TIRE-BOUCHON À DOUBLE POINT D'APPUI
DOMAINE D'APPLICATION DE L'INVENTION
La présente invention a trait au domaine des tire- bouchons à double point d'appui et notamment aux améliorations permettant de retirer le bouchon d'une bouteille dans les meilleures conditions. DESCRIPTION DE L'ART ANTÉRIEUR
Il existe dans l'art antérieur une pluralité de tire- bouchons à double point d'appui. Ainsi, par exemple, le tire-bouchon décrit dans le document européen n° 0 041 026 comporte un manche plat, une queue de cochon articulée coopérant avec un levier d'extraction s 'appuyant sur le bord du goulot de la bouteille au moyen d'un cran d'appui, ledit levier comportant en fait deux crans d'appui afin de permettre à son utilisateur une opération de retrait du bouchon dans les meilleures conditions. La présence de deux appuis sur le levier d'extraction permet la réalisation de l'extraction du bouchon sans nécessiter une rotation supplémentaire de la queue de cochon dans le bouchon, ce qui était obligatoire pour un tire-bouchon à simple appui.
Néanmoins, la présence de ce double appui a pour inconvénient de définir un encombrement conséquent et une utilisation parfois imparfaite du fait par exemple que le point d'appui qui sert au deuxième mouvement d'extraction forme un levier éloigné ce qui a pour conséquence de ne pas faire décrire une trajectoire rectiligne à la queue de cochon et donc au bouchon dans lequel elle est engagée. De même, la présence d'un deuxième point d'appui réalisé dans un même levier, rend difficile sur certain col de bouteille l'obtention d'un bon point d'appui. En effet, seules les formes en saillie des appuis formés dans le levier peuvent venir en appui contre le col et le premier point d'appui ne peut être trop en saillie par rapport au second au risque que cette forme en saillie ne déborde sur le passage destiné au bouchon et n'en empêche l'extraction
finale lorsque ledit deuxième point d'appui défini dans le levier vient en appui sur le col de la bouteille.
Aussi, ce même document décrit la possibilité d'un premier appui se repliant sur le deuxième afin que la présence d'un point d'appui n'empêche pas l'utilisation du second. Néanmoins, le premier point d'appui ne s ' escamote pas à 1 ' intérieur du levier pour ne pas gêner l'utilisation du deuxième point d'appui. Bien au contraire, le premier point d'appui comporte une forme en saillie de façon à faciliter sa mise en mouvement par rapport au deuxième point d'appui, forme en saillie empêchant son escamotage complet. Aussi, la présence du premier point d'appui reste gênante pour l'utilisation du deuxième point d'appui.
De plus, le premier point d'appui défini par un deuxième levier ne possède pas de butée permettant de régler sa saillie par rapport au premier et ainsi par rapport au bouchon. De même, la présence d'un deuxième élément en libre rotation par rapport à un autre rend plus difficile la maîtrise de l'utilisation du tire-bouchon. Les différents modes de réalisation illustrés montrent un levier d'appui dont l'articulation avec le corps du tire- bouchon se situe entre le point d'articulation de la queue de cochon et l'extrémité du corps faisant levier en s 'appuyant sur ledit levier d'appui lorsque l'utilisateur décrit un mouvement du bas vers le haut avec son poignet ce qui n'est pas toujours évident.
D'autres tire-bouchons de l'art antérieur décrits dans les documents français n° 367,760 et n° 2 770 209 proposent un point d'articulation pour le levier d'appui situé entre une première extrémité du corps du tire- bouchon et l'extrémité liée à la queue de cochon ce qui a pour principe de nécessiter un mouvement du haut vers le bas pour assurer l'extraction du bouchon. Ces tire- bouchons ont néanmoins pour inconvénient de ne pas ou de
mal intégrer le principe du deuxième point d'appui qui optimise l'utilisation.
