DISPOSITIF D'EGALISATION DE CHEMINS OPTIQtJES SUIVIS PAR UNE PLURALITE DE FAISCEAUX OPTIQUES
DESCRIPTION
DOMAINE TECHNIQUE
La présente invention concerne un dispositif d'égalisation de chemins optiques suivis par une pluralité de faisceaux optiques en espace libre.
Le domaine d' application de ce dispositif d'égalisation est celui des systèmes optiques multivoies utilisables pour faire notamment du routage de signaux optiques. Ces systèmes optiques prennent une importance croissante avec le développement des réseaux de télécommunication optiques à haut débit.
Dans ce type de systèmes optiques de nombreux faisceaux optiques parcourent l'espace libre entre un plan d'entrée et un plan de sortie. Des composants optiques de base fonctionnant en réflexion ou en réfraction sont situés dans ces plans et interagissent avec les faisceaux optiques. Ils sont agencés en barrette ou en matrice. Il s'agit par exemple de miroirs ou de lentilles, ces dernières pouvant être utilisées seules ou prendre la forme de doublets ou même d'objectifs plus ou moins complexes.
Ces agencements en barrette ou en matrice peuvent dénombrer de quelques composants optiques à quelques milliers de composants optiques.
ETAT DE LA TECHNIQtJE ANTERIEtJRE
On trouve souvent dans ces systèmes optiques multivoies des montages tels que ceux illustrés aux figures IA, IB. On a représenté des faisceaux optiques 1 parallèles qui se réfléchissent chacun sur un miroir 2 d'un ensemble de miroirs avec un même angle d'incidence α. Les miroirs 2 sont situés dans un même plan dit plan d'entrée Pe. Cet angle d' incidence α est mesuré par rapport à une normale au plan d'entrée Pe.
Par construction et pour assurer la séparation finale des faisceaux optiques 1 après leur réflexion sur les miroirs 2, ces derniers doivent présenter un angle d'incidence α non nul. Les faisceaux optiques 1 réfléchis par les miroirs 2 sont ensuite dirigés chacun sur une lentille 3, les lentilles 3 sont placées dans un même plan dit plan de sortie Ps.
Une contrainte existe dans de tels montages. Tous les chemins optiques suivis par les faisceaux optiques 1 entre le plan d'entrée Pe et le plan de sortie Ps doivent être égaux. Cette contrainte ne peut être assurée que si les faisceaux optiques 1 réfléchis présentent avec le plan de sortie Ps l'angle d'incidence α comme illustré sur la figure IA. Or cette configuration est loin d'être favorable car elle fait travailler les lentilles 3 en incidence oblique et elle n'est pas envisageable en termes d'aberrations optiques avec des lentilles conventionnelles. Ceci est d'autant plus vrai que l'angle d'incidence α dépasse des valeurs typiques de l'ordre de 3° à 10°. Ce problème peut bien
sûr être résolu avec l'emploi de lentilles spéciales calculées pour travailler dans ces conditions. Mais de telles lentilles sont très chères et leur utilisation en grand nombre pénaliserait trop fortement sur le plan économique de tels systèmes optiques multivoies.
Il est bien sûr possible, comme représenté sur la figure IB, d'incliner chacune des lentilles 3 d'un angle α pour que chaque faisceau optique 1 qui entre dans la lentille 3 soit normal au plan focal (image ou objet) de cette dernière. Mais la fabrication d'une barrette de lentilles inclinées n'est pas aisée et la complication s'accroît lors de la fabrication d'une matrice de lentilles dans la mesure où celle-ci n'est plus coplanaire. Un aboutage très précis de barrettes de lentilles doit être réalisé pour obtenir une matrice convenable puisque les barrettes assemblées ne sont plus coplanaires.
EXPOSÉ DE I/ INVENTION La présente invention a pour but de proposer, en vue de s'affranchir des problèmes évoqués ci-dessus, un dispositif d'égalisation de chemins optiques de faisceaux optiques parallèles entre eux, en espace libre, entre deux plans dont l'un des deux est un plan de réflexion.
Pour y parvenir, le dispositif d'égalisation de chemins optiques selon l'invention comporte un jeu de N miroirs parallèles passifs mais non coplanaires, chacun d'entre eux interceptant avec un même angle un faisceau optique sur son chemin entre les deux plans. L'angle d'interception des miroirs du
jeu et l'espacement de ces miroirs dépendent des faisceaux optiques et notamment de leur espacement et de leur inclinaison entre le plan de réflexion et le jeu de miroirs. Plus précisément, la présente invention est un dispositif d'égalisation de chemins optiques de plusieurs faisceaux optiques parallèles se propageant en espace libre entre deux plans dont un est un plan de réflexion. Chacun de ces faisceaux optiques possède un point d'impact associé avec ces plans. Le dispositif comporte un jeu de miroirs parallèles, passifs, non coplanaires destinés à intercepter chacun un des faisceaux optiques en un point d'interception avec un angle d'interception θ, chacun des faisceaux optiques comportant un premier tronçon entre le plan de réflexion et un miroir et un second tronçon entre le miroir et l'autre plan, deux miroirs quelconques du jeu et les premier et second tronçons des deux faisceaux optiques qu'ils interceptent étant agencés de sorte que les deux points d'interception soient séparés d'une distance d' ' , comptée parallèlement à une distance d' qui séparerait deux faisceaux optiques auxiliaires, chacun symétrique d'un des premiers tronçons par rapport à une normale au plan de réflexion au point d'impact associé, l'angle d'interception θ et la distance d' ' vérifiant la relation : d'' (l-cos2θ) = d' [sin2φ(tgφ - sin2θ) cos2φ] avec φ angle présenté par chacun des deux premiers tronçons par rapport à une normale au plan de
réflexion au point d'impact associé, les seconds tronçons étant normaux à l'autre plan.
Il est avantageux que d'=d'', alors les points d'interception des miroirs appartiennent à un plan parallèle au plan de réflexion.
Les miroirs du jeu de miroirs peuvent être orientés de sorte que les faisceaux optiques auxiliaires et les seconds tronçons des faisceaux optiques soient situés d'un même côté par rapport aux premiers tronçons des faisceaux optiques.
En variante, les miroirs du jeu de miroirs peuvent être orientés de sorte que les faisceaux optiques auxiliaires et les seconds tronçons des faisceaux optiques soient situés de part et d' autre des premiers tronçons des faisceaux optiques.
Les miroirs du jeu de miroirs peuvent être groupés sur une même face d'un unique support, cette face présentant un relief avec des marches.
