ENSEMBLE MOBILE POUR L'APPRENTISSAGE DE LA LUTTE ET DE L'INTERVENTION CONTRE LES INCENDIES
La présente invention se rapporte à un ensemble mobile pour l'apprentissage de la lutte et de l'intervention contre les incendies de toute nature, comportant un caisson dont un premier tronçon longitudinal est aménagé en tant que salle de formation théorique et dont un deuxième tronçon longitudinal est équipé de moyens d'accès à une plateforme située sur le toit du caisson pour servir de salle d'exercice d'évacuation, ledit ensemble comportant des supports ininflammables destinés à recevoir des matériaux enflammés.
Un ensemble de ce type est connu d'après FR2802326. Il permet de proposer des formations théoriques et pratiques relativement complètes en tout lieu accessible à une semi-remorque ou autre véhicule adapté au caisson. Toutefois, l'ensemble connu réalisé sous la forme d'une remorque est réservé à des groupes de stagiaires assez restreints. En effet, les passages entre le tronçon de formation et le tronçon d'exercice sont étroits, surtout lorsque l'escalier d'accès à la plateforme est déployé. De plus, la remorque ne possède que deux portes pouvant servir à accéder à ces tronçons ou à les évacuer. En outre, cette remorque présente l'inconvénient de laisser une partie des fumées de combustion se propager dans le tronçon de formation théorique, ce qui implique un entretien soigneux de ce tronçon pour éliminer les suies ou autres pollutions. Il en résulte qu'on ne peut pas utiliser simultanément le tronçon de formation et le tronçon d'exercice, qu'il est nécessaire de replier l'escalier lors des exercices avec feu, et que le tronçon de formation doit être au maximum rangé avant l'allumage d'un feu et ne peut pas être utilisé à nouveau juste après un exercice pratique. En outre, le fait d'être obligé de sortir de la remorque pour accéder aux équipements stockés dans le tronçon avant technique est un inconvénient pas mauvais temps.
US- 5 203 707-A décrit un ensemble modulaire pour l'apprentissage de la lutte contre les incendies. L'ensemble modulaire comprend un module d'interconnexion équipé de moyen d'accès à une plateforme située sur le toit du module, et un module d'entraînement abritant une salle d'entraînement contenant un support ininflammable. Aucun tronçon aménagé en tant que salle de formation théorique n'est
prévu. De plus, le module d'interconnexion et le module d'entraînement ne sont pas indépendants et ne sont pas utilisables indépendamment l'un de l'autre. Au contraire, ils sont fixés l'un à l'autre de manière à former un bâtiment d'entraînement dans lequel des stagiaires peuvent se déplacer en passant d'un caisson à l'autre. Lors de l'entraînement, de la fumée pénètre dans les différents modules. Il n'est pas possible qu'un groupe de stagiaire suive une formation théorique ou effectue un exercice d'évacuation dans un des modules pendant qu'un autre groupe de stagiaire fait un exercice en présence de feux dans la salle d'entraînement.
L'invention a pour but de proposer un ensemble du type ci- dessus qui soit adapté à un plus grand nombre de stagiaires et qui soit plus simple à entretenir.
Pour cela, l'invention propose un ensemble mobile pour l'apprentissage de la lutte et de l'intervention contre les incendies, comportant un caisson dont un premier tronçon longitudinal est aménagé en tant que salle de formation théorique et dont un deuxième tronçon longitudinal est équipé de moyens d'accès à une plateforme située sur le toit du caisson pour servir de salle d'exercice d'évacuation, ledit ensemble comportant au moins un support ininflammable destiné à recevoir des matériaux enflammés, caractérisé par le fait que ledit ensemble mobile comporte un deuxième caisson indépendant du premier caisson et abritant une salle de feu contenant ledit au moins un support ininflammable. Comme une salle de feu est prévue dans un deuxième caisson indépendant du premier, une groupe de stagiaire peut effectuer des exercices en présence de feux pendant qu'un autre groupe suit une formation théorique ou effectue un exercice d'évacuation dans le premier caisson. De plus, la pollution produite par les feux n'atteint pas les autres salles, ce qui est préférable du point de vue des conditions d'hygiène de la formation et facilite l'entretien des autres salles.
De préférence, ledit au moins un support ininflammable comprend au moins un bac métallique muni d'un couvercle actionnable à distance. Un tel couvercle permet de contrôler et d'éteindre le feu dans le bac en toute sécurité. Par exemple, une commande par tringle peut être utilisée pour ouvrir et fermer le couvercle.
