POLYNUCLEOTIDES CODANT POUR LA GRANDE SOUS-UNITE DE LA POLYMERASE DES PARAMYXOVIRUS RSVB
La présente invention concerne un polynucleotide comprenant tout ou partie de la séquence codant pour la grande sous-unité (L) de la polymerase des paramyxovirus de
5 type RSVB ainsi que le polypeptide codé par ledit polynucleotide. L'invention a aussi pour objet un procédé de diagnostic des virus de type RSVB dans un échantillon biologique mettant en oeuvre tout ou partie du polypeptide de la grande sous-unité (L) de la polymerase des paramyxovirus de type RSVB ou des anticorps reconnaissant un tel polypeptide. L'invention concerne également des polynucléotides dérivés des gènes
10 codant pour la grande sous-unité de la polymerase (L) de la famille des Paramyxoviridae, utiles en tant que sondes et/ou amorces nucléotidiques pour la détection spécifique de ces virus, en particulier des Paramyxoviridae de type RSVA, RSVB et PIV3. L'invention a enfin pour objet un procédé de diagnostic différentiel des paramyxovirus de type RSVA, RSVB et PIV3 mettant en oeuvre lesdits polynucléotides,
15 ainsi qu'une trousse de détection contenant ces derniers.
Parmi les virus présentant un tropisme pour les organes du système respiratoire, les virus appartenant à la famille des Paramyxoviridae sont d'un grand intérêt médical. Les virus Parainfluenza de type 1 et 2 (PIV1, PIV2) sont plus généralement associés à des infections des voies respiratoires supérieures ou à la laryngo-trachéite. Les virus
20 respiratoires syncitiaux, RSV des sous-groupes A et B (RSVA, RSVB) et les virus parainfluenza de type 3 (PIV3) sont la cause prépondérante des maladies virales aiguës des voies respiratoires inférieures telles que les bronchiolites et les pneumonies (Falsey et al., 1992 ; Freymuth et al., 1983 ; Frey uth et al., 1987 ; Martin et al., 1978 ; Welliver,
1982). Ces infections présentent un caractère de gravité exceptionnel et nécessitent très
25 souvent une hospitalisation des patients infectés, plus particulièrement des enfants (Murphy et al., 1988).
Les infections virales respiratoires causées par les virus RSVA, RSVB et PIV3 sont en conséquence une préoccupation importante de Santé Publique et il existe un besoin croissant de systèmes de dépistage précoce de telles infections virales qui doivent
30 être caractérisés à la fois par leur spécificité, leur sensibilité ainsi que par leur rapidité et leur facilité de mise en oeuvre. En particulier, le diagnostic différentiel précoce des infections par les virus de type RSV (RSVA, RSVB) et PIV3 est nécessaire en vue de suivre le développement de l'infection chez les patients, plus particulièrement chez les enfants, et en vue d'administrer une thérapie antivirale adaptée : ribavirine ou*
immunoglobulines spécifiques (Hall, C. B. et al., 1985, J. Am. Med. Ass., 254, 3047- 3051) ainsi que pour la prévention d'une dissémination de nature nosocomiale.
Les tests d'immunofluorescence (LFA) des antigènes viraux dans les aspirats nasaux sont aujourd'hui utilisés pour le diagnostic d'infections par les virus RSV et PIV,
5 car ces tests sont plus rapides et plus sensibles que les techniques antérieures d'isolement du virus (Freymuth et al., 1986 ; Takimoto et al., 1991 ; Wendt et al., 1992). L'immunodétection mettant en oeuvre des anticorps monoclonaux anti-nucléocapsides ou anti-glycoprotéines est aujourd'hui le moyen le plus couramment employé pour la détection des Pramyxoviridae (RSVA, RSVB et PIV3) associés aux maladies des voies
10 respiratoires inférieures (bronchiolite et pneumonie) chez les enfants hospitalisés (Downham et al., 1979 ; Freymuth et al., 1980 ; Freymuth et al., 1986). Le test d'immunofluorescence est rapide et moins onéreux que la technique de référence consistant à l'isolement du virus à partir de cellules en culture. Dans certains cas cependant, la quantité de virus présents dans l'échantillon biologique n'est pas suffisante
15 pour une détection directe par immunofluorescence et une étape d'amplification de la quantité de virus sur des cultures de cellules (VIT) est nécessaire pour la détection et le typage des virus. L'étape d'amplification (VIT) est onéreuse et peut nécessiter plusieurs semaines de culture avant que le diagnostic puisse être réalisé.
L'utilisation de la réaction d'amplification en chaîne d'acide nucléique à l'aide de
20 la polymerase, précédée d'une réaction de transcription inverse du matériel génétique présent dans les échantillons biologiques (réaction dite « RT-PCR » pour « Reverse Transcription-Polymerase-Chain Reaction »), commence peu à peu à se développer comme alternative aux tests d'immunofluorescence afin d'améliorer la sensibilité de la détection des virus RSV et PIV. Cette technique a récemment été mise en oeuvre pour la
25 détection de certaines séquences de RSV et PIV3 dans les aspirats nasaux d'enfants infectés (Cubie et al., 1992 ; Freymuth et al., 1995 ; Karron et al., 1994 ; Milaan et al., 1993 ; Paton et al., 1992 ; Sullender et al., 1993 ; Gilbert et al., 1996 ; Cane et al., 1991). Le génome des virus RSV et PIV est constitué d'un ARN à brin négatif non segmenté qui est transcrit de manière polaire (de l'extrémité 3' vers l'extrémité 5'), et en cascade,
30 en ARN messagers de quantité de plus en plus faible. Le gène N, qui est codé par une région de l'extrémité 3' du génome viral, est transcrit de manière plus intense (Banerjee, 1987 ; Tordo et al.. 1988-a) que les autres gènes, en particulier que le gène L qui est codé par une région localisée à l'extrémité 5' du génome viral. En conséquence, le gène N a constitué la cible principale pour la détection des RSV et PIV par amplification RT-
35 PCR, du fait de la grande quantité de transcrits qui était susceptible d'assurer une grande
sensibilité de détection . et du fait de la grande conservation de ce gène au sein des Paramyxoviridae, qui était susceptible d'assurer une grande spécificité des tests. En effet, on a observé une similarité de l'ordre de 90 %, au niveau des séquences nucléiques, entre les gènes N des virus de type RSVA et RSVB (Johnson et al., 1989). Les amorces pour RSV définies par Cane et al. en 1991 ont été utilisées par Cubie et al. comme amorces externes dans une réaction d'amplification de type « Nested PCR », et par Freymuth et al. en 1995 dans une réaction de type RT-PCR dans laquelle une séquence interne avait été définie et utilisée comme sonde dans un test d'hybridation non radioactif. Van Milaan et al., en 1993, a tenté de définir des séquences cibles pour amplifier et hybrider des régions flanquantes du gène N situées à proximité de l'extrémité du gène 1B proximal. Cependant, toutes les études de l'art antérieur confirment la meilleure sensibilité des tests ayant comme cible le gène N par rapport aux tests ayant comme cible d'autres gènes, tels que les gènes F et G, par exemple (Paton et al., 1992 ; Sullender et al., 1993). Un test de détection de PIV3 par RT-PCR a été décrit par Karron et al. en 1994, qui a utilisé des amorces hybridant une région hautement conservée du gène de l'hémagglutinine-neuraminidase (FIN). Un travail semblable est décrit dans la demande PCT N° WO 97/16570 (Henrickson).
Sullender a décrit, en 1993, l'utilisation de sondes oligonucléotidiques synthétiques complémentaires de l'ARN messager de la glycoprotéine G d'attachement des RSV, reconnue pour porter le plus grand nombre de différences immunologiques entre les deux sous-groupes RSVA et RSVB. Plus particulièrement, Sullender a synthétisé deux sondes nucléiques, l'une d'entre elles étant complémentaire de l'ARN messager de la glycoprotéine G des virus RSV de type A, en se basant sur les séquences correspondantes des souches RSVA « A2 » et « Long », la seconde sonde nucléique étant complémentaire de l'ARN messager de la glycoprotéine G des virus de type B, en se basant sur les séquences correspondantes de la souche RSVB « 8/60 ». Le test de détection par hybridation des sondes marquées décrit par Sullender est effectué sur des cellules fixées, après inoculation d'une culture cellulaire respectivement par des isolats de laboratoire de RSVA et RSVB, sans réaction d'amplification préalable de l'ARN viral. Ce test a permis de différencier efficacement les cellules fixées préalablement infectées avec un isolât de RSVB ou de RSVA sans que les sondes ne présentent de réaction d'hybridation croisée.
D'autres auteurs ont choisi une stratégie consistant à amplifier spécifiquement une région du génome de RSVA et/ou RSVB et PIV3 par une réaction d'amplification de type RT-PCR afin de détecter la présence de ces virus dans un échantillon biologique.
Les couples d'amorces synthétisés par ces auteurs sont principalement complémentaires de différentes régions du gène de la nucléocapside (N) de ces virus.
Ainsi, Gilbert et al., en 1996, ont synthétisé un couple d'amorces nucléotidiques spécifique d'une région du gène N de la nucléocapside des virus RSV (RSVA et RSVB) et un couple d'amorces nucléotidiques spécifique d'une région du gène F des virus de type PIV3. Ces deux couples d'amorces ont permis de générer des amplicons spécifiques respectivement des virus RSV et des virus PIV3 avec peu de réactivité croisée, à partir de lysats de cellules cultivées en présence d'échantillons cliniques de patients infectés. La stratégie mise en oeuvre par Gilbert et al. nécessite l'utilisation de deux couples d'oligonucléotides, le but ici étant la mise au point d'un diagnostic différentiel des RSV et des virus Paraiηfluenza. Par ailleurs, le couple d'amorces spécifique des RSV ne permet pas de différencier selon que l'ARN présent dans l'échantillon biologique, en l'occurrence un lavage naso-pharyngique, provient d'un virus RSVA ou d'un virus RSVB. Cane et al., en 1991, ont utilisé, pour le diagnostic des virus RSV, plusieurs couples d'amorces complémentaires du gène N ou du gène codant pour des petites protéines hydrophobes (protéines SH). Les couples d'amorces ainsi définis permettent l'obtention d'amplicons qui sont ensuite soumis à l'action d'enzymes de restriction, dans le but de différencier les virus RSVA des virus RSVB de l'échantillon biologique. L'amplicon généré à l'aide du couple d'amorces complémentaires d'une région du gène N des RSV présente plusieurs profils de restriction, respectivement trois profils de restriction différents pour les virus RSV de type A et deux profils de restriction différents pour les virus RSV de type B. Le test mis au point par Cane et al. nécessite donc une analyse assez complexe pour la détermination du type de RSV présent dans l'échantillon. Paton et al., en 1992, a synthétisé un couple d'amorces spécifique d'une région du gène de la sous-unité FI de la glycoprotéine de fusion F des virus RSV. Cette technique a permis à Paton d'amplifier spécifiquement, par une réaction de RT-PCR, l'ARN des RSV présents dans les cultures de lignées cellulaires inoculées avec des fractions aliquotes d'aspirats nasaux de patients infectés, sans toutefois pouvoir différencier les RSV de type A et de type B.
Cubie et al., en 1992, ont synthétisé un couple d'amorces complémentaires d'une région du gène N des RSV afin d'amplifier spécifiquement l'ARN de ces derniers, sans que le test mis au point ne permette de différencier entre les virus de type A et de type B.
Freymuth et al., en 1995, ont eux-mêmes synthétisé un couple d'amorces complémentaires d'une région du gène N des RSV, qui a permis d'amplifier, par RT-
PCR, avec une grande sensibilité et sélectivité l'ARN des RSV présents dans des aspirats nasaux d'enfants hospitalisés, sans toutefois distinguer les RSV de type A et les RSV de type B.
L'inconvénient de chacun des protocoles décrits ci-dessus est que la détection est limitée à un seul type de virus et que le test doit être répété pour chaque type viral (RSVA, RSVB, PIV3, etc.) sur un échantillon donné.
Tordo et al. ont, lors du Congrès de juillet 1995 organisé par la revue FEMS en Turquie, décrit un couple d'amorces génériques, respectivement complémentaires des motifs A et C du gène de la grande sous-unité (L) de la polymerase des virus RSVA et PIV3. Le gène L de PIV3 est notamment décrit dans la demande PCT N° WO 97/20468 (St Louis Univ.).
La polymerase des virus à ARN à brin négatif non segmenté est unique en ce qu'elle ne reconnaît le génome viral que lorsqu'il est associé à la protéine de la nucléocapside (N). Cette polymerase est constituée d'une phospho-protéine (la protéine P ou NS) et d'une grande protéine (L), qui constituent les différentes sous-unités de l'assemblage catalytiquement actif. La grande sous-unité (L), d'un poids moléculaire de 220 kD, est considérée comme le support de l'activité de transcription et de réplication virale, même si la protéine P semble indispensable à l'expression de l'activité enzymatique. L'alignement des séquences peptidiques de la protéine L de cinq virus à ARN choisis parmi les rhabdovirus (virus de la stomatite vésiculaire, et virus de la rage) et les paramyxovirus (virus de Sendaï, virus de la maladie de Newcastle, et virus de la rougeole) a permis de distinguer, dans la protéine L, six régions particulières bien conservées entre les différents types viraux et numérotées de I à VI (Poch et al., 1990).
Les couples d'amorces définis récemment par Tordo et al. sont localisés dans la région du gène L codant pour la région III de la protéine. Ces couples d'amorces se sont avérés capables de générer, par une réaction de type RT-PCR, un amplicon de 350 pb à partir de souches prototypes et d'isolats cliniques de virus de type RSVA, PIV3 et RSVB. Ces auteurs ont pu montrer que l'action des enzymes de restriction Avall, BglII et PvuII sur les amplicons générés conduisait à des profils de restriction caractéristiques de chacun des trois types de paramyxovirus respiratoires. La technique mise au point par Tordo et al. se limite à la génération d'un amplicon dans une région étroite du gène L de la polymerase de RSVA et PIV3, respectivement entre les motifs A et C de la région III. A l'époque, la séquence du gène L des virus de type RSVB n'était pas connue, ce qui ne permettait pas à l'homme du métier d'identifier d'autres séquences consensus pour définir des couples d'amorces génériques capables d'amplifier à la fois l'ARN des virus
de type RSVA, PIV3 et RSVB. Par ailleurs, l'examen des profils de restriction de chaque amplicon afin de caractériser le type de virus présent dans un échantillon biologique, s'il apparaît sélectif, constitue une technique longue, complexe et onéreuse et donc peu adaptée à une utilisation en routine en milieu hospitalier ou dans un laboratoire d'analyses médicales.
De plus, à l'époque à laquelle Tordo et al. ont défini deux couples d'amorces génériques capables d'amplifier une partie de la région III du gène L des virus RSVA, PIV3 et RSVB, un fort préjugé technique existait quant à la fiabilité et la sensibilité d'un tel test, en raison du faible niveau d'expression du gène L. De manière surprenante, les présents inventeurs ont démontré que la sensibilité de la technique consistant à amplifier, par une réaction de type RT-PCR, l'ADNc obtenu à partir de la transcription inverse de l'ARN génomique du gène N n'est pas inférieure à la sensibilité d'autres techniques de l'art antérieur, telles que Pimmunofluorescence et l'isolement du virus par culture de cellules. Afin de définir des polynucléotides utiles en tant que sondes et/ou amorces utilisables dans un procédé de diagnostic différentiel des virus de type RSVA, PIV3 et RSVB, les inventeurs se sont attachés à isoler la région du génome du virus RSVB codant pour la grande sous-unité (L) de la polymerase et à séquencer la région III de cette dernière. Le séquençage de la région III du gène L de RSVB a permis aux inventeurs de construire des polynucléotides présentant différentes caractéristiques d'hybridation avec ladite séquence du gène L de RSVB, mais aussi, après une analyse comparative, avec les séquences respectives correspondantes du gène L des virus RSVA et PIV3.
Les inventeurs ont ainsi séquence la région III du gène codant pour la grande sous-unité (L) de la polymerase des virus de type RSVB. La séquence du polypeptide correspondant à la région III leur a permis de définir précisément, par comparaison avec les séquences des polypeptides codés par le gène L des virus de type RSVA et PIV3, puis analyse des régions conservées, des couples d'amorces génériques, différents de ceux décrits ci-dessus par Tordo et al., capables d'amplifier à la fois l'ARN correspondant à des régions particulières du gène L des trois types de paramyxovirus respiratoires considérés.
Selon un autre aspect de l'invention, l'identification de la séquence de la région III du gène L du virus RSVB a rendu possible, après analyse comparative des régions les moins bien conservées du polypeptide correspondant, la synthèse de couples d'amorces spécifiques d'un type de paramyxovirus respiratoire donné, choisi parmi RSVA, RSVB
et PIV3, qui ne présentent pas de réaction d'amplification croisée avec un acide nucléique provenant d'un virus d'un autre type.
L'isolement et la caractérisation de la séquence du gène L du virus RSVB a aussi permis aux inventeurs de définir des sondes oligonucléotidiques hybridant spécifiquement avec l'ARN d'un type donné de paramyxovirus respiratoire choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3, ainsi que des sondes génériques hybridant indifféremment avec l'un ou l'autre type de paramyxovirus respiratoire, ces dernières étant utiles notamment comme témoins internes dans un test de détection par hybridation d'un acide nucléique présent dans un échantillon biologique issu d'un patient suspecté d'être infecté par un paramyxovirus respiratoire.
Ainsi, la présente invention a pour objet un polynucleotide de 355 paires de bases correspondant à la région III du gène L des virus de type RSVB.
Plus particulièrement, l'invention concerne un polynucleotide caractérisé en ce qu'il est choisi parmi : a) un polynucleotide comprenant au moins 12 nucleotides consécutifs de l'enchaînement de nucleotides suivant (SEQ ID N° 1) :
ACAACAGATCTCAGCAAATTCAATCAAGCATTTAGATATGAAACATCATGTA TCTGCAGTGATGTATTAGATGAACTGCATGGGGTACAATCTCTGTTCTCTTG GTTGCATTTAACAATACCTCTTGTCACAATAATATGTACATATAGACATGCAC CTCCTTTCATAAAGGATCATGTTGTCAATCTTAATGAAGTTGATGAACAAAG TGGATTATACAGATATCATATGGGTGGTATTGAGGGCTGGTGTCAAAAACTG TGGACCATTGAAGCTATATCATTATTAGATCTAATATCTCTTAAAGGTAAATT CTCCATCACAGCTCTGATAAATGGTGACAATCAAGCAATAG ; b) un polynucleotide dont la séquence est complémentaire de la séquence du polynucleotide défini en a) ; c) un polynucleotide hybridant dans des conditions de forte stringence avec le polynucleotide défini en a) ou avec le polynucleotide défini en b).
