Procédé et dispositif de localisation et de guidage d'un mobile muni d'une caméra linéaire.
La présente invention concerne la localisation et le guidage d'un mobile muni d'une caméra linéaire.
Elle trouve une application dans la localisation et/ou le guidage d'un véhicule automobile roulant sur une chaussée le long de laquelle est répartie des balises fixes qui définissent une trajectoire de référence, les balises étant lumineuses à intermittence de façon active (sources émettrices à intermittence) ou de façon passive (balises rétro-réflectri- ces éclairées par un flash) .
On connaît déjà plusieurs techniques pour localiser et guider des véhicules automobiles.
L'une de ces techniques, appelée "filoguidage" consiste à asservir de façon continue le véhicule automobile sur un fil conducteur logé dans le sol et alimenté à une fréquence choisie.
Une autre technique connue consiste à asservir le véhicule automobile sur des marqueurs magnétiques, implantés dans le sol. Un ou plusieurs détecteurs embarqués dans le véhicule détectent la présence des marqueurs lorsque le véhicule passe au-dessus desdits marqueurs, et permettent ainsi de localiser le véhicule par rapport aux marqueurs.
Encore une autre technique connue consiste à réaliser un filoguidage sur un câble rayonnant disposé le long de la chaussée sur laquelle évolue le véhicule. Un capteur embarqué dans le véhicule détermine la distance séparant le câble du véhicule. Un asservissement maintient cette distance à une valeur constante.
De telles techniques ont l'inconvénient de nécessiter des infrastructures dont la mise en oeuvre au sol et dans le
véhicule est généralement coûteuse. De plus, ces techniques donnent seulement des informations sur le tronçon de la route qui se trouve à proximité immédiate du véhicule. En conséquence, ces informations ne permettent pas une prédiction du tracé suivant de la route, ce qui empêche la régulation de la vitesse du véhicule en fonction dudit tracé suivant.
Une autre technique connue utilise le traitement d'images pour localiser un mobile par rapport à des repères visibles sur la chaussée tels que des bandes blanches. Toutefois, cette technique n'est pas non plus satisfaisante en raison des défauts de marquage (ancienne bande blanche, travaux sur la chaussée, flaque d'eau, reflet de soleil) qui perturbent le traitement d'images.
La présente invention apporte une solution à ces problèmes.
Elle part d'un procédé de localisation d'un mobile, muni d'une caméra de prise de vues de type à barrette linéaire d'éléments photosensibles, orientée en direction connue par rapport à des axes de référence liés au mobile, des moyens traitement d'images, ainsi que des moyens de capture d'informations relatives au déplacement du mobile.
Selon une définition générale de l'invention, le procédé comporte les étapes consistant :
-a) répartir dans la zone d'évolution du mobile des balises fixes, lumineuses à intermittence de façon active et/ou passive,
-b) au niveau du mobile, prendre à une cadence choisie une paire d'images linéaires différentes du même champ-image, l'une dans laquelle la ou les balises sont lumineuses, l'autre dans laquelle la ou les balises ne sont pas lumineuses,
- c) traiter la paire d'images linéaires pour en effectuer la soustraction point par point ;
-d) obtenir au moins un point brillant à l'aide de la soustraction des deux images linéaires, représentatif d'au moins une balise lumineuse dans l'environnement ;
-e) calculer, à partir d'informations relatives au déplacement du mobile, de la position du point brillant sur la barrette linéaire, ainsi que sa dérivée, une première information relative à la distance séparant la balise ainsi représentée et un repère lié au mobile, et une seconde information relative à la position angulaire de la balise par rapport audit repère lié au mobile, ce qui permet, en fonction des première et seconde informations ainsi calculées, de localiser de façon relative le mobile par rapport à ladite balise.
Selon un premier mode de réalisation de l'invention, l'étape e) comprend en outre une localisation absolue du mobile par rapport à un repère fixe lié à deux balises distinctes susceptibles d'êtres vues simultanément, ladite localisation absolue consistant à calculer à un seul instant donné une localisation relative par rapport à chaque balise comme décrit ci-avant, le cap du mobile par rapport aux deux balises, et les coordonnées d'un point choisi du mobile par rapport audit repère fixe lié aux deux balises.
