FR3089766A1 - Organe d’application d’un produit et procédé de fabrication dudit organe d’application - Google Patents

Abstract

Organe d’application (10) pour appliquer un produit sur des fibres kératiniques, notamment pour des cils, comprenant : un support (12) réalisé en matériau plastiquement déformable ; et une âme (14) en matière polymérique portant des premiers éléments d’application (16) s’étendant en saillie à partir de ladite âme, l’âme étant montée au moins en partie autour dudit support (12), lesdits premiers éléments d’application étant agencés en au moins deux enroulements hélicoïdaux entrecroisés disposés le long de l’axe longitudinal (X2-X2’) de l’organe d’application (10). Figure pour l’abrégé : FIG 1

Description

Description

Titre de l'invention : Organe d’application d’un produit et procédé de fabrication dudit organe d’application

[0001] La présente invention concerne un applicateur pour l’application d’un produit cosmétique, de maquillage ou de soin, sur les cils ou les sourcils.

[0002] Par « produit cosmétique », on entend un produit tel que défini dans le Règlement (CE) n° 1223/2009 du Parlement Européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques.

[0003] L’invention est particulièrement adaptée à l’application d’un produit cosmétique, tel qu’un produit de maquillage, par exemple sur des fibres kératiniques, et notamment à l’application de mascara.

[0004] Par mascara, on entend une composition destinée à être appliquée sur les cils ou sourcils. Il peut s’agir notamment d’une composition de maquillage des cils ou sourcils, d’une base de maquillage des cils dite « base coat », d’une composition à appliquer sur un mascara dite « top coat » ou encore d’une composition de traitement cosmétique des cils ou sourcils.

[0005] Classiquement, un applicateur comprend au moins un organe d’application définissant une surface d’application destinée à entrer en contact avec la partie du corps à traiter. L’organe d’application présente un corps principal ou âme, généralement allongée, pouvant porter des éléments d’application s’étendant en saillie depuis ladite âme.

[0006] L’applicateur comprend également une tige solidaire d’un organe de préhension et à l’extrémité de laquelle est fixé l’organe d’application. L’organe de préhension est généralement prévu pour venir obturer, de manière étanche, l’ouverture d’un récipient contenant le produit cosmétique à appliquer.

[0007] Il existe différents types d’organes d’application pour cils ou sourcils, par exemple des organes d’application dits à « fibres libres » ou dits à « fibres moulées ».

[0008] Les organes d’application à « fibres libres » sont généralement formés par deux branches d’un fil métallique en forme d’une épingle en U entre lesquelles est disposée une série de poils ou fibres libres indépendants et sensiblement côte à côte les uns des autres sur la longueur de l’espace interstitiel séparant les deux branches de l’épingle. Un effort de torsion est ensuite appliqué sur l’épingle afin de former une âme torsadée comprenant des poils ou fibres libres enserrées entre ces branches. Le torsadage des branches permet le foisonnement hélicoïdal de ces poils qui adoptent une distribution en nappes hélicoïdales.

[0009] Les organes d’application dits à « fibres moulées » sont obtenus au moins par2 tiellement par moulage d’au moins un matériau thermoplastique, par exemple un matériau élastomère, formant une âme moulée avec des picots. Toutefois, de tels organes d’application sont réalisés à partir de moules complexes et onéreux. De plus, la nécessité de devoir démouler l’organe d’application réduit la diversité de formes de picots possible, ainsi que leur complexité.

[0010] On connaît également les applicateurs dits « hybrides » comportant une âme souple, par exemple en matière thermoplastique, portant des picots, et deux branches métalliques, sous forme d’une épingle, enserrant l’âme et torsadées l’une autour de l’autre, imposant à l’âme une torsion et amenant les picots à former des nappes hélicoïdales.

[0011] On peut se référer à cet égard aux documents FR 2 900 318, FR 2 900 319, FR 2 936 691 qui proposent au moins partiellement des applicateurs de ce type.

[0012] On connaît également le document EP 1 161 896 - Bl décrit un dispositif d’application d’un produit comprenant un support réalisé en un premier matériau et une rangée d’éléments d’application raccordée audit support par un organe de montage réalisé en second matériau. Le dispositif est obtenu par surmoulage, bi-injection ou sur-injection desdits premier et second matériau. Toutefois, les éléments d’application d’un tel dispositif ne sont pas disposés en nappes hélicoïdales.

[0013] Le document ER 2 987 243 - Al décrit un applicateur comprenant un organe d’application comportant une brosse à âme torsadée et un organe d’application moulé disposé sur ladite âme. Ledit organe moulé comprend un corps portant des dents et pourvu d’un passage longitudinal traversant pour le passage de ladite âme.

