DISPOSITIF DE MESURE TOPOGRAGHIQUE
Domaine technique de l'invention
L'invention se rapporte à un dispositif de mesure des variations de position entre deux référentiels de positionnement situés à des hauteurs différentes.
Etat de la technique
On connaît en matière de mesure topographique divers types de référentiels, c'est-à- dire de dispositifs servant de référence pour positionner dans l'espace des éléments. Certains référentiels sont tridimensionnels, d'autres mono- ou bidimensionnels.
Un référentiel standard classique tridimensionnel en matière de mesure topographique est constitué par une sphère métrologique de diamètre calibré, connue sous le nom de sphère de Taylor et Hobson, servant de mire optique.
Lorsque l'on n'est intéressé que par un nivellement des éléments dans l'espace, c'est à dire lorsque l'on recherche uniquement une mesure ou un contrôle de l'altitude relative de chaque élément par rapport au référentiel, celui-ci peut avantageusement mettre en œuvre des moyens hydrostatiques. Un exemple d'un tel dispositif est divulgué dans le document FR 2656418. Le dispositif comprend des pots fermés, placés respectivement en chacun des points à mesurer. Ces pots sont partiellement remplis d'un liquide et sont reliés par des conduites de liquide débouchant dans leur partie inférieure de manière à former un circuit de liquide, ainsi que par des conduites de gaz. Chaque pot est équipé d'un capteur capacitif de proximité placé au-dessus et à distance de la surface supérieure du liquide qu'il contient et adapté pour fournir un signal de position dans le sens vertical d'une zone de cette surface supérieure du liquide dans ce
pot. Le dispositif comporte en outre des moyens pour comparer les signaux fournis par les capteurs de manière à pouvoir fournir des informations sur la position relative des pots, et en conséquence des points, les uns par rapport aux autres ou par rapport à une position verticale de référence. Chacun des pots d'un tel dispositif constitue un référentiel de nivellement, dans la mesure où l'altitude (grandeur absolue) ou la dénivellation (grandeur relative) de son socle par rapport à celle d'un pot de référence est accessible.
Les dispositifs précédents ne couvrent toutefois pas l'ensemble des besoins en matière de mesure et de contrôle précis des dénivellations ou des variations de dénivellation entre des points situés à des distances importantes les uns des autres. Certains grands ouvrages de génie civil nécessitent en effet la mise en place de référentiels de nivellement situés à des hauteurs différentes. Tel est le cas par exemple dans des barrages, des puits miniers ou des accélérateurs de particules souterrains. Il apparaît alors nécessaire de pouvoir relier entre eux deux référentiels de nivellement situés à des altitudes différentes, à une distance de quelques mètres, afin de connaître leur variations relatives de coordonnées. Cette liaison doit être effectuée sans remettre en cause les référentiels de nivellement existant et doit donc s'adapter à ceux-ci.
Objet de l'invention
L'invention vise à résoudre ce problème grâce à un dispositif de mesure de la variation de position d'un référentiel de positionnement inférieur par rapport à un référentiel de positionnement supérieur situé au dessus du précédent, comportant :
• un pendule comportant • une masse pendulaire et
• un fil métrologique fixé d'un côté à la masse pendulaire et de l'autre au référentiel supérieur, et
• un premier capteur de proximité apte à fournir un signal représentatif de la position ou de la variation de position dans le sens vertical d'une zone plane de la surface de la masse pendulaire par rapport au référentiel inférieur.
Sous cette forme, l'invention trouve une application directe dans la mesure du tassement minier. Les référentiels de positionnement peuvent être de type quelconque.
Naturellement, l'invention trouve tout son intérêt lorsque les référentiels sont au moins des référentiels de nivellement, c'est-à-dire lorsqu'ils peuvent servir de référence pour
des mesures altimétriques relatives. En pratique, la zone plane de la surface est préférentiellement rectifiée et disposée perpendiculairement en au fil.
Préférentiellement, le dispositif comporte en outre un deuxième capteur de proximité apte à fournir un signal représentatif de la position ou de la variation de position d'une zone du fil par rapport à une première surface plane verticale de mesure solidaire du référentiel inférieur. Le dispositif permet alors de contrôler les mouvement horizontaux du référentiel inférieur dans l'axe perpendiculaire au plan vertical de mesure. Typiquement, un tel dispositif est utilisable pour effectuer un contrôle de la poussée de la voûte d'un barrage.
