Procédé d'orientation d'une coiffe de surbouchaqe, dispositif correspondant et coiffe de surbouchaqe correspondante
L'invention concerne un procédé d'orientation d'une coiffe de surbouchage, un dispositif d'orientation d'une coiffe de surbouchage et une coiffe de surbouchage.
Les bouteilles de boisson telles que des bouteilles de Champagne et des bouteilles de vin et de vin mousseux, mais aussi parfois des bouteilles de bière ou des bouteilles contenant des préparations de boisson sont pourvues, après la mise en bouteille de la boisson et le bouchage et éventuellement muselage de la bouteille, d'une coiffe de surbouchage. Cette coiffe de surbouchage varie selon le type de bouteille à coiffer. Ainsi, on utilise des coiffes de surbouchage thermorétractables pour des bouteilles de vin et parfois pour des bouteilles de Champagne ou de vin mousseux. Mais le plus souvent pour les bouteilles de Champagne et de certaines boissons alcoolisées ou préparations de boisson, et parfois pour les bouteilles de bière, on utilise des coiffes préparées à partir d'une feuille métallisée qui, après avoir été posée sur le col de la bouteille, sera pliée.
La mise en place des coiffes de surbouchage sur les cols de bouteille pose souvent le problème de l'orientation de la coiffe avant de la fixer sur le col de la bouteille. En effet, lorsqu'on utilise une coiffe thermorétractable sans motif imprimé, le problème d'orientation ne se présente pas, étant donné l'aspect uniforme sur le pourtour entier de la coiffe fixée.
Si par contre, on utilise une coiffe qui doit être pliée pour la fixer sur le col d'une bouteille, les plis de la coiffe doivent être placés de façon à ne pas être visibles lorsqu'on regarde la bouteille avec l'étiquette en face. Dans le cas
d'une coiffe portant un motif, ce motif ne doit pas être couvert par les plis ni froissé et, le cas échéant, ce motif doit être fixé, de plus, selon une orientation prédéfinie afin de l'aligner avec un motif de l'étiquette de la bouteille. L'orientation d'une coiffe de surbouchage avant son sertissage sur le col d'une bouteille est obtenue au moyen d'un marquage apposé sur la coiffe. Le plus souvent, ce marquage est un repère coloré imprimé sur la coiffe et repéré à l'aide de moyens de lecture optique ou de détection de lumière reliés à des moyens de commande d'un plateau tournant ou de tout autre moyen permettant de faire tourner la coiffe autour de l'axe longitudinal de la bouteille ou autour de son propre axe longitudinal.
Cette disposition ne pose pas de problème particulier lorsque le repère se distingue bien du fond et qu'il n'y a pas d'effets parasites engendrant des effets similaires à ceux engendrés par le repère. Cependant des effets parasites peuvent être engendré par des plis ou des faux plis de la coiffe préformée ou par des illuminations ou reflets parasites. Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients décrits ci-avant.
Plus particulièrement, l'invention doit proposer une solution qui permette d'orienter une coiffe de surbouchage sur le col d'une bouteille à l'aide de moyens simples et sûres.
Le but de l'invention est atteint par un procédé d'orientation d'une coiffe de surbouchage d'une bouteille, la coiffe ayant un axe longitudinal. Le procédé d'orientation comprend une orientation de la coiffe de surbouchage par un mouvement de rotation autour de l'axe longitudinal de la coiffe. Le mouvement de rotation est arrêté lorsqu'un repère disposé sur la coiffe est détecté dans une position prédéfinie.
Selon l'invention, le repère est codé et sa lecture engendre un signal comprenant au moins deux flancs espacés d'un intervalle de temps prédéfini .
Au sens de la présente description, le repère codé comprend au moins deux fronts constituant au moins deux changements de l'état physique ou de l'aspect de la coiffe, quelle que soit la nature de ces changements. Ces deux ou plusieurs fronts engendrent un signal électrique comprenant au moins deux flancs comparables aux flancs montants ou aux flancs descendants de deux ou plusieurs impulsions successives.
