MEUBLE DE STOCKAGE ET DE PRESENTATION DE PRODUITS
L'invention concerne un meuble de stockage et de présentation d'objets et autres produits, plus particulièrement destiné à être implanté sur les linéaires de magasins.
Lesdits meubles de stockage et de présentation, également dénommés sous l'expression « racks », sont largement connus à ce jour. Ils présentent cependant l'inconvénient d'être soit difficilement réglables, notamment en écartement des rayons les uns par rapport aux autres, en inclinaison, voire en profondeur, soit de présenter une certaine instabilité, notamment lorsqu'ils sont chargés en produits ou objets relativement lourds.
L'objet de la présente invention est de proposer un tel meuble de stockage et de présentation, présentant à la fois une multiplicité de réglages possibles, tant en écartement des rayons les uns par rapport aux autres, qu'en inclinaison et en profondeur de ceux-ci, faciles à mettre en œuvre et évitant les phénomènes d'instabilité précités. Ce meuble de stockage et de présentation de produits ou d'objets comprend une pluralité de rayons superposés, destinés à recevoir lesdits produits ou objets, munis chacun au niveau de leur deux faces latérales d'au moins deux goujons de positionnement dans des gorges ou lumières ménagées au niveau d'un bâti. II se caractérise en ce que le bâti comporte au moins quatre piliers verticaux ou essentiellement verticaux, stabilisés au niveau de leur base, respectivement deux piliers antérieurs et deux piliers postérieurs, chacun desdits piliers présentant une pluralité de moyens de fixation desdits rayons, destinées à recevoir les goujons de positionnement des rayons.
Selon l'invention, le positionnement des goujons d'une part, et l'orientation des lumières d'autre part, sont réalisés de telle sorte qu'il existe naturellement un effet antagoniste entre les goujons, et plus particulièrement que les goujons antérieurs, donc destinés à être reçus dans les moyens de fixation des piliers antérieurs, exercent un effort de réaction à la force résultant de la masse du rayon proprement dit et corollairement des produits ou objets qu'il est destiné à recevoir, pondérée par l'orientation dudit rayon, et plus exactement par la direction de la distance, au sens géométrique du terme, reliant les goujons antérieurs et postérieurs.
5 De fait et selon l'invention, la distance entre les goujons antérieurs et postérieurs est fixe et corollairement, adaptée à la distance entre les piliers antérieurs et postérieurs. Selon l'invention, les moyens de fixation des rayons sont constitués de lumières débouchantes sur la face avant des piliers, respectivement antérieurs et postérieurs. Cependant, ces moyens peuvent également être constitués de taquets ou autres barettes, rapportés sur les faces latérales considérés desdits piliers. Selon une caractéristique de l'invention, les lumières antérieures sont inclinées vers le bas par rapport à l'horizontale depuis leur extrémité débouchante.
Selon l'invention également, les lumières des piliers antérieurs sont coudées en direction du bas, voire présentent un double coude ménageant de la sorte, une zone de blocage des goujons antérieurs.
Selon une variante, ladite extrémité coudée est en forme de T, de telle sorte à faciliter les réglages des positionnements des rayons. Cette extrémité comporte en outre une zone d'instabilité entre les deux bouts de la forme en T, induisant le positionnement du goujon considéré au niveau de l'un ou de l'autre desdits bouts.
Avantageusement, la zone voisine de l'exlxéijiité débouchante des lumières des piliers antérieurs présente une gorge sur sa partie inférieure, destinée à recevoir de manière temporaire, le goujon antérieur, afin également de faciliter le positionnement et le réglage en inclinaison du rayon considéré.
Selon l'invention, les lumières des piliers antérieurs sont borgnes, et ce, pour des raisons notamment de sécurité, interdisant ainsi le basculement du rayon considéré dans la zone inter-piliers lors des opérations de réglage de l'inclinaison ou de positionnement dudit rayon.
