Système optique à composants optiques en espace libre maintenus au moyen d'une ceinture. 1. Domaine de l'invention Le domaine de l'invention est celui des télécommunications optiques. Plus précisément, l'invention concerne une nouvelle technique d'assemblage des différents composants d'une plateforme optique, destinée notamment au domaine des télécommunications optiques. 2. Solutions de l'art antérieur Dans ce domaine, différents systèmes optiques sont mis en œuvre, qui comprennent classiquement une pluralité de composants optiques, notamment des composants optiques passifs en espace libre, agencés les uns par rapport à autre. Dans la plupart de ces systèmes optiques, et plus particulièrement en espace libre, les contraintes d'alignement et d'espacement des composants optiques sont satisfaites en maintenant les composants les uns par rapport aux autres au moyen d'une plaque de support rigide sur laquelle ils sont fixés. Une telle plaque de support constitue une référence d'alignement commun pour tous les composants du système. Ainsi, dans le document de brevet européen n°EP 1 126 294, les différents composants du système optique considéré sont montés sur une plaque de support 670 en silice. Un tel montage sur plaque de base est notamment fréquemment utilisé pour la réalisation de systèmes optiques de multiplexage : démultiplexage. Dans d'autres systèmes optiques, tels que décrits par exemple dans le document de brevet US 2001/038497 de Sudoh Yuji, on a aussi envisager de satisfaire les contraintes d'alignement et d'espacement des composants optiques au moyen d'un montage en barillet, dans lequel sont insérés les différents composants du système. Enfin, le document de brevet US 6,275,630 de BAYSPEC propose de satisfaire ces différentes contraintes au moyen d'un montage monobloc usiné. 3. Inconvénients de l'art antérieur
Les concepteurs et fabricants de systèmes optiques doivent aujourd'hui faire face à des contraintes sans cesse croissantes d'intégration : les systèmes optiques utilisés dans le domaine des télécommunications doivent être de plus en plus petits et plats. Un inconvénient de la technique de l'art antérieur à base de plaque de support est qu'elle ne permet pas de satisfaire à cette contrainte d'intégrabilité des systèmes optiques. En effet, la plaque de support est destinée à conférer au système optique une rigidité suffisante pour éviter tout déplacement relatif des composants les uns par rapport aux autres, et donc tout dérèglement du système, qui est très sensible aux contraintes d'alignement et d'espacement des composants. Pour être suffisamment rigide, la plaque de support doit donc nécessairement être épaisse, ce qui conduit à la conception de systèmes optiques épais et encombrants. Plus précisément, de tels systèmes optiques sont notamment destinés à être insérés entre les cartes électroniques de baies, et doivent donc être de hauteur la plus faible possible, ce que ne permet pas cette technique de l'art antérieur. La technique de montage en barillet exposée dans le document de brevet US 2001/038497 de Sudoh Yuji présente quant à elle les inconvénients principaux suivants : d'une part, la superposition des différents composants au sein du barillet ne permet pas de réaliser un système plat, du fait de la symétrie de révolution de la monture ; d'autre part, l'intégration de tous les composants nécessiterait des supports et un barillet d'une taille qui engendrerait un coût de fabrication trop élevé. La technique de montage du document BAYSPEC US 6,275,630 par système monobloc usiné présente quant à elle l'inconvénient d'être très coûteuse à réaliser. 4. Objectifs de l'invention L'invention a notamment pour objectif de pallier ces inconvénients de l'art antérieur.
