FR3098720A1

FR3098720A1 - Utilisation d’une matiere pigmentaire traitee hydrodispersible dans une formulation aqueuse de rouge a levres, procede de la fabrication de ladite matiere pigmentaire et la formulation correspondante

Info

Publication number: FR3098720A1
Application number: FR1908006A
Authority: FR
Inventors: Paul Ferreira; Michel Sitter
Original assignee: S A Color; Sa Color
Current assignee: Diex Fr
Priority date: 2019-07-16
Filing date: 2019-07-16
Publication date: 2021-01-22
Anticipated expiration: 2039-07-16
Also published as: FR3098720B1

Abstract

------ UTILISATION D’UNE MATIERE PIGMENTAIRE TRAITEE HYDRODISPERSIBLE DANS UNE FORMULATION AQUEUSE DE ROUGE A LEVRES, PROCEDE DE LA FABRICATION DE LADITE MATIERE PIGMENTAIRE ET LA FORMULATION CORRESPONDANTE La présente invention porte sur l’utilisation comme constituant d’une formulation pour rouge à lèvres à base aqueuse d’une matière pigmentaire sèche en agrégats et/ou agglomérats de particules traités hydrodispersibles en étant noyés dans un enrobage sec hydrodispersible, ledit enrobage contenant de la gomme arabique.

Description

UTILISATION D’UNE MATIERE PIGMENTAIRE TRAITEE HYDRODISPERSIBLE DANS UNE FORMULATION AQUEUSE DE ROUGE A LEVRES, PROCEDE DE LA FABRICATION DE LADITE MATIERE PIGMENTAIRE ET LA FORMULATION CORRESPONDANTE

La présente invention concerne les formulations aqueuses de rouge à lèvres, et, en particulier, l’utilisation d’une matière pigmentaire traitée hydrodispersible dans une telle formulation, un procédé de fabrication de ladite matière pigmentaire, ainsi qu’une formulation aqueuse de rouge à lèvres la contenant.

Les rouge à lèvres conventionnels sont des produits typiquement anhydres et sont généralement composés de cires qui apportent de la consistance et de la dureté, de corps gras pâteux pour l’onctuosité, d’huiles pour le glissant et l’amélioration de l’application, de composés de type actifs/filtres/poudres/parfum et de matières pigmentaires pour la couvrance et l’opacité du film qui déterminent la couleur désirée à l’application.

Les cires les plus fréquemment utilisées sont les cires végétales deCandelillaet deCarnauba, la cire d’abeilles et les cires minérales ozokérites.

Les corps gras pâteux sont généralement des beurres végétaux de type beurre de karité ou d’origine animale de type lanoline.

Parmi les huiles traditionnelles, on trouve des huiles végétales et des paraffines liquides. Ces dernières sont particulièrement appréciées pour leur inertie à l’oxydation. L’huile végétale préférentiellement utilisée est l’huile de ricin.

Certaines substances sont ajoutées aussi pour préserver l’intégrité des lèvres : le palmitate ou l'acétate de la vitamine A, l'allantoïne, le panthénol. Certains rouges contiennent aussi des filtres UV et des parfums pour masquer l’odeur naturelle des ingrédients.

Les matières pigmentaires hydrophobes sont généralement choisies parmi les pigments organiques et minéraux et les nacres qui apportent la coloration souhaitée. Celles-ci sont introduites à une concentration variant en fonction de leur prise d’huile. On détermine cette prise d’huile associée à un pigment pulvérulent en mesurant la quantité d’huile associée nécessaire pour mouiller le pulvérulent. Elle s’exprime en ml/g. Le pigment est prédispersé, broyé dans les huiles, puis le mélange obtenu est stocké. Il est ensuite réintroduit sous forme de pâte humide dans un rouge à lèvres afin de participer à la coloration du corps blanc réalisé séparément.

Ces rouges à lèvres anhydres sont mis au point pour présenter les différentes propriétés demandées :

une bonne consistance et une dureté adéquate du tube afin de conduire à une bonne application sur les lèvres et de façon préférable associées à un bon effet glissant et onctueux ;
ils ne doivent pas avoir de goût et/ou d’odeur gênants ;
ils ne doivent pas irriter la muqueuse labiale ;
ils doivent être d’un tracé facile et laisser un film protecteur souple et brillant qui adhère aux lèvres ;
ils doivent être stables dans le temps (généralement plus de trente mois), sans risque de rancissement ;
en ce qui concerne la partie associée à la couleur, le rendu doit être suffisant par rapport à l'exigence du consommateur.

