Structure optique, notamment pour un document de sécurité et/ou de valeur
La présente invention concerne une structure optique, notamment pour un document de sécurité et/ou de valeur.
On connaît par la demande internationale WO 03/082598 un document avec, sur une face, un dispositif de sécurité comportant deux structures superposées, chacune pouvant générer une image holographique. Selon l'angle d'observation, l'image holographique de l'une ou l'autre des structures apparaît.
Le brevet US 5 301 981 décrit un ruban comprenant sur une première face des microreliefs formant un réseau lenticulaire. Le ruban présente, sur une deuxième face opposée à la première, une succession de bandes noires parallèles disposées de manière à ce que, lorsque le ruban est observé suivant une direction perpendiculaire à son plan, les faisceaux lumineux soient dirigés par les microreliefs sur les bandes noires. Ceci donne une image noire formant un écran pour masquer des informations figurant sur un document sur lequel le ruban est apposé. On connaît par la demande internationale WO 02/03104 une structure optique capable de créer une première image, par exemple holographique, en réflexion et une deuxième image en transmission.
On connaît encore par la demande internationale WO 03/055692 un document sur lequel est appliquée une structure à reliefs prismatiques qui est totalement réfléchissante sous un certain angle d'observation de manière à masquer des informations figurant sur le document, et transparente sous un autre angle d'observation de manière à rendre apparentes ces informations.
L'invention vise à proposer une structure optique, notamment pour un document de sécurité et/ou de valeur, permettant de créer de nouveaux effets optiques en vue notamment de renforcer la sécurité du document contre une éventuelle tentative de contrefaçon.
L'invention a ainsi pour objet, selon l'un de ses aspects, une structure optique, notamment pour un document de sécurité et/ou de valeur, comportant : des première et deuxième faces extérieures opposées, - au moins une première interface comportant un premier réseau de microreliefs et agencée de manière à ce que, lorsque l'on traverse cette première interface dans le sens de la première face extérieure vers la deuxième face extérieure, on passe d'un
premier milieu ayant un premier indice de réfraction à un deuxième milieu ayant un deuxième indice de réfraction supérieur au premier, au moins une deuxième interface comportant un deuxième réseau de microreliefs et agencée de manière à ce que, lorsque l'on traverse cette deuxième interface dans le sens de la première face extérieure vers la deuxième face extérieure, on passe d'un troisième milieu ayant un troisième indice de réfraction à un quatrième milieu ayant un quatrième indice de réfraction inférieur au troisième, chaque interface ayant au moins une portion décalée par rapport à l'autre interface lorsque la structure est observée suivant une direction sensiblement perpendiculaire à l'une au moins des faces extérieures.
Les interfaces peuvent par exemple générer des effets optiques, éventuellement variables selon l'angle d'observation, qui sont différents d'une interface à l'autre.
L'invention permet ainsi de créer, en lumière visible et/ou infrarouge et/ou ultraviolette, de nouveaux effets visuels afin par exemple d'améliorer l'esthétique d'un document et/ou la sécurité de celui-ci contre une tentative de contrefaçon.
Les interfaces peuvent, le cas échéant, être entièrement décalées l'une par rapport à l'autre, c'est-à-dire sans portions se superposant.
Lorsque l'une au moins des interfaces présente un contour définissant un motif, en positif ou en négatif, ce motif peut présenter un aspect visuel différent de l'aspect visuel d'une zone l'entourant.
Le motif peut comporter par exemple un caractère alphanumérique, un symbole, un logo ou un dessin.
Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, l'un au moins des réseaux de microreliefs se superpose au moins partiellement, notamment exactement, à une zone sensiblement lisse, dépourvue de microrelief, de l'une des faces extérieures.
L'une au moins des interfaces peut être formée par exemple sur l'une des faces extérieures de la structure.