Avantageusement, le diamètre des goujons, respectivement antérieurs et postérieurs, et corollairement la largeur correspondante des lumières, respectivement des piliers antérieurs et postérieurs, sont différents afin d'éviter tout risque d'inversion de positionnement des rayons.
Avantageusement, la face antérieure des piliers antérieurs est susceptible de recevoir un flasque, destiné à obturer l'accès des extrémités débouchantes des lumières des piliers antérieurs, ledit flasque étant fixé par tout moyen sur ledit pilier, notamment par vissage, clipsage, etc. L'objectif recherché de tels flasques réside dans l'évitement de tout retrait intempestif ou volontaire des goujons antérieurs hors des lumières des piliers correspondants.
La manière de réaliser l'invention et les avantages qui en découlent ressortiront mieux des exemples de réalisation qui suivent, donnés à titre indicatif et non limitatif à l'appui des figures annexées.
La figure 1 est une représentation schématique en perspective d'un meuble de présentation et de stockage de produits, conforme à l'invention. La figure 2 est une vue de détail représentant une forme de réalisation des piliers entrant dans la constitution de ce meuble. La figure 3 est une représentation schématique illustrant le principe général de fonctionnement et de sécurisation de ce meuble. La figure 4 est une représentation schématique en vue latérale de différentes orientations possibles d'un rayon selon un mode de configuration déterminé de l'invention. La figure 5 est une vue visant à illustrer également différentes orientations possibles des rayons. Les figures 6 et 7 sont des représentations schématiques en vue latérale d'autres variantes possibles de l'invention. Les figures 8 et 9 illustrent une autre forme de réalisation possible de l'invention. La figure 10 illustre une autre variante possible de l'invention.
On a donc représenté en relation avec la figure 1, une vue schématique en perspective du meuble de stockage et de rangement conforme à l'invention. Ainsi que déjà précisé dans le préambule, un tel meuble est destiné à équiper les linéaires des magasins, de sorte qu'il peut présenter une succession de modules élémentaires et, en l'espèce deux sur la figure 1. Ce meuble comporte fondamentalement une pluralité de rayons (1) superposés réalisés en tout matériau, tel que notamment en métal, matières plastiques (polymétacrylate), etc., en fonction de l'esthétique que l'on souhaite conférer au meuble d'une part, et de la masse qu'est destiné à recevoir ledit rayon d'autre part.
Ces rayons (1) sont positionnés sur un bâti, constitué de piliers verticaux, respectivement deux piliers antérieurs (2) et deux piliers postérieurs (3) par jeu de rayons superposés, stabilisés au niveau de leur base, par exemple sur un socle (non représenté).
Ces piliers sont également réalisés en tout matériau, notamment métal ou matières plastiques.
Plus précisément, les rayons (1) sont positionnés au niveau des piliers (2, 3) au moyen de goujons (6, 6', 7, 7') rapportés par tout moyen au niveau de leurs deux faces latérales (15). Ces goujons, avantageusement métalliques, voire réalisés en matière plastique, peuvent également être munis d'un galet fou en rotation, afin de faciliter la manipulation des rayons et notamment leur réglage. Lesdits goujons sont en outre munis d'une rondelle d'arrêt au niveau de leur extrémité libre, de telle sorte à éviter tout risque de retrait hors des lumières destinées à les recevoir.
L'un des points fondamentaux de la présente invention réside dans le fait que la distance entre le goujon antérieur (6) et le goujon postérieur (7), respectivement
(6', T), est fixe et adapté en fonction de l'écartement des deux piliers (2, 3). Ces goujons (6, 6', 7, 7') sont destinés à être reçus dans des lumières (4, 5) ménagées respectivement au niveau des piliers antérieurs (2) et postérieurs (3).