Selon un mode de réalisation, le dispositif comporte en outre un troisième capteur de proximité apte à fournir un signal représentatif de la position ou de la variation de position d'une zone du fil par rapport à une deuxième surface plane verticale de mesure solidaire du référentiel inférieur et perpendiculaire à la première surface plane verticale de mesure. Le dispositif permet alors d'accéder aux variations de coordonnées tridimensionnelles du référentiel inférieur par rapport au référentiel supérieur. Elle permet un contrôle de la verticalité entre les deux référentiels.
Un fil métrologique est un fil à faible coefficient de dilatation thermique dans le domaine de mesure. Idéalement, ce fil doit également être de raideur longitudinale élevée, de manière à ne subir qu'un très faible allongement lorsqu'il supporte la masse pendulaire.
L'invar constitue un alliage combinant les propriétés mécaniques recherchées.
Alternativement, le fil peut être réalisé en corde de piano ou en tout matériau de résistance mécanique, de géométrie et de résistivité équivalente à l'invar. Une autre alternative est un fil en fibres de carbone. Toutefois, l'allongement du fil, qui est plus important que pour l'invar, doit alors être pris en considération ainsi que ses variations en fonction de la température et de l'humidité. En pratique, cette dernière solution pourra être mise en œuvre dans des milieux secs de température stable. La masse pendulaire doit également être adaptée au fil utilisé, de manière à ne produire qu'un très faible allongement tout en assurant la tension du fil.
Préférentiellement, au moins l'un des capteurs de proximité est un capteur capacitif, les capteurs de ce type ayant prouvé leurs qualités de précision, de facilité de mise en œuvre et fiabilité sur de longues périodes, de sorte qu'ils s'avèrent particulièrement adaptés pour le type d'applications envisagé en matière de surveillance des ouvrages
de génie civil. Divers type de mesure capacitives peuvent être mises en œuvre. Si le fil métrologique utilisé est électriquement conducteur, on peut par exemple envoyer sur le fil une impulsion de courant courte, avec une constante de temps de l'ordre de grandeur d'une nanoseconde. Cette impulsion induit entre deux plaques métalliques des charges électrostatiques par influence. Une mesure de différence de charge fournit une information quantitative de l'écart du fil par rapport au plan médian entre les deux plaques. Si le fil est constitué d'un matériau à forte résistivité électrique, par exemple de fibres de carbone, les deuxième et troisième capteurs de proximité sont alors avantageusement constitués par des écartomètres du type décrit plus en détail dans le document FR 2 741 147. Naturellement, d'autres principes de mesure de proximité peuvent être adoptés par le spécialiste de métrologie.
Préférentiellement, le dispositif comporte par ailleurs des moyens de traitement des signaux fournis par le ou les capteurs de proximité, comportant des moyens d'échantillonnage à une fréquence donnée et des moyens de calcul permettant le calcul d'une moyenne du signal pris sur un nombre donné d'échantillons. La fréquence d'échantillonnage est choisie de manière à s'affranchir des variations dues au phénomène résiduel de balancier, et donc à une valeur supérieure au double de la fréquence propre du balancier. Au cas où l'on souhaiterait s'affranchir également des variations dues aux vibrations longitudinales de la masse pendulaire induites par la raideur du fil, il peut être utile de se placer à une fréquence double de la fréquence propre longitudinale du système masse ressort constitué par la masse pendulaire et le fil. Toutefois, cette variation s'avère en pratique insignifiante pour peu qu'on ait pris soin de choisir un fil de raideur suffisante. Le dispositif permet un suivi continu par calcul d'un moyenne mobile. Alternativement, les moyens de traitement comportent un logiciel retenant en mémoire les points bas et les points hauts successifs de l'oscillation du pendule, puis calculant une moyenne à partir des ces points, sur un intervalle de temps supérieur à la période du balancier. La valeur obtenue est retenue si l'écart type de l'ensemble des échantillons est inférieur à une valeur de seuil prédéterminée, au-delà de laquelle on considère que le pendule est perturbé.
Suivant un mode de réalisation, le référentiel supérieur et/ou le référentiel inférieur comportent une sphère métrologique centrée sur un alésage chanfreiné métrologique et/ou un pot de mesure apte à être intégré à un réseau de mesure aitimétrique par moyen hydrostatique et/ou un référentiel électronique GPS et ou un référentiel aitimétrique à fil tendu horizontal.
