APPAREIL DE PERFORATION DE LA ZONE DE BORDURE D'UNE FEUILLE OU D'UN EMPILEMENT DE FEUILLES
La présente invention se rapporte à un appareil pour perforer la zone de bordure d'une feuille ou d'un empilement de feuilles.
Ce type d'appareil est généralement utilisé par des particuliers ou des entreprises pour perforer des feuilles, en vue de leur reliure pour constituer un cahier facilement et agréablement consultable.
Il s'agit de machines relativement légères et compactes, pourvues d'un châssis portant des moyens de support et de positionnement de la feuille ou des feuilles. Elles comportent également un ensemble de poinçons verticaux dirigés vers le bas et solidaires d'un support horizontal. Les poinçons sont déplacés en direction des feuilles en vue de leur perforation, au moyen d'un organe de manœuvre qui a la forme d'un levier articulé par rapport au châssis de la machine.
Ainsi, un type d'appareil très généralement répandu comprend un levier en forme de poignée conformée en « U », les extrémités des ailes de ce « U » étant articulées sur le châssis de la machine, perpendiculairement au plan dans lequel sont contenus les poinçons.
Ce levier fait saillie vers le haut et l'avant de la machine, ce qui rend l'encombrement de la machine relativement important et ce qui peut occasionner des risques d'incident par accrochage du levier lors de la manipulation de la machine. Par ailleurs, la longueur des ailes du « U » est volontairement réduite, de sorte que le bras de levier est peu important. Par conséquent, la force à développer pour déplacer les poinçons est loin d'être négligeable.
Enfin, ces machines comportent un nombre élevé de pièces, ce qui complique leur assemblage et en augmente le coût de revient. On connaît, notamment par le document US-A-3 906 633, un appareil de poinçonnage équipé de deux poinçons cylindriques et parallèles rappelés en position rétractée par un ressort. Ces poinçons sont montés à l'intérieur d'un boîtier qui renferme également une paire de leviers de forme coudée, dont les extrémités opposées sont articulées par rapport au boîtier. Leurs extrémités libres qui se font face se trouvent à l'aplomb d'un bouton poussoir, dont la partie inférieure comporte deux protubérances prenant appui sur les leviers. Par un mouvement d'enfoncement du bouton poussoir, les leviers pivotent et provoquent le déplacement des poinçons dans les feuilles à perforer.
Un tel appareil permet de résoudre les difficultés énumérées ci- dessus. Toutefois, il est seulement adapté pour réaliser une paire de trous dans des feuilles. Il ne permet pas de perforer une série de trous alignés le long d'un grand côté des feuilles, de manière à pouvoir y mettre en place une reliure hélicoïdale ou une reliure dite à « peigne ».
La présente invention a pour but de remédier à ces problèmes. En d'autres termes, elle vise à fournir un appareil du genre décrit dans le document cité plus haut, qui permette de réaliser la perforation de la zone de bordure d'une feuille, selon une série de trous alignés.
Elle vise également à fournir un appareil avec lequel il n'est pas nécessaire de développer une force importante pour perforer les feuilles.
Un autre objectif est de proposer un appareil comportant un nombre réduit de pièces, de coût de revient réduit et dont la compréhension du geste à faire est immédiate.
De façon connue en soi, cet appareil comporte un châssis portant des moyens de support et de positionnement de la ou des feuilles, ainsi qu'un ensemble de poinçons verticaux dirigés vers le bas, qui comporte un système d'actionnement des poinçons comprenant une paire de leviers de commande disposés selon un « V » renversé d'angle obtus, deformable à la manière des branches d'un compas, ces leviers étant connectés en partie supérieure à un poussoir commun mobile verticalement, tandis qu'à leur extrémité basse, ils sont articulés au châssis.
Selon l'invention, l'ensemble de poinçons est solidaire d'un support horizontal sur lequel prennent appui lesdits leviers, que l'ensemble de poinçons forme avec ledit support horizontal une seule et même pièce dont la forme générale est analogue à celle d'un peigne, et que les poinçons présentent des hauteurs différentes, de telle sorte que le déplacement du haut vers le bas du poussoir provoque l'ouverture du « V » et le déplacement vers le bas de l'ensemble des poinçons, assurant la perforation de la feuille ou des feuilles, de manière progressive, les poinçons les plus longs transperçant en premier la feuille ou lesdites feuilles.
