Procédé non-destructif d'évaluation et de sélection de produits selon leurs qualités et dispositif pour la mise en œuvre d'un tel procédé
La présente invention concerne le domaine du contrôle de la qualité de produits ovoïdes et plus particulièrement d'oeufs, et a pour objet un nouveau procédé non-destructif d'évaluation et de sélection de produits ou d'objets selon leurs qualités ainsi qu'un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé. Avec l'apparition de nouvelles normes de production de plus en plus contraignantes, les contrôles en matière de qualité sont devenus de nos jours incontournables et se multiplient à tous les niveaux dans la plupart des domaines industriels.
Ces contrôles permettent d'assurer une plus grande sécurité au consommateur et lui garantissent un produit de qualité sans cesse améliorée et de plus en plus constante.
De nombreux produits, notamment ceux destinés à l'alimentation ou aux soins de l'homme ou des animaux, doivent satisfaire à des contraintes d'ordres techniques, mais également à des dispositions réglementaires très strictes en matière d'hygiène et de santé. De plus, ces réglementations ont tendance à devenir de plus en plus contraignantes.
Un exemple particulièrement critique est celui de la détection et de l'élimination d'oeufs fêlés, qui vont se fêler ultérieurement, ou qui sont sales (traces de fèces ou de sang sur la coquille pouvant indiquer une maladie bactérienne ou virale de la poule). En effet, certains oeufs endommagés ou malformés présentent dans leurs coquilles des fissures assez profondes pour permettre aux bactéries et autres germes pathogènes de s'y introduire et de s'y développer.
La coquille d'un oeuf n'est en général pas uniforme. Lorsqu'on observe par transparence une coquille d'oeuf, on observe des taches plus ou moins claires ou des lignes transparentes correspondant à des traits que l'on appelle parfois traits de crayon ou coups de griffe. Lorsque deux ou plusieurs de ces lignes se croisent les aviculteurs disent que l'oeuf possède une étoile.
Les oeufs qui ont une étoile dans leurs coquilles ont de fortes chances de se briser pendant le transport. Pour détecter ces oeufs, ceux-ci passent sur une table de mirage où une série de lampes éclairant les oeufs permet leur observation par transparence.
Cependant, ce type de défaut reste difficilement repérable à l'oeil nu, de sorte qu'un contrôle manuel dépend surtout de l'expérience du contrôleur. Il en résulte que ce type de contrôle peut trop facilement devenir aléatoire, fastidieux et onéreux à mettre en oeuvre même pour des petits producteurs. Le risque d'une élimination incomplète des oeufs défectueux par un contrôle manuel peut ainsi être intolérablement élevé.
En ce qui concerne la détection automatisée des micro-fissures dans les coquilles d'oeufs, plusieurs procédés sont actuellement utilisés :
Un premier procédé consiste à faire rouler l'oeuf à tester dans un couloir où un ensemble de générateurs de signaux (transducteurs à ultrasons) met l'oeuf en vibration. A l'opposé de cet ensemble se situent des capteurs (micros à ultrasons) qui détectent les signaux émis. Les signaux sont analysés et un coefficient de qualité est attribué à chaque oeuf testé.
Un autre procédé d'analyse prévoit de frapper l'oeuf mis en rotation sur une bande transporteuse par un ensemble de billes métalliques en lévitation dans un champ magnétique. Chaque bille frappe trois fois l'oeuf. Quatre billes frappent l'oeuf à gauche, puis quatre billes frappent l'oeuf au milieu, puis quatre billes frappent l'oeuf sur le côté droit. Tous ces chocs sont analysés et un coefficient de qualité est attribué à chaque oeuf. Un troisième procédé utilise un petit laser de puissance pour émettre un rayon de lumière sur l'oeuf à analyser. L'échauffement instantané provoque un petit choc thermique qui se transforme en écho ondulatoire. Le signal est analysé ; un coefficient de qualité est également attribué à chaque oeuf testé.