Plus précisément, un objectif de l'invention est de fournir une technique d'assemblage des composants au sein d'un système optique permettant de réduire l'épaisseur du système par rapport aux techniques de l'art antérieur. Un autre objectif de l'invention est de proposer une telle technique qui augmente de manière significative l'intégrabilité du système optique par rapport à l'art antérieur. Encore un autre objectif de l'invention est de fournir une telle technique qui soit adaptée à tous types de composants, y compris aux composants ne présentant pas de symétrie de révolution. L'invention a encore pour objectif de fournir une telle technique qui soit simple et peu coûteuse à mettre en œuvre. L'invention a également pour objectif de fournir une telle technique qui convienne à tous types de systèmes optiques, et notamment aux systèmes formés de composants optiques passifs en espace libre. Un objectif secondaire de l'invention est de proposer, selon une telle technique, un système optique qui ne présente pas d'aberration résiduelle. 5. Caractéristiques essentielles de l'invention Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints à l'aide d'un système optique comprenant au moins deux composants optiques. Selon l'invention, un tel système optique comprend des moyens de maintien desdits composants, constitués d'une ceinture entourant ledit système optique, ladite ceinture étant formée de quatre barreaux reliés entre eux. Ainsi, l'invention repose sur une approche tout à fait nouvelle et inventive de l'assemblage des composants au sein d'un système optique. En effet, au lieu de monter les composants sur une plaque de support épaisse et encombrante, l'invention propose de maintenir les composants au sein du système au moyen d'une ceinture rigide entourant le système optique. Le système optique de l'invention est donc beaucoup moins épais que les systèmes de l'art antérieur, puisque l'invention permet de gagner l'épaisseur de la plaque de support en hauteur. Il présente également une hauteur beaucoup plus faible que les montages
en barillet présentés par exemple dans le document de brevet US 2001/038497, et est adapté à tout type de composants, y compris les composants ne présentant pas de symétrie de révolution. Le système optique de l'invention peut donc être ultra-plat, et satisfaire aux fortes contraintes d'intégration du domaine des télécommunications optiques. En outre, il présente un coût de fabrication beaucoup moins élevé que le système BAYSPEC décrit dans le document de brevet US 6,275,630 Avantageusement, au moins une plaque mince est fixée à ladite ceinture, de façon à rigidifier ledit système. Par "mince", on entend moins épaisse que les plaques de support utilisées selon les techniques de l'art antérieur (et notamment par exemple que la plaque de silice référencée 670 dans le document de brevet européen n°EP 1 126 294). En effet, la plaque mince de la présente invention est destinée à accroître la rigidité du système, déjà obtenue grâce à la ceinture. Au contraire, les plaques de support de l'art antérieur étaient les seuls éléments assurant la rigidité du système, et devaient donc nécessairement être plus épaisses que la plaque mince de la présente invention. Préférentiellement, un tel système optique comprend deux plaques adjacentes à ladite ceinture formant respectivement une face supérieure et une face inférieure dudit système optique, de façon à assurer l'étanchéité dudit système. Il n'est ainsi pas nécessaire de placer le système optique dans un boîtier étanche, l'étanchéité étant d'ores et déjà assurée par la présence des plaques supérieure et inférieure montées sur la ceinture. Selon une première caractéristique avantageuse de l'invention, au moins une portion d'au moins un desdits barreaux et/ou d'une desdites plaques est formée par l'un desdits composants. On réduit ainsi le nombre total de pièces formant le système optique, et donc aussi son encombrement. Selon une deuxième caractéristique avantageuse de l'invention, ledit