La présente invention concerne également un double dispositif d'égalisation de chemins optiques de faisceaux optiques parallèles se propageant en espace libre entre un plan d'entrée et un plan de sortie. Ce dernier comporte deux dispositifs d'égalisation de chemins optiques, dits dispositifs élémentaires, ainsi caractérisés, agencés de sorte que le plan de réflexion relatif à l'un des dispositifs élémentaires et le plan de réflexion relatif à l'autre des dispositifs élémentaires forment un plan commun et que l'autre plan relatif à l'un des dispositifs élémentaires soit le plan d'entrée et l'autre plan relatif à l'autre dispositif élémentaire soit le plan de sortie.
L'unique support de l'un des dispositifs élémentaires et l'unique support de l'autre dispositif élémentaire sont accolés, de manière à ce que les faces sur lesquelles sont groupés les miroirs des jeux ressemblent à celles de versants d'un toit en V retourné dotés de marches inclinées suivant la pente des versants du toit.
Dans une construction particulièrement simple, le plan commun est perpendiculaire à l'autre plan de chacun des dispositifs élémentaires.
La présente invention concerne également un module de déflexion optique à N voies comportant au moins un bloc de déflexion optique à N voies formé d'un tel double dispositif d'égalisation de chemins optiques qui coopère avec des moyens de déflexion optique, les moyens de déflexion optique étant placés dans le plan commun relatif au double dispositif d'égalisation de chemins optiques, les moyens de déflexion optique comportant N éléments de déflexion optique et le double dispositif d'égalisation de chemins optiques comportant deux jeux de N miroirs fixes.
Les éléments de déflexion optique peuvent être des miroirs digitaux aptes à basculer autour d' au moins un axe de manière à prendre des positions angulaires mécaniquement définies.
Lorsque le module de déflexion optique comporte plusieurs blocs de déflexion optique, ils sont placés en cascade, des moyens de conjugaison optique étant insérés entre deux blocs de déflexion optique successifs, l'un étant en amont et l'autre étant en aval des moyens de conjugaison optique .
Les moyens de conjugaison optique peuvent être afocaux et avoir un grossissement donné.
Les moyens de conjugaison optique peuvent comporter au moins un module de conjugaison optique avec au moins un élément de conjugaison optique qui coopère avec plusieurs voies optiques du bloc de déflexion optique amont et/ou du bloc de déflexion optique aval.
En variante, les moyens de conjugaison optique peuvent comporter autant de modules de conjugaison optique que de voies optiques, ces modules de conjugaison optique coopérant chacun avec une voie du bloc de déflexion optique amont et une voie du bloc de déflexion optique aval. Le module de conjugaison optique peut comporter une cascade de plusieurs éléments de conjugaison optique de type lentille ou miroir.
La présente invention concerne également un dispositif de routage optique apte à coupler chacune d'une pluralité de Ne voies optiques d'entrée à l'une quelconque d'une pluralité de Ns voies optiques de sortie et à orienter chacun des faisceaux optiques arrivant par les voies optiques d'entrée vers l'une quelconque des voies optiques de sortie. Il comporte une cascade traversée par les faisceaux optiques avec un module de déflexion optique d'entrée à Ne voies d'entrée, un module de liaison et un module de déflexion optique de sortie à Ns voies de sortie. Il est caractérisé en ce que les modules de déflexion optique d'entrée et de sortie sont conformes à ceux décrits plus haut.
Le module de liaison peut être de type réflectif ou réfractif.
Le dispositif de routage peut comporter, de plus, en amont du module de déflexion optique d'entrée, un module de mise en forme d'entrée apte à mettre en forme les faisceaux optiques avant qu'ils n'entrent dans le module de déflexion optique d'entrée.
Le dispositif de routage peut comporter de plus, en aval du module de déflexion optique de sortie, un module de mise en forme de sortie apte à mettre en forme les faisceaux optiques avant qu'ils ne pénètrent dans les voies optiques de sortie.
Les modules de mise en forme d'entrée et de sortie peuvent être réfractifs ou réflectifs. Les modules de mise en forme d'entrée et de sortie peuvent être des systèmes afocaux qui ont un grandissement (G') donné.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description d'exemples de réalisation donnés, à titre purement indicatif et nullement limitatif, en faisant référence aux dessins annexés sur lesquels ; les figures IA, IB (déjà décrites) montrent des systèmes optiques réflectifs dépourvus de dispositif d'égalisation de chemins optiques ; les figures 2A, 2B montrent deux exemples de dispositifs d'égalisation de chemins optiques selon l'invention dans un premier mode de réalisation ;
les figures 3A, 3B, 3C montrent trois exemples de dispositifs d'égalisation de chemins optiques selon l'invention dans un second mode de réalisation ; la figure 4 montre un dispositif d'égalisation de chemins optiques de l'art antérieur ; la figure 5 montre un double dispositif d'égalisation de chemins optiques selon l'invention dans une application de module de déflexion optique ; les figures 6A, 6B montrent deux exemples de module de déflexion optique employant le double dispositif d'égalisation de chemins optiques de la figure 5 ; les figures 7A à 7E montrent diverses variantes de dispositifs de routage selon l'invention utilisant des modules de déflexion optique conformes à celui de la figure 5.
Sur toutes ces figures les faisceaux optiques sont représentés par leur trajectoire moyenne.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS
On se réfère aux figures 2A, 2B qui montrent des exemples d'un dispositif d'égalisation de chemins optiques 10 de plusieurs faisceaux optiques fl, f2 parallèles se propageant en espace libre entre deux plans Pl, P2. Le sens de propagation peut se faire du plan Pl vers le plan P2 ou vice-versa. C'est pourquoi certaines figures mentionnent un sens de propagation et d'autres le sens inverse et certaines aucun sens. L'un de ces plans Pl est un plan de réflexion et les faisceaux optiques fl, f2 possèdent
chacun un point d'impact Al, A2 avec le plan de réflexion Pl. Ce plan de réflexion Pl est commun à tous les faisceaux optiques fl, f2. Les points d'impact Al, A2 appartiennent tous au plan de réflexion Pl commun. Dans ce contexte, les faisceaux optiques fl, f2 qui se propagent au voisinage du plan de réflexion Pl, entre le plan de réflexion Pl et l'autre plan P2, présentent tous un même angle non nul φ par rapport à une normale au plan de réflexion Pl au point d'impact du faisceau fl, f2 avec le plan de réflexion Pl. En d'autres termes, chacun d'entre eux est assimilable à un faisceau réfléchi par le plan de réflexion Pl ou à un faisceau incident sur le plan de réflexion Pl, selon le sens de propagation. Les références fl' , f2' représentent des faisceaux optiques auxiliaires qui sont symétriques des faisceaux optiques fl, f2 par rapport à une normale aux points d'impact Al, A2. Ils sont parallèles. Ils correspondent à des faisceaux réfléchis par le plan de réflexion Pl si les faisceaux optiques fl, f2 sont assimilables à des faisceaux optiques incidents au plan de réflexion Pl et ils correspondent à des faisceaux optiques incidents sur le plan de réflexion Pl si les faisceaux optiques fl, f2 sont assimilables à des faisceaux optiques réfléchis par le plan de réflexion Pl. Le choix de l'alternative dépend du sens de propagation des faisceaux optiques fl, f2 entre le plan de réflexion Pl et l'autre plan P2.