Tous les procédés automatisés sont basés sur le même principe, à savoir, stimuler l'oeuf par une impulsion ou une série d'impulsions puis enregistrer la réponse oscillatoire de l'oeuf. Toutefois, ceux-ci ne sont pas satisfaisants. En effet, le premier procédé décrit n'est pas assez sensible et fiable dans la mesure où il possède encore une marge d'erreur parfois supérieure à 25 % en ce qui concerne les oeufs défectueux non détectés. Le second et le troisième ont une bonne sensibilité mais fissurent les oeufs (impacts de billes en acier ou du laser).
De plus, aucun de ces systèmes ne détecte le piquage des oeufs, c'est- à-dire les trous minuscules dus aux coups de bec de poules. Pour détecter le piquage et les oeufs sales, certains producteurs utilisent des caméras pour observer la surface des oeufs. Cependant, ces dispositifs ne détectent pas les micro-fissures et difficilement les petits trous au niveau des pôles.
Par ailleurs, la qualité et le prix de vente d'un oeuf dépendent également de la qualité de son contenu qui n'est pas non plus facilement analysable.
Il existe donc un besoin de déterminer, d'une manière simple et avec une fiabilité élevée (supérieure à 95 %), la présence de défauts sur les coquilles d'oeuf, notamment la présence de taches, de trous, de micro-fissures, ainsi que la qualité de son contenu de manière, notamment, à éviter les intoxications dues à des oeufs contaminés par des germes. Un tel procédé de détection doit être simple et peu onéreux à mettre en oeuvre et permettre au producteur de garantir une qualité constante de sa production et de vendre ses oeufs au meilleur prix.
La présente invention a pour but de fournir un procédé palliant les inconvénients précités ainsi que le dispositif pour sa mise en oeuvre.
A cet effet, elle a pour objet un procédé non-destructif d'évaluation et de sélection de produits ou objets ovoïdes, notamment des oeufs, selon leurs qualités, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à :
- opérer une série de mesures ondulatoires de manière à obtenir une série de signatures ondulatoires traitées pour fournir une première série de paramètres desdits produits ou objets à analyser,
- opérer une série de mesures optiques de manière à obtenir une série de signatures optiques traitées pour fournir une seconde série de paramètres desdits produits ou objets à analyser,
- corréler lesdites première et seconde séries de paramètres de façon à déterminer un facteur de qualité pour chaque produit ou objet analysé, et,
- différencier les produits ou objets analysés selon les facteurs de qualité obtenus.
L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue de dessus simplifiée de connexion des éléments du dispositif pour la mise en oeuvre du procédé de la présente invention ;
- la figure 2 représente une vue de face du dispositif d'analyse ondulatoire ;
- la figure 3 représente une vue de dessus du dispositif d'analyse ondulatoire ;
- la figure 4 représente une vue en élévation latérale des éléments du dispositif d'analyse optique ;
- la figure 5 représente une courbe de réponse idéalisée d'une mesure ondulatoire pour l'obtention de paramètres relatifs au produit analysé, et ;
- la figure 6 représente une courbe de réponse idéalisée d'une mesure optique pour l'obtention de paramètres relatifs au produit analysé ; Les figures 1 à 4 montrent, à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation du procédé et du dispositif 1 pour la mise en oeuvre du procédé, conformes à la présente invention. La figure 1 représente une vue de dessus simplifiée de l'ensemble du dispositif 1 comprenant le dispositif d'analyse ondulatoire 2 et le dispositif d'analyse optique 3 reliés à des microprocesseurs μP et à un microprocesseur central μPC de manière à travailler en synergie ensemble. Alors que la figure 1 représente une vue de dessus de l'ensemble du dispositif 1, les différents éléments constitutifs de ce dernier, à savoir, les dispositifs d'analyse ondulatoire 2 et le dispositif d'analyse optique 3 sont représentés dans des vues en élévations latérales pour des raisons de clarté. Pour la mesure optique de l'oeuf 5 on se référera à la figure 4 qui montre précisément la disposition préférée des différents éléments dudit dispositif d'analyse optique 3, ceux-ci n'étant présents sur la figure 1 que pour en illustrer le schéma de connexion de principe avec les autres éléments du dispositif 1.
