FR3097514A1

FR3097514A1 - Procédé pour permettre à un conducteur de faire de manière ciblée un sommeil court

Info

Publication number: FR3097514A1
Application number: FR2005944A
Authority: FR
Inventors: Hans-Joachim Bieg
Original assignee: Robert Bosch GmbH
Current assignee: Robert Bosch GmbH
Priority date: 2019-06-19
Filing date: 2020-06-08
Publication date: 2020-12-25
Anticipated expiration: 2040-06-08
Also published as: FR3097514B1; CN112107772A; DE102019208952A1

Abstract

TITRE : Procédé pour permettre à un conducteur de faire de manière ciblée un sommeil court Procédé (20) appliqué à un conducteur (34) d’un véhicule (30) circulant au moins en partie en mode autonome, et selon lequel pendant une phase de sommeil, on mesure au moins un paramètre physiologique pour déterminer la profondeur du sommeil du conducteur (34) puis on réveille le conducteur (34) à un instant fixé, en fonction de la reprise nécessaire de la conduite manuelle à la suite de la conduite du véhicule (30) en mode autonome et en tenant compte d’au moins un paramètre physiologique. Figure 1

Description

Procédé pour permettre à un conducteur de faire de manière ciblée un sommeil court

DOMAINE DE L’INVENTION

La présente invention se rapporte à un procédé permettant à un conducteur d’effectuer un sommeil court, ciblé, dans un véhicule circulant au moins en partie en mode autonome.

L’invention a également pour objet un dispositif pour la mise en œuvre de ce procédé.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Le document DE 10 2014 204 339 A1 décrit un procédé permettant à un conducteur d’effectuer un sommeil court, réparateur, à bord d’un véhicule automobile.

EXPOSE ET AVANTAGES DE L’INVENTION

La présente invention a pour objet un procédé pour permettre à un conducteur d’effectuer de manière ciblée un sommeil court dans un véhicule circulant au moins en partie en mode autonome, et selon lequel pendant le sommeil, dans une phase de sommeil, on mesure à l’aide d’au moins un capteur au moins un paramètre physiologique pour déterminer la profondeur du sommeil du conducteur, on réveille le conducteur à un instant fixé, on fixe cet instant en fonction de la reprise nécessaire de la conduite manuelle après une conduite du véhicule en mode autonome, par le conducteur et en tenant compte d’au moins un paramètre physiologique.

L’utilisation d’un véhicule très automatisé décharge le conducteur, au moins de temps en temps, de la mission de conduite, du guidage transversal et/ou longitudinal du véhicule. Pendant la circulation en mode très automatisé, le temps libre est utilisé par le conducteur, par exemple, pour récupérer, et dans un véhicule circulant en mode autonome, le conducteur peut, par exemple, faire un sommeil court.

Un sommeil court et notamment une phase de sommeil court d’une personne, en particulier, du conducteur, toutefois, ne doit pas passer de préférence dans un sommeil profond. Un sommeil court est, par exemple, ce que l’on peut appeler un petit somme d’une durée comprise entre 5 minutes et 30 minutes, notamment entre 10 minutes et 20 minutes et en particulier un sommeil d’une durée d’environ 15 minutes.

L’avantage de l’invention est de permettre au conducteur d’effectuer un tel sommeil court, par exemple, pendant le mode de circulation autonome d’un véhicule circulant au moins en partie en mode autonome. Le conducteur est pour cela réveillé de manière ciblée et ainsi en fonction de la durée du sommeil et/ou en fonction de paramètres physiologiques. Cela permet d’éviter une phase de sommeil profond. Eviter la phase de sommeil profond a notamment l’avantage qu’au réveil ou très rapidement après le réveil, le conducteur peut reprendre manuellement le véhicule pour passer en mode de conduite manuelle et cela plus rapidement et/ou plus simplement. En d’autres termes, le conducteur qui notamment n’est pas passé en phase de sommeil profond, pourra, à son réveil ou peu de temps après son réveil, mieux se concentrer et/ou le faire plus rapidement. Cela garantit le confort du conducteur et la sécurité de la circulation routière. En particulier, après une phase de sommeil court, une personne aura plus récupéré que si elle passait en phase de sommeil profond pendant une durée brève. La durée du sommeil et le niveau du sommeil peuvent être contrôlés et surveillés par le procédé pour garantir la capacité de réaction adéquate du conducteur en réponse à un demande de reprise. Pour cela, la fonction de réveil sera activée selon la durée du sommeil et le niveau du sommeil. La surveillance du conducteur sera notamment adaptée à l’état de sommeil du conducteur. En outre, la fonction de mode automatique du véhicule sera adaptée à l’état ou niveau de sommeil. En d’autres termes, le sommeil court sera surveillé.