Les différents référentiels de nivellement envisagés ne sont pas nécessairement redondants, dans la mesure où ils sont chacun destinés à permettre des nivellements avec des moyens différents et des raccordements à des réseaux différents avec des précisions différentes. En pratique en effet, il est rare qu'un ouvrage soit muni d'un système totalement unifié de mesure. Il est donc utile de laisser une latitude de choix de méthode de nivellement.
Suivant un mode de réalisation, le référentiel supérieur et/ou le référentiel inférieur sont solidaires d'une unité de raccordement à un réseau de mesure d'alignement axial à fil tendu. Le document FR 2 741 147 décrit .un exemple de dispositif de ce type comprenant un fil résistif tendu selon un axe longitudinal de référence, disposé à proximité d'éléments à aligner et relié dynamiquement à la terre. Une électrode de mesure munie d'une électrode de garde et disposée dans le plan de mesure situé à proximité du fil tendu, est excitée par un signal alternatif. Un pont de mesure capacitif délivre un signal de mesure représentatif de la position de l'électrode par rapport au fil dans une direction normale au plan de mesure.
Suivant un mode de réalisation, le référentiel supérieur et/ou le référentiel inférieur sont solidaires d'une unité de raccordement à un réseau de mesure de distances absolue ou relative. L'unité de raccordement peut alors être constituée par un alésage de support d'une sphère métrologique. La mesure absolue peut être obtenue par mesure au distancemètre de type "distinvar", développé par le CERN. Alternativement, des mesures absolue ou relative peuvent être obtenue grâce à un interféromètre.
Le dispositif présente donc une grande modularité.
Description sommaire des dessins
D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description qui va suivre de différents modes de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemples non limitatifs et représentés aux dessins annexés sur lesquels :
• la figure 1 représente un premier mode de réalisation de l'invention ;
• la figure 2 représente un détail d'un capteur de proximité utilisé dans le premier mode de réalisation de l'invention ;
• la figure 3 représente un deuxième mode de réalisation de l'invention ;
• la figure 4 représente un troisième mode de réalisation de l'invention ;
• la figure 5 représente une unité de traitement.
Description de modes de réalisation préférentiels
En référence à la figure 1 , un premier référentiel de nivellement 10 comporte un support 12 en forme d'équerre, un socle 14 comportant un alésage métrologique chanfreiné 16 sur lequel repose une sphère métrologique optique 18 standard dite de Taylor & Mobson. La sphère 18 a un diamètre de 88, 90 mm ajusté au 1/100 mm. L'alésage 16 a un diamètre de 30 mm ajusté au 1/100 mm. Le chanfrein 20 s'ouvre à 120° dans la partie supérieure de l'alésage 16 et assure le contact avec la sphère 18.
L'équerre 10 possède également un alésage 22 concentrique avec celui du socle 14.
Un deuxième référentiel 30 situé à une altitude inférieure au premier, en pratique à une distance de 1 à 10 mètres, comporte également un support 32 en forme d'équerre, un socle 34 comportant un alésage métrologique 36 chanfreiné sur lequel repose une sphère métrologique 38 standard identique à celle du référentiel supérieur 10.
A la sphère 18 du référentiel supérieur est fixé un pendule 50 comportant une masse pendulaire cylindrique 52 de 9 kg, pendue à l'extrémité d'un fil d'invar 54 de 1 ,65 mm de diamètre, ces chiffres étant donnés à titre purement indicatif. Le fil 54 est fixé à son extrémité supérieure dans un alésage 56 de la sphère 18. La face inférieure 58 du cylindre constituant la masse pendulaire 52 est polie façon miroir.
Un capteur de proximité 60 est fixé au socle 34 du référentiel inférieur en regard de la surface inférieure polie 58 de la masse pendulaire 52. Le capteur 60, représenté schématiquement sur la figure 2, est un capteur capacitif standard du type décrit dans le document FR 2 656 418, et comporte une électrode centrale 62 à section cylindrique (62a) ou préférentiellement à section carrée (62b) ou rectangulaire, une électrode de garde annulaire 64 coaxiale avec l'électrode centrale 62, un isolant électrique annulaire 66 remplissant l'espace séparant l'électrode centrale et l'électrode annulaire de garde et un isolant électrique 68 externe séparant du socle les parties actives du capteur. L'électrode centrale 62 et l'électrode annulaire 64 sont de préférence en un alliage Fe-Ni à 42 % de Ni et les isolants électriques sont de préférence en verre. Dans l'exemple de réalisation,
les deux isolants 66 et 68 sont d'une seule pièce. Des fils électriques 69 relient chacune des électrodes 62, 64 à un circuit de mesure. L'ensemble est éventuellement muni d'un circuit de compensation en température. Le capteur 60 est en outre muni d'un dispositif de chauffage, de protection contre l'humidité et la corrosion, tel que décrit dans le brevet FR 2 656 418. La protection mécanique est obtenue par l'apposition d'une plaque de verre conducteur thermique.