Le procédé selon la présente invention est caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à :
- opérer une série de mesures ondulatoires de manière à obtenir une série de signatures ondulatoires traitées pour fournir une première série de paramètres desdits produits ou objets 5 à analyser,
- opérer une série de mesures optiques de manière à obtenir une série de signatures optiques traitées pour fournir une seconde série de paramètres desdits produits ou objets 5 à analyser,
- corréler lesdites première et seconde séries de paramètres de façon à déterminer un facteur de qualité pour chaque produit ou objet 5 analysé, et,
- différencier les produits ou objets 5 analysés selon les facteurs de qualité obtenus.
Bien entendu, le procédé de la présente invention s'applique à tous les produits ou objets 5 ovoïdes dont la qualité est susceptible d'être déterminée de cette façon. De manière préférentielle, le procédé conforme à la présente invention est caractérisé en ce que les produits ou objets 5 à analyser consistent en des oeufs 5, en particulier, en des oeufs 5 de poule. Pour des raisons de simplification, le procédé décrit ci-après sera appliqué au contrôle des oeufs 5 sans qu'il s'agisse là d'une quelconque limitation.
Selon un mode de réalisation, le procédé de la présente invention est caractérisé en ce que les mesures ondulatoires sont effectuées en réalisant une succession d'impacts, à fréquence élevée, à différents endroits de la périphérie ou de la surface extérieure du produit ou de l'objet 5 à analyser et à acquérir les ondes résultantes desdits impacts. A titre d'exemple, la durée d'une mesure pour un oeuf 5 de poule est comprise entre 30 ms et 100 ms, une série comportant une dizaine de mesures durant environ 300 ms.
Pour réaliser les mesures ondulatoires, l'oeuf 5 à analyser peut, par exemple, se déplacer en tournant autour de son axe longitudinal, le dispositif d'analyse ondulatoire 2 suivant l'oeuf 5 à la vitesse d'avancement de ce dernier jusqu'à la réalisation de la dernière mesure. Les mesures ondulatoires se font par l'intermédiaire du dispositif d'analyse ondulatoire 2 décrit plus en détail ci-après. De manière préférentielle, le tracé sur la coquille de l'oeuf 5 analysé des différents endroits d'impacts des mesures ondulatoires représente un cercle dont tous les points sont à une distance constante de l'un des pôles de l'oeuf 5. De manière essentielle, les distances a, b, c, sur la figure 3 restent constantes pendant que les mesures sont faites sur l'oeuf 5.
La dernière mesure d'une série étant effectuée, le dispositif d'analyse ondulatoire 2 retourne à sa position initiale pour commencer une nouvelle série de mesure sur un autre oeuf 5. Ce retour peut se faire par tout moyen mécanique suffisamment rapide robuste et fiable, par exemple, par l'intermédiaire d'un ensemble du type bielle-manivelle ou d'un ensemble came rotative-ressort de rappel assurant un mouvement de va-et-vient à l'ensemble de mesure. A titre indicatif, et pour une série de mesure durant environ 300 ms, la distance parcourue par l'oeuf 5 et les instruments de mesure est de l'ordre de 3 à 4 cm.
Le dispositif d'analyse ondulatoire 2 suit avec précision l'oeuf 5 sur environ les deux tiers de son parcours, le tiers restant permettant audit dispositif d'analyse ondulatoire 2 de retourner à sa position initiale et de se positionner sur l'oeuf 5 suivant. La distance moyenne entre deux oeufs 5 consécutifs est de l'ordre de
5 cm et peut varier en fonction de la vitesse et du type de la machine. Dans ce cas, il suffit de modifier le rapport de temps entre l'aller et le retour.
Entre deux séries consécutives de mesures de deux oeufs 5 consécutifs, les résultats des mesures ondulatoires sont transférés à un microprocesseur μP par l'intermédiaire d'un amplificateur A (cf. figure 1). Le microprocesseur μP établit une signature pour chaque échelon. Après un certain nombre d'échelons, il effectue un traitement de la série de signatures obtenue et la
transforme en une série de paramètres correspondants (dureté de la coquille, taille, résonance, âge de l'oeuf...).