Le procédé de l'invention peut être appliqué à tout appareil effectuant un surbouchage de bouteilles et est indépendant du fait que, dans un appareil considéré, la coiffe est tournée seule ou avec la bouteille jusqu'à obtention de l'orientation prédéfinie.
Il s'ensuit que les moyens destinés à détecter le repère codé peuvent être disposés indifféremment sur le dispositif de sertissage ou en dehors de celui-ci et dans toutes positions appropriées pourvu que ces moyens puissent détecter le passage du repère codé.
En effet, le procédé de l'invention permet d'orienter la coiffe de manière telle sur le col de la bouteille, que les moyens de sertissage ne la déforment pas de façon désavantageuse. Ceci veut dire, par exemple, pour une coiffe de surbouchage d'une bouteille de Champagne, que cette coiffe doit être orientée de façon que les plis apportés par les moyens de sertissage se trouveront sur les côtés de la bouteille vue par rapport à un motif situé sur le pourtour de la coiffe.
De manière analogue, le procédé de l'invention permet de poser et sertir des coiffes de surbouchage fixées par plissage et collage par exemple sur des bouteilles de bière, de manière telle qu'un motif imprimé sur le pourtour de la coiffe ne soit pas plissé ou froissé. Il est bien entendu que le
repère codé doit être posé à un endroit juste par rapport au motif à conserver ou par rapport à l'endroit de plis voulus pour réussir une bonne orientation de la coiffe de surbouchage. Le procédé de l'invention met en oeuvre un repère codé à la place d'un repère simple utilisé jusqu'à maintenant pour engendrer un signal électrique pour la commande des moyens assurant le mouvement de rotation de la coiffe. La lecture du repère codé engendre un signal comportant au moins deux flancs, par exemple deux flancs montants de deux impulsions successives. Ces flancs montants correspondent, dans l'exemple choisi, aux fronts montants des deux rectangles espacés du repère codé imprimé sur la coiffe et engendrant des changements de l'intensité lumineuse entre le fond de la coiffe et le repère. Ces deux ou plusieurs fronts étant séparés par des intervalles connus, correspondant à des intervalles de temps de passage du repère sur la coiffe mise en rotation, on peut éviter les effets intempestifs d'éclairage, des plis sur la coiffe et d'autres effets nuisibles irréguliers.
Il est bien entendu que les figures géométriques imprimées sur la coiffe de surbouchage ou obtenus par découpe et constituant le repère codé destiné à être lu optiquement, peuvent être remplacés par d'autres types de repères, par exemple magnétiques, qui permettent d'obtenir des signaux ayant des flancs nets.
Selon le procédé de l'invention, les fronts des repères sont lus l'un après l'autre et l'intervalle entre deux flancs montants engendré par deux fronts successifs est mesuré. Cet intervalle de temps, ou ces intervalles de temps si l'on prend en compte un repère ayant plus que deux fronts, est comparé à un intervalle de temps prédéfini, ou à une suite d'intervalles de temps prédéfinis, pour déterminer, si le signal a été engendré par le repère codé. Dans le cas
affirmatif, le dispositif de rotation est arrêté et la coiffe de surbouchage est ainsi arrêtée avec l'orientation prédéfinie.
Selon le procédé de l'invention, les fronts des repères sont lus l'un après l'autre et les intervalles de temps séparant les différents fronts sont comparés les uns aux autres.
Le rapport des intervalles de temps est comparé à un temps prédéfini ou à une suite de temps prédéfinis pour déterminer si le signal a été engendré par le repère codé. Dans le cas affirmatif, le dispositif de rotation est arrêté et la coiffe de surbouchage est ainsi arrêtée avec l'orientation prédéfinie.
Le but de l'invention est également atteint par un dispositif d'orientation d'une coiffe de surbouchage d'une bouteille comprenant des moyens de mise en mouvement de rotation de la coiffe autour d'un axe longitudinal de la coiffe, et comprenant un repère disposé sur la coiffe et définissant une orientation de la coiffe par rapport aux moyens de sertissage, et des moyens de détection dudit repère. Les moyens de détection du dispositif d'orientation comprennent un lecteur de repères et sont reliés aux moyens de mise en mouvement de rotation de façon que la détection d'un repère codé dans une position prédéfinie entraîne l'arrêt du mouvement de rotation de la coiffe. Selon l'invention, le repère est codé et est reconnu au moyen d'au moins deux flancs d'un signal qu'il engendre, les flancs étant espacés d'un intervalle de temps préféfini.