Il va tout d'abord être décrit les lumières des piliers antérieurs (2). Ces lumières (4) sont débouchantes (8) sur la face avant (16) des piliers (2), et en outre sont borgnes. Elles sont inclinées vers le bas de la face avant vers la face arrière. Cependant, et ainsi que cela apparaît sur d'autres formes de réalisation, ces lumières peuvent être horizontales. En outre, la zone postérieure (9) des lumières (4) est coudée vers le bas, ainsi que l'on peut l'observer par exemple sur les figures 2 et 3, voire présenter un double coude avec, en quelque sorte, soit un retour en direction de la face avant (16) dudit pilier, soit au contraire (voir figure 10), un second secteur en direction de la face arrière dudit pilier. Ce faisant, l'extrémité (14) de la lumière (4) forme une zone de blocage et d'appui, destinée à recevoir le goujon antérieur (6, 6') en position opérationnelle, c'est-à-dire lorsque le rayon (1) est en place.
Avantageusement, la zone voisine de rextrémité débouchante (8) de la lumière (4) présente une gorge ou cuvette (10), destinée à recevoir temporairement le goujon antérieur (6, 6'), afin de favoriser le pré-réglage de l'inclinaison du rayon (1), ainsi que cela sera décrit plus en détail ultérieurement.
S Les lumières (5) des piliers postérieurs (3) sont également débouchantes (11) sur la face avant (17) desdits piliers. Elles peuvent être inclinées vers le haut, être sensiblement horizontales, voire inclinées vers le bas. Le réglage de l'inclinaison des rayons ainsi que de leur profondeur va maintenant être décrit plus en détail, notamment en relation avec les figures 3, 4 et 5.
L'un des objectifs recherchés par la présente invention, ainsi que déjà précisé, réside dans la stabilité du positionnement du rayon (1) une fois l'inclinaison sélectionnée. Pour ce faire, les positionnements respectifs des goujons antérieurs et postérieurs (6, 7), respectivement (6', T), ainsi que l'orientation des lumières, respectivement antérieures et postérieures, sont déterminants. Dans l'exemple représenté à la figure 3, les deux goujons (6, 7) ne sont pas rapportés au même niveau de la face latérale (15) du rayon, le goujon antérieur (6) étant situé à un niveau inférieur par rapport au goujon postérieur (7). Ainsi, sur la figure 3, dans laquelle on a sélectionné une inclinaison nulle du rayon (1) par rapport à l'horizontale, le positionnement respectif des goujons (6, 7) induit un effort par le biais du goujon (6) au niveau de l'extrémité (14) de la lumière antérieure (4), effort principalement inhérent à la masse du rayon (1) pondérée par le positionnement respectif des goujons (6, 7).
On peut en outre observer, toujours sur la figure 3, que lorsque le rayon est en position horizontale, le goujon (7) ne vient pas en butée contre l'extrémité (12) de la lumière postérieure (5). En revanche, on peut concevoir que si l'on souhaite une orientation descendante du rayon, c'est-à-dire inclinée vers le bas en direction du fond du meuble, le goujon (7) sera introduit dans l'une des lumières (5) situées en dessous de la lumière (5), par exemple (5' ou 5") avec en position (5') le goujon (7) venant buter contre l'extrémité (12) de la lumière (5') assurant toujours la stabilité du rayon.
Corollairement, si l'on souhaite mcliner le rayon de manière ascendante en direction du fond du meuble, le goujon (7) sera introduit dans les lumières supérieures (5'" ou 5"") et dans ces configurations, ne sera pas davantage en butée contre l'extrémité (12) de ladite lumière. Cependant, de par la configuration particulière de la lumière antérieure (4), on assure toujours la stabilité du rayon selon la configuration souhaitée, outre son alignement avec les rayons adjacents.
t. On a représenté en relation avec la figure 4 ce principe de multiplicité d'inclinaisons, mais également la possibilité d'une variation en profondeur du rayon. Pour ce faire, chacun des rayons (1) est muni d'un double jeu de goujons sur chacune de ses faces latérales (15), respectivement (6, 7) pour une faible profondeur, ou (6', 7') pour une profondeur plus importante, la constante demeurant la distance séparant les goujons d'un même jeu.