Ainsi, le système d'actionnement des poinçons se trouve en surplomb de ceux-ci, ce qui n'occasionne aucun encombrement latéral. Le geste à réaliser pour le poinçonnage se limite à un appui sur le poussoir. De plus, la longueur des leviers peut être importante, ce qui permet de réduire l'importance de la force à appliquer.
De plus, du fait que les poinçons n'ont pas tous la même hauteur, la perforation des feuilles va être réalisée progressivement, ce qui contribue à diminuer l'effort à mettre en œuvre au niveau du poussoir.
Par ailleurs, selon d'autres caractéristiques avantageuses mais non limitatives de cet appareil :
- lesdits poinçons sont répartis de telle façon que, lors de leur déplacement vers le bas en direction de la ou des feuilles, la perforation a lieu successivement de l'extérieur vers l'intérieur ;
- ledit poussoir comporte une tête formant organe de préhension, sous la face inférieure de laquelle font saillie deux murets parallèles entre lesquels sont logées les parties supérieures des leviers, ces murets constituant des moyens de guidage pour ces leviers lors de leur pivotement ;
- il comporte au moins un capot de protection, celui-ci présentant une cheminée de réception et de guidage en translation dudit poussoir ; - ledit ensemble poinçons/support horizontal est pourvu de moyens de rappel adaptés pour le ramener, en l'absence d'appui sur le poussoir, dans une positon dans laquelle les poinçons sont maintenus à distance de la ou desdites feuilles ;
- lesdits leviers prennent appui sur le support de poinçons au moyen d'un axe ou galet fou en rotation ;
- lesdits leviers présentent une section droite en forme de « U » inversé, entre les ailes duquel s"étend ledit axe ou galet, celui-ci prenant appui tangentiellement sur ledit support de poinçons ;
- ledit châssis porte également des moyens de reliure des feuilles perforées, avec une première série fixe de pattes de retenue d'une reliure à peigne à doigts recourbés et une seconde série mobile de pattes d'ouverture des doigts ;
- ladite seconde série de pattes est solidaire d'une glissière manœuvrable au moyen d'organes de manœuvre prévus sur le châssis ;
- il comporte des moyens de transmission de mouvement à crémaillère, entre ladite glissière et lesdits organes de manœuvre.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre d'un mode de réalisation préféré mais non limitatif. Cette description sera faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective dudit appareil, son poussoir étant représenté en position inactive, dans laquelle il s'étend presque totalement en dehors de l'appareil ;
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1, mais selon une direction différente, le poussoir étant en position active, dans laquelle il est engagé à l'intérieur de l'appareil ;
- la figure 3 est une vue analogue à la figure 2, mais selon une direction de vue opposée à la précédente ;
- la figure 4 est une vue de face de l'appareil des figures 1 à 3, capot supérieur enlevé, poussoir et leviers en position inactive ;
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 4, le poussoir et les leviers étant en position active ;
- la figure 6 est une vue en perspective d'un premier capot qui équipe l'appareil selon l'invention ; - les figures 7 et 8 sont des vues en perspective de pièces destinées à venir coopérer avec le capot de la figure 6 ;
- la figure 9 est une vue en perspective d'un bouton moleté destiné à coopérer avec le capot de la figure 6 ;
- la figure 10 est une vue de côté de l'appareil de la figure 4, le poussoir et les leviers étant en position inactive ;
- la figure 1 1 est un schéma montrant en coupe transversale un des leviers, ce schéma étant destiné à expliquer comment ce levier coopère avec le support des poinçons ;
- les figures 12 et 13 sont des schémas très simplifiés de l'appareil, destinés à en illustrer le mode de fonctionnement ;
- la figure 14 est un schéma de principe d'une variante de fonctionnement de l'appareil selon l'invention ;
- la figure 15 est une vue de détail de l'appareil selon les figures 12 et 13, destinée à en illustrer une variante de réalisation ; - la figure 16 est une vue en perspective du plateau qui équipe l'appareil, et des moyens qu'il comporte pour rendre mobile une série de pattes de reliure.
L'appareil représenté sur les figures annexées est un appareil qui permet à la fois de perforer la zone de bordure d'une feuille ou d'un empilement de feuilles, et de relier celles-ci au moyen d'une reliure dite « à peigne ».
Dans une autre forme de réalisation, cet appareil pourrait être prévu pour exclusivement perforer la zone de bordure de feuilles, leur reliure étant effectuée à l'aide d'une seconde machine.
