CHARPENTE SOUPLE ET ENROULABLE POUR ABRI AGRICOLE COMPORTANT PLUSIEURS CHAPELLES ADJACENTES.
La présente invention est du domaine des activités horticoles. Elle a pour objet une structure souple de charpente enroulable pour un abri, tel qu'une serre ou analogue, qui comporte plusieurs chapelles adjacentes.
On connaît dans le domaine de l'agriculture des abris composés de plusieurs chapelles adjacentes. Ces abris comportent couramment une structure porteuse principalement constituée de poteaux ancrés au sol, pour supporter une charpente de soutien d'un élément de couverture, tel que des filets de protection, des bâches ou des panneaux en matière plastique. Cette charpente de soutien est composée d'une pluralité de fermes, qui d'une part sont longitudinalement réparties à distance les unes des autres pour chacune des chapelles, et d'autre part sont transversalement alignées d'une chapelle à l'autre adjacentes. Les fermes sont chacune principalement composées d'un entrait rehaussé d'un arbalétrier conformant le profil de la ferme en arc ou analogue, des jambes de force étant interposées entre l'entrait et l'arbalétrier pour conférer à la ferme sa robustesse. Pour connaître un environnement technologique proche de la présente invention, on pourra notamment se reporter aux documents FR2214398 (S.I.F. LE PROFIL), GB1545477 (DAVIES), FR2604860 (CESBRON) ou encore DE1039295 (KARL LEDERER).
L'agencement de tels abris en pluralité de chapelles adjacentes, procure l'avantage de couvrir une étendue de surface importante pour un encombrement au sol réduit. Cependant, de tels abris devant offrir une robustesse idoine, il en découle habituellement une complexité et un caractère massif de leur structure, avec pour conséquence une installation sur site longue et fastidieuse, et donc permanente, au détriment d'une éventuelle faculté offerte d'installation temporaire.
Il a été proposé des abris à plusieurs chapelles dans lesquels la charpente est formée à partir d'un réseau de câbles, pour lui conférer une simplicité de structure autorisant une installation temporaire de l'abri.
La charpente rendue souple est équipée de moyens de mise sous tension des câbles pour conférer à l'abri une robustesse idoine. On pourra par exemple se reporter au document EP0481870 (SARET France PPB) qui décrit un abri du genre, et qui propose d'organiser ces moyens de mise sous tension à partir d'une circulation des câbles à travers les têtes de mâts participant de l'ossature porteuse, puis de leur ancrage au sol. Des filins supplémentaires de maintien des mâts permettent d'achever la rigidification globale de la structure de l'abri.
Cependant, il apparaît que les avantages que procure une telle organisation souple de la structure de charpente, sont altérés par l'organisation même du réseau de câbles et par ses moyens de mise sous tension. Une telle organisation ne procure pas en effet une facilité et une aisance idoines, ni pour les montage et démontage de la structure, notamment au regard tant de sa mise en place et de son retrait que de sa mise sous tension, ni pour son rangement en vue de son transport d'un site à un autre.