Selon un autre avantage, la durée du sommeil ou l’instant du réveil du conducteur et l’instant de la reprise en mode manuel seront définis de manière optimale l’une par rapport à l’autre. Cela permet d’augmenter la sécurité de la circulation routière et/ou de la garantir. En outre, le confort de l’occupant du véhicule, c’est-à-dire du conducteur, sera augmenté car un sommeil court sera possible. Le conducteur ou les occupants du véhicule, après avoir fait un sommeil court auront plus récupéré qu’avant le sommeil court. En particulier, le conducteur pourra assurer sa fonction de conducteur de manière plus sûre, ce qui augmente la sécurité de la circulation routière.

Selon un développement avantageux, le paramètre physiologique est un ou plusieurs des paramètres suivants : fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pression sanguine, température du corps, tonus musculaire notamment tonus musculaire facial, résistance électrique de la peau, activité cérébrale électrique et apparition d’une activité Delta.

De façon préférentielle, le paramètre physiologique est le paramètre de l’activité cérébrale électrique et on fixe l’instant lorsque l’on mesure plusieurs ondes Delta dans le cerveau du conducteur. Cela permet de reconnaître plus sûrement et/ou plus simplement la nature de la phase de sommeil et de savoir ainsi s’il s’agit d’un sommeil court ou déjà de la phase de sommeil profond. Par exemple, la phase de sommeil profond se reconnaîtra selon que l’on mesure de multiples ondes Delta ou une activité Delta comme activité électrique cérébrale et ainsi des courants électriques cérébraux.

Selon un développement, la reprise de la conduite manuelle du véhicule sera lancée à la suite d’une conduite du véhicule en mode autonome par le conducteur en fonction de l’instant fixé pour le réveil du conducteur. Cela permet d’accorder de façon optimale la reprise par le conducteur ainsi que l’instant du réveil du conducteur et le temps du réveil. Par exemple, cela permettra à un conducteur de reprendre le mode de conduite manuelle, directement après l’instant de son réveil ou encore directement après l’instant du réveil, le conducteur devra reprendre le mode de conduite manuel.

De façon avantageuse, l’instant est fixé en tenant compte d’au moins un paramètre physiologique pour que le conducteur soit réveillé à un instant correspondant à un sommeil peu profond. Cela permet d’éviter que le conducteur ne soit en sommeil profond. Si une personne n’est pas en sommeil profond, elle se réveillera plus simplement et pourra directement après son réveil, reprendre une mission ou se concentrer mieux et plus rapidement. C’est ainsi que le conducteur, notamment après son réveil pourra reprendre directement la conduite manuelle du véhicule. La profondeur du sommeil se détermine, par exemple, en mesurant l’activité cérébrale, par exemple, on pourra déterminer l’occurrence répétée d’ondes Delta qui correspondent à une phase de sommeil profond. En d’autres termes, lorsque plusieurs ondes Delta apparaissent dans le courant cérébral d’une personne, cela permet de conclure notamment que l’on est face à une phase de sommeil profond ou déjà dans cette phase de sommeil profond de la personne. En particulier, il faut réveiller le conducteur avant la phase de sommeil profond et ainsi avant le début de cette phase. En particulier, le conducteur sera réveillé plus simplement et plus rapidement. Cela garantit le confort du conducteur et la sécurité de la circulation routière. En particulier, après une phase de sommeil court, la personne est plus reposée que si elle était pendant une courte durée en phase de sommeil profond. Le capteur est un capteur installé dans le véhicule pour surveiller le conducteur et/ou un capteur porté par le conducteur. Le paramètre pourra être perçu notamment de façon plus sûre et/ou plus simplement. Par exemple, on pourra utiliser un capteur équipant déjà le véhicule. Cela permet une économie ou une réduction de l’encombrement et/ou du coût et/ou des moyens à mettre en œuvre. Un capteur porté par la personne peut se fixer ou s’installer à l’aide d’une ceinture de sécurité, d’un bracelet montre ou autre accessoire vestimentaire. Cela permet de surveiller le passage en sommeil court.