composant formant une portion d'au moins un desdits barreaux est un miroir. Selon une troisième caractéristique avantageuse de l'invention, ledit composant formant ladite plaque est une électrode. Par exemple, dans le cas où le système optique est un modulateur, l'une des électrodes de ce modulateur peut être intégrée à l'une des plaques supérieure ou inférieure du montage, pour réduire encore davantage le nombre de pièces constitutives du système. On gagne ainsi en intégrabilité. Préférentiellement, l'un au moins desdits composants est un composant optique passif en espace libre. L'invention s'applique en effet plus particulièrement pour les systèmes optiques en espace libre, qui doivent satisfaire de fortes contraintes d'alignement. De façon avantageuse, ladite ceinture présente au moins une ouverture et/ou au moins une zone transparente destinée à permettre le passage d'un signal optique en provenance de et/ou vers au moins un bloc d'entrée/sortie et/ou au moins un bloc comprenant un élément reconfigurable avec le(s)quel(s) ledit système optique est couplé. Lorsque la ceinture est réalisée en un matériau opaque tel que la céramique, ou le métal, il est nécessaire d'y ménager une ouverture pour le passage des signaux optiques. En revanche, lorsque la ceinture est en silice ou en verre standard ou en tout autre matériau qui laisse traverser les signaux optiques, il peut suffire de ménager dans cette dernière une zone transparente de passage des signaux. De manière préférentielle, ladite ceinture est réalisée dans un matériau à faible coefficient de dilatation thermique (silice, céramiques, etc.) et/ou dans un matériau compensant des variations thermiques desdits composants. Par exemple, dans un système optique comprenant des miroirs en verre standard, la ceinture pourra être réalisée également en verre standard. Dans le cas d'un système dioptrique, qui sera décrit plus en détail dans la suite de ce document, la compensation thermique de la variation de focale des lentilles nécessite généralement d'être faite dans un matériau autre que celui des
lentilles. Selon un mode de réalisation préférentiel, dans lequel l'invention s'avère particulièrement avantageuse, le système optique est catadioptrique et comprend des moyens de correction d'astigmatisme et un réseau de diffraction. De manière préférentielle, lesdits moyens de correction d'astigmatisme appartiennent au groupe comprenant : un correcteur cylindrique séparé dudit réseau de diffraction (illustré plus particulièrement dans la suite en relation avec la figure 5) ; un correcteur cylindrique intégré à la surface dudit réseau de diffraction (illustré plus particulièrement dans la suite en relation avec les figures 6a et 6b) ; un miroir biconique (deux rayons de courbure différents suivant l'axe horizontal et l'axe vertical) ; un hologramme numérique. Avantageusement, lesdits composants dudit système catadioptrique sont disposés symétriquement de part et d'autre d'une pupille, de façon à réduire la coma. Selon un autre mode de réalisation de l'invention, un tel système optique est à éléments dioptriques et au moins une portion d'au moins un desdits barreaux est réalisée au moyen d'un prisme. L'invention concerne aussi un procédé d'assemblage d'un système optique tel que décrit précédemment, comprenant des étapes successives de : assemblage de ladite ceinture ; assemblage des composants non réglables dudit système optique ; - assemblage des composants réglables dudit système optique. Préférentiellement, un tel procédé comprend en outre au moins une des étapes suivantes : une étape d'assemblage d'au moins une plaque d'étanchéité ; une étape d'insertion dans ledit système optique d'au moins un module de diversité de polarisation.
6. Liste des figures D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés, parmi lesquels : la figure 1 présente un synoptique d'un égaliseur spectral en espace libre auquel peut s'appliquer la présente invention ; la figure 2 illustre un dispositif de séparation de faisceau servant d'entrée à un système interférométrique ; - la figure 3 décrit le schéma de principe d'un système catadioptrique à deux miroirs et réseau en transmission auquel peut s'appliquer la présente invention ; la figure 4 présente le schéma de montage en ceinture selon l'invention du système optique de la figure 3 ; - la figure 5 illustre un exemple de système optique à éléments dioptriques présentant un montage en ceinture selon l'invention ; les figures 6a et 6b présentent deux vues d'un DSE compact à une fibre d'entrée/sortie, dans lequel une électrode est intégrée à une plaque du montage en ceinture ; - les figures 7a et 7b illustrent un DSE compact à fibres d'entrée et de sortie séparées ; les figures 8 à 11 illustrent les différentes étapes d'assemblage d'un système optique selon l'invention : la figure 8 présente l'étape d'assemblage de la ceinture ; - la figure 9 décrit l'assemblage des éléments non réglables du système optique ; la figure 10 illustre l'assemblage des éléments réglables du système optique ; la figurell présente une étape d'ajout d'un module à diversité de polarisation dans le système optique de l'invention.
