Atelier de traitement d'objets
La présente invention concerne un atelier de traitement d'objets, notamment d'usinage de pièces mécaniques, comprenant, vu en plan horizontal, un premier moyen de déplacement pour déplacer lesdits objets selon une première direction, au moins une rangée d'unités de traitement disposées selon une deuxième direction, et au moins un deuxième moyen de déplacement agencé pour déplacer sensiblement parallèlement à ladite deuxième direction un desdits objets depuis un point dudit premier moyen de déplacement jusqu'à une desdites unités de traitement.
On connaît de tels agencements dans lesquels le premier moyen de déplacement est constitué d'un convoyeur, notamment à palettes, sur lequel sont placés les objets à traiter, par exemple des carters de moteurs de véhicules automobiles. Les unités de traitement peuvent être des centres d'usinage automatiques où les objets sont transformés.
Chaque objet à traiter est installé sur le premier moyen de déplacement à un poste de chargement, et est ensuite saisi par le deuxième moyen de déplacement, par exemple un portique aérien, qui le transfère sur l'unité de traitement où il est traité. L'objet, après avoir été traité, est de nouveau saisi par le deuxième moyen de déplacement qui le replace sur le premier moyen de déplacement sur lequel il est amené à un poste de déchargement.
Dans les agencements connus, les unités de traitement sont disposées en rangées, généralement en deux rangées parallèles, sur lesquelles sont effectuées deux traitements différents, et le deuxième moyen de déplacement est disposé parallèlement à cette rangée pour amener les objets à traiter à l'une ou l'autre de ces unités. Ce deuxième moyen de déplacement dispose d'un degré de liberté perpendiculaire à sa direction pour charger et décharger les objets sur et à partir des unités de traitement.
Dans une première réalisation connue, le premier moyen de déplacement est installé perpendiculairement aux rangées d'unités de traitement et au deuxième
moyen de déplacement. On ne dispose donc comme capacité de stockage d'objets sur le premier moyen de déplacement que d'une longueur très limitée, en pratique la distance entre les rangées d'unités de traitement. Les durées de traitement des objets sont augmentées en conséquence.
Par ailleurs, le document DE 35 43 209 décrit un atelier de traitement d'objets dans lequel un objet à traiter est tout d'abord amené par et sur un convoyeur à proximité de l'unité de traitement appropriée, puis déplacé vers cette unité par un robot.
Le robot est articulé selon 6 degrés de libertés, mais ne peut être déplacé parallèlement au convoyeur que sur une très faible distance, afin de positionner correctement l'objet dans l'unité.
Cette configuration implique que la zone du convoyeur à partir de laquelle et vers laquelle l'objet est transféré soit située en regard de l'unité de traitement. De ce fait, le convoyeur ne présente pas une grande flexibilité.
Une autre installation est décrite dans le document DE 36 44 024. Cette installation vise à permettre la distribution d'outils d'un magasin à l'un des magasins situés à l'arrière d'une machine outil, et non le traitement d'objets dans des unités de traitement.
Cette installation comprend une rangée de machines, un premier convoyeur apte à déplacer des objets parallèlement à cette rangée de machines, ainsi qu'un deuxième convoyeur, parallèle au premier, situé entre le premier convoyeur et la rangée de machines.
Le deuxième convoyeur permet de déplacer les outils parallèlement à la rangée de machines. Toutefois; le transfert d'un outil du premier convoyeur au deuxième, et du deuxième convoyeur à la machine considérée, s'effectue au moyen de dispositifs localisés. Il n'est donc pas possible de déplacer un outil situé en un point quelconque du convoyeur vers une machine quelconque de la rangée de machines.
Là encore, la capacité de stockage, les temps de traitement et la flexibilité de l'atelier ne sont pas optimisés.
La présente invention vise à pallier ces inconvénients.
Plus particulièrement, l'invention a pour but de fournir une implantation d'atelier de traitement, notamment d'usinage, permettant un traitement plus rapide des objets.
A cet effet, l'invention a pour objet un atelier de traitement d'objets, notamment d'usinage de pièces mécaniques, comprenant, vu en plan horizontal, un premier moyen de déplacement pour déplacer lesdits objets selon une première direction, au moins une rangée d'unités de traitement disposées selon une deuxième direction sensiblement parallèle à la première direction, et au moins un deuxième moyen de déplacement sensiblement parallèle au premier moyen de déplacement et situé au voisinage du premier moyen de déplacement et de ladite rangée d'unités de traitement, caractérisé en ce que le deuxième moyen de déplacement est agencé pour saisir un objet situé en un point quelconque dudit premier moyen de déplacement et déplacer sensiblement parallèlement à ladite deuxième direction ledit objet jusqu'à l'une quelconque desdites unités de traitement.
