Installation de traitement aérobie d'un liquide par mise en mouvement de particules supportant des microorganisrnes, avec décantation et dégazage
La présente invention concerne le domaine technique général du traitement biologique aérobie de liquides par boues activées, notamment le domaine du traitement biologique des eaux résiduaires. En particulier, la présente invention concerne une installation pour le traitement aérobie d'un liquide par mise en mouvement de particules supportant des microorganisrnes. L'invention a également pour objet l'utilisation d'une telle installation pour l'épuration des eaux résiduaires. Les eaux résiduaires industrielles et urbaines doivent être traitées et dépolluées dans des stations d'épuration avant de pouvoir être rejetées dans le milieu naturel. Afin de se conformer aux dispositions réglementaires et environnementales actuelles et par anticipation sur celles à venir, la réduction des volumes de sous-produits de traitement des eaux constitue l'un des grands défis à relever dans le domaine du traitement des eaux. Les traitements biologiques ont beaucoup été utilisés ces derniers temps pour éliminer les déchets organiques contenus dans les eaux usées, tels que les sucres, les matières fécales, les graisses, afin de se conformer aux exigences des normes de rejet . des effluents en vigueur. Les procédés d'épuration des eaux résiduaires par boues activées, en vue d'éliminer à la fois les pollutions d'origine carbonée et celles d'origine azotée selon un processus d'oxydation et parfois de nitrification/dénitrification en faisant séjourner l'eau dans un bassin de boue activée avant d'être soumise à une clarification, s'avèrent particulièrement intéressants puisqu'ils permettent d'éliminer cette pollution par création de biomasse. De nombreux dispositifs et installations de traitement d'eaux résiduaires par voie biologique ont ainsi été développés. Dans la technique antérieure, ont été décrits des procédés de mise en mouvement de particules supports de microorganismes dans un liquide à traiter par des microorganismes selon lesquels des particules supports de microorganisrnes sont introduites dans un réacteur à deux zones délimitées par une paroi verticale, laissant des passages libres en dessous et en dessus de ladite paroi, le réacteur est alimenté en liquide à traiter, et un gaz est insufflé à la partie inférieure de
l'une des zones de réacteur, de manière à établir dans les deux zones une circulation à co-courant, permanente et ordonnée des phases liquide, solide et gazeuse, ainsi que des dispositifs de mise en œuvre de ces procédés. Lors du fonctionnement de tels dispositifs, il peut se produire un entraînement des particules chargées de biomasse par le liquide traité. Il a ainsi été prévu des zones de décantation afin de séparer les particules entraînées par le liquide traité, lesdites zones pouvant être placées sous le réacteur principal ou dans un réacteur secondaire et indépendant du réacteur principal. De tels dispositifs nécessitent ainsi un système de recyclage des particules constitué par des tubes et conduits munis de pompes afin de renvoyer lesdites particules dans le réacteur principal de traitement. Ces moyens supplémentaires grèvent le prix de revient de telles installations et ne donnent pas toujours satisfaction. En outre, de tels dispositifs ne prévoient pas de système de dégazage simple et efficace permettant de séparer les bulles d'air entraînées par le liquide traité ou par les particules chargées de biomasse avant d' évacuer le liquide traité.
Par conséquent, il existait ainsi un besoin, notamment dans le domaine du traitement des eaux par voie biologique,, de mettre au point une. installation pour le traitement aérobie d'un liquide par mise en mouvement de particules supportant des microorganismes dans un réacteur ne présentant pas les inconvénients des dispositifs de l'art antérieur et permettant notamment de réaliser une séparation efficace des phases liquide, solide et gazeuse avant de procéder à l'évacuation du liquide traité, sans entraver la circulation des autres phases et en assurant simultanément un recyclage immédiat des particules dans le flux de circulation du mélange triphasique entretenu dans le réacteur.