7. Description d'un mode de réalisation de l'invention Le principe général de l'invention repose sur le maintien de composants au sein d'un système optique en espace libre au moyen d'une ceinture rigide, ce qui permet de former un système optique ultra-plat. Ce principe général s'applique tout particulièrement à la réalisation de systèmes optiques de type catadioptriques. Les différents éléments optiques du système ne sont donc plus tenus par une plaque de support sur laquelle les éléments sont fixés mais par une ceinture qui entoure le système optique. Ceci permet de gagner l'épaisseur de la plaque de support (nécessairement épaisse pour être rigide) sur la hauteur et ouvre la voie à plusieurs possibilités d'intégration supplémentaires : des plaques minces peuvent être ajoutées au-dessus et en dessous du système, et fixées à la ceinture, par exemple par collage, pour rendre le système étanche. Des blocs d'entrée/sortie et à composant reconfigurable, avec lesquels le système optique est destiné à être couplé peuvent alors être fixés de manière étanche au système ainsi constitué. Le tout peut alors être placé dans un boîtier qui n'est pas nécessairement étanche ; un miroir peut être intégré à l'une des parois de la ceinture pour réduire le nombre de composants du système ; une électrode (nécessaire dans le cas de l'utilisation d'un modulateur par exemple) peut être intégrée à l'une des plaques supérieure ou inférieure pour réduire encore davantage le nombre de pièces. Ces trois possibilités peuvent être mises en œuvre simultanément pour réaliser un système ultra-plat. Différents types de fibres optiques (standard ou à cœur étendu) peuvent être utilisés en entrée/sortie du système optique et différents modulateurs peuvent être utilisés pour le traitement dynamique du spectre. Dans le cas d'un modulateur sensible à la polarisation, un bloc opérant sur chacune des composantes de polarisation du type diversité de polarisation peut être intégré dans le trajet optique et assemblé sur la ceinture, ainsi qu'illustré par la suite en relation avec la figure 11.
On présente, en relation avec la figure 1, un exemple de système optique pouvant être monté selon la technique de montage en ceinture de l'invention, à savoir un égaliseur spectral en espace libre. Le système optique à proprement parler est couplé à un bloc d'entrée sortie, qui comporte, soit une fibre optique 10 qui est utilisée en entrée et en sortie du système (selon la variante représentée en figure 1), soit deux fibres optiques pour avoir une entrée séparée de la sortie, soit une fibre suivie d'un dispositif de séparation de faisceau servant d'entrée à un système interférométrique. Un tel dispositif est illustré en figure 2 et est décrit plus en détail dans le document de brevet français n° FR 03 09412 au nom du même Déposant que la présente demande de brevet. Il comprend par exemple une séparatrice 4165 et deux prismes 4166 et 4167 à réflexion totale. Un faisceau 4162 incident, issu de la fibre 10 est d'abord séparé en deux faisceaux par la lame séparatrice 4165. Chacun des faisceaux est ensuite réfléchi plusieurs fois sur l'un des prismes 4166 ou 4167. Ainsi, une fibre émule, dans ce montage, deux sources secondaires 4161 et 4162 virtuelles qui produisent respectivement en sortie deux faisceaux 4163 et 4164 parallèles. Après traitement par l'imageur 42, le déphaseur 43 et le miroir 44, le dispositif accepte, par retour inverse, deux faisceaux dont les composantes spectrales sont déphasées. La lame séparatrice 4165 combine alors les deux faisceaux sur la fibre 10 et/ou sur la fibre 15 selon la valeur du déphasage associé à chaque composante spectrale. Dans le système de la figure 1, la fibre optique est de façon préférentielle une fibre à cœur étendue (de type Gradissimo (marque déposée)) mais toute fibre standard peut être utilisée. Un réseau dispersif 12 est situé dans le plan de Fourier d'une première lentille 11. Le réseau dispersif est suivi d'une deuxième lentille 13. Un tel système optique de composants passifs en espace libre 11, 12, 13 est également couplé à un bloc à composant reconfigurable, à savoir un atténuateur variable 14 fonctionnant en réflexion. Plus généralement, l'invention s'applique de façon préférentielle aux système optiques à composants passifs en espace libre, destinés à être couplés à