Selon un développement avantageux, la dynamique de roulage, en particulier l’accélération transversale et/ou l’accélération longitudinale du véhicule seront adaptées à la phase de sommeil pour augmenter le confort du conducteur, en particulier, pendant cette phase de sommeil court. Cela permet notamment d’améliorer ou d’augmenter la récupération pendant le sommeil court. Ainsi, le conducteur aura plus récupéré après cette phase de sommeil court, ce qui garantit notamment le confort du conducteur.

Pour réveiller le conducteur, on émet un signal. Le signal est, de préférence un signal acoustique et/ou en faisant vibrer le siège. Selon un développement, on augmente l’intensité du signal de réveil, en particulier, l’amplitude du signal acoustique et/ou l’amplitude des vibrations du siège en fonction de l’urgence de la reprise nécessaire par le conducteur. Ainsi, le conducteur sera réveillé de façon plus sûre et/ou fiable. En outre, notamment dans une situation d’urgence, le conducteur pourra reprendre, par exemple, la conduite manuelle du véhicule de façon immédiate, en étant réveillé plus rapidement et/ou plus sûrement. L’urgence de la situation qui augmente l’urgence de la reprise par le conducteur est, par exemple, une situation imprévisible dans la circulation routière ou la fin du trajet à circulation autonome, par exemple, une autoroute. Cela permet d’augmenter la sécurité de la circulation routière car le conducteur sera réveillé pour assurer la reprise nécessaire du mode de conduite manuelle.

Selon un développement, la phase de sommeil est activée par le conducteur ou automatiquement lorsqu’avec un paramètre physiologique on détecte le sommeil du conducteur. Cela permet notamment de détecter le début de la phase de sommeil court. Le début fixé permet notamment de fixer la durée maximale, par exemple, une durée maximale de 30 minutes, notamment une durée maximale de 20 minutes et en particulier une durée maximale de 15 minutes après laquelle le conducteur sera réveillé de façon certaine. En outre, à partir du début de la phase de sommeil, on recherche de manière plus intense les signaux, par exemple, les paramètres physiologiques tels que les ondes Delta de l’activité cérébrale relative à la phase de sommeil profond d’une personne, pour réveiller le conducteur de façon appropriée à l’instant appropriée. Cela permet d’augmenter le confort du conducteur car celui-ci peut activer de lui-même le mode de sommeil ou le laisser être activé automatiquement lorsque le sommeil est constaté.

Selon un développement avantageux, le conducteur ne pourra se réendormir seulement après une durée définie, après l’instant fixé du réveil. Cela garantit que le conducteur ne pourra activer plusieurs fois de façon répétée et successive le mode de sommeil et ainsi dormir plus longtemps qu’une phase de sommeil court. On augmente ainsi notamment la sécurité de la reprise du mode de conduite manuel du véhicule augmentant ainsi la sécurité de la circulation routière.

