APPAREIL DE VENTILAΗON ARTIFICIELLE
La présente invention concerne un procédé destiné à supprimer les phénomènes d'apnée obstructive du sommeil par application d'une pression d'air au niveau des voies respiratoires
On sait que le phénomène d'apnée obstructive du sommeil peut avoir des conséquences très graves pour le patient tant du fait de la somnolence diurne qu'il provoque que des troubles cardiaques qui peuvent en résulter Le traitement habituel de ce phénomène consiste en l'application aux voies respiratoires d'une pression continue qui s'ajoute à la dépression causée par la dilatation de la cage thoracique pour maintenir les dites voies respiratoires ouvertes pendant les phases d'inspiration , un tel traitement donne de bons résultats cliniques
Une telle pression continue est en général appliquée par un appareil comportant un masque destiné à être disposé sur le visage et mis en place par le patient à son coucher, relié par un tuyau souple à une pompe à air de grand débit mise en route par le patient également à son coucher
Or, cet ensemble est souvent mal supporté par les patients du fait notamment du bruit produit par la pompe pendant les périodes précédant l'endormissement Les moyens modernes de mesure et de pilotage des phénomènes ont déjà permis d'apporter de grandes améliorations au confort d'un tel appareil C'est ainsi que sur certains d'entre eux, tel que l'appareil vendu sous la marque AUTOSET-T par la société RESMED Ltd de North Ryde, New South Wales (AU), la pression est maintenue en l'absence d'obstruction à une faible valeur, juste suffisante pour assurer un renouvellement de l'air destiné à être inspiré, ce qui limite le niveau sonore, alors que ladite pression est automatiquement élevée a une valeur convenable pour assurer le passage correct de l'air dans les poumons dès que l'appareil détecte une obstruction des voies respiratoires grâce à un moyen approprié Cependant, le fonctionnement permanent de la pompe, même à faible pression, reste encore bruyant et générateur d'inconfort pour le patient
La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients et de proposer un procédé destiné à supprimer, de manière confortable pour le patient, les phénomènes d'apnée obstructive du sommeil. Un tel procédé selon l'invention est caractérisé en ce qu'il consiste à mettre, pendant la période de fonctionnement de la respiration considéré comme non obstructif, les voies respiratoires directement en communication avec l'atmosphère extérieure en permettant ainsi une respiration normale, et à isoler iesdites voies respiratoires de l'atmosphère en dehors de la période de fonctionnement de la respiration considéré comme non obstructif afin de les mettre sous pression et permettre le rétablissement de la respiration. On entend ici par durée de fonctionnement de la respiration considéré comme non obstructif une période initiée à la mise sous tension de l'appareil et prenant fin au bout d'un temps correspondant au délai habituel d'endormissement du patient.
En variante, le procédé consiste à détecter l'obstruction des voies respiratoires et la durée de fonctionnement de la respiration considéré comme non obstructif désigne dans ce cas une période initiée à la mise sous tension de l'appareil et prenant fin dès que l'obstruction des voies respiratoires a été détectée.
On comprendra que, grâce à un tel procédé, l'appareil de traitement des apnées obstructives du sommeil le mettant en oeuvre apparaîtra au patient comme totalement silencieux puisqu'il sera à l'arrêt pendant les périodes d'éveil et que la pompe ne fonctionnera que pendant les périodes d'apnées, périodes de sommeil profond où le bruit ne peut pas être perçu.
C'est également un objet de l'invention de proposer un appareil de mise en oeuvre du procédé ci-dessus , comportant une pompe à air destinée à accroître la pression s'exerçant sur les voies respiratoires, limitant au strict nécessaire les inconvénients, notamment sonores, dus au fonctionnement d'une telle pompe.
C'est un autre objet de l'invention de proposer un appareil de mise en oeuvre du procédé ci-dessus, simple, peu encombrant, silencieux et peu onéreux.
