme différente, ou bien encore un anneau inextensible, ouvert ou fermé, total ou partiel. On peut encore utiliser une tige ou une barre articulée à ses deux extrémités, qui est réalisée en un matériau métallique, plastique, composite, ou en tout matériau biocompatible approprié .

De façon avantageuse, l'élément extra-discal présente une forme propre, ce qui signifie qu'il est de nature à garder une même géométrie en l'absence de contraintes extérieures, en particulier sous l'effet de la seule gravité. De plus, la géométrie de cet élément extra-discal ne varie sensiblement pas lors des contraintes habituelles auxquelles il est soumis, une fois implanté sur le patient. Dans cette optique, cette plaque peut être totalement rigide. Elle peut cependant présenter une légère souplesse, de manière analogue à ce qui est décrit dans US-A- 4 743 260. Un coussinet élastique 42 est intercalé entre les arcs postérieurs 16 et 26 des deux vertèbres adjacentes 10 et 20. Il est réalisé en tout matériau approprié, en vue d'assurer cette fonction élastique. Ainsi, il peut être formé à partir d'un matériau unique, par exemple de type polymère, ou bien être constitué d'un matériau composite. Sur les figures, on a représenté un unique coussinet 42. Cependant, il est bien évidemment possible d'utiliser un autre coussinet analogue, destiné à être écrasé entre les arcs postérieurs 26 et 36. Comme le montre plus particulièrement la figure 3, ce coussinet 42, de forme globalement cylindrique, se trouve écrasé entre les deux arcs postérieurs 16 et 26 dans une position neutre de station debout du patient. Dans ces conditions, du fait de sa nature élastique, il est propre à s'opposer à la mise en hyper-lordose du patient, comme on le verra dans ce qui suit.

Par ailleurs, le coussinet 42 est pourvu de moyens de liaison par rapport aux deux plaques 40 et 40' qui lui sont adjacents. Ainsi, aux figures 1 à 3, ce coussinet 42 possède un corps élastique 44, ainsi qu'une âme rigide 46, métallique ou en matière plastique, qui est pourvue à ses deux extrémités de boucles 48 et 48' dans lesquelles s'étendent les plaques respectives. A titre de variante, comme l'illustre la figure 4, l'âme 146 du coussinet 142 peut être terminée par deux fourches 148, 148' assurant la même fonction que les boucles précitées.

On notera que ces moyens de liaison 48 et 48' autorisent cependant un débattement entre le coussinet 42 et les plaques 40, 40', selon la direction principale de ces derniers, qui est sensiblement parallèle l'axe sagittal

A. En d'autres termes, le coussinet et chaque plaque sont propres à coulisser l'un par rapport à l'autre, selon l'axeprincipal de cette plaque. En revanche, ces moyens de liaison assurent un , accrochage de ce coussinet par rapport à ces plaques, ce qui en limite le débattement selon un axe transversal, en l'occurrence horizontal sur la figure 2. La présence de ces moyens de liaison autorise un maintien en place du coussinet 42 entre les arcs postérieurs 16 et 26, ce qui évite toute désolidarisation intempestive, à savoir une éventuelle migration vers l'avant dans le canal ou vers l'arrière, ce qui supprimerait alors tout rôle à ce coussinet. On notera que le coussinet 42 ne peut pas remplir de fonction satisfaisante, en dehors de son association avec un hauban inter-pédiculaire, tel les plaques 40 et 40' . Ceci s'explique, non seulement par la liaison physique existant entre le coussinet et les plaques, mais aussi et surtout par le fait que les insuffisances de stabilisation du coussinet seul sont grandes, au regard de l'importance de la déstabilisation discale dégénérative. Ce coussinet nécessite donc d'être associé aux plaques afin d'assurer une véritable stabilité tridimensionnelle intervertébrale. A cet égard, on notera que l'utilisation d'un coussinet seul positionnerait les vertèbres en cyphose l'une par rapport à l'autre, ce qui n'est pas physiologique puisque la position en station debout au repos correspond à une lordose quasi complète.

Le fonctionnement de l'ensemble de stabilisation intervertébral, décrit ci-dessus en référence aux figures 1 à 3, va maintenant être explicité dans ce qui suit.

Lors de la mise en cyphose du patient selon la flèche Di, les différentes plaques jouent leur rôle de manière habituelle, à savoir qu'elles s'opposent à la flexion intervertébrale. A cet effet, elles exercent une action matérialisée par les flèches Fi. Lors de ce mouvement, il est à noter que le coussinet 42 n'intervient sensiblement pas. Ces plaques 40 peuvent être dénommées « plaques- haubans », en anglais « tension-plates ».