On connaît aussi des abris horticoles qui ne comportent qu'une seule chapelle. On connaît plus particulièrement ceux formés à partir d'un réseau de câbles soutenu par une ossature porteuse principalement constituée de poteaux ancrés au sol. Ce réseau de câbles est organisé en un ensemble de fermes souples longitudinalement équiréparties, chacune formée à partir d'un jeu d'éléments qui sont conformés en fuseau et qui sont aboutés par l'intermédiaire de poteaux de soutien sur lesquels ils sont fixés. Ces éléments en fuseau sont chacun obtenus par un jeu de câbles constituant respectivement un entrait et un arbalétrier maintenus écartés l'un de l'autre par des jambes, et sont maintenus à leurs extrémités par fixation sur les poteaux et/ou par ancrage au sol. La mise sous tension des éléments en fuseau est obtenue à partir des jambes, dont la longueur est prédéfinie selon la dimension de l'élément en fuseau. On pourra par exemple se reporter au document FR2193540 (GRANDA ASPRA. JOSE) qui décrit un abri du genre. L'utilisation d'une telle structure souple permet d'alléger l'abri, à la manière de celui décrit par EP0481870. Cependant, l'organisation de cette structure n'est pas adaptée à une utilisation pour des abris comportant plusieurs
chapelles adjacentes du genre susvisé, en raison notamment des modalités prévues d'ancrage au sol et de mise sous tension de la structure, qui au demeurant n'autorise pas un montage et un démontage rapide et aisé de l'abri en vue d'une utilisation temporaire. Le but général de la présente invention est de proposer une charpente pour un abri horticole comportant une pluralité de chapelles adjacentes, qui permette un montage et un démontage rapides et aisés de l'abri, notamment au regard des modalités prévues pour son déploiement, pour son ancrage au sol et pour sa mise sous tension, et qui permette son rangement et son transport aisé en vue d'une utilisation temporaire et/ou de son transport rapide d'un site d'installation à un autre.
La charpente pour abri horticole de la présente invention comporte une pluralité de chapelles adjacentes. Cette charpente est composée d'une pluralité de fermes qui sont disposées à distance par groupes longitudinaux pour délimiter une chapelle respective. Les fermes sont en outre alignées en adjacence par groupes transversaux d'une chapelle à une autre. La charpente, principalement formée à partir d'un réseau de câbles, est équipée de moyens de liaison avec une pluralité de mâts participant d'une ossature porteuse, et de moyens de mise sous tension sur site des câbles pour sa rigidification. Selon la présente invention, une telle charpente est principalement caractérisée en ce que les fermes alignées de chaque groupe transversal sont conjointement formées en continu par au moins un couple de câbles transversaux. Ces câbles transversaux sont maintenus distants l'un de l'autre par une pluralité de jambes formant entretoises, et sont réunis entre eux de loin en loin par des brides de fixation, pour la formation d'une pluralité d'éléments successifs conformés en fuseau. On comprendra que les câbles transversaux forment respectivement un entrait et un arbalétrier pour chacun des éléments en fuseau composant une ferme. Les brides, réparties pour chacune des fermes en au moins une bride de faîtage et un couple de brides d'extrémité, associent des moyens de prise sur les câbles et des moyens de jonction, d'une part pour la bride de faîtage avec un mât de soutien participant de l'ossature porteuse et d'autre part pour les brides d'extrémité avec un organe, tel qu'une chape ou
analogue, de saisie par un filin équipé de moyens de mise sous tension. Ces dispositions sont telles que le réglage de la mise sous tension de chaque groupe de fermes transversal est obtenu à partir d'une variation de la pente des éléments en fuseau s'étendant entre les brides de faîtage et d'extrémité. Les éléments en fuseau de chaque groupe transversal de fermes composent un ensemble enroulable, la mise sous tension de la charpente s'effectuant sur site à partir d'un réglage de la position en hauteur des brides d'extrémité par rapport à celle des brides de faîtage, en corrélation avec le réglage de la pente de chacune des chapelles. Les moyens de mise sous tension de la charpente comprennent de préférence, non seulement le filin de mise sous tension des fermes de chacun des groupes transversaux, mais aussi un jeu de câbles longitudinaux à lignes brisées concourantes reliant entre eux les éléments en fuseau longitudinalement alignés de chacune des chapelles auxquelles ils sont affectés. Ces câbles longitudinaux sont notamment fixés sur les éléments en fuseau par l'intermédiaire de l'une au moins des jambes qu'ils comportent, jambe médiane notamment, au moyen de colliers, étriers ou analogues, permettant leur positionnement le long de celle-ci. Ces câbles longitudinaux, qui permettent de maintenir les groupes de fermes transversaux dans un plan sensiblement vertical, sont notamment mis sous tension à partir de leur positionnement le long des jambes auxquelles ils sont reliés. On comprendra que le positionnement des câbles longitudinaux à ligne brisée le long des jambes des éléments en fuseau des fermes des groupes de fermes longitudinaux, permet notamment de faire varier l'inclinaison des segments de la ligne brisée de ces câbles qui s'étendent entre deux éléments en fuseau successifs longitudinalement alignés, de donc d'ajuster l'orientation dans leur plan général des groupes de fermes transversaux et la mise sous tension longitudinale des chapelles.
