FR3095009A1 - Procede de correction d’une richesse de carburant lors d’un demarrage a froid - Google Patents
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Abstract
L’invention concerne un procédé de correction d’une richesse de carburant alimentant un moteur (1) thermique lors d’un démarrage à froid à une température inférieure à une température de fonctionnement d’une sonde de richesse (6). Une quantité de carburant injectée dans le moteur (1) lors du démarrage en vigueur est corrigée selon une quantité corrigée mémorisée lors d’un précédent démarrage permettant d’atteindre une consigne de richesse, le précédent démarrage ayant au moins une caractéristique de température prise parmi les températures initiales de température de fluide de refroidissement, de température d’air admis, de température d’huile de lubrification et de température d’air extérieur de moins de 10% de la caractéristique de température du démarrage en vigueur, une condition limitative du procédé étant une durée d’arrêt du moteur (1) avant le démarrage précédent et avant le démarrage en vigueur suffisante pour une macération, les températures initiales différant de moins de 20%. FIGURE 1
Description
Domaine technique de l'invention
La présente invention concerne un procédé de correction d’une richesse de carburant alimentant un moteur thermique lors d’un démarrage à froid à une température inférieure à une température minimale prédéterminée de fonctionnement d’une sonde de richesse positionnée dans une ligne d’échappement du moteur et déterminant une consigne de richesse.
La présente invention se destine plus particulièrement à un moteur thermique à allumage commandé, notamment à carburant essence ou contenant de l’essence. La présente invention peut aussi être appliquée à un moteur à allumage par compression.
Le moteur thermique peut être intégré dans un véhicule automobile mais ceci n’est pas limitatif.
Art antérieur
Dans l’exemple non limitatif d’un moteur thermique à allumage commandé, une ligne d’échappement du moteur thermique intègre au moins un catalyseur d’oxydo-réduction trois voies et une sonde de richesse amont. Le moteur thermique peut être un moteur turbocompressé avec injection de carburant automatique ou être muni d’un mécanisme VVT ou de distribution à calage variable des soupapes avec pour chaque cylindre deux soupapes d’admission et deux soupapes d’échappement.
Le contrôle commande associé à un tel moteur thermique est composé entre autres des boucles de régulation suivantes : une boucle d’admission d’air avec une vanne papillon ou des soupapes à calage variable, une boucle de carburant avec un ou des injecteurs de carburant et une pompe à carburant, avantageusement haute pression, une régulation de richesse étant basée sur une mesure d’une sonde amont de richesse présente dans la ligne d’échappement du moteur thermique.
Afin de pallier aux dispersions des composants et à leur vieillissement, le contrôle commande effectué par une unité de contrôle moteur est pourvu de modèles actionneurs adaptés à chaud.
Il s’ensuit que les modèles physiques adaptatifs ne sont recalés que moteur chaud. Ils sont potentiellement faux pour un moteur froid.
Un moteur froid, lors d’un démarrage, est un moteur pour lequel
La sonde de richesse n’a pas encore atteint sa température de fonctionnement. Il convient d’adapter des modèles physiques adaptatifs pour compenser l’absence de fonctionnement de la sonde de richesses. Or, les modèles physiques adaptatifs actuels sont incomplets et en nombre insuffisants pour une problématique d’un moteur thermique froid.
Il s’ensuit que les modèles physiques présents actuellement ne peuvent pas recaler la mesure de richesse de carburant tant que la sonde de richesse n’est pas fonctionnelle, ce qui est le cas lors d’un démarrage à froid.
Le document FR-A-3 052 189 décrit un procédé de recalage des modèles de comportement d’actionneurs de lignes d’admission d’air et d’injection de carburant de moteur à combustion interne de véhicule automobile. Le moteur est équipé d’actionneurs pilotés.
Le recalage des modèles de comportement se fait simultanément pour les actionneurs des lignes d’admission d’air et d’injection de carburant en au moins un point de fonctionnement du moteur uniquement en fonction d’un débit d’air dans chaque cylindre et d’une consigne de richesse.
Pour des actionneurs de déphasage d’un arbres à cames et de levée de soupape variable d’admission ou d’échappement, le recalage se fait selon un écart entre une mesure réelle de débit et un modèle d’estimation du débit dans chaque cylindre.
