FR3070823A1 - Revetement de sol, destine a recouvrir le sol d'une enceinte pour l'elevage d'animaux, par exemple le plancher ajoure d'un caillebotis - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un revêtement de sol, destiné à recouvrir le sol d'une enceinte pour l'élevage d'animaux, par exemple le plancher ajouré d'un caillebotis. Le revêtement de sol (1) consiste en un tapis réalisé en matériau apte à subir une déformation élastique. La face supérieure (3) est divisée en une pluralité de bandes d'appui (31) qui sont séparées les unes des autres par des rainures (5) destinées à recevoir les liquides s'écoulant sur le revêtement de sol (1). L'une au moins des rainures (5) comporte plusieurs orifices traversants (6) qui s'étendent chacun entre la face de fond (52) de la rainure (5) et la face inférieure (2) du revêtement de sol (1). Les orifices traversants (6) sont répartis sur la longueur de la rainure (5), et divisent la face de fond (52) en plusieurs tronçons intercalaires (52a) successifs. Entre deux orifices traversants (6), le tronçon intercalaire (52a) de la face de fond (52) comporte au moins un segment incliné (52a1) dont une extrémité inférieure (52a3) débouche au niveau de l'un des deux orifices traversants (6) attenants.

Description

Domaine technique auquel se rapporte l'invention

La présente invention concerne un revêtement de sol destiné à équiper une enceinte pour l’élevage d’animaux, par exemple de bovins (bovins laitiers et/ou bovins à viande), en particulier pour recouvrir le plancher ajouré d’un caillebotis.

Arriere-plan technologique

Le confort des animaux constitue un paramètre déterminant dans le rendement d’un élevage, qui influence notamment la santé, la prise alimentaire, la fertilité et la longévité des animaux.

En étable, ce confort implique notamment une évacuation rapide et efficace des déjections générées par les animaux.

Cette gestion des déjections doit en effet permettre de réduire les émanations de gaz et la prolifération de bactéries dans l’enceinte d’élevage, et par conséquent d’améliorer les conditions d’ambiance et les performances sanitaires.

Ces déjections sont en plus susceptibles de rendre le sol glissant, avec les risques de chute et de blessure qui en découlent.

Plusieurs systèmes d’évacuation des déjections coexistent à ce jour : les systèmes d’évacuation mécanique, les systèmes « châsse d’eau >> et les systèmes de caillebotis.

Dans le cadre d’une solution par « caillebotis », les animaux vivent dans des bâtiments dont le plancher est ajouré.

Appelé « caillebotis >>, ce sol permet l’évacuation rapide des déjections animales et de l’eau de lavage du sol dans des fosses situées dans la partie basse des bâtiments. Le mélange de déjections et d’eau s’écoule ensuite vers des cuves de stockage : les fosses à lisier. Le lisier est stocké en attendant le moment propice à la fertilisation des cultures.

Toutefois, le caillebotis ne confère pas un confort optimal pour les animaux. En outre, le mélange des urines et des fèces constitue une source importante d’ammoniac.

Plus généralement, un revêtement de sol excessivement humide est susceptible de provoquer des problèmes sanitaires au niveau des pieds des animaux, notamment de boiteries, constituant un trouble majeur de santé en élevage.

En particulier, parmi les infections à l’origine de boiteries, la dermatite digitée, encore appelée « maladie de Mortellaro », est la plus problématique.

Il existe par conséquent un besoin de solutions techniques permettant une réduction de l’humidité des sols dans les enceintes d’élevage, avantageusement cela sans nécessiter des travaux de gros œuvre importants, de sorte à améliorer les conditions d’adhérence et les conditions sanitaires des animaux.

Il existe également un intérêt pour des solutions simples qui permettent une certaine séparation des urines et des fèces, de manière à limiter la production d’ammoniac dans les enceintes d’élevage.

Objet de l’invention

Dans ce contexte, la demanderesse a développé une nouvelle structure de revêtement de sol visant à améliorer les conditions d’hygiène et de confort dans une enceinte d’élevage, notamment par une gestion optimale des liquides.

Plus particulièrement, on propose selon l’invention un revêtement de sol, destiné à recouvrir le sol d’une enceinte pour l’élevage d’animaux, par exemple le plancher ajouré d’un caiIlebotis.

