FR3129727A1 - Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse - Google Patents

Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse Download PDF

Info

Publication number
FR3129727A1
FR3129727A1 FR2112678A FR2112678A FR3129727A1 FR 3129727 A1 FR3129727 A1 FR 3129727A1 FR 2112678 A FR2112678 A FR 2112678A FR 2112678 A FR2112678 A FR 2112678A FR 3129727 A1 FR3129727 A1 FR 3129727A1
Authority
FR
France
Prior art keywords
aqueous solution
skatole
fat
organic solvent
aprotic organic
Prior art date
Legal status (The legal status is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the status listed.)
Pending
Application number
FR2112678A
Other languages
English (en)
Inventor
Emmanuel Scorsone
Matthieu Hamel
Samuel Stewart
Current Assignee (The listed assignees may be inaccurate. Google has not performed a legal analysis and makes no representation or warranty as to the accuracy of the list.)
Commissariat a lEnergie Atomique et aux Energies Alternatives CEA
Original Assignee
Commissariat a lEnergie Atomique CEA
Commissariat a lEnergie Atomique et aux Energies Alternatives CEA
Priority date (The priority date is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the date listed.)
Filing date
Publication date
Application filed by Commissariat a lEnergie Atomique CEA, Commissariat a lEnergie Atomique et aux Energies Alternatives CEA filed Critical Commissariat a lEnergie Atomique CEA
Priority to FR2112678A priority Critical patent/FR3129727A1/fr
Priority to PCT/FR2022/052134 priority patent/WO2023094753A1/fr
Publication of FR3129727A1 publication Critical patent/FR3129727A1/fr
Pending legal-status Critical Current

Links

Classifications

    • GPHYSICS
    • G01MEASURING; TESTING
    • G01NINVESTIGATING OR ANALYSING MATERIALS BY DETERMINING THEIR CHEMICAL OR PHYSICAL PROPERTIES
    • G01N21/00Investigating or analysing materials by the use of optical means, i.e. using sub-millimetre waves, infrared, visible or ultraviolet light
    • G01N21/75Systems in which material is subjected to a chemical reaction, the progress or the result of the reaction being investigated
    • G01N21/76Chemiluminescence; Bioluminescence
    • GPHYSICS
    • G01MEASURING; TESTING
    • G01NINVESTIGATING OR ANALYSING MATERIALS BY DETERMINING THEIR CHEMICAL OR PHYSICAL PROPERTIES
    • G01N21/00Investigating or analysing materials by the use of optical means, i.e. using sub-millimetre waves, infrared, visible or ultraviolet light
    • G01N21/62Systems in which the material investigated is excited whereby it emits light or causes a change in wavelength of the incident light
    • G01N21/66Systems in which the material investigated is excited whereby it emits light or causes a change in wavelength of the incident light electrically excited, e.g. electroluminescence
    • GPHYSICS
    • G01MEASURING; TESTING
    • G01NINVESTIGATING OR ANALYSING MATERIALS BY DETERMINING THEIR CHEMICAL OR PHYSICAL PROPERTIES
    • G01N33/00Investigating or analysing materials by specific methods not covered by groups G01N1/00 - G01N31/00
    • G01N33/02Food
    • G01N33/12Meat; fish

Landscapes

  • Chemical & Material Sciences (AREA)
  • Health & Medical Sciences (AREA)
  • Physics & Mathematics (AREA)
  • Life Sciences & Earth Sciences (AREA)
  • General Physics & Mathematics (AREA)
  • Biochemistry (AREA)
  • General Health & Medical Sciences (AREA)
  • Analytical Chemistry (AREA)
  • Immunology (AREA)
  • Pathology (AREA)
  • Engineering & Computer Science (AREA)
  • Food Science & Technology (AREA)
  • Nuclear Medicine, Radiotherapy & Molecular Imaging (AREA)
  • Medicinal Chemistry (AREA)
  • Chemical Kinetics & Catalysis (AREA)
  • Plasma & Fusion (AREA)
  • Investigating Or Analysing Biological Materials (AREA)
  • Investigating Or Analysing Materials By The Use Of Chemical Reactions (AREA)

Abstract

L’invention se rapporte à un procédé pour détecter la présence de scatol dans une solution aqueuse, qui comprend les étapes consistant à :a) préparer un extrait organique à partir de la solution aqueuse, par : i) mélange de la solution aqueuse avec une matière grasse puis séparation de la solution aqueuse de la matière grasse ; ii) mélange de la matière grasse obtenue à l’issue de i) avec un solvant organique aprotique puis séparation de la matière grasse du solvant organique aprotique ; et iii) ajout d’un sel de fond au solvant organique aprotique obtenu à l’issue de ii) ;b) soumettre l’extrait organique préparé à l’étape a) à une réaction d’électro-chimioluminescence ; etc) mesurer l’intensité de la luminescence pendant l’étape b) et, si l’intensité de luminescence mesurée dépasse une valeur seuil prédéterminée, déduire la présence de scatol dans la solution aqueuse. Applications : identification avant leur abattage des porcs mâles entiers dont la viande est porteuse de l’odeur de verrat, ; outil de recherche, notamment pour étudier les facteurs influençant la production de scatol dans les tissus adipeux des porcs mâles entiers en vue de développer des méthodes permettant de prévenir ou de réduire l’odeur de verrat.

