ANNULEUR D'INTERFERENCES ENTRE SYMBOLES
La présente invention concerne un dispositif pour annuler les interférences entre symboles dans un signal numérique échantillonné. L'invention trouve plus particulièrement son application dans le domaine des transmissions numériques, et est notamment prévue pour être incorporée dans un récepteur de signaux numériques afin d'annuler les interférences entre symboles résultant de la présence de trajets multiples dans le canal de transmission des données numériques.
La figure 1 illustre une chaîne de transmission de symboles complexes {dn}neN émis par une source de symboles . Cette chaîne de transmission comprend un modulateur, un filtre d'émission, un milieu de transmission, un filtre de réception, un démodulateur, un additionneur introduisant des échantillons de bruit blanc gaussien {Wn}n6N et un échantillonneur de période d'échantillonnage T. L'ensemble modulateur, filtre d'émission, milieu de transmission, filtre de réception et démodulateur forme un canal de transmission discret équivalent engendrant des interférences entre symboles (IES) . La chaîne de transmission délivre une suite de symboles complexes {rn}nem définis par la relation suivante :
où les (r_
L+1(n),...,r
o(n),...,r
L (n) ) sont les coefficients éventuellement complexes du canal de transmission discret équivalent à l'instant n, et L
2 et Lχ-1 représentent respectivement le nombre de symboles complexes passés et futurs engendrant 1 ' interférence sur le symbole complexe courant .
La fonction de transfert du canal de transmission discret équivalent qui introduit les interférences entre symboles est, à l'instant n, :
Hn(f)= 2rk(n)ep(-j2πfT) (2) k=- ,+l où T est la période temporelle séparant deux symboles complexes consécutifs dans la suite des symboles complexes { rn }ne .
Par souci de simplification, la fonction de transfert Hn(f) est notée H(f) dans la suite de la description.
Dans les équations (1) et (2), on a considéré que la réponse impulsionnelle du canal de transmission discret équivalent (correspondant à la transformée de Fourier inverse de la fonction de transfert) définie par L = Lι+L2 coefficients .
Un des annuleurs d'interférences entre symboles les plus connus est décrit dans le document intitulé "Adaptive Cancellation of Intersymbol Interférence for Data Transmission" de A.Gersho et T.L Lim, Bell Systems technical journal, Vol.11, n°60, pρl997-2021, Nov 1981.
Un schéma de la structure de cet annuleur d'interférences entre symboles est représenté à la figure 2 de la présente demande.
Cet annuleur d'interférences comprend un premier filtre 10, appelé filtre avant, pour traiter la suite de symboles complexes {rn}neN, un deuxième filtre 20, appelé filtre arrière, pour traiter une suite de symboles complexes {dn}neN et un circuit soustracteur 30 pour retrancher de la sortie du filtre 10 la sortie du filtre 20. Le circuit soustracteur 30 délivre une suite de symboles complexes {dn}neN débarrassés des interférences entre symboles engendrées par le canal de transmission.
La suite { dn }neN représente soit les symboles complexes émis à travers le canal de transmission par la source d'émission si le système utilise une séquence d'apprentissage, soit des symboles complexes qui sont une estimation des symboles complexes émis par la source d'émission. Dans ce deuxième cas, la suite de symboles { dn }neN est fournie par un autre organe du récepteur, par exemple un égaliseur linéaire transverse ou un égaliseur à maximum de vraisemblance.
Par souci de généralisation, on suppose que le canal de transmission est variant dans le temps. Les coefficients de la réponse impulsionnelle ne sont donc pas normalisés. On a alors la relation suivante:
∑|rk(n)| =αn . On suppose par ailleurs que le signal
émis est de puissance unité, et donc que la variance des symboles émis σ^ est égale à 1. Dans cette hypothèse, αn correspond à la puissance estimée du canal de transmission.
Le filtre 10 du dispositif converge vers un filtre adapté au canal de transmission. Les coefficients optimaux, par exemple au sens du critère du minimum d'erreur quadratique moyenne, du filtre 10 sont donc ceux du filtre adapté au canal de transmission. La fonction de transfert optimale de ce filtre est donc
égale à — H (f) . H*(f) désigne le conjugué de la
fonction de transfert H(f) et σ^, désigne la variance du bruit gaussien.
Le filtre 20 est quant à lui destiné à reconstruire les interférences entre symboles présentes en sortie du filtre 10. Le filtre 20 converge donc vers un filtre de
fonction de transfert _i_|H(f)|2 - n). Les filtres 10
et 20 sont donc respectivement de taille L et 2L-1. Les coefficients des filtres sont fournis au fur et à mesure du traitement soit par un algorithme d'estimation de canal, soit par un algorithme d'adaptation visant à minimiser un critère d'optimisation donné.