Selon un développement, en particulier on surveille l’état d’éveil du conducteur pendant la durée définie à l’aide d’au moins un paramètre physiologique. Cela permet de constater si le conducteur est réveillé pendant cette durée définie. Cela permet de préférence de n’autoriser un nouveau sommeil du conducteur que si pendant la durée définie on aura constaté, à l’aide d’au moins un paramètre physiologique, que le conducteur est suffisamment éveillé et/ou réceptif. On garantit ainsi que le conducteur est suffisamment réveillé avant une nouvelle phase de sommeil court pour éviter qu’il ne passe en phase de sommeil profond. On garantit notamment que le conducteur peut assurer la reprise manuelle nécessaire du véhicule, en sécurité et/ou de manière fiable. Avant un nouveau sommeil court, le conducteur doit être suffisamment éveillé pour qu’il ne tombe pas en sommeil profond.

En outre, l’invention a pour objet un dispositif pour permettre au conducteur d’un véhicule circulant au moins en partie en mode autonome, de faire un sommeil court. De façon avantageuse, le conducteur pourra faire un sommeil court, par exemple, pendant que le véhicule circule en mode de conduite automatique et qu’ainsi le véhicule circule de manière autonome. Pour garantir la reprise après un sommeil court, il faut éviter, en particulier que le conducteur ne passe en phase de sommeil profond. Eviter la phase de sommeil profond a notamment l’avantage qu’après son réveil ou juste après son réveil, le conducteur pourra plus rapidement, de manière plus sûre et/ou plus simple, prendre en main le véhicule pour le mode de conduite manuel. Cela garantit que le conducteur pourra reprendre le véhicule pour le guidage manuel après un trajet parcouru en mode autonome car il aura été réveillé après cette phase de sommeil court. Cela garantit notamment la sécurité de la circulation routière. Un autre avantage est de pouvoir déterminer le temps de sommeil, c’est-à-dire le moment du réveil du conducteur et l’instant de la reprise du mode de conduite manuelle, par une adaptation respective optimale, ce qui augmente notamment le confort du conducteur.

La présente invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l’aide d’un exemple de réalisation représenté dans les dessins annexés dans lesquels :

représentation schématique du procédé d’exécution d’un sommeil court selon un exemple de réalisation de l’invention,

représentation schématique d’un véhicule équipé d’un dispositif permettant un sommeil court selon l’exemple de réalisation de l’invention.

DESCRIPTION DE MODES DE REALISATION DE L’INVENTION

La figure 1 est une représentation schématique d’un procédé 20 pour permettre au conducteur de faire un sommeil court dans un véhicule circulant au moins en partie en mode autonome selon un exemple de réalisation de l’invention. Le procédé 20 est, par exemple, appliqué par un dispositif selon la figure 3.

Dans une première étape 22 du procédé 20, pendant le sommeil dans une phase de sommeil court, on mesure au moins un paramètre physiologique pour déterminer la profondeur de sommeil du conducteur en utilisant au moins un capteur. Le paramètre physiologique peut être notamment un ou plusieurs des paramètres suivants : fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pression sanguine, température du corps, tonus musculaire notamment tonus musculaire facial, résistance électrique de la peau, activité cérébrale électrique et apparition d’une activité Delta.

Le capteur peut être un capteur installé dans le véhicule pour surveiller le conducteur et/ou porté par le corps du conducteur. Le capteur peut être un capteur déjà utilisé pour surveiller le conducteur. Le capteur est, par exemple, une caméra, notamment une caméra de surveillance du conducteur. En variante ou en plus, le capteur équipe ou est fixé à un élément de vêtement de sorte que le capteur est porté par le conducteur. Par exemple, on peut utiliser une caquette à électrodes pour déterminer les courants cervicaux du conducteur. En variante ou en plus, le capteur équipe un bracelet montre.

Pendant le sommeil court, selon un développement, on définit une dynamique de circulation, notamment l’accélération transversale et/ou l’accélération longitudinale du véhicule qui seront adaptées à la phase de sommeil. Le véhicule pourra être, par exemple, commandé pour avoir les cycles d’accélération transversale et/ou longitudinale. En particulier, on évitera les accélérations transversales et/ou longitudinales brusques.