Un autre tire-bouchon décrit dans le document international n° WO 0125133 propose deux leviers formant à leur extrémité chacun un point d'appui et dont les axes d'articulation sont disposés sur le manche de part et d'autre de l'articulation de la queue de cochon. Bien entendu, les entailles formant les points d'appui sont orientées vers l'intérieur, c'est à dire vers la queue de cochon. Chaque levier est en outre libre en rotation le mouvement n'ayant comme limite que la poignée et la queue de cochon elle-même. Ce tire-bouchon propose de réaliser le début de l'extraction en prenant appui sur le levier le plus court qui est intérieur en poussant sur la poignée et d'enchaîner en prenant appui sur le levier le plus long qui dans le premier mouvement de poussée s'est disposé de façon adéquate pour être utilisé. La finalisation de l'extraction est réalisée en prenant appui sur ledit deuxième levier en tirant sur le manche du tire-bouchon étant donné que les articulations des deux leviers sont disposées de part et d'autre de celle de la queue de cochon. Ainsi, l'extraction du bouchon par un tel tire bouchon exige de son utilisateur deux mouvements de force de direction opposée ce qui ne peut qu'en diminuer l'attrait.
DESCRIPTION DE L'INVENTION
Partant de cet état de fait, le demandeur a mené des recherches pour optimiser l'utilisation d'un tire-bouchon. Ces recherches ont abouti à la conception et à la réalisation d'un tire-bouchon présentant des caractéristiques nouvelles et inventives permettant d'obvier aux inconvénients précités.
Le tire-bouchon de l'invention est du type de celui composé d'un manche sur lequel s'articulent une queue de cochon et un levier à double point d'appui. Selon l'invention, ce tire-bouchon est remarquable en ce que
l'axe de rotation du levier se situe entre l'axe de rotation de ladite queue de cochon et l'extrémité du manche sur laquelle agit l'utilisateur et en ce qu'un premier point d'appui s'escamote dans ledit levier pour ne pas gêner l'utilisation d'un deuxième point d'appui, lesdits points d'appui constituant ledit levier.
Ainsi, le tire-bouchon de l'invention réunit les avantages d'un axe d'articulation de levier d'appui entre la queue de cochon et l'extrémité sur laquelle agit l'utilisateur qui sont la diminution de l'effort nécessaire à l'extraction et une meilleure trajectoire d'extraction à ceux d'un levier à double point d'appui qui autorisent l'utilisation du principe de bras de levier jusqu'à la fin de l'extraction. Cette caractéristique ne limite pas à une simple association ou adaptation des différents dispositifs de l'art antérieur en ce que la mise en place d'un double appui dans ce type de configuration fait l'objet de la conception de caractéristiques nouvelles et inventives notamment l'escamotage d'un premier point d'appui par rapport au second pour ne pas gêner non seulement l'utilisation d'un appui par rapport à l'autre mais également le pliage de la queue de cochon le long du manche . Ainsi, ce tire-bouchon se différencie de l'art antérieur en ce que les deux leviers formant points d'appui sont tous les deux situés entre l'axe de rotation de la queue de cochon et l'extrémité du manche sur laquelle agit l'utilisateur et par le fait que le premier point d'appui s'escamote pour ne pas gêner l'utilisation du second. L'extraction est donc réalisée en deux phases mais selon le même mouvement de poussée sur la poignée ce qui facilite son utilisation. Le tire-bouchon diffère donc de ceux décrits dans l'art antérieur du fait qu'il requiert une utilisation non conventionnelle en demandant un mouvement de poussée pour les deux phases d'extraction.
De plus, les concepts fondamentaux de l'invention venant d'être exposés ci-dessus dans leur forme la plus élémentaire, d'autres détails et caractéristiques ressortiront plus clairement à la lecture de la description qui suit et en regard des dessins annexés, donnant à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation d'un tire-bouchon conforme à l'invention. BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
La figure 1 est une vue extérieure de côté d'un mode de réalisation d'un tire-bouchon conforme à l'invention, en position repliée, la figure 2 est une vue en coupe partielle du tire- bouchon de la figure 1 dont la queue de cochon a été dépliée, la figure 3 est une vue en coupe partielle du tire- bouchon de la figure 1, le faisant apparaître en position d'utilisation de son premier point d'appui sur une bouteille, la figure 4 est une vue extérieure du tire-bouchon de la figure 1, le faisant apparaître en position d'utilisation de son deuxième point d'appui. DESCRIPTION DES MODES DE RÉALISATION PRÉFÉRÉS
Tel qu'illustré sur le dessin de la figure 1, le tire-bouchon référencé T dans son ensemble est du type de celui composé d'un manche 100 sur lequel s'articulent une queue de cochon 200 et un levier à double point d'appui
300.
