GROUPE DE VENTILATION INSONORISE
La présente invention concerne un groupe de ventilation insonorisé destiné à être installé dans l'espace compris entre le plafond et le faux-plafond d'un bâtiment.
Les bâtiments sont habituellement équipés d'au moins un groupe de ventilation permettant de faire circuler l'air à l'intérieur des différentes pièces du bâtiment. En particulier, on utilise des groupes de ventilation pour puiser de l'air neuf à l'extérieur du bâtiment, et le distribuer dans chaque partie du bâtiment, dans des quantités conformes aux normes concernant le renouvellement d'air dans les locaux habités.
Ces groupes de ventilation comprennent un caisson extérieur, contenant un moto-ventilateur, une. entrée d'air, et une ou plusieurs sorties d'air. L'air entrant est aspiré par le moto-ventilateur, et redirigé vers la ou les sortie(s), d'où il est canalisé vers différentes parties du bâtiment. L'acheminement de l'air vers, et depuis le caisson est habituellement réalisé par des tuyaux, par exemple flexibles.
Traditionnellement, ces groupes de ventilation sont installés dans les combles, c'est-à-dire sous le toit du bâtiment, à distance des pièces habitées. Ceci permet d'éloigner les personnes présentes dans le bâtiment du bruit créé par les ondes de pression heurtant les parois du caisson du fait de la circulation d'air à l'intérieur de ce dernier. En outre, les groupes de ventilation sont habituellement suspendus, par exemple à la charpente du bâtiment par des filins, qui évitent les vibrations du caisson contre une paroi du bâtiment.
Néanmoins, il peut être nécessaire dans certains cas de disposer d'un groupe de ventilation à proximité des pièces d'habitation, dans l'espace compris entre le plafond et le faux-plafond. Dans ce cas, les groupes de ventilation existants ayant un niveau sonore élevé, il est nécessaire d'investir dans une isolation phonique coûteuse au niveau du faux-plafond. En outre, la hauteur disponible entre le plafond et le faux-plafond est réduite et ne permet pas de suspendre le caisson. Il en résulte immanquablement un bruit généré par la vibration du caisson contre la paroi du plafond, ce qui augmente encore le niveau de bruit généré par l'appareil.
Le but principal de la présente invention est donc de fournir un groupe de ventilation pouvant être installé dans l'espace compris entre un plafond et un faux-plafond, et dans lequel le niveau de bruit en fonctionnement est réduit. Le but de l'invention est atteint avec un groupe de ventilation destiné à être installé dans l'espace entre le plafond et le faux-plafond d'un bâtiment, comprenant un' caisson extérieur à fixer au plafond, un moto- ventilateur disposé à l'intérieur du caisson, au moins une arrivée d'air et au moins une sortie d'air situées sur des parois verticales du caisson, le caisson comprenant en outre une paroi supérieure et une paroi inférieure.
Les entrées et sorties d'air sont disposées sur les parois verticales du caisson. En effet, les tuyaux de raccordement s'étendent alors horizontalement depuis le caisson. Cette configuration est tout à fait compatible avec la faible hauteur disponible entre un plafond et un faux-plafond. L'invention est plus particulièrement caractérisée en ce que le groupe de ventilation comprend des moyens d'insonorisation du moto- ventilateur par rapport au caisson consistant en une coque entourant au moins partiellement le moto-ventilateur et en des patins anti-vibrations intercalés entre le moto-ventilateur et le caisson, et des moyens d'insonorisation du caisson par rapport au plafond auquel il est fixé consistant en des patins anti-vibrations destinés à être intercalés entre le caisson et le plafond, lesdits patins comprenant un axe creux fixé au caisson et une base élastique en forme générale de pavillon, destinée à être placée au contact du plafond.
