DISPOSITIF D'USINAGE PAR ELECTROEROSION
La présente invention a trait à un dispositif d'usinage par électroérosion d'une pluralité de pièces. Cette invention concerne le domaine de la conception et de la fabrication d'outils destinés à assurer un usinage, plus particulièrement un usinage simultané, de plusieurs pièces. L'on connaît, d'ores et déjà, un certain nombre de dispositifs conçus aptes à assurer un tel usinage. Ainsi, il est décrit dans le document CH 664 315 un dispositif d'usinage par décharges électro-érosives comportant un fil-électrode pour l'usinage, de manière simultanée, de plusieurs pièces, selon le cas, disposées côte à côte ou superposées sur une table de montage mobile. Dans ce dispositif, le fil-électrode est guidé par une plaque de montage et s'étend au travers de la table de montage et des pièces à usiner. Cette table ainsi que ladite plaque s'étendent dans des plans parallèles dans lesquels elles sont susceptibles de se déplacer, notamment de manière relative. Un tel dispositif est conçu apte à usiner des pièces se présentant sous la forme d'un bloc ou s'étendant sensiblement dans un plan mais ne convient aucunement à l'usinage de pièces s'étendant selon un axe, notamment dans le cadre d'un usinage à réaliser de manière simultanée au niveau d'une partie au moins du pourtour d'une pluralité de ces pièces . La présente invention se veut à même de remédier aux inconvénients des dispositifs de l'état de la technique par le biais d'un nouveau dispositif conçu apte à assurer un usinage par électroérosion et de manière simultanée d'une pluralité de pièces s'étendant, chacune, selon un axe. A cet effet, la présente invention concerne un dispositif d'usinage par électroérosion d'une pluralité de pièces s'étendant, chacune, selon un axe, caractérisé par le fait que ce dispositif comporte, d'une part, des moyens aptes à assurer un montage de ces pièces en sorte que les axes de ces pièces soient parallèles et coplanaires et, d'autre part, une électrode s'étendant dans un plan au moins parallèle au plan des axes des
pièces et conçue pour coopérer, simultanément, avec l'ensemble de ces pièces en vue de leur usinage de manière simultanée. Selon une autre caractéristique, ce dispositif comporte des moyens aptes à assurer un positionnement relatif de l'électrode et des pièces, plus particulièrement un positionnement relatif du plan de l'électrode et du plan des axes des pièces à usiner. Une caractéristique additionnelle concerne le fait que le dispositif comporte des moyens aptes à assurer un entraînement en rotation et de manière simultanée des pièces autour de leur axe. Une autre caractéristique concerne les moyens d'entraînement en rotation qui comportent, d'une part, une pluralité d'éléments montés, chacun, en rotation et pourvus, chacun, de moyens agencés pour coopérer avec une pièce en vue de son entraînement en rotation et, d'autre part, des moyens pour conférer simultanément à ces éléments un mouvement de rotation. Comme alternative, ces moyens d'entraînement en rotation peuvent être constitués par des moyens à friction montés en déplacement, sous l'impulsion de moyens de commande, dans un plan sensiblement parallèle au plan des axes des pièces et aptes à prendre appui contre les pièces en vue de leur entraînement Selon une autre caractéristique, les moyens d'entraînement en rotation sont définis au niveau des moyens de montage de ces pièces qui comportent, de manière intégrée, l'ensemble des moyens permettant de conférer, de manière simultanée, un mouvement de rotation à l'ensemble des pièces à usiner. Une autre caractéristique consiste en ce que le dispositif comporte des moyens d'entraînement en translation axiale et de manière simultanée des pièces selon leur axe. Selon une caractéristique additionnelle, le dispositif comporte des moyens aptes à conférer une inclinaison aux pièces par rapport à une verticale de référence en sorte que les axes de ces pièces forment un angle déterminé avec cette verticale. De plus, l'électrode s'étend selon un axe tandis que le dispositif comporte des moyens aptes à conférer une inclinaison à cette électrode par rapport à une verticale de référence en