On observe à l’heure actuelle que l’utilisation de composés organiques comme solvants/véhicules dans des formulations colorantes pour compositions cosmétiques est de moins en moins acceptée ou du moins perçue négativement par les utilisateurs finals car les caractéristiques de ces composés sont souvent décrites comme irritantes par contact cutané en quantités excessives. En outre, en raison de la toxicité plus ou moins grande de la quasi-totalité des composés organiques, leur utilisation est soumise à une augmentation des restrictions réglementaires. Il y aurait donc lieu de se tourner vers des rouges à lèvres formulés le plus possible sur des versions à haut contenu aqueux.

Cependant, la proportion des rouges à lèvres à contenu aqueux reste marginale devant les volumes de rouges à lèvres en phase 100% huile, malgré le potentiel de réduction des émissions de composés organiques volatils (COV) qu’ils représentent. Les contraintes techniques et réglementaires spécifiques à ce type de rouge à lèvres sont sans doute une explication à cette faible part de marché, mais il reste certain que le basculement vers la technologie à plus haut contenu aqueux sera lié à la qualité des produits proposés.

Les composants de base que l’on retrouve dans une formule basique de rouge à lèvres sont :

agents de consistances/cires (20-50%) ;
émollients (25-70%) ;
pigments (0,5-20%) ;
agents rhéologiques (0-1%) ;
conservateurs (0-1%) ;
anti-oxydants (0,05-1%) ;
filtres UV (0-2%) ;
parfum/arôme (0-1%) ;
principes actifs (0-1%).

La présente invention se rapporte plus particulièrement aux matières pigmentaires qui doivent entrer dans la formulation des rouges à lèvres à haut contenu aqueux. Ces matières pigmentaires ne doivent pas faire obstacle aux propriétés recherchées pour un rouge à lèvres cosmétiquement acceptable à savoir :

concernant le film : une application facile, une bonne adhérence aux lèvres ainsi qu’une bonne résistance ;
concernant la couleur : des teintes et forces colorantes visées par rapport à une valeur cible ;
une stabilité de la formulation, la préparation ne devant pas rancir ni se dématérialiser dans le tube qui le contient.

Les matières pigmentaires comportent d’une matière générale :

des agglomérats de pigments, lesquels correspondent à l’association de structures primaires (ou particules primaires) de pigments par des contacts de surface ; et
des agrégats de pigments, lesquels correspondent plutôt à une structure secondaire ayant pour origine l’association des structures primaires par des contacts bord à bord.

Les matières pigmentaires, lors d’introduction dans des milieux aqueux, ne peuvent être introduites telles quelles dans les compositions qu’elles sont destinées à colorer. Les agglomérats et agrégats qui les composent doivent pouvoir être, par une action de broyage, ramenés en leurs particules primaires, lesquelles doivent pouvoir se disperser avec une distribution homogène afin d’éviter une reformation des structures secondaires.

A cet effet, le brevet TW200843800, qui porte sur un procédé de fabrication d’un maquillage pour les lèvres, préconise l'emploi de matières colorantes solubles dans l'eau contrairement aux pigments.

Le brevet CN108578274 décrit la méthode de préparation d'un rouge à lèvres contenant de l'eau, cette méthode reposant sur l'introduction et la dispersion des matières pigmentaires dans un milieu huile, ce dit milieu étant par la suite intégré à un milieu aqueux grâce à un émulsionnant. Dans cet exemple, la teneur en eau dans la formulation n’excède pas 10%.

L'introduction de pigments traités hydrodispersibles dans des milieux aqueux pour la préparation de rouges à lèvres n'est pas décrite.

L’introduction directe sous une forme sèche des matières pigmentaires dans des formulations aqueuses de rouge à lèvres reste préférée afin d’éviter des opérations de broyage et de dispersion, coûteuses en termes d’énergie et d’outillage industriel.

La Société déposante a recherché une matière pigmentaire traitée pour pouvoir être introduite à l’état sec dans un rouge à lèvres à haute teneur aqueuse sans présenter de difficultés à ce stade de la fabrication du rouge à lèvres, tout en n’influençant pas de façon défavorable les qualités recherchées pour un tel rouge à lèvres et notamment la qualité de l’application recherchée et la stabilité de celui-ci.