Dans l'exemple des figures 2A, 2B, on a représenté seulement deux faisceaux optiques fl, f2 parallèles, mais il peut en avoir bien plus et dans ce
cas les faisceaux optiques peuvent être soit coplanaires (plan yoz) soient répartis en matrice dans l'espace (o, x, y, z) .
Le plan de réflexion Pl, inclut un ou plusieurs miroirs Ml, M2 coopérant avec les faisceaux fl, f2 qui sont alors soit des faisceaux réfléchis, soit des faisceaux incidents. Lorsqu'il y a plusieurs miroirs, chacun d'entre eux coopère de préférence avec l'un des faisceaux optiques comme sur la figure 2A. Sur la figure 2B, le plan de réflexion Pl, accueille un unique miroir M.
Le ou les miroirs Ml, M2 matérialisant le plan de réflexion Pl, peuvent être passifs c'est-à-dire fixes. En variante les miroirs Ml, M2 peuvent être actifs, c'est-à-dire mobiles. Cette dernière configuration sera utilisée dans un module de déflexion optique utilisant le dispositif d'égalisation de chemins optiques objet de l'invention comme on le verra plus loin. Lorsque les miroirs sont mobiles, ce sont les points d'impact Al, A2 qui matérialisent le plan de réflexion Pl, ils sont coplanaires. En fait les miroirs sont aptes à basculer autour d'un ou plusieurs axes, et ces axes se trouvent dans le plan de réflexion Pl.
L'autre plan P2 est lui normal aux faisceaux optiques fl, f2 qui coopèrent avec lui. Chaque faisceau optique fl, f2 a un point d'impact avec l'autre plan P2 qui est noté respectivement Bl, B2.
Le dispositif d'égalisation de chemins optiques 10 objet de l'invention est inséré sur le chemin des faisceaux optiques parallèles fl, f2 entre les plans Pl et P2.
II comporte un jeu de miroirs mil, mi2, passifs, chacun d'entre eux interceptant un des faisceaux optiques parallèles fl, f2. Les points d'interception sont notés 01, 02 respectivement. Les miroirs mil, mi2 du jeu présentent tous un même angle d'interception θ par rapport au faisceau optique fl, f2 qu'il intercepte. Ces miroirs mil, mi2 sont parallèles mais ils ne sont pas coplanaires.
Chaque faisceau optique parallèle fl, f2 présente un premier tronçon fil, f21, situé entre le plan de réflexion Pl et le dispositif d'égalisation de chemins optiques 10, qui correspond au segment 01Al, O2A2 respectivement et un second tronçon fl2, f22, situé entre le dispositif d'égalisation de chemins optiques 10 et l'autre plan P2, qui correspond au segment 01Bl, O2B2.
On va s'intéresser à un couple de faisceaux optiques parallèles quelconques fl, f2 et au couple associé de miroirs mil, mi2 du dispositif d'égalisation de chemins optiques 10. La distance séparant les faisceaux optiques fl, f2 de ce couple sur leur premier tronçon est notée d' . Elle correspond à la distance séparant les faisceaux optiques auxiliaires fl' , f2' .
La distance séparant les points d'interception 01, 02 sur les miroirs mil, mi2 des faisceaux optiques fl, f2 du couple est notée d' ' . Elle est mesurée parallèlement à la distance d' séparant les faisceaux optiques auxiliaires fl' , f2' .
Le dispositif d'égalisation de chemins optiques doit être adapté à la configuration des faisceaux optiques fl, f2 avec lesquels il va coopérer.
Le dispositif d'égalisation de chemins optiques va rendre les chemins optiques AlOlBl et A2O2B2 égaux.
Le couple de paramètres d' ' et θ liant deux à deux les miroirs mil, mi2 du dispositif d'égalisation de chemins optiques 10 dépend de la configuration des faisceaux optiques fl, f2 et plus particulièrement de leur espacement d' et de leur angle φ d' incidence ou de réflexion. Le couple de paramètres d' ' , θ doit vérifier la relation suivante : d' ' /d'=[sin2φ(tgφ-sin2θ)-cos2φ] / (l-cos2θ)
Sur la figure 2A, les paramètres d' , d' ' , θ et φ vérifient cette relation de manière générale.
Plusieurs valeurs sont possibles pour les paramètres d' ' , θ et certaines sont particulièrement avantageuses car elles conduisent à des structures simples à construire.
On peut par exemple choisir d''= d' , cela conduit à ce que la droite reliant les points d'interception 01, 02 soit parallèle à celle reliant les points d'impact Al, A2 sur le plan de réflexion Pl.
Cette construction, illustrée sur la figure 2B, est simple à obtenir notamment lorsque les points d'interception et d'impact sont des centres de miroirs.
Lorsque les faisceaux optiques sont répartis dans l'espace, cela revient à dire que les points d' interception sont contenus dans un plan qui est parallèle au plan de réflexion Pl.
Ce choix conduit à fixer la valeur du paramètre θ par rapport à φ de la manière suivante : Cotg2 θ = sin2 φ.
Un autre choix avantageux est de rendre l'angle φ égal à 45°. Dans ce cas, la relation devient : d''/d'= (1 - sin2θ)/(l - cos2θ) . Cette configuration est également représentée sur la figure 2B.
Lorsqu'à la fois l'angle φ est égal à 45° et d''=d', on obtient θ= 22,5°.
Dans la configuration des figures 2A, 2B, les miroirs mil, mi2 du jeu de miroirs sont disposés de manière à ce que les faisceaux optiques auxiliaires f'1, f'2 et les seconds tronçons fl2, f22 des faisceaux optiques fl, f2 soient situés d'un même côté par rapport aux premiers tronçons des faisceaux optiques fl, f2. L'angle θ est compté dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une montre entre le premier tronçon fil, fl2 de faisceau optique le miroir mil, mi2.