La courbe de la figure 5 donne un exemple simplifié de l'enregistrement de l'intensité d'une réponse ondulatoire (acoustique) en fonction du temps. Le point de départ tn de la courbe correspond du début du basculement du moyen 4 de formation de l'onde de choc. Après le choc et un certain temps de latence, on observe à l'instant ti un premier minimum mj dont la valeur permet de déduire la résistance de la coquille du produit (de l'oeuf 5) analysé. Le temps t2~tQ entre le début du basculement et le premier maximum M\ permet de déduire la taille de l'oeuf 5 analysé.
Les valeurs des autres extréma (nr?, 1T13... ; M2, M3...) sont également stockées en mémoire et servent de même à déterminer d'autres paramètres de qualité de l'oeuf 5 testé (principe statistique dit "des cibles" ou "des barycentres" employant la formule de Bayles). Le paramètres obtenus sont ensuite transférés à un microprocesseur central μPC qui les stocke, si nécessaire, dans une mémoire jusqu'au traitement final permettant, avec les paramètres obtenus par les autres microprocesseurs μP, d'attribuer une note finale de qualité à l'oeuf 5 examiné en fonction de la pondération des différents critères de qualités intermédiaires, laquelle pondération peut être définie de manière empirique ou directement par la saisie des données issues du cahier des charges du producteur.
En ce qui concerne les mesures optiques, celles-ci sont réalisées par une série de relevés de signaux optiques alternativement par transparence et par réflexion. Le dispositif d'analyse optique 3 sera décrit plus en détail ci-après. La courbe de la figure 6 donne un exemple simplifié de l'enregistrement de l'intensité d'une réponse mesure optique en fonction du temps. Par rapport à la ligne de base B, le pic P représente un maximum (passage) de lumière alors que le creux C correspond à un minimum (absorption) de lumière. Les images obtenues par les dispositifs photonumériques rapides 18 de la figure 1 sont des ensembles de lignes de pixels stockés sous la forme de matrices de pixels (1 pixel = 3 x 8 bits dont 8 pour la couleur rouge, 8 pour la couleur bleue et 8 pour la couleur verte).
Un procédé de seuillage appliqué aux lignes obtenues consiste à analyser chaque ligne, l'une après l'autre, et à déterminer l'existence d'éventuels excédents ou de manques de lumière sur les trois couleurs. Le maximum ou pic P sur la courbe de la figure 6 correspond donc à un défaut favorisant le passage de la lumière à travers la coquille de l'oeuf 5 (trou, micro-fissure...) alors que le
minimum ou creux C correspond à un défaut favorisant l'absorption de la lumière (saleté, taches, inclusion...) sur la coquille ou dans l'oeuf 5. En l'absence de tels pics P ou de tels creux C l'oeuf 5 pourra être déclaré "bon".
A la fin du seuillage, on obtient également une valeur moyenne pour les trois couleurs de base ce qui permet de déterminer la couleur de l'oeuf 5 analysé. La couleur de l'oeuf 5 peut être utilisée comme facteur de qualité et donc servir de critère de sélection.
Les lignes analysées individuellement puis regroupées dans une matrice permettent ensuite de déterminer le contour des défauts visibles de l'oeuf 5.