La Société déposante a découvert de façon surprenante que l’incorporation de gomme arabique dans la formulation du composé pigmentaire du rouge à lèvres répond à ces objectifs et, plus particulièrement, à la stabilité de l’application homogène de la couleur et à l’amélioration de la brillance résultante.

La présente invention a donc d’abord pour objet l’utilisation comme constituant d’une formulation pour rouge à lèvres à base aqueuse d’une matière pigmentaire sèche en agrégats et/ou ou agglomérats de particules traités hydrodispersibles en étant noyés dans un enrobage sec hydrodispersible, ledit enrobage contenant de la gomme arabique.

La configuration externe et accessible de l’enrobage est totalement hydrophile et confère aux agrégats et agglomérats pigmentaires noyés dans ledit enrobage des propriétés d’affinité aqueuse similaires à ce dernier.

En particulier, la gomme arabique peut être présente à raison de 0,1 à 10 parties en masse, en particulier de 1 à 5 parties en masse, pour 100 parties en masse de la matière pigmentaire sèche enrobée.

L’enrobage sec hydrodispersible comporte avantageusement :

au moins un liant présentant des fonctions hydrophiles, choisi notamment parmi les polyols et les polyalkylène glycols ;
le cas échéant au moins un agent conférant une effervescence en présence d’eau, qui est notamment un mélange d’au moins un acide carboxylique, tel que l’acide gluconique, l’acide citrique ou l’acide malique, et de (bi)carbonate de sodium en proportions stœchiométriques ;
le cas échéant au moins un agent dispersant choisi notamment parmi les composés polyéthoxylés d’alcools gras ; et
la gomme arabique.

Comme polyols entrant dans la composition dudit enrobage, on peut citer le propanediol, le glycérol, le sorbitol, le mannitol, le xylitol, le maltitol, le glucose, le maltose et leurs mélanges.

Comme polyalkylène glycols entrant dans la composition dudit enrobage, on peut citer le polyéthylène glycol.

Comme composés polyéthoxylés d’alcools gras entrant dans la composition dudit enrobage, on peut citer les alcools gras polyéthoxylés et les éthers oxyéthylénés d’alcools gras, comme un éther éthoxylé à 25 - 50 groupes éthoxy de l’alcool cétéarylique.

En particulier, ladite matière pigmentaire sèche enrobée peut comporter, pour 100 parties en masse :

de 20 à 60 parties en masse d’enrobage sec hydrodispersible ; et
de 80 à 40 parties en masse de matière pigmentaire.

Les constituants dudit enrobage sont avantageusement choisis dans les plages suivantes :

de 6,6 à 17 parties en masse du ou des composants liants ;
de 9 à 35 parties en masse du ou des agents conférant l’effervescence ;
de 3,3 à 18 parties en masse du ou des dispersants ; et
de 0,1 à 10 parties en masse de gomme arabique,

toutes les parties en masse dudit enrobage étant indiquées par rapport à la matière pigmentaire sèche enrobée.

La matière pigmentaire est avantageusement choisie parmi :

les pigments minéraux, tels que

le dioxyde de titane ;
les oxydes de fer, tels que les oxydes de fer jaune (CI 77492), rouge (CI 77491) ou noir (CI 77499) ;
l’oxyde de chrome (CI 77288) ;
le D&C Black 2 (CI 77266)

les pigments organiques, tels que le D&C Red 28 Ca Lake (CI 45410), le D&C Red 7 Ca Lake (CI 15850), le D&C Red 33 Ca Lake (CI 17200), le FD&C Yellow 5 Al Lake (CI 19140), le FD&C Yellow 6 Al Lake (CI 15985), le FD&C Blue 1 Al Lake (CI 42090), le bleu ultramarine (CI 77007) ;
les pigments à effets spéciaux, tels que les pigments à effet métallique et les pigments à effet optique, notamment à effet interférentiel ou iridescent de type mica-oxyde de titane et leurs mélanges ;
les nacres ; ainsi que
les mélanges de pigments et/ou de nacres, tels que le Nitro Pink (CI 45400) : nacre et D&C Red 28 Ca Lake.