En se reportant plus spécifiquement aux figures 1 à 3, l'appareil est constitué d'un châssis C formé d'un plateau 10 destiné à reposer sur une surface telle qu'une table, surmonté d'un ensemble 2 de capots, à savoir un capot inférieur 20 et un capot supérieur 21.
Comme on le verra plus loin, le capot supérieur abrite des poinçons de perforation de feuilles ainsi que des moyens d'actionnement de ces poinçons. Notamment sur les figures 1 à 5 est représenté un poussoir 3 qui permet de déplacer lesdits moyens d'actionnement en vue de solliciter les poinçons.
Le plateau 10 est peu épais et présente une forme généralement rectangulaire allongée. Il peut être plein ou creux et est réalisé en métal ou en matière plastique. Sur les figures, sa face supérieure horizontale est référencée 10, tandis que ses faces verticales avant et arrière sont référencées 11 et 12. Par convention, ces faces seront appelées faces longitudinales. Ses faces verticales et transversales sont référencées 13 et 14.
On notera que la face avant 1 1 est pourvue d'une garniture 1 10 en pente douce qui raccorde la surface supérieure 10 au support sur lequel est posé l'appareil.
Sur le plateau 1 sont prévus des moyens mobiles de reliure représentés à la figure 16 et que l'on décrira plus loin dans la présente description.
Le châssis C comporte un premier capot inférieur 20 destiné à être posé sur le plateau 10 et à recouvrir partiellement les moyens de reliure précités.
Ce capot est particulièrement visible à la figure 6. Par rapport aux vues des figures 1 à 5, le capot de la figure 6 comporte en plus une série d'ouvertures A et un logement 204 sur lesquels on reviendra plus loin.
Vu de dessus, ce capot a la forme d'un « U » inversé avec une base 200 et des ailes 201. La base 200 s'étend longitudinalement le long de la face arrière 12 du plateau, de la face latérale gauche 13 à la face latérale droite 14.
Ses ailes 201 s'étendent le long de ces deux faces latérales et viennent affleurer, par une zone en pente douce, en surplomb de la face avant 1 1.
La base 200 se raccorde au plateau 10 par une face frontale inclinée 202, à pente descendante, dont le rebord inférieur libre comporte une série de pattes 7 équidistantes et verticales.
Le capot 20 comporte par ailleurs, au niveau de sa paroi arrière, un bouchon amovible P, qui donne accès à son espace intérieur. Dans une forme de réalisation non représentée, ce bouchon pourrait être remplacé par un volet pivotant.
Comme le montrent plus particulièrement les figures 4 à 6, le capot 20 comporte, dans la zone de raccordement de la base 200 aux ailes 201, deux plots
203 faisant saillies verticalement.
Ces plots, de section rectangulaire, présentent deux grandes faces verticales et parallèles 205 qui s'étendent longitudinalement.
Dans les petites faces 206 en regard de ces plots sont prévus des rainures verticales 207 dont on expliquera plus loin la fonction.
Enfin, dans leur partie supérieure, ces plots reçoivent, dans une échancrure 208, un axe horizontal et transversal 50 d'articulation de leviers 5.
Dans la base 200 est formée, entre les plots 203, une rainure peu profonde 209 de forme rectangulaire allongée, percée d'ouvertures 209' également de forme rectangulaire. Deux ouvertures de plus petite taille 209" sont prévues aux extrémités opposées de la ligne d'ouvertures 209'.
Enfin, les ouvertures 209' font communiquer l'extérieur du capot 20 avec l'espace intérieur de celui-ci.
La rainure 209 est destinée à recevoir une plaquette métallique 220 percée d'une série de trous rectangulaires 221 répartis de manière à se superposer aux ouvertures 209' de la rainure. Les dimensions des ouvertures 209' sont toutefois légèrement supérieures à celles des trous 221. L'épaisseur de la plaquette
220 est telle que sa face supérieure affleure au niveau de la surface supérieure de la base 200. La rainure 209 et la plaquette 220 sont recouvertes par une pièce 6.
Cette pièce comporte une plaquette rectangulaire de faible épaisseur 60, dont les extrémités opposées sont fixées à la base 200 du capot 20 par deux pattes 61. Dans cette plaquette sont formées des ouvertures rectangulaires 63. Leur taille et leur répartition sont identiques à celles des ouvertures 209'. Un muret 62 faisant office de butée s'étend entre les deux pattes 61 , le long d'un rebord longitudinal de la plaquette 60. Une fois la pièce 6 montée sur le capot, ce muret s'étend du côté arrière de l'appareil. De la base du muret 62 s'étendent deux pattes 65 permettant la fixation de la pièce 6 sur la machine.