sorte que l'axe de cette électrode forme un angle déterminé avec cette verticale. Une caractéristique additionnelle consiste en ce que le dispositif comporte des moyens, disposés à proximité de l'électrode, et conçus pour assurer un guidage des pièces à usiner, ceci par rapport à cette électrode, voire en direction de cette dernière. En fait, ces moyens de guidage se présentent sous la forme d'un outil additionnel, de type amovible, qui vient compléter les moyens de montage que comporte le dispositif. Une autre caractéristique concerne le fait que les moyens de guidage comportent une potence ainsi qu'une pluralité de canons de guidage, d'une part, disposés à proximité de l'électrode d'électroérosion, d'autre part, traversés, chacun, par une pièce à usiner et, d'autre part encore, montés sur ladite potence en sorte que les axes des pièces qui traversent ces canons soient coplanaires . Encore une autre caractéristique consiste en ce que les moyens de guidage comportent des moyens de montage en basculement des canons de guidage sur ladite potence, ceci autour d'un axe sensiblement perpendiculaire à celui de l'électrode et à celui des axes des pièces à usiner. De plus, les moyens de guidage comportent des moyens aptes à conférer à ladite potence une inclinaison par rapport à une verticale de référence en sorte que cette potence forme un angle déterminé avec cette verticale de référence. De manière additionnelle les moyens de guidage comportent des moyens de montage en rotation de la potence autour d'un axe sensiblement parallèle à l'axe de l'électrode. En fait l'électrode d'électroérosion adopte la forme d'un fil et peut être de type traditionnel, notamment à base d'une composition de cuivre-zinc. L'invention concerne, encore, l'utilisation du dispositif d'usinage susmentionné pour la fabrication, par électroérosion, de pièces réalisées en acier inoxydable ou à la base d'un alliage nickel-titane.
Cette utilisation concerne, plus particulièrement, la fabrication, par électroérosion, de pièces constituées par des instruments destinés à être utilisés dans le domaine médical ou dans le domaine de l'odontologie, voire encore de pièces pour la lunetterie. En fait, ce dispositif convient, plus précisément, pour la fabrication, par électroérosion, de consommables médicaux, d'aiguilles d'injection ou d'instruments pour la chirurgie. Les avantages de la présente invention consistent en ce que le dispositif permet d'usiner, de manière simultanée, une pluralité de pièces par le biais d'un seule électrode. Selon un autre avantage, ce dispositif comporte des moyens aptes à assurer un entraînement en rotation des pièces autour de leur axe ce qui autorise un usinage simultané de toutes ces pièces sur une partie, voire sur l'intégralité, de leur pourtour. De plus, ledit dispositif comporte des moyens d' entraînement en translation axiale des pièces selon leur axe, de tels moyens autorisant un usinage longitudinal et simultané de toutes ces pièces. En outre, ledit dispositif comporte des moyens aptes à assurer un positionnement relatif de l'électrode et des pièces ce qui permet, avantageusement, de réaliser un usinage au cœur d'une telle pièce. Le dispositif comporte des moyens aptes à conférer une inclinaison à l'électrode et/ou aux pièces par rapport à une verticale de référence ce qui permet, avantageusement, d'usiner ces pièces de biais par rapport à leur axe d'extension, ceci de manière simultanée et avec un angle entre les pièces et l'électrode particulièrement réduit par rapport aux dispositifs de l'état de la technique. Ce dispositif comporte, encore, des moyens de guidage des pièces à usiner. Ces moyens de guidage sont disposés à proximité de ladite électrode et permettent, avantageusement, un usinage de ces pièces en réduisant, voire en évitant, un porte à faux entre ces pièces et cette électrode. De tels moyens de guidage sont conçus pour s'adapter à l'inclinaison des pièces et/ou de l'électrode par rapport à une verticale de référence en sorte
que ces moyens de guidage soient toujours situés à proximité de ladite électrode ce qui permet de réduire, voire d'éviter, ledit porte à faux. L'invention est exposée plus en détail dans la description qui va suivre se rapportant à des modes de réalisation donnés à titre d'exemples et illustrés dans les figures des dessins ci- oints . La figure 1 est une vue schématisée du dispositif d'usinage selon l'invention. La figure 2 est une vue schématisée du positionnement d'une électrode par rapport à une pluralité de pièces à usiner. La figure 3 est une vue schématisée et en perspective d'un moyen de montage des pièces que comporte le dispositif. La figure 4 est une vue schématisée et de côté du moyen de montage des pièces illustré figure 3 et représentant des moyens d'entraînement en rotation des pièces à usiner selon un premier mode de réalisation. La figure 5 est une vue schématisée et en détail de moyens d'entraînement des pièces à usiner correspondant à un second mode de réalisation de l'invention. Les figures 6 à 8 correspondent à des représentations schématiques de l'inclinaison de l'électrode et/ou des axes des pièces