Selon un second mode de réalisation de l'invention, l'étape e) comprend en outre une localisation absolue du mobile par rapport à un repère fixe lié à deux balises susceptibles d'être vues au moins successivement selon le déplacement du mobile, ladite localisation absolue consistant à calculer à un premier instant donné une première localisation relative par rapport à une première balise comme décrit ci-avant, à calculer à un second instant donné, suivant du premier instant, à calculer une seconde localisation relative du mobile par rapport à une seconde balise, qui suit la première balise selon le déplacement du mobile, comme décrit ci-avant, à calculer par odométrie le déplacement du mobile et le cap du mobile par rapport auxdites première et seconde balises et
à calculer les coordonnées d'un point choisi du mobile par rapport au-dit repère fixe.
Avantageusement, la pluralité des balises est répartie le long de la chaussée pour définir une trajectoire de référence, et le procédé comprend en outre une étape f) consistant à déterminer ladite trajectoire de référence à l'aide de la localisation relative et/ou absolue du mobile comme décrit ci-avant et à guider le mobile en maintenant une certaine distance entre le mobile et ladite trajectoire de référence. Un tel procédé permet au mobile de prédire le tracé suivant de la route en vue par exemple de réguler la vitesse du mobile.
La présente invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description détaillée ci- après, et des dessins dans lesquels :
- la figure 1 représente schématiquement un mobile tel qu'un véhicule automobile prenant des vues de son environnement qui comprend notamment une balise ;
- la figure 2 représente schématiquement les moyens essentiels et constitutifs de la caméra linéaire et du flash selon l'invention ;
- la figure 3 est une vue de face du support de la caméra qui comprend des diodes électroluminescentes disposées autour de l'objectif de la caméra selon l'invention pour réaliser un flash ;
- les figures 4A à 4C illustrent l'obtention de deux images linéaires du même champ-image, l'une sans flash, l'autre avec flash, et la soustraction point par point pour localiser une balise lumineuse sur la barrette linéaire;
- la figure 5 illustre un premier mode de localisation absolue du mobile obtenue à un instant donné par rapport à deux balises distinctes et susceptibles d'être vues simultanément selon l'invention ; et
- la figure 6 illustre un second mode de localisation absolue du mobile obtenue à deux instants donnés par rapport à deux balises susceptibles d'être vues au moins successivement selon l'invention.
Sur la figure 1, un mobile tel qu'un véhicule automobile M évolue sur une chaussée CH, le long de laquelle est disposée au moins une balise Bl . Le mobile porte un appareil de repérage comprenant une caméra et le cas échéant un flash que l'on décrira plus en détail ci-après. La caméra prend des vues de son environnement selon un champ F avec un axe de visée V.
L'environnement du mobile comprend une série de balises telles que Bl, propres à émettre ou réfléchir, à intermittence, en direction du mobile M une lumière, avantageusement de type infrarouge IR pour ne pas gêner les autres automobilistes.
Dans une première réalisation, les balises peuvent être elles-mêmes des sources émettrices actives à intermittence en lumière IR, munies d'alimentations autonomes ou bien alimentées sur le secteur.
Dans une variante préférentielle, le mobile M est équipé d'un flash qui éclaire en lumière infrarouge la zone de visée de l'appareil de repérage à une cadence choisie. Les balises sont alors passives et simplement constituées de rétro- réflecteurs, tels que des catadioptres. Par exemple, le mobile lui-même est autonome, c'est-à-dire d'une part automoteur, et d'autre part susceptible de fonctionner en pilotage automatique ou en assistance pour le guidage latéral que l'on décrira plus en détail ci-après.
Le dispositif de repérage est par exemple fixé à l'intérieur de l'habitacle du véhicule, au niveau du rétroviseur intérieur du conducteur. La caméra peut pointer sensiblement vers le bas, par exemple avec un angle d'environ 5° par rapport au plan horizontal.
L'axe de visée V de l'appareil de repérage est orienté en direction connue par rapport à des axes de références liés au mobile. Il est admis dans la suite que cette direction est fixe, orientée vers l'avant du mobile.
De façon connue, le véhicule comprend des moyens de capture d'informations relatives au déplacement du mobile, par exemple des informations de type odométrique. Par exemple, des codeurs ODO sont placés sur les roues non motrices du véhicule (ici le point A du véhicule en référence à la figure 1 correspond au centre de l'essieu arrière du mobile). Des moyens de calcul (non représentés) embarqués dans le véhicule sont capables de calculer, avec une bonne précision grâce à un filtre de Kalman par exemple, la vitesse linéaire Va, ainsi que la vitesse angulaire du point milieu A de l'essieu arrière du véhicule à l'aide de ces codeurs odomé- triques. Alternativement, un gyromètre peut être utilisé pour calculer la vitesse angulaire du véhicule.