L'un au moins des premier et quatrième milieux peut être formé par l'air ambiant. Les deuxième et troisième milieux peuvent être formés par exemple par un même matériau et avoir le même indice de réfraction, notamment un matériau ayant un indice de réfraction supérieur à 1, notamment 1,5, par exemple 2.
En variante, les deuxième et troisième milieux peuvent être formés par des matériaux différents et/ou ayant des indices de réfraction différents.
Le premier milieu peut être formé par exemple par un premier matériau sur lequel est réalisé le premier réseau de microreliefs et le deuxième milieu par un deuxième matériau déposé, notamment par dépôt sous vide, sur le premier matériau.
Le deuxième matériau peut recouvrir partiellement ou entièrement le premier matériau et former, si on le souhaite, au moins un motif. Le deuxième matériau peut former, le cas échéant, une protection extérieure de la structure optique et présenter un indice de réfraction par exemple supérieur à 1,8. Le deuxième matériau peut être obtenu par exemple par vaporisation, par exemple de sulfure de zinc ayant un indice de réfraction d'environ 2,3.
De préférence, la différence entre le deuxième indice de réfraction et le premier indice de réfraction est supérieure à 0,1, de préférence encore à 0,15, de préférence à 0,2 ou 0,3 ou 0,4. De préférence, cette différence est comprise entre 0,4 et 0,6. De préférence, la différence entre le troisième indice de réfraction et le quatrième indice de réfraction est supérieure à 0,1, de préférence encore à 0,15, de préférence à 0,2 ou 0,3 ou 0,4. De préférence, cette différence est comprise entre 0,4 et 0,6.
Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, l'une au moins des interfaces est agencée de manière à ce que, pour au moins une première plage d'angles d'observation, une portion de la structure au droit de cette interface apparaisse sensiblement transparente lorsque la structure est observée depuis l'une des première et deuxième laces extérieures, notamment en lumière visible et/ou infrarouge et/ou ultraviolette.
L'une au moins des interfaces peut être agencée de manière à ce que, pour au moins une deuxième plage d'angles d'observation, une portion de la structure au droit de cette interface apparaisse sensiblement réfléchissante lorsque la structure est observée depuis une face extérieure, notamment en lumière visible et/ou infrarouge et/ou ultraviolette.
Avantageusement, l'une au moins des interfaces est agencée de manière à ce que, pour une première plage d'angles d'observation, une portion de la structure au droit de cette interface apparaisse sensiblement transparente lorsque la structure est observée depuis une face extérieure prédéterminée et, pour une deuxième plage d'angles d'observation,
cette portion de la structure apparaisse sensiblement réfléchissante lorsque la structure est observée depuis ladite face extérieure.
Ainsi, lorsque la ou les interfaces présentent un contour définissant un motif, celui-ci peut apparaître, en lumière visible, avec un aspect réfléchissant ou transparent selon l'angle d'observation de la structure.
L'invention peut, le cas échéant, permettre, en faisant varier l'angle d'observation, d'apercevoir le motif successivement en positif, avec un aspect réfléchissant et entouré d'une zone transparente et, en négatif, avec un aspect transparent, entouré d'une zone réfléchissante. Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, l'un au moins des microreliefs présente sensiblement une forme en prisme triangulaire.
Le réseau de microreliefs peut être agencé par exemple de manière à restituer un aspect métallisé, notamment réfléchissant, lorsque la structure optique est observée suivant une plage d'angles prédéterminée. Le ou les réseaux de microreliefs peuvent par exemple être analogues à celui présent sur le film commercialisé par la société 3M sous la dénomination Scotch™ Optical Lighting Film.
Dans un autre exemple de mise en œuvre de l'invention, l'un au moins des microreliefs comporte au moins une surface courbe, concave ou convexe, chaque surface courbe pouvant créer un effet de lentille.
La surface courbe peut par exemple être une surface demi-cylindrique ou en calotte sphérique, notamment demi-sphérique, cette liste n'étant pas limitative.