L'invention procède d'une recherche menée relativement aux annuleurs d'interférences entre symboles en vue de restreindre la taille des filtres nécessaires à leur mise en œuvre, ce qui va permettre de limiter les dégradations apportées par un trop grand nombre de coefficients et réduire le temps de convergence des coefficients .
L'invention concerne un dispositif pour annuler les interférences entre symboles dans une suite d'échantillons d'entrée d'un signal numérique provenant d'un canal de transmission défini par sa fonction de transfert H(f) dans le domaine fréquentiel, chaque échantillon étant représentatif d'un symbole complexe, caractérisé en ce qu'il comporte :
- un premier filtre qui converge vers un filtre de fonction de transfert H(f) , lequel premier filtre reçoit en entrée une suite d'échantillons représentative du signal numérique émis à l'entrée dudit canal de transmission,
- un circuit soustracteur pour retrancher la sortie dudit premier filtre à ladite suite d'échantillons d' entrée,
- un second filtre qui converge vers un filtre adapté au canal de transmission, lequel second filtre reçoit en entrée la sortie dudit circuit soustracteur, et
- un circuit de sortie destiné à combiner la sortie dudit second filtre et la suite des échantillons représentative du signal numérique émis à l'entrée dudit canal de transmission pour générer une suite de
symboles complexes débarrassés des interférences entre symboles engendrées par le canal de transmission.
Le circuit de sortie est par exemple un circuit additionneur destiné à additionner la sortie dudit second filtre avec ladite suite des échantillons représentative du signal numérique émis à l'entrée dudit canal de transmission.
De préférence, les échantillons de la suite représentative du signal numérique émis à 1 ' entrée du canal de transmission qui sont traités par le circuit additionneur sont affectés d'un coefficient correcteur d' amplitude .
Le principal avantage de ce dispositif d'annulation d'interférences est qu'il comprend deux filtres utilisant un nombre réduit de coefficients .
Selon une caractéristique de l'invention, dans le cas d'un canal de transmission perturbé par un bruit additif ayant des coefficients variant dans le temps, le coefficient correcteur d'amplitude est fonction de la puissance estimée du canal de transmission et de la variance du bruit additif.
L ' invention concerne également un récepteur de signaux numériques caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif d'annulation des interférences entre symboles tel que décrit précédemment et un circuit dédié pour générer ladite suite d'échantillons
représentative du signal numérique émis à l'entrée dudit canal de transmission. Le circuit dédié est par exemple un égaliseur linéaire transverse ou un égaliseur à maximum de vraisemblance recevant en entrée la suite d'échantillons d'entrée.
L'invention concerne également un dispositif de turboegalisation comportant une pluralité de modules de turboegalisation en série caractérisé en ce que chaque module de turboegalisation de rang supérieur à 1 dans ladite série de modules comporte un dispositif d'annulation d'interférences tel que décrit précédemment et en ce que, pour chaque dispositif d'annulation d'interférences, la suite d'échantillons représentative du signal numérique émis à l'entrée du canal de transmission est fournie par le module de turboegalisation de rang inférieur.
L'invention concerne également un dispositif pour annuler les interférences entre symboles dans J suites d'échantillons d'entrée d'un signal numérique provenant de J canaux de transmission définis par leurs fonctions de transfert H(l)(f) dans le domaine fréquentiel, J étant un entier supérieur ou égal à 2 , chaque échantillon étant représentatif d'un symbole complexe, caractérisé en ce qu'il comporte : - un premier ensemble de J filtres qui convergent chacun vers un filtre de fonction de transfert H(j)(f), je[l,...,J], chacun des filtres dudit premier ensemble recevant en entrée une suite d'échantillons
représentative du signal numérique émis à l'entrée desdits canaux de transmission, un ensemble de J circuits soustracteurs pour retrancher les sorties desdits J filtres du premier ensemble auxdites J suites d'échantillons d'entrée respectivement,
- un second ensemble de J filtres qui convergent vers des filtres adaptés auxdits J canaux de transmission, chaque filtre dudit second ensemble recevant en entrée la sortie d'un desdits J circuits soustracteurs, et
- un premier circuit additionneur pour additionner les échantillons délivrés par les J filtres dudit second ensemble,
- un circuit de sortie destiné à combiner la sortie dudit premier circuit additionneur et la suite des échantillons représentative du signal numérique émis à l'entrée desdits canaux de transmission pour générer une suite de symboles complexes débarrassés des interférences entre symboles engendrées par lesdits canaux de transmission. Ce dispositif est utilisé en cas de réceptions multiples ou de réception dite fractionnée des symboles émis.
