Procédé et moyens mis en œuvre pour la fabrication d'une barre support de dents prothétiques .
La présente invention concerne le domaine de la prothèse dentaire. Elle décrit une méthode et les moyens de réalisation d'une barre-support de dents prothétiques réunissant, au moins, deux implants dentaires fixés dans l'os maxillaire ou plus accessoirement, au moins, deux racines' dentaires naturelles.
Les dents prothétiques montées sur cette barre peuvent être amovibles ou non et remplacer tout ou partie d'un arc dentaire. Les implants sont de types connus. Ils présentent, le plus souvent à leur extrémité supérieure libre, un trou borgne fileté permettant la fixation de la prothèse, soit directement sur l'implant par vissage, soit par l'intermédiaire d'une pièce appelée pilier, elle-même fixée sur l'implant.
Ces barres-supports de dents prothétiques sont classiquement réalisées par un prothésiste à partir d'un modèle de la mâchoire du patient matérialisant la position exacte des implants et obtenu à la suite d'une empreinte. Le prothésiste élabore un gabarit en cire de la barre-support qui est ensuite coulée en métal selon la technique de la cire perdue . Cette technique est coûteuse et longue, en particulier, elle ne permet pas de fabriquer, et donc d'utiliser la barre le jour même de l'intervention.
Le brevet US 6,319,000 fait mention d'une barre préfabriquée. Elle offre l'avantage d'une grande rigidité et peut être utilisée le jour même de l'intervention. Mais pour l'utiliser, les implants doivent être placés dans une position précise, ce qui nécessite l'usage d'un guide d'implantation sophistiqué. Cela complique et allonge considérablement l'intervention. De plus, les implants doivent être parallèles entre eux et verticaux, ce qui est impossible quand l'os maxillaire est oblique.
Le procédé et le dispositif selon l'invention remédient à ces inconvénients. Il n'est pas nécessaire de forer les puits recevant les implants à des endroits précis et selon un axe déterminé à l'avance par les cotes de perçages de la barre-support, comme dans le brevet cité plus haut . La mise en place des implants obéit seulement aux règles générales de l' implantologie, ils ne sont donc pas forcément parallèles entre eux. Le praticien dispose à l'avance d'une barre-support à la forme souhaitée, mais qui est percée, après l'intervention, par le prothésiste ou le dentiste aux cotes définies par la position des implants en bouche, et apprêtée de manière à recevoir dans des logements, les sommets des implants sur lesquels elle repose et auxquels elle est fixée.
L'invention a ainsi pour objet un procédé de fabrication d'une barre de support de dents prothétiques destinée à être fixée sur des implants dentaires préalablement implantés dans une bouche, chacun des implants définissant un axe d'implant et une portée pour recevoir la barre, caractérisé en ce que l'on fixe, sur chacun des implants, une pièce de transfert en prolongation avec l'implant et dans une position déterminée par rapport à sa portée, on effectue ensuite une prise d'empreinte avec des moyens venant prendre lesdites pièces de transfert pour former un bloc pièces de transfert, que l'on sépare ensuite ledit bloc d'avec les implants, que l'on utilise le bloc ainsi obtenu pour réaliser un ensemble ou bloc de repérage de forage définissant précisément les positions des axes et des portées des implants, et, à l'aide dudit ensemble de repérage, on fore dans la barre les perçages portés adaptés exactement à l'appui et à la fixation sur les implants, ou en variante, sur des pièces intermédiaires,
par exemple des piliers, qui seront elles-mêmes fixées sur les implants.
Les implants posés, une prise d'empreinte de leur position est effectuée. Pour cela le praticien place sur les implants, des pièces que l'on appelle, ci-après, des « transferts » qui s'emboîtent précisément sur les implants et les prolongent. Le moyen utilisé pour bloquer les transferts entre eux peut être une pâte durcissable.
Le durcissement achevé le bloc pâte-transferts est désolidarisé des implants, et le praticien dispose d'un élément possédant la mémoire des cotes des emplacements des implants, ainsi que les inclinaisons qu'ils ont les uns par rapport aux autres .