Les mesures optiques étant effectuées deux fois, une fois par réflexion et une fois par transparence, on obtient deux images de la surface complète de l'oeuf 5. Ceci permet notamment de déterminer si une tache présente sur l'une ou les deux images correspond à un défaut qui se situe à l'intérieur ou à l'extérieur de la coquille de l'oeuf 5. On sait en effet, qu'une image restant dans une zone fixe pendant la rotation de l'oeuf 5 au cours de plusieurs mesures successives correspond à une inclusion alors qu'une image mobile correspond à une tache sur la coquille de l'oeuf 5. Pour déterminer si le défaut est à l'extérieur ou à l'intérieur de l'oeuf 5 (salissure externe ou tache de sang dans l'oeuf), on observe la présence de la tache caractérisant le défaut sur les clichés obtenus par réflexion et par transparence. Une tache à la fois présente sur les deux types de clichés signifie que le défaut est une tache externe (salissure sur la coquille) alors qu'une tache de sang dans l'oeuf 5 ne fera pas apparaître de tache sur les clichés obtenus par réflexion. Les contours de la tache ou zone globale des défauts visibles étant déterminés sur les images obtenues pour l'oeuf 5, on trace à l'intérieur de cette zone, des bandes qui correspondent aux directions principales des différentes sous-zones formant, par regroupement et recoupement, la zone globale des défauts visibles. On vérifie ensuite si ces bandes se croisent. Dans ce cas l'oeuf 5 aura une probabilité plus élevée de se fendre à cette ou ces intersections, la probabilité d'une fissure de l'oeuf 5 étant proportionnelle au nombre et à la surface des intersections des bandes. Bien entendu, la probabilité de fissuration est un facteur de qualité et donc un critère de sélection important. L'étape de corrélation des signatures optiques et ondulatoires obtenues consiste à transformer les séries de mesures en paramètres puis à superposer les signaux desdites signatures par l'intermédiaire d'un traitement du
signal de manière à obtenir une image résultante pour chaque série de mesures et à déduire le degré de qualité du produit analysé.
En particulier, la corrélation se fait par l'intermédiaire d'un moteur d'inférence 0+ qui, en fonction des première et seconde séries de paramètres obtenus (connaissances au sens du moteur d'inférence) et dans les zones d'ambiguïté - c'est-à-dire les zones de transition entre deux niveaux de qualité consécutifs (par exemple entre bon et très bon) - prend une décision quant au niveau de qualité finalement attribué à l'oeuf 5.
De manière avantageuse, la corrélation pourra éventuellement même préciser la nature du défaut de l'oeuf 5 analysé (salissure ou fissure).
La présente invention a également pour objet un dispositif 1 pour la mise en oeuvre du procédé tel que décrit ci-dessus. Un tel dispositif 1 est constitué par :
- au moins un dispositif d'analyse ondulatoire 2, - au moins un dispositif d'analyse optique 3, et,
- au moins un moyen de traitement informatique des données. Comme on le voit sur les figures 1 à 3, le dispositif d'analyse ondulatoire 2 conforme à la présente invention comporte un premier moyen 4 de formation d'une onde de choc sur la surface extérieure du produit 5 à analyser ainsi qu'un second moyen 6 d'acquisition de l'onde résultante de l'impact sur ledit produit 5 à analyser (pour plus de clarté le moyen 6 n'a pas été représenté sur la figure 2).
Le moyen 4 de formation de l'onde de choc est préférentiellement constitué par une pièce allongée 7 munie d'un moyen d'impact 8 à l'une de ses extrémités 9, ladite pièce allongée 7 étant montée de manière à pouvoir osciller autour d'une position d'équilibre autour d'un axe de rotation 10.
A titre d'exemple non limitatif, la pièce allongée 7 peut être réalisée en un fil métallique recouvert partiellement par une matière synthétique amortissante, par exemple, du Néoprène. De manière essentielle, le moyen d'impact 8 du moyen 4 de formation de l'onde de choc présente une structure 11 en forme de V.
Cette structure 11 en forme de V va percuter la périphérie ou surface extérieure de l'oeuf 5 à analyser en plusieurs endroits différents de manière à obtenir une série de micro-chocs et une série d'échos résultants très nets et purs. Dans le cadre d'un contrôle de qualité d'oeufs 5 de poule, la structure
11 en forme de V du moyen d'impact 8 possède avantageusement une masse
comprise entre 2 g et 4 g, de préférence égale à environ 2,8 g. Ainsi, tout risque de détérioration, même minime de l'oeuf 5 à tester est totalement exclu.