Description

PROCÉDÉ DE DÉTECTION DU SCATOL DANS UNE SOLUTION AQUEUSE
L’invention relève du domaine de l’agroalimentaire et, en particulier, du domaine de la production et de la distribution de la viande de porc.
Plus spécifiquement, l’invention se rapporte à un procédé permettant de détecter la présence de scatol, ou 3-méthylindole (3-MIH), dans une solution aqueuse et, notamment, dans du plasma ou du sérum sanguin et, si celui-ci est présent, d’en déterminer la teneur et ce, avec une très grande sensibilité et une très grande spécificité vis-à-vis des autres composés susceptibles d’être également présents dans cette solution.
Le scatol étant, avec l’androstérone, responsable d’une odeur à la fois forte et désagréable, dite « odeur de verrat », qui est dégagée pendant la cuisson de la viande de porcs mâles entiers, l’invention peut, en premier lieu, être mise en œuvre pour identifier, avant qu’ils ne soient conduits à l’abattage, les porcs mâles entiers dont la viande est porteuse de l’odeur de verrat.
Elle peut également être mise en œuvre comme outil de recherche, notamment pour étudier les facteurs influençant la production de scatol et son accumulation dans les tissus adipeux des porcs mâles entiers en vue de développer des méthodes permettant de réduire le nombre de porcs susceptibles de développer l’odeur de verrat, par exemple par sélection génétique ou par modification des conditions d’élevage (alimentation, conditions de stabulation, composition des groupes d’animaux en termes d’âge, de sexe, etc.).
État de la technique antérieure
L’odeur de verrat découle principalement d’une accumulation du scatol et de l’androstérone et, dans une moindre mesure, de l’indole dans les tissus adipeux des porcs mâles entiers, c’est-à-dire non castrés.
Cette odeur, qui se dégage pendant la cuisson de la viande de porc, est généralement considérée comme nauséabonde par les consommateurs.
Historiquement, pour prévenir l’odeur de verrat, les porcelets mâles étaient castrés avant qu’ils n’atteignent une maturité sexuelle.
Toutefois, depuis une quinzaine d’années, des raisons éthiques, de bien-être animal mais également économiques amènent de plus en plus d’éleveurs à ne plus castrer les porcelets mâles et ce, d’autant plus que seuls 5 % à 10 % des adultes développent l’odeur de verrat.
On connaît un certain nombre de procédés permettant d’identifier, sur les chaînes d’abattage, les carcasses de porcs mâles dont la viande est porteuse de l’odeur de verrat. Ces procédés ont tous en commun d’utiliser le tissu adipeux comme source des échantillons soumis à la détection.
En particulier, il a été proposé dans la demande internationale PCT WO-A-2021/ 009438, ci-après référence[1], un procédé permettant de détecter et de doser le scatol présent dans un échantillon de tissu adipeux de porc avec une très grande sensibilité – puisque ce procédé présente une limite de détection de l’ordre de 20 nmol/L d’échantillon – et une très grande spécificité vis-à-vis des autres composés indoliques susceptibles d’être également présents dans ce tissu adipeux. Ce procédé consiste à préparer un extrait organique de l’échantillon de tissu adipeux et à soumettre cet échantillon à une réaction d’électrochimioluminescence.
Si la détection du scatol sur les chaînes d’abattage présente un indéniable intérêt puisqu’elle permet d’effectuer un tri entre les carcasses qui peuvent être destinées à la découpe et la vente de viande de porc (parce qu’elles sont exemptes d’odeur de verrat) et celles qui doivent être orientées vers une chaîne de transformation de cette viande (parce qu’elles ont l’odeur de verrat), il serait toutefois souhaitable de pouvoir identifier, avant que les porcs ne soient amenés à l’abattage, ceux dont la viande présente l’odeur de verrat.
En effet, compte-tenu de la cadence d’abattage à laquelle sont soumis les abattoirs, il se trouve que le temps qui sépare l’abattage des porcs et l’expédition des carcasses vers les ateliers de découpe et les transformateurs est très court, ce qui laisse très peu de temps pour effectuer les analyses nécessaires à la détection de l’odeur de verrat.
Une solution à ce problème serait donc d’effectuer ces analyses chez les porcs mâles vivants dans les jours qui précèdent leur abattage.
Toutefois, comme il est inenvisageable de réaliser de telles analyses sur des échantillons de tissu adipeux pour des raisons de bien-être animal, il conviendrait de pouvoir les réaliser sur des échantillons sanguins dont le prélèvement est aisé et quasi indolore.
L’une des difficultés que pose le développement d’un procédé de détection du scatol dans des échantillons sanguins est la limite de détection très basse que doit présenter ce procédé.
En effet, bien que, chez le porc, la concentration du scatol dans le sang soit proportionnelle à sa concentration dans le tissu adipeux, elle est, toutefois, beaucoup plus faible que cette dernière.
Ainsi, le seuil de rejet d’une viande de porc par le consommateur étant fixé à environ 0,2 µg de scatol par gramme de tissu adipeux, cela signifie en termes analytiques que :
- dans le cas d’une détection du scatol dans un extrait organique de tissu adipeux, la limite de détection doit être au plus de 1,5 µmol par litre d’extrait organique, tandis que