Les agrégats/agglomérats traités hydrodispersibles ont notamment une granulométrie moyenne de 0,2 à 1 mm, en particulier de 0,3 à 0,8 mm.

On peut citer les matières pigmentaires enrobées mentionnées dans le Tableau 1 suivant :

Formulation pigmentaire enrobée	Concentration pigmentaire	Diamètre médian (µm)	Diamètre moyen (µm)	Ecart-type (µm)
Dioxyde de titane (CI 77891)	80%	0,38	0,76	2,05
Oxyde de fer noir (CI 77499)	80%	1,81	2,4	1,87
Oxyde de fer rouge (CI 77491)	80%	0,57	0,97	1,18
Oxyde de fer jaune (CI 77492)	80%	0,72	1,04	0,88
Oxyde de chrome (CI 77288)	80%	1,13	1,80	2,3
D&C Red 28 Ca Lake (CI 45410)	50%	11,24	13,29	8,08
D&C Red7 Ca Lake (CI15850)	30%	4,23	4,57	2,09
D&C Red33 Ca Lake (CI17200)	40%	7,27	7,61	2,65
FD&C Yellow 5 Al Lake (CI 19140)	50%	2,62	2,79	1,3
FD&C Yellow 6 Al Lake (CI 15985)	40%	3,71	3,84	1,66
FD&C Blue 1 Al Lake (CI 42090)	50%	4,74	4,89	1,47
Bleu ultramarine (CI 77007)	80%	1,39	2,82	4,17

La présente invention a également pour objet un procédé de fabrication d’une matière pigmentaire telle que définie ci-dessus, utilisable comme constituant d’une formulation pour rouge à lèvres à base aqueuse, caractérisé par le fait que :

on mélange à sec des agrégats/agglomérats de particules de matière pigmentaire avec au moins un liant pulvérulent, le cas échéant avec au moins un agent pulvérulent conférant une effervescence en présence d’eau, et le cas échéant avec au moins un agent dispersant pulvérulent, et avec de la gomme arabique, le ou les liants étant capables de fondre à une température supérieure à la température ambiante, en particulier supérieure à 35°C, puis
on chauffe le mélange ainsi obtenu pour faire fondre le ou les liants et obtenir un liquide, lequel est mis en forme par moulage, notamment par extrusion au cours de son refroidissement, ou est amené à précipiter sous forme d’agrégats/agglomérats de particules lors de son refroidissement.

La présente invention a enfin pour objet une formulation pour rouge à lèvres à base aqueuse, caractérisée par le fait qu’elle comprend :

de l’eau, à raison notamment de 10 à 20 parties en masse ;
au moins un agent humectant et/ou hydratant, à raison notamment de 3 à 4 parties en masse ;
au moins un agent émulsionnant eau/huile (E/H), à raison notamment de 3 à 7 parties en masse ;
au moins un agent actif imperméabilisant, à raison notamment de 2 à 4 parties en masse ;
au moins un agent émollient, à raison notamment de 35 à 50 parties en masse ;
au moins un agent de consistance, à raison notamment de 18 à 25 parties en masse ;
au moins un agent anti-oxydant, à raison notamment de 0,5 à 1 partie en masse ;
au moins un agent conservateur, à raison notamment de 0,5 à 1 partie en masse ;
au moins une matière pigmentaire telle que définie à ci-dessus ou telle que préparée par le procédé ci-dessus, à raison notamment de 1 à 20 parties en masse,

les parties en masse étant indiquées pour 100 parties en masse de la formulation.

Les agents humectants/hydratants sont notamment choisis parmi le propanediol et l’hyaluronate de sodium.

Les agents émulsionnants E/H sont notamment choisis parmi les esters de jojoba, la cire de fleur d’Acacia decurrens, la cire de graine d’Helianthus annuus, le polyglycérol-3 et leurs mélanges.

Les agents actifs imperméabilisants sont notamment choisis parmi l’huile deBrassica campestris, l’huile d’Aleurites fordiiet leurs mélanges et les copolymères d’acrylate.

Les agents émollients sont notamment choisis parmi l’huile de ricin, l’octyldodécanol, le polybutène, le beurre deMangifera indica, les triglycérols en C16-18 ou le beurre d’Olea europaea.

Les agents de consistance sont notamment choisis parmi l’ozokérite, la cire de Carnauda, la cire de Candellila, la cire d’abeilles, l’alcool cétylique.