Dans un mode de réalisation préférentiel, l'autre extrémité 9' de la pièce allongée 7 du moyen 4 de formation de l'onde de choc comporte au moins un élément magnétique 12 destiné à collaborer avec un autre élément magnétique 13 pour la formation du mouvement oscillatoire de la pièce allongée 7 autour d'une position d'équilibre et autour d'un axe de rotation 10.
Le mode de réalisation préférentiel représenté aux figures 2 et 3 montre que la pièce allongée 7 du moyen 4 de formation de l'onde de choc est pourvue, à son extrémité opposée 9' à celle comportant le moyen d'impact 8, d'un aimant (N-S) 12 attiré ou repoussé par un au moins autre aimant (N-S) 13 en mouvement.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, la pièce allongée 7 du moyen 4 de formation de l'onde de choc comporte à son extrémité opposée 9' à celle comportant le moyen d'impact 8, un aimant 12 attiré ou repoussé par au moins un autre aimant 13 monté sur un axe 14 rotatif, par exemple l'axe 14 rotatif d'un moteur 15. A titre d'exemple particulièrement bien adapté, le moteur 15 utilisé peut être un moteur électrique possédant une vitesse de rotation réglable. De cette manière, la rotation des pôles Nord-Sud (N-S) du ou des aimants 13 entraînés par le moteur 15 communique, de manière simple, fiable et efficace, un mouvement oscillatoire de haute fréquence à l'aimant 12 fixé à l'extrémité 9' de la pièce allongée 7 qui peut basculer autour de l'axe 10, et donc aussi au moyen d'impact 8 situé à l'autre extrémité 9. L'amplitude du mouvement de basculement de la pièce allongée 7 autour de l'axe 10 peut être avantageusement limitée par une ou plusieurs butées 16, par exemple des lamelles en Néoprène comme on peut le voir sur la figure 2.
Le moyen 6 d'acquisition de l'onde résultante de l'impact sur ledit produit 5 à analyser peut être tout capteur d'ondes, par exemple un capteur de sons tel qu'au moins un microphone 17 classique, placé à proximité, c'est-à-dire à environ 1 cm du moyen d'impact 8 qui se situe toujours au-dessus de l'oeuf 5.
Pour les machines à faible vitesse de tri, au moins deux microphones 17 à électret sont utilisés pour détecter les vibrations transmises par l'air. Pour les machines plus rapides on peut utiliser au moins deux capteurs de vibration à laser (non représentés). Les capteurs d'ondes sont placés de part et d'autre du moyen d'impact 8 provoquant la stimulation de l'oeuf 5 (cf. figure 3).
Les capteurs de vibrations sont mis en mode différentiel de manière à obtenir une meilleure résolution du signal et donc une meilleure définition de la qualité de la coquille. Comme déjà expliqué, le signal mesuré aboutit dans le microprocesseur central μPC qui fournit une valeur de la qualité de l'oeuf 5 et de sa coquille à l'aide d'algorithmes de logique floue.
Le dispositif d'analyse optique 3 par réflexion et transparence alternées est constitué par au moins un dispositif photonumérique rapide 18 du type caméra CCD combiné à au moins une source de lumière 19 travaillant à haute fréquence. A titre d'exemple non limitatif, une telle source de lumière 19 peut être un stroboscope, un flash conventionnel ou analogues. Dans un mode de réalisation préféré, le faisceau de lumière suit le mouvement des objets 5 à éclairer et se repositionne après la mesure pour l'objet 5 suivant.
Selon une variante particulièrement avantageuse, le dispositif 1 selon la présente invention est caractérisé en ce qu'il comporte au moins deux dispositifs d'analyse optique 3 synchronisés. Cette synchronisation se fait par l'intermédiaire d'un ensemble de moyens m pilotés par un microprocesseur μP comme symbolisé sur la figure 1.