L'encapsulage du moto-ventilateur dans une coque qui recouvre d'une part le moteur, et d'autre part le ventilateur en canalisant l'air soufflé par ce dernier, permet de réduire les ondes de pression heurtant les parois du caisson, et donc les ondes sonores transmises par ces parois du caisson. En outre, le moto-ventilateur est isolé du caisson par les patins anti-vibrations, par exemple en terpolymère d'éthylène-propylène-diène (EPDM). On supprime ainsi tous les ponts solides reliant le moto-ventilateur au caisson, ce qui permet d'atténuer grandement les bruits transmis à l'extérieur dudit caisson.
D'autre part, les vibrations résiduelles du caisson contre la paroi du bâtiment à laquelle il est fixé, sont absorbées par les patins situés entre le caisson et le plafond contre lequel il est fixé, et le bruit qui pourrait ainsi être généré est réduit. L'action de ces patins est donc complémentaire de celle de la coque d'isolation du moto-ventilateur. L'action insonorisante particulièrement
efficace des patins est obtenue grâce à la forme en pavillon de la base en contact avec le plafond. Cette forme en pavillon réalise une membrane souple se déformant élastiquement pour absorber les vibrations transmises depuis le caisson. De préférence, un soufflet anti-vibrations est intercalé au point de liaison entre la coque et le caisson, de sorte que toute vibration résiduelle dé la coque, éventuellement transmise par exemple par le flux d'air sortant de celle- ci, n'est pas transmise au caisson.
De préférence, la coque est réalisée en un matériau thermoplastique moulé, chargé d'un additif insonorisant.
De préférence, le caisson est fixé au plafond par des vis qui sont disposées à l'intérieur de l'axe creux des patins d'insonorisation.
En outre, les patins sont de préférence réalisés en un terpolymère d'éthylène-propylène-diène (EPDM). Un tel matériau est utile dans la présente application, du fait de ses bonnes propriétés d'absorption des vibrations. On pourrait néanmoins utiliser un copolymère à base de néoprène.
De même, le caisson est de préférence réalisé en un matériau thermoplastique moulé, chargé d'un additif insonorisant.
En outre, au moins une des parois verticales, et la paroi supérieure du caisson sont incurvées. Les parois planes d'une enceinte agissent habituellement comme membranes lorsqu'elles sont frappées par une onde de pression. Celle-ci est alors transformée en onde sonore. Dans le cas présent, la forme incurvée des parois permet de limiter le phénomène de membrane, et donc la propagation d'une onde sonore à l'extérieur du caisson. Selon une forme d'exécution préférée de l'invention, les parois verticales du caisson sont nervurées. Par nervure, on entend ici une surépaisseur locale de la paroi, de préférence rectiligne. Comme dans le cas de l'incurvation des parois, le nervurage des parois participe à l'amélioration de la capacité d'insonorisation des parois. En effet, les nervures permettent de rigidifier la paroi et donc de limiter les mouvements de celle-ci lorsqu'elle est heurtée par une onde de pression, comme le ferait une membrane.
Il est tout à fait possible de combiner les différents éléments d'insonorisation du groupe de ventilation, tels que décrits ci-dessus.
Pour sa bonne compréhension, l'invention va à présent être décrite en détail, en référence au dessin schématique annexé, représentant à titre
d'exemple non limitatif, une forme particulière d'exécution d'un groupe de ventilation selon l'invention.
La figure 1 est une vue en perspective éclatée d'un groupe de ventilations selon la présente invention ;
La figure 2 est une vue en perspective d'un, groupe de ventilation selon l'invention.