[0014] Toutefois, la forme des dents nécessite l’utilisation d’un moule complexe et onéreux et le démoulage est particulièrement laborieux. Ceci limite par conséquent la variété de formes envisageables pour les dents.

[0015] On connaît également les procédés de fabrication additive par impression en trois dimensions. Toutefois, de tels procédés sont particulièrement onéreux et il existe un problème de sécurité sur le long terme dû à l’échange moléculaire possible entre le matériau constitutif de l’applicateur obtenu par un tel procédé et le produit à appliquer.

[0016] On comprend donc qu’il existe un besoin pour perfectionner encore les applicateurs, et notamment de réduire les coûts et délais de fabrication tout en proposant des applicateurs présentant une variété importante de formes d’éléments d’application.

[0017] Un autre objectif de l’invention est de trouver un compromis entre le chargement en produit à appliquer et le peignage/séparation des cils.

[0018] L’invention a pour objet un organe d’application pour appliquer un produit sur des fibres kératiniques, notamment pour des cils, comprenant : un support réalisé en matériau plastiquement déformable, et une âme en matière polymérique portant des premiers éléments d’application s’étendant en saillie à partir de ladite âme. L’âme est montée au moins en partie autour dudit support. Lesdits premiers éléments d’application sont agencés en au moins deux enroulements hélicoïdaux disposés le long de l’axe longitudinal de l’organe.

[0019] En d’autres termes, les premiers éléments d’application sont agencés en au moins deux hélices entrecroisées de sorte à obtenir un foisonnement hélicoïdal des premiers éléments d’application dans la direction circonférentielle de l’organe d’application.

[0020] Ainsi, grâce à la disposition de l’âme autour du support, on augmente la distance radiale entre l’extrémité des premiers éléments d’application en contact avec les cils de l’utilisateur et l’axe longitudinal de l’applicateur.

[0021] Par « plastiquement déformable », on entend tout matériau capable de se déformer sans rupture sous l’action d’une sollicitation extérieure et de conserver la déformation lorsque la sollicitation extérieure cesse.

[0022] L’âme est agencée en au moins deux enroulements hélicoïdaux disposés le long de l’axe longitudinal de l’organe.

[0023] En effet, le torsadage du support entraîne l’agencement de l’âme en au moins deux enroulements hélicoïdaux, et donc, des premiers éléments d’application qui sont liés à l’âme.

[0024] Avantageusement, l’âme est surmoulée au moins en partie autour dudit support.

[0025] Ainsi, grâce au surmoulage des éléments d’application directement sur le fil rectiligne et tout autour de celui-ci, on s’affranchit des problèmes de démoulage des éléments d’application et on peut accroître la variété de formes envisageables pour lesdits éléments d’application.

[0026] Pour mouler les premiers éléments d’application sur le support, on peut utiliser toute matière synthétique, relativement rigide ou non, par exemple du SEBS, un silicone, du latex, un matériau à glissement renforcé, du butyle, de l'EPDM, un nitrile, un élastomère thermoplastique, un élastomère de polyester, de polyamide, de polyéthylène ou de vinyle, une polyoléfine telle que du PE ou PP, du PVC, de l'EVA, du PS, SEBS, SIS, du PET, du POM, du PU, SAM, du PA, du PMMA.

[0027] Par exemple, l’âme entoure radialement toute la circonférence du support. En variante, l’âme s’étend sur strictement plus de 180° autour du support.

[0028] En variante, on pourrait prévoir que l’âme se présente sous la forme d’un manchon enfilable sur le support, en s’étendant notamment sur strictement plus de 180° autour du support.

[0029] Par ailleurs, l’âme présente avantageusement une section transversale de contour extérieur circulaire. En variante, on peut prévoir que l’âme présente une section transversale de contour extérieur polygonal, tel qu’hexagonal, carré ou rectangulaire, ou oblong, ou encore que le contour extérieur de la section transversale de l’âme présente une portion polygonale et une portion arrondie, par exemple circulaire.

[0030] Le support peut comprendre au moins deux branches qui sont torsadées au moins partiellement l’une sur l’autre, les premiers éléments d’application tournant sur plus d’une révolution sur eux-mêmes autour de l’axe longitudinal sous l’effet de torsadage induit par les branches du support.

[0031] Les premiers éléments d’application peuvent s’étendre selon un axe d’extension formant, par exemple, un angle de 40° avec l’axe longitudinal du support.