Selon un développement, on adapte les propriétés à l’habitacle du véhicule. Cela permet, par exemple, d’atténuer la lumière, de descendre des volets, de réduire le niveau sonore de la musique ou d’adapter le siège du conducteur ou d’assurer un réglage ergonomique du siège.

Selon une seconde étape 24 du procédé 20, le conducteur est réveillé à un instant fixé. Cet instant est fixé en fonction de la reprise nécessaire de la conduite manuelle du véhicule après un guidage autonome du véhicule, par le conducteur et en tenant compte d’au moins un paramètre physiologique fixé. L’instant est, par exemple, fixé notamment en tenant compte d’au moins un paramètre physiologique pour que le conducteur soit réveillé à un instant d’un sommeil léger. En d’autres termes, le conducteur doit être réveillé juste avant le passage en phase de sommeil profond ou lorsqu’il est en phase de sommeil profond. La phase de sommeil profond se détecte, par exemple, avec les ondes Delta.

Le paramètre physiologique est, par exemple, celui de l’activité cérébrale électrique et on fixe alors l’instant auquel on mesure la multiplication des ondes Delta dans le cerveau du conducteur. En d’autres termes, on mesure l’activité cérébrale électrique du conducteur pendant la durée du sommeil. Si on mesure ou on détecte que les ondes Delta se multiplient dans le cerveau du conducteur, on fixe notamment l’instant du réveil du conducteur. L’occurrence des ondes Delta correspond à une phase de sommeil profond.

La surveillance de la profondeur du sommeil pendant le sommeil court consiste à saisir à l’aide d’un dispositif de signe biologique, les paramètres physiologiques du conducteur, par exemple, à l’aide d’une casquette à électrodes pour déterminer les courants cérébraux (électroencéphalogramme EEG) du conducteur. D’autres signaux biologiques pour déterminer la profondeur du sommeil sont envisageables tels que, par exemple, la conductivité de la peau ou la température corporelle du conducteur.

En déterminant la profondeur du sommeil par l’électroencéphalogramme EEG, la multiplication de l’occurrence de l’activité Delta passant, par exemple, de 0,5 à 4 Hz signifie l’entrée en sommeil profond et ainsi un réveil plus difficile. Dans ce cas, pour conserver la capacité de réaction du conducteur, on pourra le réveiller avant la fin de la durée réglée.

On peut enregistrer la durée du sommeil de la personne avant la phase de sommeil profond, par exemple, dans un système tel qu’un appareil de commande, par exemple, dans la mémoire. Pendant un certain temps, le système pourra, calculer le passage dans plusieurs phases de sommeil et/ou apprendre ces passages pour déterminer quand une certaine personne, au cours d’un sommeil court ou à la suite d’un sommeil court, passe en sommeil profond. Ainsi, en particulier, sensiblement à cet instant, on examine plus fréquemment les indications concernant le passage en phase de sommeil profond et la personne pourra être réveillée.

En variante ou en plus, la reprise de la conduite manuelle du véhicule après une conduite autonome du véhicule pourra être appliquée par le conducteur en fonction de l’instant fixé de son réveil.

En variante ou en plus, l’instant de la demande de reprise manuelle du véhicule par le conducteur pourra être adapté en fonction du sommeil court ; par exemple, on demandera au conducteur de reprendre de manière anticipée le mode de conduite manuelle si cette reprise devait se faire dans une période de sommeil, par exemple, à la fin d’un trajet à circulation autonome ou de la non-disponibilité de la fonction de sommeil juste avant une reprise manuelle.

Selon un développement, le conducteur pourra de nouveau dormir seulement après une durée déterminée après l’instant fixé du réveil. Pendant cette durée prédéfinie, l’état d’éveil du conducteur sera surveillé à l’aide d’au moins un paramètre physiologique. Le conducteur ne pourra se rendormir seulement si pendant la durée définie, au moins un paramètre physiologique aura permis de constater que le conducteur était suffisamment éveillé et/ou réceptif. En d’autres termes, on vérifie que le conducteur est suffisamment éveillé. Ce n’est que si cette constatation est confirmée qu’un nouveau sommeil sera possible et ainsi activer un sommeil court du conducteur.