De préférence, les microreliefs présentent une épaisseur supérieure aux longueurs d'onde de la lumière visible, éventuellement du rayonnement proche infrarouge ou ultraviolet.
Les microreliefs peuvent présenter une épaisseur par exemple supérieure à 1 μm.
L'épaisseur des microreliefs est de préférence inférieure à 10 mm, notamment 1 mm. Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, une partie au moins des microreliefs s'étend suivant une direction longitudinale, les microreliefs étant sensiblement parallèles les uns aux autres.
Les microreliefs respectivement des premier et deuxième réseaux peuvent être identiques ou, en variante, différents, par exemple ayant des formes et/ou des dimensions différentes.
Les microreliefs des premier et deuxième réseaux peuvent être réalisés sur un support commun, sur une même face de ce support ou sur deux faces opposées de celui-ci.
La structure optique peut comporter par exemple un support avec sur une face au moins un réseau de microreliefs, le réseau de microreliefs étant recouvert partiellement d'une couche de revêtement ayant un indice de réfraction plus élevé que celui du support de manière à ce que la première interface soit formée entre le support et l'air ambiant et la deuxième interface entre le support et la couche de revêtement, les première et deuxième interfaces étant notamment adjacentes. La couche de revêtement peut comporter par exemple du sulfure de zinc.
La structure optique selon l'invention peut ainsi être réalisée de manière relativement aisée du fait qu'un unique ensemble de microreliefs peut servir pour former les deux interfaces.
Dans un autre exemple de mise en œuvre de l'invention, les premier et deuxième réseaux de microreliefs peuvent être réalisés sur des supports distincts.
La structure peut comporter, si on le souhaite, au moins un matériau électriquement conducteur. L'authentification et/ou l'identification de la structure peut ainsi être basée sur une mesure de la conductivité électrique de celle-ci, en plus de son observation visuelle.
Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, la structure comporte au moins un support sur lequel est réalisée une partie au moins des microreliefs, le support étant notamment réalisé en un matériau polymère sensiblement transparent, tel que le polyester ou le PMMA (polyméthacrylate de méthyle).
Le support peut comporter une couche électriquement conductrice, par exemple à base d'un polymère conducteur tel que le polythiophène ou ses dérivés ou à base d'un composite d'oxyde d'indium étain.
La structure peut être dépourvue de métal, notamment d'une couche métallisée. Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, la structure optique peut présenter une forme en bande avec une largeur comprise notamment entre 1,5 mm et 100 mm, notamment entre 2 mm et 45 mm.
La structure peut présenter, en variante, sensiblement une forme choisie parmi : une forme polygonale, par exemple rectangulaire ou carrée, une forme ovale, une forme circulaire, cette liste n'étant pas limitative.
Le cas échéant, la structure peut être agencée pour pouvoir être transférée au moins partiellement sur une face d'un document, la structure pouvant comporter au moins une couche d'adhésif.
La structure peut comporter, en plus du réseau de microreliefs, au moins un élément d'authentification et/ou d'identification choisi parmi au moins l'un des éléments suivants : un élément de mise en évidence d'une falsification, notamment visible et/ou détectable à l'aide d'un dispositif spécifique de détection, un élément à effet optique variable, interférentiel et/ou diffractif, iridescent ou à cristaux liquides, un revêtement magnétique, des traceurs détectables par fluorescence X, des biomarqueurs, un vernis ou une encre, des traceurs luminescents, fluorescents ou phosphorescents, des composés photochromiques, thermochromiques, électroluminescents et/ou piézochromiques et/ou qui changent de couleur au contact d'un ou de plusieurs produits prédéterminés.
La structure peut comporter, le cas échéant, au moins un matériau fluorescent sous rayonnement infrarouge et/ou ultraviolet, déposé par exemple sous la forme d'une couche, notamment sur l'une des faces de la structure.
L'invention peut ainsi permettre d'observer, en lumière visible, sous excitations en rayonnement infrarouge et/ou ultraviolet, une couche fluorescente sous- jacente, à travers la portion de la structure apparaissant transparente pour la première plage d'angles d'observation.