- dans le cas d’une détection du scatol dans un échantillon sanguin, la limite de détection du scatol doit être au plus de 100 nmol par litre d’échantillon, ce qui ne peut pas être obtenu avec la plupart des procédés analytiques ayant été proposés à ce jour pour détecter le scatol que ce soit dans des échantillons de tissu adipeux ou des échantillons sanguins (immunoessais, colorimétrie, diode laser à désorption thermique couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LDTD-MS/MS), etc.).
Actuellement, la technique la plus couramment utilisée pour détecter le scatol dans des échantillons sanguins est la chromatographie liquide à haute performance (HPLC). Cette technique consiste à faire circuler l'échantillon sanguin, après traitement et dilution, dans une colonne contenant une phase stationnaire permettant de séparer les unes des autres les espèces présentes dans cet échantillon et à les détecter au moyen d’un détecteur. Pour le scatol, le détecteur est soit un spectromètre de masse, qui a l’avantage d’être très sélectif, soit un détecteur UV (en raison du cycle aromatique que comprend le scatol).
Si cette technique possède la sensibilité requise pour la détection du scatol dans un échantillon sanguin, elle présente les inconvénients de nécessiter des temps d’analyse longs, des opérateurs hautement qualifiés, un appareillage et des consommables onéreux et un niveau de maintenance élevé. Elle est d’ailleurs essentiellement utilisée à des fins de recherche.
Compte-tenu de ce qui précède, les inventeurs se sont fixé pour but de fournir un procédé qui permette de détecter la présence de scatol dans un échantillon sanguin – et, plus généralement, dans un milieu aqueux – avec, d’une part, une très grande sensibilité (au moins équivalente avec celle obtenue avec l’HPLC) et, d’autre part, une haute spécificité de sorte à ce que ce procédé conduise à des résultats extrêmement fiables.
Ils se sont, de plus, fixé pour but que ce procédé soit simple à mettre en œuvre et qu’il permette d’analyser des séries d’échantillons sanguins à une cadence compatible avec les contraintes des acteurs (éleveurs et abatteurs) de la filière porcine.
Ils se sont en outre fixé pour but que la mise en œuvre ne nécessite pas un appareillage complexe et coûteux.
L’invention vise justement à fournir un tel procédé.
L’invention a donc pour objet un procédé pour détecter la présence de scatol dans une solution aqueuse, qui comprend les étapes consistant à :
a) préparer un extrait organique à partir de la solution aqueuse, par :
i) mélange de la solution aqueuse avec une matière grasse puis séparation de la solution aqueuse de la matière grasse, moyennant quoi, si du scatol est présent dans la solution aqueuse, il est extrait par la matière grasse ;
ii) mélange de la matière grasse obtenue à l’issue de i) avec un solvant organique aprotique puis séparation de la matière grasse du solvant organique aprotique, moyennant quoi, si du scatol est présent dans la matière grasse, il est extrait par le solvant organique aprotique ; et
iii) ajout d’un sel de fond au solvant organique aprotique obtenu à l’issue de ii) ;
b) soumettre l’extrait organique préparé à l’étape a) à une réaction d’électro-chimioluminescence (ECL) ; et
c) mesurer l’intensité de la luminescence pendant l’étape b) et, si l’intensité de luminescence mesurée dépasse une valeur seuil prédéterminée, déduire la présence de scatol dans la solution aqueuse.
Ainsi, selon l’invention, on prépare un extrait organique propre à être soumis à une réaction d’ECL à partir d’une solution aqueuse en effectuant deux extractions liquide-liquide successives, à savoir : une première extraction qui vise à transférer le scatol susceptible d’être présent dans la solution aqueuse vers une matière grasse, puis une deuxième extraction qui vise à transférer le scatol susceptible d’avoir été extrait par la matière grasse vers un solvant organique aprotique.
Conformément à l’invention, la matière grasse utilisée à la sous-étape i) peut notamment être :
- un acide gras saturé tel que l’acide caprique, l’acide laurique, l’acide myristique, l’acide palmitique ou l’acide stéarique, ou insaturé tel que l’acide oléique, l’acide linoléique, l’acide myristoléique, l’acide palmitoléique, l’acide linolénique ou l’acide arachidonique, ces acides gras étant disponibles commercialement, par exemple auprès de la société Sigma-Aldrich, à des taux de pureté typiquement supérieurs à 95 %,
- une matière grasse d’origine animale telle que le beurre, la graisse de porc (ou saindoux), la graisse de bœuf ou de mouton (ou suif), la graisse d’oie ou de canard, une huile de poisson, ou encore
- une huile végétale telle que l’huile de colza, l’huile de tournesol, l’huile de soja, l’huile de coprah, l’huile de palme, l’huile de lin, l’huile d’olive ou l’huile de germe de maïs.
Pour des simplicités de mise en œuvre du procédé, on préfère que la matière grasse, d’une part, ait une teneur en eau la plus faible possible et, d’autre part, soit liquide à température ambiante (20°C-25°C) de sorte à éviter d’avoir à la chauffer pour la liquéfier avant de la mélanger à la solution aqueuse.