[0032] On notera que l’axe d’extension des premiers éléments d’application n’est pas limité à cet exemple et que l’on pourrait prévoir que l’axe d’extension des picots forme un autre angle avec l’axe du support, par exemple un angle de 40°.

[0033] Par exemple, les spires du premier enroulement hélicoïdal sont en contact axial avec les spires du deuxième enroulement hélicoïdal. En d’autres termes, les enroulements hélicoïdaux sont dits à spires « jointives », sans jeu axial entre lesdits enroulements.

[0034] Par exemple, les premiers éléments d’application peuvent avoir une forme conique, ou des formes complexes, telles que des boucles fermées ou ouvertes, des éléments d’application présentant des surfaces en contre-dépouille dans une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal du support ou encore présentant une forme complexe, tel qu’un logo.

[0035] Les premiers éléments d’application peuvent être surmoulés avec l’âme ou être rapportés sur celle-ci, par exemple par collage.

[0036] Selon un autre mode de réalisation, l’organe d’application comprend des deuxièmes éléments d’application s’étendant en saillie à partir du support et distincts des premiers éléments d’application. Lesdits premiers et deuxièmes éléments d’application sont agencés en au moins trois enroulements hélicoïdaux entrecroisés disposés de façon alternée le long de l’axe longitudinal de l’organe.

[0037] En d’autres termes, les spires du troisième enroulement hélicoïdal sont disposées respectivement entre une spire des premier et deuxième enroulements hélicoïdaux.

[0038] Par exemple, les enroulements hélicoïdaux adjacents portant les premiers éléments d’application sont espacés axialement d’un enroulement hélicoïdal portant les deuxièmes éléments d’application.

[0039] En d’autres termes, on obtient une alternance d’enroulements hélicoïdaux des premiers et deuxièmes éléments d’application dans le sens longitudinal de l’organe d’application.

[0040] Ainsi, on dispose d’un organe d’application de conception simple, économique et facile à assembler, avec une alternance des premiers et deuxièmes éléments d’application.

[0041] Le torsadage des branches du support permet le foisonnement hélicoïdal de ces deux types d’éléments d’application qui adoptent une distribution intercalée en nappes hélicoïdales.

[0042] Par exemple, les premiers éléments d’application sont des picots et les deuxièmes éléments d’application sont des fibres libres ou poils.

[0043] Les picots sont particulièrement adaptés au peignage/séparation des cils lors de l’application du produit.

[0044] Les fibres libres sont, par exemple, en nylon, formant des deuxièmes éléments d’application particulièrement adaptés au chargement du produit à appliquer.

[0045] Par « picot », on désigne un élément en saillie individualisable.

[0046] Selon un second aspect, l’invention concerne un dispositif de conditionnement et d’application d’un produit, notamment d’un produit de maquillage, comprenant un récipient de stockage du produit, et un applicateur comprenant un organe d’application tel que décrit précédemment apte à être inséré à l’intérieur du volume interne du récipient pour être chargé en produit.

[0047] L’axe longitudinal de l’organe d’application est rectiligne et confondu avec l’axe longitudinal du récipient lorsque l’applicateur est monté sur celui-ci.

[0048] Selon un troisième aspect, l’invention concerne un procédé de fabrication d’un organe d’application tel que décrit précédemment, comportant les étapes suivantes : monter l’âme portant les premiers éléments d’application sur le support s’étendant selon l’axe longitudinal pour former un ensemble d’application monobloc ;

plier ledit ensemble d’application en forme de U définissant deux branches du support ; et déformer plastiquement le support en torsion autour de l’axe longitudinal de l’organe d’application pour former les deux enroulements hélicoïdaux entrecroisés et maintenir le support à l’état déformé.

[0049] Un tel procédé de fabrication permet la fabrication à moindre coût d’organes d’applicateur présentant des formes de protubérances ou picots d’application impossibles ou extrêmement complexes à réaliser par des techniques conventionnelles de moulage.

[0050] De plus, il est possible de fabriquer une matière première formée par le fil et les éléments d’application en grande quantité, par exemple plusieurs mètres rectilignes, et ensuite débiter à la taille souhaitée, puis replier et torsader. Ceci réduit considérablement le procédé de fabrication de l’organe d’application.

[0051] De préférence, on surmoule l’âme sur le support.

[0052] Avantageusement, on insère les deuxièmes éléments d’application entre les branches du support et on déforme ledit support en torsion autour de l’axe longitudinal de l’organe d’application pour former au moins trois enroulements hélicoïdaux entrecroisés et maintenir le support à l’état déformé Ainsi, on dispose d’un organe d’application de conception simple, économique et facile à assembler, avec une alternance des premiers et deuxièmes éléments d’application.