Pour un actionneur d’injecteur, le recalage se fait selon un écart entre une mesure de richesse réelle et la consigne de richesse.
Ce document ne donne cependant aucune information quant au contrôle de la richesse de carburant pendant un démarrage à froid du moteur thermique pendant lequel la sonde de richesse est inopérante.
Par conséquent, le problème à la base de l’invention est de corriger la richesse de carburant d’un moteur thermique froid quand une sonde de richesse, présente dans la ligne d’échappement du moteur thermique, est inopérante en n’ayant pas encore atteint sa température de fonctionnement.
A cet effet, la présente invention concerne un procédé de correction d’une richesse de carburant alimentant un moteur thermique lors d’un démarrage à froid à une température inférieure à une température minimale prédéterminée de fonctionnement d’une sonde de richesse positionnée dans une ligne d’échappement du moteur et déterminant une consigne de richesse, remarquable en ce qu’une quantité de carburant injectée dans le moteur thermique lors d’un démarrage en vigueur est corrigée selon une quantité de carburant injectée corrigée mémorisée lors d’un précédent démarrage permettant d’atteindre la consigne de richesse, le précédent démarrage ayant au moins une caractéristique de température prise parmi les températures initiales regroupant une température de fluide de refroidissement du moteur, une température d’air admis dans le moteur, une température d’huile de lubrification du moteur et une température d’air extérieur se rapprochant de moins de 10% de ladite au moins une caractéristique de température du démarrage en vigueur, une condition limitative du procédé étant une durée d’arrêt du moteur respective, d’une part, avant le démarrage précédent et, d’autre part, avant le démarrage en vigueur suffisante pour une atteinte d’une macération dans le moteur thermique avec les températures initiales différant les unes des autres de moins de 20%.
La présente invention part du principe que deux démarrages exactement identiques avec de mêmes évolutions de température pour une même caractéristique de température, avantageusement pour tous les fluides du moteur qui sont les mêmes lors d’un démarrage à froid suivant un arrêt prolongé, vont demander une même correction de richesse à froid. Une correction à froid apprise sera donc valable pour tous les cas de figure se rapprochant des conditions dans laquelle cette correction à froid a été apprise.
La macération d’un moteur thermique correspond à un état où tous les fluides du moteur ont une température stable, correspondant aux conditions extérieures du moteur à l’arrêt, moyennant une prise en considération de l’inertie thermique du moteur donc à la température de l’air extérieur. La marge énoncée plus haut de 10% tient compte de cette différence entre température extérieure et températures des fluides dans le moteur.
Quand une macération non suffisante du véhicule est constatée, ceci par un arrêt insuffisamment long pour permettre à ces diverses températures de se rapprocher, il n’est pas possible d’utiliser n’importe quelle température précédemment citée et il est préféré utiliser la température du fluide de refroidissement qui est la plus proche de la température du moteur moyennant une certaine attente d’échange de chaleur entre le moteur et le fluide de refroidissement.
La condition supplémentaire de durée d’arrêt donne la possibilité d’inhiber l’apprentissage si la macération du moteur n’est pas considérée comme suffisante, ce qui donnerait une valeur de correction de richesse à froid erronée. Il est en effet bien connu que la durée d’un arrêt, ceci en connaissant la durée antérieure de marche du moteur, va conduire à faire descendre la température du moteur et concourir à l’uniformité des températures précitées.
Le seuil de 20% est calibrable et dépend des conditions extérieures, une température d’air extérieur très basse étant atteinte par les autres températures citées reliées au moteur après une plus longue durée que l’atteinte d’une température d’air extérieur plus élevée, ceci du fait de l’inertie thermique du moteur.
Avantageusement, la durée d’un arrêt du moteur précédant le démarrage est comparée à un seuil prédéterminé calibrable variant de 45 à 90 minutes en dépendant d’une marche du moteur effectuée avant l’arrêt, et, quand la durée d’arrêt du moteur avant au moins un démarrage précédent ou en vigueur est en dessous du seuil prédéterminé calibrable, la température de fluide de refroidissement du moteur ou la température de l’huile de lubrification du moteur est prise comme ladite au moins une caractéristique de température.
Un arrêt suivant un fonctionnement relativement long du moteur, la température du moteur ou assimilée au moteur mettra plus de temps pour atteindre une température d’air extérieur donnée.