De préférence, ledit deuxième caisson comporte une réserve d'eau connectée d'une part à un dispositif de distribution d'eau pour distribuer de l'eau pressurisée dans la salle de feu, par exemple par bouche à incendie et rampe de pulvérisation, et d'autre part à un système de récupération de l'eau ruisselant sur le plancher de ladite salle de feu comportant des moyens pour récupérer ladite eau et pour la recycler dans ladite réserve. Ainsi, les rejets d'effluents contenant des hydrocarbures sont évités et le respect de l'environnement est amélioré.
Avantageusement, le plafond de ladite salle de feu porte des éclairages protégés des montées en température par des protections en tôle d'inox.
Selon un mode de réalisation particulier, ledit deuxième caisson comporte un réseau d'aspiration de l'air et des fumées incluant au moins une goulotte d'aspiration munie d'ouies et courant le long du plafond de ladite salle de feu, au moins un filtre à particules pour la fîltration des fumées et au moins un ventilateur. De préférence, on prévoit une goulotte de chaque côté de la salle de feu et plusieurs ventilateurs pour aspirer l'air dans celles-ci.
Ainsi, la fîltration des fumées permet un meilleur respect de l'environnement, puisque les résidus brûlés en suspension dans l'air du caisson ne sont pas rejetés dans l'atmosphère.
Selon un mode de réalisation particulier, le premier caisson comporte un troisième tronçon longitudinal aménagé en tant que salle de stockage d'équipement de protection contre les incendies et intercalé entre lesdits premier et deuxième tronçons de manière à communiquer avec ceux-ci, ledit ensemble mobile comportant un autre caisson abritant une salle de feu contenant ledit au moins un support ininflammable.
Ainsi, la salle de stockage d'équipement de protection offre un espace suffisant pour permettre à quelques personnes de revêtir un équipement de protection contre les incendies. La succession des tronçons permet une progression cohérente des stagiaires en évitant les retours en arrière, de manière à optimiser la taille des groupes de stagiaires. Cette salle peut aussi comporter des moyens informatiques de visualisation des informations de température dans les salles, des informations météorologiques extérieures et des images produites par une caméra thermique.
Les trois salles du premier caisson peuvent être en communication ouverte les unes avec les autres. De préférence, le troisième tronçon est séparé des deux autres tronçons par deux cloisons munies respectivement d'une porte. Du fait de l'isolation acoustique relative procurée par ces cloisons, le caisson peut abriter simultanément plusieurs formations dans les différentes salles. En particulier, le caisson peut ainsi abriter simultanément une formation théorique dans la salle de formation théorique et au moins une formation pratique dans la salle d'exercice d'évacuation et/ou dans la salle de stockage d'équipement de protection. De plus, si l'on produit des fumées dans la salle d'exercice d'évacuation, les cloisons permettent d'éviter ou de limiter la propagation de ces fumées vers les autres salles, ce qui est préférable du point de vue des conditions d'hygiène de la formation et qui facilite l'entretien des autres salles. Avantageusement, le premier caisson comporte au moins une porte extérieure débouchant dans le premier tronçon et au moins une porte extérieure débouchant dans le deuxième tronçon. Cette disposition facilite la circulation des stagiaires.
De préférence, le premier caisson comporte un générateur de fumée pour produire de la fumée dans ledit deuxième tronçon.
Selon un mode de réalisation particulier, le deuxième tronçon comporte des portillons mobiles actionnables par des actionneurs commandés depuis un pupitre de commande.
Avantageusement, le premier tronçon comporte un dispositif audiovisuel.
De préférence, ledit premier caisson et ledit deuxième caisson sont utilisables indépendamment l'un de l'autre.
Selon un mode de réalisation particulier, le toit dudit premier caisson présente une trappe permettant d'accéder sur ladite plateforme.
L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante d'un mode de réalisation particulier de l'invention, donné uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés. Sur ces dessins :
- la figure 1 est une vue de dessus du premier conteneur d'un ensemble mobile pour l'apprentissage de la lutte et de l'intervention contre les incendies selon l'invention, dont la paroi de toit est omise,
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale prise selon la ligne II-II de la figure 1 montrant une salle de stockage et de commandement,
- la figure 3 est une vue en coupe latérale prise selon la ligne IH-III de la figure 1 montrant aussi la salle de stockage et de commandement,
- la figure 4 est une vue en coupe longitudinale prise selon la ligne IV-IV de la figure 1 montrant une salle d'évacuation, - la figure 5 est une vue en coupe latérale prise selon la ligne V-V de la figure 4 montrant aussi la salle d'évacuation,
- la figure 6 est une vue de dessus du deuxième conteneur d'un ensemble mobile pour l'apprentissage de la lutte et de l'intervention contre les incendies selon l'invention, dont la paroi de toit est omise,
- la figure 7 est une vue en coupe longitudinale prise selon la ligne VII-VII de la figure 6 montrant le deuxième conteneur.