Pour la deuxième plage d'angles d'observation, la portion précitée de la structure, étant réfléchissante, ne permet pas l'observation de la fluorescence de la couche sous-jacente.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, indépendamment ou en combinaison avec ce qui précède, une structure optique comportant au moins un réseau de microreliefs agencé de manière à ce que, pour une première plage d'angles d'observation, la portion de la structure couverte par le réseau apparaisse sensiblement réfléchissante lorsqu'elle est observée depuis une face prédéterminée et, pour une deuxième plage d'angles d'observation, cette portion apparaisse sensiblement transparente lorsque la structure est observée depuis ladite face.
Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, la structure est agencée de manière à ce que, lorsqu'elle est observée sous un angle et depuis une face prédéterminés, la structure présente à la fois au moins une zone sensiblement transparente et au moins une zone sensiblement réfléchissante. L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un matériau en feuille comprenant une structure optique telle que définie ci-dessus.
L'expression « matériau en feuille » peut désigner dans la description et les revendications une feuille fibreuse à base de fibres cellulosiques et/ou synthétiques, présentant une structure monocouche ou multicouche, composite ou non. Un matériau en feuille peut par exemple présenter une épaisseur relativement faible, notamment inférieure ou égale à 3 mm, par exemple égale à 100 μm environ, et être flexible. Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, le matériau en feuille peut être conditionné en bobine, notamment avant d'être découpé au format souhaité. L'expression « matériau en feuille » peut également désigner un film souple ou rigide, à structure monolithique ou multicouche. La structure optique comporte avantageusement au moins une portion apparente sur une face du matériau en feuille.
La structure optique peut être partiellement noyée dans la masse du matériau en feuille, celui-ci comportant notamment au moins une fenêtre laissant dégagée la structure optique. Lorsque la structure optique présente une forme en bande, celle-ci peut s'étendre d'un premier bord du matériau en feuille à un deuxième bord, opposé au premier.
En variante, la structure optique est disposée sur une face du matériau en feuille, en étant par exemple collée sur cette face.
Dans un exemple de mise en œuvre de l'invention, le matériau en feuille comporte au moins un élément d'information tel qu'un caractère alphanumérique, un symbole, un logo ou un dessin, la structure optique étant agencée de manière à pouvoir masquer sensiblement l'élément d'information lorsque cette structure est observée suivant une première plage d'angles et présente un aspect réfléchissant.
Le matériau en feuille peut comporter au moins une couche fibreuse ou, en variante, une matière plastique.
Selon le cas, l'une au moins des première et deuxième faces extérieures de la structure optique peut être au contact de l'air ambiant ou de la matière fibreuse du matériau en feuille.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un document de sécurité et/ou de valeur comportant un matériau en feuille tel que défini ci-dessus.
Le document peut constituer l'un des éléments suivants : un billet de banque, un document d'identité, une feuille ou une couverture de passeport, un visa, un coupon, un document de valeur autre qu'un billet de banque, par exemple un chèque ou une carte de crédit, une étiquette de protection et/ou d'authentification, une étiquette de traçabilité. L'invention a également pour objet, selon un autre de ses aspects, un dispositif de conditionnement, notamment un emballage, comportant un matériau en feuille tel que défini ci-dessus.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé d'authentification et/ou d'identification d'un article, notamment un document, comportant une structure optique telle que définie ci-dessus, le procédé comportant les étapes suivantes :
- observer les effets visuels, notamment un aspect transparent et/ou réfléchissant, de la structure optique, notamment sous au moins deux angles différents,
- conclure quant à l'authenticité et/ou l'identité de l'article au moins grâce à cette observation.
Lorsque la structure optique comporte au moins un matériau électriquement conducteur, notamment non métallique, par exemple un polymère conducteur, le procédé peut comporter les étapes suivantes :
- mesurer la conductivité électrique de la structure, - conclure quant à l'authenticité et/ou l'identité de l'article au moins grâce à cette mesure.