Dans une forme de réalisation de l'invention on positionne, dans les transferts, ce que l'on appelle dans l'art dentaire, des « analogues d'implants » dont la partie supérieure représente la partie des implants qui entre en connexion avec la barre-support . Les analogues sont figés dans une pâte durcissable. Le matériau durci, le bloc pâte-transferts est retiré et le praticien dispose d'un modèle positif reproduisant fidèlement la position des implants en bouche. Les analogues de l'invention serviront de guides ou repères de forage. Ils ont, de préférence, une partie supérieure amovible. Cette partie retirée, l'analogue devient alors un tube creux ouvert à ses deux extrémités. La barre-support est placée sur ces tubes dans une position choisie et maintenue dans cette position par des brides de fixation. Les analogues servent alors de guide pour percer la barre-support . Pour cela il est, préférentiellement , utilisé une perceuse radiale de précision équipée d'un étau à mors auto- centreurs dans lequel est placé la partie inférieure du tube de l'analogue qui est suffisamment long pour dépasser du bloc de pâte durcie.
L'axe des perçages coïncide avec l'axe des implants. Les trous des perçages sont utilisés pour passer les vis de fixation de la barre-support sur les implants. La même fraise ou une autre sert également à creuser dans la barre-support les logements qui recevront la partie supérieure des implants.
L'adaptation de la barre-support et le montage des dents peuvent être réalisés dans la journée même de l'intervention. La barre est préférentiellement en titane, en alliage de titane ou en céramique et sa grande rigidité autorise une mise en charge immédiate. Bien entendu d'autres matériaux sont utilisables.
Dans une autre forme de réalisation on utilise le bloc de pièces de transfert, comme guide ou repère de forage en éliminant les parties des pièces de transfert qui sont venues au contact avec les extrémités libres d'implant, on applique ledit bloc contre une barre support, et on procède au forage des passages de fixation et des portées dans la barre, les parties restantes de transfert servant de guide ou repère de forage des passages et des portées.
L'invention a également pour objet les pièces de transfert, les analogues d'implant et des moyens pour la prise d'empreinte et le perçage de la barre-support mis en œuvre dans le procédé selon l'invention.
D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui va suivre faite en référence au dessin annexé dans lequel : La figure 1 représente l'implant (1) partiellement en coupe. Il est préférentiellement en titane. Il est porteur d'un filetage externe (10) qui prend place dans l'os maxillaire, d'une partie transgingivale lisse (40), d'un puits taraudé (30) dont l'axe est identique à celui
de l'implant et d'une partie supérieure (20) qui rentrera en connexion avec la barre-support .
Dans . un mode de réalisation préféré, cette extrémité a la forme d'une calotte spherique de façon à rendre les surfaces de contact entre les têtes des implants et la barre-support aussi larges que possible, quelle que soit leur orientation respective. Cette forme permet l'adaptation de la barre-support sur les implants même si ceux-ci ne sont pas parallèles. Bien entendu, d'autres formes sont possibles, une forme conique notamment .
La figure 2 est une vue d'un transfert (2) partiellement en coupe. C'est un tube portant des rainures (23) pour faciliter son immobilisation dans la pâte durcissable. A l'intérieur, l'alésage porte un épaulement (25) sur lequel vient prendre appui la tête d'une vis non figurée sur le dessin, qui se visse dans le puits (30) de l'implant. Sa partie inférieure présente un évidemment spherique (27) qui s'emboîte avec précision sur l'extrémité (20) de l'implant. Les transferts sont vissés sur les implants déjà implantés, puis sont englobés dans un bourrelet de pâte durcissable, préférentiellement du plâtre ou de la résine autopolymérisante . Pour que l'empreinte soit fiable, le matériau utilisé doit présenter une excellente stabilité dimensionnelle lors de son durcissement. Le plâtre présente cette caractéristique mais son usage est peu pratique. Les résines autopolymérisantes prévues à cet effet ont une stabilité dimensionnelle moindre que le plâtre, par contre sont d'usage plus aisé.
Pour faciliter et optimiser la prise d'empreinte, un dispositif selon l'invention est représenté figure 3. Il s'agit d'une plaque (3) en vue de profil et
supérieure. Cette plaque (3) est percée des trous (4) dont le diamètre est nettement supérieur à celui des transferts (2). Les implants (1) sont dans l'os maxillaire (5) et dépassent légèrement de la gencive (6) . Sur les transferts sont placés des œillets (8) en matière souple, par exemple du caoutchouc, et sur lesquels repose la plaque (3) . Dans les trous (4) est versé le produit durcissable représenté par (9) . Les œillets (8) empêchent le produit de finir dans la bouche du patient. De même, la margelle (7) de la plaque (3) évite le débordement de matériau. Les trous (4) peuvent être agrandis par le praticien en fonction de l'orientation ou de l'emplacement des implants. La quantité de matériau utilisé est faible et la modification dimensionnelle durant le durcissement, si elle a lieu, sera négligeable.