Les séquences soulignées correspondent respectivement à la séquence de l'amorce oligonucléotidique PI (SEQ JD N° 7) et à la région d'hybridation de l'amorce oligonucléotidique P2 (SEQ ID N° 8).
La séquence SEQ ID N° 1 peut être alignée avec les séquences correspondantes du gène L d'autres types de paramyxovirus. En particulier, la séquence SEQ ID N° 1 peut être alignée avec la séquence correspondante du gène L de la souche RSVA S2 ts
1C accessible sur la base de données Genbank sous le numéro RSU39661. Dans ce cas, la base (A) en 3' de la séquence SEQ ID N° 1 correspond au nucléotide en position 2092
du gène L de cet isolât de RSVA et la base (G) en 5' de la séquence SEQ ID N° 1 correspond au nucléotide en position 2446 du gène L de cet isolât de RSVA, étant entendu que la numérotation des nucleotides du gène L dudit isolât de RSVA est réalisée en prenant comme repère la base A du codon ATG de début de traduction, numérotée n° 1.
On entend par polynucleotide ou acide nucléique, selon la présente invention, aussi bien un ARN double brin, un ARN simple brin, un ADN simple brin ou double brin correspondant au produit de transcription inverse desdits ARNs que des produits de transcription desdits ARNs ou ADNs. Des fragments particuliers du polynucleotide de séquence SEQ ID N° 1 peuvent être obtenus en faisant agir les enzymes de restriction appropriées selon la méthode décrite dans l'ouvrage de Sambrook de 1989, l'homme du métier étant guidé, pour le choix des enzymes de restriction à utiliser, par la carte de restriction de la séquence SEQ
ID N° 1 figurant au paragraphe Annexe I. Par polynucleotide de séquence complémentaire, on entend tout ARN ou ADN dont les nucleotides sont complémentaires de ceux de la SEQ ID N° 1 ou d'une partie de la SEQ ID N° 1, et dont l'orientation est inversée.
Une hybridation dans des conditions de forte stringence signifie que les conditions de température et de force ionique sont choisies de telle manière qu'elles permettent le maintien de l'hybridation entre deux fragments d'acide nucléique complémentaires.
A titre illustratif, des conditions de stringence de l'étape d'hybridation aux fins de définir les polynucléotides selon l'invention, sont avantageusement les suivantes : l'hybridation est réalisée à une température préférentielle de 65°C. en présence de tampon 6 x SSC, 5 x de solution de Denhardt, 0,5 % SDS et 100 μg/ml d'ADN de sperme de saumon.
Une solution de 1 x SSC correspond à 0,15 M NaCl et 0,05 M citrate de Na et une solution de 1 x Denhardt correspond à 0,02 % Ficoll, 0,02 % de polyvinyl- pyrrolidone et 0,02 % de sérum albumine bovine. Les étapes de lavage sont avantageusement les suivantes :
- deux lavages de 5 min, préférentiellement à 65°C, dans un tampon 2 x SSC et 0, 1 % SDS ;
- un lavage de 30 min, préférentiellement à 65°C, dans un tampon 2 x SSC et 0,1 % SDS ;
- un lavage de 10 min, préférentiellement à 65°C, dans un tampon de 0,1 x SSC et 0,1 % SDS.
Selon une modalité avantageuse de la présente invention, ledit polynucleotide défini ci-dessus comprend le polynucleotide de séquence SEQ ED N° 1 et les fragments de celui-ci, ainsi que les séquences qui présentent au moins 90 % d'homologie avec ledit polynucleotide ou lesdits fragments. Par pourcentage d'homologie au sens de la présente invention, on entend un pourcentage d'identité entre les bases des deux polynucléotides homologues, ce pourcentage étant purement statistique et les différences entre les deux polynucléotides étant réparties au hasard et sur toute leur longueur. En séquençant les régions amplifiées du gène L de différents isolats viraux de type RSVB puis en comparant les séquences nucléotidiques obtenues, les inventeurs ont pu déterminer que la variabilité des séquences dans ce groupe précis de paramyxovirus respiratoires était très faible, plus spécifiquement d'environ 1 % pour l'ensemble des isolats étudiés. De manière générale, l'invention a également pour objet un fragment nucleotidique caractérisé en ce qu'il est capable de s'hybrider dans des conditions de forte stringence avec une séquence telle que définie ci-dessus.
Les polynucléotides tels que définis précédemment sont susceptibles de constituer des sondes oligonucléotidiques pour la détection spécifique d'un paramyxovirus de type RSVB.
Préférentiellement, de telles sondes comprennent un enchaînement d'au moins 12 nucleotides consécutifs du polynucleotide de séquence SEQ ID N° 1, d'un polynucleotide dont la séquence est complémentaire de la séquence du polynucleotide de SEQ ID N° 1 ou encore d'un polynucleotide hybridant dans des conditions de forte stringence avec ces derniers.
De manière préférée, les enchaînements nucléotidiques caractérisant les sondes spécifiques de RSVB selon l'invention sont choisies dans des régions du gène L du virus de RSVB qui sont particulièrement conservées entre différents isolats de ce virus et qui sont divergentes avec les séquences correspondantes des autres paramyxovirus (Figure 2).
A titre illustratif, une sonde oligonucléotidique hybridant spécifiquement avec la séquence SEQ ID N° 1 selon l'invention est avantageusement l'oligonucléotide caractérisé par l'enchaînement nucleotidique suivant : SEQ ID N° 2 : 5' -AACTTCATTAAGATTGACAACATGATCCTTTATGAAAGGA- 3',
étant entendu que le polynucleotide de séquence complémentaire à la séquence SEQ ID N° 2 constitue également une sonde selon l'invention. D'autres sondes oligo- nucléotidiques spécifiques du virus de type RSVB sont les polynucléotides de séquences SEQ ID N° 14 à 16 décrits plus loin dans le présent mémoire descriptif, ainsi que les polynucléotides de séquences complémentaires à SEQ ID N° 14 à 16.
Les polynucléotides et sondes oligonucléotidiques selon la présente invention sont avantageusement marqués par un composé radioactif ou un composé non radioactif, ou encore par un oligonucléotide non apparenté lié covalamment à ceux-ci et utile comme moyen de marquage (par exemple par hybridation avec des oligonucléotides complémentaires eux-mêmes marqués par une enzyme, un composé fluorophore ou un composé radioactif).
Selon un mode de mise en oeuvre particulier des polynucléotides et sondes oligonucléotidiques selon l'invention, ceux-ci sont immobilisés sur un support, de manière covalente ou de manière non-covalente. L'invention a encore pour objet des amorces nucléotidiques pour l'amplification spécifique d'un polynucleotide du génome et/ou d'un ADN complémentaire correspondant à l'ARN messager d'un paramyxovirus de type RSVB, caractérisées en ce qu'elles comprennent un enchaînement d'au moins 12 nucleotides consécutifs d'un polynucleotide de séquence SEQ ID N° 1, d'un polynucleotide dont la séquence est complémentaire de la séquence du polynucleotide de SEQ ID N° 1 ou encore d'un polynucleotide hybridant dans des conditions de forte stringence avec ces derniers.
De manière préférée, les enchaînements nucléotidiques caractérisant les amorces spécifiques de RSVB selon l'invention sont choisis dans des régions du gène L du virus de RSVB qui sont particulièrement conservées entre différents isolats de ce virus et qui sont divergentes avec les séquences correspondantes des autres paramyxovirus (Figure 2). Plus particulièrement, on s'attachera à ce que les trois dernières bases de l'extrémité 3 ' desdites amorces soient parfaitement complémentaires de la séquence correspondante du gène L de RSVB et conduisent à des mésappariements vis-à-vis des séquences correspondantes des autres paramyxovirus. En particulier, l'invention concerne des amorces nucléotidiques spécifiques pour l'amplification d'un acide nucléique d'un paramyxovirus de type RSVB, caractérisées en ce qu'elles comprennent une séquence nucléique répondant à l'un des enchaînements de nucleotides suivants : SEQ ID N° 3 (amorce aller) : 5'-CTCTTGGTTGCATTTAACAATA-3' ; SEQ ID N° 4 (amorce aller) : 5'-GTTGTCAATCTTAATGAA-3 ' ;
SEQ ID N° 5 (amorce retour) : 5'-TATCAGAGCTGTGATG-3'.
L'invention a aussi pour objet un couple d'amorces nucléotidiques spécifique pour l'amplification d'un acide nucléique d'un paramyxovirus de type RSVB, caractérisé en ce qu'il s'agit de l'un des couples d'amorces suivants : a) SEQ ID N° 3 et SEQ ID N° 5 (générant un amplicon d'environ 210 paires de bases) ; b) SEQ ID N° 4 et SEQ ID N° 5 (générant un amplicon d'environ 150 paires de bases).
Les polynucléotides ayant une séquence exactement complémentaire des séquences SEQ ID N° 3 à 5 peuvent également être mis en oeuvre en tant qu'amorces spécifiques d'un virus de type RSVB et font donc également partie de l'invention. Un autre but de la présente invention consiste en un procédé pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSVB dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a) mise en contact de l'échantillon biologique avec un couple d'amorces spécifique du paramyxovirus RSVB selon l'invention, l'acide nucléique contenu dans l'échantillon ayant été, le cas échéant, préalablement rendu accessible à l'hybridation, dans des conditions permettant une hybridation des amorces à l'acide nucléique du virus de type RSVB ; b) amplification de l'acide nucléique du virus de type RSVB ; c) mise en évidence de l'amplification de fragments d'acide nucléique correspondant au fragment encadré par les amorces, par exemple par électrophorèse sur gel ou au moyen d'une sonde oligonucléotidique spécifique de RSVB selon l'invention, ou encore d'une sonde consensus selon l'invention hybridant avec différents paramyxovirus, lesdites sondes étant le cas échéant marquées radioactivement ou non radioactivement. L'invention concerne aussi une trousse ou nécessaire pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSVB dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les éléments suivants : a) un couple d'amorces nucléotidiques spécifique du virus RSVB selon l'invention ; b) les réactifs nécessaires pour effectuer une réaction d'amplification d'un acide nucléique ; c) le cas échéant, un composant permettant de détecter le fragment d'acide nucléique amplifié, de préférence une sonde oligonucléotidique spécifique de RSVB selon l'invention, ou encore d'une sonde consensus selon l'invention hybridant avec différents paramyxovirus, lesdites sondes étant le cas échéant marquées radioactivement ou non radioactivement.
La présente invention a également pour objet un polypeptide correspondant à la région III de la grande sous-unité (L) de la polymerase des virus de type RSVB, caractérisé en ce qu'il est choisi parmi : a) un polypeptide dont la séquence comprend l'enchaînement d'acides aminés SEQ ID N° 6 suivant :
NH2-TTDLSKFNQAFRYETSCICSDVLDELHGVQSLFSWLHLTIPLVTIICTYRHAP PFIKDHVVNLNEVDEQSGLYRYHMGGIEGWCQKLWTIEAISLLDLISLKGKFSIT ALINGDNQAI-COOH ; b) un fragment d'au moins 10 acides aminés du polypeptide défini en a), ledit fragment étant capable d'être reconnu par des anticorps dirigés contre la région III de la grande sous-unité (L) de la polymerase des virus de type RSVB ; c) un polypeptide comportant, par rapport au polypeptide défini en a) ou b), au moins une modification par délétion, addition ou substitution d'un acide aminé, ledit polypeptide modifié, également dénommé dérivé peptidique dans la présente description, étant capable d'être reconnu par des anticorps dirigés contre le polypeptide correspondant à la région III de la grande sous-unité (L) de la polymerase des virus de type RSVB.
La séquence SEQ ID N° 6 est représentée selon le code international à une lettre. La correspondance avec le code à trois lettres peut être aisément retrouvée, par exemple dans l'ouvrage de Stryer, Biochemistry, Third Ed. (1988). Par ailleurs, la correspondance entre la séquence d'acide nucléique SEQ ID N° 1 et la séquence d'acides aminés SEQ ID N° 6 est représentée au paragraphe Annexe 2.
Un tel polypeptide, tel que défini précédemment, est susceptible d'être reconnu spécifiquement par les anticorps présents dans le sérum de patients infectés par un paramyxovirus respiratoire de type RSVB.
Selon un autre aspect de l'invention, le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6, ses fragments et ses dérivés modifiés sont susceptibles d'induire in vivo des anticorps capables de reconnaître le polypeptide correspondant à la région III de la grande sous- unité (L) de la polymerase des virus de type RSVB. Font également partie de l'invention les polypeptides homologues au polypeptide de séquence SEQ ID N° 6 ainsi que les fragments de tels polypeptides homologues. Par polypeptide homologue aux fins de la présente invention, on entend un polypeptide comprenant une ou plusieurs délétions et/ou substitutions d'acides aminés dans la séquence SEQ ID N° 6. Dans le cas d'une substitution, un ou plusieurs acides aminés -consécutifs ou non consécutifs- sont remplacés par des acides aminés « équivalents ».
L'expression acide aminé « équivalent » vise ici à désigner tout acide aminé susceptible d'être substitué à l'un des acides aminés de la structure de base sans cependant modifier essentiellement les propriétés immunogènes des peptides correspondants. En d'autres termes, les acides aminés équivalents seront ceux qui permettent l'obtention d'un polypeptide de séquence modifiée qui permet l'induction in vivo d'anticorps capables de reconnaître le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6 ou l'un de ses fragments ci-dessus définis. Les polypeptides homologues font partie des dérivés peptidiques dans la présente description.
Ces aminoacyles équivalents peuvent être déterminés soit en s'appuyant sur leur homologie de structure avec les aminoacyles auxquels ils se substituent, soit sur les résultats des essais d'immunogénicité croisée auxquels les différents peptides sont susceptibles de donner lieu.
A titre d'exemple, on mentionnera les possibilités de substitutions susceptibles d'être effectuées sans qu'il en résulte une modification approfondie de l'immunogénicité des peptides modifiés correspondants, les remplacements, par exemple, de la leucine par la valine ou l'isoleucine, de l'acide aspartique par l'acide glutamique, de la glutamine par l'asparagine, de l'arginine par la lysine etc., les substitutions inverses étant naturellement envisageables dans les mêmes conditions.
Pour la détermination des substitutions préférées d'un ou plusieurs acides aminés consécutifs ou non consécutifs du polypeptide de séquence SEQ ID N° 6, sans modifier significativement la structure tridimensionnelle et/ou l'immunogénicité du polypeptide résultant, par rapport au polypeptide initial, on pourra se référer avantageusement également aux travaux de Bowie et al. (1990).
La présente invention a également pour objet une famille de vecteurs recombinés, caractérisés en ce qu'ils contiennent au moins une séquence nucleotidique conforme à l'invention. Selon un mode de réalisation avantageux dudit vecteur, il comprend la séquence nucleotidique SEQ ID N° 1 ou un fragment de celle-ci. Selon une disposition préférée dudit mode de réalisation, ledit vecteur est un plasmide, ce plasmide comprenant ladite séquence associée à un vecteur de type pUC. Un tel plasmide répondant à la définition ci-dessus est le plasmide pUCl8 dans lequel a été insérée la séquence SEQ ID N° 1 au niveau du site de restriction Smal, situé entre un site Kpnl du côté 5' de la SEQ ID N° 1 et un site BamHI du côté 3' de la SEQ ID N° 1, ledit plasmide étant contenu dans une souche de E. coli déposée à la CNCM (Collection Nationale de Cultures de Microorganismes) le 20 juin 1997 sous le numéro d'accès 1-1880. La carte de restriction de ce plasmide est représentée à la Figure 4.
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Un autre objet de la présente invention est donc un vecteur approprié pour le clonage et/ou l'expression et ou l'insertion d'une séquence, caractérisé en ce qu'il comprend une séquence nucleotidique ci-dessus décrite en un site non essentiel pour sa réplication, le cas échéant sous le contrôle d'éléments de régulation susceptibles d'intervenir dans l'expression du polypeptide correspondant à la région III de la grande sous-unité (L) de la polymerase des virus de type RSVB, chez un hôte déterminé.
Les régions promotrices de l'expression de la SEQ ID N° 1 ou d'un fragment de cette séquence sont choisies en fonction de l'hôte cellulaire dans lequel l'expression du polynucleotide d'intérêt est désirée. Des promoteurs bactériens préférés pour l'expression des polynucléotides selon l'invention sont les promoteurs lad, lacZ, les promoteurs de l'ARN polymerase du bactériophage T3 ou T7, le promoteur de la polyédrine ou de la protéine plO du baculovirus (kit Novagen) (Smith et al., 1983 ; O'Reilly et al., 1992), le promoteur lambda PR ou encore le promoteur trc. Des promoteurs préférés pour l'expression des polynucléotides selon l'invention dans des hôtes cellulaires eucaryotes sont le promoteur précoce de CMV, le promoteur de la thymidine kinase du virus de l'Herpès simplex, le promoteur précoce ou le promoteur tardif du virus SV40, les régions LTR de certains rétrovirus ou encore le promoteur de la métallothionéine I de souris.
Le choix d'un promoteur spécifique parmi les promoteurs énumérés ci-dessus est à la portée de l'homme du métier, guidé par ses connaissances générales techniques dans le domaine de la recombinaison génétique, en s'appuyant, par exemple, sur l'ouvrage de Sambrook de 1989 ou encore selon les protocoles décrits par Fuller et al. en 1996.
Des vecteurs particuliers sont par exemple des plasmides, des phages, des cosmides, des phagemides, des YAC. A titre illustratif, les vecteurs suivants sont utilisés pour une expression du polypeptide selon l'invention dans un hôte cellulaire particulier : a) vecteurs pour bactéries : pBs, phagescript, PsiX174, pBluescript SK, pNH8a, pHNlόa, pNH18a, pNH46a, commercialisés par la société Stratagene; pTrc99A, pKK223-3, pDR540, pRIT5, commercialisés par la société Pharmacia, vecteur de transfert de type baculovirus pNL1392/1393 (Pharmingen) ; pQE-30, commercialisé par 0 la société QIAexpress ; b) vecteurs pour cellules eucaryotes : pWLneo, pSV2cat, pOG44, pXTl, pSG, commercialisés par la société Stratagene ; pSVK3, pBPV, pMSG, pSVL, commercialisés par la société Pharmacia.
Ces vecteurs sont utiles pour transformer ou transfecter des hôtes cellulaires afin 5 de cloner ou d'exprimer les séquences nucléotidiques de l'invention.
Un hôte cellulaire recombinant selon l'invention est caractérisé en ce qu'il est modifié par une séquence nucleotidique ou un vecteur ci-dessus décrits.
