Matériau solide et gel constituant une source de peroxyde d'hydrogène et/ou d'acide, procédé de préparation et utilisation
Domaine de l'invention La présente invention a trait à la gélification d'une composition aqueuse de peroxyde d'hydrogène, d'au moins un acide ou d'un de leurs mélanges, qui peut être nocive quand elle est concentrée.
Elle vise plus précisément en tant que produit industriel nouveau, (i) un matériau solide, préparé par déshydratation d'un gel, et (ii) ledit gel, ce matériau solide constituant une source de H2O2 et/ou d'acide sous forme de gel après avoir été mis en contact sous agitation avec de l'eau.
Elle vise également le procédé de préparation de ce matériau solide, ainsi que son . utilisation notamment dans le domaine du nettoyage, de l'hygiène, de la désinfection, du détartrage, du décapage, des électrolytes pour piles ou accumulateurs, et de l'industrie papetière (en particulier pour le raffinage des fibres cellulosiques). Art antérieur
Les solutions aqueuses de H2O2 et d'acides présentent principalement deux inconvénients. D'une part, quand on les verse, on peut avoir des éclaboussures, ce qui représente un risque pour le personnel. D'autre part, quand on les utilise pour traiter des surfaces, elles s'écoulent très (voire même trop) rapidement sur les surfaces qui ne sont pas horizontales.
Pour remédier à ces deux inconvénients et en particulier pour disposer d'une durée de contact plus importante sur les surfaces verticales, courbes ou inclinées, il serait souhaitable de pouvoir utiliser (i) des solutions de H2O2 et/ou d'au moins un acide qui soient gélifiées, d'une part, et (ii) des compositions solides (avantageusement pulvérulentes) contenant H2O2 et/ou au moins un acide qui soient gélifïables par mise en contact avec de l'eau sous agitation, d'autre part. On sait de EP 1175149 B9 (voir à cet effet les exemples 7-10 et 12 de ce document) que l'on a déjà préparé des gels, stables lors du stockage et constituant une source de H2O2 utilisable au moment de l'emploi, à partir de silice, d'eau déminéralisée, et d'une solution aqueuse contenant H2O2, au moins un acide (notamment H3PO4 ou un acide pyridinecarboxylique pour
stabiliser H2O2 dans ladite solution aqueuse), des ions métalliques (de Ag11,
Agm, Vv, Nbv, Tav, MoVI, WVI, Com, In111 et/ou Tl111) et un agent tensioactif.
On sait par ailleurs que, lorsque l'on met en contact sous agitation une silice hydrophobe finement divisée avec de l'eau oxygénée ayant une teneur de z % p/p en H2O2, on n'obtient pas directement un gel de H2O2 :
(A) si z < 20 % p/p, on n'obtiendra jamais un gel de H2O2, mais on pourra obtenir un précipité de SiO2 ;
(B) si z > 20 % p/p, on obtiendra (selon les exemples 1-2 de FR 1192908 A et les exemples 1-4 de DE 2013762 A) des poudres contenant de la silice et du peroxyde d'hydrogène ; et
(C) si on met en contact les poudres du point (B) avec de l'eau sous agitation, on obtiendra des gels contenant H
2O
2 qui ne seront guère stables dans le temps, le gel se déstabilisant dès que la teneur en H
2O
2 dans l'eau dudit gel deviendra inférieure à 20 %
On sait en outre que le produit, contenant de la silice et H2O2, qui est obtenu selon un procédé particulier [décrit dans WO 2004/10358 (qui n'est opposable qu'au titre de la nouveauté)] et comprenant le malaxage sous fort
® cisaillement de silice hydrophobe (Aerosil R812S) avec une solution aqueuse de H2O2 pour former un produit pulvérulent constitué de gouttelettes d'eau oxygénées enrobées de silice, libère au contact de l'eau le peroxyde d'hydrogène qu'elle contient et qui se dissout dans l'eau.
Pour compléter l'arrière-plan technologique, on peut encore signaler CH 406123 A, qui préconise l'obtention d'une poudre stable, renfermant de l'oxygène actif et hydrosoluble quand elle est mise en contact avec de l'eau, selon un procédé comprenant le mélange de H2O2 avec du métasilicate de sodium en présence d'un absorbant (carbonate de sodium) ; US 4313932 A, qui décrit l'obtention d'une poudre à partir d'un générateur de H2O2 (par exemple le peroxydisulfate de sodium), d'un épaississant (qui peut être de la silice), d'un sel inorganique d'ammonium [par exemple (NH4)2SO4] et d'un composé alcalin, cette poudre mise en contact avec de l'eau servant pour fournir une composition de détergence pour les cheveux [au pH de 9,3 indiqué à l'exemple 3 de ce document, le peroxyde d'hydrogène susceptible d'être libéré n'est plus oxydant, dès lors qu'il peut agir en tant qu'agent réducteur à pH supérieur à 8,5] ; et US 6218352 B, qui propose une compo-
sition de détergence de solubilité améliorée contenant H2O2 ou un générateur de H2O2.