La figure 4 représente un transfert (12) modifié selon l'invention pour faciliter et optimiser l'empreinte sans avoir recours à la plaque (3) . Le transfert (12) présente un corps de transfert (13) ayant des caractéristiques semblables au transfert (2) mais dispose d'une ou deux ailettes (14a) et (14b) présentant des perforations (15) . Les transferts (12) sont placés en bouche, de telle sorte que les ailettes rentrent en contact les unes avec les autres et le matériau durcissable est disposé sur les ailettes, les réunissant et s' infiltrant dans les perforations (15). Le matériau durcissable peut être utilisé en faible quantité réduisant ainsi le risque de sa modification dimensionnelle dû au durcissement et sa manipulation est plus aisée.
La figure 5 est une vue partiellement en coupe d'un analogue d'implant (31) selon l'invention. Il est constitué de deux éléments s 'emboîtant l'un dans l'autre. Le premier élément (32) est amovible et se fixe dans le
deuxième élément (34) par vissage, par exemple, jusqu'à la butée (38). L'élément (32) présente à sa partie supérieure une. extrémité, par exemple spherique (33) , identique à celle des implants (1) ainsi qu'un trou taraudé (37) . Le deuxième élément (34) est un tube creux ouvert à ses deux extrémités. Il présente des gorges (35) pour la rétention du matériau durcissable et des moyens de fixation pour l'élément (32), tel un filetage interne (36), par exemple. La partie supérieure présente un biseau (39) avec une arête vive (41) dont l'intérêt est de limiter l'encombrement de l'extrémité de la partie
(34) de l'analogue lorsque celui-ci n'est pas perpendiculaire à la barre support à percer, permettant ainsi de se rapprocher au plus près de la barre. La limite inférieure de la cupule spherique (37) doit arriver, quand l'élément (32) est vissé, précisément au niveau de l'arête (41) .
La figure 6 représente, de profil, les transferts (2) maintenus dans la plaque (3) par le matériau durci (9) pour former le bloc A de pièces de transfert. Aux transferts (2) ont été fixés les analogues (31) . Les analogues (31) sont figés dans du matériau durcissable. Pour faciliter cette manœuvre et éviter les modifications dimensionnelles du matériau, le praticien utilisera préférentiellement une plaque (50) qui présente des trous
(51) de diamètre nettement supérieur au diamètre des analogues. Le matériau durcissable est versé dans l'espace entre les parois des trous et les analogues, pour former un bloc de repérage ou forage B, réunissant les analogues.
La figure 7 est une vue supérieure de la plaque (50) .
La figure 8 est une vue de profil de l'étape suivante. Les transferts ont été retirés ainsi que les
éléments amovibles (32) des analogues (31) . Restent les tubes (34) . Sur ces tubes (34) est placée, dans une position choisie, la barre-support (60) des dents prothétiques. Cette barre est préfabriquée sauf en ce qui concerne ses moyens de connexions aux implants qui vont être créés. La barre-support (60) est maintenue sur les tubes (34) par des brides de fixation. Il peut s'agir de brides (53) par exemple en résine autopolymérisanté qui englobe, en partie, la barre-support (60) et des goujons (54) qui ont été introduits dans les trous (52) de la plaque (50) et qui sont maintenus à celle-ci également par un matériau durcissable.
Il peut s'agir de brides (55) en matériau rigide, métallique, par exemple, en forme de U, bien ajustées à la barre-support et solidarisées à celle-ci avec, par exemple, une vis (56) qui se visse dans un trou borgne fileté (58) situé à la face supérieure de la barre- support (60) . Les branches de la bride (55) sont solidarisées à la plaque (50) avec, par exemple, de la résine autopolymérisanté et avec un écrou (57) . Les tubes
(34) présentent un biseau (39) et une arête vive (41) afin que la barre-support (60) soit positionnée au plus près des surfaces représentées par les arêtes (41) de sorte que la barre-support (60) , une fois apprêtée, s'appuie sur le maximum de surface des têtes (20) des implants, quelle que soit leur orientation respective.