A titre illustratif des hôtes cellulaires utilisés pour l'expression du polypeptide selon l'invention, les hôtes cellulaires suivants sont mis en oeuvre : a) hôtes procaryotes : Souches de Escherichia coli (p. ex. la souche DH5-α) ou de Bacillus subtilis ; b) hôtes eucaryotes : Cellules HeLa (ATCC N° CCL 2 ; N° CCL 2.1 ; N° CCL 2.2), cellules Cv-1 (ATCC N° CCL70), cellules COS (ATCC N° CRL1650 ; N° CRU 651), cellules Sf-9 (ATCC N° CRL1711). De préférence, l'hôte cellulaire est modifié par la séquence SEQ ID N° 1, ou par une séquence qui en est dérivée, dans des conditions permettant l'expression de la région III de la protéine L de la polymerase de RSVB fonctionnel, s'agissant de sa reconnaissance par des anticorps le reconnaissant spécifiquement. Les techniques de biologie moléculaire nécessaires à la préparation des vecteurs recombinants sont décrites dans l'ouvrage de Sambrook et al. de 1989.
Un hôte cellulaire recombiné particulier contenant le polynucleotide de séquence SEQ ID N° 1 est le clone de E. coli ASC.3 déposé à la CNCM le 20 juin 1997 sous le numéro d'accès 1-1880.
L'invention vise aussi un polypeptide recombinant caractérisé en ce qu'il est obtenu à partir d'un hôte cellulaire recombinant tel que défini ci-dessus, et de préférence obtenu selon le procédé décrit ci-après.
Il est aujourd'hui facile de produire des protéines en quantité relativement importante par génie génétique en utilisant comme vecteurs d'expression des plasmides, des phages, des phagemides. Le polynucleotide de séquence SEQ ID N° 1 peut être inséré dans un vecteur d'expression approprié pour produire in vitro un polypeptide correspondant à la région III de la protéine L de la polymerase de RSVB. Ce polypeptide pourra être fixé sur une microplaque pour développer un test sérologique destiné à rechercher, dans un but de diagnostic, les anticorps spécifiques chez les patients infectés par le virus RSVB. Ainsi, la présente invention concerne plus particulièrement un procédé de préparation d'un polypeptide de l'invention comprenant les étapes suivantes : a) le cas échéant, l'amplification préalable suivant la technique PCR de la quantité de polynucleotide codant pour ledit polypeptide à l'aide de deux amorces nucléotidiques choisies de manière à ce que l'une de ces amorces soit identique aux 10 à 25 premiers nucleotides du polynucleotide codant pour ledit polypeptide, tandis que l'autre
amorce est complémentaire des 10 à 25 derniers nucleotides (ou s'hybride avec ces 10 à 25 derniers nucleotides) dudit polynucleotide, ou inversement de manière à ce que l'une de ces amorces soit identique aux 10 à 25 derniers nucleotides dudit polynucleotide, tandis que l'autre amorce est complémentaire des 10 à 25 premiers nucleotides (ou s'hybride avec les 10 à 25 premiers nucleotides) dudit polynucleotide, suivie de l'introduction dudit polynucleotide ainsi amplifié dans un vecteur approprié, par exemple l'un des vecteurs décrits ci-dessus, ledit polynucleotide étant placé sous le contrôle de signaux de régulation et/ou d'expression reconnus par un hôte cellulaire eucaryote ou procaryote ; b) la mise en culture, dans un milieu de culture approprié, d'un hôte cellulaire préalablement transformé par un vecteur approprié contenant un acide nucléique selon l'invention comprenant la séquence nucleotidique codant pour ledit polypeptide, et c) la séparation, à partir du susdit milieu de culture, dudit polypeptide produit par ledit hôte cellulaire transformé. Les polypeptides selon l'invention peuvent également être préparés par les techniques classiques, dans le domaine de la synthèse des peptides. Cette synthèse peut être réalisée en solution homogène ou en phase solide.
Par exemple, on aura recours à la technique de synthèse en solution homogène décrite par Houbenweyl en 1974, ou encore la technique décrite par Merrifield en 1963. Le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6, ses fragments et ses dérivés peptidiques peuvent avantageusement être mis en oeuvre dans un procédé de détection in vitro d'anticorps dirigés contre la grande sous-unité de la polymerase des virus de type RSVB dans un échantillon biologique (tissu ou fluide biologique) susceptible de les contenir, ce procédé comprenant la mise en contact de l'échantillon biologique avec un polypeptide selon l'invention dans des conditions permettant une réaction immunologique in vitro entre ledit polypeptide et les anticorps éventuellement présents dans l'échantillon biologique, et la détection in vitro des complexes antigène-anticorps éventuellement formés.
De préférence, l'échantillon biologique est constitué par un fluide, par exemple un sérum de patient.
Toute procédure classique peut être mise en oeuvre pour réaliser une telle détection.
A titre d'exemple, une méthode préférée met en jeu des processus immunoenzymatiques selon la technique ELISA, ou immunofluorescents, ou radioimmunologiques (RIA) ou équivalents.
Ainsi, l'invention concerne également le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6 selon l'invention, ou tout fragment ou dérivé peptidique tel que décrit ci-dessus, marqué à l'aide d'un marqueur adéquat de type enzymatique, fluorescent, radioactif, etc..
De telles méthodes comprennent par exemple les étapes suivantes : - dépôt de quantités déterminées d'une composition polypeptidique selon l'invention dans les puits d'une plaque de microtitration,
- introduction dans lesdits puits de dilutions croissantes du sérum devant être analysé,
- incubation de la microplaque,
- introduction dans les puits de la plaque de microtitration d'anticorps marqués dirigés contre des immunoglobulines humaines ou animales, le marquage de ces anticorps ayant été réalisé à l'aide d'une enzyme sélectionnée parmi celles qui sont capables d'hydrolyser un substrat en modifiant l'absorption des radiations de ce dernier, au moins à une longueur d'onde déterminée, par exemple à 550 nm,
- détection, en comparaison avec un témoin de contrôle, de la quantité de substrat hydrolyse.
L'invention concerne également une trousse ou un nécessaire pour le diagnostic in vitro d'une infection par un virus de type RSVB, comprenant :
- le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6, un de ses fragments, un de leurs dérivés peptidiques ou un polypeptide recombinant selon l'invention, - les réactifs pour la constitution du milieu propice à la réaction immunologique,
- les réactifs permettant la détection des complexes antigène-anticorps produits par la réaction immunologique, ces réactifs peuvent également porter un marqueur, ou être susceptibles d'être reconnus à leur tour par un réactif marqué, plus particulièrement dans le cas où le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6, un de ses fragments, un de leurs dérivés peptidiques ou un polypeptide recombinant selon l'invention, n'est pas marqué,
- le cas échéant, un échantillon biologique de référence (témoin négatif) dépourvu d'anticorps reconnus par le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6, par un de ses fragments, par un de leurs dérivés peptidiques ou par un polypeptide recombinant selon l'invention, - le cas échéant, un échantillon biologique de référence (témoin positif) contenant une quantité prédéterminée d'anticorps reconnus par le polypeptide de séquence SEQ ID N° 6, par un de ses fragments, par un de leurs dérivés peptidiques ou par un polypeptide recombinant selon l'invention.
Les polypeptides selon l'invention permettent de préparer des anticorps monoclonaux ou polyclonaux caractérisés en ce qu'ils reconnaissent spécifiquement
lesdits polypeptides. Les anticorps monoclonaux pourront avantageusement être préparés à partir d'hybridomes selon la technique décrite par Kohler et Milstein en 1975. Les anticorps polyclonaux pourront être préparés, par exemple par immunisation d'un animal, en particulier une souris, avec un polypeptide selon l'invention associé à un adjuvant de la réponse immunitaire, puis purification des anticorps spécifiques contenus dans le sérum des animaux immunisés sur une colonne d'affinité sur laquelle a préalablement été fixé le polypeptide ayant servi d'antigène. Les anticorps polyclonaux selon l'invention peuvent aussi être préparés par purification sur une colonne d'affinité, sur laquelle a préalablement été immobilisé un polypeptide selon l'invention, des anticorps contenus dans le sérum de patients infectés par un paramyxovirus de type RSVB.
L'invention vise en conséquence un procédé pour la détection spécifique de la présence d'un antigène d'un virus de type RSVB dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a) mise en contact de l'échantillon biologique (tissu ou fluide biologique) prélevé chez un individu avec un anticorps dirigé contre un polypeptide selon l'invention, dans des conditions permettant une réaction immunologique in vitro entre ledit anticorps et ledit polypeptide présent dans l'échantillon biologique ; b) mise en évidence du complexe antigène-anticorps formé.
Entre également dans le cadre de l'invention, une trousse ou un nécessaire pour le diagnostic in vitro sur un échantillon biologique, de la présence de virus de type RSVB dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend : a) un anticorps polyclonal ou monoclonal selon l'invention ; b) le cas échéant, les moyens nécessaires à la détection du complexe antigène- anticorps formé.
Fait aussi partie de l'invention une trousse ou nécessaire pour le diagnostic spécifique de la présence d'un paramyxovirus de type RSVB dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend : a) un anticorps polyclonal ou monoclonal selon l'invention ; b) le cas échéant, un réactif pour la constitution du milieu propice à la réalisation de la réaction immunologique ; c) un réactif permettant la détection des complexes antigène-anticorps produits par la réaction immunologique, ledit réactif pouvant porter un marqueur, ou être susceptible
d'être reconnu à son tour par un réactif marqué, plus particulièrement dans le cas où ledit anticorps monoclonal ou polyclonal n'est pas marqué ; d) le cas échéant, des réactifs pour effectuer la lyse des cellules de l'échantillon testé. Les anticorps polyclonaux ainsi que les anticorps monoclonaux et les hybridomes produisant de tels anticorps monoclonaux constituent un objet de la présente invention. L'invention a également pour objet une composition immunogène caractérisée en ce qu'elle comprend un ou plusieurs polypeptides selon l'invention, le cas échéant en présence d'un adjuvant de l'immunité tel que l'adjuvant complet de Freund, l'adjuvant incomplet de Freund ou un composé de la famille des muramyl peptides. Le(s) polypeptide(s) contenu(s) dans une composition immunogène selon la présente invention peut(vent) être couplé(s) à des agents immunogènes, tels que la KLH (Keyhole lympet Hemocyanin), l'ovalbubine, le sérum albumine bovine ou humaine, l'anatoxine tétanique (tetanus toxoid), etc., par l'intermédiaire d'un agent de couplage tel que le glutaraldéhyde ou le carbodiimide. Selon un mode de réalisation avantageux de la composition immunogène de la présente invention, le(s) polypeptide(s) contenu(s) dans la composition est (sont) conjugué(s) à l'ovalbumine (Calbiochem) à l'aide du protocole à benzidine-bis-diazotée décrit par Gregory et al. en 1967, le rapport du nombre de molécules de polypeptide(s) au nombre de molécules d'ovalbumine étant de 5: 1. Le(s) polypeptide(s), conjugué(s) ou non conjugué(s), est (sont) ensuite injecté(s) à l'animal, par exemple au lapin ou à la souris, de préférence par injection intradermique multi-points; généralement, dix points d'injection sont effectués.
Dans le cas de lapins injectés avec undit polypeptide conjugué à l'ovalbumine, l'injection au temps 0 est réalisée avec 1 mg dudit polypeptide conjugué. Deux mois après la première injection, les animaux sont injectés avec 0,5 mg du même polypeptide conjugué et une troisième injection de 0,5 mg dudit polypeptide conjugué est effectuée de deux à quatre mois après la seconde injection. L'antisérum est recueilli entre deux et quatre semaines après la troisième injection dudit polypeptide conjugué et est, le cas échéant, purifié sur une colonne de chromatographie d'affinité sur laquelle a été préalablement immobilisé le polypeptide ayant servi d'antigène. Une technique de préparation d'une telle colonne de chromatographie d'affinité est par exemple décrite par Bird et al. en 1984.
L'invention concerne aussi des polynucléotides caractérisés en ce qu'ils codent pour un polypeptide selon l'invention.
Un alignement multiple des séquences en acides aminés du gène L des virus de type RSVA, PIV3 et RSVB a permis aux inventeurs de définir des régions de grande conservation entre les virus. Sur la base des séquences nucléotidiques codant ces régions peptidiques bien conservées, plusieurs couples d'amorces consensus ou génériques ont été synthétisés, caractérisés en ce qu'il peuvent être mis en oeuvre dans une réaction d'amplification d'un acide nucléique cible pour amplifier indifféremment l'ARN provenant de l'un ou l'autre des paramyxovirus respiratoires de type RSVA, PIV3 ou RSVB.
En particulier, les inventeurs ont suivi une démarche originale consistant tout d'abord à aligner les séquences d'acides aminés de la grande sous-unité de la polymerase (L) de différents paramyxovirus, incluant PIV3 et RSVA, et à repérer les régions de grande conservation en acides aminés (Figure 5 ; Figure 6), à la fois dans les domaines I à V de cette polymerase. Les domaines I à V ont été définis par Poch et al. en 1990.
Des analyses des inventeurs représentées dans les Figures 5 et 6, il ressort que des motifs conservés en acides aminés sont principalement localisés dans les domaines I, II et III, tels que définis par Poch en 1990.
A partir des données d'alignements en acides aminés, les inventeurs ont construit les alignements nucléotidiques correspondants et se sont attachés à définir les régions pour lesquelles les séquences nucléotidiques de RSVA et PIV3 présentent une très grande conservation (identifiées par « + » sur la Figure 7).
A partir des données d'alignements nucléotidiques représentées à la figure 7, les inventeurs ont identifié des petites régions localisées dans les domaines I, II et III du gène de la polymerase dans lesquelles des amorces nucléotidiques génériques ou consensus (capable d'amplifier indifféremment les régions correspondantes du génome de RSVA, PIV3 et RSVB) ont été définies.
Pour la définition des amorces, la dégénérescence du code génétique (« wooble ») a été pris en compte. Ainsi, les acides aminés codés par un nombre peu important de codons (exemple : W) ont été préférés de manière à limiter la probabilité de variabilité de séquence entre la séquence des amorces et la séquence de l'acide nucléique cible et en conséquence limiter la probabilité de mésappariements entre l'amorce et l'acide nucléique cible.
Dans le domaine I, les amorces génériques selon l'invention sont définies dans trois régions de très forte conservation : - la région allant du nucléotide en position nt 1261 au nucléotide en position nt 1295 (Numérotation RSVA de la Figure 7) ;
- la région allant du nucléotide en position nt 1402 au nucléotide en position nt 1443 de la Figure 7 ;
- la région allant du nucléotide en position nt 1603 au nucléotide en position nt 1631 de la Figure 7. Plus particulièrement, une amorce aller préférée comprendra l'enchaînement nucleotidique suivant :
SEQ ID N° 27 : 5'-1279-AGAATATTTGGACATCC-1295-3'.
L'amorce de SEQ ID N° 27 possède un mésappariement avec le génome de
RSVA (T/C) et possède deux mésappariements avec le génome de PIV3 (A G et T/C). Dans le domaine II, les amorces génériques selon l'invention sont définies dans deux régions de très forte conservation :
- la région allant du nucléotide en position nt 1733 au nucléotide en position nt 1775 de la Figure 7 ;
- la région allant du nucléotide en position nt 1855 au nucléotide en position nt 1891 de la Figure 7.
Plus particulièrement, une amorce aller préférée comprendra l'enchaînement nucleotidique suivant : SEQ ID N° 23 : 5 875 -AGGTAGATGTTTGCAA-1891-3'.
L'amorce de SEQ ID N° 23 possède un mésappariement avec le génome de RSVA (C/A) et possède un mésappariement avec le génome de PIV3 (G/C).
La séquence complémentaire de la SEQ ED N° 23 est avantageusement utilisée comme amorec retour ; il s'agit du polynucleotide comprenant au moins 12 nucleotides consécutifs de l'enchaînement suivant :
SEQ ID N° 24 : 5'-1891-TTGCAAACAGTCTACCT-1875-3'. Dans le domaine III, les amorces génériques selon l'invention sont définies dans deux régions de très forte conservation :
- la région allant du nucléotide en position nt 2323 au nucléotide en position nt 2357 de la Figure 7 ;
- la région allant du nucléotide en position nt 2552 au nucléotide en position nt 2579 de la Figure 7.
Plus particulièrement, une amorce aller préférée comprendra l'enchaînement nucleotidique suivant : SEQ ID N° 25 : 5'-2341-TGTCAAAAACTATGGAC-2357-3'.
L'amorce de SEQ ID N° 25 possède un mésappariement avec le génome de RSVA (A/G) et possède un mésappariement avec le génome de PIV3 (C/T). Cette amorce a une séquence parfaitement complémentaire avec le génome de RSVB.
La séquence complémentaire de la SEQ ED N° 25 est avantageusement utilisée comme amorce retour ; il s'agit du polynucleotide comprenant au moins 12 nucleotides consécutifs de l'enchaînement suivant : SEQ ID N° 26 : 5'-2357-GTCCATAGTTTTTGACA-2341-3'.
En conséquence, la présente invention a aussi pour objet une amorce nucleotidique pour l'amplification d'un polynucleotide du génome et/ou d'un ADN complémentaire correspondant à l'ARN messager d'un paramyxovirus de type RSV et PIV, caractérisée en ce qu'elle comprend un enchaînement nucleotidique inclus dans les régions nucléotidiques du gène L de RSV ou PIV telles que définies ci-dessus, et plus particulièrement les polynucléotides définis ci-dessus comprenant tout ou partie des enchaînements nucléotidiques de séquences SEQ EDN° 23 à 26. La présente invention concerne également un couple d'amorces nucléotidiques pour l'amplification d'un polynucleotide du génome et/ou d'un ADN complémentaire correspondant à l'ARN messager d'un paramyxovirus de type RSV et PIV, caractérisée en ce qu'elle comprend une combinaison d'enchaînements nucléotidiques inclus dans des régions nucléotidiques du gène L de RSV ou PIV très fortement conservées entre les virus de types différents.
Dans le but d'éviter un faible rendement de l'étape d'amplification, les amorces ont été choisies de manière à hybrider avec des séquences assez proches sur le génome.
Plus particulièrement, un couple d'amorces nucléotidiques répondant à la définition ci-dessus est caractérisé en ce qu'il s'agit de l'un des couples d'amorces suivants :
- SEQ ID N° 27 et SEQ ID N° 24 ;
- SEQ ID N° 27 et SEQ ID N° 26 ;
- SEQ ID N° 27 et SEQ ID N° 8 ;
- SEQ ID N° 27 et SEQ ID N° 9 ; - SEQ ID N° 23 et SEQ ID N° 26 ;
- SEQ ID N° 23 et SEQ ID N° 8
- SEQ ID N° 23 et SEQ ID N° 9
- SEQ ID N° 7 et SEQ ID N° 26
- SEQ ID N° 7 et SEQ ID N° 8 ; - SEQ ID N° 7 et SEQ ID N° 9.