On décrit maintenant un mode de réalisation de l'ensemble mobile pour l'apprentissage de la lutte et de l'intervention contre les incendies rencontrés dans tous les milieux : sécurité civile, industrie, services, pétrochimie, établissements recevant du public, domaine portuaire et aéroportuaire. Cet ensemble mobile se présente sous la forme de deux conteneurs ISO, 1 et 80, de 12 m x 2,50 m x 2,50 m de dimension, soit 40 pieds. Ces conteneurs sont soit sur le châssis d'une remorque, soit au sol sur des béquilles, et sont utilisables suivant toutes dispositions appropriées, par exemple en ligne ou en angle droit. On peut déplacer les conteneurs 1 et 80 à tout moment sur différentes bases, notamment par mer. Pour cela, des systèmes de fermeture adaptés
(volets) sont prévus. Ils sont parfaitement autonomes tant en énergie qu'en moyens de lutte et d'intervention (eau, électricité, liquide d'effet pour tout type de feux, moyens d'extinction, extincteurs, lances, tuyaux de refoulement, etc.). En référence aux figures 1 à 5, on décrit maintenant le premier conteneur 1. Dans le conteneur 1 se trouve un système de détection avec différents modèles de détecteurs (optique, thermique, thermovélocimétrique, [i.e. mesurant la vitesse d'élévation de la température] et infrarouge ou ultraviolet). Des déclencheurs manuels permettent la mise en fonction d'une alarme. Un diffuseur sonore permet de diffuser une alarme générale. Une centrale d'alarme 131 reliée à des détecteurs de fumée 60 et 132 commande un système d'extinction 70 protégé avec retardement et signalisation. Un bloc autonome d'éclairage de sécurité avec une alimentation électrique de sécurité gère l'éclairage, l'alarme et l'état de veille général. Un système de désenfumage et sa centrale permettent l'ouverture et la fermeture d'un lanterneau d'évacuation des fumées.
Le conteneur 1 comporte successivement une salle de cours 8, une salle de stockage et de commandement 12 et une salle d'évacuation 13. Ces trois salles sont séparées par des cloisons transversales 14 et 15.
La salle de cours 8 est munie d'un système de désenfumage automatique, d'un système de détection et d'extinction automatique pour l'utilisation en cours. Ce système de sécurité incendie, qui peut être de tout modèle connu, sert à montrer aux stagiaires, suite à un déclenchement artificiel, le fonctionnement du système dans les phases d'alerte, d'évacuation, d'interdiction des accès et d'extinction automatique. Les alarmes sont audibles dans tout le conteneur. Un arrêt par clé est, à la différence du système réel, prévu sur la centrale d'alarme 131. Un système vidéo 19 permet de projeter tout type de films existant sur la formation incendie. Des sièges pliants 10 et une banquette escamotable 11 sont mis à disposition des stagiaires. Le système de vidéo 19 permet de lire des CD et bandes magnétiques, y compris de projeter des images produites par une caméra thermique infrarouge. Les salles de cours comporte deux portes équipées de poignées anti-panique, l'une 9 vers la salle de stockage et de commandement 12 et l'autre 5 vers
l'extérieur par l'intermédiaire d'une plateforme 17 et d'un escalier escamotable 4.
Des hublots et fenêtres avec volets intérieurs sont prévus pour obtenir un éclairage naturel dans les salles de cours 8 et d'évacuation 13. La trappe d'aération 16 peut également être ouverte à cet effet. Un éclairage 18 à tubes néons est aussi prévu.
En référence aux figures 1 à 3, la salle de stockage et de commandement 12 comporte un meuble vestiaire 79 avec porte cintre 68 contenant les équipements de stage (blouses anti-feu, gants, masques faciaux, cagoules). Un meuble à tablettes 55 porte des mallettes 54 où sont rangés des appareils respiratoires isolants (ARI). Une réserve d'extincteurs 63 à tablettes inclinées contient différents types d'extincteurs 56, 57, 58 à CO2, à eau pulvérisée et à poudre. La porte 9 munie d'une poignée anti-panique donne sur la salle de cours 8. Une autre porte 61 débouche sur la salle d'évacuation 13. Les portes sont surmontées d'éclairages de sécurité, comme représenté au chiffre 136.
La salle 12 regroupe tous les types d'équipements de protection incendie pour l'intervention en toute sécurité des stagiaires et des appareils respiratoires isolants avec bouteilles d'air à 300 bars pour l'intervention et le sauvetage en atmosphère viciée, enfumée ou toxique. Une tenue de protection tout à fait complète est prévue pour chaque stagiaire.