La figure 9 montre la préparation de la barre- support (60) . Un des tubes (34) est fixé dans un étau 121 à mors auto-centreurs (70) d'une perceuse radiale de précision (71). L'axe des mors anti-centreurs (70) coïncide avec celui du foret (72) de la perceuse. Le foret (72) à étages, réalise à la fois les alésages pour le passage des vis de fixation de la barre-support (60) aux implants et les logements pour recevoir la tête (20)
des implants. Le foret (72) présente une butée (73) qui, en fin de travail, vient heurter une deuxième butée portée par le tube (34) , telle que son extrémité (38) par exemple, afin que la partie travaillante (74) du foret (72) n'aille pas au delà de l'arête (41) des analogues et que le logement ainsi réalisé dans la barre-support (60) corresponde bien avec les têtes (20) des implants. Les pointillés (75) représentent un alésage et un logement effectués dans la barre-support (60) . Le foret (72) présente des rainures (non figurées) pour évacuer les copeaux.
La figure 10 représente un tube d'analogue (34) fixé dans l'autre sens dans les mors auto-centreurs (70). Un autre foret (76) réalise dans la barre-support (60) un logement pour les têtes de vis de fixation de cette dernière aux implants .
Ce travail effectué pour chaque analogue, la barre- support (60) est désolidarisée de la plaque (50) . La réalisation des moyens de fixation de la barre-support aux implants est achevée. Elle s'adaptera parfaitement aux implants en bouche.
La figure 11 représente, en profil, une barre- support (60) dont la réalisation est achevée avec les logements (75) pour la fixation de la barre aux implants et les trous taraudés (58) permettant la fixation des brides (55) .
A la figure 12, la barre-support peut être solidarisée aux implants (1) par l'intermédiaire de pièces appelées piliers (80) eux-mêmes fixés aux implants par une vis. Il sera alors réalisé dans la barre-support
(selon la même procédure) des logements correspondants à la forme extérieure de ces piliers, par exemple, une forme conique et les piliers seront solidarisés à la barre-support par collage, par exemple.
La figure 13 représente un pilier de forme cylindrique. Les trous réalisés dans la barre-support
(60) seront également cylindriques, mais de diamètre légèrement inférieur à celui des piliers. Ceux*-ci présentent à leur surface, de légers reliefs, par exemples des bandes verticales (81) . Ce dispositif permet d'insérer en force les piliers (80) dans les trous de la barre-support ; la perceuse radiale servant en plus à cette occasion de poussoir pour leur insertion. Les bandes verticales (80) sont écrasées contre les parois des trous de la barre-support (60) .
La figure 14 représente deux variantes de 1' analogue (31) .
L'analogue (90) présenté en coupe est monobloc. Il offre l'avantage d'être plus simple à fabriquer mais n'est .pas réutilisable. C'est un tube creux avec un épaulement interne (91) présentant un alésage taraudé
(92) qui permet la fixation du transfert (93) dont seule la partie inférieure est représentée. Le transfert (93) est semblable au transfert (2) précédemment décrit, mais il est d'un diamètre supérieur et présente en plus une surface d'appui (94) qui coopère en tout ou partie avec le biseau (95) de l'analogue (90) . Grâce à cette surface d'appui (94) l'analogue (90) n'a pas besoin d'avoir une partie supérieure identique à la tête (20) des implants et le transfert (93) coopère avec l'analogue (90) comme si cette partie existait.
Le foret qui réalise les logements dans la barre- support détruit l' épaulement (92) lors de son passage dans l'analogue (90).
L'analogue (100) est représenté en coupe et comprend trois parties. L'étage (102) est fixé, par vissage par exemple, dans l'étage (101) qui le prolonge. L'étage (101) est l'équivalent du tube (34) de l'analogue
(31) décrit figure 5, mais raccourci. La partie amovible centrale, équivalente de la partie (32) de l'analogue
(31), n'est pas représentée. L'étage (101) sera figé dans le matériau durcissable et l'étage (102) est celui qui sera fixé dans les mors auto-centreurs (70) de l'étau
(121) de la perceuse ; l'étage (102) peut être placé alternativement dans les étages (101) lors du perçage de la barre-support . Cela est intéressant quand les analogues sont très convergents et sont quasiment en contact les uns avec les autres gênant leur positionnement dans les mors auto-centreurs (70) .
La figure 15 représente une autre variante de l'analogue partiellement en coupe associée à une modification de l'implant (1) qui présente sur tout ou partie de la hauteur transgingivale (40) un segment tronconique (16). Cette configuration permet d'adapter, si besoin est, la barre-support sur tout ou partie de ce segment malgré un défaut de parallélisme des implants. Dans cette optique, l'analogue (31) présente un troisième élément supplémentaire amovible (17) , intermédiaire aux éléments (34) et (32) déjà décrit. L'élément (17) présente en sa partie supérieure un segment tronconique (18) semblable au segment tronconique (16) de l'implant. Si le praticien veut adapter la barre-support (60) sur tout ou partie de ce segment (par exemple quand un implant est situé trop haut par rapport à la gencive ou par rapport à d'autres implants), alors l'élément (17) de l'analogue est retiré et la barre-support (60) est placée à la hauteur désirée pour son perçage (qui se déroule selon la procédure précédemment décrite) . Un foret présentant un étage supplémentaire tronconique est utilisé .