[0053] Le torsadage des branches du support permet le foisonnement hélicoïdal de ces deux types d’éléments d’application qui adoptent une distribution intercalée en nappes hélicoïdales.

[0054] Par exemple, avant pliage du support, les premiers éléments d’application sont alignés entre eux en au moins une rangée, qui s’étend axialement par exemple sur au moins une partie de la longueur de l’âme.

[0055] Avant pliage du support, on pourrait également prévoir que l’âme porte deux rangées ou plus de premiers éléments d’application, les deux rangées étant par exemple diamétralement opposées.

[0056] Selon un mode de réalisation, avant pliage du support, les premiers éléments d’application peuvent être disposés sous forme d’un unique groupe de premiers éléments d’application.

[0057] Selon un autre mode de réalisation, avant pliage du support, les premiers éléments d’application sont disposés sous forme d’au moins un premier groupe et d’au moins un deuxième groupe de premiers éléments d’application, le premier groupe étant espacé axialement du deuxième groupe par une distance axiale supérieure à la distance axiale séparant deux premiers éléments d’application d’un même groupe.

[0058] On pourrait prévoir que les premiers éléments d’application d’un même groupe soient identiques entre eux et que les premiers éléments d’application de deux groupes distincts soient de forme différente.

[0059] On pourrait également prévoir que les premiers éléments d’application d’un même groupe ne soient pas identiques entre eux.

[0060] Par exemple, avant pliage du support, les premiers éléments d’application s’étendent radialement d’un seul côté dudit support.

[0061] Après pliage de l’ensemble unitaire et avant torsadage, les premiers éléments d’application peuvent être disposés en deux rangées diamétralement opposées.

[0062] Dans le cas où il y a des deuxièmes éléments d’application, on obtient également deux rangées diamétralement opposées de deuxièmes éléments d’application, agencées sensiblement perpendiculairement aux rangées des premiers éléments d’application.

[0063] La présente invention sera mieux comprise à l’étude de la description détaillée de modes de réalisation, pris à titre d’exemples nullement limitatifs et illustrés par les dessins annexés, sur lesquels :

[0064] [fig.l] est une vue schématique, en coupe longitudinale, d’un dispositif de conditionnement et d’application selon un mode de réalisation de l’invention ;

[0065] [fig.2] représente isolément, une vue en coupe transversale d’un organe d’application du dispositif de la figure 1, après montage d’une âme sur un support et avant pliage dudit support ;

[0066] [fig.3] représente l’organe d’application de la figure 2, après pliage du support et avant torsadage dudit support ;

[0067] [fig.4] représente l’organe d’application de la figure 3, après torsadage dudit support ;

[0068] [fig.5] illustre en perspective, un organe d’application selon un deuxième exemple de réalisation de l’invention, après montage d’une âme sur un support et pliage dudit support, mais avant torsadage dudit support ;

[0069] [fig.6] représente en perspective, l’organe d’application de la figure 5 après torsadage dudit support ;

[0070] [fig.7] représente isolément, une vue en coupe transversale d’un organe d’application selon un autre mode de réalisation, après pliage du support et avant torsadage dudit support ;

[0071] [fig.8] représente en perspective, l’organe d’application de la figure 7 après torsadage dudit support ;

[0072] [fig.9] représente en perspective un organe d’application selon un autre mode de réalisation, après pliage du support et après torsadage dudit support ;

[0073] [fig.lOA]

[0074] [fig.lOB]

[0075] [fig.lOC]

[0076] [fig.lOD]

[0077] [fig.lOE]

[0078] [fig.lOF] représentent différentes formes des premiers éléments d’application.

[0079] On a représenté sur la figure 1 un dispositif 1 de conditionnement et d’application d’un produit comprenant un récipient 2 délimitant un volume interne 2a contenant un produit à appliquer sur les cils et/ou les sourcils d’un utilisateur, par exemple un produit cosmétique de maquillage comme du mascara ou un produit de soin. Le dispositif 1 de conditionnement et d’application d’un produit comprend en outre un applicateur ou dispositif d’application 3 dudit produit.

[0080] Le récipient 2 s’étend suivant un axe général longitudinal Xl-Xl, représenté dans une position supposée verticale. Le corps du récipient 2 est mini d’une extrémité inférieure 4 fermée formant un fond et d’une extrémité supérieure 5 formant un col muni d’une ouverture 7, opposée à l’extrémité inférieure 4, permettant l’accès au volume 2a interne contenant le produit. En variante, on pourrait prévoir que le corps du récipient ne comprenne pas de col et que l’ouverture soit réalisée sur un bord libre dudit récipient.