L'alimentation en courant 220 volts peut être effectuée par une source intérieure ou par une source extérieure. Pour cela, un groupe électrogène 51 de grande puissance avec un système d'alimentation pour les deux conteneurs est prévu dans un coffre insonorisé 52 avec un portillon extérieur 53.
L'équipement de la salle 12 comporte aussi un détecteur de fumée optique 60, un éclairage à tubes néons 59, une alarme 64 et un dispositif d'extinction automatique 70 avec une ou plusieurs bouteilles d'agent d'extinction, par exemple Argon, symbolisées par des cercles. Le long de la cloison 15 sont agencés un appareil générateur de fumée froide 69 sur le plancher 50 et un pupitre de commande 65 pour la commande des équipements (portillons automatiques) de la salle d'évacuation 13. Une vitre 66 permet à l'opérateur de surveiller la salle
13 depuis le poste de commande. Un rideau 67 permet d'occulter la vitre
66.
En référence aux figures 1, 4 et 5, la salle d'évacuation 13 est une salle avec étage et sortie en terrasse et munie de chicanes grillagées amovibles 21-24, de systèmes d'enfumage et de désenfumage forcés, d'un escalier, d'une échelle à crinoline dépliable et d'actionneurs automatisés ou non pour les chicanes.
La salle d'évacuation 13 est munie d'un escalier bas 27 allant du plancher 20 au palier 28 et d'un escalier haut 29 partant du palier 28 jusqu'à une trappe 30 permettant d'accéder sur la plateforme d'évacuation 31. Des échelles 36 permettent également l'accès au palier
28 depuis ses deux cotés latéraux.
Sur le premier conteneur 1, la plateforme 31 est réalisée en tôle d'aluminium larmée sur la base de renforts sur chevrons. Le dimensionnement est prévu pour le passage et le support de 24 personnes. Les rambardes 41 sont démontables et pliantes et sont supportées, en service, par des poteaux 40 également démontables. Toute l'armature est de préférence incluse dans la toiture du conteneur 1.
L'appareil 69 produit des fumées froides uniquement dans la salle d'évacuation 13. Des petits feux fumigènes peuvent également être produits dans cette salle. Un groupe de ventilation et d'extraction 39 permet de rejeter ces fumées vers l'extérieur.
Dans la salle 13, le revêtement de parois est en feuilles inox bout à bout jointées et en tôle laminée à froid. L'échelle à crinoline 33 et les escaliers 27 et 29 sont en aluminium. Les plafonds et goulottes sont en tôle laminée à froid d'acier inoxydable. Le cloisonnement est réalisé en tôle d'acier inoxydable laminé à froid sur bardage en aluminium. Le plancher 20 est en tôle larmée laminée à chaud et décapée.
Des détecteurs optiques et thermiques 37 sont prévus dans la salle d'évacuation 13 pour la détection des incendies. Ces capteurs sont reliés à une centrale de détection elle-même reliée au dispositif d'extinction 70 permettant de déclencher sélectivement l'extinction dans la salle d'évacuation. On prévoit également un déclencheur manuel par salle. Ce déclencheur manuel (bouton-poussoir) commande le déclenchement d'une vanne pour l'extinction au gaz halogène ou à l'azote. Une alarme 38 est placée dans les salles 13. Un coffret autonome
déclencheur permet une autonomie de 3 heures en l'absence de courant secteur.
