FR3084684A1 - Elements de coffrage perdu pour dalle de plancher en beton - Google Patents

Abstract

L'invention concerne des éléments (1) de coffrage perdu pour dalle de plancher en béton, ladite dalle comportant des poutrelles et des hourdis, lesdits éléments (1) comportant, chacun, une première partie (2) reliée perpendiculairement (40) à une seconde partie (3), caractérisés en ce que les première (2) et seconde (3) parties de chaque élément (1) sont monoblocs et en au moins un matériau au moins imperméable à l'eau.

Description

ELEMENTS DE COFFRAGE PERDU POUR DALLE DE PLANCHER EN BETON

La présente invention concerne des éléments de coffrage perdu pour dalle de plancher en béton.

La présente invention a pour objet le coffrage des planchers en béton, qu’il s’agisse de plancher de type prédalle ou de plancher dits poutrelles et hourdis. Pour mémoire, des poutrelles supportent des hourdis, à savoir des éléments de coffrage disposés entre les poutrelles. Un chaînage, formé par des armatures métalliques, renforce l’ensemble. Le béton constitutif de la dalle est coulé sur les poutrelles et les hourdis. Une telle solution permet de réaliser un plancher en béton plus léger que s’il était monobloc. Avant de couler un tel plancher ou dalle, il convient de mettre en place soit des planelles soit un coffrage. Pour mémoire, les planelles sont des blocs de maçonnerie disposés en périphérie et qui contiennent latéralement le béton lors du coulage, les hourdis le maintenant verticalement, au niveau du fond. Du fait de l’utilisation de planelles ou d’un coffrage, le coulage d’une dalle est relativement long, avec plusieurs opérations liées à la mise en place du coffrage ou au coulage des planelles et/ou au décoffrage.

Pour améliorer le temps de réalisation d’une dalle, on connaît par FR-A-2 810 687 et par GB-A-2 284 436 des blocs coffrant comportant deux éléments configurés en panneaux verticaux reliés par plusieurs éléments horizontaux. Les éléments verticaux sont décalés, ce qui permet d’effectuer le coffrage des murs haut et de soubassement. Des organes de liaison assurent la liaison entre les blocs. De telles solutions sont néanmoins d’un emploi contraignant, d’une part du fait des dimensions et poids des blocs et, d’autre part, de la nécessité d’avoir des blocs d’angle et /ou des moyens de liaison entre les blocs

C’est à ces inconvénients qu’entend plus particulièrement remédier l’invention en proposant des éléments de coffrage utilisables de manière aidée et permettant une mise en œuvre rapide du plancher en béton.

A cet effet, l’invention a pour objet des éléments de coffrage perdu pour dalle de plancher en béton, ladite dalle comportant des poutrelles et des hourdis, lesdits éléments comportant, chacun, une première partie reliée perpendiculairement à une seconde partie, caractérisés en ce que les première et seconde parties de chaque élément sont monoblocs et en au moins un matériau au moins imperméable à l’eau.

Ainsi, on obtient des éléments de coffrage en un matériau simple à mettre oeuvre et, par nature, offrant des caractéristiques d’isolation à l’eau, avantageusement également d’isolation thermique ainsi qu’une barrière aux insectes tels que des termites. Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, de tels éléments peuvent comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- la seconde partie comporte des moyens de réception pour des extrémités de poutrelles.

- Les moyens de réception pour des extrémités de poutrelles sont formés par des prédécoupes régulièrement disposés sur une face de la seconde partie.

- Des marquages visuels pour des chaînages sont ménagés sur la face de la seconde partie recevant les prédécoupes.

- La première partie comprend, sur une face dite extérieure, un profil définissant un arrêt d’enduit.

- La première partie comprend, sur sa face dite extérieure, un autre profil, configuré en S, définissant un solin.

- La zone de liaison entre les première et seconde parties comprend un moyen de renfort, à savoir un jambage de renfort.

- La première partie comprend également un profil formant un moyen de maintien latéral de l’élément lorsque ce dernier est en position d’utilisation, à savoir lorsqu’il forme un coffrage pour le béton d’une dalle de planchers à couler.

- Le moyen de maintien latéral est configuré en oméga avec une extrémité libre arrondie, la courbure étant orientée vers le profil définissant un solin.