par rapport à une verticale de référence. La figure 9 correspond à une vue schématisée des moyens de guidage des pièces à usiner à proximité de l'électrode. Les figures 10 à 12 correspondent à des représentations schématiques du positionnement des moyens de guidage par rapport à l'électrode selon différentes inclinaisons de cette électrode et/ou des pièces par rapport à une verticale de référence. Tel que représenté sur les figures en annexe, la présente invention concerne un dispositif 1 d'usinage, par électroérosion et de manière simultanée, d'une pluralité de pièces 2, 2A, 2B identiques qui s'étendent, chacune, selon un axe 3, 3A, 3B. Un tel dispositif 1 comporte une table 4 s'étendant, habituellement, dans un plan et au dessus de laquelle sont
disposées les pièces 2, 2A, 2B qu'il convient d'usiner par électroérosio . Pour assurer un tel usinage, ledit dispositif 1 comporte une électrode 5 qui, selon un mode de réalisation préféré de l'invention, est constituée par un fil de section circulaire ou par un ruban de section polygonale. Cette électrode 5 est délivrée par des moyens 6 que comporte ledit dispositif 1, traverse ladite table 4 pour rejoindre des moyens 7 de réception que comporte ce dispositif 1 et qui sont conçus pour maintenir sous tension cette électrode 5. A ce propos, on observera que les moyens de délivrance 6 sont, de préférence, conçus aptes à délivrer de manière continue ou au fur et à mesure cette électrode 5 de manière à ce que la portion d'électrode 5 assurant l' électroérosion des pièces 2 soit toujours dans un état optimal pour assurer l'usinage. Ce dispositif 1 comporte, encore, des moyens électriques (non représentés) aptes à appliquer une tension entre les pièces 2, 2A, 2B et ladite électrode 5 en sorte que, entre ces dernières (2, 5) , se produisent des décharges électriques réalisant l'électroérosion. Selon l'invention, ce dispositif 1 comporte des moyens 8 aptes à assurer un montage des pièces 2, 2A, 2B à usiner en sorte que les axes 3, 3A, 3B de ces pièces 2, 2A, 2B soient parallèles et coplanaires (à savoir contenus dans un même plan P) . L'électrode 5 de ce dispositif 1 s'étend, quant à elle, dans un plan P' qui est au moins parallèle (c'est-à-dire parallèle voire confondu) au plan P des axes 3, 3A, 3B des pièces 2, 2A, 2B. Cette électrode 5 est conçue pour coopérer, simultanément, avec l'ensemble de ces pièces 2, 2A, 2B en vue de leur usinage de manière simultanée. A ce propos, on observera que le dispositif 1 comporte des moyens aptes à assurer un positionnement relatif de l'électrode 5 et des pièces 2, un tel positionnement se traduisant, plus particulièrement, par un positionnement relatif du plan P' de
l'électrode 5 et du plan P des axes 3, 3A, 3B des pièces 2, 2A, 2B à usiner. Ces moyens de positionnement sont, alors, constitués par des moyens conçus pour permettre, soit un déplacement de l'ensemble des pièces 2 par rapport à l'électrode 5, soit un déplacement de cette électrode 5 par rapport à ces pièces 2, voire encore un déplacement de cette électrode 5 ainsi que de l'ensemble des pièces 2 au sein du dispositif 1. Selon un mode préféré de réalisation, de tels moyens de positionnement peuvent être constitués par la table 4 recevant les moyens de montage 8 des pièces 2, cette table 4 étant du type mobile et étant soumise à des moyens d'entraînement 9 ; 10 selon une direction perpendiculaire au plan P des pièces 2, voire encore selon une direction parallèle à ce plan P. Une autre caractéristique de l'invention consiste en ce que le dispositif 1 comporte, encore, des moyens 11 aptes à assurer un entraînement en rotation et de manière simultanée des pièces 2, 2A, 2B autour de leur axe 3, 3A, 3B. La présence de ces moyens 11 d'entraînement en rotation permet, avantageusement, de réaliser un usinage sur une partie, voire sur l'intégralité, du pourtour des pièces 2 et jusque dans la profondeur de ces pièces 2, ceci en assurant une rotation de ces dernières 2 par rapport à ladite électrode 5. Selon un premier type de réalisation, les moyens 11 d'entraînement en rotation comportent, d'une part, une pluralité d'éléments 12 montés, chacun, en rotation et pourvus, chacun, de moyens 13 agencés pour coopérer avec une pièce 2 en vue de son entraînement en rotation et, d' autre part, des moyens 14 pour conférer simultanément à ces éléments 12 un mouvement de rotation. Il a été représenté figure 4 un premier mode de réalisation de ces moyens 11 d'entraînement en rotation comportant des éléments 12 en rotation constitués par des pignons pourvus, en périphérie, de moyens 13 de coopération constitués par un système de pinçage de la pièce 2 à entraîner.