Dans la salle d'évacuation 13 sont installées des chicanes grillagées. Celles-ci incluent, à titre d'exemple, des portillons bas amovibles 21 et des portillons hauts amovibles 22 situés le long des côtés latéraux de l'escalier 29. Celles-ci incluent aussi des portillons complets amovibles. Chaque portillon peut être positionné de manière fixe entre deux poteaux 26 ou être lié de manière pivotante à un poteau 26 pour pouvoir être orienté manuellement ou par l'intermédiaire d'un actionneur. Sur la figure 1, on a représenté quatre portillons automatiques 24 associés à des vérins hydrauliques 25 visibles sur la figure 5, qui sont commandés de manière électrique depuis le pupitre extérieur 65. Sur la figure 4, le chiffre 24' désigne un portillon automatique ayant pivoté de 90° par rapport à la position de la figure 1. De tels vérins peuvent aussi être associés aux autres portillons. Ces chicanes commandées ou non permettent de moduler les dimensions intérieures de la salle d'évacuation 13, de changer sa configuration et d'apporter plus ou moins de difficultés à la circulation des stagiaires en présence d'obstacles. Dans la salle d'évacuation, les chicanes automatiques se mettent en place par vérin à la demande des formateurs qui ont la conduite du stage et ces parois s'estompent à la demande. Les parcours dans la salle d'évacuation 13 peuvent ainsi être modifiés à la demande. Ainsi, on peut éviter de proposer toujours le même exercice et, au contraire, surprendre les stagiaires en changeant la configuration de la salle à chaque stage. Les portillons sont installés de manière pivotante ou non sur des poteaux 26, qui sont disposés selon un maillage carré régulier sur toute l'étendue de la salle 13 afin d'offrir un très grand nombre de possibilité quant à la conception des parcours d'évacuation à travers cette salle. Des panneaux fixes forment une cloison 133, visible sur la figure 1, qui sépare la salle 13 en deux parties, l'une contenant les escaliers et l'autre contenant l'échelle 33. Cette cloison 133 peut être traversée par l'intermédiaire d'une porte 23 munie d'une barre anti¬ panique. La porte latérale 6 et la double porte arrière 7 sont chacune munies d'une plateforme 17 et d'un escalier 3, 2 à rambarde de
protection. Au-dessus de la porte arrière 7 est prévu un store à enrouleur 42 pouvant être déployé au-dessus de la plateforme arrière. Les évacuations sont doubles ou triples suivant l'utilisation. En effet, on peut évacuer la salle 13 vers trois niveaux différents : la plate- forme 31, la salle 12 et le sol, par l'intermédiaire des escaliers 2 ou 3. L'évacuation vers la salle 12 convient notamment pour des exercices de mise en sécurité du personnel, particulièrement destinés aux agents des hôpitaux et des maisons de retraite. L'échelle de secours 33 est prévue avec une crinoline pour habituer les porteurs de l'appareil de respiration isolant à l'encombrement de cet équipement et à sa manipulation en cours d'évacuation. Les ouvertures sont calculées pour faciliter le passage d'un homme avec son équipement anti-incendie habituel.
Dans la salle d'évacuation 13, les escaliers peuvent être escamotables ou fixes. Les trappes 30 et 32 sont commandées par vérin électrique. L'éclairage est assuré par des tubes néons 34 et un phare de travail 35.
En variante, la trappe 30 représentée en traits pleins peut être remplacée par une trappe 134, représentée en traits interrompus sur les figures 4 et 5, et dont l'axe de pivotement est orienté dans la longueur du caisson 1. Dans la position ouverte telle que représentée, la trappe 134 fait aussi office de rambarde de sécurité.
On décrit maintenant le deuxième conteneur 80 en référence aux figures 6 et 7. Le conteneur 80 comporte une salle de feu 100 et une salle technique 81, qui sont séparées par une cloison transversale 78 munie d'une porte 99 avec poignée anti-panique.
La salle technique 81 comporte un meuble de réserve de matériel 93 groupant différents types d'extincteurs 94 (CO2, eau pulvérisée, poudre) et permettant aussi le stockage d'hydrocarbure et de gaz sous enceintes séparées. La salle technique 81 est équipée d'un groupe électrogène 86 de 7 à 10 kWA sous le meuble 93 dans un coffre insonorisé 87 muni d'un portillon extérieur 88. Le groupe électrogène 86 peut alimenter les deux conteneurs 1 et 80 en cas de besoin de puissance électrique. Un inverseur est aussi prévu pour l'utilisation d'une source de courant extérieure. Un ventilateur extracteur 85 sert à l'extraction des fumées avec filtration par filtre au charbon actif. Une installation de distribution d'eau assure l'alimentation des équipements d'extinction de
la salle de feu 100, à savoir une rampe de pulvérisation 124 avec cinq gicleurs (sprinkler), une rampe de distribution de brouillard d'eau 135, un robinet d'incendie armé (RIA) 112 et une borne à incendie 109. Cette installation se trouve présente sur une cuve d'eau 82 calorifugée de 1200 à 2000 litres. Elle comprend une pompe d'aspiration 83 aspirant l'eau de la cuve 82 pour la refouler vers les équipements susmentionnés par l'intermédiaire d'un surpresseur 84.