Selon un mode particulièrement avantageux de mise en oeuvre du procédé de diagnostic différentiel selon la présente invention, les différents couples d'amorces génériques définis sont utilisés en combinaison dans le mélange réactionnel nécessaire à la réaction d'amplification. L'invention concerne encore un procédé pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSVA, RSVB ou PIV3 dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a) l'ADN de l'échantillon biologique, ou l'ADNc obtenu par transcription inverse de l'ARN de l'échantillon biologique, est amplifié à l'aide d'un couple d'amorces tel que défini ci-dessus, l'acide nucléique contenu dans l'échantillon biologique ayant, le cas échéant, préalablement été rendu accessible à l'hybridation, dans des conditions permettant l'hybridation des amorces nucléotidiques à l'acide nucléique d'un paramyxovirus de type RSVA, RSVB ou PIV3 ; b) mise en contact d'un polynucleotide ou d'un mélange de sondes spécifiques d'un paramyxovirus d'un type donné avec l'acide nucléique résultant de l'amplification de l'étape a) ; dans un mode particulièrement préféré dudit procédé de détection spécifique, les sondes spécifiques sont les polynucléotides de séquences SEQ ID N° 10 à SEQ ID N° 18 et SEQ ID N° 2 selon l'invention ; c) détection de l'hybride formé entre le polynucleotide ou le mélange de polynucléotides et l'acide nucléique amplifié.
La présente invention a également pour objet une trousse ou nécessaire pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSV ou PIV dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend : a) au moins un couple d'amorces nucléotidiques tel que défini ci-dessus ; b) les réactifs nécessaires à la mise en oeuvre d'une réaction d'amplification d'un acide nucléique cible.
Avantageusement, ladite trousse ou nécessaire de détection est caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux couples d'amorces selon l'invention.
De manière préférée, ladite trousse ou nécessaire de détection est caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moin une sonde oligonucléotidique spécifique du gène L d'un paramyxovirus donné, et de manière tout a à fait préférée la sonde olignucléotidique est choisie parmi les polynucléotides de séquences SEQ ID N° 10 à SEQ ID N° 18 et
SEQ ID N° 2.
Enfin, ladite trousse ou nécessaire de détection, comme de manière générale l'ensemble des trousses ou nécessaires de détection selon l'invention, peut comprendre
en outre, une sonde oligonucléotidique générique, comme par exemple une sonde de séquence SEQ ID N° 19, SEQ ID N° 20, SEQ ID N° 21 ou SEQ ID N° 22.
Les couples d'amorces consensus ou génériques selon l'invention peuvent être avantageusement mis en oeuvre dans un procédé de diagnostic différentiel des virus RSVA, RSVB et PIV3, dans lequel l'étape de diagnostic différentiel proprement dite est constituée soit d'une analyse du profil de restriction caractéristique des amplicons générés à l'aide du couple d'amorces considéré, soit d'une détection spécifique de l'amplicon généré à l'aide de sondes spécifiques selon l'invention, hybridant spécifiquement avec l'amplicon correspondant d'un virus de type RSVA, PIV3 ou RSVB, soit encore de toute autre technique conventionnelle de caractérisation d'un amplicon bien connue de l'homme du métier.
En général, les couples d'amorces spécifiques de RSVB ou les couples d'amorces génériques selon l'invention peuvent être mis en oeuvre dans différents types de réaction d'amplification d'un acide nucléique cible, le cas échéant après transformation de l'ARN présent dans l'échantillon biologique en son ADNc en faisant agir une enzyme ayant une activité transcriptase inverse.
La technique PCR nécessite le choix de paires d'oligonucléotides encadrant le fragment qui doit être amplifié. La technique dite PCR ou réaction d'amplification en chaîne à l'aide de la polymerase, qui a été décrite pour la première fois en 1985 par Saiki et al. et qui fait l'objet des brevets européens EP 201 184 et EP 200 362 ou encore dans les travaux de Erlich (1989), Innis (1990) ou Rolfs (1991).
Les amorces oligodésoxyribonucléotidiques ou oligoribonucléotidiques selon l'invention ont avantageusement une longueur d'au moins 12 nucleotides. L'une des deux amorces est complémentaire du brin (+) [amorce aller] de la matrice et l'autre amorce est complémentaire du brin (-) [amorce retour]. Il est important que les amorces ne possèdent pas de structure secondaire ou de séquence complémentaire l'une de l'autre. D'autre part, la longueur et la séquence de chaque amorce doivent être choisies de manière à ce que les amorces ne s'hybrident pas avec d'autres acides nucléiques provenant de virus ou de cellules procaryotes ou eucaryotes, en particulier avec les acides nucléiques provenant de paramyxovirus n'appartenant pas aux types RSVA, PIV3 ou RSVB, ni avec l'ADN ou l'ARN humain pouvant éventuellement contaminer l'échantillon biologique.
Les fragments amplifiés peuvent être identifiés par une électrophorèse en gel d'agarose ou de polyacrylamide, ou par une électrophorèse capillaire, ou encore par une
technique chromatographique (filtration sur gel, chromatographie hydrophobe ou chromatographie échangeuse d'ions), le cas échéant après avoir fait agir une ou plusieurs endonucléases de restriction appropriées, ou encore par toute autre technique de visualisation des fragments d'acide nucléique amplifiés bien connue de l'homme du métier.
L'invention vise également les fragments nucléotidiques obtenus par amplification du polynucleotide de séquence SEQ ID N° 1 à l'aide d'un couple d'amorces selon l'invention, plus particulièrement à l'aide de l'un quelconque des couples d'amorces spécifiques du paramyxovirus de type RSVB ou des couples d'amorces génériques définis ci-dessus.
Ainsi, font également partie de l'invention les fragments nucléotidiques amplifiés (« amplicons ») définis ci-dessus.
D'autres techniques d'amplification de l'acide nucléique cible peuvent être avantageusement employées comme alternatives à la PCR. La technique SDA (Strand Displacement Amplification) ou technique d'amplification à déplacement de brin (Walker et al., 1992) est une technique d'amplification isotherme dont le principe est fondé sur la capacité d'une enzyme de restriction de couper l'un des deux brins de son site de reconnaissance qui se trouve sous une forme hémiphosphorothioate et sur la propriété d'une ADN polymerase d'initier la synthèse d'un nouveau brin d'ADN à partir de l'extrémité 3 'OH créée par l'enzyme de restriction et de déplacer le brin préalablement synthétisé qui se trouve en aval. La méthode comprend deux étapes principales : a) synthèse, en présence de dCTP-alpha-S, de molécules d'ADN flanquées par des sites de restriction qui peuvent être coupés par une enzyme appropriée ; b) amplification exponentielle de ces molécules d'ADN ainsi modifiées, par coupure enzymatique, déplacement de brin et copiage des brins déplacés. Les étapes de coupure, de déplacement et de copiage sont répétées un nombre suffisant de fois afin d'obtenir une bonne sensibilité.
Ainsi, le protocole de la technique SDA est simple : l'ADN cible présent dans l'échantillon à analyser est dénaturé par la chaleur en présence de tous les réactifs exceptées les enzymes (enzyme de restriction et polymerase) qui sont ajoutées au milieu réactionnel après l'étape de dénaturation.
Initialement réalisée avec l'enzyme de restriction HincII (Walker et al., 1992), cette technique est désormais mise en oeuvre avec une endonucléase de restriction isolée à partir de Bacillus stearothermophilus (BsoBÏ), et un fragment sans activité
exonucléase 5' → 3' d'une ADN polymerase isolée de Bacillus cladotenax (exo'Bca) [= exo-moins-5c ]. Ces deux enzymes peuvent opérer à 60°C et le système est désormais optimisé pour permettre l'utilisation de dUTP et la décontamination par l'UDG.
Lors de la mise en oeuvre de cette technique, comme décrit par Spargo et al. en 1996, le temps de doublement de l'ADN cible est de 26 secondes et son taux d'amplification atteint 10 après 15 minutes d'incubation à 60°C.
La technique SDA est plus simple à réaliser que la PCR (un bain marie est suffisant) et elle est plus rapide que les autres techniques d'amplification.
Un autre objet de la présente invention est donc la mise en oeuvre des amorces oligonucléotidiques spécifiques selon l'invention dans un procédé d'amplification d'ADN ou d'ARN selon la technique SDA ci-dessus. La méthode d'amplification par SDA repose sur l'utilisation d'amorces oligonucléotidiques modifiées en 5' par l'addition d'une séquence d'ADN reconnue par une enzyme de restriction, par exemple l'enzyme HincII. Le processus requiert la formation d'un site de restriction thiolé par incorporation de déoxyadénosine thriphosphate soufré, et les actions alternées de ladite enzyme de restriction (par exemploe HincII) qui hydrolyse partiellement (sur un seul brin), ledit site de restriction, et de l'ADN polymerase qui synthétise à partir du point d'hydrolyse un nouveau brin, avec déplacement simultané de la séquence nucléique précédemment coupée, sans que la dénaturation soit nécessaire. L'hybridation des amorces modifiées sur la cible nécessite seulement une première étape de dénaturation de l'ADN. La réaction se fait ensuite à 37°C et simultanément sur les deux brins d'ADN cible, ce qui conduit à une augmentation exponentielle du nombre de copies en fonction du temps de réaction. La méthode permet une amplification moyenne de la cible de η l'ordre d'au moins 10 . A titre illustratif de la mise la mise en oeuvre de la technique SDA dans le cadre de la présente invention, deux couples d'amorces sont utilisés : un couple d'amorces externes (Bl, B2) constituées d'une séquence hybridant avec la SEQ ID N° 1 ou de leur séquence complémentaire, et un couple d'amorces internes (SI, S2) constituées d'un oligonucléotide de fusion entre une séquence spécifique de la SEQ ID N° 1 ou de leur séquence complémentaire fusionnée à une séquence nucleotidique contenant un site reconnu par une endonucléase de restriction, par exemple l'enzyme iîsoBI.
Selon un autre aspect de la présente invention, les couples d'amorces utilisés pour la réalisation d'une réaction d'amplification de type SDA sont les couples d'amorces consensus ou génériques selon l'invention.
A titre d'exemple de la mise en oeuvre des amorces génériques selon l'invention dans un procédé d'amplification de type SDA, on peut, pour réaliser une amorce utilisable dans une réaction SDA, ajouter, à l'extrémité 5' de la région de l'amorce de séquence SEQ ID N° 3 selon l'invention, une séquence non spécifique du gène L de la grande sous-unité de la polymerase des paramyxovirus, en particulier des virus RSVA, PIV3 ou RSVB, contenant un site de restriction, et plus particulièrement un site de restriction reconnu par l'endonucléase HincII ou i?soBI.
Une telle séquence additionnelle contenant le site de restriction reconnu par l'endonucléase JBSOBI est avantageusement la séquence de nucleotides GCATCGAATGCATGTCTCGGGT, les nucleotides représentés en caractères gras correspondant au site de reconnaissance de l'enzyme BsoBl.
A titre illustratif, une amorce selon l'invention utilisable dans le cadre d'une amplification de type SDA peut être réalisée à partir de la séquence de l'amorce choisie et sera constituée de la séquence : GCATCGAATGCATGTCTCGGGTCTCTTGGTTGCATTTAACAATA (contenant la SEQ ID N° 3), dans laquelle les nucleotides représentés en caractères gras correspondant au site de reconnaissance de l'enzyme .BsoBI et les nucleotides soulignés correspondent à la séquence spécifique de l'ADN cible. Un second jeu d'amorces, amplifiant l'autre extrémité de l'acide nucléique cible, sera réalisé comme décrit ci-dessus. La sonde de détection sera choisie de telle manière à ce qu'elle hybride avec l'amplicon généré.
Des amorces similaires, utilisables dans une technique d'amplification de type SDA peuvent être réalisées à partir de l'une quelconque des amorces selon l'invention et plus particulièrement avec l'une quelconque des amorces de séquences SEQ ID N° 3, 4, 5, 7, 8, 9 selon l'invention.
L'invention a donc également pour objet des amorces nucléotidiques conformes aux amorces décrites ci-dessus pour la mise en oeuvre d'une technique d'amplification d'ADN par déplacement de brin (SDA).
De manière préférentielle, lorsque l'on utilise des amorces contenant un site reconnu par l'endonucléase HincII, les réactions SDA HincII/exo"Klenow [= HincII/exo- moins-Klenow] sont réalisées dans un volume de 50μl en présence de concentrations finales de 7,7 M MgCl2, 0,2 mM de chaque dGTP, dCTP, dATP-alpha-S, 0,5 mM dUTP, 100 μg/ml de sérum albumine bovine acétylée, 10 ng/μl d'ADN de placenta humain, 50 mM K2HPO4, pH 7,6, 10 % (v/v) diméthylsulfoxyde, 5 % (v/v) glycerol, 0,5 μM de chacune des deux amorces SI, S2, 0,05 μM de chacune des amorces Bl, B2,
3 unités/μl de HincII, 0,04 U/μl de exo'Klenow et des quantités variées de l'ADN cible. Préalablement à l'addition de HincII, de exo'Klenow et de MgC_2, les réactions incomplètes (40 μl) sont chauffées à 95°C pendant 2 min afin de dénaturer l'ADN cible, puis sont placées à la température de 40°C pendant 2 min afin d'hybrider les amorces. Après l'addition de 10 μl du mélange d'enzymes constitué de 5 μl de MgCl2 à 77 mM, 0,2 μl de exo'Klenow (10 U/μl), 2 μl HincII (75 U/μl) et de 2,8μl de glycérol à 50 %, le mélange réactionnel est incubé à 40°C pendant 2 h. Des fractions aliquotes de chaque échantillon sont ajoutées directement à 5 μl de tampon non-dénaturant (20 % Ficoll, 0,25 % de bleu de bromophénol). L'analyse est ensuite effectuée par électrophorèse sur gel de polyacrylamide à 10 % non dénaturant suivie d'une coloration au bromure d'éthidium et d'une visualisation des bandes par illumination du gel d' électrophorèse aux rayons ultra- violet.
De manière avantageuse, lorsque l'on utilise des amorces contenant un site reconnu par l'endonucléase 2?soBI, les réactions SDA ifaoBI/exo'Bca [= BsoBl/exo- moins-Bca] sont réalisées dans un volume de 50 μl en présence de concentrations finales de 6 mM MgCl2, 0,2mM de chacun des dGTP, dATP, 0,5 mM dUTP, 1,4 mM dCTP- alpha-S, 100 ng/μl de sérum albumine bovine acétylée, 10 ng/μl d'ADN de placenta humain, 35 mM K2HPO4 pH 7,6, 10 % (v/v) de glycérol, 0,5 μM de chacune des amorces SI et S2, 0,05 μM de chacune des amorces Bl et B2, 3,2 U/μl Bso l, 0, 16 U/μl de exo'Bca et des quantités variées d'ADN cible. Préalablement à l'addition de BsoBl, de exo'Bca et de MgCl2, les réactions incomplètes (40 μl) sont chauffées à 95°C pendant 2 min afin de dénaturer l'ADN cible puis sont placées à 56°C pendant 2 min afin d'hybrider les amorces. Après l'addition de 10 μl du mélange enzymatique constitué de 5 μl de MgCl2 60 mM, 0,8 μl exo'Bca (10 U/μl), 1 μl £soBI (160 U/μl) et 3,2 μl de tampon de dilution (10 mM Tris HCl, 10 mM MgCl2, 50 mM NaCl, 1 mM DTT), les réactions sont incubées à 56°C pendant 20 min. Des fractions aliquotes de 10 μl de chacun des échantillons sont ajoutées directement à 5 μl de tampon non dénaturant et analysé comme décrit ci-dessus.
Les polynucléotides de séquence SEQ ID N° 1 et leurs fragments nucléotidiques, utiles comme amorces spécifiques des paramyxovirus de type RSVB ci-dessus décrits, ainsi que l'ensemble des amorces génériques selon l'invention, peuvent également être mis en oeuvre dans d'autres procédés d'amplification d'un acide nucléique cible, tels que : - la technique d'amplification par déplacement de brin décrite dans la demande de brevet français N° FR-9508945 (Bio Mérieux) ;
- la technique TAS (Transcription-based Amplification System), décrite par Kwoh et al. en 1989 ;
- la technique 3SR (Self-Sustained Séquence Replication), décrite par Guatelli et al. en 1990 ; - la technique NASBA (Nucleic Acid Séquence Based Amplification), décrite par Kievitis et al. en 1991 ;
- la technique TMA (Transcription Mediated Amplification).
Les polynucléotides de séquence SEQ ID N° 1 ainsi que leurs fragments oligonucléotidiques, utiles comme amorces spécifiques des paramyxovirus de type RSVB, et les amorces nucléotidiques selon l'invention peuvent aussi être employés dans des techniques d'amplification ou de modification de l'acide nucléique servant de sonde, telles que :
- la technique LCR (Ligase Chain Reaction), décrite par Landegren et al. en 1988 et perfectionnée par Barany et al. en 1991, qui emploie une ligase thermostable ; - la technique de RCR (Repair Chain Reaction), décrite par Segev en 1992 ;
- la technique CPR (Cycling Probe Reaction), décrite par Duck et al. en 1990 ;
- la technique d'amplification à la Q-beta-réplicase, décrite par Miele et al. en 1983 et perfectionnée notamment par Chu et al. en 1986, Lizardi et al. en 1988, puis par Burg et al. ainsi que par Stone et al. en 1996. Selon un autre aspect de l'invention, un alignement multiple des séquences en acides aminés connues du gène L de souches prototypes (souches de laboratoire) et d' isolats cliniques provenant de virus de type RSVA, PIV3 et de la séquence nouvelle de la région III du gène N du virus RSVB a permis aux inventeurs de définir des régions de faible conservation entre ces différents virus. Sur la base des séquences nucléotidiques codant ces régions peptidiques peu conservées, des oligonucléotides spécifiques ont été synthétisés dont la séquence a été définie de telle manière à ce qu'un oligonucléotide particulier n'hybride, dans des conditions d'hybridation fortement stringentes, qu'à un acide nucléique d'un paramyxovirus d'un type donné choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3, à l'exclusion de tout autre type de paramyxovirus. Dans le but de mettre au point un outil de typage utilisable en diagnostic de routine dans les laboratoires d'analyse, les inventeurs ont recherché des sondes oligonucléotidiques dans des régions de l'amplicon spécifiques de chaque groupe de virus.
Dans un mode de réalisation particulier, des sondes selon l'invention utiles pour distinguer spécifiquement les virus des groupes RSVA et RSVB ont été sélectionnées
dans la région située entre le nucléotide en position 159 et le nucléotide en position 200 de l'amplicon, c'est-à-dire dans l'une des régions dans lesquelles les séquences de RSVA et RSVB sont les plus divergentes (Figure 2). Par exemple, la sonde spécifique de PIV3 de séquence SEQ ID N° 17 a été sélectionnée dans la région délimitée par le nucléotide en position 77 et le nucléotide en position 118 de l'amplicon, c'est-à-diie dans une région dans laquelle les séquences PIV et RSV présentent une grande divergence (environ 50 % de divergence entre lesdites séquences), cette région de forte divergence comprenant notamment un long « gap » unique de trois nucleotides.