Les câbles longitudinaux sont préférentiellement ancrés à leurs extrémités, cette ancrage étant réalisé selon diverses variantes citées pour exemple, soit au sol, soit encore par l'intermédiaire de poutrelles de contreventement de la charpente, qui prennent notamment appui sur l'ossature porteuse.
Les jambes sont plus particulièrement fixées à leurs extrémités respectives aux câbles transversaux au moyen de brides intermédiaires associant des moyens de prise sur les câbles et des moyens de jonction avec les extrémités correspondantes des jambes. Les brides sont avantageusement organisées en manchon de réception des câbles pour former lesdits moyens de prise. Ces manchons sont équipés d'un organe d'emboîtement, crochet ou analogue, pour former les moyens de jonction avec l'organe correspondant, à savoir respectivement le mât pour les brides de faîtage, l'organe de saisie pour les brides d'extrémité, et les jambes pour les brides intermédiaires.
L'un quelconque au moins du manchon des brides de faîtage, des brides d'extrémité et des brides intermédiaires, est notamment organisé en demi-coques ouvertes, pour permettre sa mise en place latérale sur le câble correspondant. On notera que ces demi-coques sont équipées d'un organe de fermeture du manchon autour du câble, qui est avantageusement participant de l'organe de jonction de la bride avec l'organe correspondant, pour constituer un moyen de verrouillage spontanément irréversible de leur liaison entre eux. L'organe de jonction des brides est par exemple principalement constitué d'un doigt d'emboîtement subdivisé en demi-doigts respectivement affectés aux demi- coques du manchon. L'organe de fermeture du manchon est par exemple quant à lui constitué d'un anneau entourant conjointement les demi-doigts pour les maintenir rapprochés l'un de l'autre. Cet anneau est avantageusement coopérant avec un organe de retenue que comporte l'organe correspondant avec lequel la bride est jointe, pour interdire un retrait spontané du doigt après emboîtement.
Selon une première variante de réalisation, le filin de tension s'étend sensiblement suivant la longueur du groupe de fermes transversal correspondant, en étant en prise sur les mâts de faîtage par l'intermédiaire d'un organe de fixation, tel que collier, étrier ou analogue. Cet organe de fixation, qui constitue les moyens de mise sous tension du filin, est immobilisable en une quelconque position le long des mâts de faîtage.