Enfin, dans les pattes 61 sont formées des ouvertures circulaires 64 d'axe vertical.
Parallèlement aux ouvertures 209' sont formées, dans la base 200 du capot 20, quelques ouvertures supplémentaires A (seulement visibles sur la figure 6). Elles ont simplement pour fonction de renseigner l'utilisateur de l'appareil de la forme des perforations qu'il pourra réaliser. A côté de ces ouvertures est prévu un logement 204 formé dans la base 200, adapté pour recevoir un bouton moleté 23 représenté à la figure 9.
Ce bouton est généralement cylindrique avec un corps 230 et deux ergots axiaux 231 formant axe de pivotement.
Le corps 230 présentent deux méplats 232 et 233 s'étendant à l'opposé l'un de l'autre. Ils présentent longitudinalement des dimensions différentes.
Le bouton est destiné à être engagé dans le logement 204, celui-ci présentant des gorges pour la réception des ergots 231.
En faisant pivoter le bouton sur lui-même, on peut amener sélectivement l'un des méplats au niveau de la face supérieure de la base 200 du capot 20.
Comme on le verra plus loin, la face verticale de raccordement de ces méplats au corps 230 va constituer une face de guidage pour les feuilles à perforer, l'un ou l'autre des méplats étant choisis selon la dimension des feuilles. L'appareil selon l'invention comporte également un ensemble de poinçons verticaux 41 solidaires d'un support horizontal 40. Dans la forme de réalisation présentée ici, l'ensemble de poinçons et le support horizontal forment une seule et même pièce dont la forme générale est analogue à celle d'un peigne.
De préférence, le bord supérieur du support présente un profil convexe, de façon à présenter une partie centrale plus large, résistant aux efforts de fléchissement.
Les poinçons 41 sont dirigés verticalement vers le bas et sont équidistants des uns des autres. De manière connue en soi, ils présentent une section transversale rectangulaire et un bord libre de coupe 410 à profil concave. Les dimensions de la section droite des poinçons correspondent, au jeu près, à celles des ouvertures 221 de la plaquette 220.
Les poinçons présentent des hauteurs différentes. Plus précisément, les poinçons dirigés vers l'extérieur présentent une hauteur plus importante que celle des poinçons centraux. Ainsi, comme on le verra, cela permet de réaliser un poinçonnage de feuilles de manière progressive, de l'extérieur vers l'intérieur, en réduisant les efforts à appliquer sur les poinçons.
Dans une forme de réalisation non représentée, les poinçons centraux pourraient avoir une hauteur plus importante que celle des poinçons disposés vers l'extérieur. On peut également envisager une répartition aléatoire de ces hauteurs différentes. Les extrémités opposées verticales de la pièce porte poinçons 4 sont engagées dans les rainures verticales 207 qui équipent les plots 203, ces rainures ayant une fonction de guidage en translation.
Des ressorts hélicoïdaux R sont engagés sur deux pattes verticales
42, disposées de part et d'autre de la série de poinçons. Ces pattes ont une forme analogue à celle des poinçons. Toutefois, elles présentent une longueur plus importante et sont partiellement engagées dans les ouvertures 209" du capot 20, tout en traversant les ouvertures 64 de la pièce 6.
Les ressorts R, également engagés dans les ouvertures 64, prennent appui sur la plaquette 220, de sorte qu'ils tendent à faire remonter vers le haut la pièce 4 en l'absence d'effort vertical de haut en bas appliqué sur celle-ci.
Comme dit plus haut, les plots 203 sont chacun traversés par un petit axe transversal 50. Ces deux axes servent à l'articulation, à leur extrémité basse, de deux leviers identiques 5 qui présentent une longueur légèrement inférieure à la moitié de la distance qui sépare les deux axes 50. Dans la forme représentée ici, les leviers présentent une section droite en forme de « U » inversé, dont les ailes parallèles 53 sont dirigées vers le bas, de part et d'autre et à distance de la pièce 4 de support de poinçons.
Sur chacun des leviers est monté, entre les ailes 53, un petit axe ou galet 51 , parallèle à la base 52 du « U », prenant tangentiellement appui sur le rebord supérieur de la pièce 4 de support des poinçons.