Le choix d’une température parmi les températures d’huile de lubrification ou d’huile du fluide caloporteur dépend de la capacité d’un réservoir d’huile ou de fluide et de leur inertie thermique.
Avantageusement, la quantité de carburant injectée corrigée est prise parmi des quantités de carburant corrigées mémorisées pendant un apprentissage sur plusieurs démarrages précédents en sélectionnant la quantité de carburant injectée corrigée du démarrage précédent se rapprochant le plus du démarrage en vigueur concernant ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur.
Avantageusement, l’apprentissage pour chaque démarrage précédent se fait en comparant la quantité de carburant injectée dans le moteur thermique lors de ce démarrage précédent avec la consigne de richesse dès que la sonde de richesse fonctionne en fin de démarrage à froid et en calculant une quantité de carburant injectée corrigée permettant d’atteindre la consigne de richesse, chaque démarrage précédent étant mémorisé dans une liste de démarrages précédents avec au moins la quantité de carburant injectée corrigée, ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur.
L’invention consiste en l’introduction dans une unité de contrôle moteur d’une fonction d’apprentissage des démarrages à froid durant jusqu’à l’activation de la régulation de richesse. On considère que sur un même moteur, deux démarrages à froid « similaires » au niveau des températures initiales et de la durée d’arrêt se passeront de la même manière, et en particulier sur le comportement de la richesse, principale caractéristique que l’on souhaite maîtriser.
Par exemple, si l’on observe que lors d’un précédent après-démarrage le moteur était trop pauvre par manque de carburant, alors on ajoutera un surplus de carburant forfaitaire lors des prochains après-démarrages jusqu’à l’activation de la régulation de richesse.
Avantageusement, quand un démarrage à introduire dans la liste de démarrages précédents donne une quantité de carburant injectée corrigée différente d’un ancien démarrage précédent de la liste se rapprochant le plus du démarrage à introduire concernant ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur, le démarrage à introduire remplace l’ancien démarrage précédent en l’effaçant de la liste.
Ceci permet une réactualisation quasi-continue de la liste.
Avantageusement, un démarrage à introduire dans la liste est validé avant son introduction selon un ou plusieurs des critères suivants : une durée pour mettre en fonctionnement la sonde de richesse inférieure à un seuil d’atteinte de fonctionnement et une durée d’arrêt précédant le démarrage précédent à introduire supérieure à un seuil minimal d’arrêt.
La performance du procédé de correction de richesse à froid est ainsi améliorée en robustesse en supprimant les fausses corrections apprises dans des cas de vie défavorables.
Avantageusement, quand la sonde de richesse atteint sa température prédéterminée minimale de fonctionnement ou la dépasse, le procédé est interrompu après introduction du démarrage en vigueur, devenant alors un démarrage précédent, dans la liste des démarrages précédents.
La mise en œuvre du procédé est superflue étant donné que la sonde de richesse est en opération et que cette sonde de richesse est le moyen le plus fiable de contrôle de la richesse du carburant.
L’invention concerne aussi une unité de contrôle moteur mettant en œuvre un tel procédé de correction, l’unité de contrôle moteur élaborant une consigne de richesse selon des mesures en provenance d’une sonde de richesse, remarquable en ce que l’unité de contrôle moteur comprend des moyens de correction d’une quantité de carburant injectée dans le moteur thermique lors d’un précédent démarrage permettant d’atteindre la consigne de richesse, des moyens de mémorisation du précédent démarrage avec la quantité de carburant injectée corrigée, au moins une caractéristique de température et une durée d’arrêt avant le précédent démarrage, des moyens de réception de ladite au moins une caractéristique de température effective lors d’un démarrage en vigueur et des moyens d’application de la quantité de carburant injectée corrigée lors du démarrage en vigueur quand lesdites au moins une caractéristique de température des démarrages en vigueur et précédent sont similaires en différant de moins de 10%.
La présente invention concerne aussi un ensemble d’un moteur thermique avec un système d’injection de carburant, une ligne d’admission d’air, une ligne d’échappement et d’une unité de contrôle moteur commandant le système d’injection de carburant, remarquable en ce que l’unité de contrôle moteur est telle que précédemment décrite.