Aussi préfère-t-on utiliser une huile végétale, l’huile de colza convenant particulièrement bien.
Si une matière grasse contenant de l’eau – ce qui est le cas, par exemple, du beurre – est utilisée, alors, elle est, de préférence, préalablement déshydratée, par exemple par chauffage à une température inférieure à 100 °C avec un tirage sous vide.
De préférence, à la sous-étape ii), la solution aqueuse est mélangée avec la matière grasse dans un rapport volumique solution aqueuse/matière grasse inférieur à 1, ce rapport étant typiquement compris entre 0,1 et 0,5 et, mieux encore, entre 0,2 et 0,3.
De préférence également, la solution aqueuse est ensuite séparée de la matière grasse par centrifugation.
Dans ce qui précède et ce qui suit, le terme « aprotique », lorsqu’il est appliqué à un solvant organique, est pris dans son acceptation habituelle, à savoir qu’il désigne un solvant organique dont la molécule est exempte d’atome hydrogène acide, c’est-à-dire lié à un hétéroatome comme un atome d’azote, d’oxygène ou de soufre.
Conformément à l’invention, le solvant organique aprotique utilisé à la sous-étape ii) est avantageusement un solvant aprotique polaire, c’est-à-dire présentant un moment dipolaire non nul, comme l’acétonitrile, le diméthylsulfoxyde, le carbonate de propylène ou la γ-butyrolactone, préférence étant donnée à l’acétonitrile.
De préférence, la matière grasse obtenue à l’issue de la sous-étape i) est mélangée avec le solvant organique aprotique dans un rapport volumique matière grasse/solvant organique inférieur à 1, ce rapport étant typiquement compris entre 0,1 et 0,5 et, mieux encore, entre 0,2 et 0,3.
De préférence également, la matière grasse est ensuite séparée du solvant organique aprotique par centrifugation, éventuellement après avoir maintenu, par exemple pendant 1 heure, le mélange matière grasse/solvant organique à une température inférieure ou égale à 4°C mais supérieure à la température de solidification du solvant organique de sorte à figer la matière grasse sans que le solvant organique ne solidifie.
Le sel de fond, qui est ajouté au solvant organique obtenu à l’issue de la sous-étape ii), peut être choisi parmi de très nombreux sels étant entendu qu’il doit être, d’une part, soluble dans le solvant organique aprotique, et d’autre part, chimiquement et électrochimiquement inerte de sorte à ne pas perturber la réaction d’ECL ni induire une réaction indésirable avec le scatol.
Comme bien connu des électrochimistes,ce sel peut notamment être un tétrafluoroborate, un hexaflurorophosphate ou un perchlorate de tétraalkylammonium dont le groupe alkyle comprend de 1 à 6 atomes de carbone, tel que le tétrafluoroborate de tétrabutylammonium ou l’hexafluorophosphate de tétrabutylammonium, ce type de sel présentant, en effet, une stabilité remarquable en milieu organique.
Par ailleurs, le sel de fond est ajouté au solvant organique en une quantité telle que sa concentration dans l’extrait organique soit typiquement comprise entre 0,01 mol/L et 1 mol/L, de préférence entre 0,05 mol/L et 0,5 mol/L, et, mieux encore, égale à 0,1 mol/L.
Conformément à l’invention, il est préférable que l’extrait organique préparé à l’étape a) soit anhydre, c’est-à-dire qu’il comprenne au plus 1 % massique d’eau.
Aussi est-il possible d’ajouter de plus au solvant organique obtenu à l’issue de la sous-étape ii) un agent de séchage tel qu’un sel hygroscopique non soluble dans le solvant organique aprotique du type sulfate de sodium ou de magnésium anhydre, ou un tamis moléculaire (par exemple, de 3 ou 4 angströms) pour éliminer les éventuelles traces d’eau susceptibles d’avoir été extraites par la matière grasse à la sous-étape i) puis par le solvant organique aprotique à la sous-étape ii).
Si tel est le cas, cet agent de séchage est ensuite éliminé avant de procéder à l’étape b).
Comme connu en soi, la réaction d’ECL est, de préférence, réalisée dans une cellule électrochimique, les termes « cellule électrochimique » désignant ici l’ensemble formé par un contenant de type cuvette ou analogue, dans lequel est placé l’extrait organique pour la réaction d’ECL, et au moins deux électrodes, à savoir une électrode de travail et une contre-électrode.
Conformément à l’invention, on préfère :
- que la réaction d’ECL soit initiée par l’application d’un potentiel cathodique à une électrode de travail, qui est plongée dans l’extrait organique, de sorte à induire la formation d’ions superoxydes par réduction du dioxygène dissous dans cet extrait, puis la formation de la base conjuguée du scatol et de radicaux hydroperoxydes, et
- que l’application d’un potentiel cathodique soit suivie de l’application d’un potentiel anodique de sorte à oxyder la base conjuguée du scatol qui, une fois oxydée, va réagir avec les radicaux hydroperoxydes pour conduire à la formation deN-(2-acétyl-phényl)formamide à l’état excité, lequel, par désexcitation (ou, autrement dit, par retour à son état fondamental), émet une luminescence mesurable.
Pour des détails sur ce processus, le lecteur est invité à se référer à la référence[1]ainsi qu’à l’article publié par T. Okajima et T. Ohsaka dansJournal of Electroanalytical Chemistry2002, 523, 34-39, ci-après référence[2].