L'invention concerne également les caractéristiques ci- après, considérées isolément ou selon toutes leurs combinaisons techniquement possibles:
- Le lecteur de repères codés comprend un capteur optique.
Cette disposition concernant le mode de lecture optique, il est bien entendu que le lecteur de repère codé comprend un capteur d'un autre type, par exemple un capteur
magnétique, si une des variantes du procédé de l' invention décrite plus haut est choisie.
- Le dispositif de l'invention comprend une source lumineuse sélective en couleur d'émission qui est destinée à illuminer la coiffe de surbouchage, et un capteur optique adapté en couleur de réception à la source lumineuse.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description d'un mode de réalisation avantageux décrit ci-après en référence aux dessins. Dans ces dessins:
La Figure 1 représente le schéma d'un dispositif d'orientation selon l'invention.
La Figure 2 représente un repère codé utilisé pour le procédé de l'invention et le signal théorique engendré par le repère codé, et
La Figure 3 représente un exemple d'un signal mesuré et utilisé dans le dispositif selon l'invention.
Le dispositif d'orientation d'une coiffe de surbouchage utilisé par exemple pour le surbouchage de bouteilles de Champagne comprend un orienteur 1 sur lequel est posée une coiffe 2 à orienter. L'orienteur 1 est entraîné par un moteur électrique 3 dont la mise en marche et l'arrêt sont commandés par un amplificateur 4. L'amplificateur 4 est relié à une cellule photoélectrique 5 et reçoit de celle-ci un signal électrique qu'il exploite pour en déduire un signal de commande d'arrêt envoyé au moteur 3.
La coiffe 2 est pourvue d'un repère codé 10 constitué de deux rectangles noirs mats imprimés sur le fond clair et brillant de la coiffe 2. Alors que la Figure 1 représente le repère codé 1 0 avec deux rectangles, la Figure 2 représente un repère codé 10A avec trois rectangles noirs mats 1 1 , 12, 13 imprimés sur la coiffe 2.
Pour souligner l'indépendance du principe de l'invention du nombre de fronts du repère codé, le troisième rectangle, et par cela le troisième front, du repère de la
Figure 2 est représenté en pointillés. La description ci-après peut se lire en prenant en compte seulement deux rectangles du repère codé aussi bien que les trois rectangles.
Les rectangles 1 1 , 12, 13 du repère codé ont la même hauteur h et des largeurs a , a2 et a3. L'espacement entre les rectangles 1 1 et 12 est référencé b^ et l'espacement entre les rectangles 12 et 13 référencé b2. Dans la version représentée sur la Figure 2, les largeurs a1 ? a2 et a3 et les espaces bt , b2 ont la même valeur. Toutefois, toute combinaison de largeurs différentes et d'espaces différents est possible sans sortir du principe de la présente invention.
Les rectangles 1 1 , 12 et 1 3 agissent par leurs fronts avant correspondant 14, 15 et 16. L'intervalle entre les fronts 14 et 1 5 est référencé c, et celui entre les fronts 15 et 16 référencé c2.
Lorsque la coiffe 2 se présente devant la cellule photoélectrique 5, le moteur 3 se met en marche. La cellule photoélectrique 5 capte la lumière réfléchie par la coiffe et génère les signaux électriques. Sa sensibilité est réglable dans une plage de valeurs R.