Il serait souhaitable de fournir une composition solide pulvérulente contenant de la silice et H2O2, qui (a) soit substantiellement stable pendant une longue durée de temps lors du stockage, et (b) puisse donner par mise en contact avec de l'eau un gel qui contient H2O2 et est substantiellement stable dans le temps, quelle que soit la teneur en H2O2. But de l'invention
On se propose de fournir selon l'invention une nouvelle solution technique pour résoudre le problème de la gélification d'une composition aqueuse de peroxyde d'hydrogène et/ou d'au moins un acide, en vue de mettre à disposition, quelle que soit la teneur en H2O2,
• un gel de H2O2 et/ou d'au moins un acide, d'une part, et
• un matériau solide, pulvérulent, déshydraté, pratique pour le transport et surtout le dosage de la matière active (H2O2 et/ou au moins un acide), et capable de fournir un gel par mise en contact avec de l'eau, d'autre part, ledit gel et ledit matériau constituant chacun une source de H2O2 et/ou d'acide. Selon l'invention on se propose également de fournir un procédé de préparation dudit gel et dudit matériau solide.
La nouvelle solution technique, mise au point grâce à la présente invention, comprend
- la gélification d'une solution aqueuse d'une substance nocive [ i.e. susceptible d'être corrosive quand cette substance est un acide, ou explosive quand cette substance est H2O2 ] à haute concentration,
- la déshydratation du gel résultant sans perte des propriétés physiques et chimiques de ses composants, puis,
- la transformation en gel du matériau solide résultant, au moment de l'emploi.
Elle met en œuvre une silice hydrophile, non décrite ni suggérée par l'enseignement de l'art antérieur précité. En effet l'art antérieur ne permettait pas de présumer que le gel selon EP 1175149 B9 pouvait être déshydraté sous forme de poudre stable, et que la poudre ainsi obtenue pouvait avec de l'eau redonner un gel stable identique ou équivalent au gel de départ.
Objet de l'invention
Selon un premier aspect de l'invention, on fournit, en tant que produit industriel nouveau, un matériau solide, avantageusement sous forme pulvérulente, utile en particulier en tant que source de peroxyde d'hydrogène et/ou d'acide sous forme de gel, ledit matériau étant caractérisé en ce qu'il comprend en association intime :
(A) un agent gélifiant formant un gel en présence d'eau sous agitation, qui est une silice hydrophile,
(B) une substance susceptible d'être nocive en solution aqueuse, qui est choisie parmi l'ensemble constitué par
(Bl) le peroxyde d'hydrogène, (B2) les acides, et (B3) leurs mélanges ; et
(C) un agent assurant une dispersion homogène de la substance (B) dans le gel résultant de la mise en contact avec de l'eau sous agitation (i) du mélange de (A) et (B) ou (ii) dudit matériau solide. Ce matériau est obtenu par déshydratation d'un gel réalisé par mélange sous, agitation de l'agent gélifiant (A) avec une solution aqueuse de (B) +
(C). Selon un second aspect de l'invention, on préconise l'utilisation de ce matériau solide pour la préparation d'un gel, ladite utilisation étant caractérisée en ce que l'on met en contact ledit matériau avec de l'eau sous agitation jusqu'à formation d'un gel homogène, qui est susceptible d'être utilisé dans le domaine de l'hygiène, la décontamination, le nettoyage, le traitement de surface notamment pour la passivation, le décapage, la réalisation d'électrolytes pour piles et accumulateurs, ou le raffinage des fibres cellulosiques.
Selon un troisième aspect de l'invention, on fournit un procédé pour la préparation dudit matériau solide, ce procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend :
(α) la formation d'un gel sous agitation à partir d'un mélange :
• d'un agent gélifiant (A), qui est une silice hydrophile, avec
• une solution aqueuse de (B) + (C), puis (β) la déshydratation du gel résultant.