L’application à l’électrode de travail d’un potentiel cathodique puis d’un potentiel anodique peut être réalisée selon différents protocoles électrochimiques et, notamment, par :
- un balayage en potentiel, auquel cas on applique à l’électrode de travail un balayage vers les potentiels négatifs puis un balayage vers les potentiels positifs ;
- un saut de potentiel, auquel cas on applique à l’électrode de travail un potentiel négatif constant, pendant une durée suffisante pour saturer la surface de cette électrode en ions superoxydes, puis un potentiel positif constant, également pendant une durée suffisante pour saturer la surface de l’électrode de travail en scatol oxydé ; ou
- par une série d’impulsions de potentiel alternativement cathodique et anodique.
Toutefois, dans le cadre de l’invention, on préfère que l’application à l’électrode de travail d’un potentiel cathodique puis d’un potentiel anodique soit réalisée par saut de potentiel car il s’agit du protocole électrochimique qui permet de réaliser la réaction d’ECL le plus rapidement.
À titre d’exemple, pour une cellule électrochimique munie d’une électrode de travail et d’une contre-électrode en diamant dopé au bore ainsi que d’une électrode de pseudo-référence en platine, d’excellents résultats ont été obtenus en appliquant à l’électrode de travail un potentiel négatif constant inférieur à -1,5 V (v ersu sPt), par exemple de -1,8 V (v ersusPt), pendant de 10 secondes à 60 secondes, puis un potentiel positif constant supérieur à 0,5 V (v ersusPt), par exemple de +0,8 V (v ersu sPt), pendant de 1 à 15 secondes.
Le choix du contenant de la cellule électrochimique n’est pas critique en soi.
Toutefois, il est souhaitable que ce contenant soit en un matériau résistant aux solvants organiques, aux milieux salins et, si une base forte est utilisée, aux milieux alcalins.
Par ailleurs, il convient que ce contenant soit en un matériau optiquement transparent dans la gamme des longueurs d’onde d’émission de la luminescence ou qu’il présente au moins une paroi en un matériau présentant une telle transparence si la détection des photons émis est réalisée par un détecteur optique situé en vis-à-vis de l’une de ses parois.
Le choix des électrodes de la cellule électrolytique n’est pas critique non plus.
Si la réaction d’ECL est basée sur la formation d’ions superoxydes, alors l’électrode de travail peut être constituée de tout matériau d’électrode permettant la formation de tels ions comme du carbone (graphite, carbone vitreux, diamant dopé, par exemple au bore ou à l’azote, etc.), un métal noble (or, platine, palladium, iridium, etc.) ou un alliage de métaux nobles.
La contre-électrode peut être constituée d’un matériau d’électrode différent ou du même matériau d’électrode que celui qui constitue l’électrode de travail.
Dans le cadre de l’invention, on préfère que l’électrode de travail et la contre-électrode soient en diamant dopé, notamment au bore, en raison de ce que ce matériau est hautement conducteur, présente une très grande stabilité, une résilience naturelle à l’encrassement due à la forte densité atomique du diamant. Cette résilience à l’encrassement est particulièrement intéressante compte-tenu que l’extrait organique peut comprendre un certain nombre de composés issus du tissu adipeux de porc, dont des acides gras, qui peuvent encrasser rapidement la surface des électrodes. De plus, en cas d’encrassement, ce type d’électrode peut être aisément décrassé par voie électrochimique, par exemple par le procédé décrit dans le brevet US 9,121,107 B2, ci-après référence[3]. Enfin, ce type d’électrode présente une grande fenêtre de potentiel qui permet d’appliquer des potentiels élevés sans venir électrolyser le solvant présent dans l’extrait organique.
Si une électrode de référence est utilisée, alors celle-ci peut notamment être une électrode au calomel saturé (ECS) ou une électrode au chlorure d’argent (Ag/AgCl), éventuellement à double jonction, telles que traditionnellement utilisées en électrochimie. Toutefois, dans le cadre de l’invention, on préfère utiliser une électrode de pseudo-référence en un métal noble tel que le platine parce que ce type d’électrode peut également être aisément décrassé, par exemple par passage à la flamme.
Avantageusement, la cellule électrochimique (i.e. contenant et électrodes) sont réalisés dans des matériaux à bas coûts (contenant en plastique, électrodes à pâte de carbone, etc.) de sorte à être à usage unique, ce qui permet, d’une part, de s’affranchir des problèmes d’encrassement des électrodes et, d’autre part, d’assurer une traçabilité des échantillons de tissus adipeux analysés, par exemple en référençant chaque cellule électrochimique par rapport à une carcasse de porc.
Quant au détecteur optique, il peut s’agir d’un photomultiplicateur couplé à une photocathode en bialkali, super-bialkali ou ultra-bialkali, d’une photodiode à avalanche, d’un photomultiplicateur à photocathode en silicium, d’un spectromètre et, notamment, un spectrofluorimètre, d’un détecteur à capteur CCD (de « Charged Coupled Device »), d’un détecteur à capteur CMOS (de « Complementary Metal-Oxide-Semiconductor »), etc.