Quant aux moyens 14 pour conférer simultanément aux éléments 12 un mouvement de rotation, ceux-ci sont constitués par un moteur 15 et par une courroie 16 de transmission (plus particulièrement de type cranté) mue par ce moteur 15 et en prise avec ces éléments 12 (figure 4) . Les moyens 14 pour conférer une telle rotation aux éléments 12 peuvent, de manière alternative (mais non représentée) , être constitués par un moteur et par un système d'engrenages associé à ce moteur et à ces éléments 12. En ce qui concerne, précisément, lesdits éléments 12 montés en rotation, ceux-ci peuvent, encore et selon un autre mode de réalisation, être constitués, chacun, par une broche 12' apte à être resserrée sur une pièce 2 et à entraîner celle-ci 2 en rotation sous l'impulsion de moyens 14 aptes à conférer une telle rotation à une pluralité de ces broches 12' . Encore un autre mode de réalisation consiste en ce que les éléments 12 montés en rotation sont définis, chacun, par un mandrin apte, là encore, à être resserré sur une pièce 2 et à entraîner celle-ci 2 en rotation sous l'impulsion de moyens 14 aptes à conférer une telle rotation à une pluralité de ces mandrins . A ce propos, on observera que les moyens 14 pour conférer simultanément à ces mandrins ou à ces broches 12' un mouvement de rotation peuvent, là encore, être constitués par un moteur 15 ainsi que par, soit un système d'engrenages associé à ce moteur et à ces éléments, soit une courroie de transmission 16 mue par ce moteur 15 et en prise avec ces éléments 12' (notamment constitués par des broches 12' comme visible figures 10 à 12) . Selon un second type de réalisation représenté figure 5, les moyens 11 d'entraînement en rotation peuvent être constitués par des moyens 17 à friction montés en déplacement, sous l'impulsion de moyens de commande (non représentés), dans un plan sensiblement parallèle au plan P des axes 3 des pièces 2. Ces moyens à friction 17 sont agencés pour prendre appui contre les pièces 2 en vue de leur entraînement (par frottement et sans glissement) lors du déplacement desdits moyens 17.