Le dispositif est mis en œuvre de la manière suivante : une mesure initiale absolue peut être obtenue par des instruments de topographie traditionnels. La mesure relative continue est donnée par le signal du capteur, après échantillonnage temporel à une fréquence de 100 Hz et calcul d'une moyenne glissante sur 10s.
En référence à la figure 3, un deuxième mode de réalisation reprend les deux référentiels supérieur 10 et inférieur 30 du premier mode, reliés par un pendule 50 à fil en invar 54 relié électriquement à la terre. Par soucis de simplification, les éléments identiques ou semblables à des éléments correspondants du premier mode de réalisation portent des signes de référence identiques et l'on se reportera au premier mode pour leur description. Le support 32 du deuxième référentiel 30 comporte une plate-forme supérieure 32' et une plate-forme inférieure 32". II faut souligner que la plateforme supérieure 32' est, contrairement à ce que pourrait suggérer la figure très schématique, beaucoup plus proche de la plate-forme inférieure 32" que du support du référentiel supérieur 10, la longueur du fil 54 du pendule se mesurant en mètres. La plate-forme supérieure supporte un capteur de proximité 70 capacitif, par exemple du type décrit dans la demande FR 2 741 147 pour la mesure des écarts axiaux d'un système d'alignement à fil tendu ou préférentiellement du type décrit dans le document FR 2 656 418, mais avec une section rectangulaire ou carrée, comme décrit précédemment. Le fil 54 du pendule passe entre les électrodes 72, 74 du capteur 70, qui délivre un signal représentatif de l'écart du fil 54 par rapport à une position médiane située à mi-distance des électrodes 72,74, donc de la variation de la distance entre le fil 54 et la surface plane verticale perpendiculaire au plan de la figure, sur laquelle affleure l'électrode 74.
Ce dispositif permet donc non seulement, comme dans le mode de réalisation précédent, la mesure de la différence d'altitude entre les deux référentiels 10 et 30 ou de la variation de la différence d'altitude entre ces référentiels, mais également une mesure
des variations de positionnement du référentiel inférieur 30 par rapport au référentiel supérieur dans la direction de l'axe 76 symbolisé sur la figure 3.
La plate-forme supérieure 32' comporte en outre un autre capteur de proximité 80 destiné au raccordement du référentiel inférieur 30 à un système d'alignement axial à fil tendu 82 horizontal en fibres de carbone du type décrit dans le document FR 2 741 147.
Le dispositif permet donc indirectement de connaître les variations de positionnement du fil 82 de cette installation d'alignement par rapport au référentiel supérieur 10.
Il est clair que l'on pourrait également envisager le raccord, dans les mêmes conditions, du référentiel supérieur 10 à un système d'alignement à fil tendu en fibres de carbone au niveau supérieur, par adjonction d'un capteur identique au capteur 80.
Si l'on souhaite utiliser un capteur capacitif universel pour l'ensemble des fonctions décrites, l'étude de la forme des électrodes du capteur devient importante. Une forme de disque, du type du capteur 62a de la figure 2, est naturellement la mieux adaptée pour la mesure des déviations du capteur 158, alors que les mesures des déplacements sur fil tendu 80 nécessitent un capteur rectangulaire. Un compromis satisfaisant est trouvé avec la forme d'électrode carrée 62b. Cette forme d'électrode sera mise en œuvre pour chacun des capteurs dès lors qu'elle se révélera compatible avec la précision de mesure recherchée.
En référence à la figure 4, un référentiel de nivellement 110 comporte un pot 112 faisant partie d'une installation de nivellement 114 du type décrit dans le document FR 2 656 418 et comportant d'autres pots 112' identiques. Chaque pot 112, 112' est partiellement rempli d'un liquide 118 et relié par des conduites de liquide 120 aux autres pots, de manière à former un circuit de liquide.