La cuve d'eau 82 est connectée à un système de récupération et de filtration des eaux qui assure le pompage, la filtration et la chloration des eaux chargées avec une circulation d'air. Ce système comprend un bac de récupération des eaux usées 102 situé à l'extrémité de la salle de feu 100 dont le plancher 101 présente une pente en direction du bac 102. Un tuyau central 137 situé sous le plancher 101 en tôle larmée assure le retour des eaux usées vers la cuve 82 par l'intermédiaire d'un tube 92 et d'une pompe 91. Les eaux de ruissellement dans la salle de feu 100 proviennent essentiellement des extincteurs mobiles, du réseau de pulvérisation, des lances à incendie, et autre matériel d'extinction utilisé. Cette eau est distribuée par l'électro- pompe 83 et le surpresseur 84 à la pression de 8 bars et se rassemble au travers d'un caillebotis 110 au sol dans le bac 102 de 100 à 200 1 de capacité. La pompe de reprise 91 reprend ces eaux chargées de particules, d'hydrocarbure et de solvant et les renvoie vers une station de filtration à tamis et à charbon actif 130 puis vers une centrale de chloration 129 avant de les retourner dans la réserve d'eau. Ce pompage, cette chloration et filtration interviennent chaque fois que nécessaire, au minimum une fois par jour après les stages, et ne nuisent en rien au bon déroulement de ceux-ci. Le recyclage de l'eau permet d'utiliser le conteneur 80 sur tout lieu puisque aucun accès à l'égout n'est nécessaire. De plus, la formation de mélanges explosifs à partir des résidus d'hydrocarbures est évitée grâce à la séparation des hydrocarbures.
Après chaque cycle, le tamis de filtration sera nettoyé à l'eau et remis en place. Le charbon actif sera enlevé, mis au rebut et remplacé.
Le plafond de la salle technique 81 est équipé d'un éclairage néon 95 et d'un détecteur de fumée optique 96. Le plancher 77 est antidérapant. La salle abrite enfin un système informatique 89 relié à des
capteurs placés dans la salle de feu 100 et un système d'extinction automatique 90.
La salle technique 81 comporte deux portes : une double porte 97 sur l'arrière avec un escalier escamotable (non représenté) et une protection par store souple sur 3 m de larges et une porte 99 donnant dans la salle de feu 100.
Dans la salle de feu 100, le revêtement de parois est en feuilles inox chevauchantes. Différentes structures de parois ont été testées sur le plan de l'étanchéité. Le meilleur résultat est obtenu avec un sol en tôle larmée d'inox avec un retour de 20 à 30 cm. Les parois de côté 103 sont en tôle d'inox laminé à froid en chevauchement avec une couverture du joint. Le plafond est en tôle d'inox sur chevrons jointes avec un léger chevauchement pour la dilatation. Dans toutes les parois, un matelas isolant d'air de 7 cm d'épaisseur est inclus. Les parois du fond 74 sont en inox réfractaire et sont recouvertes par une tôle d'acier 75 emprisonnant un matelas d'air de 7 cm. Tous ces revêtements respectent la norme d'isolation par un matelas d'air isolant de 7 cm d'épaisseur sur des chevrons métalliques.
Les aciers inoxydables réfractaires au chrome nickel présentent une bonne résistance à l'oxydation et la carburation haute température élevée et permettent une utilisation dans l'air jusqu'à 1.100° environ. Ces tôles inox résistent à la fissuration par corrosion sous tension, à l'attaque du soufre, à l'oxydation superficielle et interne et à la corrosion dans une gamme étendue d'atmosphères industrielles. Ces tôles possèdent également une très forte résistance au fluage et à la traction.
La salle de feu 100 est munie de divers modules pour différents types de feux (nappes enflammées, fuites, feux de stockage, feux de machines-outil, feux de systèmes informatiques, feux d'origine électrique, feux de paillasses de laboratoires, poubelles, etc.) Pour cela, deux bacs à feu inox 114 sont prévus pour produire des feux de nappes et munis d'un couvercle 115 avec commande par tringle. La tôle d'acier 75 est déployée au-dessus des bacs à feu 114 en partie arrière. Il est aussi prévu un bureau 113 en tôle d'inox galvanisée, pouvant par exemple supporter un ordinateur 113a destiné à être enflammé, un lit métallique escamotable à lattes 120, un meuble à étagères 118 en tôle d'inox
galvanisée, un mannequin articulé 117 fixé sur une potence, une poubelle en inox 119, et une armoire électrique 121 également en inox. Tous ces éléments sont fixés à des rails d'arrimage 106 qui s'étendent le long des deux parois latérales de la salle 100, et qui servent également à fixer des extincteurs 128. Là où les flammes sont les plus violentes, on réalise une deuxième protection en acier larme au contact des goulottes amovibles 116 et des bacs d'hydrocarbure 114. Au sol, les tôles présentent un recouvrement remontant sur les bords de toutes les parois latérales pour éviter les infiltrations de liquide dans le plancher, tant par projection que par débordement des bacs.
Comme matière à brûler pour les exercices, on choisit de préférence des produits développant peu de fumée afin de limiter les rejets nuisibles pour l'environnement. Les résidus sont repris dans les conteneurs et ne ressortent à l'air libre que sous forme de boue facile à transporter et à éliminer dans les centres agréés. Les petites déflagrations provoquées par les gaz brûlés et contrôlées par les formateurs n'apportent aucune nuisance à l'environnement et au matériel présent.