Dans une autre variante avantageuse illustrée sur la figure 3A et montrant plus de deux faisceaux optiques parallèles fl, f2, f3, f4, il est possible que les miroirs mil, mi2, mi3, mi4 du jeu de miroirs soient disposés de manière que les faisceaux optiques auxiliaires fl, f'2, f'3, f' 4 et les seconds tronçons fl2, f22, f32, f42 des faisceaux optiques principaux fl, f2, f3, f4 soient situés de part et d'autre des premiers tronçons fil, f21, f31, f41 des faisceaux optiques fl, f2, f3, f4. Autrement dit, les faisceaux optiques se croisent ou non de part et d' autre des miroirs mil à mi4. Cette dernière variante est avantageuse parce que les miroirs mil à mi4 du jeu de miroirs
peuvent être groupés sur une même face d'un unique support 20, cette face présentant un relief avec des marches 20.1 à 20.4 conférant aux miroirs l'angle θ voulu. Pour un choix de l'angle φ = 45°, la relation suivante doit être vérifiée : d" = d' (l+sin2θ) / (1 - cos2θ)
On peut se référer à la figure 3B qui montre cette variante. Il est à noter que dans ce cas, l'égalité d' = d' ' ne peut être obtenue, car la plus petite valeur possible pour le rapport d' ' /d' est égale à deux.
On va maintenant s'intéresser à une variante avantageuse dans laquelle le plan de réflexion Pl et l'autre plan P2 sont perpendiculaires. On se réfère à la figure 3C. Cette figure est dérivée de la figure 3A.
On s'intéresse toujours aux miroirs mil, mi2 du jeu et aux faisceaux optiques fl, f2 qu'ils interceptent en les prenant deux à deux par couple. On a appelé d' ' ' la distance séparant les deux faisceaux optiques fl, f2 au niveau de leurs seconds tronçons fl2, f22, c'est-à-dire sur leur trajet entre le jeu de miroirs 10 et l'autre plan P2. On a appelé d la distance séparant les points d'interception 01, 02 des deux miroirs mil, mi2 du couple, cette distance est comptée parallèlement aux seconds tronçons fl2, f22 des faisceaux optiques fl, f2. On a appelé Y l'angle que présente la droite qui relie les points d'interception 01, 02 des
miroirs mil, mi2 du couple par rapport au faisceau optique fl, f2 intercepté par l'un des miroirs mil, mi2. Cet angle Y est différent de l'angle d'interception θ. Les miroirs du dispositif d'égalisation de chemins optiques de l'invention doivent être agencés de manière à ce que : d/cotgγ = d' ' ' .
On peut exprimer cotgγ en fonction de l'angle ε qui est l'angle que présente le premier tronçon fil, f21 de chacun des faisceaux fl, f2 par rapport à une normale au second tronçon fl2, f22 au point d'interception 01, 02. On obtient cotgγ = 1/cos ε et ε = π/2 - 2Θ.
Un dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 dans lequel les miroirs μl, μ2 seraient coplanaires n'apporterait pas une parfaite égalité. On peut se référer la figure 4 qui schématise un tel dispositif dans une configuration similaire à celle de la figure 3C. La grandeur équivalente à d a été notée de. L'angle d'inclinaison de la droite qui lie les points d'interception 01, 02 par rapport à l'un des miroirs μl, μ2 est égal à l'angle θ (angle d'inclinaison d'un miroir μl, μ2 par rapport au faisceau optique fl, f2 intercepté par le miroir) . La relation exprimée précédemment dans le cas de la figure 3C deviendrait dans le cas de la figure 4 : de/cotgθ = d' ' '
L'écart de positionnement des miroirs d'un couple entre les deux configurations vaut :
Δ = d' ' ' (cotgθ-cotgγ) .
Pour θ = 35° et donc ε = 20°, cet écart Δ est de 0, 364d' ' ' . Pour d' ' ' valant 500 micromètres, l'écart Δ vaut près de 187 micromètres, ce qui est loin d'être négligeable. Pour θ = 30° et donc ε = 30°, cet écart Δ est de 0,577d''' . Pour d' ' ' valant 500 micromètres, l'écart Δ vaut près de 289 micromètres, ce qui est encore plus important.
Pour θ = 45°, l'écart Δ est nul mais il ne peut y avoir de construction pratique lorsque le plan Pl est un plan de réflexion perpendiculaire car les premiers tronçons fil, f21 des faisceaux optiques fl, f2 se réfléchissent sur eux-mêmes.
Lorsqu'il y a plus de deux faisceaux optiques parallèles fl à f4, le positionnement des miroirs se fera en prenant les faisceaux optiques par couple et en appliquant une des formules précédentes au couple de faisceaux optiques. Si tous les faisceaux optiques sont équidistants, les points d'interception Ol à 04 sur les miroirs du jeu seront aussi équidistants. En conséquence, si tous les miroirs sont identiques, ils formeront un réseau régulier ou une matrice de miroirs.
On notera que les distances d' et d' ' , telles qu'elles ont été définies plus haut, ne sont pas forcément comprises dans le plan yoz (plan de la feuille) mais cela ne change rien aux explications qui ont été données.
Il est possible de réaliser un double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 se
propageant en espace libre entre un plan d'entrée et un plan de sortie.
On associe deux dispositifs d'égalisation de chemins optiques ainsi décrits, de préférence identiques, ces derniers étant appelés par la suite dispositifs d'égalisation de chemins optiques élémentaires. On se réfère à la figure 5. Dans cette configuration, on a représenté deux dispositifs d'égalisation de chemins optiques élémentaires 10a, 10b tels que décrits précédemment. Ces dispositifs sont comparables à celui de la figure 3A, mais on aurait pu envisager qu'ils soient comparables à celui de la figure 2.
Un tel double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 comporte deux jeux de miroirs passifs mila, mi2a, mi3a, mi4a, milb, mi2b, mi3b, mi4b les miroirs d'un jeu étant parallèles mais non coplanaires. Dans cet exemple, les miroirs des deux jeux ont un même angle d'interception θ. Ces deux dispositifs 10a, 10b coopèrent avec un agencement tel que, le plan de réflexion relatif à un dispositif d'égalisation de chemins optiques soit confondu avec le plan de réflexion relatif à l'autre dispositif 10b. Le plan commun est référencé Plab. Ce plan commun Plab est un plan de réflexion. Il est orienté perpendiculairement aux autres plans P2a, P2b, relatifs aux deux dispositifs 10a, 10b, qui eux sont distincts et parallèles.
Le plan d'entrée P2a est l'autre plan relatif à l'un des dispositifs d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10a et le plan de sortie P2b est
l'autre plan relatif à l'autre dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10b.
Dans cet exemple, les faisceaux optiques fl, f2, f3, f4 sont formés de quatre tronçons successifs : les seconds et premiers tronçons fl2a, f22a, f32a, f42a, fila, f21a, f31a, f41a du premier dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10a entre le premier des autres plans P2a et le plan commun Plab et les premiers et seconds tronçons fllb, f21b, f31b, f41b du second dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10b entre le plan commun Plab et le second des autre plans P2b.