Conformément à l’invention, la valeur seuil utilisée à l’étape c) est, de préférence, au moins égale à 150 % de la valeur moyenne de l’intensité de la luminescence correspondant au bruit de fond du détecteur optique.
Comme précédemment indiqué, le procédé de l’invention permet aussi, si du scatol est présent dans l’extrait organique préparé à l’étape a), d’en déterminer la concentration.
Ainsi, si la présence de scatol a été déduite à l’étape c), le procédé comprend avantageusement de plus une quantification du scatol présent dans l’extrait organique par comparaison de l’intensité maximale de luminescence mesurée au cours de l’étape c) avec une courbe d’étalonnage, cette quantification étant réalisée au cours de l’étape c) ou postérieurement à l’étape c).
Conformément à l’invention, la solution aqueuse est, de préférence, du plasma ou du sérum de sang de porc mâle et, en particulier, du plasma de sang de porc mâle.
À cet égard, on rappelle que le plasma est la partie liquide du sang qui est obtenue par centrifugation de ce sang dans un tube en présence d’un anticoagulant et, donc, sans coagulation, tandis que le sérum est la partie liquide du sang qui est obtenue en laissant le sang coaguler dans un tube en l’absence de tout anticoagulant. Ainsi, contrairement au plasma, le sérum est débarrassé des facteurs de coagulation et du fibrinogène.
Comme mis en évidence par les expérimentations rapportées ci-après, le procédé de l’invention permet de détecter la présence de scatol dans une solution aqueuse avec une grande sensibilité puisqu’une limite de détection autour de 37 nmol de scatol par litre de solution aqueuse a pu être obtenue.
Par ailleurs, comme également mis en évidence par les expérimentations rapportées ci-après, la détection du scatol par le procédé de l’invention est hautement spécifique puisque d’autres composés indoliques présents dans les tissus adipeux de porcs comme l’indole et leur précurseur, le tryptophane, ne sont quasiment pas détectés avec ce procédé.
D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront du complément de description qui suit, qui se rapporte à des expérimentations ayant permis de valider le procédé de l’invention et qui est donné en référence aux figures annexées.
Il va de soi toutefois que ce complément de description n’est donné qu’à titre d’illustration de l’objet de l’invention et ne doit en aucun cas être interprété comme une limitation de cet objet.
Brève description des figures
illustre le chronoampérogramme obtenu en soumettant, à une réaction d’ECL par saut de potentiel, une solution synthétique comprenant 1 μmol/L de scatol et 0,1 mol/L d’hexafluorophosphate de tétrabutylammonium (TBAHFP) dans l’acétonitrile ; sur cette figure, l’axe des ordonnées correspond à l’intensité, notée I et exprimée en microampères (μA), du courant mesuré à l’électrode de travail tandis que l’axe des abscisses correspond au temps, noté t et exprimé en secondes (s).
illustre le signal de luminescence mesuré simultanément à l’enregistrement du chronoampérogramme montré sur la ; sur cette figure, l’axe des ordonnées correspond au nombre de coups émis, noté Nc et exprimé en unités arbitraires (u.a.), tandis que l’axe des abscisses correspond au temps, noté t et exprimé en secondes (s).
illustre l’intensité maximale du signal de luminescence obtenu en soumettant, à une réaction d’ECL par saut de potentiel, trois solutions synthétiques comprenant respectivement 1 μg/L de scatol, 1 μg/L de tryptophane et 1 μg/L d’indole, ainsi que 0,1 mol/L de TBAHFP dans l’acétonitrile ; sur cette figure, l’axe des ordonnées correspond au nombre maximal de coups émis, noté Nc et exprimé en unités arbitraires (u.a.), tandis que les lettres S, T et I portées sur l’axe des abscisses désignent respectivement le scatol, le tryptophane et l’indole.
illustre une courbe d’étalonnage établie en soumettant, à une réaction d’ECL par saut de potentiel, sept extraits organiques ayant été obtenus à partir d’un seul et même plasma provenant d’un porc mâle non contaminé par du scatol mais auxquels a été ajouté de 0 nmol/L à 1 μmol/L de scatol d’origine commerciale ainsi que 0,1 mol/L de TBAHFP ; sur cette figure, l’axe des ordonnées correspond au nombre maximal de coups émis, noté Nc et exprimé en unités arbitraires (u.a.), tandis que l’axe des abscisses correspond à la concentration du scatol, notée [C] et exprimée en nmol/L, dans les extraits organiques.
illustre les résultats d’un test visant à comparer le dosage par ECL du scatol dans des extraits organiques ayant été obtenus à partir du plasma de 24 porcs mâles avec le dosage par HPLC du scatol dans le tissu adipeux de ces mêmes porcs ; sur cette figure, l’axe des ordonnées correspond à la concentration de scatol trouvée par ECL, notée [C]ECLet exprimée en ng/g, tandis que l’axe des abscisses correspond à la concentration de scatol trouvée par HPLC, notée [C]HPLCet exprimée en ng/g ; les concentrations symbolisées par des triangles correspondent aux concentrations supérieures au seuil de rejet fixé à 0,2 µg de scatol/g de tissu adipeux, tandis que les concentrations symbolisées par des cercles correspondent aux concentrations inférieures à ce seuil.