Des écrans en inox 122 sont liés aux parois latérales par des charnières et peuvent être retenus en position ouverte par des barres de retenue 123, de manière à former des chicanes de cloisonnement.
La salle de feu 100 permet tous les exercices pratiques de contact au plus proche d'un incendie. Cette salle comporte trois portes d'évacuation anti-panique : deux portes latérales 98 sur l'extérieur avec à chaque fois une plateforme et un escalier (non représentés) et une porte 99 sur l'intérieur, vers la salle technique 81. Toutes les portes sont munies de barres anti-panique (à ouverture par simple pression) comme visible au chiffre 62. Les portes sont réglées pour s'ouvrir automatiquement lors de la dépression causée par une mini explosion de type « flash-over », c'est-à-dire une inflammation généralisée des fumées.
La salle de feu 100 comprend une armoire incendie 108 qui abrite la borne à incendie 109, le RIA 112 et un meuble à porte 111 pour le stockage d'un tuyau enroulé. L'armoire 108 peut servir au stockage de divers matériels (tuyaux, lances, prémélangeurs, clés de barrage, clés de poteaux incendie, extincteurs, couvertures, injecteurs, lances, raccords de tous types, etc.).
La ventilation de la salle de feu 100 est assurée par au minimum deux trappes d'aération 107 en toiture et un réseau d'aspiration de l'air vicié et des fumées avec une ventilation et une extraction forcées. Ce réseau comporte deux goulottes d'aspiration 104 munies d'ouies 105 et courant le long du plafond sur le pourtour des salles jusqu'au ventilateur extracteur 85. L'extraction des fumées chaudes s'accompagne d'une flltration sur un tiroir-filtre à charbon permettant de retenir tous les résidus. Ce filtre à charbon est opérationnel sur une durée relativement longue, par exemple de trois mois au minimum. Pour la filtration des fumées, les éléments filtrants sont placés après les ventilateurs d'extraction, ce qui permet d'observer un meilleur rendement tant à l'aspiration qu'au renouvellement de l'air dans les salles. Les portes des dépendances et des salles donnent sur des paliers accessibles et permettent à tout moment l'aération et la mise à l'air libre des occupants. Un tableau de commande 125 sert à commander l'extraction des fumées et la coupure générale de l'électricité.
Le système informatique 89 de contrôle est munie de moyens d'enregistrement de différents paramètres, température, signal de sonde de chaleur, analyse des fumées, teneur en CO et autres gaz. Il permet l'enregistrement des températures en cours de formation et l'impression de rapports d'enregistrement. Pour cela, des thermosondes et thermocouples permettent d'enregistrer les variations de température en partie basse et en partie haute du conteneur 80 lors des stages et des exercices incendie. Les thermosondes donnent une indication visuelle sur écran.
Le circuit électrique pour l'éclairage, la détection et le pompage est disposé sur une goulotte sous le plancher dans le matelas d'air et sur des contrevanteaux. Le câblage placé près des zones chaudes, notamment pour le câblage des thermo-couples et des thermo-sondes, est réalisé en câble réfractaire. Tout le câblage est réalisé dans la double cloison avec du câble anti-feu. Les éclairages d'ambiance, de sécurité et de sorties de secours sont protégés y compris les luminaires et les indicateurs lumineux des thermocouples. Les câbles électriques sont protégés par des goulottes étanches qui ne sont jamais à moins de 4 cm des parois intérieures.
Des tôles de protections en inox servant de paravents ont été placées de manière à protéger les éclairages fluorescents et éclairages de secours des montées en température, notamment dues aux souffles thermiques traversant l'espace, et des déformations pouvant en résulter. De telles protections sont représentées au chiffre 73 sous la forme de tôles orientées transversalement au caisson et pliées en L, avec un pan vertical lié au plafond et un pan horizontal s 'étendant à partir de l'extrémité inférieure du pan vertical. Ce pan horizontal supporte à chaque fois un éclairage fluorescent ADF 49 avec un hublot en plastique. De préférence, on utilise un modèle d'éclairage fluorescent antidéflagrant et résistant à des températures élevées, d'environ 1300C. Des protections analogues peuvent être réalisées sur les éclairages de sécurité, par exemple les éclairages 127 présents au-dessus des portes, les déclencheurs manuels et toutes les parties risquant d'être détériorées par les montées en température et les souffles chauds.