Comme illustré plus en détails sur le dessin de la figure 2, l'axe de rotation du levier 300 modélisé par le point A se situe entre l'axe de rotation de ladite queue de cochon 200 modélisé par le point B et l'extrémité 110 du manche 100 sur laquelle agit l'utilisateur.
La situation originale du point d'articulation A du levier 300 par rapport au point d'articulation B de la queue de cochon a pour conséquence de disposer d'autres éléments classiques d'un tire bouchon T de façon
originale. Ainsi, l'extrémité de manche où se situe l'axe de rotation A de la queue de cochon est préformée pour accueillir une lame d'appoint 400. De même, cette extrémité de manche où se situe l'axe de rotation B de la queue de cochon 200 est préformée pour accueillir un moyen de décapsulage 500. A partir du mode de réalisation illustré, le tire-bouchon de l'invention est remarquable en ce que l'opération d'extraction des capsules grâce au moyen de décapsulage 500 est réalisée en prenant appui sur le dos de la lame d'appoint 400 en position repliée. Cette caractéristique est particulièrement avantageuse en ce que, comme illustrée en figure 2, ladite lame est liée à la partie la plus rigide du tire-bouchon.
Une autre caractéristique particulièrement avantageuse apparaissant sur cette figure réside en ce que le premier point d'appui s'escamote dans ledit levier 300 pour ne pas gêner l'utilisation du deuxième point d'appui.
Comme illustré, cet escamotage consiste à ne pas laisser d'élément en saillie par rapport au levier contrairement à ce que propose l'art antérieur.
En effet comme illustré, ledit levier d'appui 300 se décompose en un premier 310 et un deuxième levier 320, proposant respectivement un premier et un deuxième points d'appui lors de l'extraction, articulés autour d'un même axe modélisé par le point A par rapport audit manche 100 de façon à ce que la rotation d'un levier 320 ou 310 par rapport à l'autre 310 ou 320 mette en saillie ou escamote le premier point d'appui, la différence de longueur entre les deux leviers 310 et 320 permettant de proposer deux points d'appui de hauteur différente pour l'opération d'extraction.
Cette opération d'extraction est illustrée par les figures 3 et 4.
Tels qu'illustrés par le dessin de la figure 3, la queue de cochon 200 et le levier d'appui 300 sont en position déployée et écartée par rapport au manche 100.
La queue de cochon 200 est engagée dans le bouchon 610 fermant le goulot 600 d'une bouteille sur lequel vient s'appuyer le levier 300. Le processus d'utilisation est le suivant : La queue de cochon 200 est écartée du manche 100 jusqu'à venir dans une position quasi perpendiculaire à ce dernier puis est . vissée jusqu'à la position illustrée à l'intérieur du bouchon 610. Le levier 300 est ensuite écarté du manche 100 et vient en appui sur le goulot 600 en inclinant légèrement le manche comme illustré. Le tire- bouchon T est alors prêt pour la première phase de l'extraction qui va consister à pousser du haut vers le bas l'extrémité 110 du manche pour retirer progressivement le bouchon engagé sur la queue de cochon 200 dont une extrémité est articulée sur le manche 100.
La particularité de cette opération d'extraction réside dans le fait que le levier 310 est mis en saillie par rapport au corps du levier 320. En effet comme illustré sur les dessins des figures 1 et 4, ledit deuxième levier 320 adopte un profil dans lequel vient s'inscrire le profil du premier levier 310 en position escamotée.
Cette position escamotée est avantageusement pérennisée par la présence d'un ressort 330 qui lie les premier 310 et deuxième 320 leviers de façon à maintenir en position le premier levier 310 à l'intérieur du deuxième 320.
Pour réaliser et contrôler la mise en saillie du premier levier 310 par rapport au second, le tire-bouchon T de l'invention est remarquable en ce que le deuxième levier 320 comporte une lumière 321 dans laquelle vient se loger une languette en saillie 311 de l'extrémité du premier levier 310 afin de pouvoir commander la mise en saillie du premier levier 310 par rapport au deuxième 320. En effet, lors de la mise en place du levier 300 pour la première phase d'extraction, l'utilisateur ou le
manipulateur agit au moyen d'un ou plusieurs doigts pour appuyer sur ladite languette en saillie 311 et mettre ainsi en saillie le point d'appui défini par le premier levier 310 par rapport au deuxième levier 320. Aucun moyen de contrôle de la rotation pour mise en saillie ou escamotage d'un levier par rapport à l'autre n'est prévu dans l'art antérieur.