D
Selon une deuxième variante de réalisation, un filin de tension est affecté à chacune des brides d'extrémité, en étant ancré au sol par l'intermédiaire de moyens d'ajustement de sa longueur utile, qui constituent les moyens de mise sous tension du filin. Les câbles de l'un quelconque au moins des câbles transversaux et des câbles longitudinaux sont de préférence fixés au sol par l'intermédiaire d'un jeu de mâts d'extrémité conjointement affectés aux extrémités des câbles d'un groupe de fermes correspondant transversal et/ou longitudinal. Un premier de ces mâts est organisé en mât télescopique à travers lequel circulent les extrémités des câbles. Celles-ci sont fixées sur un deuxième mât, succédant au premier, au moyen d'un anneau ou analogue par exemple, pour achever la mise sous tension de l'ensemble des éléments en fuseau d'un groupe de fermes transversal et/ou longitudinal à partir d'une mise sous tension des segments de câbles s'étendant entre les deux mâts d'extrémité. Les brides d'extrémité en regard de chaque groupe de fermes longitudinal sont préférentiellement reliées entre elles par un longeron organisé en glissière de réception de leur organe de jonction. Ces dispositions visent à permettre un réglage sur site de la distance séparant longitudinalement les unes des autres les fermes des groupes longitudinaux. On notera que l'organisation en glissière du longeron permet un réglage continu de la distance séparant les fermes. Cependant, selon une variante analogue non préférée permettant un réglage discret de cette distance, le longeron est pourvu d'une pluralité d'organes équirépartis de réception des organes de jonction des fermes. Le câble transversal formant arbalétrier des éléments en fuseau, est de préférence coiffé d'une gaine pour protéger l'élément de couverture : a) d'un frottement préjudiciable de l'élément de couverture contre le câble formant l'arbalétrier, susceptible notamment de provoquer un échauffement de ce dernier, b) d'une forme générale en lignes brisées de l'arbalétrier formées entre deux jambes successives, pour conférer à celui-ci une forme globalement courbe
permettant d'éviter à l'élément de couverture de battre la charpente sous l'effet du vent, c) de la condensation susceptible de se former entre l'élément de couverture et la charpente. À cet effet, la gaine comporte avantageusement des rainures radiales ou analogues formant gouttières de collecte et d'évacuation de l'humidité de condensation entre l'élément de couverture et la charpente.
Cette gaine est notamment longitudinalement ouverte pour sa mise en place sur. le câble transversal formant l'arbalétrier, est est par exemple formé d'un profilé en aluminium extrudé, en matière plastique ou en matériau alvéolaire.
La présente invention sera mieux comprise, et des détails en relevant apparaîtront, à la description qui va en être faite de formes préférées de réalisation, en relation avec les figures des planches annexées, dans lesquelles :
Les fig.1 et fig.2 sont des illustrations en perspective d'une charpente pour abri horticole selon un exemple de réalisation de la présente invention, respectivement vue longitudinalement et transversalement.
La fig.3 est une illustration des modalités d'ancrage sur une ossature porteuse d'un jeu de câbles transversaux participant d'une charpente illustrée sur les figures précédentes. Les fig.4 et fig.5 illustrent respectivement diverses modalités d'enroulement d'une charpente de la présente invention.
Les fig.6 et fig.7 illustrent un premier exemple de réalisation de brides équipant des câbles transversaux participant d'une charpente de la présente invention, respectivement pour leur jonction sur un mât de faîtage, pour leur jonction sur un filin de mise sous tension, et pour leur jonction sur des jambes formant entretoises qui maintiennent les câbles transversaux écartés l'un de l'autre.
La fig.9 illustre un premier exemple de réalisation des modalités de fixation sur l'ossature porteuse d'un filin de tension représenté sur la fig.7. La fig.10 illustre une charpente de la présente invention soutenue par un mât de faîtage selon l'exemple de réalisation représenté sur la fig.6.
Les fig.11 , fig.12, fig.13 et fig.14 illustrent un deuxième exemple de réalisation de brides équipant des câbles transversaux participant d'une charpente de la présente invention, et les modalités de leur jonction sur une jambe et sur un mât de faîtage. Les f ig .15 et fig.16 illustrent des brides selon l'exemple de réalisation représenté sur les fig.11 à fig.14, et les modalités de leur jonction à un filin de tension.
Les fig.17 et fig.18 sont des illustrations d'un deuxième exemple de réalisation des modalités de fixation sur l'ossature porteuse d'un filin de tension en prise sur les câbles transversaux d'une charpente de la présente invention.
La fig.19 est un détail en perspective d'un élément en fuseau d'une charpente de la présente invention.