Le circuit informatique des centrales et des appareillages branchés électriquement est protégé séparément par un onduleur afin d'éviter les variations et les à-coups donnés à la mise en route du groupe électrogène 51 ou 86. Dans la salle de feu se trouve un système d'extinction de salle de feu avec une temporisation. Ce système est déclenché manuellement par le formateur en cas de problèmes extrêmes. Le système incendie déclenche une alarme sonore et un flash Xénon interdisant l'accès et qui est visible de l'intérieur et de l'extérieur par un hublot. Une balise gaz/alarme de sécurité permet l'analyse de cinq gaz toxiques avec un déclenchement d'une alarme 76. Un détecteur de flamme 126 est aussi prévu. Des porte-voix sont également prévus dans l'équipement des conteneurs.
Une extinction automatique peut être réalisée par brouillard d'eau (gouttelettes < 100 μm) dans la salle d'exercice au feu. La salle de feu 100 est équipée également d'un réseau de pulvérisation d'eau (rampe 124), de vannes de réglage et de décharge pour la prévention du gel, de prises d'eau extérieures sous une trappe. Bien que les rampes 124 et 135 soient représentées partiellement sur la figure 6, il faut comprendre qu'elles s'étendent sur toute la longueur de la salle le long du plafond.
Chaque conteneur de l'ensemble mobile est dimensionné pour assurer des formations de 6 à 12 personnes. L'ensemble mobile de formation est totalement autonome. Il peut être livré clés en mains avec les cours de formation et la nomenclature d'emploi. Une armoire est prévue dans la salle 8 pour ranger cette documentation. Il est ainsi un moyen efficace pour toute entreprise de développer la formation de son personnel en matière de lutte et de prévention des incendies. Des feux réels peuvent être produits à base d'isopropanol et d'heptane A. Des exercices d'évacuation des blessés peuvent également être conduits. La conception de l'ensemble mobile permet de faciliter la circulation des stagiaires et d'optimiser l'exploitation des locaux. Une formation typique peut par exemple se dérouler de la manière suivante. D'abord, les stagiaires se présentent dans la salle de cours 8 pour recevoir une formation théorique. Puis ils passent dans la salle de stockage 12 faisant office de vestiaire pour s'équiper d'habits anti-feu et d'un ARI. Un équipement très complet, adapté à leurs besoins de formation, leur est fourni. Ils passent ensuite à tour de rôle dans la salle d'évacuation 13 pour effectuer un exercice d'évacuation dans une atmosphère enfumée à travers un circuit plus ou moins difficile, selon le placement des portillons 21-24. Par exemple, le circuit peut impliquer le franchissement par le bas de portillons hauts 22, le franchissement par le haut de portillons bas 21, le franchissement d'échelles 36 et l'évacuation sur la terrasse par les escaliers 27-29 ou l'échelle à crinoline 33. La salle d'évacuation 13 peut être équipée d'un simulateur sonore reproduisant tous les sons typiques d'un incendie. L'éclairage fourni par le phare 35 permet également de simuler la lumière d'un feu. Pendant cet exercice d'évacuation, un deuxième groupe de stagiaires peut suivre une formation théorique ou un débriefîng dans la salle de cours 8.
Ensuite, les stagiaires sortent du premier conteneur 1 par l'une des portes extérieures de la salle 13 et passent dans la salle de feu 100 du deuxième conteneur 80 pour effectuer des exercices d'extinction de feux divers. Puis ils reviennent dans le premier conteneur 1, par exemple par l'autre porte extérieure de la salle 13, pour ranger leur équipement dans la salle 12 et ensuite suivre une séance de formation théorique ou de débriefîng dans la salle de cours 8.
Ainsi, deux groupes de stagiaires peuvent être simultanément actifs dans l'ensemble de formation en suivant le même parcours à quelques minutes d'intervalles.
Des éléments importants dans la conception des conteneurs sont l'extraction des fumées avec filtration, la filtration des eaux, l'emplacement des circuits électriques et leur protection contre l'élévation de température, la circulation des personnes entre les salles et vers le toit, les chicanes, les parois escamotables, l'armement nécessaire pour la détection et l'extinction, la bonne tenue au feu des parois en inox et la mise à disposition des équipements et tenues pour les stagiaires.
Les deux conteneurs décrits ci-dessus offrent des moyens de formation très complets, permettant d'adapter la formation aux besoins des stagiaires, qui peuvent varier grandement en fonction de leur environnement professionnel. Une formation peut ainsi aborder les systèmes de détection et d'extinction automatique, le fonctionnement des extincteurs et robinets à incendie armés, les systèmes de désenfumage, les signaux d'évacuation, afin de préparer les stagiaires à l'utilisation de tout équipement de sécurité disponible sur leur lieu de travail.
Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec un mode de réalisation particulier, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.