Selon une autre caractéristique particulièrement avantageuse de l'invention, ladite languette 311 est préformée en présentant une partie pliée, pour venir en appui sur le rebord de la lumière 321 définie dans le deuxième levier 320 de façon à limiter la rotation du premier levier 310 par rapport au deuxième 320. Ainsi, l'utilisateur n'a pas à contrôler le débattement angulaire du premier levier 310 par rapport au second 320 car d'une part, il s'agit de deux profils inscrits l'un dans l'autre et d'autre part, la partie pliée de la languette 311 en saillie limite dans l'autre sens de rotation l'écartement des deux leviers 310 et 320. Ainsi, malgré le fait que les deux leviers 310 et 320 possèdent un même axe de rotation symbolisé par le point A, leur rotation de l'un par rapport à l'autre est contrôlée non seulement au moyen d'un ressort 330 mais également par la présence de butées mécaniques . Avantageusement et comme illustré sur le dessin des figures 1 et 4, le premier et le deuxième leviers 310 et 320 sont chacun préformé de façon à ce qu'en position escamotée la position du premier point d'appui défini par le premier levier soit visible. A cette fin, le premier levier 310 comporte du côté opposé à la languette 311 au moins un rebord 312 qui se loge dans un évidement 322 prévu à cet effet dans le deuxième levier 320 du côté opposé à l' évidement 321. L'extrémité de ce rebord définit la position du premier point d'appui défini par le premier levier ce qui assure un repère visuel à l'utilisateur lors de la l'introduction de la queue de cochon 200 dans le
bouchon 6 10 .
Toujours dans le soucis de situer visuellement le premier point d'appui par rapport au second malgré la position escamotée, le demandeur a prévu dans un mode de réalisation préféré que le premier levier 310 sera chromé et le deuxième 320 noir (téflonné).
Lorsque la première phase d'extraction est terminée, le manche 100 bascule autour du point de rotation B tel qu'illustré sur le dessin de la figure 4 afin d'autoriser l'appui de l'extrémité du deuxième levier 320 sur le goulot 600 de la bouteille et parachever l'extraction dudit bouchon 610 en produisant une poussée de haut en bas sur l'extrémité 110 du manche 100. Lors de l'utilisation du deuxième levier 320, la languette 311 n'est pas actionnée et le premier levier 310 reste dans la position escamotée illustrée en étant maintenu par le ressort 330 pour ne pas gêner la fin de l'extraction du bouchon 610.
Selon une autre caractéristique particulièrement avantageuse du tire-bouchon T de l'invention, le manche 100 présente un évidement 120 dans la poignée qu'il forme permettant d'inscrire la totalité du volume du levier d'appui 300. Ce soucis de diminution de l'encombrement du tire-bouchon T ou de suppression des formes en saillie en position repliée vient en adéquation avec le maintien en position escamotée du premier levier à l'intérieur du second évitant la saillie dudit premier levier en position repliée. Bien entendu, à cette fin, non seulement le manche 100 est préformé pour accueillir le volume du levier 300 mais également pour éviter que dans la position repliée, la languette 311 ne soit actionnée. Étant donné que les leviers proposés dans l'art antérieur sont articulés sur l'extrémité du manche non utilisé comme poignée, les manches des tire-bouchons de l'art antérieur ne peuvent être préformés pour accueillir dans un évidement la totalité du volume du levier.
Comme illustrés en figure 2, les deux axes de
rotation A et B respectivement du levier 300 et de la queue de cochon 200 sont décalés par rapport à l'axe longitudinal du manche 100 de façon à ce qu'en position repliée la queue de cochon 200 vienne en appui contre le levier 300 lequel s'inscrit dans le volume libre 120 prévu à cette effet dans le manche 100.
On comprend que le tire-bouchon T, qui vient d'être ci-dessus décrit et représenté, l'a été en vue d'une divulgation plutôt que d'une limitation. Bien entendu, divers aménagements, modifications et améliorations pourront être apportés à l'exemple ci-dessus, sans pour autant sortir du cadre de l'invention tel que définie dans les revendications .