[0081] Dans le mode de réalisation illustré, le col 5 présente un diamètre extérieur inférieur au diamètre extérieur du corps du récipient 2 et comprend, sur sa surface extérieure, un filetage 5a. Le corps du récipient 2 peut être réalisé, par exemple, en matière synthétique rigide.

[0082] Le dispositif d’application 3 ou applicateur s’étend suivant un axe général longitudinal X2-X2’, représenté dans une position supposée verticale et confondu avec l’axe XI-XI’ sur la figure 1. Le dispositif d’application 3 comprend un organe de préhension 7, une tige 8, un organe d’essorage ou essoreur 9 et un organe d’application 10.

[0083] L’organe de préhension 7 comporte une jupe de montage tubulaire 7a, et une paroi transversale 7b s’étendant sensiblement perpendiculairement à l’axe X2-X2’ se raccordant à la jupe de montage 7a. La jupe de montage 7a comprend une surface intérieure filetée 7c, destinée à venir se visser sur le filetage 5a du col du récipient 2.

[0084] La tige 8 comprend une première extrémité fixée à l’organe d’application 10 et une deuxième extrémité fixée à l’organe de préhension 7. Dans l’exemple illustré, la tige 8 a une section de forme circulaire sensiblement sur toute sa longueur. En variante, on pourrait prévoir d’autres formes pour la section de la tige, par exemple polygonale telle que carrée, rectangulaire, ou encore ovale, etc...

[0085] La tige 8 et l’organe de préhension 7 peuvent être réalisés d’une seule pièce, par exemple par moulage par injection d’une matière plastique, sur laquelle est ensuite rapporté l’organe d’application 10. On pourrait prévoir que la tige soit fixée sur l’organe de préhension par tout autre moyen, par exemple, par collage, vissage etc...

[0086] Tel qu’illustré sur la figure 1, l’organe d’essorage 9 comprend un corps 9a cylindrique de diamètre extérieur sensiblement égal au diamètre intérieur du col 5 du récipient 2. Le corps est délimité par deux extrémités opposées dont l’une des extrémités est en contact radial avec la surface extérieure de la tige 8. Le corps 9a comprend, sur sa surface extérieure, un organe de retenue 9b sur le récipient 2, par exemple sous la forme d’un bourrelet annulaire venant s’encliqueter dans une forme complémentaire du récipient 2.

[0087] L’organe d’essorage 9 comporte en outre, à une première extrémité libre du corps, une lèvre 9c annulaire d’essorage, définissant par son extrémité libre, un orifice d’essorage 9d de section sensiblement circulaire. Cette lèvre d’essorage 9c s’étend en direction de la tige 8 et est dimensionnée pour s’appliquer au moins sur la tige 8, voire également sur l’organe d’application 10 lors du retrait de l’applicateur hors du récipient. La lèvre d’essorage 9c s’étend ici obliquement par rapport au corps 9a vers l’axe X2-X2’.

[0088] Le diamètre intérieur de l’orifice 9d est de préférence inférieur ou égal au diamètre extérieur de la tige 8, de manière à empêcher le produit contenu dans le récipient 2 de s’évacuer vers un espace délimité entre la tige et la jupe de montage 7a de l’organe de préhension 7 du dispositif d’application 3.

[0089] Le corps 9a de l’organe d’essorage 9 comprend, à une deuxième extrémité opposée à la première extrémité, une collerette annulaire 9e présentant un diamètre extérieur sensiblement égal au diamètre intérieur de la jupe de montage 7a de l’organe de préhension 7 du dispositif d’application 3. Après assemblage du dispositif d’application 3 sur le récipient 2, la collerette 9e vient axialement en appui sur le col 5 du récipient.

[0090] L’organe d’essorage 9 peut être réalisé, par exemple, dans un matériau élastomère ou dans une polyoléfine, notamment du polyéthylène ou toute autre matière plastique. La lèvre d’essorage 9c est, par exemple plus flexible que le corps 9a de l’organe d’essorage 9.

[0091] Tel qu’illustré sur les figures 2 à 4, l’organe d’application 10 comprend un support 12, allongé selon l’axe longitudinal X-X’, un corps principal ou âme 14 portant des premiers éléments d’application ou picots 16. L’âme 14 et les picots 16 forment une partie d’application 11 unitaire.

[0092] L’âme 14 est réalisée en matière polymérique, notamment thermoplastique, surmoulée sur ledit support 12 de manière à entourer entièrement ledit support 12. En variante, on pourrait prévoir que l’âme soit sous la forme d’un manchon emmanché sur le support.