Comme précédemment, les coefficients des filtres desdits premier et second ensembles de filtres sont déterminés par un circuit de traitement numérique mettant en œuvre un algorithme d'adaptation se basant sur un critère d'optimisation visant à minimiser 1 ' influence des interférences entre symboles à la sortie dudit dispositif ou par un circuit d'estimation des canaux de transmission.
Enfin, l'invention concerne également un dispositif de turboegalisation comportant une pluralité de modules de turboegalisation en série caractérisé en ce que chaque module de turboegalisation de rang supérieur à 1 dans ladite série de modules comporte un dispositif d'annulation d'interférences entre symboles tel que décrit précédemment pour une réception multiple ou fractionnée des symboles et en ce que, pour chaque dispositif d'annulation d'interférences, ladite suite d'échantillons représentative du signal numérique émis à l'entrée du canal de transmission est fournie par le module de turboegalisation de rang inférieur.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit et qui est faite en référence aux dessins annexés, parmi lesquels :
La figure 1, déjà décrite, illustre schématiquement un canal de transmission discret; la figure 2, déjà décrite, représente le schéma d'un annuleur d'interférences entre symboles de l'art antérieur; la figure 3 représente un schéma équivalent de la structure d' nnuleur de la figure 2; la figure 4 représente le schéma d'un annuleur d'interférences entre symboles selon l'invention; la figure 5 représente un annuleur d'interférences entre symboles conforme à 1 ' invention comprenant un
circuit d'estimation de canal pour déterminer les coefficients des deux filtres de l' annuleur; la figure 6 représente un annuleur d'interférences entre symboles conforme à 1 ' invention comprenant un circuit de traitement numérique mettant en œuvre un algorithme d'adaptation pour déterminer les coefficients des deux filtres de l' nnuleur; la figure 7 montre une application de l' annuleur d'interférences de l'invention dans un dispositif de turbo-égalisation; la figure 8 montre un mode de réalisation amélioré de l' annuleur d'interférences dans le cadre d'une turbo-égalisation avec estimation de canal; la figure 9 illustre schématiquement les canaux de transmission en cas de réceptions multiples au niveau de l' annuleur d'interférences de l'invention; la figure 10 représente le schéma d'un annuleur d'interférences de l'art antérieur employé en cas de réceptions multiples; et - la figure 11 représente le schéma d'un annuleur d'interférences selon l'invention employé en cas de réceptions multiples.
Comme indiqué précédemment, la structure classique de 1' annuleur d'interférences entre symboles montrée à la figure 2 nécessite la mise en œuvre d'un premier filtre à L coefficients et d'un second filtre à 2L-1 coefficients. L'invention vise à déterminer une structure d' annuleur nécessitant un nombre plus restreint de coefficients.
Comme montré à la figure 3, le filtre 20 peut être décomposé en deux filtres, 21 et 22, montés en cascade et un circuit soustracteur 23. Le filtre 21 converge vers un filtre de fonction de transfert H(f) et le filtre 22 vers un filtre de fonction de transfert 1
•H (f) . Ces deux filtres étant linéaires, ils σf„ + α„ peuvent être intervertis. Le circuit soustracteur 23 est chargé de soustraire de la suite d'échantillons complexes issue de la cascade des filtres 21 et 22 la suite des échantillons complexes { dn }neN affectés du αn coefficient correcteur d'amplitude —— . Le filtre
adapté au canal de transmission de fonction de
1 * transfert — H (f) est présent dans les deux
branches de l' annuleur, à savoir la branche traitant les échantillons complexes {rn}neN et la branche traitant les échantillons complexes {dn}neN.
Selon l'invention, on supprime cette redondance du filtre adapté au canal de transmission pour diminuer le nombre de coefficients nécessaires à la mise en œuvre de l' annuleur. La figure 4 représente une structure de 1' annuleur d'interférences de l'invention.
L' annuleur d'interférences entre symboles de l'invention comporte un premier filtre, 100, qui
converge vers un filtre de fonction de transfert H(f) . Ce filtre 100 reçoit en entrée la suite de symboles complexes {dn}neN et délivre une suite de symboles
complexes {dn}neN. La suite de symboles complexes
{dn}nεN est par exemple fournie par un égaliseur linéaire transverse ou un égaliseur à maximum de vraisemblance prévu dans le récepteur. Un circuit soustracteur 110 est prévu pour soustraire de la suite de symboles complexes (rn}neN la suite de symboles
complexes {dn}neN et délivrer une suite de symboles
complexes {en}neN. Cette dernière est ensuite filtrée par un second filtre 120. Le filtre 120 est un filtre qui converge vers un filtre de fonction de transfert
1
H (f) . La suite de symboles complexes délivrée σ„, + α„ par ce filtre, notée {en}neN, est additionnée avec la
suite des symboles complexes {dn}neN affectés du αn coefficient correcteur d ' amplitude — — - — au moyen +«„ d 'un circuit additionneur 130 , lequel délivre la suite de symboles complexes { dn }neN .