L’invention sera mieux comprise et d’autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre de plusieurs modes de réalisation de l’invention, donnée à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins suivants dans lesquels:

- La figure 1 est une vue en perspective d’un élément de coffrage perdu conforme à un mode de réalisation de l’invention,

- la figure 2 est une vue en perspective, partielle et à plus grande échelle, de l’élément de la figure 1 en configuration d’utilisation, une partie d’un mur de soubassement, des chaînages et une poutrelle étant partiellement illustrés et,

- la figure 3 est une coupe transversale, schématique et à une autre échelle de l’élément des figures précédentes en position dans un bâtiment fini.

La figure 1 illustre un élément de coffrage 1 conforme à un mode de réalisation de l’invention. L’élément 1 est réalisé en au moins un matériau au moins imperméable à l’eau. En l’espèce, l’ensemble de l’élément 1 est en un même matériau. En variante non illustrée, il est réalisé en plus d’un matériau, pour autant que ces derniers soient imperméables au moins à l’eau. Ici, le matériau est également, selon un mode de réalisation avantageux, un isolant thermique et il forme une barrière aux insectes, en particulier aux termites. Typiquement, le matériau utilisé est un polymère tel que du polychlorure de vinyle (PVC), du polyuréthane (PU) ou autres. Comme cela ressort des figures 1 et 2, certaines zones de l’élément 1 sont alvéolaires, d’autres pleines. En variante non illustrée, l’ensemble de l’élément est plein ou alvéolaire voir avec des zones pleines et des zones alvéolaires. De même, on conçoit que plusieurs polymères ou combinaison de polymères sont utilisés pour réaliser l’élément 1.

L’élément 1 est ici d’une longueur comprise entre 1 m et 10 m. Une telle longueur permet d’effectuer le coffrage d’une dalle de plancher en béton sur une longueur correspondant à une dimension courante dans le bâtiment tout en étant aisément transportable. On conçoit que, si besoin, plusieurs éléments sont aboutés pour obtenir la longueur désirée. De même, si besoin, il est possible de couper un élément pour ajuster sa longueur.

L’élément 1 comprend une première partie 2 sensiblement en position verticale en regardant les figures 1 à 3. La partie 2 est reliée, perpendiculairement, à une seconde partie 3. Ainsi, aux différentes figures, la partie 3 est sensiblement horizontale.

La partie 2 comporte un corps principal 20, monobloc et configuré en nid d’abeille ou, plus généralement, en structure alvéolaire. Le corps 20 a généralement une épaisseur comprise entre 2 cm et 10 cm. En variante, le corps 20 est plein. Dans tous les cas, son épaisseur est suffisante, d’une part, pour assurer sa rigidité et son maintien en position verticale et, d’autre part, pour assurer le maintien, sans déformation de la partie

2, du béton lorsque la dalle de plancher est coulée.

La face 21 du corps 20, dite face externe est la face du corps 20 qui n’est pas en contact avec le béton de la dalle du plancher lorsque le béton est coulé. La face 21 est lisse et supporte, au voisinage de l’extrémité libre 22 du corps 20, un profil 23. Le profil 23, venu de matière avec la face 21, forme une goulotte à section transversale triangulaire et à fond plat, ouverte vers le haut en regardant les figures 1 et 2. Le profil 23 définit ainsi un profil d’arrêt d’enduit, la face 21 étant destinée à être enduite ou crépie. En variante, le profil 23 a une autre configuration géométrique et/ou il est rapporté sur la face 21 par collage ou vissage. Dans un autre mode de réalisation, la face 21 est dépourvue de profil 23 d’arrêt d’enduit.

A l’aplomb du corps 20, sous la zone de liaison 4 entre le corps 20 et la partie

3, la partie 2 comprend un profil mince 24. Le profil 24, globalement en S, définit un solin. Un solin est une pièce assurant l’étanchéité entre deux ouvrages de maçonnerie. En l’espèce, le profil 24 étant ouvert vers le bas en regardant les figures 1 à 3, il assure l’étanchéité entre le mur de soubassement et le mur du bâtiment. De par sa fonction et son absence de contact avec le béton de la dalle du plancher, le profil 24 est d’une épaisseur moindre que celle du corps 20. En variante, il a la même épaisseur. Selon un autre mode de réalisation le profil 24 est en un matériau différent du matériau constitutif du corps 20.