[0093] On pourrait utiliser pour la partie d’application 11, toute matière synthétique, relativement rigide ou non, par exemple du SEBS, un silicone, du latex, un matériau à glissement renforcé, du butyle, de l'EPDM, un nitrile, un élastomère thermoplastique, un élastomère de polyester, de polyamide, de polyéthylène ou de vinyle, une polyoléfine telle que du PE ou PP, du PVC, de l'EVA, du PS, SEBS, SIS, du PET, du POM, du PU, SAM, du PA, du PMMA.

[0094] Les picots 16 sont moulés avec l’âme 14 et s’étendent radialement à partir de l’âme 14 à partir d’un seul côté. On pourrait également prévoir que les picots 16 soient rapportés sur l’âme, par exemple par collage, et non surmoulés directement sur celleci.

[0095] Par « picot », on désigne un élément en saillie individualisable. Les picots 16 forment des premiers éléments d’application particulièrement adaptés au peignage/séparation des cils lors de l’application du produit.

[0096] Tels qu’illustrés, les picots 16 sont alignés entre eux en au moins une rangée, qui s’étend axialement par exemple sur sensiblement toute la longueur de l’âme 14. En variante, on pourrait prévoir deux ou plus de groupes de picots alignées et espacées ou non l’un de l’autre par une distance axiale supérieure à la distance axiale séparant deux picots d’un même groupe.

[0097] Dans l’exemple illustré sur les figures 2 à 4, les picots 16 s’étendent selon un axe formant un angle à 40° avec l’axe longitudinal X-X’ du support 12. On notera que l’axe d’extension des picots 16 n’est pas limité à cet exemple et que l’on pourrait prévoir que l’axe d’extension des picots forme un angle de 90° avec l’axe du support ou tout autre angle.

[0098] Dans l’exemple illustré, les picots 16 ont une forme conique. Toutefois, les picots pourraient être de forme différente, notamment de formes complexes telles que visibles sur les figures 10A à 10F.

[0099] Le support 12 est réalisé en matériau plastiquement déformable se présentant sous la forme d’un fil rectiligne. Par exemple, le support 12 a une section transversale de contour extérieur circulaire. En variante, on pourrait prévoir une autre forme de la section transversale du support 12. Par exemple, la section du support 12 est pleine ou creuse. Par ailleurs, le contour extérieur de la section transversale du support 12 peut être de forme polygonale, par exemple carrée, hexagonale ou rectangulaire, ou encore de forme oblongue. Par exemple, le support 12 peut être un fil métallique, tel qu’un fil d’acier.

[0100] Dans l’exemple illustré sur les figures 2 à 4, avant pliage du support 12, l’âme 14 porte une unique rangée de picots simples 16. En variante, on pourrait prévoir que l’âme porte deux rangées diamétralement opposées de picots.

[0101] Pour réaliser l’organe d’application 10, on commence par monter ou surmouler l’âme 14 en matière polymérique portant les premiers éléments d’application 16, à savoir ici les picots, sur le support 12.

[0102] De manière générale, on obtient des premiers éléments d’application 16 et une âme 14 indissociables du support 12 de manière à former un ensemble d’application unitaire.

[0103] Cet ensemble d’application est ensuite replié en forme de U tel que visible sur la figure 3 formant deux branches 12a, 12b du support 12 et deux branches 14a, 14b de l’âme 14 portant les picots 16.

[0104] Ainsi, après pliage du support 12, on obtient deux rangées diamétralement opposées de picots 16.

[0105] Un effort de torsion est ensuite appliqué sur ledit support 12 afin de former un ensemble d’application torsadé comprenant l’âme 14 portant les picots 16, tel que l’on peut le voir sur la figure 4. Le torsadage des branches 12a, 12b du support 12 entraîne le torsadage des branches 14a, 14b de l’âme 14 autour de son axe longitudinal.

[0106] Le torsadage se fait indifféremment dans un sens de torsion ou dans l’autre.

[0107] L’ensemble d’application peut tourner sur plus d’une révolution sur lui-même autour de son axe longitudinal sous l’effet de la torsade induite par les branches 12a, 12b du support 12, formant une succession alternée d’enroulements hélicoïdaux selon l’axe longitudinal de l’âme contenant chacun des premiers éléments d’application.

[0108] Après torsadage, l’âme portant les premiers éléments d’application sont agencés en au moins deux hélices entrecroisées de sorte à obtenir un foisonnement hélicoïdal des premiers éléments d’application dans la direction circonférentielle de l’organe d’application.