De façon avantageuse l'action des plaques, matérialisée par les flèches Fi, est une tension dite ferme. En d'autres termes, lorsque la plaque joue son rôle de hauban, elle génère une tension propre à empêcher la flexion inter-vertébrale, sans cependant être soumise à un allongement sensible. Par conséquent, lors de cette mise en tension par la plaque, la distance entre les vis pédiculaires de deux étages vertébraux adjacents ne varie sensiblement pas. Ceci est à comparer avec des éléments extra-discaux formés par exemple par tressage, qui sont sujets à un allongement sensible lors de leur mise en tension. On notera également que, dans ce dernier cas, il n'est pas nécessaire de prévoir des moyens de liaison 48 et 48', tels que ceux décrits ci-dessus. En effet, étant donné qu'il n'y a pas de variation sensible de la distance entre les vis pédiculaires, le coussinet 42 est mis en place de façon stable. Ainsi, le maintien de ce coussinet interépineux n'a pas besoin de ligament ou autre laçage avec les apophyses épineuses, ni d'autre moyen de stabilité, puisque sa stabilité dépend de son écrasement ferme et constant dû aux plaques-haubans disposées de part et d'autre.

Puis, lors de la mise en lordose, matérialisée par la flèche D₂, le coussinet 42 se trouve écrasé. Dans ces conditions, du fait de sa nature élastique, il exerce une force matérialisée par les flèches F₂ qui a tendance à limiter l'amplitude de cette lordose, afin d'éviter une mise en hyper-lordose du patient (voir notamment figure 3 où la plaque est partiellement arrachée) . Durant cette phase, les plaques ne jouent pas de rôle sensible.

La combinaison entre les plaques et le coussinet est avantageuse, notamment par comparaison avec l'art antérieur faisant intervenir des plaques seules.

En effet, le coussinet forme un élément postérieur, propre à limiter de façon élastique l'amplitude de mise en lordose que pourrait exercer la plaque seule. De ce fait, l'utilisation de ce coussinet permet de protéger les facettes à l'égard d'une trop grande compression, voire d'une évolution arthrosique. Par ailleurs, ce coussinet empêche la compression de la racine nerveuse dans le foramen, du fait d'une mise en lordose trop importante par l'intermédiaire des plaques.

Il est également à noter que, étant donné que la plaque et le coussinet sont des organes indépendants, leur raideur et/ou leur élasticité peuvent être réglées de manière indépendante. Ceci est particulièrement avantageux, étant donné qu'un tel réglage permet de s'adapter aux différents types de dégénérescence du disque.

A cet égard, on rappellera que le disque est susceptible de subir un effondrement dégénératif qui peut être symétrique, mais également dissymétrique. Ainsi, il est susceptible de s'effondrer vers l'avant dans le sens de la cyphose, ^"ou bien vers l'arrière dans le sens de la lordose, ou bien latéralement, vers l'un ou l'autre des côtés, et/ou toute combinaison de ces composantes entre elles.

Or, il est du mérite du Demandeur d'avoir mis en lumière que les haubans utilisés de manière isolée, dans l'état de la technique, ne prennent pas correctement en compte l'évolution de la dégénérescence du disque intervertébral, en particulier sa trop grande souplesse ou sa trop grande raideur, ou encore son total collapsus, selon le stade évolutif et/ou les conditions biogénétiques qui président à sa dégradation. De ce fait, avec un hauban seul, une même force est appliquée sans nuance ni possibilité d'adaptation. Dans ces conditions, cette solution connue ne permet pas une bonne adaptation aux différents types de dégradation du disque, présentés ci- dessus .

En revanche, la présente invention apporte une solution satisfaisante en vue de l'adaptation à ces différents types de dégradation.

Ainsi, si le disque s'effondre en cyphose, il s'agira d'accentuer l'effet de haubanage de la plaque et, éventuellement, de diminuer la résistance mécanique du coussinet. En revanche, si l'effondrement s'opère en lordose, on fera appel à un haubanage moins ferme et à un coussinet offrant davantage de résistance mécanique. Il est également possible de faire varier l'épaisseur de ce coussinet, afin d'augmenter éventuellement la quantité de matière de ce coussinet devant être comprimée, selon la malposition en lordose ou en cyphose préexistante.