En ce qui concerne ces moyens a friction 17, ceux- ci comportent une barrette 19 de frottement, notamment en matériau synthétique (par exemple du caoutchouc) , rendu solidaire d'un élément mobile 20. Les moyens de commande du déplacement des moyens 17 à friction comportent, selon un mode particulier de réalisation non représenté, un moteur associé à un pignon apte à coopérer avec une crémaillère 21 que comporte ledit élément mobile 20. Tel que visible sur les figures 4 et 5, les moyens d'entraînement 11 peuvent être associés aux moyens de montage 8 des pièces 2 à usiner. Tel que visible sur ces mêmes figures ainsi que sur la figure 2, lesdits moyens de montage 8 de ces pièces 2 peuvent se présenter sous la forme d'un support 22, notamment pourvu de moyens de guidage 23 de ces pièces 2. De tels moyens de guidage 23 sont constitués par des perçages pratiqués au niveau de ce support 22 et au travers desquels les pièces 2 sont engagées. Ces perçages présentent des dimensions autorisant une libre rotation des pièces 2 y engagées. A ce propos, on observera que, lorsque le dispositif 1 comporte des éléments 12 (du type mandrin ou broche 12') montés en rotation mais également en translation par rapport auxdits moyens de montage 8 (notamment à l'intérieur de ces derniers 8) , de tels moyens de guidage 23 peuvent venir se positionner à proximité de l'électrode 5 en vue du guidage des pièces 2 par rapport à cette électrode 5, voire en direction de cette dernière 5. De tels moyens de montage 8 comportent, de préférence, des moyens 24 agencés pour recevoir, au moins en partie, lesdits moyens d'entraînement 11. A ce propos, on observera figure 4 que ces moyens 24 de réception peuvent être définis au niveau d'une aile latérale 25 que comportent lesdits moyens de montage 8 et adoptent la forme d'un logement ou analogue à l'intérieur duquel sont implantés ces moyens d'entraînement 11 (éléments 12 montés en rotation,
moyens 14 pour conférer simultanément à ces éléments 12 un mouvement de rotation) . Cependant et tel que visible figure 5, de tels moyens de réception 24 peuvent, encore, être définis par une rainure à l'intérieur de laquelle est montée en coulissement l'élément mobile 20 des moyens à friction 17. Cette rainure s'étend, sensiblement, dans une direction perpendiculaire à l'axe 3 des pièces 2 à usiner. Selon un autre mode de réalisation, lesdits moyens de montage 8 peuvent, encore, se présenter sous la forme d'un support sur lequel ou à l'intérieur duquel les mandrins ou les broches 12' (constituant les éléments ,12 montés en rotation) sont montés en rotation. Un tel support comporte, également, des moyens pour la réception des moyens 14 (moteur 15, courroie 16, système d'engrenages...) pour conférer simultanément à ces mandrins ou à ces broches 12' un mouvement de rotation. De tels moyens de réception peuvent, là encore, adopter la forme d'un logement ou analogue à l'intérieur duquel sont implantés ces moyens 14 pour conférer une telle rotation. II résulte de ce qui précède que les moyens 11 pour assurer un entraînement en rotation des pièces 2 peuvent être définis au niveau des moyens de montage 8 de ces pièces 2 qui constituent, alors, un élément autonome (voire de type interchangeable) comportant, de manière intégrée, l'ensemble des moyens 11 permettant de conférer, de manière simultanée, un mouvement de rotation à l'ensemble des pièces 2 à usiner. Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif 1 comporte, encore, des moyens d'entraînement en translation axiale T et de manière simultanée des pièces 2 selon leur axe 3. De tels moyens d'entraînement en translation permettent de conférer auxdites pièces 2 un mouvement axial T en direction de l'électrode 5, voire un mouvement de va et vient par rapport à cette dernière 5 (notamment pour un usinage en plusieurs passes) . En fait et selon un mode de réalisation particulier, ces moyens d'entraînement en translation axiale T peuvent être
constitués par la table 4 mobile telle que susmentionnée et sur laquelle sont disposés les moyens 8 de montage des pièces 2. Cependant et selon un autre mode de réalisation, de tels moyens d'entraînement en translation axiale T peuvent, encore, être constitués par des moyens aptes à mettre en mouvement les moyens de montage 8 des pièces 2 à usiner (plus particulièrement constitué par un support recevant ces pièces 2) , ceci par rapport à ladite table 4. Tel que visible figure 6 et selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le dispositif 1 comporte des moyens aptes à conférer une inclinaison aux pièces 2 par rapport à une verticale de référence V en sorte que les axes 3 de ces pièces 2 forment un angle α déterminé avec cette verticale V. A ce propos, on observera que, dans la suite de la description, il sera, plus particulièrement, fait référence à une inclinaison par rapport à une verticale de référence V. Ceci correspond à un mode de réalisation préféré mais aucunement limitatif de l'invention, sachant que cette inclinaison peut, tout aussi bien, être définie par rapport à une horizontale de référence (non représentée) . Encore une autre caractéristique consiste en ce que l'électrode 5 s'étend selon un axe tandis que le dispositif 1 comporte des moyens aptes à conférer une inclinaison à cette électrode 5 par rapport à une verticale de référence V en sorte que l'axe de cette électrode 5 forme un angle β déterminé avec cette verticale V. Selon un mode de réalisation particulier de l'invention visible figure 8, le dispositif 1 comporte à la fois des moyens aptes à conférer une inclinaison aux pièces 2 ainsi que des moyens aptes à conférer une inclinaison à l'électrode 5 par rapport à une verticale de référence V. Un tel mode de réalisation permet, avantageusement, de réduire l'angle entre les pièces 2 et l'électrode 5 par rapport aux dispositifs de l'état de la technique et, par conséquent, d'accroître la flexibilité et les possibilités d'usinage.