Par exemple, les premiers tronçons fila, f21a, f31a, f41a des faisceaux optiques fl à f4, issus du premier dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10a, sont réfléchis par le plan commun Plab et renvoyés vers le second dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10b en prenant la forme des premiers tronçons fllb, f21b, f31b, f41b des faisceaux optiques. Les miroirs mila, mi2a, mi3a, mi4a, milb, mi2b, mi3b, mi4b des deux dispositifs d'égalisation de chemins optiques élémentaires 10a, 10b sont positionnés les uns par rapport aux autres en conséquence. Un tel double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 a comme avantage que les jeux de miroirs des dispositifs élémentaires peuvent être localisés sur les faces de versants d'un dispositif en toit en V retourné dotés de marches inclinées suivant la pente des versants du dispositif en toit. Les miroirs sont disposés sur ces marches.
Un tel double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 a aussi comme fonction de rendre les seconds tronçons fl2a, f22a, f32a, f42a de faisceaux optiques du premier dispositif d'égalisation de chemins optiques parallèles aux seconds tronçons fl2b, f22b, f32b, f42b de faisceaux optiques du second dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10b. Ce n'était pas le cas du dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire. Un tel double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 a également pour fonction de renverser l'ordre des seconds tronçons fl2a, f22a, f32a, f42a de faisceaux optiques du premier dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10a par rapport à l'ordre des seconds tronçons fl2b, f22b, f32b, f42b de faisceaux optiques du second dispositif d'égalisation de chemins optiques élémentaire 10b. Il faudra tenir compte de ce renversement lors de l'utilisation d'un tel double dispositif dans un système plus complexe.
Un tel double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 peut être utilisé dans un module de déflexion optique multivoie simplifié comme l'illustre la figure 5. Dans cette configuration, le plan de réflexion Plab comporte des moyens de déflexion optique 21 formés d'une série d'éléments de déflexion optique edl à ed4. Le nombre d'éléments de déflexion optique edl à ed4 correspond au nombre N de voies. Le nombre de miroirs passifs mila, mi2a, mi3a, mi4a par jeu correspond également au nombre de voies.
Dans cet exemple, les éléments de déflexion optique edl à ed4 sont des miroirs orientables aptes à prendre deux positions angulaires ou plus comme décrit dans la demande de brevet FR-A-2 821 678. Il s'agit de miroirs (de préférence des micro-miroirs) digitaux qui peuvent prendre un nombre fini de positions angulaires stables, définies. Ces positions angulaires peuvent être prises en faisant basculer le miroir autour d'un axe de basculement unique ou autour de plusieurs axes. Ces miroirs pourront avoir par exemple deux axes de basculement et deux positions angulaires par axe. Ces positions angulaires stables du miroir peuvent être définies par des butées contre lesquelles le miroir vient en contact. Aucune butée n'a été représentée pour ne pas surcharger les figures. Un axe de basculement serait dans le plan de la feuille. On a donc un axe perpendiculaire à la feuille et un axe perpendiculaire au premier axe dans le plan des miroirs.
Il n'est pas nécessaire de décrire plus en détail les éléments de déflexion optique ni leur commande car ce sont des composants optiques bien connus dans le domaine des télécommunications optiques.
Les voies optiques sont matérialisées par les faisceaux optiques fl à f4 en amont et en aval du double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100. Les moyens de déflexion optique 21 reçoivent les faisceaux optiques fl à f4 qui se propagent selon ces voies optiques et les défléchissent en leur faisant prendre chacun une direction prise parmi plusieurs possibles.
Le premier jeu de miroirs mila à mi4a égalise la distance entre le premier autre plan P2a et le plan commun Plab et le second jeu de miroirs égalise la distance entre le plan commun Plab et le second autre plan P2b.
Ainsi dans le module de déflexion optique de la figure 5, les faisceaux optiques subissent trois réflexions successives, la première au niveau du premier dispositif d'égalisation de chemins optiques 10a, en amont des moyens de déflexion optique 21, la seconde au niveau des moyens de déflexion optique 21 et la troisième au niveau du second dispositif d'égalisation de chemins optique 10b, en aval des moyens de déflexion optique 21. Par la suite un module de déflexion optique simplifié comme celui de la figure 5, c'est-à-dire avec un seul double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 et des moyens de déflexion 21, est appelé bloc de déflexion optique. II est possible de construire un module de déflexion optique plus complexe dans lequel les faisceaux optiques pourront prendre encore plus de positions angulaires, en plaçant en cascade, plusieurs blocs de déflexion optique 201, 202 séparés par des moyens de conjugaison optique 40. On peut ainsi utiliser des éléments de déflexion optique capables de prendre peu de positions angulaires stables (par exemple deux par axe de basculement) . Ainsi en plaçant en cascade M éléments de déflexion optique, on peut générer 2M positions angulaires pour des éléments de déflexion optique ayant un axe de basculement et deux
positions par axe et 4M positions angulaires pour des éléments de déflexion optique ayant deux axes de basculement et deux positions par axe.
Sur les figures 6A, 6B, on a représenté deux blocs de déflexion optique 201, 202 en cascade. On pourrait envisager d'en disposer plus de deux en cascade comme sur la figure 7C.
Les jeux de miroirs fixes m de chacun des doubles dispositifs d'égalisation de chemins optiques 100 comportent autant de miroirs m que de voies optiques, c'est-à-dire N. Les moyens de déflexion optique 21, 22 de chacun des blocs de déflexion optique 201, 202 sont placés dans le plan commun Plabl, Plab2 relatif au double dispositif d'égalisation de chemins optiques respectif.
De tels moyens de déflexion optique 21, 22 comportent également N (dans l'exemple N vaut 4 si l'on travaille dans un plan ou 16 si l'on travaille dans l'espace) éléments de déflexion optique élémentaires éd.
Les moyens de conjugaison optique 40 s'étendent entre le second des autres plans P2bl de l'un du double dispositif d'égalisation de chemins optiques 31 et le premier des autres plans P2a2 de l'autre double dispositif d'égalisation de chemins optiques 32. Les moyens de conjugaison optique 40 comportent un ou plusieurs modules de conjugaison optique 40.1 formés chacun de plusieurs éléments de conjugaison optique 40.1a, 40.1b en cascade, ces éléments de conjugaison optique étant de type lentille ou miroir (comme sur la figure 7C) . Chaque élément de
déflexion optique ed des moyens de déflexion optique 21 d'un bloc de déflexion optique (référencé 201 par exemple) dans la cascade est conjugué optiquement avec l'élément de déflexion optique ed qui le suit ou le précède des moyens de déflexion optique d'un autre bloc de déflexion optique (référencé 202 par exemple) par une relation objet-image grâce aux moyens de conjugaison optique 40.