Le revêtement de sol consiste en un tapis réalisé en matériau apte à subir une déformation élastique,

Ce tapis comporte deux faces opposées :

- une face inférieure, destinée à reposer sur le sol, et

- une face supérieure, destinée à servir de surface d’appui pour les animaux.

Cette face supérieure est divisée en une pluralité de bandes d’appui qui sont séparées les unes des autres par des rainures destinées à recevoir les liquides s’écoulant sur ledit revêtement de sol.

Les rainures sont rectilignes et s’étendent parallèlement les unes par rapport aux autres ; et ces rainures comportent deux faces latérales raccordées par une face de fond.

L’une au moins desdites rainures comporte plusieurs orifices traversants qui s’étendent chacun entre la face de fond de ladite rainure et la face inférieure dudit revêtement de sol.

Ces orifices traversants sont répartis sur sa longueur de ladite rainure, et divisent ladite face de fond en plusieurs tronçons intercalaires successifs.

Et entre deux orifices traversants, ledit tronçon intercalaire de la face de fond comporte au moins un segment incliné dont une extrémité inférieure débouche au niveau de l’un desdits deux orifices traversants attenants.

Une telle structure permet une évacuation automatique et continue des liquides depuis les bandes d’appui, jusqu’aux rainures puis au travers des orifices traversants.

Les bandes d’appui du revêtement de sol restent ainsi en permanence relativement peu humide, participant ainsi à améliorer les caractéristiques qualitatives du sol sur le plan de l’adhérence et de l’hygiène.

Cette structure permet également une séparation rapide et relativement efficace des urines par rapport aux fèces, pour limiter la production d’ammoniac au sein de l’enceinte d’élevage.

Un tel revêtement de sol selon l’invention est en plus adapté à être implanté de manière simple au sein d’une enceinte d’élevage nouvelle ou existante (amélioration ou rénovation), cela sans nécessiter la mise en œuvre de travaux de gros œuvre importants.

L’environnement moins humide permet aussi à l’onglon des bovins d’être plus dur, ce qui fait partie de la santé du pied de ces animaux et qui contribue à diminuer les risques de glissades des animaux.

D’autres caractéristiques non limitatives et avantageuses du revêtement de sol conforme à l’invention, prises individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont les suivantes :

- les tronçons intercalaires comportent chacun au moins deux segments inclinés qui s’étendent de manière divergente l’un par rapport à l’autre et qui comportent chacun une extrémité inférieure débouchant au niveau de l’un des deux orifices traversants attenants ; les tronçons intercalaires comportent avantageusement deux segments inclinés dont les extrémités supérieures sont raccordées au niveau d’une arête, pour former ensemble un tronçon intercalaire de forme diédrique ; les deux segments inclinés d’un tronçon intercalaire s’étendent avantageusement chacun sur un ratio de longueur compris entre 0,4 et 0,5 par rapport à la longueur dudit tronçon intercalaire ;

- chaque tronçon intercalaire a une longueur allant de 0,3 à 2 m ;

- les orifices traversants ont une longueur allant de 50 à 500 mm ;

- les segments inclinés présentent une pente allant de 2% à 7% ;

- la face de fond des rainures comporte une section arquée concave ;

- les rainures ont une largeur allant de 15 à 50 mm, et les bandes d’appui ont une largeur allant de 50 à 500 mm ;

- les bandes d’appui comportent des gorges s’étendant latéralement et débouchant dans les rainures.

L’invention propose également une enceinte pour l’élevage d’animaux, comprenant un couloir de circulation dont le sol, par exemple un plancher de caillebotis, est recouvert par un revêtement de sol selon l’invention.

De préférence, le couloir de circulation comporte un axe longitudinal ; et les rainures sont agencées parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport audit axe longitudinal.

Description detaillee d’un exemple de réalisation

La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d’exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l’invention et comment elle peut être réalisée.

Sur les dessins annexés :

- la figure 1 représente, de manière schématique et en perspective (vue par-dessous), un tapis selon l’invention pour le revêtement du sol dans une enceinte d’élevage ;

- la figure 2 représente une vue en coupe transversale du tapis selon la figure 1 ;

- la figure 3 représente une vue de dessus du tapis selon la figure 1 ;

- la figure 4 est une vue en coupe du tapis selon la figure 1, selon un plan de coupe longitudinal situé au sein de l’une de ses rainures ;

- la figure 5 représente, de manière isolée et agrandie, le détail V de la figure 4 qui montre une partie du tronçon intercalaire (l’arête à partir de laquelle s’étendent deux segments inclinés) ;

- la figure 6 représente, de manière isolée et agrandie, le détail VI de la figure 4 qui illustre l’extrémité inférieure de l’un des segments inclinés qui débouche au niveau de son orifice traversant attenant.