Sur les fig.1 et fig.2, un abri horticole comportant une pluralité de chapelles adjacentes 1 ,1',1" est principalement composé d'une ossature porteuse d'une charpente prévue pour recevoir un élément de couverture, non représenté sur les figures. Cet élément de couverture est du genre couramment utilisé dans le domaine, tel que des filets de protection, des bâches, des panneaux en matière plastique ou analogues. La charpente est composée de fermes 7, qui sont réparties par groupe, d'une part 7a, 7b, 7c longitudinalement alignées à distance et en regard les unes sur les autres pour délimiter une chapelle respective, et d'autre part 7, 7', 7" transversalement alignées en adjacence pour former un ensemble continu de chapelles successives.
Les groupes de fermes transversaux 7,7', 7" sont chacun formés à partir d'un couple de câbles 2 et 3 qui constituent respectivement un arbalétrier et un entrait. Ces câbles transversaux 2 et 3, qui s'étendent transversalement sur la totalité de l'abri pour former un ensemble continu de fermes 7, 7', 7", sont maintenus écartés l'un de l'autre par des jambes 4 formant entretoises, et sont réunis de loin en loin par des brides 5 et 6 pour former des éléments en fuseau 8, tels que 8,8',8",8'" sur la fig.2. Ces brides 5 et 6, tel qu'en aluminium, matériau plastique ou composite, sont notamment posées sur les câbles 5 et 6 en atelier, manuellement ou de manière automatisée, en respectant des intervalles précis.
En se reportant par ailleurs sur les fig.5 et fig.6, on remarquera que cet ensemble continu d'éléments en fuseau 8,8', 8", 8'" composant l'ensemble des fermes 7,7',7" d'un groupe transversal de fermes de la charpente de l'invention, est apte à être enroulé en vue de son rangement et/ou de son transport, autour de tourets 9, de bobines ou analogues.
On remarquera aussi que l'enroulement des fermes 7 est susceptible d'être effectué, soit avec les câbles transversaux 2 et 3 maintenus écartés par les jambes 4 tel qu'illustré sur la fig.4, soit après retrait des jambes 4 tel qu'illustré sur la fig.5, celles-ci 4 étant avantageusement jointes aux câbles transversaux 2 et 3 de manière escamotable tel qu'il sera décrit plus loin, pour permettre aisément leur retrait et leur mise en place sur les câbles transversaux 2 et 3.
Chacune des fermes 7 est composée d'un couple d'éléments en fuseau, tels que 8,8' sur la fig.2, réunis à l'une de leurs extrémités par une bride de faîtage 5 et à leur autre extrémité par une bride d'extrémité 6 et 6' commune avec une ferme 7 voisine. Chacune des brides de faîtage 5 est en relation avec un mât de faîtage tel que 10 les soutenant, tandis que les brides d'extrémité 6 et 6' sont en relation avec un filin 1 1 de mise sous tension des groupes de fermes transversaux 7, 7', 7" dans leur plan général. On notera que selon une variante de réalisation non représentée, chaque ferme 7 est susceptible d'être composée de manière analogue de plus d'un couple d'éléments en fuseau 8, des éléments en fuseau intermédiaires pouvant être prévus entre les brides de faîtage 5 et les brides d'extrémité 6,6', ces éléments en fuseau intermédiaires étant susceptibles d'être soutenus à leurs extrémités par des jambettes, contre-fiches ou analogues, interposées entre les câbles transversaux 2 et 3 formant entraits et arbalétriers de chacune des fermes 7.
Sur l'exemple de réalisation illustré sur les fig.1 et fig.2, et en se reportant par ailleurs sur la fig.9, le filin de tension 11 est d'une part en prise sur les brides d'extrémité 6,6', et d'autre part fixé sur les mâts de faîtage 10 par l'intermédiaire d'un collier 12 ou analogue. Ces dispositions permettent de mettre
sous tension les groupes de fermes transversaux 7, 7', 7" à partir d'une variation de la pente donnée aux éléments en fuseau 8,8'.
Cette variation de pente est notamment obtenue par un réglage de la distance en hauteur séparant les brides d'extrémité 6,6' des brides de faîtage 5 soutenues par les mâts de faîtage 10, à partir d'un coulissement des colliers 12 le long de ceux-ci 10.