De plus, si le disque s'effondre latéralement, de manière dissymétrique, on pourra faire appel à des haubans plus ou moins tendus, au niveau d'un même étage intervertébral, ainsi qu'à un coussinet qui pourra être éventuellement plus épais et/ou plus résistant du côté où s'opère cet effondrement.

La figure 5 illustre une variante supplémentaire de réalisation de l'invention. Ce mode de réalisation trouve son application dans le cas où les arcs postérieurs des vertèbres adjacentes ont été détruits, du fait de la maladie ou de la chirurgie. Dans ces conditions, l'utilisation d'un coussinet, destiné à être écrasé entre ces arcs, ne peut être envisagée de manière simple.

On trouve ainsi, à la figure 5, un organe élastique 52 qui se compose de deux lames ressorts précontraintes 54, 54' reliées par une tige centrale 56. Chaque lame ressort 54 et 54', qui présente une forme globale de Ω, prend appui par- ses extrémités libres 55, 55' contre les vis pédiculaires en regard 18 et 18', ainsi que 28 et 28', appartenant à deux étages vertébraux adjacents. Sur cette figure 5, les différentes plaques ne sont pas représentées.

La mise en œuvre de l'organe élastique 52 est analogue à celle du coussinet 42. Ainsi, lors de la mise en lordose du patient, les deux lames ressorts 54, 54' s'opposent à un tel mouvement, selon les flèches F de la figure 5. On notera que, à titre de variante, on peut faire appel à deux lames ressorts précontraintes 54 et 54' qui sont dissociées, à savoir qui ne sont pas reliées par une tige centrale 56. On notera également que les raideurs des deux lames 54 et 54' peuvent être différentes, notamment dans le cas d'un effondrement dissymétrique latéral du disque. On notera enfin qu'on peut faire appel à une unique lame élastique 54 ou 54', prévue d'un seul côté de l'étage intervertébral. A cet égard, on comprendra que la ou chaque lame ressort n'est pas destinée à fonctionner seule, car elle risquerait sinon de se déloger lors des mouvements du patient. Par conséquent, elle trouve sa stabilité et son équilibre mécanique, ainsi que son maintien en bonne position uniquement avec l'association du hauban, tel que la plaque décrite dans l'exemple qui vient couvrir la lame ressort en arrière et l'oblige à se maintenir en position de coopération avec l'organe de retenue implanté dans l'os.

La figure 6 illustre une variante supplémentaire de réalisation, propre à être utilisée également dans le cas où les arcs postérieurs vertébraux sont détruits. On retrouve ainsi un organe 62, s' étendant entre deux étages vertébraux adjacents, qui comprend un corps élastique central 64, réalisé par exemple en élastomère. Ce corps est prolongé par deux fourches 66, destinées à coiffer les têtes des vis pédiculaires adjacentes 18 et 28. Comme le montre cette figure 6, l'organe élastique 62 est ainsi disposé au voisinage d'une plaque 40.

Il est possible de prévoir un autre organe élastique, analogue à celui 62, entre les deux autres vis pédiculaires du même étage intervertébral. De façon analogue à ce qui a été décrit en référence à la figure 5, les élasticités de ces deux organes, équipant le même étage intervertébral, peuvent être réglées indépendamment en fonction des conditions de dégénérescence du disque.

On notera que les différents organes élastiques 42, 52 et 62, décrits dans les figures précédentes, sont maintenus en place par l'intermédiaire de l'action des haubans. Dans ces conditions, il n'est pas nécessaire de prévoir une fixation complexe de ces organes élastiques sur la zone vertébrale, mais uniquement une liaison relativement simple par rapport, soit aux haubans adjacents, soit aux vis pédiculaires adjacentes.

Les figures 1Α à 7C illustrent une variante supplémentaire de réalisation de l'invention. Cette variante se trouve plus particulièrement son application dans le cas où le dispositif intervertébral a subi un effondrement très sensible. Cette situation est illustrée à la figure 7A, où l'on constate que les corps vertébraux adjacents 12 et 22 se sont considérablement rapprochés, entraînant une forte diminution du volume de l'espace intervertébral E.

Dans ce mode de réalisation, on fait tout d' abord appel à un corps souple 100, dont la fonction est d'assurer le remplissage de cet espace intervertébral. Un tel organe souple est par exemple réalisé en un élastomère de type silicone, ou encore en un matériau composite. Un tel organe souple est déformable, tout en étant cependant sensiblement non compressible.