Dans la forme de réalisation simplifiée de la figure 15, les leviers sont dépourvues de galet ou d'axe. Par contre, le bord supérieur du support de poinçons est pourvu d'une saillie ou protubérance F s'étendant généralement verticalement, sur laquelle les leviers sont destinés à prendre appui. Dans la position dite inactive de la figure 1 , les leviers sont disposés selon un « V » renversé d'angle obtus a. Comme nous le verrons plus loin, ce « V » est deformable à la manière des branches d'un compas.
Les deux leviers 5 sont connectés à leur partie supérieure à un poussoir commun 3, mobile verticalement. Ce poussoir comporte une tête 30 qui forme organe de préhension.
Dans le cas présent, cette tête présente une forme cylindrique de section
sensiblement ovale. Dans une forme de réalisation différente, la section pourrait être circulaire.
A la base de la tête s'étend une collerette périphérique horizontale 32. De sa face inférieure plane et horizontale font saillies deux murets parallèles et longitudinaux 31 , dont l'écartement mutuel est légèrement supérieur à la largeur des leviers 5.
L'extrémité supérieure des leviers est engagée entre ces murets qui, comme on le verra plus loin, constituent des moyens de guidage pour ceux-ci.
L'ensemble formé par le poussoir 3, les leviers 5, les plots 203, la pièce de support 4 des poinçons et la pièce 6, est recouvert par un second capot qui porte la référence numérique 21.
Ce capot prend appui sur le capot 20.
Il présente un corps principal formé d'une cheminée centrale 21 1 bordée par deux éléments symétriques 210. La cheminée centrale 21 1 est destinée à recevoir le bouton poussoir, sa collerette périphérique 32 venant en butée contre le rebord libre de ladite cheminée.
Les deux éléments 210 affectent, lorsqu'on les voit de face, la forme générale de triangle rectangle dont l'hypoténuse s'étend à partir du sommet de ladite cheminée 21 1. Ce capot comporte également deux pattes 212 venant se superposer partiellement aux ailes 201 du capot 20 et dont le but est de recouvrir la partie avant des plots 203.
L'arrière du capot 21 est constitué, à la base de la cheminée 21 1 et des éléments 210, par une paroi convexe 213. La base des éléments 210 et de la cheminée 21 1 sont conformés pour ménager un espace inférieur longitudinal E, de faible hauteur, permettant d'y glisser une ou plusieurs feuilles en vue de leur perforation, comme on le verra plus loin.
Comme mentionné précédemment, l'appareil selon l'invention est équipé de moyens de reliure des feuilles perforées. Ces moyens s'étendent au niveau du plateau 10, entre les ailes 201 du capot 20. Comme dit plus haut, ces moyens de reliure comprennent une série de pattes fixes de retenue d'une reliure à peigne à doigts recourbés qui portent la référence 7 et qui font partie intégrante du capot 20. Les moyens de reliure comprennent également une série mobile de pattes d'ouverture des doigts de la reliure. Ces pattes portant sur les dessins la
référence 80. Ces pattes font partie intégrante d'une glissière 8 qui est formée d'une plaque en forme de « U » apte à coulisser le long de la face supérieure du plateau 1, tout en étant guidée par les parois verticales en regard du capot 20.
Les pattes 80 s'étendent verticalement le long du bord longitudinal de la base 81 du « U » qui est opposé aux ailes 82.
Les ailes 82 comportent, quant à elles, le long de leur bord dirigé vers l'extérieur, une série de dents 83.
Longitudinalement par rapport au plateau s'étend un arbre horizontal 9 dont les extrémités portent chacune un pignon 90 apte à coopérer avec les dents 83 pour former un engrenage à crémaillère. Les extrémités de l'arbre 9 sont guidées de manière adéquate par rapport au plateau et des organes de manœuvre pivotants 91 permettent, par rotation de l'arbre sur lui-même, de déplacer la glissière 8 transversalement dans deux sens opposés comme le montre la double flèche h de la figure 16. Nous allons maintenant expliquer le mode de fonctionnement de l'appareil selon l'invention.
Pour ce faire, on se reportera notamment aux figures 12 et 13 qui sont des schémas montrant de manière essentiellement symbolique la structure dudit appareil. Cet appareil étant dans la position dite inactive des figures 1 , 4 et 8, les ressorts R qui équipent la pièce 4 de support de poinçons tendent à la maintenir écartés du socle C, les leviers formant alors entre eux un « V » renversé d'angle obtus a.