En référence aux figures 2 et 3, l'appareil de repérage R comprend un flash FH orienté dans la même direction que la caméra CA. Le flash FH est disposé sur un support 10 muni d'une ouverture 12 à travers laquelle les faisceaux lumineux sont susceptibles de passer.
A la périphérie 14 de l'ouverture 12 est disposée une pluralité de diodes électroluminescentes E aptes à fonctionner en lumière infrarouge .
Par exemple, l'ouverture 12 est de forme parallélépipédique et le support 10 est de forme concave avec une concavité de quelques degrés. Les dimensions de l'ouverture 12 sont par exemple de 47,5 mm et 30 mm.
A une distance choisie du bord de l'ouverture, par exemple 1 mm, sont disposées des rangées de diodes électroluminescentes. Par exemple, sur chaque grand côté de l'ouverture est disposée une rangée de 7 diodes individualisées en El à E7 pour le premier grand côté, et en E8 à E14 pour le second grand côté. Les diodes E4 et Eli sont alignées sur le champ de visée V.
Sur chaque petit côté de l'ouverture, est disposée une rangée de 4 diodes. Avantageusement, d'autres rangées parallèles de 3 ou 4 diodes sont disposées sur les petits côtés de l'ouverture. Bien évidemment, la répartition des diodes peut être différente de celle décrite en référence à la figure 3, en fonction du diagramme de rayonnement recherché. Ainsi, si l'on souhaite éclairer un bas-côté de la route plus qu'un autre, on peut répartir davantage de diodes sur l'un des côté de l'ouverture 12.
La caméra CA comprend une barrette linéaire 9, par exemple à 2048 photo-éléments de type CCD. La longueur de la barrette 9 est de 30 millimètres. Elle est disposée horizontalement le long d'une droite perpendiculaire à l'axe de déplacement du véhicule. En outre de la barrette, la caméra comprend une lentille sphérique 20, de type appareil photographique ayant une focale de 28 mm et une lentille cylindrique 22 ayant une focale f d'environ 100 millimètres, à génératrice horizontale.
Enfin l'ensemble optique est complété par un filtre (non représenté) ne laissant passer que les rayonnements infrarouges .
La caméra peut pointer sensiblement vers le bas, par exemple avec un angle d'environ quelques degrés par rapport au plan horizontal. Le champ de vision de la caméra est ainsi d'environ quelques degrés (10° par exemple) dans le plan vertical, et d'environ 60° dans le plan horizontal.
Il est à remarquer que la lentille cylindrique 22 permet d'observer la projection dans le plan horizontal des balises situées dans le champ de vision quelle que soit leur position dans le plan vertical.
La mise au point de l'ensemble optique est réalisée sur une distance d'environ 15 mètres.
La caméra est reliée à des moyens de traitement, embarqués dans le véhicule, qui traitent les informations provenant de la caméra et des moyens de capture d'informations odométri- ques .
Selon l'invention, deux images linéaires IL1 et IL2 du même champ-image sont prises à une cadence choisie (par exemple 1000 Hz). La première image IL1 (figure 4A) est obtenue sans flash, (ou bien lorsque que la ou les balises sont éteintes dans le cas de balises émettrices de façon active), en présence de soleil le cas échéant.
Le signal SIL1 correspond à la valeur de l'intensité lumineuse des 2048 pixels de la caméra linéaire. Par exemple, la valeur de l'intensité lumineuse des pixels de la caméra linéaire est codés sur 12 bits, c'est-à-dire de 0 à 4096 en unité arbitraire. En référence à la figure 4A, le bruit de fond a une intensité de l'ordre de 1000 pour les pixels allant de 1100 à 1170.
La seconde image IL2 (figure 4B) est obtenue avec flash (ou bien lorsque la ou les balises sont allumées dans le cas de balises lumineuses de façon active). En référence à la figure 4B, les pixels de forte intensité forment un pic EPI représentatif de la balise lumineuse et la base du pic EPI a une intensité non nulle en raison du bruit de fond continu.
La soustraction point par point des images IL1 et IL2 permet d'obtenir de façon fiable et sans bruit de fond au moins un ensemble de points brillants PI. En référence à la figure 4C, la position centrale e de l'ensemble de points brillants PI
est calculée selon des seuils SI et S2 établis sur l'intensité du signal correspondant à la soustraction des deux images IL1 et IL2. Par exemple, le seuil SI est à 400 et le seuil S2 est à 800. la position centrale e est par exemple déduite de la moyenne de l'ensemble des points PI qui correspond ici au centre des points PS11 et PS12 pour le seuil SI et au centre des points PS21 et PS22 pour le seuil S2.