Comme indiqué précédemment, la partie 3 est reliée perpendiculairement au corps 20 au niveau de la zone 4. Cette zone 4 est définie, dans le mode de réalisation avantageux illustré à la figure 2, par un plan incliné s’étendant sur toute la longueur de l’élément 1. On réalise ainsi un angle avec un plan incliné qui forme un jambage de renfort, optimisant le maintien en position de l’élément 1 et du béton lorsque la dalle de plancher est coulée. A la figure 1, la zone 40 de liaison est dépourvue d’un tel plan incliné. Dans ce cas le maintien en position de l’élément 1 et du béton est obtenu en jouant sur l’épaisseur et/ou la longueur et ou le matériau constitutif de l’élément.

Comme cela ressort des figures 1 et 2, la partie 3 comprend un corps 30, ici en structure alvéolaire, qui s’étend sur toute la longueur de l’élément 1. En variante, le corps 30 est plein. Le corps 30 a une épaisseur voisine de celle du corps 20, étant entendu que, dans tous les cas, le corps 30 est adapté pour supporter le poids du béton lorsque la dalle est coulée. La face 31 du corps 30, dite face supérieure, est destinée à recevoir le béton lorsque la dalle est coulée. Elle est plane et globalement lisse. Dans le mode de réalisation illustré, des prédécoupes 32 sont régulièrement réparties sur la face 31 du corps 30 sur certains des éléments 1. En l’espèce, il s’agit des seuls éléments 1 qui seront positionnés perpendiculairement à la longueur de poutrelles 6. Les prédécoupes 32 forment des logements de réception prédéfinies pour les extrémités 5 des poutrelles 6. La présence de zones de réception prédéfinies par les extrémités 5 des poutrelles 6 facilite la mise en œuvre des éléments 1 tout en assurant un positionnement optimal des poutrelles. Les poutrelles 6 forment la structure de la dalle de plancher lors du coulage du béton. En variante, les prédécoupes 32 sont remplacées par des marquages visuels et/ou par des zones de faiblesse structurelle dans les éléments 1 disposés perpendiculairement à la longueur des poutrelles 6. Ainsi, dans un mode de réalisation donné, l’emplacement des extrémités 5 des poutrelles 6 est prédéfini.

De même, comme cela apparaît à la figure 2, des chaînages 7, formés par des fers à béton, traversent le corps 30 de la partie 3. Pour faciliter le passage, des marquages visuels et/ou des zones de faiblesse structurelle sont définis d’avance dans le corps 30. Ainsi, la face 31 du corps 30 et la face 25 du corps 20 destinée à être en contact avec le béton lors du coulage de la dalle, forment, avec la zone 4, un coffrage globalement en L.

La partie 3 comporte un profil 33 relié perpendiculairement au corps 30, au niveau de son extrémité 34 opposée à celle participant à la zone de liaison 4. Le profil 33 a globalement, en section transversale, une forme de lettre grecque oméga. Son extrémité libre 37 est arrondie et la courbure est orientée en direction du profil 24. De la sorte, la distance D nominale entre les profils 24 et 33 est légèrement inférieure à la largeur L du mur de soubassement 9. La configuration géométrique du profil 33 lui permet d’avoir un effet ressort, à la manière d’un clips.

L’utilisation de tels éléments 1 est maintenant décrite, en référence notamment aux figures 2 et 3.

Tout d’abord, les éléments sont mis en place une fois que le mur de soubassement est réalisé et prêt à recevoir la dalle de plancher en béton. La mise en place des éléments s’effectue tout d’abord en positionnant le ou les éléments 1 nécessaires pour couvrir la longueur voulue de la dalle sur l’extrémité libre 8 du mur de soubassement 9. La mise en place s’effectue de sorte que la face 38 du corps 33, opposée à la face 31, soit en appui sur l’extrémité 8 du mur de soubassement 9. Du fait de la configuration du profil 33, lorsque l’on coiffe l’extrémité 8 du mur 9 avec l’élément 1, il y a un maintien par le profil 33 de l’élément 1, évitant ainsi tout déplacement de l’élément 1, notamment tout déplacement selon la largeur du mur 9.