Ainsi, la capacité de stockage des objets à traités ou traités peut être étendue à toute la longueur de la, ou des rangées d'unités de traitement.
L'expression « point quelconque » est à opposer aux zones fixes et localisées de transfert telles qu'elles sont prévues dans les installations de l'art antérieur, l'invention permettant de disposer d'une plus grande liberté de déplacement grâce au deuxième convoyeur.
Les points de prise possibles de l'objet peuvent couvrir toute la surface du premier moyen de déplacement. En variante, l'invention prévoit de disposer d'une multitude de points de prise localisés sur le premier moyen de déplacement.
Bien entendu, par « point quelconque » on entend tout point du premier moyen de déplacement situé dans une zone accessible au deuxième moyen de déplacement. Il peut s'agir par exemple de la zone du premier moyen de déplacement située en regard de la rangée d'unités de traitement, n'étant pas pris en compte les postes de déchargement, situés à distance.
Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, lesdites unités de traitement sont disposées selon deux rangées sensiblement parallèles, ledit premier moyen de déplacement étant agencé sensiblement en forme de U.
Dans ce cas, un deuxième moyen de déplacement peut être prévu entre chaque branche du U et la rangée d'unités adjacente, chaque deuxième moyen de déplacement étant apte à déplacer un objet situé en un point quelconque de la branche du U correspondante vers une unité quelconque de la rangée adjacente à ladite branche.
On décrira maintenant, à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation particulier de l'invention, en référence aux dessins schématiques annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en plan d'un atelier selon la présente invention; et
- la figure 2 en est une vue à plus grande échelle en coupe selon la ligne ll-ll de la figure 1.
On voit aux figures un atelier d'usinage composé ici de neuf îlots d'usinage robotisés 1 disposés selon deux rangées parallèles 2 et 3.
Les pièces 4 à usiner sont disposées sur des palettes portées par un convoyeur 5 de tout type, notamment un convoyeur à accumulation, un convoyeur à palettes ou un convoyeur direct. Les pièces 4 sont chargées sur le convoyeur 5 à un poste 6 de chargement et les pièces usinées sont déchargées du convoyeur 5 à un poste 7 de déchargement.
Les pièces usinées sont ensuite lavées dans une machine à laver 8 puis palettisées sur un portique de palettisation 9.
Le convoyeur 5, de tout type connu, a, en plan, une forme de U dont les branches latérales s'étendent le long de, et sont parallèles aux rangées de machines 2 et 3, à proximité immédiate de ces rangées. La base du U est perpendiculaire aux rangées 2 et 3 et s'étend entre ces rangées. La longueur des branches latérales du U est choisie de manière à disposer de la capacité de stockage nécessaire pour les pièces 4.
L'atelier comporte par ailleurs deux portiques aériens 10 et 11 composés chacun de deux poutres 12 et 13 formant des rails pour un premier chariot 14 mobile longitudinalement. Le chariot 14 porte un deuxième chariot 15 mobile transversalement.
Les poutres 12 et 13 sont supportées par des poteaux 16, 17, la poutre 12 passant au-dessus des machines 1 et la poutre 13 étant décalée latéralement. Les poteaux 17 supports de la poutre 13 portent également le convoyeur 5.
Selon une réalisation possible, le convoyeur 5 est monté en hauteur sur le portique aérien 10, 11 , de sorte à permettre la circulation des hommes et favoriser la conduite des unités de traitement et des moyens de. déplacement.
Le chariot 15 porte deux bras 18 espacés longitudinalement, chacun des bras 18 étant muni d'un poignet 19 de robot pour saisir et manipuler une pièce 4.
Lorsqu'une machine 1 a terminé une opération sur une pièce 4, une autre pièce non traitée est saisie sur le convoyeur 5 par un des bras 18 du portique situé du côté de cette machine. Le chariot correspondant est alors amené en face de la machine.
Le bras libre de ce chariot est utilisé pour saisir sur la machine la pièce traitée tandis que l'autre bras lui substitue la pièce à traiter.
La pièce traitée est alors reposée sur le convoyeur 5.
Les machines peuvent réaliser toutes la même opération sur les pièces 4. Elles peuvent aussi réaliser des opérations différentes, par exemple les deux premières machines de la rangée de gauche de la figure 1 (rangée 2) réaliser une première opération, les trois autres machines de cette rangée réaliser une deuxième opération, et les quatre machines de la rangée de droite (rangée 3) réaliser une troisième opération.