Au moins un des éléments de conjugaison optique 40.1a, 40.1b est commun à plusieurs faisceaux optiques qui sont issus de l'un des dispositifs d'égalisation de chemins optiques 31 et donc à plusieurs voies optiques.
Sur la figure 6A qui ne représente qu'un exemple particulier, les moyens de conjugaison optique 40 sont formés d'un seul module de conjugaison optique 40.1. Ce module est un doublet de lentilles 40.1a, 40.1b. Les lentilles du doublet sont communes à toutes les voies N. On aurait pu envisager que les moyens de conjugaison optique 40 soient formés de plusieurs modules de conjugaison optique en parallèle, un module étant commun à au moins deux voies optiques.
Les lentilles 40.1a, 40.1b du doublet sont traversées par les faisceaux optiques fl à f4 qui sont issus du premier double dispositif d'égalisation de chemins optiques 31 et qui ont été défléchis par les moyens de déflexion optique 21 du bloc de déflexion optique 201. Au passage des moyens de conjugaison optique 40, il y a renversement de l'ordre des faisceaux optiques fl à f4.
Les faisceaux optiques fl à f4 à leur sortie des moyens de conjugaison optique 40 attaquent le double dispositif d'égalisation de chemins optiques 32 de l'autre bloc de déflexion optique 202 et ils vont être défléchis par les moyens de déflexion optique 22 de ce bloc 202.
Les moyens de conjugaison optique 40 forment un système afocal qui possédera un grandissement G donné. Ce grandissement peut être égal à l'unité ou non. Dans le cas où G=I, les deux doubles dispositifs d'égalisation de chemins optiques 31, 32 seront identiques. Le pas des miroirs m des jeux de miroirs est identique d'un double dispositif d'égalisation de chemins optiques 31 à un autre 32. Il en est de même pour le pas des éléments de déflexion optique ed d'un bloc de déflexion optique 201 à un autre 202. Cette configuration a l'avantage de conserver une symétrie parfaite d'un bloc de déflexion optique 201 à un autre 202 et d'être particulièrement simple à réaliser.
On pourrait bien sûr envisager que le grandissement G soit différent de un, dans ce cas les jeux de miroirs m des deux doubles dispositifs d'égalisation de chemins optiques 31, 32 seront configurés de la manière appropriée.
Afin que le module de déflexion optique puisse fonctionner dans les meilleures conditions et en particulier que la configuration en cascade permette la multiplication des positions de déflexion angulaire de chacun des faisceaux optiques fl à f4 de façon
biunivoque et avec des différences angulaires à peu près constantes, on s'arrange pour que l'excursion angulaire des éléments de déflexion optique ed du bloc de déflexion optique 202 situé en aval des moyens de conjugaison optique 40 soit le double de celle des éléments de déflexion optique ed du bloc de déflexion optique 201 situé en amont des moyens de conjugaison optique 40 et ce lorsque les éléments de déflexion optique comportent deux positions angulaires par axe de basculement.
De manière très générale, on peut montrer que pour des éléments de déflexion optique identiques ed admettant P positions angulaires distinctes, le grandissement G permettant d'obtenir dans chaque bloc de déflexion optique des positions angulaires équidistantes est donné par G= P .ΔΘL/ΔΘL+1 avec Δθx excursion angulaire des éléments de déflexion optique ed du bloc de déflexion optique de rang i (dit bloc amont) et Δθ1+i excursion angulaire des éléments de déflexion optique ed du bloc de déflexion optique de rang i+1 situé en aval du bloc de déflexion optique de rang i. On peut vérifier que lorsque P=2 et G=2 on retrouve bien ΔΘJVΔΘH-I = 1.
Dans le cadre de la configuration des figures 6A, 6B et suivantes qui comprennent des moyens de conjugaison optique, les faisceaux optiques peuvent être assimilés à des faisceaux gaussiens. Ces faisceaux gaussiens ont la propriété de rester gaussiens au cours d'une succession de conjugaison optique. Leur rayon minimum ω appelé couramment « waist » (resserrement ou
taille en anglais) détermine les caractéristiques du faisceau optique et en particulier sa divergence.
Dans la configuration des moyens de conjugaison optique 40 de la figure 6A avec une lentille 40.1a, 40.1b traversée par plusieurs faisceaux optiques, le rayon minimum ω et la distance d séparant deux faisceaux voisins (par exemple d'un côté ou de l'autre des moyens de conjugaison optique) sont multipliés par le grandissement G après chaque passage dans les moyens de conjugaison optique 40. Le grandissement G égal à l'unité permet de conserver cette distance identique d'un bloc de déflexion optique 201 à un autre 202. Les doubles dispositifs d'égalisation de chemins optiques 31, 32 peuvent être identiques d'un bloc 201 à un autre 202.
Sur les figures 7D et 7E, on a représenté un dispositif de routage comportant des modules de déflexion optique 201, 202, 203 dont les moyens de conjugaison optique 40 ont un grandissement différent de un. Les doubles dispositifs d'égalisation de chemins optiques 100 sont différents de par leur taille. Ils sont liés par une relation de proportionnalité. Les miroirs de ces derniers ont une taille et une position adaptées aux faisceaux optiques qu'ils vont intercepter et réfléchir.
Sur la figure 6B, les moyens de conjugaison optique 40, au lieu de comporter un module de conjugaison optique commun à plusieurs voies optiques, comportent un module de conjugaison optique 40.1 par voie optique. Ces modules sont formés d'un doublet de lentilles 40.1a, 40.1b. Chacune de ces lentilles n'est
traversée que par un des faisceaux optiques f1 à f4. Les lentilles d'un même plan peuvent être regroupées en barrette ou matrice.
Dans la configuration de la figure 6B avec des moyens de conjugaison optique qui utilisent des lentilles traversées par un seul faisceau optique, le rayon minimum ω et la distance d sont indépendants et seul le rayon minimum ω est affecté par le grandissement . A chaque passage à travers les moyens de conjugaison optique ce rayon minimum ω est multiplié par le grandissement G. La distance d reste elle constante de part et d'autre des moyens de conjugaison optique.
Cette dernière configuration convient mieux dans le cas où il n'y a pas trop de faisceaux optiques en jeu car sinon le positionnement des lentilles devient vite difficile.