Dans ces conditions, il s'agit tout d'abord d'introduire ce corps souple dans l'espace intra-discal E par tout moyen approprié, comme illustré à la figure 7B, ce qui assure un remplissage de la cavité du disque dégénératif. Ce remplissage, de type bourrage, a pour but de permettre l'extension de la cavité discale sous pression, de façon à mettre ainsi en tension tous les éléments périphériques du disque, et en particulier la charnière antérieure 11. Par ailleurs, cette opération s'accompagne d'une libération des foramens latéraux et de la racine nerveuse qu'ils entourent, ce qui induit un effet d'espacement, de type « spacer ».

Une fois le corps souple 100 mis en place, il est alors possible d'implanter les vis pédiculaires, les haubans et le ou chaque coussinet élastique (non représenté sur les figures 7), de la façon décrite ci-dessus. On retrouve par conséquent une association de trois éléments. On met en oeuvre tout d'abord un espacement et une mise en pression d'une cavité encore partiellement close, mais effondrée, puis une fermeture postérieure par haubanage de manière à obtenir la lordose nécessaire à l'emprisonnement intra-discal du corps souple, ainsi qu'une bonne position érigée du patient.

L'utilisation du corps souple 100 est particulièrement avantageuse, notamment dans le cas d'un disque qui s'est effondré de manière très sensible. En effet, en l'absence d'un tel corps souple, cet effondrement rendrait très difficile le haubanage assuré par la plaque, qui ne parviendrait plus à mettre en lordose l'articulation pour la stabiliser. En d'autres termes, la mise en place d'une plaque en l'absence du corps souple 100 nécessiterait d'appliquer une très forte tension de haubannage, ce qui générerait des contraintes mécaniques supplémentaires sur les facettes, sur les foramens déjà rétrécis, ainsi que sur les vis pédiculaires . La mise en place du corps souple 100 dans la cavité intra-discale assure tout d'abord un remplissage de cette dernière, ce qui garantit à nouveau une hauteur intervertébrale acceptable, en vue de la mise en place des haubans. On notera que le haubanage postérieur, assuré par les plaques, trouve sa stabilité par remise en tension de tous les éléments ligamentaires intervertébraux restés intacts, tout en prenant appui sur l'organe souple intra- discal dans un système de type trois points. L'utilisation de cet organe souple présente également l'avantage d'absorber les chocs et les vibrations.

On notera enfin que la fonction principale du corps souple 100 est d'assurer un remplissage de l'espace extradiscal, et la mise en pression de cet espace comme dans la physiologie du disque où cette pression est de type hydraulique, créant ainsi l'effet d'espacement nécessaire à la thérapeutique. Etant donné que ce corps souple est déformable, il est susceptible de basculer en lordose en répondant aux sollicitations mécaniques du haubanage postérieur, en particulier en vue d'une ostéosynthèse respectant l'équilibre d'une position érigée bipède.

Dans ces conditions, la structure de ce corps souple est nettement plus simple que celle d'une prothèse discale partielle ou totale, qui comprend généralement des composants de natures différentes, qui sont animés de frottements, sources d'usure. De plus, la mise en place de ces prothèses nécessite une chirurgie par voie antérieure, avec destruction des ligaments périphériques, en particulier de la charnière antérieure, qui sont les seuls éléments de stabilité résiduelle dans ce contexte dégénératif .

Les figures 8 à 11 illustrent une variante supplémentaire de l'ensemble de stabilisation intervertébrale conforme à l'invention. Le mode de réalisation de ces figures 8 à 11 diffère de ceux des figures précédentes, essentiellement en ce que l'organe élastique propre à être écrasé lors de la mise en lordose, n'est plus extra-discal mais désormais intra- discal . Ainsi, en référence à la figure 8, cet organe élastique intra-discal est une lame ressort 242, en forme de C, qui présente une âme 242i prévue à l'opposé de la plaque 40, à savoir au voisinage de la charnière antérieure 11. Cette âme se prolonge par deux ailes 2422, dont chacune prend appui contre un corps vertébral respectif 12 ou 22. Cette lame ressort 242 possède ainsi une extrémité ouverte 242₃, tournée vers l'arrière du patient, à savoir qu'elle est adjacente à la plaque 40. Le matériau constitutif de cette lame ressort 242 est analogue, par exemple, à celui dans lequel sont formées les lames ressorts 54 et 54'. On peut ainsi prévoir de faire appel à tout matériau bio-compatible adapté, ou encore à un matériau composite.