Dans ce procédé, ladite formation du gel est réalisée sous agitation à une vitesse angulaire de 1000 à 2500 tours/minute, de préférence sous agitation à une vitesse angulaire de 1500 à 2000 tours/minute, pendant 10 à 20 minutes. Selon un quatrième aspect de l'invention, on fournit également un procédé de préparation d'un gel à partir dudit matériau solide, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend la mise en contact dudit matériau avec de l'eau (de préférence de l'eau distillée, ou mieux de l'eau déminéralisée) sous agitation à une vitesse angulaire de 1000 à 2500 tours/minute, de préférence sous agitation à une vitesse angulaire de 1500 à 2000 tours/minute, pendant 10 à 20 minutes.
Enfin selon un dernier aspect de l'invention, on fournit un gel, en tant que produit industriel nouveau, qui est obtenu à partir d'une solution aqueuse de peroxyde d'hydrogène de départ contenant, avantageusement, au plus 60 % p/p de H2O2.
Description détaillée de l'invention
Parmi les agents gélifiants qui conviennent selon l'invention, il est essentiel d'utiliser une silice hydrophile finement divisée. De ce point de vue, on préfère une silice hydrophile pyrogénée, ayant une granulométrie submicronique, avantageusement une granulométrie inférieure ou égale à
0,1 μm, et mieux une granulométrie inférieure ou égale à 60 nm.
Les silices hydrophiles pyrogénées, commercialisées par la société dite dR)
CABOT sous la nomenclature de CAB-O-SIL (notamment les produits hydrophiles CAB-O-SIL® L-90, LM-150, M-5, H-5, EH-5 et M-7D), qui ont une surface massique de 80 à 460 m2/g (notamment, pour les 6 CAB-O- SIL précitées, une masse spécifique de 2,2 g/cm2) et une granulométrie moyenne de 7 à 20 mm, sont particulièrement utiles selon l'invention.
Quand on fait appel à une telle silice hydrophile, il est impératif que le ou les acides présents dans B2 ou B3 soient dépourvus de fluor, et que l'agent C soit également dépourvu de fluor. En effet la présence d'au moins un atome de fluor dans la molécule de ces produits serait susceptible de déstabiliser ou détruire la silice du matériau solide et du gel qui intervient dans la préparation dudit matériau solide ou qui est régénéré à partir dudit matériau solide.
Le peroxyde d'hydrogène en solution aqueuse, qui est utilisé en tant que matière de départ, peut avoir une concentration pratique en H2O2 de 0,5 % p/p à 60 % p/p. De façon avantageuse cette concentration en H2O2 sera supérieure ou égale à 0,5 % p/p, par exemple inférieure ou égale à 8 % p/p comme indiqué dans EP 1175149 B9 précité. Selon l'invention, cette solution de départ pourra avoir une concentration en H2O2 supérieure ou égale à 12 % p/p et mieux une concentration supérieure ou égale à 20 % p/p. Cette solution pourra contenir jusqu'à 50 % p/p de H2O2, voire même jusqu'à 60 % p/p de H2O2. La substance B2 est un acide minéral (notamment un acide fort tel que
HCl, H2SO4, H3PO4) ou un acide organique aliphatique (notamment CH3CO2H, CH3CH2CO2H, un mélange CH3CO2HZCH3CO3H, ou un acide éthyléniquement insaturé), aromatique (notamment un acide hydroxy- benzoïque, tel que les acides 2,- 3-, et 4-hydroxybenzoïques) ou hétéro- cyclique (notamment un acide pyridinecarboxylique tel que les acides nicotinique, isonicotinique et picolinique).
Selon l'invention ces acides sont utilisés seuls ou en association avec
H2O2, En pratique, la substance B2 comprendra au moins un acide, l'acide pyridinecarboxylique, ou sera un mélange d'acides comprenant au moins 0,1 % en poids sec et mieux au moins 0,2 % en poids sec d'acide pyridinecarboxylique par rapport au poids sec dudit mélange d'acides.
En variante, la substance B est un mélange B3 contenant du peroxyde d'hydrogène et au moins un acide qui est un acide pyridinecarboxylique.
Dans un tel mélange, le ou les acides B2 interviennent pour stabiliser le peroxyde d'hydrogène, comme indiqué dans l'art antérieur.
L'acide pyridinecarboxylique joue ici un rôle intéressant eu égard au fait qu'il comporte dans sa molécule deux groupements fonctionnels : une fonction aminé tertiaire et une fonction acide carboxylique utiles toutes les deux pour la cohésion du gel et du matériau solide de l'invention. L'agent C qui assure une dispersion homogène de B dans le matériau solide et le gel est avantageusement choisi parmi : (Cl) les agents tensioactifs, (C2) les séquestrants, (C3) les polyols,
(C4) NaOH5 KOH et leurs sels, notamment leurs sels avec des acides minéraux, et (C5) leurs mélanges.