La présente invention vient combler ce besoin. La Demanderesse a ainsi découvert une nouvelle installation pour le traitement aérobie d'un liquide par voie biologique, permettant de traiter efficacement des eaux usées de natures très diverses, telles que les effluents, notamment les matières azotées de ces eaux, dans un réacteur compact, pouvant être agencé sous forme modulaire, et très simple d'exploitation et de mise en œuvre. L'installation selon la présente invention qui comprend une cuve
principale et un ouvrage latéral accolé à la cuve principale et agencé de manière spécifique permet d'obtenir une activité optimale de la biomasse fixée sur les particules supports et d'obtenir ainsi des rendements élevés de traitement et d'épuration dans le réacteur. En effet, la présence de l'ouvrage latéral accolé à la cuve principale permet ainsi de maintenir une quantité importante de bactéries dans le réacteur de traitement en évitant l'évacuation des particules nécessaires au traitement avec l'eau traitée, sans engendrer de perturbations hydrauliques au sein de la cuve principale, et de séparer les bulles d'air entraînées avec l'eau traitée sans engendrer de perturbations hydrauliques au sein de l'ouvrage latéral.
La présente invention a ainsi pour objet une installation pour le traitement aérobie d'un liquide par mise en mouvement de particules (14) supportant des microorganismes, comportant au moins un réacteur comprenant :
" une cuve principale (1) de réacteur biologique compartimentée de façon à présenter au moins une chambre de circulation ascendante (2) immergée ouverte à ses extrémités supérieure et inférieure et au moins une chambre adjacente de circulation descendante (3), un dispositif d'injection d'air (13) sous forme de bulles étant ménagé au voisinage immédiat de la partie inférieure de ladite ou desdites chambre(s) de circulation ascendante (2),
" au moins un ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage présentant : une paroi verticale commune (9) avec au moins une partie de la cuve principale, une paroi de fond inclinée (12) de manière à permettre la chute des particules vers la zone inférieure de l'ouvrage latéral (5) au niveau de laquelle se trouve ménagée dans ladite paroi commune, une ouverture de communication (4) avec la cuve principale (1), la paroi de fond inclinée (12) se prolongeant à son extrémité supérieure, verticalement vers le haut, par une paroi d'extrémité (11) munie d'au moins une goulotte d'évacuation (8) de liquide, . • au moins une cloison verticale (10) de séparation s'étendant parallèlement à ladite paroi commune (9), dont l'extrémité . supérieure dépasse le niveau du liquide dans la cuve principale et dans l'ouvrage latéral, et dont l'extrémité
inférieure reste écartée du fond incliné (12) pour délimiter un passage permettant la décantation des particules vers le fond de la cuve principale (1), ladite cloison (10) définissant ainsi au moins une zone de dégazage (6) du côté de la cuve principale et une zone de tranquillisation (7) du côté de là goulotte.
Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, la section transversale de la ou des chambre(s) de circulation ascendante (2) présente une surface au moins égale à la moitié de la surface totale de la section transversale de la cuve principale (1). Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, la paroi de fond inclinée (12) présente, par rapport à l'horizontal, un angle compris entre 30 et 50°, avantageusement d'environ 40°. Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, l'ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage contient une ou plusieurs cloison(s) additionnelle(s) verticale(s) de séparation (10'). Dans un exemple de réalisation particulier de la présente invention, ladite ou lesdites cloison(s) additionnelle(s) verticale(s) de séparation (10') est(sont) entièrement immergée(s) dans le liquide. Dans un autre exemple de réalisation particulier de la présente invention, ladite ou lesdites cloison(s) additionnelle(s) verticale(s) de séparation (10') dépasse(nt) au- dessus du niveau du liquide. Avantageusement selon la présente invention, le bord inférieur de l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5) se situe au- dessus du niveau du fond de la cuve principale (1), dans la partie inférieure de cette dernière. De manière encore plus avantageuse selon la présente invention, le bord inférieur de l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5) se situe à une distance comprise entre 20 cm et 100 cm du fond de la cuve principale (1). Dans un exemple de réalisation particulier de la présente invention, l'écartement ménagé entre la partie inférieure d'une ou des cloison(s) verticale(s) de séparation (10, 10'), par rapport à la paroi de fond inclinée (12), correspond
sensiblement à deux à trois fois la hauteur de l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5). Selon une caractéristique particulière de la présente invention, l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5) présente une hauteur comprise entre 20 cm et 100 cm, avantageusement s'etendant sur toute la largeur de l'ouvrage latéral (5), pour une hauteur de paroi commune (9) de 5 m à 6 m, pour une surface de paroi commune (9) de 15 m2 à 20 m2 ou pour un volume de cuve principale (1) de 50 m3 à 80 m3. Avantageusement selon la présente invention, l'installation comporte au moins un réacteur agencé sous forme modulaire. De manière encore plus avantageuse selon la présente invention, l'installation comprend au moins deux réacteurs selon la présente invention, pour augmenter la capacité de traitement de l'installation, les réacteurs étant disposés côte à côte ou en vis-à-vis.