Le fonctionnement de l'ensemble de stabilisation intervertébrale, illustré sur cette figure 8, est globalement analogue à celui des ensembles de stabilisation des figures précédentes . On notera tout d'abord que la lame ressort 242 assure une fonction d' écartement intervertébral. Du fait de sa nature élastique, elle est en outre propre à se déformer sous l'effet d'une contrainte, puis à revenir dans sa configuration initiale lors de la suppression de cette contrainte.

Lors de la mise en lordose du patient, la contrainte ainsi exercée tend à déformer cette lame ressort élastique 242, par rapprochement mutuel des ailes 242₂. Cette lame exerce alors une force de rappel, matérialisée par les flèches G sur la figure 8. De ce fait, elle oppose une, « contre-contrainte » élastique permanente au hauban extradiscal 40.

Par ailleurs, lors du retour en position neutre du patient ou de sa mise en cyphose, la plaque joue son rôle habituel, alors que la lame ressort assure uniquement sa fonction d' écarteur intervertébral, sans cependant se déformer substantiellement. On notera par conséquent que l'ensemble de stabilisation intervertébrale de l'invention assure des fonctions différentes, selon le point d'application des forces de gravité du patient.

Ainsi, si le patient se penche en avant, le haubanage postérieur limite la mise en cyphose, tout en répartissant les forces sur l'implant intra-discal 242, sans que la hauteur de ce dernier ne diminue. En d'autres termes, cet implant 242 continue à assurer sa fonction d' écartement intervertébral .

Lorsque le patient se penche en arrière, il déforme de façon élastique et contre résistance la lame ressort 242, jusqu'à ce que la déformation en lordose trouve sa contrepartie en résistance élastique de la part de cette lame. Un point d'équilibre entre les forces appliquées est alors atteint. A cet égard, on notera que la présence de l'extrémité ouverte 242₃, tournée vers la plaque, assure une déformation préférentielle de cette lame ressort lors de la mise en lordose.

L'implant intra-discal 242 assure ainsi une double fonction, à savoir tout d'abord l' écartement intervertébral, soit un effet « spacer » et, d'autre part, la mise en lordose intervertébrale du fait de sa déformation asymétrique antéro-postérieure. Du fait de la nature de cet implant 242 et du hauban 40, un équilibre est obtenu entre les effets mécaniques de ces deux composants, qui correspond à la position neutre thérapeutique. Comme dans le cas du coussinet 42 ou de l'organe élastique 52, il est possible de régler les caractéristiques mécaniques de la lame ressort 242, indépendamment de celles du hauban 40. On peut également prévoir, en référence à la figure 9, d'utiliser deux lames ressorts 242a et 242b, placées de part et d'autre de l'axe sagittal A du patient.

Comme dans le cas des lames ressorts 54 et 54' de la figure 5, l'utilisation de ces deux lames ressorts 242a et 242b est avantageuse. En effet, il est possible de régler de façon séparée les caractéristiques mécaniques de ces deux lames ressorts, afin de tenir compte d'un éventuel effondrement dissymétrique latéral du disque.

La figure 10 illustre une variante de réalisation de la lame ressort, dans laquelle cette dernière 242' est associée à un ressort secondaire 243, reliant les ailes opposées 242' 2- Ainsi, lors de la déformation de la lame ressort 242' du fait de la mise en lordose du patient, le ressort 243 oppose une résistance d'intensité contrôlée. A cet égard, on notera qu'il est possible de faire varier les caractéristiques mécaniques de ce ressort 243, en fonction de la pathologie qui doit être traitée, et en particulier si l'effondrement du disque est asymétrique de type droite-gauche. A titre de variante non représentée, le ressort 243 peut être remplacé par une lame ressort, analogue à celle 242' , qui présente des dimensions inférieures ainsi qu'une résistance plus faible.

La figure 11 illustre une variante supplémentaire de réalisation de l'organe élastique intra-discal des figures 8 à 10. Dans ce mode de réalisation, la lame ressort 242 est remplacée par un corps massif 242' ' , présentant également globalement une forme de C, qui est pourvu d'une âme 242_X' ' à partir de laquelle s'étendent deux ailes 242₂' ' . L'âme est creusée d'une échancrure 244, permettant la déformation de ce corps massif à la façon d'une pince à linge .