Les agents tensioactifs (Cl) préférés sont (i) les tensioactifs anioniques et (ii) les tensioactifs non-ioniques. Par exemple en ce qui concerne les anioniques, on peut citer le dihexyl sodium sulfosuccinate de formule
ses analogues du type dialkyle, les alkylsulfonates linéaires, les sels d'acide gras avec un métal (sodium, potassium, cobalt), et l'huile de ricin sulfatée ; et en ce qui concerne les non iononiques, les esters de polyglycols, les alcools polyoxyalkylénés, les esters de sorbitan et les esters de sorbitan polyoxyalkylénés.
Les séquestrants (C2) comprennent en particulier les substances choisies parmi l'ensemble constitué par (i) l'acide éthylènediamme- tétraacétique et ses sels de sodium et/ou calcium, et (ii) le benzotriazole.
Dans le cadre de la présente invention, le benzotriazole intervient principalement en tant qu'agent inhibiteur de corrosion pour le cuivre et ses alliages ; il peut également intervenir comme illustré ci-après en tant que séquestrant.
Les polyols (C3), qui conviennent ici, sont principalement des alcools aliphatiques « à chaîne courte en C2-C6, avec au moins 2 et au plus 6 groupes
OH, notamment un diol, triol, tétrol, pentol ou hexol, et/ou • à chaîne longue, notamment du type (polyoxyalkylène)diol, en particulier un polyéthylèneglycol ou un polypropylèneglycol. Les polyols (C3) sont intéressants sur le plan de l'homogénéisation et de la stabilité en raison du fait qu'ils sont des produits polyfonctionnels. Les éthers et esters de ces polyols sont classés parmi les agents tensioactifs non- ioniques visés ci-dessus.
Les alcalis (C4), à savoir principalement NaOH et KOH, interviennent favorablement pour l'obtention d'une dispersion homogène dans le matériau solide et dans le gel. Ils agissent à cet effet en tant que (i) régulateurs du pH et (ii) produits augmentant la force ionique des systèmes de faible polarité.
Il est important que la solution aqueuse qui contient H2O2 ne dépasse pas une valeur de pH supérieure à 8,5. Au delà de ce seuil, le peroxyde d'hydrogène, qui serait associé à un alcali, deviendrait un agent réducteur alors que ce sont ses propriétés oxydantes que l'on recherche selon l'invention.
En pratique, l'addition d'un alcali tel que NaOH ou KOH n'interviendra que si et seulement si on souhaite disposer d'un pH compris, si cela est nécessaire, entre 6 et 7,5.
Les agents (C) que l'on recommande préférentiellement selon l'invention sont les produits tensioactifs anioniques, les produits tensioactifs non ioniques, les polyols et leurs mélanges.
Selon un mode particulier de mise en œuvre, le matériau solide comprend :
(A) un agent gélifiant formant un gel en présence d'eau sous agitation, qui est de la silice hydrophile pyrogénée,
(B) une substance susceptible d'être nocive en solution aqueuse, qui est choisie parmi l'ensemble constitué par
(Bl) le peroxyde d'hydrogène,
(B2) les acides minéraux et organiques dépourvus de fluor, et (B3) leurs mélanges ; et
(C) un agent assurant une dispersion homogène de la substance (B) dans le gel résultant de la mise en contact avec de l'eau sous agitation (i) du mélange de (A) et (B) ou (ii) dudit matériau solide. Dans ce cas la silice est, comme indiquée plus haut, une silice hydrophile ayant une granuloniétrie moyenne à l'état sec qui est submicronique.
Lors de la formation du gel devant être déshydraté selon l'invention, l'on recommande d'agiter le mélange de A avec la solution aqueuse de B+C, avec une faible vitesse angulaire. On préconise à cet effet une vitesse
angulaire de 1000 à 2500 tours/minute, et de préférence une vitesse angulaire de 1500 à 2000 tours/minute, pendant 10 à 20 minutes. Si la vitesse angulaire est supérieure à 2500 tours/minute, il existe un risque de déstabiliser le gel formé. La déshydratation du gel pour l'obtention du matériau solide, peut être effectuée par une méthode appropriée, en particulier :
(i) sous pression atmosphérique
(ii) sous pression réduite, ou
(iii) par lyophilisation. La lyophilisation est la plus pratique dans le cadre de l'invention. La phase congélation de la lyophilisation est mise ici en œuvre selon un mode classique, la phase sublimation est réalisée avantageusement en limitant au maximum la température de chauffage sous vide.