La présente invention concerne aussi un véhicule automobile, remarquable en ce qu’il comprend un tel ensemble.
Brève description des figures
D’autres caractéristiques, buts et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre et au regard du dessin annexé donné à titre d’exemple non limitatif et sur lequel :
Description détaillée de l'invention
La figure 1 montre une unité 7 de contrôle moteur en charge du fonctionnement d’un moteur 1 thermique débouchant sur une ligne d’échappement 2 pour une évacuation des gaz d’échappement hors du moteur 1 thermique.
Le moteur 1 thermique comprend des actionneurs 3 de boucle d’air et des actionneurs 4 d’un système d’alimentation en carburant. La ligne d’échappement 2 comprend un système de dépollution 5 et une sonde de richesse 6, avantageusement une sonde à oxygène, qui est opérationnelle seulement quand une température minimale de fonctionnement est atteinte dans la ligne d’échappement 2 au niveau de la sonde de richesse 6.
L’unité 7 de contrôle moteur comprend un module de contrôle commande de boucle d’air 8. Le module de contrôle commande de boucle d’air 8 envoie une consigne d’air admis aux actionneurs 3 de boucle d’air du moteur 1 thermique et une consigne de carburant aux actionneurs du système d’alimentation en carburant 4 du moteur 1.
L’unité 7 de contrôle moteur comprend aussi un module d’adaptation comprenant un sous-module adaptatif de boucle d’air 11 et un sous-module adaptatif de modèle d’injection 10 de carburant dans le moteur 1.
Le sous-module adaptatif de boucle d’air 11 communique avec les actionneurs 3 de boucle d’air du moteur 1 et le sous-module adaptatif de modèle d’injection 10 de carburant dans le moteur 1 communique avec les actionneurs du système d’alimentation en carburant 4 du moteur 1.
L’unité 7 de contrôle moteur comprend aussi un module de régulation de richesse 13, un sélecteur 9 de position alternant en une première position représentative d’une sonde de richesse 6 présente dans la ligne d’échappement 2 opérationnelle, avec une position du curseur du sélecteur 9 montrée en pointillés et une deuxième position représentative d’une sonde de richesse 6 non opérationnelle, avec une position du curseur du sélecteur 9 montrée en trait plein.
Le sélecteur 9 communique avec les actionneurs du système d’alimentation en carburant 4 du moteur 1 en envoyant un facteur correctif de richesse vers les actionneurs du système d’alimentation en carburant 4 du moteur 1 qui est la quantité de carburant injectée corrigée dans le sens de la présente ivention.
Selon la présente invention, l’unité 7 de contrôle moteur comprend aussi un module d’apprentissage de richesse à froid 12 qui sera ultérieurement plus précisément détaillé pour la mise en œuvre du procédé de correction d’une richesse de carburant alimentant un moteur 1 thermique lors d’un démarrage à froid à une température inférieure à une température minimale prédéterminée de fonctionnement d’une sonde de richesse 6 positionnée dans une ligne d’échappement 2 du moteur 1.
Un tel procédé de correction prendre place lors d’un démarrage à froid à une température inférieure à une température minimale prédéterminée de fonctionnement d’une sonde de richesse 6 positionnée dans la ligne d’échappement 2, cette sonde de richesse 6 déterminant en fonctionnement normal une consigne de richesse de carburant à injecter dans le moteur 1.
Lors d’un démarrage à froid en vigueur, une quantité de carburant injectée dans le moteur 1 thermique lors de ce démarrage en vigueur est corrigée selon une quantité de carburant injectée corrigée mémorisée lors d’un précédent démarrage permettant d’atteindre la consigne de richesse, ceci dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12.
Dans ce cas, une mesure de température T du moteur ou une mesure de température représentative sensiblement de la température du moteur 1 est effectuée dans le moteur 1 et envoyée vers le module d’apprentissage de richesse à froid 12.
Cette mesure de température T peut être au moins une caractéristique de température représentative de la température du moteur 1 prise parmi les températures initiales regroupant une température de fluide de refroidissement du moteur 1, une température d’air admis dans le moteur 1, une température d’huile de lubrification du moteur 1 et une température d’air extérieur.
Le sélecteur 9 est alors positionné dans sa deuxième position représentative d’une sonde de richesse 6 non opérationnelle.