La figure 12 illustre une variante supplémentaire de réalisation de l'organe élastique intra-discal. Ce dernier, affecté dans son ensemble de la référence 342, diffère de celui 242 de la figure 8 en ce qu'il comporte un corps rigide non déformable 345, réalisé par exemple sous la forme d'un axe cylindrique, s 'étendant transversalement. Ce corps rigide 345, qui est fixé par tout moyen approprié contre l'âme 342i de la lame ressort 342, permet de maintenir sensiblement constante la hauteur de cette lame 342, au moins au voisinage de ce corps 345, quel que soit le niveau de contrainte imposé. Dans ces conditions, cette lame 342 est propre à assurer de manière fiable sa fonction d' écartement intervertébral. A cet égard, on notera que cet organe élastique 342 peut être divisé en deux régions. La première région 342A, située à l'avant, à savoir à l'opposé de la plaque. 40, est sensiblement rigide à l'égard d'un effort de compression 5 vertical, de sorte qu'elle assure plus particulièrement la fonction d' écartement intervertébral. Par ailleurs, la seconde région 342B, tournée vers la plaque 40, est propre à être écrasée lors de la mise en lordose, tout en offrant une résistance contrôlée comme cela a été explicité dans ce

10 qui précède.

On notera que le corps rigide 345 peut équiper l'implant des figures 10 et 11. En particulier, dans le cas de la figure 11, il peut être logé dans l' échancrure 244.

En faisant référence à la figure 9, on note que les

15 deux lames ressort 242a et 242b sont placées sensiblement parallèles l'une par rapport à l'autre, de part et d'autre de l'axe sagittal A. Cependant, à titre de variante, on peut prévoir que ces deux lames ressort sont placées de manière oblique, afin de former vues de dessus globalement

20. un V, dont la pointe est tournée vers l'avant, à savoir à l'opposé de la plaque 40.

A titre de variante supplémentaire, illustrée à la figure 13, on peut regrouper ces deux lames ressort en un unique organe élastique intra-discal, désigné dans son

25 ensemble par la référence 442. Ce dernier comprend tout d'abord un corps rigide médian 445, réalisé par exemple sous forme d'une sphère, assurant l'effet d' écartement, de manière analogue au corps rigide 345 de la figure 12.

Ce corps rigide 445 est par exemple placé au

30 voisinage de l'axe sagittal A du patient. De plus, deux paires d'ailes élastiques 442₂i et 442₂₂ s'étendent à partir du corps médian 445, à savoir de part et d'autre de l'axe sagittal A, respectivement à gauche et à droite de celui- ci. Ainsi, vu de dessus, l'organe élastique 442 présente une forme de V, dont la pointe est tournée vers l'avant.

Chaque couple d'ailes 442₂i et 442₂₂ est de nature élastique et déformable, de sorte, qu'ils assurent une résistance au haubanage, de manière analogue par exemple aux ailes 242₂ équipant l'implant de la figure 8. Comme dans le cas de la figure 9, on peut prévoir que ces deux couples d'ailes présentent des caractéristiques mécaniques différentes, de manière à opposer des résistances variables, notamment dans le cas d'un effondrement dissymétique latéral du disque.

Claims

REVENDICATIONS

1. Ensemble de stabilisation intervertébrale destiné à relier au moins deux vertèbres voisines (10, 20, 30), comprenant :

- au moins un élément extra-discal de limitation de déplacement (40, 40', 50, 50'), notamment de type plaque, destiné à être disposé à l'arrière de l'espace intervertébral, qui est propre à limiter un déplacement entre deux vertèbres adjacentes au moins dans le sens de la flexion intervertébrale ; et

- au moins un organe élastique (42 ; 52 ; 62 ; 142 ; 242 ; 242a, 242b ; 242' ; 242" ; 342 ; 442), indépendant de l'élément extra-discal de limitation de déplacement, qui est propre à être écrasé lors de la mise en lordose desdites deux vertèbres adjacentes, de manière à contrôler cette mise en lordose.

2. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe élastique (42 ; 52 ; 62 ; 142) est extradiscal .

3. Ensemble selon la revendication 2, caractérisé en ce que le ou chaque organe élastique extra-discal est un organe transversal (42 ; 142), propre à être écrasé entre les arcs postérieurs vertébraux (16, 26, 36) lors de ladite mise en lordose.