La lyophilisation conduit à un matériau solide pulvérulent, ce qui constitue un avantage pour la régénération future du gel.
La régénération du gel à partir dudit matériau est mise en œuvre dans des conditions similaires à celles de la formation du gel devant être soumis à une déshydratation. Ces conditions sont, comme indiqué plus haut, une agitation à une vitesse angulaire de 1000 à 2500 tours/minute, de préférence une agitation à une vitesse angulaire de 1500 à 2000 tours/minute, pendant 10 à 20 minutes.
Selon un mode particulier de mise en œuvre de la préparation du maté¬ riau solide, on opère selon un procédé comprenant les étapes consistant à : (1°) mettre en contact sous agitation • un agent gélifiant (A), qui est une silice hydrophile pyrogénée, avec
• une solution aqueuse d'un mélange d'une substance (B) susceptible d'être nocive en solution aqueuse, qui est choisie parmi l'ensemble constitué par (Bl) le peroxyde d'hydrogène,
(B2) les acides minéraux et organiques dépourvus de fluor, et (B3) leurs mélanges, et
• un agent (C) choisi parmi l'ensemble constitué par (Cl) les agents tensioactifs anioniques et non-ioniques,
(C2) les séquestrants, (C3) les polyols, (C4) NaOH ou KOH, et (C5) leurs mélanges ; puis (2°) lyophiliser le gel ainsi obtenu.
Selon un mode spécialement préféré de réalisation, le matériau solide intervient en tant que produit intermédiaire utilisable dans la préparation du gel final. Dans ce cas, on prépare un gel suivant un procédé comprenant les étapes consistant à : (1°) mettre en contact sous agitation
• un agent gélifiant (A), qui est une silice hydrophile pyrogénée, avec
• une solution aqueuse d'un mélange d'une substance (B) susceptible d'être nocive en solution aqueuse, qui est choisie parmi l'ensemble constitué par
(Bl) le peroxyde d'hydrogène,
(B2) les acides minéraux et organiques dépourvus de fluor, et (B3) leurs mélanges, et • un agent (C) choisi parmi l'ensemble constitué par
(Cl) les agents tensioactifs anioniques et non-ioniques, (C2) les séquestrants, (C3) les polyols, (C4) NaOH ou KOH, et (C5) leurs mélanges ;
(2°) lyophiliser le gel, ainsi obtenu, pour obtenir une poudre susceptible d'être stockée (avantageusement sous emballage ou conditionnement étanche) ; puis
(3°) mettre en contact avec de l'eau déminéralisée, sous agitation, la poudre obtenue à l'issue de l'étape (2°) pour obtenir au moment de l'emploi un gel identique ou équivalent à celui de l'issue de l'étape (1°).
On a pu également obtenir des poudres stables et efficaces en gélifiant puis déshydratant (par lyophilisation) selon le procédé de la présente invention les compositions aqueuses à base de H2O2 et d'ions métalliques
(tels que Ag-VAg+4", MoO4 2" ou WO4 2"), notamment celles décrites dans les exemples 1-6 du brevet EP 1175149 B9 précité.
La poudre et le gel selon l'invention sont particulièrement utiles, par voie topique, en thérapeutique et en cosmétique vis-à-vis des dermatites, des dermatoses (notamment les mycoses), en particulier vis-à-vis des affections disgracieuses dues à des souches bactériennes (notamment Staphylococcus aureus et Propionibacterium acnés), fongiques (notamment Candidd) ou virales (notamment Herpès simplex virus).
D'autres avantages et caractéristiques de l'invention seront mieux compris à la lecture qui va suivre d'exemples de réalisation. Bien entendu, ces éléments ne sont pas limitatifs, mais sont fournis à titre d'illustration. Exemple 1 Fabrication d'un matériau en poudre à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 50 %p/p
Dans un mélange de 876 g de peroxyde d'hydrogène à 50 % p/p, de 1 g de HEDP et de 1 g d'acide picolinique (ces deux derniers produits étant des stabilisant de H2O2), on ajoute 1 g de mouillant (tensioactif non ionique,
OR)
PLURONIC P, commercialisé par la société dite BASF). Sous agitation à 1500 tours/min on ajoute progressivement 120 g de silice hydrophile
(S) pyrogénée (type CAB-O-SIL ) jusqu'à formation d'un gel homogène. Le gel, ainsi obtenu, est ensuite lyophilisé sous pression réduite jusqu'à l'obtention de 450 g de poudre stable.