Le précédent démarrage mémorisé dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12 a été mémorisé avec au moins une caractéristique de température prise parmi les températures initiales regroupant une température de fluide de refroidissement du moteur 1, une température d’air admis dans le moteur 1, une température d’huile de lubrification du moteur 1 et une température d’air extérieur.
Cette caractéristique de température du précédent démarrage doit se rapprocher de moins de 10% de la caractéristique de température du démarrage en vigueur pour qu’une quantité de carburant injectée dans le moteur 1 thermique lors du démarrage en vigueur soit corrigée selon une quantité de carburant injectée corrigée mémorisée lors du précédent démarrage.
De plus, une condition limitative du procédé est une durée d’arrêt du moteur 1 respective, d’une part, avant le démarrage précédent et, d’autre part, avant le démarrage en vigueur suffisante pour une atteinte d’une macération dans le moteur 1 thermique avec les températures initiales différant les unes des autres de moins de 20%.
Par exemple, la situation de vie spécifique d’un arrêt du moteur 1 court avant démarrage, aussi bien pour un démarrage précédent qu’un démarrage en vigueur, est un cas où l’apprentissage d’une correction de richesse à froid peut manquer de robustesse.
En effet, si la durée d’un arrêt du moteur 1 n’est pas suffisamment importante, l’ensemble des fluides n’aura pas le temps d’atteindre leur température de macération, pour laquelle les températures de fluide de refroidissement et d’huile de lubrification sont en adéquation avec la température extérieure, en considérant comme négligeable le réchauffement du fluide de refroidissement ou de l’huile de lubrification par isolation thermique calorifique procurée éventuellement par une enceinte, avantageusement une carrosserie de véhicule automobile, pouvant intégrer le moteur 1 thermique.
Ainsi, lors du redémarrage du moteur 1, la fonction de correction à froid est susceptible d’apprendre une valeur non représentative par rapport à la condition du moteur 1. Cette valeur sauvegardée peut pénaliser les prestations de démarrage, de dépollution et de consommation du moteur 1 lors de son utilisation.
Pour éviter cela, la durée d’un arrêt du moteur 1 précédant le démarrage peut être comparée à un seuil prédéterminé calibrable variant de 45 à 90 minutes en dépendant d’une marche du moteur 1 effectuée avant l’arrêt. Ce seuil est jugé suffisant pour que le moteur 1 puisse suffisamment refroidir avec harmonisation des diverses températures précitées les unes avec les autres.
Quand la durée d’arrêt du moteur 1 avant au moins un démarrage précédent ou en vigueur est en dessous du seuil prédéterminé calibrable, la température de fluide de refroidissement du moteur 1 ou la température de l’huile de lubrification du moteur 1 peut être prise comme ladite au moins une caractéristique de température.
Ceci est dans le cas où aucune quantité de carburant injectée corrigée n’est disponible dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12 quitte à ce que cette valeur de quantité de carburant injectée corrigée soit réactualisée lors d’un démarrage à venir devenant un précédent démarrage pour un autre démarrage à venir.
Dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12, la quantité de carburant injectée corrigée peut être prise parmi des quantités de carburant corrigées mémorisées pendant un apprentissage sur plusieurs démarrages précédents, la sonde de richesse 6 dit sonde amont n’étant pas opérationnelle et la régulation de richesse étant non active.
L’apprentissage se réalise en observant le comportement de la correction provenant de la régulation de richesse après un démarrage. Les valeurs apprises sont sauvegardées et classées selon des paramètres définis, comme, par exemple, une température de fluide de refroidissement du moteur 1 thermique au démarrage et une durée d’arrêt.
Dans ce cas, il peut être sélectionné la quantité de carburant injectée corrigée du démarrage précédent se rapprochant le plus du démarrage en vigueur concernant ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur 1.
Dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12, l’apprentissage pour chaque démarrage précédent peut se faire en comparant la quantité de carburant injectée dans le moteur 1 thermique lors de ce démarrage précédent avec la consigne de richesse dès que la sonde de richesse 6 fonctionne en fin de démarrage à froid et en calculant une quantité de carburant injectée corrigée permettant d’atteindre la consigne de richesse.
Dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12, chaque démarrage précédent peut être mémorisé dans une liste de démarrages précédents avec au moins la quantité de carburant injectée corrigée, ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur 1.