On glisse alors une ou plusieurs feuilles superposées dans l'espace E qui sépare la base du capot 21 de la face supérieure du capot 20. On a ainsi accès à la zone de perforation des feuilles qui se situe en dessous de la plaquette 60 de la pièce 6.
Préalablement, on aura sélectionné la position du bouton 23 en fonction de la taille des feuilles à perforer. S'il s'agit de feuilles de format européen dit « A », on positionnera le méplat le plus petit 233 à la surface du capot. S'il s'agit de feuilles de standard américain, on choisira le méplat 232. En positionnant le rebord des feuilles contre la face verticale délimitant l'un ou l'autre de ces méplat, on guide ainsi les feuilles pour la reliure, en ayant accès ou non, selon le méplat choisi, aux poinçons situés en regard du bouton. Le muret 62 de la pièce 6 limite l'enfoncement des feuilles.
On applique alors sur le poussoir 3 un effort dirigé verticalement de haut en bas (flèche j, figure 12). Cet effort est transmis aux deux leviers 5 qui pivotent autour de leur axe d'articulation 50 (flèches k, figure 12), le « V » qu'ils forment entre eux s'ouvre progressivement, de sorte que l'angle a voit sa valeur augmenter. Les murets 31 du poussoir 3 guident les leviers lors de leur mouvement de pivotement.
Ce faisant, les axes 51 transmettent l'appui à la pièce 4 de support de poinçons qui coulisse vers le bas.
Les poinçons 41 traversent alors les ouvertures 63 de la pièce 6 et sont reçus dans les ouvertures 221 et 209', tout en perforant les feuilles.
La manœuvre de poinçonnage est facilitée par le fait que, les deux leviers étant disposés symétriquement, les composantes horizontales des forces transmises s'annulent tandis que leurs composantes verticales s'ajoutent.
De plus, la grande longueur des leviers 5 permet d'obtenir une perforation moyennant un effort raisonnable.
Du fait de la longueur différente des poinçons, la perforation se fait progressivement sans générer d'effort important sur la pièce.
Les fragments de feuilles résultant de la perforation sont reçus dans l'espace intérieur du capot 20. La taille des ouvertures 209' facilite leur passage. Ceux-ci pourront être ultérieurement évacués de l'appareil, par enlèvement du bouchon P.
Dès lors que l'on interrompt l'effort de poussée sur le poussoir 3, les ressorts R tendent à ramener la pièce 4 de support de poinçons dans sa position initiale illustrée notamment à la figure 1. La collerette 32 du poussoir vient alors en butée contre le sommet de la cheminée 21 1, évitant ainsi que le poussoir ne s'échappe de l'appareil.
La plaquette 60 de la pièce 6 empêche les feuilles perforées de rester accrochées aux poinçons.
L'opération de poinçonnage étant terminée, on peut alors procéder à leur reliure.
Pour ce faire, on met en place une reliure (non représentée) dite à peigne sur la série de pattes fixes 7 qui équipent l'appareil. Par basculement des organes de manœuvre 91 dans le sens avant vers l'arrière, on provoque le déplacement de la glissière 8 et des pattes mobiles 80 associées. Ces dernières présentent une forme adaptée pour venir coopérer avec les doigts courbes de la reliure et ouvrir ceux-ci.
Les feuilles perforées peuvent être alors mises en place sur la reliure d'une manière connue en soi. Elles s'appuient sur le plateau 10 en débordant au delà de la garniture 1 10. Lorsqu'elles sont toutes en place, il suffit alors de manipuler les organes de manœuvre 91 dans le sens opposé pour faire coulisser la glissière 8 dans le sens de la fermeture de la reliure.
Dans la forme de réalisation illustrée schématiquement à la figure 14, les leviers 5 se prolongent par des bras 5' et sont articulés autour d'un axe G, à la manière d'une paire de ciseaux. Un élément de poussée 5" prend appui sur les bras 5' pour déplacer les leviers. Ainsi, les bras 5' et élément 5" constituent un ensemble formant un poussoir analogue à celui décrit plus haut.
Enfin, dans l'hypothèse où la machine est équipée de poinçons cylindriques, celle-ci est dépourvue de moyens de reliure. Ces moyens, pour la mise en place d'une reliure spirale, sont prévus indépendants.