L’agent anti-oxydant est notamment le tocophérol.

Les agents conservateurs sont notamment choisis parmi les phénoxyéthanol et l’éthylhexylglycérine.

Les exemples suivants illustrent la présente invention sans toutefois en limiter la portée. Dans ces exemples, les pourcentages indiqués sont des pourcentages en masse.

Exemple 1 (de l’invention) : Préparation d’une matière pigmentaire traitée hydrodispersible par un enrobage comportant de la gomme arabique

On a préparé un agent effervescent par mélange de 6,67 g d’acide citrique et de 3,33 g de carbonate de sodium sous forme cristalline (proportions stœchiométriques).

On a ensuite mélangé à sec 80 g d’oxyde de fer rouge (CI 77491) avec 9 g de l’agent effervescent ainsi préparé, 3,33 g de ceteareth-20 (éther polyéthoxylé à 20 motifs d’oxyde d’éthylène d’un mélange d’alcool cétylique et d’alcool stéarylique), 6,67 g de sorbitol et 1 g de gomme arabique qualité E414 d’origine végétale.

On a chauffé ce mélange à une température de 100°C pour faire fondre le sorbitol, puis on a laissé refroidir le mélange ainsi obtenu en le soumettant à une agitation modérée jusqu’à complet refroidissement pour éviter l’agglomération en blocs.

On a ensuite tamisé les granulés ainsi obtenus à la granulométrie indiquée.

On a obtenu un oxyde de fer rouge (CI 77491) traité hydrophile à une concentration pigmentaire de 80%, avec un diamètre médian de 0,46 µm, un diamètre moyen de 0,69 µm et un écart-type de 1.98 µm

Exemple 2 (comparatif) : Préparation d’une matière pigmentaire traitée hydrophile par un même enrobage mais sans gomme arabique

On a procédé comme à l’Exemple 1 mais sans incorporer de gomme arabique

Exemples 3 (de l’invention) et 4 (comparatif)

On a préparé les formulations d’un rouge à lèvres aqueux à partir des trois phases A, B, C indiquées dans les Tableaux respectivement 2, 3, 4. Les parties en masse sont indiquées pour 100 parties en masse de la composition totale.

Phase A		Ex. 3 (inv.) Parties en masse	Ex. 4 comp. Parties en masse
Eau		15	15
Propanediol commercicalisé sous la marque ZEMEA (humectant)	Humectant	3	3
Oxyde de fer rouge enrobé préparé à l’Exemple 1 (de l’invention)	Matière pigmentaire	9	0
Oxyde de fer rouge enrobé préparé à l’Exemple 2 (comparatif)	Matière pigmentaire	0	9
Hyaluronate de sodium commercialisé par la Société COSPHATEC sous la marque Cosphaderm	Hydratant/humectant	0,2	0,2

Phase B		Ex. 3 (inv.) Parties en masse	Ex. 4 comp. Parties en masse
Mélange d’esters de jojoba, de cire de fleur d’Acacia decurrens, de cire de graine d’Helianthus annuuset de polyglycérol-3 commercialisé par la Société GATTEFOSSE sous la marque ACTICIRE	Emulsionnant E/H	5	5
Mélanges d’huiles deBrassica campestriset d’Aleurites fordiicommercialisé par la Société Laserson sous la marque GLOSSAMER L6600	Actif imperméabilisant	2	2
Copolymère d’acrylate commercialisé par la Société DOW CORNING sous la marque EPITEX 66	Actif imperméabilisant	1	1
Huile de ricin	Emollient	24,5	24,5
Ozokérite commercialisée par la Société Bärlocher	Agent de consistance	4,5	4,5
Octyldodécanol, commercialisé par la Société BASF sous la dénomination EUTANOL G	Emollient	7	7
Polybutène (POLYBUTENE M300)	Emollient	3	3
Alcool cétylique, commercialisé par la Société BASF sous la dénomination LANETTE 16	Agent de consistance	3	3
Cire de Carnauba, commercialisée par la Société SACI CFPA	Agent de consistance	2	2
Beurre deMangifera indica, commercialisé par la Société Masso sous la dénomination « REFINED MANCO BUTTER »	Emollient	5	5
Beurre d’Olea europaea(triglycérols en C16-C18), commercialisé par la Société Biophil sous la dénomination « Beurre d’Olive »	Emollient	5	5
Cire de Candellila	Agent de consistance	8	8
Cire d'abeilles, commercialisée par la Société Prod'hyg	Agent de consistance	1	1