Quand un démarrage à introduire dans la liste de démarrages précédents donne une quantité de carburant injectée corrigée différente d’un ancien démarrage précédent de la liste se rapprochant le plus du démarrage à introduire concernant ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur 1, le démarrage à introduire peut remplacer l’ancien démarrage précédent en l’effaçant de la liste, ce qui réactualise automatiquement la liste mémorisée dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12.
Afin d’éviter l’introduction de fausses données de quantité de carburant injectée corrigée pour un démarrage à froid à introduire dans la liste, un démarrage à introduire dans la liste est validé avant son introduction selon un ou plusieurs des critères suivants : une durée pour mettre en fonctionnement la sonde de richesse 6 inférieure à un seuil d’atteinte de fonctionnement, par exemple de l’ordre de la minute, et une durée d’arrêt avant le démarrage précédent à introduire supérieure à un seuil minimal d’arrêt, par exemple 45 minutes.
Une grande partie des polluants est rejetée durant les premières secondes qui suivent le démarrage d’un moteur 1 froid et jusqu’à l’activation complète du système de dépollution. Dans le cas non limitatif pour un moteur 1 à allumage commandé d’une ligne de dépollution comportant une sonde de richesse 6 amont et d’un catalyseur trois voies, les phases d’activation du système peuvent se décomposer de la manière suivante avec une première élimination complète de l’eau liquide qui s’est condensée dans la ligne d’échappement 2, un chauffage de la sonde de richesse 6 jusqu’à sa température de fonctionnement et un chauffage du catalyseur jusqu’à sa température de fonctionnement. Lors d’un cycle de mesure des émissions, ces quelques secondes de démarrage à froid peuvent coûter jusqu’à 50 % des émissions totales tolérées sur le cycle.
Une des raisons qui expliquent ces fortes émissions est la non maîtrise de la richesse pendant cette phase où la sonde de richesse 6 n’est pas active.
Ces dérives importantes de richesse peuvent venir de dispersions mécaniques d’un moteur à un autre moteur, comme par exemple des jeux notamment aux soupapes ou aux injecteurs, d’un pilotage du moteur 1 afin d’assurer la robustesse du démarrage, mais pas forcément optimisés pour la maîtrise de la richesse lors d’un démarrage et de caractéristiques des carburants très différents à froid, par exemple en ce qui concerne la volatilité.
Sur les systèmes actuels, il existe des modèles d’adaptation des actionneurs activés à chaud permettant de recaler la richesse. Ils sont perfectibles à froid car non robustes à ces températures n’étant recalés qu’à chaud et incomplets car ils ne tiennent pas compte de certaines caractéristiques spécifiques d’un démarrage à froid comme, par exemple, la volatilité du carburant ou les jeux dans le moteur 1.
Pour améliorer la problématique détaillée ci-dessus, la présente invention propose une nouvelle fonction de l’unité 7 de contrôle moteur spécifique à cette situation de vie.
En fin de phase de démarrage à froid qui se caractérise par l’activation de la régulation de richesse avec une sonde de richesse 6 devenant opérationnelle, le module d’apprentissage de la richesse à froid 12 valide le démarrage ou non en l’introduisant ou non dans la liste des démarrages précédents, mesure l’écart de richesse par rapport à la cible donnée en fonction des mesures de la sonde de richesse 6, mémorise et classe le démarrage dans la liste en fonction de sa ou ses caractéristiques de température.
Lors d’un démarrage suivant en vigueur, le module d’apprentissage de la richesse à froid 12 analyse le démarrage en vigueur et corrige la quantité injectée en carburant avec la valeur mémorisée d’un précédent démarrage qui se rapproche le plus des caractéristiques du démarrage en cours.
Le procédé de correction permet de ramener la richesse au plus près de la valeur voulue moteur à moteur et permet donc de diminuer les émissions de polluants.
Le procédé de correction permet de recaler la richesse à froid et uniquement à froid, lorsque la régulation de richesse n’est pas active. La prestation s’en trouve améliorée, car il n’est nul besoin de faire de compromis avec d’autres phases de vie.
La solution proposée par la présente invention, n’étant pas basée sur un modèle physique, est généralisable à tous les systèmes et permet de recaler n’importe quelle dispersion qui pourrait amener un écart de richesse.