Il convient d'observer que, selon un mode préféré de réalisation, la verticale V (par rapport à laquelle est déterminée l'inclinaison de l'axe 3 des pièces 2 ou de l'électrode 5) est considérée par rapport à la table 4 du dispositif 1 et est constituée par une perpendiculaire à cette table 4. Encore une autre caractéristique consiste en ce que le dispositif 1 peut comporter des moyens 26, disposés à proximité de l'électrode 5, et conçus pour assurer un guidage des pièces 2 à usiner, ceci par rapport à cette électrode 5, voire en direction de cette dernière 5. De tels moyens de guidage 26 permettent de réduire un éventuel porte-à-faux entre les pièces 2 à usiner et l'électrode 5. A ce propos, il convient d'observer que ces moyens de guidage 26 viennent compléter les moyens d'entraînement en translation axiale T des pièces 2 selon leur axe 3, voire encore (et de préférence) lesdits moyens 11 d'entraînement en rotation de ces pièces 2. De plus, de tels moyens de guidage 26 peuvent être prévus à eux seuls ou en complément des moyens de guidage 23 définis au niveau du support 22 des moyens de montage 8 des pièces 2 tel que susmentionné. Tel que visible sur la figure 9, de tels moyens de guidage
26 comportent une potence 28 ainsi qu'une pluralité de canons de guidage 27, d'une part, disposés à proximité de l'électrode 5 d' électroérosion, d'autre part, traversés, chacun, par une pièce 2 à usiner et, d'autre part encore, montés sur ladite potence 28 en sorte que les axes 3 des pièces 2 qui traversent ces canons
27 soient coplanaires. A ce propos, on observera que de tels moyens de guidage 26 sont interposés entre l'électrode 5 et les moyens 8 de montage des pièces 2 et sont, de préférence, distincts de ces moyens de montage 8. Un mode de réalisation particulier consiste en ce que tels moyens de guidage 26 se présentent sous la forme d'un outil additionnel, de type amovible, pouvant venir compléter les
moyens de montage 8, d'entraînement 11, d'inclinaison et autres que comporte le dispositif 1, plus particulièrement (et comme il sera exposé plus en avant) en cas d'inclinaison de l'électrode 5 et/ou des pièces 2 par rapport à une verticale de référence V. Selon une caractéristique additionnelle, les canons 27 de ces moyens de guidage 26 présentent, chacun et intérieurement, un canal 29, traversant un tel canon 27 et dont la section correspond ou est adaptée à celle d'une pièce 2 à usiner qui est engagée dans un tel canal 29. En fait, la section de ce canal 29 peut être de forme cylindrique, polygonale régulière (triangle équilatéral, carrée, pentagonale, hexagonale ou autre) ou encore polygonale irrégulière (ovale ou autre) . Cette section est, de préférence, ajustée (en forme et/ou en dimension) à celle de la pièce 2 qui doit y être engagée. Selon un premier mode de réalisation, la section d'un tel canal 29 est adaptée à la section de la pièce 2 qui y est engagée en sorte que cette pièce 2 puisse adopter, librement et autour de son axe 3, un mouvement de rotation conforme à celui qui lui a été conféré par les moyens 11 d'entraînement en rotation, ceci par rapport au canon 27 et à ladite électrode 5. Selon une autre caractéristique, les canons 27 comportent, chacun et intérieurement, des moyens de montage d'une pièce 2 en rotation autour de son axe 3, par rapport à un tel canon 27 et à l'intérieur de ce dernier 27. De tels moyens de montage en rotation permettent, avantageusement, à la pièce 2, traversant un tel canon 27 , d' adopter un mouvement de rotation conforme à celui conféré à cette pièce 2 par les moyens 11 d'entraînement en rotation, ceci par rapport au corps du canon 27 et à ladite électrode 5. Un tel mode de réalisation est, plus particulièrement, adapté dans le cadre de l'usinage de pièces 2 dont la section est de forme polygonale (régulière ou irrégulière) et qui viennent se positionner à l'intérieur du canal 29 d'un canon 27 (plus particulièrement défini au niveau d'un rotor que comportent les moyens de montage en rotation de ce canon 27) qui