Phase C		Ex. 3 (inv.) Parties en masse	Ex. 4 comp. Parties en masse
Vitamine E (tocophérol)	Anti-oxydant	1	1
Mélange de phénoxyéthanol et d’éthylhexylglycérol, commercialisé par la Société Schülke & Mayr sous la dénomination EUXYL PE 9010	Conservateur	0,8	0,8

Préparation de la phase A

Empâter l’hydratant/humectant hyaluronate de sodium dans le propanediol. Mettre le mélange dans l’eau et laisser sous agitation jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Ajouter le pigment et laisser sous agitation.

Mélange des phases A, B et C

Mélanger la phase B sous agitation et chauffer pour atteindre 75°C.

Quand la phase B est presque à 75°C, chauffer la phase A jusqu’à 50°C. Quand les deux phases sont à bonne température, ajouter la phase B dans la phase A. Maintenir la température à 75°C et incorporer la phase C.

Préparation des formulations finales

Verser la formule dans un moule préalablement siliconé et le placer au réfrigérateur à 4°C pendant 1h.

Exemple 5 : Tests d’usage

Afin d’observer l’efficacité du rendu et de l’application du rouge à lèvres sur la peau, nous avons comparé le rouge à lèvres selon l’Exemple 3 et selon l’Exemple 4.

On observe un changement de couleur avec l’Exemple 4 résultant d’une couleur brique marron à l’inverse d’un rouge brillant cosmétiquement acceptable pour l’Exemple 3.

Cette différence de comportement peut être expliquée par la mesure de la teneur en eau comparative des deux exemples, avec des pertes de 2 et 4% respectivement pour les Exemples 3 et 4. La gomme arabique a un effet hygroscopique sur les préparations, ainsi qu’un effet brillant associé.

Exemple 6 : Tests de stabilité

On a conduit des tests de vieillissement accéléré des rouges à lèvres dans les conditions suivantes :

On n’a observé aucune dégradation visuelle du pigment de la formulation de l’Exemple 3 de l’invention au bout de 2 semaines à 45°C.

Le pigment de l’Exemple 4 comparatif a ranci au bout de 3 jours à 45°C.

Claims

– Utilisation comme constituant d’une formulation pour rouge à lèvres à base aqueuse d’une matière pigmentaire sèche en agrégats et/ou agglomérats de particules traités hydrodispersibles en étant noyés dans un enrobage sec hydrodispersible, ledit enrobage contenant de la gomme arabique.
– Utilisation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la gomme arabique est présente à raison de 0,1 à 10 parties en masse, en particulier de 1 à 5 parties en masse, pour 100 parties en masse de la matière pigmentaire sèche enrobée.
– Utilisation selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée par le fait que ledit enrobage sec hydrodispersible comporte :
au moins un liant présentant des fonctions hydrophiles, choisi notamment parmi les polyols et les polyalkylène glycols ;

le cas échéant au moins un agent conférant une effervescence en présence d’eau, qui est notamment un mélange d’au moins un acide carboxylique, tel que l’acide gluconique, l’acide citrique ou l’acide malique et de (bi)carbonate de sodium en proportions stœchiométriques ;

le cas échéant au moins un agent dispersant choisi notamment parmi les composés polyéthoxylés d’alcools gras ; et

la gomme arabique.
- Utilisation selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que la matière pigmentaire sèche enrobée comporte, pour 100 parties en masse :
de 20 à 60 parties en masse d’enrobage sec hydrodispersible ; et

de 80 à 40 parties en masse de matière pigmentaire.
– Utilisation selon l’une des revendications 3 et 4, caractérisée par le fait que les constituants dudit enrobage sont choisis dans les plages suivantes :
de 6,6 à 17 parties en masse du ou des composants liants ;

de 9 à 35 parties en masse du ou des agents conférant l’effervescence ;

de 3,3 à 18 parties en masse du ou des dispersants ; et

de 0,1 à 10 parties en masse de gomme arabique,
toutes les parties en masse dudit enrobage étant indiquées par rapport à la matière pigmentaire sèche enrobée.
- Utilisation selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que la matière pigmentaire est choisie parmi :
les pigments minéraux, tels que
le dioxyde de titane ;