[0109] Tels qu’illustrés, les spires du premier enroulement hélicoïdal sont en contact axial avec les spires du deuxième enroulement hélicoïdal. En d’autres termes, les enroulements hélicoïdaux sont dits à spires « jointives », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de jeu axial entre lesdits enroulements.

[0110] Le mode de réalisation illustré sur les figures 5 et 6 diffère du mode de réalisation illustré sur les figures 2 à 4, uniquement par le fait que des deuxièmes éléments d’application 18 sont disposés entre les branches 14a, 14b de l’âme 14 après pliage de l’ensemble d’application et avant torsadage.

[0111] Les deuxièmes éléments d’application 18 sont ici des fibres libres ou poils, par exemple en nylon, de préférence positionnées les unes parallèlement aux autres, tel qu’illustré sur la figure 5. Les deuxièmes éléments d’application 18 sont particulièrement adaptés au chargement du produit à appliquer.

[0112] Un effort de torsion est ensuite appliqué sur ledit support 12 afin de former un ensemble d’application torsadé comprenant l’âme 14 portant les picots 16 et les fibres libres 16 entremêlés, tel que l’on peut le voir sur la figure 6. Le torsadage des branches 12a, 12b du support 12 entraîne le torsadage de l’âme 14 autour de son axe longitudinal et permet le foisonnement hélicoïdal de ces deux types d’éléments d’application 16, 18 qui adoptent une distribution intercalée en nappes hélicoïdales, tel qu’on peut le voir sur la figure 6.

[0113] L’ensemble d’application peut tourner sur plus d’une révolution sur lui-même autour de son axe longitudinal sous l’effet de la torsade induite par les branches du support 12, formant une succession alternée d’enroulements hélicoïdaux selon l’axe longitudinal de l’âme contenant chacun les premiers ou les deuxièmes éléments d’application.

[0114] En d’autres termes, on obtient une alternance des premiers et deuxièmes éléments d’application dans le sens longitudinal de l’organe d’application.

[0115] Après torsadage, lesdits premiers et deuxièmes éléments d’application sont agencés en au moins trois enroulements hélicoïdaux entrecroisés disposés de façon alternée le long de l’axe longitudinal de l’organe. En d’autres termes, les spires du troisième en roulement hélicoïdal sont disposées respectivement entre une spire des premier et deuxième enroulements hélicoïdaux.

[0116] Les spires du premier enroulement hélicoïdal sont espacées axialement des spires du deuxième enroulement hélicoïdal. En d’autres termes, les enroulements hélicoïdaux sont dits à spires «non jointives». Toutefois, les spires du troisième enroulement hélicoïdal sont enserrées entre les premier et deuxième enroulements hélicoïdaux.

[0117] Le mode de réalisation illustré sur les figures 7 et 8 diffère du mode de réalisation illustré sur les figures 2 à 4, uniquement par le fait que les deuxièmes éléments d’application 16 présentent un axe d’extension formant un angle à 90° avec l’axe longitudinal du support 12.

[0118] Le mode de réalisation illustré sur la figure 9 diffère du mode de réalisation illustré sur les figures 5 et 6, uniquement par le fait que les deuxièmes éléments d’application 16 présentent un axe d’extension formant un angle à 90° avec l’axe longitudinal du support 12.

[0119] Les figures 10A à 10E illustrent différentes formes de picots 16A à 16E, telles que par exemple des picots 16A, 16C ayant des boucles fermées, des picots 16B ayant des boucles ouvertes, des picots 16D, 16E présentant des surfaces en contre-dépouille dans une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal du support 12 ou encore des picots 16E présentant une forme complexe, tel qu’un logo.

[0120] La disposition par emmanchage ou surmoulage de l’âme 14 et des picots 16 sur le support 12 permet de rehausser l’organe d’application 10 dans la direction radiale par rapport à un applicateur standard. L’augmentation radiale de l’organe d’application 10 par rapport à son axe longitudinal X2-X2’ permet aux cils d’être en contact avec le produit à appliquer sans devoir les rapprocher de l’axe longitudinal X2-X2’ de l’organe d’application 10.

[0121] Dans tous les modes de réalisation, les fibres libres ou poils peuvent être tous identiques entre eux, ou bien être formés par un rassemblement de paquets de divers types de poils, par exemple de diamètre, de forme et de section différents. Les poils sont par exemple réalisés en matière synthétique ou naturelle, notamment en polyamide.

[0122] Grâce au surmoulage des éléments d’application directement sur le fil rectiligne et tout autour de celui-ci, on s’affranchit des problèmes de démoulage des éléments d’application et on peut accroître le nombre de formes desdits éléments d’application.