lui-même présente une section adaptée ou correspondante à celle de la pièce 2 à usiner. Dans un pareil cas, les moyens d'entraînement en rotation 11 confèrent aux pièces 2 un mouvement de rotation qui elles-mêmes entraînement en rotation le rotor des moyens de montage en rotation que comporte un tel canon de guidage 27. Ainsi et selon un premier mode de réalisation visible figure 10, les pièces 2 à usiner peuvent, d'une part, être déplacées en direction de l'électrode 5, de manière sensiblement perpendiculaire à l'axe de cette électrode 5, et par le biais des moyens d'entraînement en translation axiale T susmentionnés et, d'autre part, être guidées par rapport à cette électrode 5 et à proximité de cette dernière 5, ceci par le biais desdits moyens de guidage 26. Au cours de cette translation, lesdites pièces 2 peuvent, de manière additionnelle, être entraînées en rotation autour de leur axe 3. Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de guidage 26 comportent des moyens 30 de montage en basculement des canons 27 de guidage sur ladite potence 28, ceci autour d'un axe X sensiblement perpendiculaire à celui de l'électrode 5 et à celui des axes 3 des pièces 2 à usiner. Tel que visible sur la figure 9, les moyens de guidage 26 sont, alors, complétés par des moyens 31 pour commander simultanément le basculement de l'ensemble des canons 27 de ces moyens de guidage 26. De tels moyens 31 de commande peuvent être constitués par une tringle de manœuvre rendue solidaire de chacun de ces canons 27 et apte à entraîner, simultanément et en basculement, l'ensemble des canons 27, notamment d'une première position dans laquelle les axes 3 des pièces 2 sont sensiblement perpendiculaires à l'axe de l'électrode 5 (traits pleins) dans une seconde position dans laquelle les axes 3 de ces pièces 2 forment un angle avec l'axe de cette électrode 5 (traits discontinus) . La présence de ces moyens 30 de montage en basculement permet, avantageusement, de guider les pièces 2 à usiner à
proximité de l'électrode 5, ceci notamment lorsqu'il a été conféré à l'axe 3 de ces pièces 2 une inclinaison par rapport à une verticale V de référence susmentionnée et en sorte que les axes 3 de ces pièces 2 forment un angle oc déterminé avec cette verticale de référence V, comme il est visible figure 11. Selon une caractéristique additionnelle, les moyens de guidage 26 comportent, encore, des moyens aptes à conférer à ladite potence 28 une inclinaison par rapport à une verticale de référence V en sorte que cette potence forme un angle β déterminé avec cette verticale de référence V. Un tel mode de réalisation permet, avantageusement et tel que visible figure 12, d'adapter l'inclinaison de la potence 28 à celle de l'électrode 5, plus particulièrement lorsque cette dernière 5 forme un angle β déterminé avec une verticale de référence V, ceci en sorte d' assurer un guidage approprié des pièces 2 à proximité de ladite électrode 5. Dans un tel mode de réalisation, la potence 28 et l'électrode 5 (plus particulièrement les moyens de délivrance 6 et les moyens de réception 7 de cette électrode 5) peuvent être rendues solidaires en sorte que l'inclinaison de ladite potence 28 accompagne l'inclinaison de l'électrode 5. Une telle solidarisation peut être assurée en liant cette électrode 5 et cette potence 28 au châssis du dispositif 1. Bien entendu et à l'instar du mode de réalisation illustré figure 8 dans lequel le dispositif 1 comporte à la fois des moyens aptes à conférer une inclinaison aux pièces 2 ainsi que des moyens aptes à conférer une inclinaison à l'électrode 5, ceci par rapport à une verticale de référence V, le dispositif 1 selon l'invention peut, également et de manière additionnelle, comporter, d'une part, des moyens aptes à conférer à ladite potence 28 une inclinaison par rapport à une verticale de référence V et, d'autre part, des moyens de montage en basculement des canons 27 sur cette potence 28 et, d'autre part encore, des moyens pour conférer un inclinaison à l'électrode 5 par rapport à une verticale de référence V.