La présente invention a également pour objet l'utilisation d'une installation selon la présente invention pour l'épuration des eaux résiduaires.
Divers objets et avantages de la présente invention deviendront apparents pour l'homme du métier par le biais de références aux dessins illustratifs suivants : la figure 1 est une vue schématique en coupe d'un réacteur de traitement aérobie d'un liquide par voie biologique selon un premier mode de réalisation de l'invention, qui comprend une cuve principale (1) comprenant une chambre de circulation ascendante (2) immergée ouverte à ses extrémités supérieure et inférieure et deux chambres adjacentes périphériques de circulation descendante (3), les chambres de circulation (2) et (3) étant séparées par des parois verticales, et la partie inférieure de ladite chambre de circulation ascendante (2) étant munie d'un dispositif d'injection d'air (13) ; ainsi qu'un ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage présentant une paroi verticale commune (9) avec un des bords de la cuve principale (1), une paroi de fond inclinée (12) de manière à permettre la chute des particules (14) vers la zone inférieure de l'ouvrage latéral (5), une ouverture de communication (4) avec la cuve principale (1), une paroi d'extrémité (11) munie d'une goulotte d'évacuation (8), une
cloison verticale (10) de séparation s'etendant parallèlement à ladite paroi commune (9), définissant ainsi au moins une zone de dégazage (6) du côté de la cuve principale et une zone de tranquillisation (7) du côté de la goulotte. la figure 2 est une vue schématique en coupe transversale d'une réalisation modulaire selon la présente invention dans laquelle deux réacteurs de traitement sont disposés côte à côte. la figure 3 est une vue schématique en coupe transversale d'une réalisation modulaire selon la présente invention dans laquelle deux réacteurs de traitement sont accolés en vis-à-vis par la paroi extérieure de la cuve principale (1). la figure 4 est une vue schématique en coupe transversale d'une réalisation modulaire selon la présente invention dans laquelle deux réacteurs de traitement sont accolés en vis-à-vis par la paroi d'extrémité (11) de l'ouvrage latéral (5).
Le dispositif selon la présente invention permet de traiter divers types d'eaux résiduaires urbaines ou industrielles, notamment les pollutions d'origine azotée de ces eaux. En particulier, l'installation selon la présente invention permet de réaliser efficacement des traitements de nitrification selon lesquels l'azote ammoniacal est oxydé sous forme de nitrates. Dans l'installation selon la présente invention, l'effluent entrant peut arriver par gravité ou par pompage en haut de la cuve principale (1). L'effluent entrant peut également arriver par le bas de l'installation par une injection sous pression au fond de la cuve principale (1). Par le terme de cuve principale "compartimentée", on entend au sens de la présente invention une cuve principale comprenant au moins deux zones ou chambres de circulation, pouvant communiquer entre elles, séparées par une ou plusieurs cloison(s) de préférence verticale(s). Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, la cuve principale (1) du réacteur est compartimentée en deux, définissant ainsi une chambre de circulation ascendante (2)., et une chambre de circulation descendante (3), la chambre de circulation descendante (3) étant avantageusement située du côté opposé à
l'ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage et à l'ouverture de communication
(4). Avantageusement selon la présente invention, la cuve principale (1) du réacteur est cylindrique d'axe vertical. Par le terme de "cylindrique", on entend au sens de la présente invention une surface engendrée par une génératrice qui se déplace parallèlement à une direction fixe en s 'appuyant sur un profil plan fixe perpendiculaire à la direction donnée. Ainsi, la base de la cuve principale (1) peut se présenter sous différentes formes, telles que la forme carrée, rectangulaire, ou circulaire. Lorsque la base de la cuve principale (1) est de forme circulaire, l'ouvrage latéral (5) selon la présente invention est avantageusement disposé tout autour de la cuve principale, de manière concentrique. Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, le périmètre de la base de la cuve principale (1) est de forme carrée ou rectangulaire. Avantageusement selon la présente invention, la base de la cuve principale (1) a un fond plat, permettant, en cas d'arrêt de l'air, de stocker par décantation les particules (14) d'une façon régulière sur le fond du réacteur, puis d'assurer facilement une recirculation des particules lors du redémarrage de l'injection d'air dans le réacteur. Un dispositif d'injection d'air (13) sous forme de bulles est agencé au voisinage immédiat de la partie inférieure de la ou des chambre(s) de circulation ascendante (2), de préférence au voisinage du fond de ladite ou desdites chambre(s) de circulation ascendante (2) et au centre de celle(s)-ci. Un système venturi peut par exemple être utilisé pour permettre l'introduction directe d'air atmosphérique dans la ou les chambre(s) de circulation ascendante (2). L'introduction d'air par un compresseur ou une soufflante dans le flux ascendant du liquide à traiter peut également être utilisé avec ou sans venturi. Ce dispositif d'injection d'air (13) permet à la fois d'assurer la circulation de la solution à traiter permettant ainsi la mise en suspension des particules supports de microorganismes et de fournir l'oxygène nécessaire au traitement biologique. L'injection d'air dans la cuve principale (1) induit ainsi une circulation à co-courant, permanente et ordonnée, des trois phases liquide, gazeuse et solide dans le réacteur, sous l'effet de la force motrice résultant des bulles d'air dit effet d'"Air Lift". La biomasse se trouve ainsi en permanence en contact avec les bulles d'air en subissant le
mouvement ordonné du flux de liquide à' traiter. Le débit d'injection d'air est. avantageusement compris entre 300 et 800 m3/h. La vitesse de circulation du flux d'air dans les chambres de circulation ascendante (2) et descendante (3) est quant à elle avantageusement comprise entre 0,014 et 0,037 m/s. Avantageusement selon la présente invention, la section transversale de la ou des chambre(s) de circulation ascendante (2) présente une surface au moins égale à la moitié de la surface totale de la section transversale de la cuve principale (1). Un tel mode de réalisation permet ainsi d'éviter des accumulations importantes de matériau à la base de la ou des chambre(s) de circulation descendante (3). La cuve principale (1) contient des particules granulaires (14) de faible diamètre avantageusement compris entre 0,05 et 2 mm, de manière encore plus avantageuse entre 0,05 et 0,5 mm. Selon une caractéristique particulière de la présente invention, les particules (14) sont de densité supérieure à 1, avantageusement supérieure à 2, encore plus avantageusement comprise entre 2 et 3. Le support granulaire selon la présente invention est avantageusement un matériau d'origine volcanique tel que le basalte et la pouzzolane, ou peut également être du sable, ou encore de l'argile. Avantageusement selon la présente invention, le volume de matériau particulaire introduit dans la cuve principale (1) du réacteur de traitement est compris entre 0 et 15% du volume de la cuve principale (1). L'installation selon la présente invention permet de maintenir une forte quantité de biomasse sur le matériau particulaire et de contrôler l'épaisseur du biofilm créé sur ledit matériau. L'épaisseur du biofilm peut être réglée en faisant varier la vitesse de circulation du flux dans la cuve principale (1) via le débit d'injection du gaz dans la chambre de circulation ascendante (2). La mise en circulation permanente du support dans l'installation selon la présente invention permet d'assurer un transfert de matière efficace entre la biomasse et le liquide à traiter. Le liquide à traiter étant introduit soit par le haut soit par le bas dans la cuve principale (1), il ressort de ladite cuve principale (1) par l'ouverture de communication (4) vers l'ouvrage latéral (5) accolé à la cuve principale. Une fraction des particules supports de microorganismes et des. bulles d'air, est entraînée en même temps que le liquide en dehors de la cuve principale (1) vers l'ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage.