Cette poudre conserve toutes les propriétés oxydantes du peroxyde d'hydrogène et retrouve les mêmes propriétés physiques et chimiques du gel d'origine après addition sous agitation de 550 g d'eau déminéralisée de conductivité 1 μS.cm"1. .
Exemple 2 Fabrication d'un matériau en poudre à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 50 %p/p pour décaper etpassiver les aciers inoxydables A la formulation suivante élaborée à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 50 % p/p :
Eau 166 g
Acide phosphorique (à 85 % p/p) 350 g
Peroxyde d'hydrogène (à 50 % p/p) 400 g
Acide picolinique : 2 g Ethylèneglycol 2 g
on ajoute 80 g de silice hydrophile pyrogénée sous agitation à une vitesse angulaire de 2000 tours/min jusqu'à formation d'un gel homogène. Le gel, ainsi obtenu, est lyophilisé sous pression partielle jusqu'à obtenir 570 g de poudre stable. Cette poudre conserve toutes les propriétés oxydantes du peroxyde d'hydrogène et retrouve les mêmes propriétés physiques et chimiques du gel d'origine après addition sous agitation de 430 g d'eau déminéralisée de conductivité 1 μS.cm"1.
Exemple 3 Fabrication d'un matériau en poudre à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 35 %p/ppour décapage-brillantage du cuivre et de ses alliages A la formulation suivante élaborée à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 35 % p/p :
Eau 720 g Acide sulfurique (à 98 % p/p) 100 g
Acide picolinique 2 g
Peroxyde d'hydrogène (à 35 % p/p) 90 g
Benzotriazole 30 g on ajoute 60 g de silice hydrophile pyrogénée sous agitation à une vitesse angulaire de 2000 tours/min jusqu'à formation d'un gel homogène. Le gel, ainsi obtenu, est lyophilisé sous pression réduite jusqu'à obtenir 140 g de poudre stable.
Cette poudre conserve toutes les propriétés oxydantes du peroxyde d'hydrogène et retrouve les mêmes propriétés physiques et chimiques du gel d'origine après addition sous agitation de 860 g d'eau déminéralisée de conductivité 1 μS.cm"1.
Dans l'exemple 3, le benzotriazole intervient en tant qu'agent séquestrant, d'une part, et comme inhibiteur de corrosion vis-à-vis du cuivre, d'autre part. Dans l'exemple qui suit, une portion du benzotriazole a été remplacée par un polyol C3.
Exemple 4 Fabrication d'un matériau en poudre à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 35 % p/p pour décapage-brillantage du cuivre et de ses alliages A la formulation suivante élaborée à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 35 % p/p :
Eau 720 g
Acide sulfurique (à 98 % p/p) 100 g
Acide picolinique 2 g
Peroxyde d'hydrogène (à 35 % p/p) 90 g Ethylèneglycol 2 g
Benzotriazole 28g on ajoute 60 g de silice hydrophile pyrogénée sous agitation à 2000 tours/min jusqu'à formation d'un gel homogène. Le gel, ainsi obtenu, est lyophilisé sous pression réduite jusqu'à obtenir 140 g de poudre stable. Cette poudre conserve toutes les propriétés oxydantes du peroxyde d'hydrogène et retrouve les mêmes propriétés physiques et chimiques du gel d'origine après addition sous agitation de 860 g d'eau déminéralisée de conductivité 1 μS.cm"1.
Exemple 5 Fabrication d'un matériau en poudre à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 1 % p/p pour usage antimycotique
A la formulation suivante élaborée à partir d'une solution aqueuse de H2O2 à 1 % p/p :
Eau 150 g Acide phosphorique (à 85 % p/p) 350 g
Peroxyde d'hydrogène (à 1 % p/p) 90 g
Acide picolinique : 2 g
Ethylèneglycol 2 g on ajoute 70 g de silice hydrophile pyrogénée sous agitation à une vitesse angulaire de 2000 tours/min jusqu'à formation d'un gel homogène. Le gel, ainsi obtenu, est lyophilisé sous pression partielle jusqu'à obtenir une poudre stable au stockage.
Cette poudre a été appliquée une fois par jour pendant 15 jours sur la zone d'une mycose des pieds de 6 patients. A l'issue du traitement de 15 jours, les pieds de tous les patients ne présentaient plus de mycose.