Un appareil suivant l'invention comporte un masque qui est appliqué sur la face du patient, devant les orifices nasaux, relié par un tube à une pompe de mise sous pression ; le masque est percé d'une ouverture de fuite de faible diamètre assurant, quand il est sous pression, un débit permanent suffisant pour renouveler
l'air destiné à être inspiré, mais insuffisant pour permettre la respiration sans mise sous pression
Selon l'invention, un tel masque comporte en outre une seconde ouverture, par exemple circulaire, pouvant être obturée par un clapet mobile et de diamètre s suffisamment grand pour laisser, en position ouverte, une section de passage permettant une respiration normale Ce clapet est commandé en fermeture par un dispositif à pression, par exemple un piston qui est actionné de manière appropriée en fonction de l'état des voies respiratoires du patient , ce clapet est, en l'absence de pression, soulevé de son siège par un moyen élastique pour maintenir ouverte ι o la seconde ouverture
Selon la variante évoquée ci-dessus, le masque peut comporter un capteur électronique de type connu apte à mesurer le débit d'air des voies respiratoires du patient et relié à un circuit de traitement de l'information de type également connu, tel que par exemple décrit dans la demande de brevet européen EP-A-0 920 845
15 (RESMED)
Le fonctionnement est alors le suivant pendant la période de fonctionnement de la respiration considéré comme non obstructif, la pompe de mise sous pression des voies respiratoires est arrêtée, le clapet est soulevé, donc la seconde ouverture ouverte, et le patient respire normalement, ses voies respiratoires étant en 20 communication directe avec l'atmosphère extérieure Dès la fin de la période de fonctionnement de la respiration considère comme non obstructif, par exemple dès qu'un certain délai s'est écoulé ou des qu'une obstruction est détectée par le circuit de traitement de l'information, d'une part, la pompe se met à tourner et débite sous une pression appropriée dans le tuyau d'alimentation du masque respiratoire, et, 25 d'autre part, une pression est établie dans le cylindre du dispositif de commande du clapet et ferme la seconde ouverture
Pour établir une pression de commande du clapet, on peut procéder par tout moyen connu, par exemple a l'aide d'une pompe auxiliaire, d'une électrovanne, etc , un moyen simple consiste a mettre le piston de commande en liaison avec la 30 zone de refoulement de la pompe de mise sous pression des voies respiratoires, en conférant audit piston un diamètre supérieur a celui du clapet de commande Ainsi, même si ces deux organes sont soumis à la même pression, la force qui agira sur le piston sera supérieure à celle qui agit sur le clapet, et celui-ci restera fermé quel
que soit le niveau de ladite pression. Le niveau de pression dans le masque pourra donc être adapté en toutes circonstances à la situation régnant dans les voies respiratoires du patient sans que ledit clapet s'ouvre, et la respiration sous pression sera établie. On comprendra mieux l'invention à la lecture de la description ci-dessous d'un exemple de réalisation de l'invention en référence aux dessins annexés dans lesquels:
- la fig. 1 est une vue générale schématique d'un masque respiratoire suivant l'invention ; - la fig. 2 est une vue en coupe du dispositif de mise en communication avec l'atmosphère extérieure des voies respiratoires, à échelle agrandie par rapport à la fig. 1 , en position fermée ;
- la fig. 3 est analogue à la fig. 2 et montre une variante ;
- la fig. 4 est la même vue en coupe que la fig. 3, le dispositif de mise en communication avec l'atmosphère extérieure des voies respiratoires étant représenté en position ouverte ;
- la fig. 5 est une vue extérieure de l'ensemble de l'appareil selon l'invention La paroi 2 du masque 1 qui est en relation par un tube principal 3 avec la pompe 15 de mise sous pression des voies respiratoires est percée d'une première ouverture 4 de faible diamètre assurant un renouvellement permanent de l'air destiné à être inspiré en fonctionnement sous pression, et d'une seconde ouverture ici circulaire de plus grand diamètre 5. Cette ouverture 5 est surmontée d'un dispositif de fermeture comportant un clapet 6 relié à un piston 7, muni d'un joint 11 ou d'un autre moyen d'étanchéité de type connu, ledit piston étant logé dans un cylindre 8 relié à la zone de refoulement de la pompe 15 par un tube de faible diamètre 9. Ledit cylindre 8 est disposé à une certaine distance de la paroi 2 du masque 1 et lui est relié rigidement par une extension ajourée afin de laisser circuler l'air de la respiration du patient. La section de passage de l'air entre le cylindre 8 et la paroi 2 doit être au moins égale et de préférence légèrement supérieure à la section de passage laissée libre par le clapet 6 quand il est soulevé.