La position centrale e sur la barrette linéaire (par exemple e est égal à 1136 sur une échelle de 2048 pixels) représente la balise lumineuse Bl dans l'environnement du mobile tel que décrit en référence à la figure 1.
A partir d'informations relatives au déplacement du mobile (par exemple informations odométriques ) , de la position e du ou des point (s) brillant (s) PI sur la barrette linéaire ainsi que de la dérivée é de ladite position e, les moyens de calcul vont déterminer la distance Dl séparant la balise Bl et un repère lié au mobile. En pratique, le repère lié au mobile a pour point d'origine le point A décrit en référence à la figure 1.
Les moyens de calcul vont également déterminer à l'aide des informations précédentes, la position angulaire Ψχ de la balise Bl par rapport audit repère A lié au mobile.
La résolution de ces informations Dl et tg Ψχ est obtenue selon les formules I et II en annexe à l'aide des paramètres connus qui sont:
- e : position du point brillant PI sur la barrette ;
- Va : vitesse linéaire du mobile (grandeur odométrique) ;
- f : distance focale de la caméra ;
- d : distance entre le point milieu A de l'essieu arrière et la barrette linéaire ;
- Ψ : dérivée de la position angulaire ou vitesse angulaire ( grandeur odométrique )
- é : dérivée de e.
A l'issue du calcul, le mobile est localisé de façon relative par rapport à la balise Bl.
Une pluralité de balises peut être répartie le long de la chaussée pour définir une trajectoire de référence. Le procédé selon l'invention consiste alors à déterminer la trajectoire de référence définie par les balises en localisant le mobile à l'aide de la localisation relative décrite ci-avant. Ensuite, les moyens de calcul sont aptes à mainte- nir une certaine distance entre le mobile et ladite trajectoire de référence ainsi déterminée.
Un tel procédé permet au mobile de prédire le tracé suivant de la route en vue par exemple de réguler la vitesse du véhicule. Il permet aussi d'assurer un guidage latéral du mobile par rapport à la trajectoire de référence.
De préférence, les balises sont réparties de telle sorte que le mobile en voit au moins deux, en tout point de son évolu- tion (balises réparties tous les 5 m par exemple).
Pour la mise en oeuvre du pilotage automatique du véhicule selon l'invention, le véhicule doit posséder des possibilités de commande électronique de ses organes de motorisation, de freinage et de direction.
Par exemple, ces commandes électroniques sont issues d'un dispositif micro-informatique embarqué (non représenté) capable d'exécuter des actionneurs de freinage, de direction et de motorisation.
Il peut être également nécessaire d'effectuer une localisation absolue du mobile par rapport à un repère fixe défini par une ou plusieurs balises.
En référence à la figure 5, la localisation absolue est réalisée à l'aide de deux balises Bl et B2 , susceptibles d'être vues simultanément et qui définissent un repère fixe RO par rapport au mobile. Dans ce repère RO, la balise Bl a pour coordonnées les valeurs 0 et 0, la balise B2 a pour coordonnées les valeurs XB2 et 0 et le point A a pour coordonnées les valeurs XA et YA.
On définit le cap du véhicule tg Ψv selon les formules III et IV en annexe à l'aide des paramètres (calculés comme décrit en référence à la figure 1) et qui sont :
Dl : distance entre le point A et la balise Bl;
D2 : distance entre le point A et la balise B2 ;
Ψ1 : position angulaire du point A par rapport à Bl; et
Ψ2 : position angulaire du point A par rapport à B2.
Les coordonnés du point A sont définies par l'intersection des cercles Cl et C2 de centres respectifs Bl et B2 et de rayons respectifs Dl et D2 selon les formules V et VI.
Les coordonnées du véhicule XA et YA sont déterminées selon les formules VII et VIII.
La localisation absolue est ici réalisée à un seul instant donné par rapport aux balises Bl et B2 vues simultanément par la caméra.
En référence à la figure 6, la localisation absolue est établie à deux instants donnés selon le déplacement du mobile par rapport à deux balises susceptibles d'être vues au moins successivement par la caméra linéaire. La localisation absolue est obtenue à l'aide d'une première localisation relative du mobile par rapport à la balise Bl, calculée à un instant donné tl, et d'une seconde localisation relative du mobile par rapport à la balise B2 calculée à un autre instant
donné t2 , espacé de quelques secondes par rapport au premier instant tl.