Les inventeurs ont mis au point un test de détection différentiel par hybridation qui met en oeuvre trois sondes oligonucléotidiques internes à un amplicon déterminé, la séquence de chaque sonde étant choisie de manière à ce que cette dernière soit spécifique de chaque type de virus et non spécifique des autres types viraux dont le génome est amplifié grâce aux amorces génériques.
Le test décrit dans l'Exemple 5 a permis de démontrer une corrélation de 97,5 % entre les résultats obtenus à l'aide des sondes spécifiques selon l'invention et les données du séquençage des amplicons détectés avec ces sondes. Le test est en effet positif avec une sonde homologue (valeur d'indice très supérieure à 1), et systématiquement négatif avec une sonde hétérologue (valeur d'indice inférieure à 1). Les résultats obtenus par les inventeurs à l'Exemple 5 indiquent clairement l'absence d'hybridation croisée des sondes spécifiques selon l'invention avec des amplicons dérivés de génomes hétérologues.
Les sondes spécifiques de RSVA, RSVB et PIV3 ont été testées sur la plupart des échantillons cliniques et des souches prototypes, pour leur capacité de typage spécifique de chacun des groupes de virus, respectivement dans un test d'hybridation moléculaire et dans un test immunoenzymatique. La spécificité du test a été préalablement établie entre chacune des sondes et l'amplicon d'une souche prototype homologue ou hétérologue, à savoir les amplicons générés respectivement à partir de RSVA (Souche Long), RSVB (Souche 9320), PIV3 et le virus de Sendaï (Tableau 1).
En conséquence, un autre objet de l'invention concerne un polynucleotide d'une longueur d'au moins 12 nucleotides, caractérisé en ce qu'il est capable de s'hybrider spécifiquement, dans des conditions de forte stringence, à un premier acide nucléique codant pour la grande sous-unité (L) de la polymerase d'un virus de la famille des Paramyxoviridae d'un type donné, choisi parmi les virus de type RSVA, RSVB ou PIV3 ou à un second acide nucléique dont la séquence est complémentaire du premier acide nucléique.
Selon un mode de réalisation préféré des sondes oligonucléotidiques spécifiques d'un type donné de paramyxovirus selon l'invention, ces dernières sont choisies à partir d'une région du gène L d'un type de paramyxovirus donné qui est très conservée au sein des différents isolats du type de paramyxovirus respiratoire avec l'acide nucléique duquel ladite sonde doit s'hybrider spécifiquement et assez divergente entre les paramyxovirus respiratoires de types différents.
Avantageusement, les sondes hybridant spécifiquement respectivement avec des paramyxovirus d'un type différent présenteront au maximum 77 % d'identité entre elles du point de vue de leur séquence nucleotidique, de telle manière à éviter toute réaction d'hybridation croisée dans les conditions d'hybridation stringente définies ci-avant dans le présent mémoire descriptif.
Plus spécifiquement, le polynucleotide ci-dessus est caractérisé en ce qu'il s'hybride avec l'acide nucléique codant pour la région III de la grande sous-unité (L) de la polymerase d'un virus de la famille des Paramyxoviridae d'un type donné ou de l'acide nucléique de séquence complémentaire.
Un tel polynucleotide hybride spécifiquement avec l'acide nucléique correspondant d'un type donné de virus PIV, notamment PIV1, PIV2 et PIV3, ou RSV, et plus particulièrement d'un type donné choisi parmi les paramyxovirus PIV3, RSVA ou RSVB. Avantageusement, la séquence d'une sonde spécifique selon l'invention est définie de telle manière que cette sonde hybride, dans des conditions de forte stringence, avec un amplicon généré dans une réaction d'amplification d'acide nucléique cible, à l'aide d'un couple d'amorces consensus ou générique selon l'invention, ou encore hybride avec l'amplicon obtenu en faisant agir l'un des couples d'amorces génériques décrits par Tordo et al. en 1995.
De telles sondes oligonucléotidiques spécifiques selon la présente invention sont, par exemple, les oligonucléotides suivants : a) sondes spécifiques de RSVA : SEQ ID N° 10 : 5'-TACATTGTTAGGATCTACAGTATGATCTCCTATATAGGGG- 3' ;
SEQ ID N l :
5 '-2289-TACATTGTTAGGATCTACAGTATGATCTCCTATATAGGGG-2250-3 ' ; SEQ ID N° 12 : 5'-2216-TGAGGAATAGTTAAATGTAACCAGGAAAAT-2187- 3' ; SEQ ID N° 13 : 5,-2424-AATTAAAGCAGTAATT-2409-31 ;
b) sondes spécifiques de RSVB :
SEQ ID N° 14 : 5'-AACTTCATTAAGATTGACAACATGATCCTTTATGAAAGGA- 3' •
SEQ ID N° 2 : 5'-AACTTCATTAAGATTGACAACATGATCCTTTATGAAAGGA- 3' ;
SEQ ID N° 15 : 5'-AGAGGTATTGTTAAATGCAACCAAGAGAAC-3' ; SEQ ID N° 16 : 5'-TATCAGAGCTGTGATG-3' ;
c) sondes spécifiques de PIV3 : SEQ ID N° 17 : 5'-GAGGGTGTAACCAATTAAACAATTTATTTAATCCAAATA- 3' •
SEQ ID N018 :
5'-2095-GAGGGTGTAACCAATTAAACAATTTATTTAATCCAAATAT-2056-3' (définie à partir de la séquence de la souche Hu PIV3, souche JS).
Les polynucléotides ci-dessus peuvent être marqués par un composé radioactif ou par un composé non radioactif.
Dans un mode de réalisation avantageux ces polynucléotides ci-dessus décrits, ces derniers sont immobilisés sur un support, de manière covalente ou non-covalente. Un autre objet de la présente invention consiste en des oligonucléotides comprenant une séquence de type consensus, capables de s'hybrider, dans des conditions fortement stringentes, à un acide nucléique provenant indifféremment d'un paramyxovirus de type RSVA, RSVB ou PIV3, à l'exclusion de tout autre paramyxovirus. Ces sondes oligonucléotidiques sont utiles notamment comme témoins internes dans une réaction de détection d'acides nucléiques cibles provenant de paramyxovirus dans un échantillon biologique. En particulier, ces sondes oligonucléotidiques consensus ou génériques permettent de quantifier l'acide nucléique cible et de corroborer ainsi les données quantitatives apportées par la réaction d'hybridation d'une sonde spécifique selon l'invention. Dans l'hypothèse où un échantillon biologique à tester contiendrait un isolât de paramyxovirus de type RSVA, RSVB ou PIV3 dont la séquence génomique aurait considérablement varié dans les régions dans lesquelles les séquences des sondes spécifiques selon l'invention ont été définies, ou encore dans l'hypothèse où l'échantillon biologique contiendrait plusieurs types de paramyxovirus parmi les types RSVA, RSVB ou PIV3, l'utilisation de la sonde consensus ou générique selon l'invention permet à l'expérimentateur d'observer une
différence dans l'intensité de marquage du matériel génétique provenant de l'échantillon biologique due à l'hybridation de la sonde spécifique et de la sonde générique.
De telles sondes consensus ou génériques, telles que définies ci-dessus, sont choisies dans des régions du gène L pour lesquelles les séquences nucléotidiques des différents types de paramyxovius respiratoires, en particulier RSVA, RSVB et PIV3, sont très conservées.
De manière particulièrement avantageuse, de telles sondes consensus ou génériques seront sélectionnées de telle manière que la région du gène L avec laquelle elles hybrident présente au sein des différents paramyxovirus respiratoires, et tout particulièrement RSVA, RSVB et PIV3, une séquence nucleotidique présentant un degré d'identité d'au moins 80 % entre les différents types de virus.
Par ailleurs, et de manière tout a fait préférée, la sonde détection sélectionnée aura une séquence présentant un degré d'identité avec les séquences cibles (ou avec les séquences consensus représentées à la Figure 2) des différents paramyxovirus respiratoires d'au moins 85 %, et avantageusement d'au moins 88 %.
Des sondes consensus ou génériques selon l'invention sont, par exemple, les oligonucléotides comprenant au moins 12 nucleotides consécutifs de l'un des enchaînements nucléotidiques suivants :
SEQ ID N° 19 : 5'-GGIGGTATAGAAGGCTGGTGTCAAAAATTATGGAC-3' SEQ ID N° 20 : 5 '-GGGGGTAT AGAAGGCTGGTGTC AAAAAÇTATGGAC-3 ' , étant entendu que les oligonucléotides de séquence exactement complémentaire des séquences ci-dessus constituent également des sondes consensus ou génériques selon la présente invention ; il s'agit des oligonucléotides comprenant les enchaînements de séquences suivants : SEQ ID N° 21 : 5'-GTCCATAATTTTTGACACCAGCCTTCTATACCACC-3'
SEQ ID N° 22 : 5'-GTCCATAGTTTTTGACACCAGCCTTCTATACCÇCC-3'.
Les oligonucléotides de séquences SEQ ID N° 19 à 22 hybrident avec la séquence comprise entre le nucléotide situé en position 2357 et le nucléotide situé en position 2323 du gène L de RSVA, et avec la séquence comprise entre le nucléotide situé en position 2166 et le nucléotide situé en position 2132 du gène L de PIV3. Les positions de nucleotides mentionnées ci-avant sont toutes calculées en prenant comme repère commun la base A du codon ATG de début de traduction du gène L du virus correspondant, numérotée n° 1.
Il va sans dire que le degré de complémentarité des sondes génériques selon l'invention est suceptible d'être accru par la synthèse de sondes dégénérées. C'est le cas
notamment pour les séquences SEQ ED N° 19 à 22 où les bases dégénérées sont soulignées.
Les sondes consensus ou génériques de séquences SEQ ID N° 19 à 22 hybrident avec une région du gène L codant pour le motif B de la grande sous-unité de l'ARN polymerase. En effet, le motif B a été déterminé par les inventeurs comme étant une région d'acides aminés particulièrement conservée entre les différentes séquences d'acides aminés caractérisant le gène L des paramyxovirus de type RSVA, RSVB et PIV3. De manière inattendue, la grande conservation des séquences d'acides aminés du motif B de la grande sous-unité de l'ARN polymerase s'est révélée correspondre à une région du gène où les séquences nucléotidiques correspondantes présentent un très fort degré d'identité, comme illustré ci-après :
ConsRSVB 5 ' -GGTGGTATTGAGGGCTGGTGTCAAAAACTGTGGAC- 3 ' ******** ** ** ************** ***** 31/35 = 88,5 % de similarité
ConsRSVA 5' -2323-GGTGGTATCGAAGGGTGGTGTCAAAAACTATGGAC-2357- 3'
** ***** ***** * ********* *******
29/35 = 82,9 % de similarité
ConsPIV3 5' -2132-GGGGGTATAGAAGGATTTTGTCAAAAATTATGGAC-2166- 3'
ConsRSVB, ConsRSVA et ConsPIV3 représentant la partie correspondante des séquences consensus de chacun des types viraux établies par les inventeurs et représentées à la Figure 2.
Les sondes oligonucléotidiques de séquences SEQ ID N° 19 et SEQ ID N° 20 ont été conçues à partir des comparaisons de séquences ci-dessus et leur degré d'identité avec les séquences consensus de chacun des types viraux PIV3, RSVA et RSVB est représenté ci-après, les astérisques représentant les bases conservées :
** *********** * ***************** i 3 88 5% ******** ***** ************ ******* RSVA 91 5%
******** ** *************** * ***** RSVB 88 5% SEQID N°19 GGTGGTATAGAAGGCTGGTGTCAAAAATTATGGAC
************** * ********* ******* p 3 88 5% ** ***** ***** ******************** RS A 91 5%
** ***** ** ***************** ***** RSVB 88 5% SEQID N°20 GGGGGTATAGAAGGCTGGTGTCAAAAACTATGGAC
Les oligonucléotides non marqués peuvent être utilisés directement comme sondes, cependant les séquences sont généralement marquées par un élément radioactif
( 32 P, 35 S, 3 H, 125 I) ou par une molécule non radioactive (biotine, acétylaminofluorène, digoxigénine, 5-bromo-désoxyuridine, fluorescéine) pour obtenir des sondes utilisables pour de nombreuses applications.
De manière avantageuse, les sondes spécifiques ou les sondes génériques selon l'invention sont mises en contact avec un acide nucléique cible qui aura été préalablement amplifié.
Des exemples de marquages non radioactifs de sondes sont décrits, par exemple, dans le brevet français N° 78.10975 ou par Urdea et al. ou par Sanchez-Pescador et al. en 1988.
Dans ce dernier cas, on pourra aussi utiliser l'une des méthodes de marquage décrites dans les brevets FR 2 422 956 et FR 2 518 755. La technique d'hybridation peut être réalisée de manières diverses (Matthews et al., 1988). La méthode la plus générale consiste à immobiliser l'acide nucléique extrait de l'échantillon biologique (salive ou cellules en cultures inoculées avec de la salive d'un patient) sur un support (nitrocellulose, Nylon™, polystyrène, ...) et à incuber, dans des conditions bien définies, l'acide nucléique cible immobilisé avec la sonde. Après l'hybridation, l'excès de sonde est éliminé et les molécules hybrides formées sont détectées par la méthode appropriée (mesure de la radioactivité, de la fluorescence ou de l'activité enzymatique liée à la sonde).
Avantageusement, les sondes nucléotidiques marquées selon l'invention peuvent avoir une structure telle qu'elles rendent possible une amplification du signal radioactif ou non radioactif. Un système d'amplification répondant à la définition ci-dessus comprendra des sondes de détection sous la forme d'un ADN ramifié, branché (« branched DNA ») telles que celles décrites par Urdea et al. en 1991. Selon cette technique, on utilisera avantageusement plusieurs types de sondes notamment une sonde de capture, afin d'immobiliser l'ADN ou l'ARN cible sur un support, et une sonde de détection. La sonde de détection lie un ADN « branché » présentant une structure ramifiée. L'ADN branché, à son tour, est capable de fixer des sondes oligonucléotidiques qui sont elles-mêmes couplées à des molécules de phosphatase alcaline. Puis l'activité de cette enzyme est mise en évidence grâce à un substrat chimioluminescent, par exemple un dérivé du dioxétane-phosphate.
Selon un autre mode avantageux de mise en oeuvre des sondes nucléiques selon l'invention, ces dernières peuvent être utilisées comme sondes de capture. Dans ce cas,
une sonde, dite « sonde de capture », est immobilisée sur un support et sert à capturer par hybridation spécifique l'acide nucléique cible obtenu à partir de l'échantillon biologique à tester. Si nécessaire, le support solide est séparé de l'échantillon et le duplex formé entre la sonde de capture et l'acide nucléique cible est ensuite détecté grâce à une seconde sonde, dite « sonde de détection », marquée par un élément facilement détectable.
Les fragments oligonucléotidiques peuvent être obtenus à partir des séquences selon l'invention, par coupure avec des enzymes de restriction comme décrit par
Sambrook et al. en 1989, ou par synthèse chimique selon les méthodes classiques, par exemple selon la méthode décrite dans le brevet européen N° EP-0 305 929 (Millipore
Corporation) ou encore par d'autres procédés.
Un mode de préparation approprié des acides nucléiques de l'invention comportant au maximum 200 nucleotides (ou 200 pb s'il s'agit d'acides nucléiques bicaténaires) comprend les étapes suivantes : a) la synthèse d'ADN en utilisant la méthode automatisée des béta- cyanéthylphosphoramidite décrite par Sonveaux en 1986, b) le clonage des acides nucléiques ainsi obtenus dans un vecteur approprié et la récupération de l'acide nucléique par hybridation avec une sonde appropriée.
Un autre mode de préparation, par voie chimique, d'acides nucléiques selon l'invention de longueur supérieure à 200 nucleotides (ou 200 pb lorsqu'il s'agit d'acides nucléiques bicaténaires) comprend les étapes suivantes : a) l'assemblage d'oligonucléotides synthétisés chimiquement, pourvus à leur extrémité de sites de restrictions différents, dont les séquences sont compatibles avec l'enchaînement en acides aminés du polypeptide naturel selon le principe décrit par Urdea et al. en 1983, b) le clonage des acides nucléiques ainsi obtenus dans un vecteur approprié et la récupération de l'acide nucléique recherché par hybridation avec une sonde appropriée.
Les sondes oligonucléotidiques selon l'invention peuvent être mises en oeuvre au sein d'un dispositif de détection comprenant une banque matricielle d'oligonucléotides. Un exemple de réalisation d'une telle banque matricielle peut consister en une matrice d'oligonuléotides sondes fixés sur un support, chacune des sondes de l'arrangement matriciel étant ainsi complémentaire d'une séquence distincte de l'ADN ou l'ARN cible à détecter et chaque sonde de séquence connue étant fixée en une position prédéterminée du support. La séquence cible à détecter peut être avantageusement marquée
radioactivement ou non radioactivement. Lorsque la séquence cible marquée est mise en contact avec le dispositif matriciel, celle-ci forme des hybrides avec les sondes de séquences complémentaires. Un traitement à la nucléase, suivi d'un lavage, permet d'éliminer les hybrides sondes-séquence cible qui ne sont pas parfaitement complémentaires. Du fait de la connaissance précise de la séquence d'une sonde à une position déterminée de la matrice, il est alors possible de déduire la séquence nucleotidique de la séquence d'ADN ou d'ARN cible.
Une alternative à l'utilisation d'une séquence cible marquée peut consister en l'utilisation d'un support permettant une détection « bioélectronique » de l'hybridation de la séquence cible sur les sondes du support matrice, lorsque ledit support est constitué ou comprend un matériau capable d'agir, par exemple, en tant que donneur d'électrons aux positions de la matrice auxquelles un hybride a été formé. Un tel matériau donneur d'électrons est par exemple de l'or. La détection de la séquence nucleotidique de l'ADN ou ARN cible est alors déterminée par un dispositif électronique. Un exemple de réalisation d'un biocapteur, tel que défini ci-dessus, est décrit dans la demande de brevet européen N° EP-0 721 016 au nom de Affymax technologies N.V. ou encore dans le brevet américain N° US 5,202,231 au nom de Drmanac.