Comme précédemment mentionné, quand la sonde de richesse 6 atteint sa température prédéterminée minimale de fonctionnement ou la dépasse, le procédé de correction est interrompu après introduction du démarrage en vigueur, devenant alors un démarrage précédent, dans la liste des démarrages précédents. Le procédé de correction n’a en effet plus lieu d’être, la consigne de richesse donnée selon la sonde de richesse 6 après traitement dans le module de régulation de richesse 13 prévalant.
Le sélecteur 9 est alors remis en première position correspondant à une sonde de richesse 6 opérationnelle par le module d’apprentissage de la richesse à froid 12 après information par le module de régulation de richesse 13 que la sonde de richesse 6 est à nouveau opérationnelle.
Comme illustré à la figure 1, la présente invention concerne aussi une unité 7 de contrôle moteur mettant en œuvre un procédé de correction tel que précédemment décrit.
L’unité 7 de contrôle moteur élabore une consigne de richesse selon des mesures en provenance d’une sonde de richesse 6, ceci dans le module de régulation de richesse 13 lors d’un fonctionnement opérationnel de la sonde de richesse ayant atteint une température dans la ligne d’échappement 2 supérieure à sa température minimale de fonctionnement.
L’unité 7 de contrôle moteur comprend, ceci dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12, des moyens de correction d’une quantité de carburant injectée dans le moteur 1 thermique lors d’un précédent démarrage permettant d’atteindre la consigne de richesse.
L’unité 7 de contrôle moteur, toujours dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12, comprend des moyens de mémorisation du précédent démarrage avec la quantité de carburant injectée corrigée, au moins une caractéristique de température et une durée d’arrêt avant le précédent démarrage. Le module d’apprentissage de richesse à froid 12 comprend encore des moyens de réception de ladite au moins une caractéristique de température effective lors d’un démarrage en vigueur, ceci par une mesure de température T effectuée par un capteur de température dans le moteur 1.
Le module d’apprentissage de richesse à froid 12 comprend des moyens d’application de la quantité de carburant injectée corrigée lors du démarrage en vigueur, ceci par le sélecteur 9 placé dans sa deuxième position correspondant à une sonde de richesse 6 non opérationnelle, envoyant un facteur correctif de richesse aux actionneurs du système d’injection de carburant égal à la quantité de carburant injectée corrigée du démarrage précédent.
Ceci prend place quand lesdites au moins une caractéristique de température du démarrage en vigueur et d’un démarrage précédent sélectionné dans le module d’apprentissage de richesse à froid 12 sont similaires en différant de moins de 10%.
La présente invention concerne aussi un ensemble, d’une part, d’un moteur 1 thermique avec un système d’injection de carburant, une ligne d’admission d’air, une ligne d’échappement 2 et, d’autre part, d’une unité 7 de contrôle moteur commandant le système d’injection de carburant avec une unité 7 de contrôle moteur telle que précédemment décrite, principalement dotée d’un module d’apprentissage de richesse à froid 12 et d’un sélecteur 9.
Une application préférentielle et non limitative de la présente invention d’un tel ensemble est dans un véhicule automobile, aussi bien à allumage commandé qu’à allumage par compression.
L’invention n’est nullement limitée aux modes de réalisation décrits et illustrés qui n’ont été donnés qu’à titre d’exemples.
Claims (9)
- Procédé de correction d’une richesse de carburant alimentant un moteur (1) thermique lors d’un démarrage à froid à une température inférieure à une température minimale prédéterminée de fonctionnement d’une sonde de richesse (6) positionnée dans une ligne d’échappement (2) du moteur (1) et déterminant une consigne de richesse, caractérisé en ce qu’une quantité de carburant injectée dans le moteur (1) thermique lors d’un démarrage en vigueur est corrigée selon une quantité de carburant injectée corrigée mémorisée lors d’un précédent démarrage permettant d’atteindre la consigne de richesse, le précédent démarrage ayant au moins une caractéristique de température prise parmi les températures initiales regroupant une température de fluide de refroidissement du moteur (1), une température d’air admis dans le moteur (1), une température d’huile de lubrification du moteur (1) et une température d’air extérieur se rapprochant de moins de 10% de ladite au moins une caractéristique de température du démarrage en vigueur, une condition limitative du procédé étant une durée d’arrêt du moteur (1) respective, d’une part, avant le démarrage précédent et, d’autre part, avant le démarrage en vigueur suffisante pour une atteinte d’une macération dans le moteur (1) thermique avec les températures initiales différant les unes des autres de moins de 20%.