[0123] Grâce à l’invention, on dispose ainsi d’un applicateur de conception simple, économique et facile à assembler, et capable de réaliser des formes complexes de picots.

[0124] De plus, les fibres libres ou poils sont maintenus solidement entre les deux branches du support.

Claims (1)

1. Revendications [Revendication 1] Organe d’application (10) pour appliquer un produit sur des fibres kératiniques, notamment pour des cils, caractérisé en ce qu’il comprend : un support (12) réalisé en matériau plastiquement déformable ; et une âme (14) en matière polymérique portant des premiers éléments d’application (16) s’étendant en saillie à partir de ladite âme, l’âme étant montée au moins en partie autour dudit support (12), lesdits premiers éléments d’application (16) étant agencés en au moins deux enroulements hélicoïdaux entrecroisés disposés le long de l’axe longitudinal (X2-X2’) de l’organe d’application (10). [Revendication 2] Organe d’application (10) selon la revendication 1, dans lequel l’âme (14) est surmoulée au moins en partie autour dudit support (12). [Revendication 3] Organe d’application (10) selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le support (12) comprend au moins deux branches (12a, 12b) qui sont torsadées au moins partiellement l’une sur l’autre, les premiers éléments d’application (16) tournant sur plus d’une révolution sur eux-mêmes autour de l’axe longitudinal (X-X’) du support (12) sous l’effet de torsadage induit par les branches (12a, 12b) du support (12). [Revendication 4] Organe d’application (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les premiers éléments d’application (16) s’étendent selon un axe d’extension formant un angle voisin de 90° avec l’axe longitudinal (X-X’) du support (12). [Revendication 5] Organe d’application (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les spires du premier enroulement hélicoïdal sont en contact axial avec les spires du deuxième enroulement hélicoïdal. [Revendication 6] Organe d’application (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, comprenant des deuxièmes éléments d’application (18) s’étendant en saillie à partir du support (12) et distincts des premiers éléments d’application (16), lesdits premiers et deuxièmes éléments d’application (16, 18) sont agencés en au moins trois enroulements hélicoïdaux entrecroisés disposés de façon alternée le long de l’axe longitudinal (X2-X2’) de l’organe (10). [Revendication 7] Organe d’application (10) selon la revendication 6 précédentes, dans lequel les spires du premier enroulement hélicoïdal sont espacées axialement des spires du deuxième enroulement hélicoïdal. [Revendication 8] Dispositif (1) de conditionnement et d’application d’un produit,

   notamment d’un produit de maquillage, comprenant un récipient (2) de stockage du produit, et un applicateur (3) comprenant un organe d’application (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes apte à être inséré à l’intérieur du volume interne du récipient (2) pour être chargé en produit. [Revendication 9] Procédé de fabrication d’un organe d’application selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, comportant les étapes suivantes : monter l’âme (14) portant les premiers éléments d’application (16) sur le support (12) s’étendant selon un axe longitudinal (X-X’) pour former un ensemble d’application unitaire ; plier ledit ensemble d’application en forme de U définissant deux branches (12a, 12b) du support (12) ; et déformer le support (12) en torsion autour de l’axe longitudinal (X2-X2’) de l’organe d’application pour former les deux enroulements hélicoïdaux et maintenir le support à l’état déformé. [Revendication 10] Procédé selon la revendication 9, dans lequel on surmoule l’âme (14) sur le support (12). [Revendication 11] Procédé selon la revendication 9 ou 10, dépendante de la revendication 6 ou 7, dans lequel on insère les deuxièmes éléments d’application (18) entre les branches (12a, 12b) du support (12) et on déforme plastiquement ledit support (12) en torsion autour de l’axe longitudinal (X2-X2’) de l’organe d’application pour former les deux enroulements hélicoïdaux et maintenir le support à l’état déformé. [Revendication 12] Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 11, dans lequel avant pliage du support (12), les premiers éléments d’application (16) sont alignés entre eux sur au moins une ligne. [Revendication 13] Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 12, dans lequel avant pliage du support (12), les premiers éléments d’application (16) sont disposés sous forme d’un unique groupe de premiers éléments d’application. [Revendication 14] Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 12, dans lequel avant pliage du support (12), les premiers éléments d’application (16) sont disposés sous forme d’au moins un premier groupe et d’au moins un deuxième groupe de premiers éléments d’application (16), le premier groupe étant espacé axialement du deuxième groupe par une distance axiale supérieure à la distance axiale séparant deux premiers éléments d’application d’un même groupe. [Revendication 15] Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 14, dans lequel

   avant pliage du support (12), les premiers éléments d’application (16) s’étendent radialement d’un seul côté dudit support (12).