Dans un autre mode de réalisation, ce sont les transferts eux-mêmes qui servent de guide ou repère pour
le perçage de la barre-support des dents prothétiques.
Pour ce mode de réalisation, la plaque d'empreinte représentée de profil figure 16 est constituée de deux parties. La partie inférieure (110) est solidarisée à * la partie supérieure (111) par des moyens de fixation (112) , des vis par exemple. Les deux parties sont percées des trous (113) pour le passage des transferts (114) . La partie (110) est l'équivalent au moins en hauteur de la barre-support des dents prothétiques. La plaque d'empreinte est positionnée dans la bouche du patient, transferts en place, avec sa partie (110) dans la position précise qu'occupera la barre-support (60). Cette procédure peut également être faite hors de la bouche du patient, à partir d'un modèle de la mâchoire du patient matérialisant la position exacte des implants. Les transferts (114) sont fixés à la partie (111) de la barre d'empreinte avec du matériau durcissable pour former le bloc de pièces de transfert qui va former l'ensemble bloc de repérage de forage C. Une lamelle ou de fines rondelles (129) en matériau souple tel que du caoutchouc par exemple, peuvent être placées entre les plaques (110, 111) . Cette lamelle percée au niveau de chaque trou (113) laisse passer les transferts (114) et empêche l'écoulement du matériau durcissable dans le tronçon inférieur des trous (113) dans la partie (110) et dans la bouche du patient. Une fois le matériau durci, la barre d'empreinte et les transferts sont retirés de la bouche du patient. La partie (110) de la plaque d'empreinte est retirée. Puis, la partie inférieure des transferts (114) qui dépasse de la partie (111) de la barre d'empreinte est sectionnée. Alors, la barre-support (60) est fixée à la partie (111) de la plaque-support en remplacement de la partie (110) avec des vis, par exemple. La barre- support (60) présente à cet effet des trous borgnes
taraudés. Dans certains types de matériaux, comme la céramique, par exemple, il peut être difficile, voir impossible, de réaliser des trous borgnes taraudés. La barre support (60) peut dans ce cas, comme le montre • la figure 17 (où la partie (111) et la barre-support (60) sont représentées partiellement en coupe) , être maintenue à la partie (111) par d'autres moyens tels que des serre- joints ou des clips (135), par exemple. Afin qu'elle soit maintenue dans la position précise qu'occupait la partie (110) , fantôme de la barre-support (60) , des reliefs (136) , par exemple, peuvent être aménagés à la face inférieure de (111) qui s'emboîtent précisément dans des creux (137) , par exemple, situés à la face supérieure de la barre-support (60) . La partie (110) de la plaque d'empreinte peut être supprimée. Dans ce cas la position de la plaque (111), qui détermine la position de la barre-support (60) , se fait en référence à des repères portés sur les transferts. Ces repères peuvent être, par exemple, un ou plusieurs traits circulaires. Figure 18, ces traits (138) sont au nombre de 3 et sont séparés de 1 mm. Dans cet exemple, c'est la face supérieure de (111) qui est positionnée par rapport à ces traits. De cette position dépendra l'enfoncement de la barre-support (60) sur les extrémités implantaires.
Sur la figure 19, est représentée la plaque (111) en vue supérieure. Pour aider à son positionnement, cette face supérieure peut comporter des repères qui peuvent être, par exemple, des lignes (139) matérialisant le contour de la barre-support (60) et son milieu.
Les transferts (114) , pour ce mode de réalisation, présentent des moyens de positionnement précis dans les mors autocentreur (70) de l'étau (121) de la perceuse
(118) , par exemple une collerette (118) , qui sert de
butée, et dont l'utilité sera précisée plus loin, et un prolongement (123) qui se fixera dans les mors autocentreurs (70.