Cette extension peut être avec avantage réalisée par des ailettes radiales minces telles que représentées sous la référence 10 aux fig. 1 , 2, 3 et 4.
Aux figures 3 et 4, on a représenté une variante de la fig. 2, dans laquelle les ailettes 10 sont surmontées d'une pièce 14 de forme partiellement torique qui en améliore l'aspect et la résistance.
Un moyen élastique 13, ici en forme de ressort hélicoïdal, de charge suffisante pour maintenir le clapet 6 ouvert en l'absence de pression dans le cylindre 8, y compris pendant les périodes d'inspiration du patient, est intercalé entre la paroi 2 et le piston 7.
Tandis que les fig. 2 et 3 représentent l'ensemble clapet 6 / piston 7 en position fermée, donc isolant les voies respiratoires de l'atmosphère extérieure, cet ensemble est représenté à la fig. 4 en position ouverte, mettant alors les voies respiratoires du patient en communication avec l'atmosphère extérieure.
On pourra avec avantage, pour la commodité de mise en oeuvre de l'appareil et le confort du patient, fixer le tube de liaison de faible diamètre 9 au tube principal
3 sur la totalité des longueurs desdits tubes, puisqu'ils relient tous les deux le masque 1 à la pompe 15 ; en variante, le tube 9 est limité à un tronçon de faible longueur relié au tube 3 au voisinage du masque 1 .
Afin d'assurer une respiration correcte du patient lorsque le clapet 6 est soulevé, tout en conservant des dimensions acceptables à l'ensemble, le diamètre de l'ouverture circulaire 5 pourra être avantageusement de l'ordre de 20 mm, ou supérieur, cependant que la course du clapet 6 sera de l'ordre de 4 mm, ou supérieure, ce qui établit une section de passage voisine de 250 mm2 ou supérieure.
Afin d'assurer en toutes circonstances, y compris dans les phases d'expiration du patient, la fermeture du clapet 6 dès que la pompe débite, le diamètre du piston 7 sera supérieur à celui de la seconde ouverture 5, et par exemple voisin de 25mm ou supérieur lorsque celle-ci a un diamètre de 20 mm ou supérieur.
L'appareil est complété par un moyen de détection d'obstruction des voies respiratoires de tout type, tel que par exemple un capteur électronique de débit d'air, non représenté, placé dans le masque 1 à l'entrée desdites voies respiratoires, lequel moyen de détection est destiné à agir sur la commande de la pompe 15.
Le fonctionnement est le suivant.
Pendant la période de fonctionnement de la respiration considéré comme non obstructif, c'est-à-dire avant qu'un certain délai prédéterminé ne se soit écoulé ou, en variante, tant qu'aucune obstruction des voies respiratoires n'a été détectée, la pompe 15 de mise sous pression des voies respiratoires est maintenue à l'arrêt; le clapet 6 est maintenu ouvert par l'organe élastique 13 et le patient peut respirer normalement, ses voies respiratoires étant en communication directe avec l'atmosphère par la seconde ouverture 5 ouverte et les passages existant entre les ailettes 10.
Dès la fin de la période de fonctionnement de la respiration considéré comme non obstructif, la pompe 15 est mise en marche, et débite dans le masque 1 par le tube principal 3; dès lors, le diamètre du piston 7 soumis à une pression P1 étant supérieur à celui du clapet 6 soumis à une pression P2 et, du fait de la perte de charge dans le tube principal 3, la pression P2 étant toujours inférieure ou au plus égale à la pression P1 , le clapet 6 restera toujours fermé et la respiration du patient restera assurée.
Pour une plus grande sécurité de commande du clapet 6, on pourra éventuellement renforcer la perte de charge dans le tube principal 3 en disposant un rétrécissement 16 de la section de passage de l'air entre la zone de refoulement de la pompe 15 de mise sous pression et le masque 1 de manière à accroître le différentiel entre la pression P1 agissant sur le piston 7 et la pression P2 agissant sur le clapet 6.