- Procédé selon la revendication précédente, dans lequel la durée d’un arrêt du moteur (1) précédant le démarrage est comparée à un seuil prédéterminé calibrable variant de 45 à 90 minutes en dépendant d’une marche du moteur (1) effectuée avant l’arrêt, et, quand la durée d’arrêt du moteur (1) avant au moins un démarrage précédent ou en vigueur est en dessous du seuil prédéterminé calibrable, la température de fluide de refroidissement du moteur (1) ou la température de l’huile de lubrification du moteur (1) est prise comme ladite au moins une caractéristique de température.
- Procédé selon la revendication précédente, dans lequel la quantité de carburant injectée corrigée est prise parmi des quantités de carburant corrigées mémorisées pendant un apprentissage sur plusieurs démarrages précédents en sélectionnant la quantité de carburant injectée corrigée du démarrage précédent se rapprochant le plus du démarrage en vigueur concernant ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur (1).
- Procédé selon la revendication précédente, dans lequel l’apprentissage pour chaque démarrage précédent se fait en comparant la quantité de carburant injectée dans le moteur (1) thermique lors de ce démarrage précédent avec la consigne de richesse dès que la sonde de richesse (6) fonctionne en fin de démarrage à froid et en calculant une quantité de carburant injectée corrigée permettant d’atteindre la consigne de richesse, chaque démarrage précédent étant mémorisé dans une liste de démarrages précédents avec au moins la quantité de carburant injectée corrigée, ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur (1).
- Procédé selon la revendication précédente, dans lequel, quand un démarrage à introduire dans la liste de démarrages précédents donne une quantité de carburant injectée corrigée différente d’un ancien démarrage précédent de la liste se rapprochant le plus du démarrage à introduire concernant ladite au moins une caractéristique de température et la durée d’arrêt du moteur (1), le démarrage à introduire remplace l’ancien démarrage précédent en l’effaçant de la liste.
- Procédé selon la revendication précédente, dans lequel un démarrage à introduire dans la liste est validé avant son introduction selon un ou plusieurs des critères suivants : une durée pour mettre en fonctionnement la sonde de richesse (6) inférieure à un seuil d’atteinte de fonctionnement et une durée d’arrêt précédant le démarrage précédent à introduire supérieure à un seuil minimal d’arrêt.
- Procédé selon la revendication précédente, dans lequel, quand la sonde de richesse (6) atteint sa température prédéterminée minimale de fonctionnement ou la dépasse, le procédé est interrompu après introduction du démarrage en vigueur, devenant alors un démarrage précédent, dans la liste des démarrages précédents.
- Unité (7) de contrôle moteur mettant en œuvre un procédé de correction selon l’une quelconque des revendications précédentes, l’unité (7) de contrôle moteur élaborant une consigne de richesse selon des mesures en provenance d’une sonde de richesse (6), caractérisée en ce que l’unité (7) de contrôle moteur comprend des moyens de correction d’une quantité de carburant injectée dans le moteur (1) thermique lors d’un précédent démarrage permettant d’atteindre la consigne de richesse, des moyens de mémorisation du précédent démarrage avec la quantité de carburant injectée corrigée, au moins une caractéristique de température et une durée d’arrêt avant le précédent démarrage, des moyens de réception de ladite au moins une caractéristique de température effective lors d’un démarrage en vigueur, et des moyens d’application de la quantité de carburant injectée corrigée lors du démarrage en vigueur quand lesdites au moins une caractéristique de température des démarrages en vigueur et précédent sont similaires en différant de moins de 10%.
- Ensemble d’un moteur (1) thermique avec un système d’injection de carburant, une ligne d’admission d’air, une ligne d’échappement (2) et d’une unité (7) de contrôle moteur commandant le système d’injection de carburant, caractérisé en ce que l’unité (7) de contrôle moteur est selon la revendication précédente.
Véhicule automobile, caractérisé en ce qu’il comprend un ensemble selon la revendication précédente.
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