L’action de réveil et ainsi le procédé de réveil du conducteur peut en outre utiliser une mémoire avec une fonction qui interdit l’appel répété de cette fonction. La mémoire enregistre la fin de la période précédente de sommeil. La fonction de réveil ne sera, de préférence, de nouveau disponible qu’à la fin d’une phase d’éveil de durée minimale. Il s’agit, par exemple, d’environ 30 minutes. En d’autres termes, le conducteur doit rester éveillé pendant au moins environ 30 minutes avant un nouveau sommeil court. Un système pour l’exécution de cette fonction peut notamment être couplé à un système de surveillance du conducteur pour constater le niveau d’éveil pendant la phase d’éveil qui sera adaptée de manière correspondante. Pour un éveil réduit, la phase d’éveil ou période d’éveil sera prolongée ou encore toute autre activation de la fonction de sommeil court sera interdite jusqu’à la fin du trajet.

Selon un développement, dans la troisième étape 26 supplémentaire du procédé 20 on émet un signal pour réveiller le conducteur. Le signal peut être notamment un signal acoustique, par exemple, émis par un hautparleur et/ou la mise en vibration du siège. Selon un développement avantageux, l’intensité du signal de réveil, notamment l’amplitude du signal acoustique et/ou l’intensité des vibrations du siège seront augmentées en fonction de l’urgence de la reprise nécessaire par le conducteur. En d’autres termes, si un conducteur devait ne pas être réveillé par un signal d’une première intensité, on augmente l’intensité du signal. En particulier, on augmente cette intensité jusqu’à ce que le conducteur soit réveillé, c’est-à-dire qu’il soit bien réveillé. Par exemple, le conducteur pourra le confirmer par une entrée. En variante, l’éveil se mesurera et se déterminera par un paramètre physiologique. En d’autres termes, on augmente notamment de manière successive le mode et/ou l’intensité ou la force de la demande de reprise, par exemple, une émission acoustique et/ou une mise en vibration du siège.

La figure 2 est une représentation schématique d’un procédé 20 pour permettre à un conducteur de faire de manière ciblée un sommeil court dans un véhicule circulant au moins partiellement en mode autonome selon un exemple de réalisation de l’invention. Le procédé 20 de la figure 2 peut se composer, en particulier, les étapes 22, 24, 26 du procédé 20 de la figure 1.

En plus de la première étape 22, de la seconde étape 24, et de la troisième étape 26, le procédé 20 de la figure 2 a une autre étape 28 exécutée avant la première étape 22.

Dans cette autre étape 28, le conducteur active la phase de sommeil et/ou cette phase est activée automatiquement si on constate par au moins un paramètre physiologique, que le conducteur sommeille. En d’autres termes, on active la phase de sommeil pour un sommeil court dans cette autre étape 28.

La figure 3 est une représentation schématique d’un véhicule équipé d’un dispositif 32 permettant à un conducteur 34 de faire un sommeil dans un véhicule 32 qui circule au moins partiellement en mode autonome correspondant à un exemple de réalisation de la présente invention. Le dispositif 32 applique le procédé 20 selon la figure 1 et/ou selon la figure 2. La fonction de réveil du dispositif 32 est, par exemple, une fonction intégrée dans le système de sonorisation du véhicule.

Le dispositif 32 comporte un capteur 36, par exemple, une caméra, notamment une caméra de surveillance du conducteur qui observe le conducteur 34 et peut ainsi détecter un paramètre physiologique. Le capteur 36 est notamment un capteur déjà installé dans le véhicule 30. Dans cette réalisation, la caméra 36 est installée dans ou sur le tableau de bord du véhicule 30. En variante, le capteur 36, c’est-à-dire la caméra peut également être installée à un autre endroit du véhicule 30. En variante, le capteur est fixé au corps du conducteur 34, par exemple, à une pièce de vêtement ou à un bandeau 37, 38. Cela permet de mesurer, par exemple, l’activité cérébrale, en particulier les courants électriques cérébraux du conducteur 34 et de déterminer la profondeur de son sommeil. En variante, le capteur est installé dans le bracelet-montre ou est fixé à celui-ci.