Un tel mode de réalisation permet, avantageusement, d'assurer un guidage optimal des pièces 2 par rapport à l'électrode 5, ceci pour un angle particulièrement réduit entre l'axe 3 de ces pièces 2 et cette électrode 5 par rapport aux dispositifs de l'état de la technique. Selon une caractéristique additionnelle, les moyens de guidage 26 comportent des moyens de montage en rotation de la potence 28 autour d'un axe Y sensiblement parallèle à l'axe de l'électrode 5. De tels moyens de montage en rotation de la potence 28 permettent, avantageusement, d'ajuster, simultanément, la position de toutes les pièces 2 à usiner par rapport à l'électrode 5 et, par conséquent, d'ajuster la profondeur d'usinage de ces pièces 2 par cette électrode 5. En fait, de tels moyens de montage en rotation de la potence 28 peuvent au moins en partie constituer des moyens aptes à assurer un positionnement relatif de l'électrode 5 et des pièces 2, 2A, 2B tel que susmentionné. Finalement, le dispositif 1 selon l'invention comporte des moyens conçus aptes assurer un asservissement entre deux au moins des cinq moyens suivants : - moyens 11 d'entraînement en rotation des pièces 2 ; - moyens d'entraînement en translation des pièces 2 ; - moyens de positionnement relatif de l'électrode 5 et des pièces 2 ; - moyens d'inclinaison des pièces 2 et/ou de l'électrode 5 par rapport à une verticale de référence V ; - moyens de guidage 26. La présence de ces moyens permet de conférer à ces pièces 2 des formes et des profils précis, variés et particulièrement adaptés à leur usage futur. A titre d'exemple, la présente invention permet d'usiner des troncs de cône, des hélices, des pyramides, des filets, des gorges, des rainures, des fentes etc. En fait, le dispositif 1 décrit ci-dessus est, plus particulièrement, conçu apte à réaliser un usinage de pièces 2
s'étendant le long d'un axe et pouvant adopter la forme d'un fil, d'une barre, d'un lingot, d'un cylindre, d'un tube ou autre... A ce propos, on observera que les pièces à usiner par ce dispositif 1 peuvent, alors, être des pièces pleines mais sont, de préférence, constituées par des pièces canalaires, c'est-à- dire présentant, axialement, un canal sur une partie au moins de leur longueur. Les pièces 2 destinées à être usinées par électroérosion par ce dispositif 2 peuvent présenter des sections de dimension et de forme variées, plus particulièrement polygonale, voire ronde ou autre. En fait, le dispositif 1 conforme à la présente invention est, plus particulièrement, adapté à l'usinage de pièces constituées par des instruments destinés à être utilisés dans le domaine médical ou dans le domaine de l'odontologie. Ainsi et à titre d'exemple, ce dispositif 1 est particulièrement adapté à la fabrication de consommables médicaux, d'aiguilles d'injection, d'instruments pour la chirurgie (notamment dentaire) , voire encore de pièces pour la lunetterie...sans que l'invention n'y soit nullement limitée. Finalement, on observera que le dispositif faisant l'objet de la présente invention est, plus particulièrement, adapté à l'usinage par électroérosion de pièces 2 réalisées en acier inoxydable ou à la base d'un alliage nickel-titane, ceci sans que la présente invention n'y soit aucunement limitée. En ce qui concerne ladite électrode 5 d'électroérosion, celle-ci adopte la forme d'un fil et peut être de type traditionnel, notamment à base d'une composition de cuivre-zinc.