L'ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage selon la présente invention permet ainsi aux particules ensemencées de décanter dans la zone de tranquillisation (7) pour revenir vers la cuve principale (1) de traitement et aux bulles d'air entraînées d'être confinées dans la ou les zone(s) de dégazage (6) pour séparer le liquide traité de ces bulles d'air. Le gaz dégagé dans le(s) compartiment(s) (6) et (7) peut être récupéré et éventuellement réutilisé pour le traitement aérobie de liquide en réinjectant ce gaz dans la cuve principale (1). L'évacuation du liquide traité se fait via la (les) goulotte(s) d'évacuation (8) après passage dans les zones de tranquillisation (7) et de dégazage (6) qui permettent de séparer le liquide traité des particules supports ensemencées et des bulles d'air qui ont été entraînés dans l'ouvrage latéral. La (les) goulotte(s) d'évacuation (8) peuvent être parallèles ou perpendiculaires à la paroi d'extrémité (11). L'évacuation est réalisée par débordement et le liquide traité est alors envoyé vers le milieu naturel ou vers un ouvrage de finition du type filtre si nécessaire. Avantageusement selon la présente invention, la géométrie et la configuration de l'ouvrage latéral (5) permettent d'obtenir une zone de tranquillisation (7), encore appelée zone de décantation, soumise à un régime hydraulique et aéraulique stable et peu perturbée. Selon un mode de réalisation particulier de la présente invention, la zone de décantation (7) est garnie d'un massif de lamelles, communément utilisées par l'homme du métier, permettant de faciliter la sédimentation des particules granulaires dans cette zone. Selon une caractéristique particulière de la présente invention, la paroi de fond inclinée (12) de l'ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage présente, par rapport à l'horizontal, un angle compris entre 20 et 75°, avantageusement entre 30 et 50°, et de manière encore plus avantageuse d'environ 40°. L'angle de cette paroi (12) permet ainsi d'assurer une chute rapide des particules de la zone de décantation (7) vers le fond de la cuve principale (1). La valeur de l'angle que présente la paroi de fond inclinée (12) de l'ouvrage latéral (5) avec l'horizontal peut amener naturellement à une surface au miroir, hors zone de dégazage, qui permet d'obtenir des vitesses hydrauliques ascensionnelles de l'ordre de 0 à 0,015 m/s. - . Avantageusement selon la présente invention, l'ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage contient une ou plusieurs cloison(s) additionnelle(s)
verticale(s) de séparation (10'), qui peuvent être entièrement immergée(s) dans le liquide et/ou qui peuvent dépasser au-dessus du niveau du liquide. Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, l'ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage contient au moins deux cloisons additionnelles verticales de séparation (10'), qui dépassent au-dessus du niveau du liquide. Le nombre de cloisons additionnelles verticales de séparation (10') et leur configuration dans la zone de dégazage (6) dépend du débit des flux d'air et d'eau dans l'ouvrage latéral (5) et est choisi de manière à favoriser un dégazage optimal. Avantageusement selon la présente invention, le bord inférieur de l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5) se situe au- dessus du niveau du fond de la cuve principale (1), dans la partie inférieure de cette dernière, notamment afin de limiter les risques d'entraînement de grosses bulles d'air dans l'ouvrage latéral (5). Ce mode de réalisation permet ainsi d'éviter l'obturation partielle ou totale de l'ouverture de communication (4) qui peut se produire parfois lorsque le bord inférieur de l'ouverture de commumcation se situe au niveau du fond de la cuve principale et en cas d'arrêt accidentel du dispositif d'injection d'air (13). De manière encore plus avantageuse, le bord inférieur de l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5) se situe à une distance comprise entre 20 cm et 100 cm, de préférence entre 30 et 80 cm, de manière encore préférentielle entre 50 et 70 cm, du fond de la cuve principale (1). Selon une caractéristique particulière de la présente invention, l'écartement ménagé entre la partie inférieure d'une ou des cloison(s) verticale(s) de séparation (10, 10'), par rapport à la paroi de fond inclinée (12), correspond sensiblement à deux à trois fois la hauteur de l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5). Avantageusement selon la présente invention, l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5) présente une hauteur comprise entre 20 cm et 100 cm, de préférence entre 30 et 80 cm, de manière encore préférentielle entre 50 et 70 cm, s'etendant avantageusement sur toute la largeur de l'ouvrage latéral (5), pour une hauteur de paroi commune (9) de 5 m à 6 m, pour une surface de paroi commune (9) de 15 m2 à 20 m2 ou pour un volume de cuve principale (1) de 50 m à 80 m3.
Avantageusement selon la présente invention, l'installation comporte au moins un réacteur agencé sous forme modulaire. Ainsi, la cuve principale (1) peut être accolée à un unique ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage (figure 1), mais elle peut également être accolée à deux ouvrages latéraux (5) de décantation et de dégazage de chaque côté de ses bords. Dans un mode de réalisation particulier, l'installation comprend au moins deux réacteurs selon la présente invention, les réacteurs étant disposés côte à côte (figure 2) ou en vis-à-vis (figures 3 et 4). Lorsque les réacteurs sont disposés côte à côte, les deux réacteurs sont juxtaposés l'un à côté de l'autre, les différentes parois de chaque réacteur étant respectivement disposées sur un même axe. Lorsque les réacteurs sont disposés en vis-à-vis, chaque réacteur ne comporte qu'un seul ouvrage latéral de décantation et de dégazage et les réacteurs sont alors accolés deux à deux les uns aux autres du côté opposé à la paroi munie de l'ouvrage latéral ou du côté de l'ouvrage latéral. Dans cette dernière configuration, les réacteurs sont toujours en nombre pair.