les oxydes de fer, tels que les oxydes de fer jaune (CI 77492), rouge (CI 77491) ou noir (CI 77499) ;

l’oxyde de chrome (CI 77288) ;

le D&C Black 2 (CI 77266),
les pigments organiques, tels que le D&C Red 28 Ca Lake (CI 45410), le D&C Red 7 Ca Lake (CI 15850), le D&C Red 33 Ca Lake (CI 17200), le FD&C Yellow 5 Al Lake (CI 19140), le FD&C Yellow 6 Al Lake(CI 15985), le FD&C Blue 1 Al Lake (CI 42090), le bleu ultramarine (CI 77007) ;

les pigments à effets spéciaux, tels que les pigments à effet métallique et les pigments à effet optique, notamment à effet interférentiel ou iridescent de type mica-oxyde de titane et leurs mélanges ;

les nacres ; ainsi que

les mélanges de pigments et/ou de nacres, tels que le Nitro Pink (CI 45400) : nacre et D&C Red 28 Ca Lake.
- Utilisation selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que les agrégats/agglomérats traités hydrodispersibles ont une granulométrie moyenne de 0,2 à 1 mm, en particulier de 0,3 à 0,8 mm.
- Procédé de fabrication d’une matière pigmentaire utilisable comme constituant d’une formulation pour rouge à lèvres à base aqueuse telle que définie à l’une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que :
on mélange à sec des agrégats/agglomérats de particules de matière pigmentaire avec au moins un liant pulvérulent, le cas échéant avec au moins un agent pulvérulent conférant une effervescence en présence d’eau, et le cas échéant avec au moins un agent dispersant pulvérulent, et avec de la gomme arabique, le ou les liants étant capables de fondre à une température supérieure à la température ambiante, en particulier supérieure à 35 °C, puis

on chauffe le mélange ainsi obtenu pour faire fondre le ou les liants et obtenir un liquide, lequel est mis en forme par moulage, notamment par extrusion au cours de son refroidissement, ou est amené à précipiter sous forme d’agrégats/agglomérats de particules lors de son refroidissement.
- Formulation pour rouge à lèvres à base aqueuse, caractérisée par le fait qu’elle comprend :
de l’eau, à raison notamment de 10 à 20 parties en masse ;

au moins un agent humectant et/ou hydratant, à raison notamment de 3 à 4 parties en masse ;

au moins un agent émulsionnant eau/huile (E/H), à raison notamment de 3 à 7 parties en masse ;

au moins un agent actif imperméabilisant, à raison notamment de 2 à 4 parties en masse ;

au moins un agent émollient, à raison notamment de 35 à 50 parties en masse ;

au moins un agent de consistance, à raison notamment de 18 à 25 parties en masse ;

au moins un agent anti-oxydant, à raison notamment de 0,5 à 1 partie en masse ;

au moins un agent conservateur, à raison notamment de 0,5 à 1 partie en masse ;

au moins une matière pigmentaire telle que définie à l’une des revendications 1 à 7 ou telle que préparée par le procédé selon la revendication 8, à raison notamment de 1 à 20 parties en masse,
les parties en masse étant indiquées pour 100 parties en masse de la formulation.
– Formulation selon la revendication 9, caractérisée par le fait que :
les agents humectants/hydratants sont notamment choisis parmi le propanediol et l’hyaluronate de sodium ;

les agents émulsionnants E/H sont notamment choisis parmi les esters de jojoba, la cire de fleur d’Acacia decurrens, la cire de graine d’Helianthus annuus, le polyglycérol-3 et leurs mélanges ;

les agents actifs imperméabilisants sont notamment choisis parmi l’huile deBrassica campestris, l’huile d’Aleurites fordiiet leurs mélanges et les copolymères d’acrylate ;

les agents émollients sont notamment choisis parmi l’huile de ricin, l’octyldodécanol, le polybutène, le beurre deMangifera indica, les triglycérols en C16-18 ou le beurre d’Olea europaea;

les agents de consistance sont notamment choisis parmi l’ozokérite, la cire de Carnauda, la cire de Candellila, la cire d’abeilles, l’alcool cétylique ;

l’agent anti-oxydant est notamment le tocophérol ; et

les agents conservateurs sont notamment choisis parmi les phénoxyéthanol et l’éthylhexylglycérine.