De cette façon, on obtient pour chaque produit 5 analysé deux séries de clichés pris sous deux angles différents et qui permettent, de manière très avantageuse de photographier toute la surface, par exemple, d'un oeuf 5 et en particulier les régions des pôles d'un tel objet 5 sphérique ou ovoïde (cf. figure 4). On obtient avec la présence simultanée de deux capteurs d'images (dispositifs photonumériques rapides 18) disposés selon le mode préférentiel représenté sur la figure 4 un développement complet de toute la surface externe et interne de l'oeuf 5 analysé, ce qui n'est pas ou que difficilement possible avec un seul capteur.
En raison de l'alternance des modes de mesure, la moitié des clichés d'une série sera réalisée par transparence, l'autre moitié étant réalisée par réflexion. De plus, l'utilisation de deux capteurs d'image ou dispositifs photonumériques rapides 18, sous la forme par exemple de deux caméras CCD, par oeuf 5 permet d'obtenir une meilleure résolution. Il est cependant également possible de n'utiliser qu'un seul capteur en combinaison avec un miroir courbe et un ensemble de lentilles adaptées (non représentés).
Chaque image de l'oeuf 5 est prise deux fois dans un intervalle très bref : la première image obtenue représentera l'oeuf 5 vu par transparence, l'oeuf 5 étant éclairé par la source de lumière 19 inférieure ; la seconde image représentera l'oeuf 5 vu par réflexion, l'oeuf étant éclairé par la source de lumière 19 supérieure
(cf. figure 4). De manière avantageuse, chaque oeuf 5 est photographié au moins cinq fois.
La succession des images obtenues par transparence permet de déterminer la qualité de la coquille (recherche de piquage, d'étoile...) ainsi que la présence d'inclusions (taches restant dans la même zone pendant la rotation). La seconde série d'images permet de déterminer la qualité de coloration de la coquille ainsi que la recherche de taches de salissures sur l'oeuf 5.
De manière analogue au dispositif d'analyse ondulatoire 2, chaque dispositif d'analyse optique 3 effectue une série de relevés de signaux optiques qui sont transférés à un microprocesseur μP par l'intermédiaire d'un convertisseur analogique/numérique A N. Un microprocesseur μP propre au dispositif d'analyse ondulatoire 2 établit une signature pour chaque échelon. Après un certain nombre d'échelons, il effectue un traitement de la série de signatures obtenue et les transforme en une série de paramètres correspondants. Ces paramètres sont ensuite transférés au microprocesseur central μPC qui les stocke, si nécessaire, dans une mémoire jusqu'au traitement final permettant, avec les paramètres obtenus par les autres microprocesseurs μP d'attribuer une note de qualité à l'oeuf 5 examiné.
Différents capteurs sont placés sur la chaîne d'entraînement des oeufs 5 ainsi que sur le dispositif d'analyse ondulatoire 2 mobile de manière à permettre la synchronisation de l'ensemble.
L'unité de traitement informatique des données est constituée par le microprocesseur central μPC qui corrèle les paramètres traités et effectue le classement de l'oeuf 5 analysé dans une catégorie de qualité prédéfinie par le producteur. Le signal numérique de sortie S, vers un bus, de cette unité de comparaison permet ensuite la réalisation de toutes sortes d'opérations destinées à traduire le classement de la qualité de l'oeuf 5 (élimination, marquage, regroupement, stockage, conditionnement...).
Un capteur de position 20 (figure 1) déclenche et synchronise l'acquisition des données.
La présente invention fournit donc un procédé simple et peu onéreux à mettre en oeuvre permettant d'assurer un contrôle très efficace (fiabilité supérieure à 95 %) de la qualité de produits ou d'objets 5, en particulier d'oeufs 5 et notamment d'oeufs 5 de poule. A titre d'exemples, et pour une application aux oeufs 5 tels que des oeufs 5 de poule, le procédé de la présente invention permet notamment d'évaluer les critères de qualité suivants : présence et importance de salissures et/ou
d'inhomogénéités (aspect général, forme, couleur...), présence et importance de dégâts (micro-fissures, fissures, trous...) sur la coquille de l'oeuf 5 et présence et importance d'inclusions à l'intérieur de l'oeuf 5 (traces de sang, malformations, corps étrangers...).
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.