La configuration de la figure 6A convient elle, pour les configurations où beaucoup de faisceaux optiques sont mis en jeux. La configuration de la figure 6A utilise beaucoup moins de composants optiques que celle de la figure 6B. Elle peut utiliser des lentilles classiques à bas coût et leur positionnement est beaucoup plus simple que lors de l'utilisation d'au moins une lentille par voie optique. La seule contrainte présentée par la configuration de la figure 6A est que les moyens de conjugaison optique avec le doublet de lentilles doivent présenter des performances en angle de champ et en ouverture numérique plus sévères que celles requises pour chaque lentille individuelle de la barrette ou de la matrice. Cependant
cette contrainte ne pose pas de problème vu la gamme de lentilles existant sur le marché de nos jours. Ces deux figures 6A, 6B illustrent deux extrêmes d'une série de configurations possibles. L'introduction du double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 dans un module de déflexion optique 201, 202 comportant des moyens de conjugaison optique 40 permet tout en faisant travailler les moyens de déflexion optique avec un angle d'incidence non nul pour assurer la séparation spatiale souhaitée entre faisceau optique incident et réfléchi de conserver une relation de conjugaison optique objet-image identique pour chacune des voies optiques N. Les moyens de conjugaison optique travaillent alors avec une incidence sensiblement nulle ce qui évite d'introduire des aberrations optiques.
On va maintenant se référer aux figures 7A à 7E qui montrent des dispositifs de routage utilisant des modules de déflexion optique 201 à 203 comparables à ceux des figures 5 et 6.
Un dispositif de routage permet de coupler chacune d'une pluralité de Ne voies optiques d'entrée à l'une quelconque d'une pluralité de Ns voies optiques de sortie et d' orienter des faisceaux optiques f véhiculés par les Ne voies d'entrée vers l'une quelconque des Ns voies optiques de sortie.
Les dispositifs de routage décrits ci- dessous sont de type NXN et cette notation NXN indique que les dispositifs de routage peuvent router simultanément N faisceaux optiques en leur faisant prendre chacun une position parmi N possibles entre
l'entrée et la sortie du dispositif. Il est bien entendu que les dispositifs de routage pourraient être de type NXM.
On peut se reporter à la demande de brevet FR-A-2 821 681 qui décrit le principe général d'un dispositif de routage sur lequel se base le dispositif de routage objet de l'invention.
Un dispositif de routage comporte une cascade traversée par les faisceaux optiques f délivrés par les Ne voies optiques d'entrée, cette cascade comportant un module de déflexion optique d'entrée MDE, un module de déflexion optique de sortie MDS et entre les deux un module de liaison ML.
Le module de déflexion optique d'entrée MDE est apte à générer pour chacun des faisceaux optiques arrivant par les Ne voies optiques d'entrée un nombre de positions angulaires potentielles au moins égal au nombre Ns de voies optiques de sortie.
Le module de déflexion optique de sortie MDS est apte à intercepter tout le faisceau optique traversant le module de liaison ML et à délivrer autant de faisceaux optiques que de voies optiques de sortie.
Le module de déflexion optique d'entrée MDE et le module de déflexion optique de sortie MDS sont comparables à ceux décrits aux figures 5 ou 6.
Le module de déflexion optique d'entrée MDE et le module de déflexion optique de sortie MDS ont des structures symétriques par rapport au module de liaison ML seulement dans le cas d'un dispositif de routage NXN. Si le dispositif de routage est de type NXM le nombre de blocs de déflexion optique pourra être
différent dans le module de déflexion optique d'entrée et dans le module de déflexion optique de sortie.
Le module de liaison ML peut être de type réfractif formé d' au moins une lentille ou réflectif d'au moins un miroir. Sa fonction est de transformer l'ensemble des directions angulaires des faisceaux optiques f qui sortent du module de déflexion optique d'entrée MDE en un ensemble de positions spatiales pour les faisceaux optiques f qui vont entrer dans le module de déflexion optique de sortie MDS. Un tel module de liaison ML ne pose pas de problème à un homme du métier.
Les Ne voies optiques d'entrée ont matérialisées par un bouquet de fibres optiques foe. Les Ns voies optiques de sortie sont matérialisées par un bouquet de fibres optiques fos. Les faisceaux optiques f arrivent dans le dispositif de routage par les fibres optiques d'entrée foe et en repartent par les fibres optiques de sortie fos. On prévoit dans la cascade, en amont du module de déflexion optique d'entrée MDE, un module de mise en forme d'entrée MFE destiné à mettre en forme les faisceaux optiques f arrivant par les fibres d'entrée foe pour les adapter au module de déflexion optique d'entrée MDE. De la même manière, on prévoit en aval du module de déflexion optique de sortie MDS, un module de mise en forme de sortie MFS destiné à mettre en forme les faisceaux optiques f issus du module de déflexion optique de sortie MFS pour les adapter aux fibres optiques de sortie fos dans lesquelles ils vont se propager.
La mise en forme vise à donner aux faisceaux f une divergence et un rayon minimum appropriés. Les modules de mise en forme MFE, MFS ont un grandissement G' donné qui peut être ou pas égal à un. Le grandissement G' peut être égal à celui G du ou des moyens de conjugaison optique 40 des modules de déflexion optique d'entrée ou de sortie MDE. Les modules de mise en forme MFE, MFS sont des systèmes afocaux. Les modules de mise en forme MFE, MFS peuvent être formés d'une ou plusieurs lentilles. Sur certaines figures 7, ils prennent la forme de doublets mais bien d'autres configurations sont possibles. Les deux lentilles du doublet sont traversées par tous les faisceaux f, mais il aurait été possible de prévoir plusieurs lentilles en parallèle, chacune traversée par un faisceau optique ou une fraction des faisceaux optiques mis en jeu. Ces lentilles peuvent regroupées en matrice. Sur la figure 7B, on suppose qu'ils sont réflectifs.
Sur la figure 7A, le dispositif de routage est simplifié. Il s'agit d'un dispositif de routage NXN avec N=4 et dont le grandissement vaut 1. Les modules de déflexion optique MDE, MDS ne comportent qu'un bloc de déflexion optique 201 avec un double dispositif d'égalisation de chemins optiques 100 qui coopère avec des moyens de déflexion optique 21. Chacun des éléments de déflexion optique ed des moyens de déflexion optique 21 peut basculer autour de deux axes et prendre deux positions mécaniquement définies pour chacun des axes.
Seul le dispositif de routage de la figure 7A est représenté complet. Les dispositifs de routage des figures 7B à 7E ne sont représentés que partiellement. Ils ne comportent qu'une première partie qui va des fibres optiques d'entrée foe au module de déflexion optique d'entrée MDE et le module de liaison ML. La partie qui va du module de déflexion optique de sortie aux fibres optiques de sortie est omise, mais elle serait symétrique à la première partie par rapport au module de liaison ML.