L'invention a donc pour objet un procédé pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSVA, RSVB ou PIV3 dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a) mise en contact d'une sonde oligonucléotidique selon l'invention, spécifique de RSVA, RSVB ou PIV3, ou d'un mélange de sondes selon l'invention dont chaque sonde est spécifique d'un paramyxovirus choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3, avec un échantillon biologique, l'acide nucléique contenu dans l'échantillon biologique ayant, le cas échéant, préalablement été rendu accessible à l'hybridation, dans des conditions permettant l'hybridation du polynucleotide à l'acide nucléique d'un paramyxovirus de type RSVA, RSVB ou PIV3 ; b) détection de l'hybride formé entre le polynucleotide et l'acide nucléique contenu dans l'échantillon biologique. Un autre but de la présente invention consiste en un procédé pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSVA, RSVB ou PIV3 dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a) mise en contact d'une première sonde oligonucléotidique selon l'invention, spécifique de RSVA, RSVB ou PIV3, ou d'un mélange de sondes selon l'invention
dont chaque sonde est spécifique d'un paramyxovirus choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3, immobilisée sur un support, avec un échantillon biologique, l'acide nucléique de l'échantillon ayant, le cas échéant, préalablement été rendu accessible à l'hybridation, dans des conditions permettant l'hybridation du polynucleotide à l'acide nucléique d'un paramyxovirus de type RSVA, RSVB ou PIV3 ; b) mise en contact de l'hybride formé entre la première sonde ou le mélange des premières sondes immobilisées sur un support et l'acide nucléique contenu dans l'échantillon biologique, le cas échéant après élimination de l'acide nucléique de l'échantillon biologique n'ayant pas hybride avec le polynucleotide, avec une seconde sonde oligonucléotidique selon l'invention, spécifique de RSVA, RSVB ou PIV3 ou un mélange de secondes sondes selon l'invention dont chaque sonde est spécifique d'un paramyxovirus choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3, étant entendu que ladite seconde sonde oligonucléotidique possède une séquence ne recouvrant pas la séquence de la première sonde oligonucléotidique de l'étape a). Un mode particulier de réalisation des procédés de détection de RSVA, RSVB et
PIV3 ci-dessus est caractérisé en ce que, préalablement à l'étape a), l'ADN de l'échantillon biologique, ou l'ADNc obtenu par transcription inverse de l'ARN de l'échantillon biologique, est amplifié à l'aide d'un couple d'amorces.
Dans un mode de réalisation préférentiel des procédés de détection ci-dessus, le couple d'amorces mis en oeuvre prélablement à l'étape a) n'est pas spécifique d'un paramyxovirus d'un type donné. Ce couple d'amorces est au contraire capable d'amplifier l'acide nucléique correspondant de plusieurs types de paramyxovirus, en particulier à la fois RSVA, RSVB et PIV3. Alternativement, ledit couple d'amorces est capable d'amplifier un acide nucléique d'un virus de type RSVA et RSVB ou encore un acide nucléique d'un virus de type RSVA et PIV3.
De manière avantageuse les couples d'amorces suivants sont mis en oeuvre : a) couple d'amorces pour l'amplification de l'acide nucléique à la fois de RSVA et de RSVB :
- PI (SEQ ID N° 7) 5'-ACAACAGATCTCAGCAAAT-3' ; - P2 (SEQ ID N° 8) 5'-CTATTGCTTGATTGTCACC-3' ; b) couple d'amorces pour l'amplification de l'acide nucléique de RSVA et PIV3 :
- P1 (SEQ ID N° 7) 5'-ACAACAGATCTCAGCAAAT-3' ;
- P3 (SEQ ID N° 9) 5'-CTATTGCTTGATTGTCTC-3'.
La présente invention a encore pour objet une trousse ou nécessaire pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSVA,
RSVB ou PIV3 dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les éléments suivants : a) une sonde oligonucléotidique selon l'invention, spécifique d'un paramyxovirus d'un type donné choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3 ou un mélange de sondes selon l'invention dont chaque sonde est spécifique d'un paramyxovirus choisi parmi RSVA,
RSVB et PIV3 ; b) les réactifs nécessaires à la mise en oeuvre d'une réaction d'hybridation ; c) le cas échéant, un couple d'amorces non spécifique d'un type de paramyxovirus donné, choisi parmi :
- un couple d'amorces permettant l'amplification d'un acide nucléique d'un virus de type RSVA, RSVB et PIV3 ;
- un couple d'amorces permettant l'amplification d'un acide nucléique d'un virus de type RSVA et RSVB ;
- un couple d'amorces permettant l'amplification d'un acide nucléique d'un virus de type RSVA et PIV3 ; ou un mélange d'un ou plusieurs de ces trois couples d'amorces, ainsi que les réactifs nécessaires à l'amplification d'un acide nucléique. L'invention vise aussi une trousse ou nécessaire pour la détection spécifique de la présence d'un paramyxovirus appartenant au type RSVA, RSVB ou PIV3 dans un échantillon biologique, caractérisé en ce qu'il comprend les éléments suivants : a) un polynucleotide, dit polynucleotide de capture, consistant en une première sonde oligonucléotidique selon l'invention, spécifique d'un paramyxovirus d'un type donné choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3 et immobilisée sur un support, de manière covalente ou non-covalente ; alternativement, un mélange de sondes selon l'invention dont chaque sonde est spécifique d'un paramyxovirus choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3 ; b) un polynucleotide, dit polynucleotide de révélation, consistant en une seconde sonde oligonucléotidique selon l'invention, spécifique d'un paramyxovirus d'un type donné choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3, non immobilisée sur un support et, le cas échéant marquée radioactivement ou non radioactivement, étant entendu que ladite seconde sonde oligonucléotidique possède une séquence ne recouvrant pas la séquence de la première sonde oligonucléotidique de l'étape a); Alternativement, un
mélange de sondes de révélation selon l'invention dont chaque sonde est spécifique d'un paramyxovirus choisi parmi RSVA, RSVB et PIV3 ; c) le cas échéant, un couple d'amorces non spécifique d'un type de paramyxovirus donné, choisi parmi : - un couple d'amorces permettant l'amplification d'un acide nucléique d'un virus de type RSVA, RSVB et PIV3 ;
- un couple d'amorces permettant l'amplification d'un acide nucléique d'un virus de type RSVA et RSVB ;
- un couple d'amorces permettant l'amplification d'un acide nucléique d'un virus de type RSVA et PI V3 ; ou un mélange d'un ou plusieurs de ces trois couples d'amorces, ainsi que les réactifs nécessaires à l'amplification d'un acide nucléique.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaissent dans les exemples et les figures suivants, sans pour autant limiter la portée de l'invention à leur mise en oeuvre particulière :
FIGURES
Figure 1 : Séquence consensus déduite de l'alignement des motifs fonctionnels A et C du gène L des virus RSVA, PIV3, de Sendaï, PIV2, de la rougeole (MEAS), des oreillons (MUMP), virus simien 5 (SV5) et de la maladie de Newcastle (NDV). Ligne supérieure : séquence d'acides aminés des motifs (majuscules : résidus conservés ; minuscules : résidus variables). Les séquences nucléotidiques correspondantes sont alignées en prenant comme référence la séquence consensus. Un tiret correspond à une base identique à la base de la séquence consensus (CONS) située à la même position. Les bases indiquées pour chacune des séquences correspondant à un type viral particulier sont les bases différant par rapport à la base correspondante de la séquence consensus. La position de l'extrémité 5' (à gauche) et de l'extrémité 5' (à droite) de chaque séquence nucleotidique est donnée en prenant comme référence la première base du codon d'initiation de la séquence codant pour la protéine L de chaque type viral (]ATG). La structure de la sonde P3 est donnée en prenant comme référence la séquence de la sonde P2.
Figure 2 : Alignement multiple des séquences nucléotidiques de la région amplifiée par le jeu d'amorces P1/P2 (ou P1/P3) à partir des isolats cliniques et des souches
prototypes de RSVA, RSVB et PIV3. Les séquences sont comparées par rapport à une séquence consensus de RSV (ConsRSV) ou par rapport à une séquence consensus de PIV3 (ConsPIV3). La position des amorces PI et P2 est indiquée respectivement du côté 5' et du côté 3' de l'alignement de séquences. La fenêtre d'une longueur de 260 nucleotides utilisée pour l'analyse phylogénétique est délimitée par les deux lignes verticales. Les séquences correspondant aux sondes ou aux sites de coupure des enzymes de restriction Avall, BglII et PvuII sont soulignées. Les tirets représentent les nucleotides conservés par rapport aux séquences consensus. Les points représentent des parties d'une région qui n'ont pas été séquencées. Les marques astérisques représentent les identités de nucleotides entre les deux séquences consensus. La marque (.) représente le gap de trois nucleotides dans les séquences de PIV3.
Figure 3 : Arbre phylogénétique des isolats cliniques et des couches prototypes de RSVA, RSVB et PIV3. L'arbre est calculé en utilisant une fenêtre d'une longueur de 260 nucleotides en utilisant la méthode du plus proche voisin («Neighbour Joining »), comme décrit dans la rubrique Matériels et Méthodes. La longueur des lignes horizontales reflète la distance génétique entre plusieurs groupes. Les lignes verticales ont été représentées par simple souci de clarté, celles-ci n'apportant pas d'information supplémentaire.
Figure 4 : Carte du plasmide préparé à partir du vecteur pUC18 et contenant un insert de séquence SEQ ID N° 1 (RSVB) au niveau du site Smal. La boîte représente le niveau d'insertion de la séquence SEQ ID N° 1.
Figure 5 : Représentation du degré de conservation en acides aminés de la grande sous- unité (L) de la polymerase, après alignement des séquences d'acides aminés des virus suivants : PIV2, SV5, Mumps, ndv, Measles, Sendaï, PIV3 et RSVA. Plus le degré de conservation entre les différentes séquences est élevé, plus l'indice de similarité (en ordonnées) sera élevé. En abscisse : numérotation des aminoacides des séquences alignées, l'acide aminé N°l correspondant à l'acide aminé de l'extrémité N-terminale de la grande sous-unité de la polymerase.
Figure 6 : Alignement des séquences d'acides aminés de la grande sous-unité (L) de la polymerase de différents paramyxovirus respiratoires. Ligne supérieure : identification des domaines I à V (définis initialement par Poch et al., 1990). Ligne inférieure : les
astérisques marquent les positions d'acides aminés de parfaite identité entre les séquences ; les points marquent les positions de forte identité entre les séquences.
Figure 7 : Alignement des séquences nucléotidiques codant pour les domaines I (1) à V (5) de la grande sous-unité de la polymerase. Ligne située entre les séquences de PIV3 et
RSVA : les symboles « + » marquent les positions pour lesquelles il y a identité entre les séquences de PIV3 et les séquences de RSVA. Les régions contenant la plus forte identité sont les régions préférentielles au sein desquelles ont été définis les couples d'amorces selon l'invention. Ligne inférieure : indication des acides aminés correspondants lorque ceux-ci sont fortement conservés (cf. Figure 6). La séquence de
RSVA est numérotée et sert de point de référence commun pour la numérotation des séquences selon l'invention, étant entendu que la convention suivante est adoptée : le nucléotide en position 1 correspond à la base A du codon ATG du gène L du virus de type RSVA, souche RSVA S2 ts 1C, accessible notamment sur la base de données Genbank sous le numéro RSU39661.
Matériels et méthodes
A. Isolement et identification des souches de virus par immunofluorescence (IF A) et Technique d'isolement viral (VIT).
Les souches de références RSVA (Souche Long) et RSVB (Souche 9320) ont été obtenues auprès de l'American Type Culture Collection sous les numéros respectifs ATCC VR-26 et ATCC VR-955. Les souches de références PIV2 et PIV3 ont été obtenues auprès de la société Diagnostics Pasteur (Marnes-la Coquette, France) et les souches du virus de Sendaï et du virus de la maladie de Newcastle (NDV) ont été obtenues auprès de M. le Professeur Lebon (Hôpital Saint- Vincent de Paul, Paris). Cinquante et un isolats sauvages humains ont été isolés à partir d'aspirats nasaux d'enfants hospitalisés dans le service pédiatrique de l'hôpital universitaire de Caen, France. Il s'agit des isolats de RSVA (n=14), RSVB (n=13), PIV1 (n=4), PIV2 (n=3), Virus influenza de type A (n=l) et B (n=l). Les isolats des virus de la rougeole et des oreillons (Freymuth et al., 1991).
261 aspirats nasaux provenant d'enfants hospitalisés au sein de l'Unité Pédiatrique de l'Hôpital Universitaire de Caen ont été recueillis durant la période allant d'octobre 1995 à mars 1996, dans un volume de 5 ml du milieu de transport décrit ci- dessous.
Les aspirats nasaux sont remis en suspension dans 5 ml de milieu de culture MEM (Eagle's Minimum Essential Médium, Sigma Chemicals, Saint-Louis, Missouri, USA ; tampon Hepès, Eurobio, France ; albumine bovine ; pénicilline ; gentamicine) et conservés à - 70°C. Pour les expériences décrites dans les Exemples ci-après, 0,2 ml des spécimens conservés comme décrits ci-dessus (souches prototypes et aspirats nasaux) sont inoculés sur différentes lignées cellulaires en culture. Pour l'isolement des virus de type RSV, on réalise des cultures de la lignée de fibroblastes pulmonaires embryonnaires humains MRC-5 (ATCC N° CCL 171) dans des flacons de culture de 25 cm2. Pour l'isolement des virus PIV, ainsi que des virus de la rougeole ou des oreillons, des cultures de la lignée NCI-H292 (ATCC N° CRL 1848) de cellules muco-épidermoïdes pulmonaires humaines sont réalisées dans des microplaques de 48 puits pour cultures de tissu. Des cultures de cellules MDCK (Madin-Darby Canine Kidney, ATCC N° CCL34) sont effectuées pour l'isolement des virus influenza. Lorsque les cellules présentent un effet cytopathogène (lignée MRC-5), ou après une période d'incubation de 5 jours (cellules NCI-H292 et MDCK), ces cellules sont recueillies par grattage du support de culture puis centrifugation. Le culot cellulaire est remis en suspension, puis déposé sur une lame de microscope et fixé par l'acétone. Le virus est ensuite identifié par immunofluorescence (IF A). Les différents anticorps monoclonaux mis en ouvre dans les expériences d'immunofluorescence sont décrits ci-après. Les anticorps utilisés pour l'identification des virus RSV des sous-groupes A et B sont produits respectivement par les clones d'hybridome B90 et 7858 (Freymuth et al., 1991) et mis en oeuvre comme décrit par Freymuth et al., 1982. Les anticorps monoclonaux utilisés pour identifier les virus PIV et les virus influenza sont commercialisés par Imagen (Kit Imagen™, Virus Respiratoire Syncitial® Dako ; Kit Imagen™ Virus Parainfluenza® Dako) et les anticorps monoclonaux ayant permis l'identification des virus de la rougeole et des oreillons sont commercialisés par Argène Biosoft, France.
B. Extraction de l'acide nucléique
Après décongélation, lOOμl des échantillons conservés à - 70°C sont soumis à une digestion par la méthode classique à la protéinase K. Selon cette méthode, la digestion est réalisée par addition de 2μl de protéinase K (10 mg/ml), 10 μl de SDS à
10 %, 1.2 μl de tampon Tris-HCl 1M. (pH 7,6) et en incubant les échantillons ainsi traités à 56°C pendant 1 h. Les acides nucléiques sont extraits à l'aide d'une solution de
phénol: chloroforme (1 :1) et de chloroforme:isoamylalcool (24:1). Les acides nucléiques totaux sont alors précipités dans de l'éthanol à 66 % et 0,3 M d'acétate de sodium à pH 5,6 à - 20°C pendant une nuit, recueillis par centrifugation, soumis à un lavage dans de l'éthanol à 70 %, puis remis en suspension dans 20μl de H2O contenant 20 U d'inhibiteur de RNAase (Boehringer Mannheim Biochemica).
C. Amorces
Du fait que les virus d'intérêt RSV et PIV sont génétiquement distants, des amorces ont été définies par alignement de séquence de la région la plus conservée du génome, c'est-à-dire les motifs A et C du gène de L polymerase (Tordo et al., 1988 ; Tordo et al., 1992).
En particulier, une amorce aller (+) PI et deux amorces retour (-) P2 et P3 ont été synthétisées selon la technique des phosphoramidites (Sonveaux et al., 1986 ; Urdea et al., 1983 ; Caruthers et al.), dont les séquences nucléotidiques sont présentées ci- après :
- P 1 5 '-AC AACAGATCTCAGC AAAT-3 ' ( 19-mer) ;
- P2 5 '-CTATTGCTTGATTGTCACC-3 ' ( 19-mer) ; - P3 5'-CTATTGCTTGATTGTCTC-3' (19-mer).
La position de chacune des amorces sur le génome des virus RSVA, PIV3, Sendaï (SEND), PIV2, virus de la rougeole (MEAS), virus des oreillons (MUMP), virus simien SV5 et le virus de la maladie de Newcastle (NDV) est représentée sur la Figure 1.
Les oligonucléotides, sondes ou amorces selon l'invention, ont été synthétisés selon la méthode de Sonveaux et al., 1986.
D. Transcription inverse et réaction PCR
Pour chacun des échantillons à tester, chacun des couples d'amorces P1/P2 et P1/P3 ont été mis en oeuvre séparément dans une réaction de type RT-PCR. Les deux amorces de chaque couple d'amorces sont donc présentes durant les étapes de transcription inverse et d'amplification PCR. La synthèse d'ADNc est réalisée à 42°C pendant 60 min dans un volume reactionnel de 25 μl de tampon-RT (Gibco Brl, USA) contenant 5 μl d'extrait d'acide nucléiques, 200 U de transcriptase inverse M-MLV (Gibco Brl, USA), 20 U d'inhibiteur de Rnase (RNAsine™, Promega, France), 40 pmol de chacune des amorces, ImM de chacun des dATP, dCTP, dGTP, dTTP, 10 mM DTT (Gibco Brl, USA).
Pour l'étape d'amplification PCR, le volume reactionnel est ajusté à 100 μl à l'aide d'un tampon PCR (Perkin Elmer Cetus, USA), 1,5 mM MgCl2 et 2,5 U de polymerase Taq (Perkin Elmer Cetus, USA). L'amplification est réalisée à l'aide d'un appareil Omnigene themocycler (Hybaid) de la manière suivante : on effectue 30 cycles d'amplification dont chaque cycle comprend une étape de dénaturation de 30 sec à 94°C, une étape d'hybridation des amorces de 1,5 min à 45°C et une étape d'extension d'amorce de 1,5 min à 72°C. Les produits résultant de l'amplification sont ensuite analysés par électrophorèse en gel d'agarose à 1,2 %. Les fragments séparés par électrophorèse sont alors colorés par le bromure d'ethidium (BET) et visualisés par exposition du gel d' électrophorèse à un rayonnement ultra-violet.