L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en œuvre non limitatifs de l'invention, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel : - les figures 1 et 2 représentent, schématiquement et partiellement, une structure optique conforme à l'invention, observée respectivement suivant deux angles différents,
la figure 3 illustre, schématiquement et partiellement, un réseau de microreliefs de la structure optique des figures 1 et 2, la figure 4 illustre très schématiquement le trajet de faisceaux lumineux dans la structure de la figure 3, - la figure 5 représente, schématiquement et partiellement, en coupe, la structure optique de la figure 1, les figures 6 et 7 représentent, schématiquement et partiellement, deux documents conformes à des exemples de l'invention, la figure 8 représente, schématiquement et partiellement, en perspective, un emballage conforme à l'invention, et les figures 9 à 16 représentent, schématiquement et partiellement, en coupe, différents exemples de structures optiques conformes à l'invention.
Sur le dessin, dans un souci de clarté, les proportions relatives des différents éléments représentés n'ont pas toujours été respectées, les vues étant schématiques. On a représenté sur les figures 1, 2 et 5 une structure optique 1 conforme à un exemple de mise en œuvre de l'invention, présentant des première et deuxième faces extérieures opposées 2 et 3.
La structure optique 1 comporte sur chacune des faces 2 et 3 au moins un réseau de microreliefs 5 s 'étendant sur une portion 4 seulement de la face 2 ou 3 correspondante, comme illustré sur la figure 5.
La structure 1 présente une première interface 11, respectivement une deuxième interface 12, formée par le ou les réseaux 5 de microreliefs de la première face 2, respectivement la deuxième face 3, comme illustré sur la figure 5.
Chaque réseau 5 comporte dans l'exemple considéré des microreliefs 6 représentés à la figure 3, en forme de prisme triangulaire présentant chacun des dimensions, en section transversale, supérieures aux longueurs d'onde de la lumière visible, et éventuellement du rayonnement proche infrarouge. Ces dimensions, notamment l'épaisseur e des microreliefs, peuvent par exemple être supérieures à 1 μm, notamment à 1,2 μm. Par exemple, la distance d entre les sommets de deux prismes adjacents peut être comprise entre 100 μm et 900 μm, étant par exemple voisine de 350 μm.
L'épaisseur e d'un prisme peut être comprise par exemple entre 50 μm et 300 μm, étant par exemple voisine de 170 μm.
L'épaisseur maximale E de la structure optique 1 peut être comprise entre 100 μm et 900 μm, étant par exemple voisine de 500 μm. Comme illustré sur la figure 3, l'angle a entre une normale locale X à la structure optique 1 et une face d'un microrelief 6 peut être compris entre 30° et 60°, étant par exemple voisin de 45°.
Les dimensions et les angles des microreliefs 6 sont avantageusement choisis en fonction de l'indice de réfraction du ou des matériaux utilisés dans la structure 1. Les microreliefs 6 forment des stries parallèles dans l'exemple considéré.
Le réseau de microreliefs 5 peut par exemple être analogue à celui présent sur le film commercialisé par la société américaine 3M sous la dénomination Scotch™ Optical Lighting Film.
La structure 1 est de préférence flexible, pouvant par exemple être pliable. Les microreliefs 6 sont réalisés sur un matériau 15 ayant un indice de réfraction supérieur à celui de l'air, ce matériau pouvant être par exemple un polymère transparent tel que le polyester ou le PMMA.
Les microreliefs 6 peuvent être obtenus par exemple par gravure, mécanique ou chimique. En variante, les microreliefs 6 peuvent être obtenus par impression d'une encre ou par embossage.
Lorsque l'on traverse la première interface 11 dans le sens de la première face 2 vers la deuxième face 3, on passe d'un premier milieu d'indice de réfraction ni (formé par l'air ambiant) à un deuxième milieu (formé par le matériau 15) d'indice de réfraction n2 plus élevé que U1.