Le groupe de ventilation 1 selon l'invention tel qu'illustré à la figure 1 comprend un caisson extérieur 2 parallélépipédique à fixer au plafond 3 d'un bâtiment, un moto-ventilateur 4 disposé à l'intérieur du caisson 2, au moins une arrivée d'air 5 et au moins une sortie d'air 6 situées sur des parois verticales 7 du caisson 2. Le caisson 2 comprend également une paroi supérieure 8 et une paroi inférieure 9. Le moto-ventilateur 4 comprend un moteur 4a et un ventilateur 4b, comme illustré à la figure 1. Deux des parois verticales, ainsi que la paroi inférieure du caisson sont incurvées vers l'extérieur. En outre, une paroi verticale du caisson est nervurée, comme illustré à la figure 2. Les nervures 10 permettent de rigidifier la paroi, en particulier la paroi qui contient le plus grand nombre d'ouvertures, et qui est donc normalement la plus souple. Selon l'invention, le groupe de ventilation comprend des moyens d'insonorisation du moto-ventilateur par rapport au caisson. Ces moyens consistent en une coque 11 entourant au moins partiellement le moto- ventilateur 4 et en des patins anti-vibrations 12 intercalés entre le moto- ventilateur et la coque 11 d'une part et entre le moto-ventilateur et le caisson 2 d'autre part. La coque 11 est réalisée en polypropylene moulé, chargé d'un additif insonorisant.
Les patins anti-vibrations 12 sont de forme généralement cylindrique, et réalisés en un matériau souple, de type EPDM, qui absorbe les vibrations qui seraient normalement transmises par un matériau solide. Ces patins 12 sont montés au niveau d'orifices 13 de la base du moteur 4a, comme illustré à la figure 1 , de sorte qu'une fois montés, lesdits patins sont dépassants de part et d'autre de la base du moteur 4a. Ainsi, les patins 12 s'intercalent entre le moteur et la coque 11 , et coupent ainsi les liaisons solides entre ces deux éléments. Le ventilateur 4b n'étant en contact qu'avec le moteur 4a, les vibrations émises par le moto-ventilateur 4, dans son ensemble, ne sont pas transmises à la coque 11.
De même, la partie dépassante des patins 12, de l'autre côté de la base du moteur 4a, s'intercalent entre celui-ci et le caisson 2. Ainsi, de nouveau, toutes les liaisons solides entre le moto-ventilateur 4 et le caisson 2 sont coupées. Les vibrations ne sont donc pas transmises entre ces deux
éléments, et aucun son qui proviendrait de la vibration du caisson 2 ou de la coque 11 n'est émis.
Toujours selon l'invention, le groupe de ventilation comprend des moyens d'insonorisation du caisson par rapport au plafond auquel il est fixé, consistant en quatre patins 14 destinés à être intercalés entre le caisson 2 et le plafond 3. Ces patins comprennent un axe creux 15 fixé au caisson au niveau de pieds de fixation 16 de ce dernier, et une base élastique 17 de forme générale en pavillon, destinée à être placée au contact du plafond, comme illustré à la figure 2. L'extrémité de chaque patin qui est fixée au caisson, comporte un epaulement 18. La fixation de chaque patin 14 est réalisée par insertion de l'axe 15 de celui-ci dans une lumière 19 des pieds de fixation 16 du caisson 2. La lumière 19 est sensiblement de même diamètre que l'axe 15 du patin 14, aux jeux fonctionnels près. L'insertion est réalisée en déformant légèrement l'épaulement 18 de manière élastique. Après insertion, l'épaulement 18 reprend sa forme et permet de retenir un patin en position dans le pied de fixation 16 du caisson. La base 17 en forme de pavillon est alors dépassante et calée contre le pied de fixation 16 du caisson, comme illustré à la figure 2.
Le caisson est fixé au plafond par des vis 20 qui sont disposées à l'intérieur de l'axe creux 15 des patins d'insonorisation, comme illustré à la figure 2.
Les patins sont réalisés en un terpolymère d'éthylène-propylène diène (EPDM), connu pour ses propriétés d'élasticité, propres à garantir une bonne absorption des ondes vibratoires et donc une bonne insonorisation. Le caisson est réalisé en un polypropylene moulé, chargé d'un additif insonorisant.
Enfin, les propriétés anti-vibrations de l'invention sont encore améliorées par la présence d'un soufflet anti-vibrations 21 , intercalé entre la coque 11 et le caisson 2. Ce soufflet est réalisé en EPDM et vient en complément du rôle antivibratoire des patins 12.
Il va de soi que l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus à titre exemple mais qu'elle en embrasse au contraire toutes les variantes.