On remarquera à ce stade de la description que les groupes 7a, 7b, 7c de fermes longitudinaux d'une même chapelle sont reliés les uns aux autres par un jeu de câbles longitudinaux à ligne brisée 13 et 14, pour leur maintien vertical dans leur plan général et pour mettre sous tension la charpente dans le sens longitudinal des chapelles. Ces câbles longitudinaux 13 et 14 sont en prise sur les groupes de fermes transversaux 7, 7', 7" par l'intermédiaire des jambes 4 médianes de chacun des éléments en fuseau 8 et 8', au moyen de colliers ou analogues 40 et 40', qui permettent d'ajuster l'inclinaison des segments de ligne brisée des câbles longitudinaux 13 et 14 à partir de leur positionnement le long des jambes 4.
Par ailleurs, les mâts de faîtage 10 de chacune des chapelles sont préférentiellement reliés entre eux par au moins un, sinon et de préférence un couple, de câbles de tension longitudinaux 15 et 16, qui sont fixés sur les mâts de faîtage 10 au moyen d'un collier 17 ou analogue autorisant leur coulissement puis leur immobilisation.
Par ailleurs, les fermes 7a, 7b, 7c de chaque groupe de fermes longitudinal sont reliées entre elles à leurs extrémités par un longeron 18 et 18' permettant de maintenir à des distances déterminées d'éloignement les fermes 7a,7b,7c les unes des autres. Tel qu'il sera décrit plus loin, ces longerons 18 et 18' sont reliés aux fermes 7a, 7b, 7c par l'intermédiaire des brides d'extrémité 6 et 6'.
Sur la fig.3, les câbles transversaux 2 et 3 de chacun des groupes de fermes transversaux 7, 7', 7" sont ancrés à leurs extrémités par l'intermédiaire d'une structure d'ancrage au sol composée d'un couple de mâts coopérant 19,21 et 20. Un premier 19,21 de ces mâts est un mât télescopique, qui comprend un élément principal 19 coiffé d'une tête 21 montée coulissante et immobilisable sur
l'élément principal 19 par l'intermédiaire de vis de pression 22 par exemple. Les câbles transversaux 2 et 3 circulent de manière coulissante à travers la tête 21 du mât télescopique 19,21 , puis sont fixés à leurs extrémités, par un anneau 23 par exemple, sur un deuxième mât 20 fixé au sol par l'intermédiaire d'une sangle de tension 24. La mise sous tension des groupes de fermes transversaux 7, 7', 7" est principalement réalisée à partir des filins de tension 11 , puis est achevée à partir d'un réglage en hauteur des mâts télescopiques 19,21 et par l'ajustement de la mise en inclinaison du deuxième mât 20 par l'intermédiaire de la sangle 24. Sur les fig.6 à fig.8 d'une part, et sur les fig.11 à fig.16 d'autre part, les brides 5,6 et 25 équipant les câbles transversaux 2 et 3 sont principalement agencées en manchon de saisie des câbles 2 et 3 équipé d'un organe d'emboîtement avec l'organe correspondant de l'abri selon la destination des brides, et plus particulièrement avec un mât de faîtage 10 pour les brides de faîtage 5 (fig.6 et fig.13), avec un filin de tension 11 pour les brides d'extrémité 6 et 6' (fig.7 et fig.15, fig.16) et avec une jambe 4 pour des brides intermédiaires
25 (fig.8 et fig.11 , fig.12).
Sur l'exemple de réalisation des brides illustré sur les fig.6 à fig.8, les manchons 5,6 et 25 sont formées à partir d'une feuille de métal repliée sur elle- même, ou selon une variante non représentée par moulage autour des câbles transversaux 2 et 3. Ces manchons 5,6 et 25 comportent une lame longitudinale
26 pour leur fermeture autour des câbles transversaux 2 et 3 et pour constituer l'organe d'emboîtement des brides 5,6,25, au moins sur les jambes 4 et le mât de faîtage 10.