Revêtement de sol

Le revêtement de sol 1 selon l’invention, représenté sur les figures 1 à 6, consiste en un tapis qui est tout particulièrement adapté à équiper le sol d’une enceinte pour l’élevage d’animaux.

De manière générale, les termes « revêtement de sol >> et « tapis >> sont utilisés de manière équivalente.

Par « animaux », on entend notamment les bovins (en particulier les vaches laitières ou les bovins à viande), les porcins ou encore tout autre animal d’élevage (bovins, volaille, lapins, cheval, etc.).

Une telle enceinte d’élevage (non représentée) consiste en un bâtiment délimité par un bâti et adapté à l’élevage souhaité (par exemple une étable dans le cas de bovins).

Le sol S de cette enceinte d’élevage consiste avantageusement en un plancher ajouré du genre caillebotis. Ce sol S est représenté très schématiquement sur la figure 4.

Par « caillebotis >>, on entend avantageusement une grille métallique / plastique ou un béton perforé, permettant de récupérer les effluents d’élevage dans des fosses situées dans la partie basse du bâtiment.

En particulier, le revêtement de sol 1 est avantageusement implanté au niveau des couloirs de circulation qui sont empruntés par les animaux cheminant entre les différents espaces fonctionnels de l’enceinte d’élevage (par exemple logette, salle de traite, etc.).

Et ce revêtement de sol 1 est apte à collecter les liquides s’écoulant sur le sol et à les évacuer, de sorte à offrir une surface d’appui relativement sèche (ou au moins présentant une humidité réduite) pour les pieds des animaux, et donc plus saine.

Pour cela, le revêtement de sol 1 consiste en un tapis réalisé en matériau apte à subir une déformation élastique.

Par « matériau apte à subir une déformation élastique >>, on entend les matériaux choisis parmi :

- les matériaux élastomères, à savoir par exemple le caoutchouc naturel, le caoutchouc « naturel synthétique >> (ou poly-isoprène synthétique), le polybutadiène ou le styrène-butadiène, ou

- les matériaux plastiques ou élastomères thermoplastiques (TPE), à savoir par exemple le PVB (polyvinyle de butyral), ABS (acrylonitrile butadiène styrène) / SBR (styrène-butadiène), PP (polypropylène) / EPDM (éthylènepropylène-diène monomère), TPU (TPE de polyuréthane).

Ce revêtement de sol 1 peut être réalisé mono-matériau ou multimatériaux.

Sur le plan structurel, le revêtement de sol 1 comporte deux faces opposées :

- une face inférieure 2, destinée à reposer sur le sol S, et

- une face supérieure 3, destinée à servir de surface d’appui pour les animaux.

Ce revêtement de sol 1 comporte encore un ensemble de bordures :

- deux bordures longitudinales 1a, s’étendant parallèlement à un axe longitudinal T (figure 3), et

- deux bordures transversale 1b, s’étendant transversalement (par exemple perpendiculairement) à l’axe longitudinal T (figure 1).

La face supérieure 3 est divisée en une pluralité de bandes d’appui 31 qui sont séparées les unes des autres par des rainures 5 destinées à recevoir les liquides s’écoulant sur le tapis 1 (figures 2 et 3).

Chaque bande d’appui 31 de la face supérieure 3 est ainsi délimitée entre deux rainures 5.

Chaque bande d’appui 31 comporte ainsi un axe longitudinal 3T, s’étendant parallèlement à l’axe longitudinal T du tapis 1 (figure 3).

Ces bandes d’appui 31 s’étendent avantageusement dans un même plan, ou au moins approximativement dans un même plan (figure 2).

Ces bandes d’appui 31 ont de préférence une surface plane horizontale, voire une surface courbe convexe.

Pour une adhérence optimale, ces bandes d’appui 31 sont avantageusement munies de reliefs antidérapants qui sont classiques en soi.

Les bandes d’appui 31 sont avantageusement adaptées à subir une déformation en enfoncement, cela d’au moins 1 mm (et de préférence comprise entre 1 et 5 mm), lors de l’appui du pied de l’animal ou d’une personne.