un bloc à composant reconfigurable réalisant une atténuation variable, tel qu'un modulateur spatial ou une barrette d'atténuateurs variables par exemple. Un tel système optique permet alors une adaptation des principaux paramètres de traitement spectraux (résolution, largeur de bande, raideur du filtre etc.) d'un signal optique WDM (pour l'anglais « Wavelength Division Multiplexing »), aux contraintes liées à l'introduction du bloc à composant reconfigurable. En outre, lorsqu'il est combiné à une fonction spatiale d'atténuation et/ou de phase variable, ce dispositif optique permet la génération de toute une gamme de fonctions dynamiques (égaliseur de gain EDFA, bloqueurs, Add&Drop, etc.) répondant à différents besoins et usages dans un réseau optique. Enfin, de par sa conception, ce dispositif peut être combiné ou intégré avec d'autres fonctions dynamiques du réseau de transport ou métropolitain (e.g. amplificateur intelligent, couplage à un étage de monitoring, etc.), ce qui est aujourd'hui un besoin identifié du marché. Un tel système optique présente classiquement deux plans d'imagerie (un plan objet où est placée la fibre d'entrée d'un bloc entrée/sortie et un plan image où est placé le bloc à composant reconfigurable) et un plan intermédiaire (confocal aux deux précédents) où sont introduits des éléments dispersifs (prismes, réseaux...) et des filtres spectraux (filtre d'apodisation ou de raideur etc.). Dans une configuration où l'atténuateur variable du bloc à composant reconfigurable est en réflexion, les plans objet et image sont conjugués et la fibre d'entrée peut servir de fibre de sortie. On présente désormais, en relation avec les figures 3 et 4, un exemple de système catadioptrique pouvant être monté « en ceinture » selon l'invention. La figure 3 illustre le principe général de fonctionnement d'un tel système optique, qui est couplé à un bloc d'entrée/sortie 20 et à un bloc à composant reconfigurable 21. Un tel système optique est caractérisé par l'utilisation de deux miroirs sphériques 31, 32 hors axe de manière à effectuer le couplage en un seul passage dans le système, ou en deux passages lorsque le dispositif d'émission 20 est
couplé avec lui-même (ce qui est le cas par exemple d'un atténuateur en réflexion). L'intérêt d'un tel système optique est de pouvoir introduire différents éléments optiques ou électro-optiques dans l'espace libre entre les miroirs 31, 32, notamment dans le plan de Fourier, et de permettre ainsi des variations de la fonction (DSE (« Dynamic Spectral Equalizer ») versus DCE (« Dynamic
Channel Equalizer »), par exemple) ainsi que de pouvoir modifier facilement les caractéristiques de l'élément dispersif (telle qu'une extension de la bande de longueur d'ondes C vers la bande C+L par exemple). On a également représenté, sur la figure 3, les différents plans d'imagerie d'un tel système optique, à savoir le plan objet 33, le plan image 34 et le plan intermédiaire du système 35, comprenant le point de symétrie 36 du système optique. La figure 4 illustre plus particulièrement le montage en ceinture du système optique de la figure 3. Les différents composants du système optique sont maintenus au moyen d'une ceinture rigide 42, dans laquelle sont pratiquées deux ouvertures 30, et 302 permettant le couplage optique avec le bloc d'entrée/sortie
20 et le bloc à composant reconfigurable 21. Les miroirs sphériques 31 et 32 sont montés solidairement à la ceinture 42 par l'intermédiaire de pièces mécaniques 43 et 44. Entre les deux miroirs 31 et 32, le faisceau optique traverse un réseau de diffraction 40, sur lequel est apposé un correcteur d'astigmatisme 41, par exemple une lame cylindrique. Dans le montage des figures 3 et 4, une disposition symétrique des miroirs
31, 32 permet de corriger la coma. L'élément dispersif 40 et la surface cylindrique 41 peuvent être combinés de manière à réduire le nombre de composants et ainsi faciliter le montage du système. Le système catadioptrique présenté en relation avec les figures 3 et 4 est particulièrement avantageux pour répondre à un objectif de compacité et d'intégration. En effet, la compacité d'un tel système est obtenue, d'une part grâce