De même, les parties supérieures des différents pots communiquent entre elles par des conduites de gaz 122. Le circuit est complété par un réservoir de liquide et de gaz de grande dimension non représenté et par un dispositif de communication du liquide et du gaz entre les pots et le réservoir. Par effet de vases communicants, la surface libre 124 du liquide épouse à peu près le géoïde local et fournit un référentiel de base, pratiquement constant à température constante, du fait du volume important du réservoir.
Un capteur capacitif de proximité 126 situé dans la partie supérieure de chaque pot 1 12, 116 permet une mesure la variation de la hauteur du liquide dans le pot, donc de la variation de la hauteur du pot par rapport au niveau de l'eau. Le pot 112 constitue donc un référentiel secondaire de nivellement. En pratique, la mesure est corrigée par une mesure thermométrique. On renvoie au document FR 2 656 418 pour les détails de mise en œuvre de cette installation. Le pot 112 est surmonté d'une sphère 128 métrologique du type décrit précédemment de manière à permettre de réaliser une transmission du référentiel par mesure optique si nécessaire.
Le dispositif comporte également un référentiel de nivellement inférieur 130 comportant un pot 132 inséré dans une installation de nivellement du même type que l'installation supérieure, mais non représentée sur la figure. Un capteur de proximité 136 livre un signal représentatif de la hauteur de la surface du liquide dans le pot 132. Le référentiel inférieur 130 comporte une plate-forme supérieure 134 supportant deux capteurs de proximité 170, 180 identiques dans leur positionnement et leur fonction aux capteurs 70 et 80 du deuxième mode de réalisation, et un capteur de proximité 190 semblable aux précédents, mais tourné à 90°.
Les deux référentiels sont reliés par un pendule 150 identique à celui du premier mode de réalisation de l'invention comportant une masse 152 pendue au bout d'un fil 154. Le fil 154 est placé entre les électrodes des capteurs 170 et 190. Le capteur 190 permet une mesure de la position du fil 154 suivant un axe perpendiculaire au plan de la figure, c'est-à-dire la distance entre le fil et un plan parallèle au plan de la figure.
Le dispositif est complété par un capteur de proximité 160 identique au capteur 60 du premier mode de réalisation. Les trois capteurs de proximité 160, 170, 190 permettent d'accéder au déplacements tridimensionnels du référentiel inférieur 130 par rapport au référentiel supérieur 110.
Le référentiel inférieur 130 est complété par un capteur de proximité 195 faisant partie d'une installation aitimétrique à fil tendu. Dans cette installation, la variation verticale relative de hauteur entre le fil tendu et le capteur est mesurée, ce qui suppose un fil pratiquement rectiligne et horizontal. Naturellement, le fil a tendance à se conformer en chaînette. On aplanit cette forme de chaînette en choisissant un fil de très faible masse tendu par un dispositif de mise en tension de fil connu de l'homme du métier et décrit par exemple dans le document FR 2 741 147 déjà cité.
En référence à la figure 5, les signaux fournis par les capteurs sont traités par une unité de traitement 200 comportant des moyens d'échantillonnage 202 à une fréquence donnée, et des moyens de calcul 204 permettant le calcul d'une moyenne du signal pris sur un nombre donné d'échantillons. L'unité comporte également des moyens d'ajustement de la fréquence d'échantillonnage 206. La fréquence d'échantillonnage est en pratique choisie de manière à être supérieure à dix fois la fréquence du pendule. Le nombre d'échantillon pris pour le calcul de la moyenne glissante est tel que la fenêtre temporelle correspondant à la moyenne soit supérieure à dix fois la période du pendule.
Naturellement, de nombreuses variations sont possibles sans sortir du cadre de l'invention. Les modes de réalisation montrent que l'on peut utiliser le pendule avec divers types de référentiels de nivellement : référentiel tridimentionnel optique tel que la sphère métrologique, référentiel aitimétrique hydrostatique ou référentiel de nivellement à fil tendu, par exemple. Il est également possible d'envisager un référentiel électronique par adjonction d'une antenne de liaison à un système GPS pour l'une ou l'autre des stations supérieure et inférieure, voire les deux. Les référentiels à fil tendu peuvent être utilisés pour compléter le référentiel supérieur et/ou le référentiel inférieur. Il est également possible de combiner pour chaque station plusieurs des moyens précédents, l'intérêt étant que chacun des types de référentiel permet un transfert de coordonnées à un type différent de réseau ou d'installation extérieurs. Ces référentiels peuvent ou non être complétés par des installations d'alignement suivant un ou plusieurs axes horizontaux.