Cette structure d' annuleur est équivalente en terme de filtrage à celle de la figure 2. Elle permet toutefois de diminuer sensiblement la taille des filtres de 1 ' annuleur . Selon 1 ' invention, 1 ' annuleur d'interférences comporte deux filtres, 100 et 120, à L
coefficients au lieu d'un filtre à L coefficients et d'un filtre à 2L-1 coefficients.
Les coefficients de filtre peuvent êtres déterminés soit par un circuit d'estimation du canal de transmission comme montré en traits pointillés à la figure 5, soit par un circuit de traitement numérique mettant en œuvre un algorithme d'adaptation minimisant un critère d'optimisation donné comme montré en traits pointillés à la figure 6.
En référence à la figure 5, les coefficients des filtres 100 et 120 sont déterminés à partir d'un circuit d'estimation de canal. Plus exactement, l'estimation de canal est utilisée pour calculer les coefficients du filtre 100 et en déduire les coefficients du filtre 120. L'estimation de canal consiste à calculer les coefficients de la réponse impulsionnelle du canal de transmission. Ces coefficients sont déterminés par exemple par une méthode d'estimation de type RLS (Recursive Least Square) ou LMS (Least Mean Square). L'estimation de canal est particulièrement intéressante pour suivre les variations du canal de transmission lorsque celui-ci varie dans le temps. Cependant, cette solution est sous-optimale lorsque le canal de transmission ne varie pas ou peu dans le temps car elle ne minimise pas directement les interférences entre symboles à la sortie de l' annuleur.
Dans le cas de la figure 6, les coefficients des filtres de 1 ' annuleur sont déterminés de manière adaptative à l'aide d'un algorithme d'adaptation qui calculé directement les coefficients de filtre en se basant sur un critère d'optimisation donné visant à minimiser les interférences entre symboles à la sortie de l' annuleur. Ce critère étant directement lié à la mini isation des interférences entre symboles à la sortie de l' annuleur, il est optimal pour la correction des interférences entre symboles lorsque le canal de transmission est invariant dans le temps.
Le dispositif de l'invention est tout particulièrement adapté pour supprimer les interférences engendrées par un canal hertzien lors de la transmission de données numériques .
Il peut être employé dans un dispositif de turbo- égalisation. Le principe de la turbo-égalisation est décrit dans la demande de brevet n°97 05978 déposée par la présente demanderesse. Un schéma de principe d'un dispositif de turbo-égalisation est représenté à la figure 7. Ce dispositif comporte plusieurs modules d'égalisation et de décodage identiques montés en série. Chaque module reçoit la suite d'échantillons
{rn}neN issue du canal de transmission et retardée d'une quantité égale au temps de traitement des modules précédents et, pour les modules de rang supérieur à 1, la sortie du module précédent. Chaque module de rang supérieur à 1 comprend un annuleur d'interférences
entre symboles conforme à l'invention, un désentrelaceur, un convertisseur M-aire/binaire, un décodeur de canal, un convertisseur binaire/M-aire et un désentrelaceur. Dans cette application, la suite d'échantillons { dn }neN nécessaires au fonctionnement de
1 ' annuleur d'interférence d'un module donné est fournie par le module précédent. Dans la figure 7, d désigne la suite d'échantillons délivrée par le module de turbo-égalisation de rang p.
Dans le cadre de la turbo-égalisation, la structure de 1 ' annuleur d'interférences peut être améliorée lorsque les coefficients des filtres sont déterminés par une estimation de canal. Dans cette structure améliorée, la valeur de la fonction de transfert du filtre 120 ainsi que la valeur du coefficient correcteur d'amplitude sont modifiées. Cette structure améliorée est montrée à la figure 8 où G(f) désigne la nouvelle fonction de transfert du filtre 120 et go/β désigne le coefficient correcteur d'amplitude. Les expressions de G(f), g0 et β sont les suivantes :
En turbo-égalisation, la variance E d varie à chaque
itération. Ainsi, la fonction de transfert G(f) et le coefficient correcteur d'amplitude go varient à chaque itération jusqu'à tendre vers les expressions indiquées dans les figures 4 à 6.