Les exemples suivants sont donnés à titre non limitatif et illustrent la présente invention.
Exemples de réalisation de l'invention :
Exemple 1 : Une installation selon la présente invention comporte un réacteur comprenant une cuve principale (1) de base rectangulaire ayant des côtés respectifs de 3 et 4 m et une hauteur de 7 m, munie d'une chambre de circulation ascendante (2), de deux chambres adjacentes de circulation descendante (3), et d'un dispositif d'injection d'air (13) sous forme de bulles ménagé au voisinage immédiat de la partie inférieure de ladite chambre de circulation ascendante (2) injectant de l'air à un débit de 500 m3/h, la section transversale de la chambre de circulation ascendante (2) présentant une surface de 6 m2 et la section transversale de la cuve principale (1) présentant une surface totale de 1 . 2 ; . et un ouvrage latéral (5) de décantation et de dégazage présentant une paroi de fond inclinée (12) ayant un angle avec l'horizontal de 50 °, une cloison verticale (10) de séparation définissant dans l'ouvrage latéral une zone de
dégazage (6) du côté de la cuve principale et une zone de tranquillisation (7) de l'autre côté, et une cloison additionnelle verticale de séparation (10') entièrement immergée dans le liquide, les cloisons (10) et (10') étant séparées de 1 m. Le bord inférieur de l'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5), ménagée dans la paroi commune (9), se situe à une distance de 50 cm du fond de la cuve principale (1). L'ouverture de communication (4) entre la cuve principale (1) et l'ouvrage latéral (5) présente une hauteur de 50 cm, s'etendant sur toute la largeur de l'ouvrage latéral (5), pour une hauteur de paroi commune (9) de 5 m. Une telle installation a été utilisée pour épurer un effluent d'origine municipale, dont la DCO brute de départ était de 150 à 250 mg/1 et ayant une teneur en azote de 25 à 60 mg/1. Après deux semaines de fonctionnement, la DCO filtrée était comprise entre
40 et 70 mg/1 et la teneur de l'azote ammoniacal de l'effluent en sortie était comprise entre 0,5 et 2 mg/1.
Exemple 2 : La présente étude a été réalisée avec différents réacteurs selon la présente invention afin de mesurer les performances de traitement vis-à-vis de l'azote, mais aussi de la DCO filtrée, présents dans l'eau à traiter. Les premiers essais ont été réalisés avec une installation de forme cylindrique de base circulaire d'un diamètre de 600 mm et d'une hauteur d'eau de 5 m. Alimenté avec une eau dépourvue de carbone prélevée en sortie station, le réacteur garni de matériau a éliminé des charges volumiques maximum en Azote de 3,0 kgN/m3. j.
La deuxième série d'essais a été réalisée avec un réacteur pilote de section carrée 0,7 x 0,7 m et une hauteur d'eau de 4 m. Les caractéristiques de l'eau à traiter étaient les suivantes : DCO brute = 310 + 50 mg/1 DCO filtrée = 185 + 25 mg/1 MES = 80 + 20 mg/1 N-NH4 = 40 ± 10 mg/1
N K = 55 + 15 mg/1 Alimenté avec une telle eau issue d'un décanteur primaire, les charges moyennes éliminées en Azote sont de 0,6 + 0,2 kg N/m3. j et 2,0 ± 1,0 kg/m3, j de DCO filtrée.
La troisième série d'essais a été réalisée avec un réacteur pilote de base rectangulaire ayant des côtés respectifs' de 3 et 4 m et une hauteur d'environ 6 m. Les caractéristiques de l'eau à traiter étaient les suivantes : DCO brute = 200 + 50 mg/1 DCO filtrée = 180 ± 25 mg/1 MES = 65 ± 20 mg/1 N-NH4 = 35 + 10 mg/1 N K = 50 ± 15 mg/1 L'abattement de la DCO filtrée est en moyenne de 1kg DCO/m3. j. Alimenté avec une telle eau en partie débarrassée de la pollution carbonée, les charges moyennes éliminées en Azote sont de 0,6 ± 0,2 kg N/m3. j.