Plus précisément sur la fig.6, le mât de faîtage 10 est équipé d'un embout 27 fendu de réception de la lame d'emboîtement 26 des brides de faîtage 5. Sur la fig.8, les jambes 4 sont aplaties à leurs extrémités pour permettre la fixation de la lame d'emboîtement 26 des brides intermédiaires 25. Selon une variante non représentée, le filin de tension 11 est susceptible d'être équipé d'un organe d'emboîtement complémentaire analogue à l'embout 27 des mats de faîtage 10 pour la réception et la fixation des lames d'emboîtement 26 des brides d'extrémité 6 et 6'. Cependant selon cette forme de réalisation des brides 5,6 et 25 et tel qu'illustré sur la fig.7, il est préféré d'organiser l'organe
d'emboîtement des brides d'extrémité 6,6' sur le filin de tension 11 en un crochet 28 entourant conjointement le manchon 6 et le filin de tension 11.
Sur l'exemple de réalisation des brides 5,6 et 25 illustré sur les fig.11 à fig.16, les manchons sont organisés en demi-coques ouvertes chacune équipée d'un demi-doigt respectif 29, constituant l'organe d'emboîtement des brides 5,6,25. Les manchons 5,6 et 29 sont maintenus refermés autour des câbles transversaux 2 et 3 au moyen d'un anneau 30, qui coopère par ailleurs avec un organe de retenue pour constituer des moyens de verrouillage spontanément irréversible de l'emboîtement en force des brides sur l'organe correspondant. En se reportant sur la fig.14, cet organe de retenue est constitué de bourrelets 31 ménagés sur les jambes 4 et sur des têtes 32 des mâts de faîtage 10, ou, en se reportant sur les fig.15 et fig.16, par un épaulement 33 ménagé sur une chape 34 de jonction des brides d'extrémité 6 et 6' au filin de tension 11.
Sur la fig.16, les longerons 18 de maintien distant des fermes des groupes de fermes longitudinaux 7a,7b,7c comportent chacun une glissière 37 de réception du doigt d'emboîtement 29 des brides d'extrémité 6, le long de laquelle 34 le doigt 29 peut circuler pour le réglage de la distance séparant deux fermes 7 consécutives. On notera que selon ces modalités de montage des longerons 18, l'organe de retenue 33 que comportent les chapes 34 constitue un plan d'appui pour le longeron 18, et que le doigt 29 équipé de l'anneau 30 de verrouillage émerge vers l'intérieur du longeron 18.
Sur les fig.17 et fig.18, le filin de tension 1 1 n'est plus relié aux mâts de faîtage 10 à la manière décrite sur la variante de réalisation précédente, mais est ancré au sol par l'intermédiaire de plots pesants 35 notamment. Dans ce cas, le réglage de la mise sous tension des groupes de fermes transversaux 7, 7', 7" s'effectue à partir d'un réglage de la longueur utile des filins de tension 11 , qui sont par exemple équipés d'un collier 36 ou analogue de serrage et de fermeture sur lui-même de leur brin d'extrémité en prise sur la chape 34. En revenant à la variante de réalisation illustrée sur les fig.15 et fig.16, de tels colliers 36 sont aussi utilisés pour le serrage et la fermeture sur eux-mêmes des brins d'extrémité d'une pluralité de filins de tension élémentaires composant le filin de tension 11.
Sur la fig.19, le câble 2 formant arbalétrier est coiffé d'une gaine 38 de protection de l'élément de couverture. En se reportant sur le détail de cette figure, des rainures radiales 39 sont ménagées à la périphérie extérieure de la gaine pour former des gouttières de collecte et d'évacuation des liquides de condensation susceptibles de se former entre l'élément de couverture et la charpente.