Une fois le premier élément 1 en place, si besoin, on positionne un ou plusieurs autre éléments 1 sur le mur 9, à la suite et aboutés au premier élément 1. Les éléments 1 sont simplement aboutés par leurs extrémités en regard, en veillant à ne pas laisser d’espace entre eux afin d’assurer la continuité de l’étanchéité. En variante, ils sont reliés l’un à l’autre par une pièce supplémentaire.

Les éléments 1 étant avantageusement en polymère, pour réaliser les angles, on coupe les extrémités de deux éléments à 45° avant de les abouter perpendiculairement. Si besoin, selon la configuration des coins de la dalle, les découpes sont d’un angle différent. Dans un autre mode de réalisation, il est prévu un ou plusieurs éléments d’angle, selon la configuration des coins de la dalle.

Dans tous les cas, les prédécoupés 32 des éléments 1 destinés à recevoir les extrémités des poutrelles 6 sont espacées selon les préconisations techniques courantes. Ainsi, lorsque les éléments 1 sont en place sur le mur 9, on positionne aisément, de manière guidée, les extrémités 5 des poutrelles 6 dans leurs logements respectifs définis par les prédécoupes 32.

Les chaînages 7, verticaux et/ou horizontaux sont également mis en place, soit simultanément à la mise en position des poutrelles, soit lors d’une autre étape, antérieure ou postérieure. Une fois les éléments structurels de la dalle du plancher en béton en place, le béton est coulé. Il est maintenu en périphérie de la dalle par les faces 31 et 25 des parties 3 et 2 constitutives de chaque élément 1. De la sorte, outre le rôle de coffrage perdu, les parties 2 et 3 de l’élément 1 assurent le rôle de rupteur thermique ainsi que d’isolant, à l’eau et aux insectes, comme cela ressort des différentes figures. De plus, le profil 23 et le profil 24 facilitent la finition du bâtiment en offrant, respectivement, un arrêt d’enduit et un solin avec le soubassement.

Dans un autre mode de réalisation, les éléments sont en mousse de PU haute densité.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   1, - Eléments (1) de coffrage perdu pour dalle de plancher en béton, ladite dalle comportant des poutrelles (6) et des hourdis, lesdits éléments (1) comportant, chacun, une première partie (2) reliée perpendiculairement (4 ; 40) à une seconde partie (3), caractérisés en ce que les première (2) et seconde (3) parties de chaque élément (1) sont monoblocs et en au moins un matériau au moins imperméable à l’eau.
2. 2, - Eléments selon la revendication 1, caractérisés en ce que la seconde partie (3) comporte des moyens de réception (32) pour des extrémités (5) de poutrelles (6).
3. 3. - Eléments selon la revendication 2, caractérisés en ce que les moyens de réception pour des extrémités (5) de poutrelles (6) sont formés par des prédécoupes (32) régulièrement disposés sur une face (31) de la seconde partie (3).
4. 4, - Eléments selon la revendication 3, caractérisés en ce que des marquages visuels pour des chaînages (7) sont ménagés sur la face (31) de la seconde partie (3) recevant les prédécoupes (32).
5. 5. - Eléments selon la revendication 1, caractérisés en ce que la première partie (2) comprend, sur une face (21) dite extérieure, un profil (23) définissant un arrêt d’enduit.
6. 6. - Eléments selon la revendication 5, caractérisés en ce que la première partie (2) comprend, sur sa face (21) dite extérieure, un autre profil (24), configuré en S, définissant un solin.
7. 7, - Eléments selon la revendication 1, caractérisés en ce que la zone de liaison entre les première (2) et seconde (3) parties comprend un moyen de renfort, à savoir un jambage de renfort (4).
8. 8. - Eléments selon la revendication 1, caractérisés en ce que la première (2) partie comprend également un profil (33) formant un moyen de maintien latéral de l’élément (1) lorsque ce dernier est en position d’utilisation, à savoir lorsqu’il forme un coffrage pour le béton d’une dalle de planchers à couler.
9. 9.- Eléments selon les revendications 6 et 8, caractérisés en ce que Le moyen de maintien latéral (33) est configuré en oméga avec une extrémité libre (37) arrondie, la courbure étant orientée vers le profil (24) définissant un solin.