Les trois fronts 14, 15 et 16 engendrent un signal qui, dans le cas idéal, prend la forme d'un signal 20 composé de trois impulsions rectangulaires 21 , 22 et 23. La largeur de ces impulsions et la distance entre deux impulsions successives correspondent aux relations géométriques caractéristiques du repère codé et des rectangles qui le composent, ainsi que de la vitesse avec laquelle la coiffe est tournée par l'orienteur 1 . Chacune des trois impulsions rectangulaires 21 , 22 et 23 comprend un flanc montant 24, 25 ou 26 pris en compte par l'amplificateur 4. Les intervalles de temps entre les flancs montants 24, 25 et 26 sont référencés tt pour l'intervalle entre les flancs 24 et 25 et t2 pour l'intervalle entre les flancs 25 et 26. L'amplificateur 4 reçoit le signal 20 de la cellule photoélectrique 5 et compte le temps qui s'écoule respectivement entre les flancs 24 et 25
et entre les flancs 25 et 26. Les temps comptés t1 et t2 sont comparés à des valeurs prédéfinies ajustables et servant comme références caractéristiques du repère 1 0 ou 1 0A imprimé. Si les valeurs mesurées correspondent aux valeurs prédéfinies, l'amplificateur 4 génère un signal d'arrêt et l'envoie au moteur 3 pour arrêter le mouvement de rotation de la coiffe 2. La coiffe 2 est alors positionnée dans l'orientation recherchée pour un sertissage répondant au critère posé. En fonction de la conception détaillée de l'appareil de mise en bouteille, bouchage et surbouchage, dans lequel le dispositif d'orientation de l'invention est intégré, la coiffe 2 peut être posée sur l'orienteur 1 comme représenté sur la Figure 1 et, une fois bien orientée, être saisie par un dispositif de sertissage, placée sur le col de la bouteille à surboucher et sertie. De même, la coiffe 2 peut être disposée sur le col de la bouteille à surboucher et être tournée avec celle-ci pour être tournée dans la bonne orientation. Une troisième possibilité consisterait à soulever la coiffe 2 déjà disposée sur le col de la bouteille à surboucher, de tourner la coiffe 2 légèrement soulevée jusqu'à ce qu'elle soit bien orientée et de la redescendre sur le col de la boutei l le pour la sertir.
L'exemple d'un signal mesuré d'un repère codé 1 0 ayant deux rectangles est représenté sur la Figure 3. Cette Figure montre un signal engendré par deux réflexions A et B d'une source de lumière et un signal engendré par le repère codé 10 avec les deux flancs 24 et 25 espacés d'un intervalle de temps t. Le signal engendré par les réflexions A, B ne présente pas de flancs reconnaissables par l'amplificateur 4, ni d'intervalles prédéfinis. Les impulsions 21 , 22 se distinguent donc bien des réflexions A, B et permettent ainsi d'identifier le repère codé 10.
Dans un mode de mise en oeuvre de l'invention, les impulsions générées par la lecture du repère codé sont comptées pendant un intervalle de temps donné. Cet intervalle de temps sera fonction de la vitesse de rotation de la coiffe. Un nombre d'impulsions compté pendant cet intervalle de temps égal à une valeur définie permet de déterminer si les impulsions ont été générées par le repère codée.
Dans un autre mode de mise en oeuvre, les intervalles de temps séparant les impulsions sont comparés entre eux. Ceci permet par exemple de comparer la largeur de la zone séparant deux repères d'un repère codé, avec un des repères du même repère codé.
Dans le cas d'un repère codé comportant deux zones sombres séparées d'une zone claire, la durée de passage de la zone claire sera comparée à la durée de passage de la zone sombre. Cette comparaison pourra être faite par la recherche de l'égalité des intervalles de temps si les zones sont de même largeur ou par un rapport, le résultat du rapport des intervalles de temps étant comparé à la valeur du rapport de la largeur des zones. Ce mode de mise en oeuvre présente l'avantage d'effectuer une détection du repère codé qui soit indépendant de sa vitesse de rotation car les largeurs des différentes zones du repère codé sont comparées entre elles.
Ce dernier exemple n'est donné qu'à titre indicatif. Il est possible, sans sortir du cadre de l'invention de comparer des intervalles de temps générés par d'autres types de fronts ou de repères constituants un repère codé plus complexe. De même, il sera possible de comparer l'intervalle de temps généré par deux fronts du même premier type, montant par exemple, à l'intervalle de temps généré par deux fronts du même second type, descendant par exemple.
Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées dans les
revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières, et n'en limitent aucunement la portée.