E. Analyse et typage des séquences par polymorphisme de longueur des fragments de restriction (RFLP).
Des colonnes de type Microspin (Pharmacia, Uppsala, Suède) sont utilisées pour la purification des fragments amplifiés (amplicons) à partir des mélanges résultant de l'amplification par PCR. Le séquençage des amplicons est réalisé à l'aide d'une trousse de séquençage Delta Taq Cycle (Pharmacia, Uppsala, Suède) en suivant les indications du constructeur. Les fragments purifiés sont alors séquences selon la méthode de séquençage automatique utilisant la fluorescence Ref XXX (Pharmacia, Uppsala, Suède). L'alignement multiple des séquences est réalisé à l'aide du logiciel Clustal-W (Higgins, 1989). L'analyse phylogénétique des séquences alignées est réalisée selon la méthode « Neighbour Joining (NJ) ». La validité de l'arbre phylogénétique a été vérifiée par une technique dénommée « Bootstrapping » sur 100 répliques. Les arbres ont été construits à l'aide du logiciel Treetool (Version 1.0, Maciukenas). Des sites reconnus par les endonucléases de restriction Avall, BglII et PvuII ont été choisis après analyse de l'alignement multiple de séquences. Les produits d'amplification PCR (5 μl) sont soumis à l'action des endonucléases de restriction selon les instructions du fabricant (Bethesda Research Laboratories) et analysés par électrophorèse en gel d'agarose suivie d'une coloration par le bromure d'ethidium.
F. Hybridation et test immunoenzymatique (EIA).
Des sondes génomiques (brin moins) spécifiques internes aux produits d'amplification du gène L sont sélectionnées à partir des résultats de l'alignement multiple de séquences décrit ci-dessus. D'autres sondes ont été sélectionnées à partir de séquences accessibles sur la base de données Genbank. Ces sondes sont les suivantes :
- Sonde RSVA :
5 '-2289-TACATTGTTAGGATCTACAGTATGATCTCCTATATAGGGG-2250-3 ' ;
- Sonde RSVB :
5 '-2289-AACTTCATTAAGATTGACAACATGATCCTTTATGAAAGGA-2250-3 ' ; - Sonde PIV3 :
5'-2095-GAGGGTGTAACCAATTAAACAATTTATTTAATCCAAATAT-2056-3'.
La position des nucleotides aux extrémités des sondes ci-dessus est donnée par référence au codon d'initiation de chaque protéine L (]ATG). Les sondes sont synthétisées selon les méthodes classiques puis biotinylées à leur extrémité 5'. Les sondes d'ADN simple brin sont immobilisées sur la surface d'une plaque de microtitration préalablement recouverte de streptavidine. Les produits résultant de l'amplification par PCR sont alors mis en présence des sondes immobilisées dans des conditions permettant leur hybridation à ces dernières, puis les hybrides formés sont visualisés par un test immunoenzymatique (commercialisé par Gen-ETI-K DEIA™, Sorin, France) réalisé selon les instructions du fabricant. La concentration optimale de chacune des sondes RSVA, RSVB et PIV3 est respectivement de 0, 1 ng/μl, 1 ng/μl et 0,5 ng/μl.
Exemples
Exemple 1 : Choix des amorces
Les inventeurs ont recherché des amorces capables d'amplifier deux types de virus distants génétiquement, à savoir les virus de type RSV et les virus de type PIV 3. En conséquence les amorces ont été choisies dans la région génomique la mieux conservée des Paramyxoviridae. Des comparaisons entre les séquences en acides aminés des protéines L des virus à ARN à brin négatif faites antérieurement avaient mis en évidence l'existence de 6 blocs de séquences fortement conservées, séparés par des régions variables. Le Bloc III, qui correspond au domaine catalytique pour la polymérisation, contient 4 à 5 motifs hautement conservés au sein des polymérases ARN dépendantes (ARN polymérases et transcriptases inverses) (Poch et al., 1990 ; Tordo et al., 1992). Les séquences du Bloc III conservé de différents paramyxovirus, tels que RSVA, PIV3, Sendaï, PIV2, rougeole, oreillons, virus simien 5 (SV5) et virus de la maladie de Newcastle (NDV), ont tout d'abord été alignées. Les amorces ont été choisies au sien des motifs conservés A et C du Bloc III afin de détecter spécifiquement RSV et PIV3 (Figure 1). La séquence de chacune des amorces correspond à une séquence de type consensus qui a été définie de manière à assurer une complémentarité
acceptable vis-à-vis des. séquences génomiques des paramyxovirus à détecter et/ou amplifier. Une amorce aller (brin +) unique a été construite de manière à ne contenir que deux bases consécutives non complémentaires des séquences génomiques des paramyxovirus RSVA et PIV3 à détecter et/ou amplifier, et au moins trois bases non complémentaires des autres séquences de paramyxovirus (Figure 1). Deux amorces retour (brin moins), les amorces P2 et P3, sont nécessaires, pour tenir compte de la variabilité des séquences entre PIV3 et RSVA. Les amorces P2 et P3 diffèrent par un nucléotide unique à la position 17 desdites amorces (c.à.d. en position -3 à partir du premier nucléotide incorporé). L'amorce P2 contient une base non complémentaire du génome de RSVA et deux bases non complémentaires du génome de PIV3. Inversement, l'amorce P3 contient un nucléotide non complémentaire du génome de PIV3 et deux nucélotides non complémentaires du génome de RSVA. Les deux amorces sont moins complémentaires des génomes des autres paramyxovirus, à l'exception du génome du virus de Sendaï murin (un nucléotide non complémentaire de P2, deux nucleotides non complémentaires de P3, comme pour RSVA). Selon les données de l'étude, les deux jeux d'amorces, P1/P2 et P1/P3, sont capables d'amplifier des segments d'ADN du gène L, d'une longueur de 355 pb pour RSVA et d'une longueur de 352 bp pour PIV3 et le virus de Sendaï. Les amorces ont été volontairement choisies pour hybrider avec une région du gène L situées aux extrémités d'une région variable de ce gène des paramyxovirus, ce qui a permis aux inventeurs de construire des sondes spécifiques de ces régions variables pour chaque type de paramyxovirus, ou de choisir des endonucléases de restriction ayant un site de coupure au sein de cette région variable afin de différencier les différents types de paramyxovirus par le profil des bandes d' électrophorèse dans des expériences de polymorphisme de longueur des fragments de restriction (RFLP).
Exemple 2 : Analyse des produits issus des isolats viraux amplifiés par PCR, par électrophorèse sur gel.
La spécificité des jeux d'amorces P1/P2 et P1/P3 a été déterminée sur des souches prototypes ainsi que sur une série de 51 isolats cliniques. Les résultats sont représentés sur le Tableau 1.
Un test d'immunofluorescence (IFA) a permis d'identifier ces isolats comme appartenant respectivement aux types suivants : RSVA (n=14), RSVB (n=13), PIV1 (n=4), PIV2 (n=3), PIV3 (n=13), virus des oreillons (n=l), virus de la rougeole (n=l), virus influenza A -H3N2- (n=l) et virus influenza B (n=l). Deux types de virus ont généré un amplicon de la taille attendue sur un gel d' électrophorèse d'agarose coloré par
le BET, à la fois avec P1/P2 et P1/P3 : RSVA (la souche Long et les 14 isolats cliniques) ainsi que le virus e Sendaï. Pour le type RSVB, l'amplicon de taille attendue n'est observé qu'avec le jeu d'amorce P1/P2 (souche 9320 et pour 12 des 13 isolats cliniques). L'ADN de l'un des 13 isolats cliniques de RSVB (n° 9401891) est amplifié à la fois avec P1/P2 et P1/P3, c'est-à-dire comme l'ADN des virus RSVA et Sendaï. Les échantillons de virus de type PIV3 présentent un profil intermédiaire. La souche prototype et 6 (46 %) des 13 isolats cliniques de PIV3 ont un ADN amplifié par le jeu d'amorces P1/P2, tandis que tous les virus PIV3 de l'étude ont un ADN amplifié par le jeu d'amorces P1/P3. Un tel résultat est en accord avec le fait que l'amorce P3 présente une meilleure complémentarité que l'amorce P2 avec le génome de PIV3 (Figure 1). Pour les autres paramyxovirus (4 PIV1, 3 PIV2, 1 virus de la rougeole, 1 virus des oreillons) ou pour les orthomyxovirus (1 virus influenza A, 1 virus influenza B) ainsi que pour les extraits cellulaires non infectés utilisés comme témoins négatifs, aucune amplification n'a été observée, quel que soit le jeu d'amorces P1/P2 ou P1/P3 utilisé. La sensibilité du test RT-PCR a été déterminée en analysant des dilutions successives de dix fois des lysats de cultures de cellules MRC5 inoculées avec RSVA (souche Long) ou RSVB (souche 9320), à un titre de 103/ml et 104/ml TCID50. Les produits résultant de la réaction d'amplification sont visualisés à la fois sur un gel d'agarose pour une dilution des lysats cellulaires de RSVA et RSVB respectivement de 10" 1 et 10" 2 et par hybridation pour une dilution des lysats cellulaires de RSVA et RSVB respectivement de 10 2 et 10 3. La quantité d'ADN viral détecté par RT-PCR est d'environ 10 TCID50.
Exemple 3 : Analyse des séquences et phylogénie. Afin d'évaluer la variabilité entre les différents isolats et leur liaison avec les souches prototypes, on a réalisé une analyse des séquences des amplicons générés par l'amplification PCR à partir de 11 isolats cliniques de RSVA, 6 isolats cliniques de RSVB et 10 isolats de PIV3 (9 échantillons cliniques et la souche de l'Institut Pasteur PIV3 JS)), à l'aide d'une méthode automatisée. Cette méthode a permis de définir une séquence génomique consensus pour chacun des échantillons, qui correspond à un compromis entre les virus individuels de la population virale (quasi-espèces) et l'isolât considéré. Un alignement multiple de la séquence des amplicons est représenté sur la Figure 2, qui inclut également les séquences correspondantes des souches RSVA2 et PIV3JS accessibles dans les bases de données. La Figure 3 représente l'arbre phylogénétique calculé selon la méthode de « neighbour joining » en utilisant une fenêtre
de calcul d'une longueur de 260 nucleotides (soulignée sur la Figure 2). Les virus RSVA, RSVB et PIV3 sont regroupés de manière distincte dans trois principales branches. Les groupes RSVA et RSVB sont assez proches (85 % de similarité dans la région considérée) et sont tous les deux distants du groupe PIV3 (43 % de similarité avec RSVA et RSVB dans la région considérée). Par ailleurs la variabilité au sein de chaque branche principale est très faible. Cette variabilité intrinsèque est plus importante au sein des groupes de RSV (1,53 % dans le groupe RSVA et 1,17 % dans le groupe RSVB) que dans le groupe de PIV3 (0,4 %). Il n'a pas été possible de regrouper de manière statistiquement significative les différents isolats au sein de chaque groupe, que ce soit au regard de la date ou de la localisation géographique de leur isolement. Dans le groupe de RSVA, la souche prototype A2 est regroupée avec les isolats cliniques. La même situation est observée pour la souche prototype JS de PIV3 mais la souche PIV3 de Pasteur est clairement distincte. Deux isolats cliniques RSVA (n° 9400961 et n° 9346219) et deux isolats cliniques RSVB (n° 9344256 et n° 9400215) ont été seulement partiellement séquences et ne figurent donc pas dans l'arbre phylogénétique de la Figure 2. Néanmoins, leur séquence partielle permet de les placer sans ambiguïté au sein de leurs groupes respectifs.
De manière surprenante, la séquence de deux isolats cliniques a permis de classer ces derniers dans des groupes différents des groupes dans lesquels ces isolats sont classés d'un point de vue immunologique par immunofluorescence (EFA). Il s'agit, d'une part, de l'isolât identifié comme appartenant au groupe RSVA dans le test d'immunofluorescence (isolât n° 9400504) et qui appartient pourtant sans équivoque au groupe RSVB, comme il résulte de l'analyse phylogénétique. Il s'agit, d'autre part, de l'isolât identifié comme appartenant au groupe RSVB dans le test d'immunofluorescence (isolât n° 9301891, non représenté sur la Figure 2) et qui appartient sans ambiguïté au groupe de RSVA si l'on considère l'analyse de sa séquence partielle.
Exemple 4 : Typage des virus par analyse du polymorphisme de longueur des fragments de restriction (RFLP). Afin de différencier les trois groupes de virus générant des amplicons de taille identique avec les jeux d'amorces selon l'invention, les inventeurs ont recherché sur les séquences des amplicons de chacun des trois groupes des sites de restrictions particuliers, très conservés au sein des trois groupes mais localisés à des positions différentes de la séquence des amplicons générés dans chacun des trois groupes. Sur la base des résultats d'alignement des séquences de la Figure 2, les sites de coupure par les
endonucléases de restriction Avall, BglII et PvuII ont été retenus. Ces enzymes de restriction ont été utilisées pour une analyse systématique des isolats cliniques et des souches prototypes par RFLP (Tableau 1). Les enzymes Avall et PvuII coupent exclusivement les amplicons issus de l'ADN des virus RSV et PIV3. L'enzyme Avall coupe l'amplicon de 355 pb de RSV en deux fragments d'une longueur respective de 263 pb et 92 pb. L'enzyme PvuII coupe l'amplicon de 352 pb de PIV3 en deux fragments d'une longueur respective de 295 pb et 57 pb. La coupure par l'enzyme BglII permet de différencier entre les groupes RSVA et RSVB et ne coupe pas l'amplicon généré par PIV3 (à l'exception de l'amorce PI, rendant compte du fait qu'un fragment de 6 pb soit systématiquement éliminé de tous les amplicons). Tous les amplicons issus de RSVB sont clivés par BglII en deux fragments d'une longueur respective 283 pb et 66 pb. Par ailleurs, 79 % des isolats de RSVA (représentant 11 isolats cliniques) ne sont pas clivés par BglII, alors que, pour les 3 autres échantillons viraux (2 isolats cliniques et la souche prototype Long), l'amplicon de 355 pb est coupé en deux fragments d'une longueur respective de 177 pb et 172 pb.
En ce qui concerne les deux isolats pour lesquels les données d'immunofluorescence et de typage génétique ne sont pas en accord, on observe un profil de restriction qui permet de la classer conformément aux données d'analyse phylogénétique de leurs séquences. Ainsi, l'isolât n° 9400504 présente un profil RFLP de typa RSVB et l'isolât n° 9401981 présente un profil RFLP de type RSVA.
Les données d'analyse des profils de restriction RFLP permet de distinguer simplement les amplicons RSV et PIV sur la base de la présence exclusive respective des sites de restriction Avall (RSV) et PvuII (PIV). Afin de différencier, au sein du groupe RSV, les isolats appartenant respectivement au groupe RSVA ou RSVB, l'analyse de longueur du fragment obtenu par digestion avec l'enzyme BglII est nécessaire. L'enzyme BglII coupe l'amplicon issu des virus du groupe RSVB en deux fragments d'une longueur respective de 283 pb et 66 pb. L'analyse de la longueur des fragments issus de la coupure par BglII des amplicons issus des virus du groupe RSVA fait apparaître un certain polymorphisme, en accord avec leur hétérogénéité génétique (Figure 3) : la majorité des amplicons issus des virus RSVA (78 %) ne sont pas coupés par BGIII ; une faible proportion est coupée de manière distincte, générant des fragments dont les plus longs sont d'une longueur respective de 177 pb et 172 bp.
Exemple 5 : Typage des virus par hybridation spécifique et par test immunoenzymatique.
Dans le but de mettre au point un outil de typage utilisable en diagnostic de routine dans les laboratoires d'analyse, les inventeurs ont recherché des sondes oligonucléotidiques dans des régions de l'amplicon spécifiques de chaque groupe de virus. Les sondes pour distinguer spécifiquement les virus des groupes RSVA et RSVB ont été sélectionnées dans la région située entre le nucléotide en position 159 et le nucléotide en position 200 de l'amplicon, c'est-à-dire dans l'une des régions dans lesquelles les séquences de RSVA et RSVB sont les plus divergentes (Figure 2). La sonde spécifique de PIV3 a été sélectionnée dans la région délimitée par le nucléotide en position 77 et le nucléotide en position 118 de l'amplicon, c'est-à-dire dans une région dans laquelle les séquences PIV et RSV présentent une grande divergence (environ 50 % de divergence entre lesdites séquences), cette région de forte divergence comprenant notamment un long « gap » unique de trois nucleotides.
Les sondes spécifiques de RSVA, RSVB et PIV3 ont été testées sur la plupart des échantillons cliniques et des souches prototypes, pour leur capacité de typage spécifique de chacun des groupes de virus, respectivement dans un test d'hybridation moléculaire et dans un test immunoenzymatique. Les tests d'hybridation on été réalisés à l'aide du kit de détection GEN-ETIK® DEIA (DNA Enzyme Immunoassay), commercialisé par Sorin Biomedica, Antony, France), l'étape d'hybridation proprement dite ayant été réalisée à 50°C pendant 60 minutes. La spécificité du test a été préalablement établie entre chacune des sondes et l'amplicon d'une souche prototype homologue ou hétérologue, à savoir les amplicons générés respectivement à partir de RSVA (Souche Long), RSVB (Souche 9320), PIV3 et le virus de Sendaï (Tableau 1). Le test est considéré comme positif lorsque la valeur de l'indice « D.O. de l'échantillon/D.O. seuil (D.O. seuil = Valeur de D.O. du contrôle négatif + 0,15 D.O.) est supérieure à 1. Pour chacune des trois sondes, les résultats d'hybridation sont positifs avec l'ADN de la souche prototype homologue, les valeurs d'indices étant fortes, en général supérieures à 10. En revanche, les résultats d'hybridation de chacune des trois sondes avec l'ADN des souches prototypes hétérologues sont systématiquement négatifs, les valeurs d'indice étant inférieures à 1. Ces résultats démontrent clairement l'absence d'hybridation croisée d'une sonde spécifique sélectionnée selon l'invention avec les amplicons issus des différentes souches virales prototypes. De plus, 97,5 % des amplicons obtenus à partir des isolats cliniques ne donnent des résultats positifs qu'avec la sonde homologue, montrant ainsi une excellente corrélation avec les données moléculaires. Néanmoins, on peut noter que pour l'un des 13 isolats de RSVB, tel que typé à l'aide du test immunoenzymatique, la souche
n° 9401891, il a été observé une hybridation croisée avec la sonde spécifique de RSVA (Valeur d'indice = 2) et la sonde spécifique de RSVB (Valeur d'indice = 2,4).
Tableau 1 : Analyse des souches RSVA, RSVB et PIV3 par Immunofluorescence (IF A), amplification en chaîne à la polymerase (PCR), polymorphisme de longueur des fragments de restriction (RFLP) et hybridation spécifique.