Lorsque l'on traverse la deuxième interface 12 dans le sens de la première face 2 vers la deuxième face 3, on passe d'un troisième milieu d'indice n3 (formé par le matériau 15, avec n3 = n2) à un quatrième milieu (formé par l'air ambiant) d'indice de réfraction 1I4 plus faible. On a donc 1I4= U1. Chaque réseau de microreliefs 5 sur la face 2, respectivement sur la face 3, se superpose exactement à une zone sensiblement lisse 8 de l'autre face.
Comme illustré sur la figure 4, un faisceau lumineux A pénétrant dans la structure optique 1, au niveau d'une portion 4 de la deuxième face 3 ayant un réseau de microreliefs 5, avec un angle compris dans l'intervalle [ai ; a2] par rapport à la normale X, est réfléchi par la face opposée 2, de sorte que la portion de la structure 1 au droit du réseau 5 apparaisse avec un aspect réfléchissant.
Un faisceau lumineux B pénétrant dans la structure optique, au niveau de la portion 4, avec un angle compris dans l'intervalle ]ao ; a^ par rapport à la normale X, ressort par la face 2 opposée de sorte que la portion de la structure 1 au droit du réseau 5 apparaisse avec un aspect transparent. Les angles ao, a^ et a2 peuvent par exemple être sensiblement égaux à respectivement 0°, 45° et 90°.
Un faisceau lumineux C pénétrant dans la structure optique 1, au niveau d'une zone 8 sensiblement lisse de la première face 2, avec un angle compris dans l'intervalle
[a3 ; su] par rapport à la normale X, est réfléchi par le réseau de microreliefs 5 sur la face opposée 3 de sorte que la portion de la structure au droit du réseau 5 apparaisse avec un aspect sensiblement réfléchissant.
Un faisceau lumineux D pénétrant dans la structure optique 1 par la zone 8 avec un angle compris dans l'intervalle [su ; a5] par rapport à la normale X, ressort par la face opposée 3 de sorte que la portion de la structure 1 au droit du réseau 5 apparaisse avec un aspect sensiblement transparent.
Les angles a3, su et a5 peuvent par exemple être sensiblement égaux à respectivement 0°, 45° et 90°.
Le ou les réseaux de microreliefs 5 peuvent définir, en positif ou en négatif, au moins un motif 10 formé par exemple par un texte, un symbole, un logo et/ou un dessin. Lorsque la structure optique 1 est observée depuis la face 2 suivant une première plage d'angles, correspondant par exemple à l'intervalle [su ; a5], le motif 10 peut apparaître de manière sensiblement transparente entouré d'une zone sensiblement réfléchissante, comme illustré sur la figure 1.
Lorsque la structure 1 est observée depuis la face 2 suivant une deuxième plage d'angles, correspondant par exemple à l'intervalle [a3 ; aj, le motif 10 peut apparaître avec un aspect sensiblement réfléchissant entouré d'une zone sensiblement transparente, comme illustré sur la figure 2.
La structure 1 peut comporter, le cas échéant, une succession de motifs 10 se répétant de manière régulière suivant une direction.
Le réseau de microreliefs 5 peut être agencé de manière à restituer un aspect métallique réfléchissant en fonction de l'angle d'observation. Le matériau 15 sur lequel sont formés les réseaux de microreliefs 5 peut être à base d'un polymère transparent.
L'authentification et/ou l'identification à l'aide de la structure 1 peut ainsi comporter, le cas échéant, les étapes suivantes : mesurer la conductivité électrique de la structure 1, - conclure quant à l'authenticité et/ou l'identité de la structure 1 au moins grâce à cette mesure.
La structure 1 peut présenter une forme en bande avec une largeur comprise notamment entre 1,5 mm et 100 mm.