au montage en ceinture proposé par la présente invention, et d'autre part par l'utilisation d'éléments catadioptriques, de préférence aux éléments dioptriques (tels qu'illustrés par exemple en figure 5). Les systèmes catadioptriques montés en ceinture selon l'invention sont donc une solution particulièrement avantageuse aux problèmes d'intégrabilité et de réduction de la hauteur des systèmes destinés aux applications de télécommunications optiques. On présente désormais, en relation avec la figure 5, un exemple de système optique à éléments dioptriques pouvant être monté selon la technique de montage en ceinture de l'invention. Un tel système optique est, à nouveau, couplé à un bloc d'entrée/sortie 20 et à un bloc à composant reconfigurable 21. Le système optique en lui-même comprend deux lentilles 22 et 23, un réseau de diffraction 24 et un prisme 25. Le prisme 25 présente par ailleurs une surface réfléchissante 26, et forme, avec les éléments référencés 27 à 29, une ceinture de maintien des différents composants 22, 23, 24 du système optique. Cette ceinture présente par ailleurs deux ouvertures 3ÛJ et 302 permettant le passage des signaux optiques vers et en provenance des blocs d'entrée/sortie 20 et à composant reconfigurable 21. Ainsi, les signaux optiques issus du bloc d'entrée/sortie 20 traversent, via l'ouverture 30i pratiquée dans le montage en ceinture, la lentille 22, puis sont diffractés par le réseau de diffraction 24, avant d'être réfléchis par la face réfléchissante 26 du prisme 25 incorporé dans la ceinture. Ils quittent ensuite le système optique, via l'ouverture 302, après avoir traversé la lentille 23, en direction du bloc à composant reconfigurable (par exemple un atténuateur variable 14 du type de celui de la figure 1). On notera que les lentilles 22, 23 sont représentées de façon symbolique, car tout type de lentille peut être utilisé : lentille simple ou doublet (correction large bande S+C+L possible), surface sphérique ou asphérique, lentille avec une ou deux surfaces diffractives, lentilles à gradient d'indice, etc..
Les figures 6a et 6b illustrent un exemple de système optique monté en ceinture selon l'invention, dans lequel une fine plaque de rigidification a été fixée à la ceinture 71 sur une face inférieure du système optique. Une électrode est en outre intégrée à cette plaque inférieure, qui joue alors un double de rôle de maintien et d'électrode du modulateur, ce qui permet de réduire le nombre de pièces constitutives du système optique de l'invention. Le dispositif des figures 6a et 6b est ainsi très compact. Cette compacité est encore accrue par le fait que le miroir 70 fait partie intégrante de la ceinture 71. La surface cylindrique de la lame correctrice d'astigmatisme est intégrée au réseau de diffraction. Plus précisément, les figures 6a et 6b illustrent un DSE compact avec une seule fibre d'entrée/sortie 10. La technique d'assemblage en ceinture de l'invention est également adaptée aux dispositifs à entrée et sortie différentes, comme le montrent les figures 7a et 7b, qui illustrent un DSE compact avec des fibres d'entrée 10 et de sortie 80 distinctes. Même lorsque les fibres optiques d'entrée 10 et de sortie 80 sont dissociées, le système optique de l'invention reste très compact puisqu'il présente des dimensions hors tout de 30 mm x 41 mm x 12,5 mm. On décrit désormais plus en détail, en relation avec les figures 8 à 11, les différentes étapes de montage d'un système optique assemblé en ceinture, tel que décrit précédemment. l&re étape : Assemblage de la ceinture Dans l'exemple de la figure 8, la ceinture est formée de barreaux 50 à 53, qui sont plaqués contre un gabarit 54, puis collés entre eux. La configuration présentée sur la figure 8, dans laquelle chaque barreau 50 à 53 est en butée sur l'un seulement de ses voisins, permet de s'affranchir de la tolérance de longueur des barreaux. Le barreau 53 présente deux ouvertures ou zones transparentes 30, et 302 pour le passage des faisceaux optiques d'entrée et de sortie.