Claims (12)

  1. Procédé pour détecter la présence de scatol dans une solution aqueuse, qui comprend les étapes consistant à :
    a) préparer un extrait organique à partir de la solution aqueuse, par :
    i) mélange de la solution aqueuse avec une matière grasse puis séparation de la solution aqueuse de la matière grasse, moyennant quoi, si du scatol est présent dans la solution aqueuse, il est extrait par la matière grasse ;
    ii) mélange de la matière grasse obtenue à l’issue de i) avec un solvant organique aprotique puis séparation de la matière grasse du solvant organique aprotique, moyennant quoi, si du scatol est présent dans la matière grasse, il est extrait par le solvant organique aprotique ; et
    iii) ajout d’un sel de fond au solvant organique aprotique obtenu à l’issue de ii) ;
    b) soumettre l’extrait organique préparé à l’étape a) à une réaction d’électrochimioluminescence ; et
    c) mesurer l’intensité de la luminescence pendant l’étape b) et, si l’intensité de luminescence mesurée dépasse une valeur seuil prédéterminée, déduire la présence de scatol dans la solution aqueuse.
  2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la matière grasse est un acide gras saturé ou insaturé, une matière grasse d’origine animale ou une huile végétale.
  3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel la matière grasse est une huile végétale, de préférence l’huile de colza.
  4. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la solution aqueuse est mélangée avec la matière grasse dans un rapport volumique solution aqueuse/matière grasse inférieur à 1, de préférence compris entre 0,1 et 0,5.
  5. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel le solvant organique aprotique est l’acétonitrile, le diméthylsulfoxyde, le carbonate de propylène ou la γ-butyrolactone, de préférence l’acétonitrile.
  6. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel la matière grasse obtenue à l’issue de i) est mélangée avec le solvant organique aprotique dans un rapport volumique matière grasse/solvant organique aprotique inférieur à 1, de préférence compris entre 0,1 et 0,5.
  7. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel le sel de fond est un tétrafluoroborate, un hexaflurorophosphate ou un perchlorate de tétraalkylammonium dont le groupe alkyle comprend de 1 à 6 atomes de carbone, de préférence le tétrafluoroborate de tétrabutylammonium ou l’hexafluorophosphate de tétrabutylammonium.
  8. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel l’extrait organique comprend de 0,01 mol/L à 1 mol/L, de préférence de 0,05 mol/L à 0,5 mol/L de sel de fond.
  9. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel l’étape b) est réalisée dans une cellule électrochimique comprenant au moins une électrode de travail et une contre-électrode, et la réaction d’électrochimioluminescence comprend l’application à l’électrode de travail d’un potentiel cathodique suivi d’un potentiel anodique.
  10. Procédé selon la revendication 9, dans lequel l’application à l’électrode de travail d’un potentiel cathodique suivi d’un potentiel anodique est réalisée par saut de potentiel.
  11. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel, la présence de scatol ayant été déduite à l’étape c), on réalise de plus une quantification du scatol présent dans l’extrait organique par comparaison de l’intensité maximale de luminescence mesurée au cours de l’étape c) avec une courbe d’étalonnage, la quantification étant réalisée au cours de l’étape c) ou postérieurement à l’étape c).
  12. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 11, dans lequel la solution aqueuse est du plasma ou du sérum de sang de porc mâle, de préférence du plasma de sang de porc mâle.
FR2112678A 2021-11-29 2021-11-29 Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse Pending FR3129727A1 (fr)