Pour émettre le signal de réveil du conducteur 34, le dispositif 32 comporte notamment un hautparleur 40 et/ou un livreur de siège 42. Cela permet d’émettre un signal acoustique par le haut-parleur 40 et/ou de faire vibrer le siège à l’aide du vibreur 42. L’intensité du signal s’adapte notamment selon le procédé 20 de la figure 1.

Claims

Procédé (20) pour effectuer de manière ciblée un sommeil court d’un conducteur (34) dans un véhicule (30) circulant au moins en partie en mode autonome, procédé selon lequel
- pendant le sommeil dans une phase de sommeil, on mesure au moins un paramètre physiologique pour déterminer la profondeur du sommeil du conducteur (34) à l’aide d’au moins un capteur,
- on réveille le conducteur (34) à un instant fixé,
- on fixe l’instant en fonction de la reprise nécessaire de la conduite manuelle après une conduite du véhicule (30) en mode autonome par le conducteur (34) et en tenant compte d’au moins un paramètre physiologique.
Procédé (20) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le paramètre physiologique est au moins un ou plusieurs des paramètres suivants : fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pression sanguine, température du corps, tonus musculaire notamment tonus musculaire facial, résistance électrique de la peau et activité cérébrale électrique, apparition d’une activité Delta.
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel le paramètre physiologique est le paramètre de l’activité cérébrale électrique et l’instant est alors fixé si l’on mesure plusieurs ondes Delta qui se multiplient dans le cerveau du conducteur (34).
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel la reprise de la conduite manuelle du véhicule à la suite d’une conduite autonome du véhicule (30), par le conducteur (34) est lancée en fonction de l’instant fixé pour le réveil du conducteur (34).
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel on fixe l’instant en tenant compte d’au moins un paramètre physiologique tel que le conducteur (34) soit réveillé à un instant de profondeur de sommeil faible.
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel au moins un capteur (36, 38) est un capteur (36) installé dans le véhicule (30) pour surveiller le conducteur et/ou au moins un capteur (38) fixé au corps du conducteur (34).
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel on adapte la dynamique de circulation, notamment l’accélération transversale et/ou l’accélération longitudinale du véhicule (30) à la phase de sommeil.
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel on émet un signal pour réveiller le conducteur (34).
Procédé (20) selon la revendication 8, selon lequel le signal est un signal acoustique et/ou une vibration dans le siège (42).
Procédé (20) selon l’une des revendications 8 à 9, selon lequel on augmente l’intensité du signal de réveil est notamment l’amplitude du signal acoustique et/ou l’amplitude de la vibration dans le siège (42) en fonction de l’urgence de la reprise nécessaire par le conducteur (34).
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel la phase de sommeil est activée par le conducteur (34) ou automatiquement lorsqu’on constate le sommeil du conducteur (34) à l’aide d’au moins un paramètre physiologique.
Procédé (20) selon l’une des revendications précédentes, selon lequel un nouveau sommeil du conducteur (34) n’est possible qu’après une durée définie à la suite de l’instant fixé pour le réveil.
Procédé (20) selon la revendication 12, selon lequel on surveille l’état d’éveil du conducteur (34) pendant la durée définie à l’aide d’au moins un paramètre physiologique.
Procédé (20) selon la revendication 13, selon lequel le nouveau sommeil du conducteur (34) n’est possible que si pendant la durée définie, on constate à l’aide d’au moins un paramètre physiologique que le conducteur (34) est suffisamment réveillé et/ou suffisamment réceptif.
Dispositif (32) pour permettre le sommeil d’un conducteur (34) dans un véhicule (30) circulant au moins partiellement en mode autonome, le dispositif (32) étant conçu pour exécuter le procédé (20) selon l’une des revendications précédentes.