On a représenté sur la figure 6 un document de sécurité et/ou de valeur 20 constitué par un billet de banque, ce document comprenant un matériau en feuille 21 formé par une couche fibreuse dans laquelle est partiellement noyée la structure optique 1.
La structure 1 s'étend d'un premier bord 23 du matériau en feuille 21 à un deuxième bord 24 opposé au premier.
Le matériau en feuille 21 peut comporter une ou plusieurs fenêtres 22 laissant dégagée la structure optique 1.
La ou les fenêtres peuvent être réalisées par exemple à l'aide de reliefs présents sur un cylindre de toile rotatif d'une machine à papier servant à fabriquer le matériau en feuille, comme cela est décrit par exemple dans les demandes de brevet EP 0 860 298 et EP 0 625 431. On a représenté sur la figure 7 une structure optique 1 présentant une forme par exemple sensiblement rectangulaire, cette structure 1 étant apposée sur une face du matériau en feuille 21, sans être noyée dans la masse de ce matériau 21, étant par exemple collée dessus à l'aide d'une couche d'adhésif, éventuellement sous température et pression.
La structure optique 1 peut être agencée pour masquer au moins un élément d'information 25 présent sur le matériau en feuille 21 lorsque la structure 1 apparaît avec un aspect réfléchissant. L'élément d'information 25 devient visible à travers une portion 26 de la structure 1 lorsque cette dernière est observée suivant un angle d'observation adéquat.
L'élément d'information 25 peut être par exemple imprimé sur une face du matériau en feuille 21.
Le document 20 peut constituer, en variante, l'un des éléments suivants : un document d'identité, une feuille ou une couverture de passeport, un visa, un coupon, un document de valeur autre qu'un billet de banque, par exemple un chèque ou une carte de crédit, une étiquette de protection et/ou d'authentification, une étiquette de traçabilité.
On a représenté sur la figure 8 un dispositif de conditionnement 30 tel qu'un emballage, par exemple une boîte, avec une structure optique 1 apposée sur une face 31 de la boîte 30. La structure optique 1 peut comporter, en plus du ou des réseaux de microreliefs 5, au moins un élément d'authentification et/ou d'identification choisi parmi au moins l'un des éléments suivants : un élément de mise en évidence d'une falsification, notamment visible et/ou détectable à l'aide d'un dispositif spécifique de détection, un élément à effet optique variable, interférentiel et/ou diffractif, iridescent ou à cristaux liquides, un revêtement magnétique, des traceurs détectables par fluorescence X, des biomarqueurs, un vernis ou une encre, des traceurs luminescents, fluorescents ou phosphorescents, des composés photochromiques, thermochromiques, électroluminescents et/ou piézochromiques et/ou qui changent de couleur au contact d'un ou de plusieurs produits prédéterminés. La structure optique 1 peut comporter un support monolithique 29 à base du matériau 15, sur les faces 2 et 3 duquel sont formés les réseaux de microreliefs 5, comme illustré sur la figure 5.
En variante, comme illustré sur la figure 9, la structure optique 1 peut comporter un support monolithique 30 tel qu'un film, présentant une première face 31 entièrement lisse et, sur une deuxième face 32 opposée à la première 31, des portions 4 couvertes par un ou plusieurs réseaux 5 de microreliefs séparés par des zones 8 sensiblement lisses.
La structure 1 comporte en outre au moins un élément 33 de superficie plus faible que le support 30 et fixé, par exemple par collage, sur la face 31 de ce support 30, lequel élément 33 comporte sur une face un réseau de microreliefs 5 recouvrant exactement une zone sensiblement lisse 8 de la face 32 du support 30.
La face extérieure 2 de la structure 1 est formée à la fois par la face 31 du support 30 et le réseau 5 de microreliefs de l'élément 33.
Les microreliefs 5 peuvent par exemple être présents initialement sur toute la face 32 du support 30 et certains de ces microreliefs sont soumis à un traitement pour être supprimés, par exemple par attaque chimique ou par action mécanique, afin de créer les zones sensiblement lisses 8.