4. Ensemble selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il est prévu des moyens de liaison (48, 48' ; 148, 148'), en particulier amovible, entre l'organe transversal élastique (42 ; 142) et le ou chaque élément extra-discal (40, 40', 50, 50') de limitation de déplacement.

5. Ensemble selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens de liaison sont des moyens d' accrochage (48, 48' ; 148, 148'), propres à autoriser le coulissement relatif de l'élément extra-discal de limitation de déplacement (40, 40', 50, 50') et de l'organe transversal élastique (42 ; 142) , selon la direction longitudinale de cet élément extra-discal, tout en limitant le débattement de l'organe transversal élastique par rapport à l'élément extra-discal de limitation de déplacement, transversalement à la direction principale de ce dernier.

6. Ensemble selon la revendication 2, caractérisé en ce que le ou chaque organe élastique extra-discal (52 ; 62) est propre à prendre appui contre au moins deux organes de retenue, notamment des vis pédiculaires (18, 18', 28, 28'), appartenant à deux étages vertébraux adjacents.

7. Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce que le ou chaque organe élastique extra-discal (52) est réalisé sous forme d'une lame ressort précontrainte (54, 54') propre à prendre appui, par ses extrémités libres (55, 55'), contre les organes de retenue.

8. Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce que le ou chaque organe élastique extra-discal (62) comprend un corps central élastique (64), prolongé par deux extrémités de liaison (66), par exemple en forme de fourche, propre à coopérer avec les organes de retenue adj acents .

9. Ensemble selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que cet ensemble de stabilisation comprend en outre un corps souple (100), destiné à être placé dans l'espace intra-discal (E), de manière à remplir ce dernier.

10. Ensemble selon la revendication 9, caractérisé en ce que le corps souple est déformable, tout en n'étant sensiblement pas compressible.

11. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe élastique (242 ; 242a, 242b ; 242' ; 242" ; 342 ; 442) est intra-discal et assure en outre une fonction d' écartement intervertébral.

12. Ensemble selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'organe élastique intra-discal (242 ; 242a, 242b ; 242' ; 242" ; 342) présente une extrémité ouverte (242₃) de déformation préférentielle lors de la mise en lordose du patient.

13. Ensemble selon la revendication 12, caractérisé en ce que l'organe élastique intra-discal (242 ; 242a, 242b ; 242' ; 242" ; 342) présente globalement une forme de C, vu de côté.

14. Ensemble selon la revendication 13, caractérisé en ce que l'organe élastique intra-discal en forme de C (242' ) présente des moyens de limitation de déformation, notamment un ressort secondaire (243) s' étendant entre les ailes en regard de cet organe élastique (242').

15. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que l'organe élastique intra-discal (242 ; 242a, 242b ; 242' ; 342) est réalisé sous forme d'une lame ressort.

16. Ensemble selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que l'organe élastique intra-discal comprend un corps médian (445), à partir duquel s'étendent deux couples d'ailes déformables (442₂i, 442₂₂) , cet organe élastique présentant globalement une forme de V, vu de dessus .

17. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 11 à 16, caractérisé en ce que l'organe élastique intra-discal (342 ; 442) est pourvu d'un corps rigide (345 ; 445) de maintien de l' écartement intervertébral, ce corps rigide étant prévu à l'avant, à savoir à l'opposé de l'élément extra-discal de limitation de déplacement (40) .

18. Ensemble selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément extra-discal (40, 40', 50, 50') est propre à empêcher tout déplacement entre deux vertèbres adjacentes dans le sens de la flexion intervertébrale.

19. Ensemble selon la revendication 18, caractérisé en ce que l'élément extra-discal est propre à générer une tension, en vue d' empêcher tout déplacement entre deux vertèbres adjacentes, sans modification sensible de la distance entre les vis pédiculaires reliées par cet élément extra-discal .

20. Ensemble selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément extra-discal de limitation de déplacement possède un corps présentant une forme propre.

21. Ensemble selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que, pour au moins un étage vertébral, il est prévu au moins un premier élément extra-discal (40, 50) et au moins un second élément extra-discal (40', 50'), destinés à être implantés de part et d'autre de l'axe sagittal (A) du patient, ainsi qu'au moins un premier organe élastique (54 ; 242a) et au moins un second organe élastique (54' 242b) destinés à être placés de part et d'autre dudit axe sagittal, les raideurs et/ou les élasticités desdits éléments extra-discaux et desdits organes élastiques pouvant être réglées de manière indépendante .