A l'instant tl, le mobile voit la balise Bl (position Al ) . A l'instant t2, le mobile voit la balise B2 (position A2 ) .
Le calcul des deux localisations relatives est réalisé selon une démarche similaire à celle employée pour les localisations relatives décrites en référence à la figure 5. La première localisation permet d'obtenir les paramètres Dl et Ψλ . La seconde localisation permet d'obtenir les paramètres D2 et Ψ2.
En bref, on cherche ici les coordonnées absolues XA2 et YA2 du point A2 du mobile dans le repère R0 par intersection de deux cercles Cl et C2 ainsi que de son cap tg Ψv de la façon suivante.
Tout d'abord, 4 référentiels d'étude R0, Rλ , R'i, ï2 sont définis selon la formule IX. Le repère RQ est lié à la balise Bl. Les autres repères sont liés au mobile.
On détermine ensuite grâce aux localisations relatives les distances Dl et D2 séparant respectivement le point Al et la balise Bl, et le point A2 et la balise B2 selon la formule II en annexe .
Le mobile est situé sur le cercle Cl de centre Bl et de rayon Dl. De même, le point A2 se situe sur le cercle C2 de centre B2 et de rayon D2. Le point A2 est également sur le cercle Cl de centre Bl et de rayon D'1.
La distance D'1 est celle qui sépare le point A2 de la balise Bl.
Il convient ensuite de calculer par odométrie la distance D'1 en fonction des paramètres dX, dY et dΨ selon les formules X, XI et XII en annexe. Dans ces formules dX est la distance séparant les points Al et A2 dans le sens longitudinal du
déplacement du mobile, dY est la distance séparant les points Al et A2 du mobile dans le sens transversal du déplacement du mobile et dΨ est la différence des positions angulaires Ψλ et Ψ2.
Après résolution de la formule XII, on obtient les coordonnées du point A2 dans le repère RQ selon la formule XIII en annexe.
Le cap du mobile tg Ψv en référence à la figure 6 est déterminé selon les formules XIV et XV.
Bien évidemment, le calcul des localisations relatives et/ou absolues peut être établi selon d'autres formules.
On a vu précédemment que la caméra regarde une ou plusieurs balises qui clignotent périodiquement. Ce clignotement permet de supprimer les bruits de fond par différence de deux images consécutives, l'une dans laquelle les balises sont allumées et l'autre dans laquelle les balises sont éteintes. Ainsi la détection des pics (ou points brillants) est beaucoup plus facile et surtout plus fiable.
Toutefois, il peut subsister un problème de synchronisation entre la caméra et les balises lumineuses. En effet, si la caméra réalise la phase d'exposition pendant que les balises lumineuses changent d'état, alors l'image perçue peut être incorrecte.
Une solution à ce problème consiste à mettre en phase le signal d'exposition de la caméra et le signal de clignotement des balises.
Pour mener à bien cette synchronisation, la fréquence de clignotement des balises est choisie identique à la fréquence d'acquisition des lignes de la caméra linéaire. Un écart de fréquence intrinsèque (oscillateur différent, température) est toutefois admis.
Ensuite, il convient de réguler la différence de phase entre les deux signaux électriques. Une solution connue consiste à utiliser des moyens électroniques aptes à réaliser de façon logicielle une boucle à verrouillage de phase appelée encore PLL pour "Phase Loop Locked" . Par exemple, pour rattraper les écarts de phase entre les signaux de la caméra et des balises, la solution logicielle est articulée autour d'une modulation de la période d'acquisition de la caméra.
Dans le cas de balises passives éclairées par un flash, les moyens de synchronisation sont prévus pour synchroniser la commande du flash et la commande de la caméra.
ANNEXE
Formule I :
e2e, eι + fdψ(t + V{e1-el) Ψd(ele1-f )-VAf{el+e2
Formule III : tgΨv = - ... .
-df1ψ e2-el) + fVλ[e1ei-ete1) + Ψ{e1-el) VΛ{eieï~X) + fd '(el+e2)
P-sinΨ. -P-sinΨ,
Formule V ≈D
i
D
2-D
2 X„. x
Λ ~' • + -
2X„
Formule VI :
Formule VII :
Formule VIII :
Formule IX
FormuleXI : D = J(x,t„t -dx ^(Y^ -dY)1
r c..-x1 + Y1 =D 2
Formule XII
{ C,:(X-XBj)1 + Y2=D1
D 2-D,2 Λ«»—
2X.
Formule XIII
ZλsinΨ, + Y,
Formule XV tgΨv =
DîCosΨ2-X.IK7