En cas de variation importante de la profondeur, telle que représentée en bas de la figure 4, la stabilité du rayon est toujours obtenue, notamment de par la coopération du goujon (7') avec la lumière postérieure (5), empêchant le basculement du rayon sous le poids des produits qu'il est susceptible de porter.
Au sein de la figure 5, on a représenté un autre mode de configuration possible, dans lequel les goujons antérieurs (6, 6') sont situés à un niveau supérieur par rapport aux goujons postérieurs (7, T), lorsque le rayon (1) est en position horizontale. Le principe demeure cependant parfaitement identique à celui précédemment décrit.
On a représenté en relation avec les figures 6 à 8, différentes orientations possibles des lumières postérieures, le principe de fonctionnement et de réglage demeurant toujours identique.
Lors du choix de l'inclinaison des rayons, on positionne le rayon considéré de telle sorte que ses goujons antérieurs (6, 6') reposent sur la gorge ou cuvette (10) ménagée dans la lumière des piliers antérieurs. Ce faisant, les goujons postérieurs (7, 7') ne peuvent être en prise avec l'une quelconque des lumières des piliers postérieurs, permettant ainsi à l'utilisateur d'élever ou au contraire d'abaisser le rayon considéré, jusqu'à aboutir à l'inclinaison recherchée, les goujons antérieurs reçus dans ladite cuvette (10) jouant en quelque sorte le rôle d'un axe d'articulation.
Selon une variante de l'invention, telle que par exemple représentée en relation avec les figures 8 et 9, l' extrémité des lumières antérieures (4) se présente sous la forme d'un T. De fait les deux extrémités (18, 19) de la barre supérieure (20) du T constituent deux zones stables de réception du goujon antérieur (6, 6'). Avantageusement, ces deux zones stables sont séparées par une zone dite instable (21), au niveau de laquelle le goujon antérieur (6, 6') est naturellement enclin à glisser d'un coté ou de l'autre, afin de venir se positionner au niveau de l'une desdites zones stables.
Selon une autre variante, décrite en relation avec la figure 10, les lumières antérieures (4) présentent un double coude, définissant en (22) un cran de sécurité, destiné, lorsque le goujon est situé à ce niveau, à s'opposer au retrait du goujon considéré, donc du rayon hors de la lumière en question. Ce cran (22) est en effet situé entre l'extrémité (23) de fonctionnement normal du goujon, c'est à dire lorsque le rayon est en position opérationnel, et la zone débouchante de la lumière munie de sa cuvette de pré-positionnement.
Le diamètre opérationnel des goujons, correspondant à leur zone de coopération avec les lumières, tant antérieurs que postérieurs, correspond bien évidemment à la largeur des lumières respectives avec lesquelles ils sont destinés à coopérer. Avantageusement, le diamètre des goujons antérieurs et corollairement la largeur des lumières de piliers antérieurs sont différents du diamètre des goujons postérieurs et de la largeur des lumières des piliers postérieurs, afin d'éviter tout risque d'inversion de positionnement des rayons.
Avantageusement et afin d'éviter tout risque de manipulation intempestive des rayons, notamment par les clients du magasin au sein duquel le meuble est mis en place, on rapporte, de manière réversible, sur la face avant (16) des piliers antérieurs, un flasque (non représenté), obturant l'extrémité débouchante (8) des lumières antérieures (4). Ainsi ce flasque peut être vissé sur ladite face avant ou simplement enclipsé par tout moyen connu.
On conçoit dès lors tout l'intérêt du meuble conforme à l'invention dans la mesure où il permet d'aboutir à une multiplicité de positionnements possibles des rayons, tant en inclinaison qu'en profondeur, le nombre de goujons, bien qu'ayant été illustrés au nombre de deux, pouvant être infini, et ce de manière stable et aisée.