Priority Applications (2)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR2112678A FR3129727A1 (fr) 2021-11-29 2021-11-29 Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse
PCT/FR2022/052134 WO2023094753A1 (fr) 2021-11-29 2022-11-21 Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse

Applications Claiming Priority (2)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR2112678A FR3129727A1 (fr) 2021-11-29 2021-11-29 Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse
FR2112678 2021-11-29

Publications (1)

Publication Number Publication Date
FR3129727A1 true FR3129727A1 (fr) 2023-06-02

Family

ID=80226023

Family Applications (1)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR2112678A Pending FR3129727A1 (fr) 2021-11-29 2021-11-29 Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse

Country Status (2)

Country Link
FR (1) FR3129727A1 (fr)
WO (1) WO2023094753A1 (fr)

Citations (5)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
US20070031837A1 (en) * 1999-09-30 2007-02-08 University Of Guelph Genetic markers for skatole metabolism
US20120295363A1 (en) * 2009-11-10 2012-11-22 Centre National De La Recherche Scientifique Material and method for trapping, detecting and quantifying heterocyclic aromatic compounds and others
US9121107B2 (en) 2011-02-18 2015-09-01 Commissariat A l'Energie Atomique et aux 'energies alternatives Method of activating a doped diamond electrode
US20180045701A1 (en) * 2015-03-03 2018-02-15 Teknologisk Institut Simultaneous detection of off-note or boar taint related compounds in animal tissue
WO2021009438A1 (fr) * 2019-07-12 2021-01-21 Commissariat A L'energie Atomique Et Aux Energies Alternatives Procédé de détection du scatol dans un échantillon d'un tissu adipeux de porc

Patent Citations (5)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
US20070031837A1 (en) * 1999-09-30 2007-02-08 University Of Guelph Genetic markers for skatole metabolism
US20120295363A1 (en) * 2009-11-10 2012-11-22 Centre National De La Recherche Scientifique Material and method for trapping, detecting and quantifying heterocyclic aromatic compounds and others
US9121107B2 (en) 2011-02-18 2015-09-01 Commissariat A l'Energie Atomique et aux 'energies alternatives Method of activating a doped diamond electrode
US20180045701A1 (en) * 2015-03-03 2018-02-15 Teknologisk Institut Simultaneous detection of off-note or boar taint related compounds in animal tissue
WO2021009438A1 (fr) * 2019-07-12 2021-01-21 Commissariat A L'energie Atomique Et Aux Energies Alternatives Procédé de détection du scatol dans un échantillon d'un tissu adipeux de porc

Non-Patent Citations (1)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Title
T. OKAJIMAT. OHSAKA, JOURNAL OF ELECTROANALYTICAL CHEMISTRY, vol. 523, 2002, pages 34 - 39

Also Published As

Publication number Publication date
WO2023094753A1 (fr) 2023-06-01

Similar Documents

Publication Publication Date Title
An et al. Determination of biogenic amines in oysters by capillary electrophoresis coupled with electrochemiluminescence
Wang et al. High-performance liquid chromatography with fluorescence detection and ultra-performance liquid chromatography with electrospray tandem mass spectrometry method for the determination of indoleamine neurotransmitters and their metabolites in sea lamprey plasma
Klátyik et al. Dissipation of the herbicide active ingredient glyphosate in natural water samples in the presence of biofilms
US20130034873A1 (en) Method for the extraction and detection of fat-soluble components from biological materials
Giroud et al. Trace-level determination of two neonicotinoid insecticide residues in honey bee royal jelly using ultra-sound assisted salting-out liquid liquid extraction followed by ultra-high-performance liquid chromatography-tandem mass spectrometry
Dugo et al. Concentration of Cd (II), Cu (II), Pb (II), Se (IV) and Zn (II) in cultured sea bass (Dicentrarchus labrax) tissues from Tyrrhenian Sea and Sicilian Sea by derivative stripping potentiometry
EP0054001B1 (fr) Méthode pour observer le développement de micro-organismes
Romih et al. The role of PVP in the bioavailability of Ag from the PVP-stabilized Ag nanoparticle suspension
JP4214109B2 (ja) 畜水産物中の残留動物用薬剤の抽出液
FR3129727A1 (fr) Procédé de détection du scatol dans une solution aqueuse
Clark et al. Determination of total copper in white wine by stripping potentiometry utilising medium exchange
EP3983783B1 (fr) Procédé de détection du scatol dans un échantillon d'un tissu adipeux de porc
CN106770770A (zh) 一种实蝇幼虫表皮碳氢化合物组分的分析方法
Eriksson et al. Odor detectability of aldehydes and alcohols originating from lipid oxidation
Rodrigues et al. Polarographic determination of vitamin C after derivatization with o-phenylenediamine
Atuma Electrochemical determination of vitamin E in margarine, butter and palm oil
CN110412170B (zh) 海产品中有机锡的在线固相萃取气相色谱质谱检测方法
Švarc-Gajić et al. Direct determination of heavy metals in honey by potentiometric stripping analysis
HAYASHI et al. Quantitative Analysis of Clenbuterol in Pig Liver by LC-MS/MS/MS
Mikheeva et al. Voltammetric determination of vitamin E (α-Tocopherol acetate) in multicomponent vitaminized mixtures
CN113219020B (zh) 一种用于检测5-羟甲基糠醛的电化学生物传感器及其检测方法
Liu et al. Rapid determination of picogram levels of patulin in apple juice using a flow injection chemiluminescence procedure
RU2757540C1 (ru) Способ вольтамперометрического определения 2,4-динитрофенола в воде и водных объектах
Winbladh Follicles in the endocrine pancreas of some myxinoid species
SU1379738A1 (ru) Способ определени холестерина в крови

Legal Events

Date Code Title Description
PLFP Fee payment

Year of fee payment: 2

PLSC Publication of the preliminary search report

Effective date: 20230602

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 3