Avec cette structure, l' annuleur d'interférences des premiers modules du dispositif de turbo-égalisation joue également le rôle d'un égaliseur.
La structure d' annuleur décrite jusqu'à présent traitait une suite unique d'échantillons {rn}nεN. correspondant au cas SISO (une émission, une réception), le signal reçu par 1 ' annuleur étant échantillonné au temps symbole. L' annuleur d'interférences ne comportait jusqu'à présent qu'une seule antenne de réception.
Ce cas peut être généralisé au cas SIMO (une émission, plusieurs réceptions) , les signaux étant reçus par plusieurs antennes de réception.
La figure 9 illustre la chaîne de transmission des symboles complexes {dn}neN pour ce cas-là. Cette figure est à comparer avec la figure 1. L' annuleur reçoit une pluralité de suites d'échantillons r^j) , j e [1,...,J], ayant transité par différents canaux de transmission de fonction de transfert H^j)(f) . Comme précédemment, par
souci de simplification, la fonction de transfert H^(f) est notée H(j)(f) dans la suite de la description.
La chaîne de transmission telle que représentée à la figure 9 délivre les suites de symboles complexes
{ r„j) }neN/ avec j G [1,...,J], définis par la relation suivante :
où les ( I
j (n) ) sont les coefficients éventuellement complexes de la fonction de transfert H
(j)(f) de l'un
des canaux de transmission à 1 ' instant n et L(j) représentent le nombre de symboles complexes passés et futurs engendrant 1 ' interférence sur le symbole complexe courant .
La figure 10 est une généralisation de la figure 2 pour le cas SIMO. Dans cette figure, le filtre 10 est remplacé par J filtres 10(j) de fonction de transfert P(j)(f),j G [1,...,J], traitant chacun la suite d'échantillons r^ et un circuit additionneur 15 pour additionner les symboles délivrés par les filtres 10(j). Q(f) désigne la fonction de transfert du filtre 20. Les expressions mathématiques des fonctions de transfert P(j)(f) et de Q(f) sont les suivantes :
H(j)*(f)
G(f) = ∑P(j)(f)-H(j)(f)-τJ∑P(j)(f)-H(j)(f)df j=l BN j=l
L ' annuleur permettant de supprimer les interférences intersymboles produits par ces canaux de transmission est représenté à la figure 11. Cette figure est à rapprocher de la figure 4 (cas SISO) . Le filtre 100 est remplacé par J filtres 100<;i) de fonction de transfert
H(j)(f) , j [1 , ..., J] , traitant chacun la suite d'échantillons dn . Les symboles en sortie des filtres
ÎOO13 , notés d^ avec j G [1,...,J], sont soustraits respectivement aux symboles r^j) par 1 ' intermédiaire de circuits soustracteurs 110(j). La sortie des circuits soustracteurs 110(:i) est ensuite filtrée par un filtre
120(j) de fonction de transfert P(j)(f) . Les symboles délivrés par les J filtres P(j)(f) , j G [1,...,J], sont ensuite additionnés entre eux par un circuit
additionneur 125. Enfin, les symboles obtenus à la sortie du circuit additionneur 125 sont additionnés aux symboles complexes de la suite {dn}neN affectés du coefficient correcteur d'amplitude g0 au moyen du circuit additionneur 130, lequel délivre la suite de symboles complexes {dn}neN.
Cet annuleur d'interférences intersymboles présente les mêmes avantages que celui de la figure 4, à savoir qu'il comporte des filtres de taille réduite (faible nombre de coefficients) . Les coefficients des filtre peuvent êtres déterminés soit par un circuit d'estimation du canal de transmission, soit par un circuit de traitement numérique mettant en œuvre un algorithme d'adaptation minimisant un critère d'optimisation donné.
Comme le dispositif de la figure 4, il peut également être utilisé dans un dispositif de turbo-égalisation.
Bien qu'il ne soit pas décrit de manière détaillée, le cas dit de réception fractionnée est équivalent au cas SIMO. La réception dite fractionnée consiste à capter les signaux avec une antenne de réception unique, puis à produire plusieurs suites d'échantillons décalées entre elles d'une fraction 1/m dé la période symbole T, la période d'échantillonnage de ces suites restant égale à T. Si m est un nombre entier, ces suites peuvent alors être traitées comme montré à la figure 11.
Nous avons, dans cette description, exprimer les fonctions de transfert sous forme de transformées de Fourier (en f) . Celles-ci peuvent également s'exprimer de façon plus générale selon une transformée en z, de manière équivalente .