Dans l'exemple illustré à la figure 10, la structure optique 1 est formée d'une pluralité d'éléments 33 disposés de part et d'autre d'un support intermédiaire 35 formé par exemple par un film transparent, de manière à ce qu'un réseau de microreliefs 5 d'un élément 33 sur une face du support 35 soit disposé au droit d'une zone 36 dépourvue d'élément 33 de l'autre face du support.
En variante, comme illustré sur la figure 11, les éléments 33 peuvent être disposés sur un même côté du support 35 formé par exemple par un film adhésif transparent. L'un au moins des éléments 33 peut provenir par exemple de la découpe d'un support monolithique 30 avec des microreliefs, l'un au moins des éléments 33 étant retourné et remis dans l'espace laissé par la découpe.
Dans l'exemple illustré à la figure 12, la structure optique 1 comporte deux supports 30 avec des microreliefs, fixés sur deux faces opposées d'un support intermédiaire 35. Dans l'exemple illustré à la figure 13, la structure optique 1 est recouverte sur chacune de ses deux faces opposées 2 et 3 d'une couche d'un revêtement 37 telle qu'un vernis transparent. L'ensemble 39 ainsi formé présente des faces extérieures sensiblement lisses.
Les couches 37 sur les faces 2 et 3 peuvent avoir des indices de réfraction identiques ou non.
On a représenté sur la figure 14 une structure optique 40 comportant un support 41 réalisé à base d'un matériau polymère transparent, associé éventuellement à un polymère électriquement conducteur, et présentant des faces opposées 42 et 43.
Dans l'exemple illustré, la face 42 du support 41 est entièrement recouverte par un réseau de microreliefs 5.
La face 43 est entièrement lisse, dépourvue de microreliefs.
La structure optique 40 comporte en outre une couche de revêtement 45 recouvrant le réseau de microreliefs 5, sur une portion de la face 42.
La couche de revêtement 45 peut être déposée par exemple par dépôt sous vide, notamment par vaporisation, d'un matériau ayant un indice de réfraction supérieur à celui du matériau du support 41.
La couche de revêtement 45 contient par exemple du sulfure de zinc ayant un indice de réfraction d'environ 2,3, le support 41 étant réalisé par exemple à base d'un polymère ayant un indice de réfraction d'environ 1,5.
La structure 40 présente ainsi deux interfaces formées par les microreliefs 5. L'une des interfaces sépare le matériau 15 de l'air ambiant, et l'autre des interfaces sépare le matériau 15 du matériau de la couche de revêtement 45, ce qui permet de produire des effets optiques différents selon l'angle d'observation.
La couche de revêtement 45 peut présenter une épaisseur supérieure à l'épaisseur du réseau de microreliefs 5, comme illustré sur la figure 14. En variante, la couche de revêtement 45 peut présenter une épaisseur maximale sensiblement égale à l'épaisseur des réseaux de microreliefs 5, comme illustré sur la figure 15.
Si on le souhaite, la couche 45 peut former un motif.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples de mise en œuvre qui viennent d'être décrits.
Par exemple, les microreliefs peuvent présenter une forme autre qu'une forme prismatique.
On a illustré sur la figure 16 une structure optique 50 présentant, sur chacune des faces opposées 51 et 52, au moins un réseau de microreliefs 53, chaque microrelief ayant sensiblement une forme de demi-cylindre.
Chaque réseau de microreliefs 53 s'étend en regard d'une portion sensiblement lisse 54 de la face opposée.
Les microreliefs 53 forment des lentilles produisant des effets optiques différents selon que le faisceau lumineux traverse d'abord le réseau de microreliefs 53 ou la zone sensiblement lisse 54, comme on peut le constater à partir des trajets des faisceaux lumineux F et G sur la figure 16.
Les caractéristiques des différents modes de réalisation décrits peuvent être combinées entre elles au sein des variantes non illustrées.
L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le contraire est spécifié.