Les flèches référencées 55 à 58 représentent les forces appliquées aux éléments de ceinture pour les plaquer sur le gabarit. Ces forces peuvent être exercées en un ou plusieurs points de chacun des barreaux. Les éléments de support des composants optiques (non représentés sur la figure 8) sont ensuite assemblés à l'extérieur de la ceinture. Le gabarit 54 est ensuite désolidarisé de la ceinture (50-53), éventuellement en le refroidissant s'il est réalisé dans un matériau de coefficient d'expansion supérieur au coefficient d'expansion du matériau de la ceinture. 2ème étape : Assemblage des éléments non réglables Les éléments optiques non réglables (par exemple les prismes PI et P2) et les supports des éléments optiques (par exemple Cl et C2) sont ensuite assemblés par collage en appliquant une force contrôlée en quantité et en direction. La figure 9 illustre un exemple de collage d'un élément de support C2. Des prismes PI et P2, ainsi que l'élément Cl et le porte-réseau 62 ont d'ores et déjà été assemblés dans le système de modulation de la figure 9. Pour monter l'élément C2 dans le dernier coin libre de la ceinture, on positionne les barreaux 50 et 51 de la ceinture en appui contre des butées 60. On plaque ensuite les faces d'appui 63 et 64 de l'élément C2 contre les surfaces correspondantes des barreaux 50 et 51. Pour s'assurer que l'élément C2 plaque parfaitement sur la ceinture, on exerce une force 61 sur C2, dans l'angle de la ceinture. Lors de cette deuxième étape, tous les éléments non réglables sont assemblés par collage, brasure ou soudure. 3ème étape : Assemblage des éléments réglables On place ensuite le système optique partiellement constitué sur un outil de réglage, pour assembler et coller les éléments réglables. Dans le cas particulier du système de modulation qu'on s'attache ici à décrire (voir figure 10), ces éléments réglables comprennent un porte-fibre 65, des miroirs Ml et M2 et un modulateur 66. On notera sur la figure 10 la présence d'un réseau 68. Une fois le réglage effectué, les éléments réglables sont collés. 4ème étape : Assemblage des plaques d'étanchéité
Une fois tous les éléments internes collés, les plaques d'étanchéité (non représentées sur les figures) peuvent être collées sur le dessous et le dessus de la structure. Pour minimiser les contraintes dues à des dilatations différentielles, les plaques d'étanchéité sont réalisées de manière préférentielle dans un matériau ayant le même coefficient de dilatation que la ceinture. Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, la méthode utilisée pour la réalisation est le collage aux UV. Suivant les tolérances et les contraintes du produit envisagé, les éléments peuvent aussi être assemblés par collage avec d'autres types de colles, par brasure ou par soudure au verre ("glass fritt"). Si les colles utilisées sont des colles polymérisables aux UV, la ceinture doit être réalisée dans un matériau transparent aux UV. Suivant les tolérances géométriques et l'objectif de coût, différents matériaux transparents peuvent être utilisés: verre standard, silice fondue, etc. Si une colle non polymérisable aux UV est utilisée, des matériaux non transparents peuvent être utilisés : pièces en fibre de carbone, métal, céramique, etc. Une étape optionnelle de montage du système optique peut consister à ajouter un module de diversité de polarisation 67 dans le chemin optique : à titre d'exemple, on pourra par exemple se référer au document de brevet français n°FR 03 01699 au nom du même Déposant que la présente demande de brevet. Une façon simple de réaliser un tel ajout est illustrée sur la figure 11, sur laquelle le bloc de diversité de polarisation 67 est constitué d'un cristal biréfringent et d'une lame demi-onde. Une telle étape d'ajout d'un système à diversité de polarisation peut se faire au cours de la 2ème étape (Assemblage des éléments non réglables) si ce système est constitué d'éléments non réglables ou au cours de la 3ème étape (Assemblage des éléments réglables) s'il est constitué d'éléments réglables.