Echant. IFA(l) PCR(2) RFLP(3) ID Hybridation (4) Séqu(5)
N° P1/P2 P1/P3 Avall BglII PvuII
Paires de bases (355) (355) (263/92) (177/172)
Long RSVA + + + + 10 0,6 0,2 ND(5)
9345839 RSVA + + + - 8,4 0,2 0,1 ND
9343012 RSVA + + + - 9,5 0,1 0,4 RSVA
9346219 RSVA + + + - 10,5 0,4 0,2 RSVA
9344506 RSVA + + + - 1,5 0,1 0,2 ND
9400961 RSVA + + + - 10,9 0, 1 0,2 RSVA
9404584 RSVA + + + - 10 0,2 0,1 ND
9402928 RSVA + + + + 9,6 0,3 0, 1 RSVA
9401927 RSVA + + + + 8 0,2 0,1 RSVA
9344539 RSVA + + + - 11,3 0,2 0,2 RSVA
9400220 RSVA + + + - 1,3 0,2 0,3 RSVA
9400932 RSVA + + + - 2,6 0,03 0,2 RSVA
9401887 RSVA + + + - 8,3 0,04 0,3 RSVA
9400972 RSVA + + + 6,7 0,2 0,3 RSVA
(283/66)
9400504 RSVA + + + - 0,2 5,3 0,1 RSVB
Tableau 1 (suite 1)
Echant. IFA(l) PCR(2) RFLP(3) ID : Hybridation (4) 1 Séqu(5)
N° P1/P2 P1/P3 Avall BglII PvuII
Paires de bases (355) (355) (263/92) (283/66)
9320 RSVB + - + + 0,3 10,3 0,3 ND
9400906 RSVB + - + + 0,3 10,3 0,3 ND
9342557 RSVB + - + + 0,2 11,7 0,1 ND
9346188 RSVB + - + + 0,3 11,4 0,2 ND
9346000 RSVB + - + + 0,4 12,9 0,1 RSVB
9401761 RSVB + - + + 0,3 7,7 0,2 ND
9346417 RSVB + - + + 0,7 5,5 0,1 RSVB
9401990 RSVB + - + + 0,2 4,3 0,2 ND
9402975 RSVB + - + + 0,4 9,2 0,1 ND
9400215 RSVB + - + + 0,5 10,5 0,2 RSVB
9344256 RSVB + - + + 0,2 8,6 0,2 ND
9401023 RSVB + - 4- + 0.7 8,8 0,1 RSVB
9338709 RSVB + - + + 0,3 9,3 0,2 RSVB
9401891 RSVB + + + - 2,0 2,4 0,2 RSVA
Tableau 1 (suite 2)
Ecliant. IFA(l) PCR(2) RFLP(3) ID Hybridation (4) Séqu(5)
N° P1/P2 P1/P3 Avall BglII PvuII
Paires de bases (352) (352) (295/57)
Pasteur PIV3 + + + 0,5 0,3 12,3 PIV3
9441219 PIV3 + + + 0,2 0, 1 11,1 PIV3
9439318 PIV3 + + + 0,1 0,3 11,4 PIV3
9439389 PIV3 + + + 0,4 0,2 13,0 ND
9426479 PIV3 - + + 0.2 0,4 10,3 PIV3
9426019 PIV3 + + + 0,2 0.4 5,8 PIV3
9426354 PIV3 - + + 0,2 0,2 9,4 PIV3
9431422 PIV3 - + + 0,2 0,2 10,5 ND
9504839 PIV3 + + + 0.3 0,3 8,4 PIV3
9511637 PIV3 - + + 0,2 0,2 6,4 PIV3
9436203 PIV3 - + + ND ND ND PIV3
9509919 PIV3 + + + ND ND ND PIV3
9438367 PIV3 - + + ND ND ND ND
9419101 PIV3 _ + + ND
Tableau 1 ( suite 3)
Echant. IFA(l) PCR(2) RFLP(3) ID Hybridation (4) Séqu(5) P1/P2 P1/P3 Avall BglII PvuII
Paires de bases (263/92) (295/57) Sendaï 0,5 0,25 0,25 Sendaï
PIV1 (n=4)
PIV2 (n=3)
Roug. (n=l)
Oreill. (n=l) A (n≈l) B (n≈l)
(1) : Test d'immunofluorescence (IF A)
(2) : Produits amplification résultant de la réaction de RT-PCR de la taille attendue, obtenus avec les jeux de sondes Pl/p2 ou P1/P3 et visualisés sur un gel d'électrophorèse.
(3) : Coupure par les endonucléases de restriction Avall, PvuII et BglII et tailles des fragments obtenus.
(4) : Valeur de l'indice d'hybridation, calculé de la manière suivante : D.O. de l'échantillon/D.O. seuil (D.O. seuil = Valeur de D.O. du contrôle négatif + 0, 15 D.O.. L'indice d'hybridation est considéré comme positif si sa valeur est supérieure à 1.
(5) : Type de séquence (6) : Séquençage non effectué.
Exemple 6 : Détection des virus dans des échantillons cliniques par RT-PCT et par EIA.
Des aspirats nasaux recueillis chez 261 enfants hospitalisés atteints de bronchiolite ont été testés simultanément par les techniques classiques (EFA, VIT) et par la technique RT-PCR en utilisant simultanément les amorces PI, P2, P ; la technique de révélation EIA par hybridation a été réalisée en utilisant simultanément les trois sondes spécifiques respectivement de RSVA, RSVB et PIV3 (technique RT-PCR-EIA). Les résultats comparatifs des tests PCR avec les techniques de IFA et VIT sont résumés dans le Tableau 2. La technique RT-PCR-EIA a permis de détecter des séquences virales de type RSV dans 103 échantillons (39,4 %); la technique IF A- VIT a permis de détecter des virus de type RSV dans 109 échantillons (41,7 %). Sept échantillons (2,6 %) sont sélectionnés positivement après IF A- VIT mais ne sont pas sélectionnés par PCR. Un seul échantillon (0,4 %) est positif pour la technique RT-PCR-EIA et non visualisé par la technique IF A- VIT.
La totalité des 63 échantillons typés RSVA, mais seulement 17 échantillons sur les 21 échantillons typés RSVB sont identifiés à la fois par la technique IF A- VIT et par la technique RT-PCR-EIA. Parmi ceux-ci, 4 échantillons ont généré un signal positif avec la sonde RSVA. Pour 25 infections par RSV (9,5 %), il n'a pas été possible de définir l'appartenance au type A ou au type B en utilisant les anticorps monoclonaux (IF A- VIT), et la moitié d'entre eux ont été identifiés comme appartenant au type RSVA par la technique RT-PCR-EIA. Quinze échantillons positifs pour PIV3 sont détectés par la technique IF A- VIT, la technique RT-PCR-EIA détectant des séquences PIV3 pour 14 d'entre eux.
Tableau 2 : Comparaison des techniques IFA-VIT et RT-PCR-EIA pour la détection de RSV (RSVA ou RSVB) dans 261 aspirats nasaux d'enfants hospitalisés.
Les résultats obtenus par les inventeurs dans les différents Exemples ci-dessus démontrent clairement la sensibilité, la sélectivité et la reproductibilité du test de diagnostic différentiel mis au point, en particulier lorsque des sondes spécifiques sont mises en oeuvre à la suite de l'étape d'amplification à l'aide des amorces génériques, ainsi que l'excellente corrélation entre les résultats issus du diagnostic par RFLP, du diagnostic avec les sondes spécifiques et les données du séquençage des amplicons. L'isolât RSVB n° 94001891 identifié par immunofluorescence (EFA) présente une hybridation croisée avec deux sondes respectivement spécifiques de RSVA et RSVB, alors que les données de séquençage indiquent clairement que cet isolât appartient au type RSVA. Le résultat de typage par les sondes spécifiques (EIA) pourrait être expliqué par la présence simultanée de virus de type A et de virus de type B dans le même échantillon biologique. Sur l'analyse de l'alignement de séquences de la Figure 2, une région très conservée (aux environs des positions 240-280) dans le motif fonctionnel B au sein de la région catalytique III de la protéine L, dans laquelle il a été possible de définir une sonde générique adaptée à la détection simultanée des trois types de virus RSVA, RSVB et PIV3.
Sur les 261 échantillons cliniques issus du prélèvement des aspirats nasaux, les observations effectuées sur les isolats cliniques isolés par VIT ont été confirmés et généralisés. Les tests IFA-VIT et RT-PCR-EIA ont permis d'obtenir des résultats
concordants pour les échantillons infectés par RSV (96,9 %) et pour les échantillons infectés par PIV3 (93,3 %). Ces observations indiquent que la méthode RT-PCR-EIA selon l'invention est une alternative avantageuse, extrêmement fiable et beaucoup plus rapide que les techniques de l'art antérieur. Cependant, 1 échantillon, parmi les 14 échantillons positifs pour PIV3 par la technique IFA-VIT a été visualisé comme négatif par la technique RT-PCR-EIA. Par ailleurs, 7 échantillons parmi les 109 échantillons positifs pour RSV par la technique IFA-VIT sont négatifs par la technique RT-PCR-EIA, et dans 6 cas supplémentaires, le produit amplifié n'a pas pu être amplifié par RT-PCR-EIA. L'ensemble de ces résultats suggère que la technique de RT-PCR-EIA est beaucoup plus efficace que la technique IFA-VIT pour différencier les échantillons contenant RSVB des échantillons contenant RSVA. En effet, la technique RT-PCR-EIA n'a pas permis de détecter RSV dans des isolats cliniques ou aspirats nasaux que dans 3,7 à 5,8 % des cas, alors que la technique IFA-VIT n'a pas permis de détecter RSV dans les mêmes échantillons pour plus de 23 % des cas. On peut aussi noter que les deux méthodes donnent des résultats en total désaccord (RSVA/RSVB) dans 3,7 à 4,7 % des cas.
En dépit des différences d'efficacité évoquées ci-dessus, les techniques RT-PCR- EIA et EFA- VIT ont un niveau de sensibilité comparable. Cependant, l'utilisation de la détection des produits amplifiés par hybridation d'une sonde oligonucléotidique interne permet d'obtenir une sensibilité 10 fois plus grande que lors d'une visualisation des produits amplifiés sur gel d'agarose.
Freymuth et al. (1995) avaient observé que l'application de la technique RT- PCR-EIA à l'amplification du gène N donnait des résultats meilleurs que la mise en oeuvre de la technique IFA-VIT sur les mêmes échantillons. La technique RT-PCR-EIA appliquée à l'amplification du gène N a été réalisée sur les 261 échantillons cliniques (résultats non représentés). Dans cette expérience, 56 % des échantillons testés ont été visualisés comme étant positifs pour RSV, contre 39,4 % des mêmes échantillons lorsque la technique RT-PCR-EIA appliquée au gène L selon l'invention est mise en oeuvre. Les raisons d'une telle différence dans les résultats obtenus selon les deux techniques pourraient être dues à la meilleure conservation des amorces utilisées selon l'invention, qui ne contiennent que deux mésappariements de bases, favorisant ainsi la reconnaissance des brins matrices. Cette différence pourrait également être expliquée par la taille plus faible du fragment amplifié (278 pb contre 355 pb selon la technique de l'invention), résultant en un nombre plus grand de copies de l'amplicon. Au vu de ces dernières
observations expérimentales, il apparaît clairement que la mise en oeuvre de la technique RT-PCR au niveau du gène L est beaucoup plus fiable que lorsque cette technique est mise en oeuvre au niveau du gène N.
En conclusion, les inventeurs ont développé une technique moléculaire permettant la détection en une étape puis le typage des principaux paramyxovirus responsables des infections des voies respiratoires inférieures : RSVA, RSVB et PIV3. Seule la détection des virus de type PIV1 et PIV2 nécessiterait la construction de jeux d'amorces adaptées, mais ces deux types de virus sont fréquemment associés dans les infections des voies respiratoires supérieures et sont en conséquence plus rarement isolés chez les patients hospitalisés. Les techniques moléculaires objet de la présente invention constituent une alternative efficace et très compétitive aux techniques de détection d'un antigène viral, en particulier en ce que les techniques de l'invention améliorent de manière importante la sensibilité de la détection des virus dans un échantillon biologique. Il est, en effet, important de souligner que les techniques d'immunofluorescence ou de multiplication (amplification) du virus sur cultures de cellules avant isolement conduisent à l'observation d'une proportion significative de résultats faussement négatifs chez des patients ayant une infection des voies respiratoires inférieures (Wendt et al., 1992). Les techniques moléculaires selon la présente invention sont testées sur des isolats viraux multipliés sur des cultures cellulaires (cf. Exemples) et sont particulièrement adaptées pour une mise en oeuvre directe sur les échantillons biologiques, plus particulièrement sur des aspirats nasaux pendant le développement d'une épidémie. De plus, la rapidité du procédé de diagnostic différentiel de l'invention en fait un outil particulièrement adapté à un diagnostic précoce des infections par RSVA, PIV3 et RSVB, de nature à rendre possible l'administration aux patients d'une thérapie ciblée sur le type viral en cause et de nature à assurer en conséquence un traitement efficace, dès la déclaration de la maladie.
Ainsi que cela ressort de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes de mise en oeuvre, de réalisation et d'application qui viennent d'être décrits de façon plus explicite, elle en embrasse au contraire toutes les variantes qui peuvent venir à l'esprit du technicien en la matière, sans s'écarter du cadre, ni de la portée, de la présente invention.
Annexe I
Carte de restriction du polynucleotide de séquence SEQ ED N°l
Dde I Sau3A I Mbo I Dpn II Tsp Dpn I Sfc I BstY I Tsp509 I Pst I
10 Bgl II Apo I Nia III Nia III
15 ACAACAGATCTCAGCAAATTCAATCAAGCATTTAGATATGAAACATCATGTATCTGCAGTGATGTATTAGATGAACTGC A 80
TGTTGTCTAGAGTCGTTTAAGTTAGTTCGTAAATCTATACTTTGTAGTACATAGACGTCACTACATAATCTACTTGACG
20 T 1°
16 47 25 79 17 54 54 55
30
10
Rsa I
Rsa I Tsp45 I Csp6 I
35 Csp6 I Mse I Mae III BsrG I Nia III
TGGGGTACAATCTCTGTTCTCTTGGTTGCATTTAACAATACCTCTTGTCACAATAATATGTACATATAGACATGCACCT
40 C 160
ACCCCATGTTAGAGACAAGAGAACCAACGTAAATTGTTATGGAGAACAGTGTTATTATACATGTATATCÏGTACGTGGA G
45
85 .12 127 139 151 85 127 140
140
50 Nia III Sau3A I Mbo I Nde I Dpn II Msl I
55 Dpn I Mse I EcoR V
CTTTCATAAAGGATCATGTTGTCAATCTTAATGAAGTTGATGAACAAAGTGGATTATACAGATATCATATGGGTGGTAT T 240
60
GAAAGTATTTCCTAGTACAACAGTTAGAATTACTTCAACTACTTGTTTCACCTAATATGTCTATAGTATACCCACCATA A
172 188 221 172 226 172 226 172
175
Sau3A I
Mbo I
Dpn II
Dpn I
Ξau96 I BstY I Tsp509 I
Ava II Alu I Bgl II Mse I Apo I
GAGGGCTGGTGTCAAAAACTGTGGACCATTGAAGCTATATCATTATTAGATCTAATATCTCTTAAAGGTAAATTCTCCA T 320
CTCCCGACCACAGTTTTTGACACCTGGTAACTTCGATATAGTAATAATCTAGATTATAGAGAATTTCCATTTAAGAGGT A
263 273 288 302 310 263 288 311 289 289 289 289
Tsp45 I
Alu I - Mae -I I I
CACAGCTCTGATAAATGGTGACAATCAAGCAATAG 355 GTGTCGAGACTATTTACCACTGTTAGTTCGTTATC
| o | o o
324 338
338
SITES DE RESTRICTION
Ava II g/gwcc 1 262 263 ( 93 2
BsrG I t/gtaca 1 138 139 (217 1
Dde I c/tnag 1 9 10 (346 1
EcoR V gat/atc 1 220 221 (135 2
Msl I caynn/nnrtg 1 225 226 (130 2
Nde I ca/tatg 1 225 226 (130 2
Pst I ctgca/g 1 53 54 (302 1
Sau96 I g/gncc 1 262 263 ( 93 2
Sfc I c/tryag 1 53 54 (302 1
TspR I nncagtgnn/ 1 54 55 (301 1
Alu I ag/ct 2 272 273 ( 51 2 324( 32) 3
Apo I r/aatty 2 15 16 (294 1 310 ( 46) 2
Bgl II a/gatct 2 5 6 (282 1 288( 68) 2
BstY I r/gatcy 2 5 6 (282 1 238( 68) 2
Csp6 I g/tac 2 84 85 ( 55 3 140 (216) 1
Mae III /gtnac 2 126 127 (211 1 338( 18) 3
Rsa I gt/ac 2 84 85 ( 55 3 140 (216) 1
Tsp45 I /gtsac 2 126 127 (211 1 338( 18) 3
Tsp509 I /aatt 2 16 17 (294 1 311( 45) 2
Dpn I ga/tc 3 6 7 (165 1 172 (117) 2 289( 67) 3
Dpn II /gatc 3 6 7 (165 1 172 (117) 2 2891 67) 3
Mbo I /gatc 3 6 7 (165 1 172 (117) 2 289( 67) 3
Mse I t/taa 3 111 112 ( 76 3 188 (114) 1 302( 54) 4
Sau3A I /gatc 3 6 7 (165 1 172 (117) 2 289( 67) 3
Nia III catg/ K 46) 3 47( 32) 4 79( 72) 2 151 ( 24) 5
175 (181) 1
47 sites retrouvés
Annexe II
Correspondance entre bases nucléiques de la SEQ ID N° 1 et acides aminés de la SEQ ID N° 6.
1/1 31/11
ACA ACA GAT CTC AGC AAA TTC AAT CAA GCA TTT AGA TAT GAA ACA TCA TGT ATC TGC AGT T T D S K F N Q A F R Y E T S C I C S
GAT GTA TTA GAT GAA CTG CAT GGG GTA CAA TCT CTG TTC TCT TGG TTG CAT TTA ACA ATA
D V L D E H G V Q S F S W L H T I
CCT CTT GTC ACA ATA ATA TGT ACA TAT AGA CAT GCA CCT CCT TTC ATA AAG GAT CAT GTT P V T I I C T Y R H A P P F I K D H V
181/61 211/71
GTC AAT CTT AAT GAA GTT GAT GAA CAA AGT GGA TTA TAC AGA TAT CAT ATG GGT GGT ATT
V N L N E V D E Q S G L Y R Y H M G G I
GAG GGC TGG TGT CAA AAA CTG TGG ACC ATT GAA GCT ATA TCA TTA TTA GAT CTA ATA TCT
E G W C Q K L W T I E A I S L L D L I S
301/101 331/111
CTT AAA GGT AAA TTC TCC ATC ACA GCT CTG ATA AAT GGT GAC AAT CAA GCA ATA G
L K G K F S I T A L I N G D N Q A I
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