Sur la figure 20 sont représentées, partiellement en coupe, deux variantes des transferts (114) :
1. Le transfert (124) comporte deux éléments : un corps de transfert (125) qui sert à la prise d'empreinte dans la bouche du patient ; un prolongateur de transfert (117) , amovible, fixé à (125) par vissage (116) , par exemple, hors de la bouche du patient, ceci afin de diminuer l'encombrement des transferts en bouche. La partie (117) se fixera dans 'les mors autocentreurs (70) de l'étau (121) de la perceuse.
2. Le transfert (126) est également en deux parties (127, 128) mais dans cette variante, c'est la partie inférieure
(127) qui est amovible. Cette partie (127) représente le tronçon des transferts (114) qui doit être éliminé par section afin de positionner la barre-support (60) contre la plaque (111) . La partie amovible (127) peut être solidarisée à la partie (128) par vissage par exemple.
A noter que le transfert peut associer ces deux variantes et être constitué de 3 éléments : un corps de transfert, un prolongateur de transfert, une partie inférieure amovible. La figure 21 représente un prolongement (123) des transferts (114) placé dans les mors auto-centreurs (70) de la perceuse radiale (71) , la collerette (118) est une butée qui vient buter, par exemple, contre la face supérieure des mors (70) , de sorte que les transferts soient fixés à une hauteur déterminée dans les mors (70) .
Le perçage de la barre-support (60) est réalisée par le foret (120) . Sur la perceuse (71) est fixée une butée (119) qui vient buter, par exemple, sur le support (121) des mors (70) . Le foret (120) est d'une longueur définie.
Il est toujours placé de la même façon dans le mandrin (122) de la perceuse, grâce par exemple, à une butée qui limite son enfoncement dans le mandrin, de sorte que la butée de la perceuse (119) , associée à la butée (118) détermine avec précision l'enfoncement du foret (120) dans la barre-support (60) . La longueur de la butée (119) est calculée de telle sorte que les logements réalisés dans la barre-support (60) soient positionnés convenablement en hauteur. Bien entendu, d'autres procédés de réglage de la course du foret (120) sont possibles .
Pour la réalisation des logements des têtes de vis de fixation de la barre-support (60) aux implants, le prolongement (123) est placé dans l'autre sens dans les mors auto-centreurs (70) de la perceuse et le logement est effectué, le foret passant dans le prolongement (123) et la partie restante des transferts (114) . Afin d'augumenter la précision du perçage, l'étau (121) à mors autocentreurs de la perceuse peut comporter un double étage comme représenté figure 22. L'étage inférieur
(121') et l'étage supérieur (121'') comportent chacun des mors autocentreurs (70) et (70') dont les axes coïncident parfaitement. Dans l'étage inférieur (121') est placé le transfert (114) et dans l'étage supérieur (121'') un canon de perçage (140) au diamètre intérieur correspondant à celui du foret (120) . Ce canon de perçage (140) permet un guidage extrêmement précis du foret (120) .
Les têtes implantaires ou les piliers intermédiaires qui correspondent avec la barre-support
(60) peuvent avoir une forme conique. La figure 23 représente un implant (1) surmonté d'un pilier intermédiaire (141) . Sur ce pilier (141) a été gravé un ou plusieurs traits circulaires (142). Ces traits servent
de repères pour réduire, par meulage, la hauteur des piliers intermédiaires (ou des têtes implantaires) , ceci de façon précise et reproductible, en fonction des impératifs techniques et prothétiques. Si le cône est réduit, par exemple jusqu'au trait supérieur, alors un foret (120) de forme correspondant à cette nouvelle hauteur sera utilisé. Le recours à ces repères évite d'avoir à disposition plusieurs implants ou piliers intermédiaires qui ne diffèrent entre eux que par la hauteur de leur extrémité.
L'invention concerne principalement la préparation d'une barre joignant au moins deux implants dentaires. Cependant, elle peut s'appliquer à une barre joignant au moins deux racines dentaires naturelles. La figure 24 représente deux racines dentaires naturelles (133) dans lesquelles ont été fixés les éléments de connexion (130) à la barre-support (60) . Ces éléments comportent un tenon (132) fixé par collage et un élément (131) qui entre en connexion avec la barre-support, un élément conique, par exemple. L'élément (131) comporte un trou borgne taraudé pour la fixation des transferts. Dans cette figure, seuls les logements (134) qui reçoivent les cônes (131) ont été réalisés dans la barre-support (60) selon une technique identique à précédemment mais pas les passages pour des vis de fixation, la barre-support (60) étant fixée, dans cet exemple aux cônes (131) par collage.
Bien entendu, une fixation de la barre-support (60) aux cônes (131) peut aussi être assurée par vissage.