Sur la figure 7B le dispositif de routage est un dispositif NXN avec N=I6 ayant un grandissement de 4. Les modules de déflexion optique d'entrée MDE et de sortie comportent une cascade avec deux blocs de déflexion optique 201, 202 séparés par des moyens de conjugaison optique 40. Le grandissement des moyens de conjugaison optique 40 vaut 1 et ce choix est avantageux car les deux blocs de déflexion optique 100 d'un module de déflexion optique MDE sont identiques. Chacune des lentilles des moyens de conjugaison optique 40 est traversée par tous les faisceaux optiques f mis en jeux. Chacun des éléments de déflexion optique ed peut basculer autour de deux axes et prendre deux positions mécaniquement définies pour chacun des axes. Le module de déflexion optique d'entrée MFE a un grandissement de quatre.
Cette figure est un exemple dans lequel les hypothèses de départ sont les suivantes :
-taille des faisceaux optiques en aval des moyens de mise en forme d'entrée MFE : 80 micromètres.
-taille des faisceaux optiques en amont des moyens de mise en forme d'entrée MFE : 20 micromètres.
-longueur d' onde des faisceaux optiques : 1, 55 micromètres. Les moyens de mise en forme d'entrée MFE comportent une première lentille LEl de focale fθ=l,5 mm et une seconde lentille LE2 de focale fl=4fθ=5mm de ce fait la distance entre les deux lentilles LEl, LE2
(ou la distance entre l'entrée et la sortie des moyens de mise en forme d'entrée) est de 5fO.
Les moyens de conjugaison optique 40 possèdent un grandissement de un et la distance séparant les deux éléments de conjugaison qui les constituent est 2fl. La focale de chacune des lentilles qui les constituent est f1.
La grandeur FML représente la focale du module de liaison ML.
L'angle θ d'interception des miroirs des doubles dispositifs d'égalisation optique avec les faisceaux optiques est choisi égal à 20°. Cet pourrait prendre d' autres valeurs mais il est recommandé de le choisir ni trop petit car sinon les moyens de déflexion optiques seront rejetés trop haut, ni trop grand sinon la longueur du module de déflexion optique MDE sera trop grande. Cet angle conditionne l'encombrement du module de déflexion optique.
La figure 7B illustre les différentes longueurs des constituants de la partie du dispositif de routage représenté. La distance Ll entre les fibres optiques d'entrée foe et l'entrée du module de mise en forme d'entrée MFE vaut 6fO soit environ 9 millimètres.
La distance L2 entre l'entrée et la sortie du bloc de déflexion optique 202 vaut environ 5 millimètres. La distance L3 entre l'entrée et la sortie des moyens de conjugaison optique 40 vaut environ 2fl soit 10 millimètres. La distance L4 entre l'entrée et la sortie du bloc de déflexion optique 201 vaut environ 5 millimètres. La distance L5 entre l'entrée et la sortie du module de liaison ML vaut environ 2 millimètres. Ce qui donne une longueur totale Lτ d'environ 31 millimètres.
Sur la figure 7C, le dispositif de routage est un dispositif NXN N=64. Les modules de déflexion optique d'entrée MDE et de sortie comportent une cascade avec trois blocs de déflexion optique 201, 202, 203 deux blocs consécutifs étant séparés par des moyens de conjugaison optique 40. Ils ont un grandissement de un. On aurait pu bien sûr utiliser des moyens de conjugaison optique conformes à ceux illustrés sur la figure 6A. Le grandissement des moyens de conjugaison optique 40 vaut 1 et les trois blocs de déflexion optique 201, 202, 203 d'un module sont identiques. On suppose que les moyens de conjugaison optique sont réflectifs avec des miroirs qui coopèrent avec tous les faisceaux optiques mis en jeu. Chacun des éléments de déflexion optique ed des moyens de déflexion optique 21, 22, 23 peut basculer autour de deux axes et prendre deux positions mécaniquement définies pour chacun des axes. Dans les deux configurations précédentes, l'excursion angulaire des éléments de déflexion optique d'un bloc de déflexion optique est le double de celle
des éléments de déflexion optique du bloc de déflexion optique qui le précède.
Sur la figure 7D, le dispositif de routage est un dispositif NXN avec N=I6. Les modules de déflexion optique d'entrée MDE et de sortie comportent une cascade avec deux blocs de déflexion optique 201, 202 séparés par des moyens de conjugaison optique 40. Ils ont un grandissement de deux. Le grandissement des moyens de conjugaison optique 40 vaut 2 et les deux blocs de déflexion optique 201, 202 d'un module sont différents en taille. Les moyens de conjugaison optique 40 sont similaires à ceux illustrés sur la figure 6B. Chacune des lentilles des moyens de conjugaison optique 40 est traversée par un seul faisceau optique f. Chacun des éléments de déflexion optique ed des moyens de déflexion optique 21, 22 peut basculer autour de deux axes et prendre deux positions mécaniquement définies pour chacun des axes. Dans cet exemple, les moyens de conjugaison optique 40 comportent des matrices de lentilles chaque lentille n'étant traversée que par un faisceau optique.
Sur la figure 7E, le dispositif de routage est un dispositif NXN N=64. Les modules de déflexion optique d'entrée MDE et de sortie comportent une cascade avec trois blocs de déflexion optique 201, 202, 203, deux blocs consécutifs étant séparés par des moyens de conjugaison optique 40. Ils ont un grandissement de deux. Le grandissement des moyens de conjugaison optique 40 vaut 2 et les trois blocs de déflexion optique 201, 202, 203 d'un module sont différents en taille. Chacun des éléments de déflexion
optique ed des moyens de déflexion optique 21, 22, 23 peut basculer autour de deux axes et prendre deux positions mécaniquement définies pour chacun des axes.
Le choix du grandissement égal à deux permet que l'excursion angulaire des éléments de déflexion optique ed soit la même d'un bloc de déflexion optique 201 à un autre 202. La formule G= P .ΔΘx/Δθn-i donnée plus haut avec G=2 et P=2 entraîne
Un dispositif de routage selon l'invention est beaucoup plus simple que celui décrit dans la demande de brevet FR-A-2 821 68. Il est également plus compact grâce à l'utilisation des doubles dispositifs d'égalisation de chemins optiques et d'assemblage plus facile grâce à l'utilisation dans les moyens de conjugaison optique de lentilles pour plusieurs voies optiques. Il utilise des composants optiques commercialement disponibles à faible coût. Ces trois améliorations vont conduire à une diminution significative du coût du dispositif de routage complet.
Bien que plusieurs modes de réalisation de la présente invention aient été représentés et décrits de façon détaillée, on comprendra que différents changements et modifications puissent être apportés sans sortir du cadre de l'invention. Dans les dispositifs de routage de l'invention, les moyens de conjugaison optique pourraient être conformes à ceux illustrés sur la figure 6B ou être intermédiaires entre ceux illustrés sur les figures 6A et 6B.