Par « enfoncement », on entend en particulier une diminution de l’épaisseur entre la face supérieure 3 et la face inférieure 2 du tapis 1, par rapprochement des faces 2, 3 respectives.

Les bandes d’appui 31 comportent avantageusement des gorges 311 qui s’étendent latéralement (transversalement par rapport à l’axe longitudinal 31’ des bandes d’appui 31) et débouchent dans les rainures 5 attenantes (figures 5 et 6).

Les gorges 311 d’une bande d’appui 31 sont destinées à participer au guidage de l’écoulement des liquides depuis la bande d’appui 31 jusqu’aux rainures 5 associées.

Chaque gorge 311 comporte deux faces latérales 3111 raccordées par une face de fond 3112 (figure 6).

Tel qu’illustré sur la figure 5, la face de fond 3112 de ces gorges 311 est sus-jacentes par rapport à la face de fond 52 des rainures 5 (et en particulier de ses extrémités supérieures 52a2 décrites ci-après).

Par exemple, le déport en hauteur entre ces deux faces de fond 52, 3112 est de l’ordre de 1mm.

De leur côté, les rainures 5 constituent des structures de genre rigoles ou gouttières, s’ouvrant vers le haut au travers de la face supérieure 3.

Ces rainures 5 sont aptes à collecter et à conduire (par la gravité) les liquides s’écoulant sur le tapis 1 vers le caillebotis, de sorte que ces liquides stagnent le moins possible sur les bandes d’appui 31.

Par « liquide >> on entend en particulier les déjections liquides produites par les animaux de l’élevage, en particulier leur urine.

En l’espèce, les rainures 5 sont rectilignes ; et elles s’étendent parallèlement les unes par rapport aux autres et par rapport à l’axe longitudinal T du tapis 1 (figure 3).

Chaque rainure 5 comporte deux faces latérales 51 raccordées par une face de fond 52 (figures 2 et 3).

Les deux faces latérales 51 s’étendent parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, l’une par rapport à l’autre. Ces deux faces latérales 51 sont avantageusement destinées à s’étendre verticalement.

Chaque rainure 5 comporte ainsi un axe longitudinal 5’ qui s’étend parallèlement à ces deux faces latérales 51 ; et les axes longitudinaux 5’ des différentes rainures 5 s’étendent parallèlement les uns par rapport aux autres et parallèlement par rapport à l’axe longitudinal T du tapis 1.

La face de fond 52 des rainures 5 comporte avantageusement une section arquée concave (figure 2).

Une telle section a l’intérêt d’augmenter la vitesse en cheminement des fluides le long des segments inclinés 52a1 décrits ci-après.

De préférence, les rainures 5 sont réparties régulièrement sur la largeur du revêtement de sol 1 (entre les bordures longitudinales 1a du tapis 1) ; ces rainures 5 s’étendent en outre sur toute la longueur du revêtement de sol 1 (entre ses bordures transversales 1b).

Les rainures 5 comportent chacune plusieurs orifices traversants 6 qui sont destinés à s’étendre verticalement (entre la face de fond 52 de la rainure 5 et la face inférieure 2 du tapis 1 ).

Ces orifices traversants 6 sont répartis sur la longueur de la rainure 5. Ces orifices traversants 6 divisent ainsi la face de fond 52 de la rainure 5 en plusieurs tronçons intercalaires 52a successifs. En d’autres termes, deux tronçons intercalaires 52a successifs de la face de fond 52 sont séparés par un orifice traversant 6.

L’un des tronçons intercalaires 52a est illustré et décrit plus en détails cidessous en relation avec les figures 4 à 6. Les autres tronçons intercalaires 52a possèdent une structure (ou un motif) similaire qui se répète, en série, sur la longueur de la rainure 5.

Entre deux orifices traversant 6, le tronçon intercalaire 52a de la face de fond 52 comporte au moins un segment incliné 52a1.

Par « segment incliné >>, on entend en particulier une portion de surface qui est avantageusement plane et qui est destiné à former une pente par rapport à l’horizontal.

Chaque segment incliné 52a1 comporte ainsi une pente descendante délimitée par deux extrémités, à savoir une pente s’étendant depuis une extrémité supérieure 52a2 (figure 5) jusqu’à une extrémité inférieure 52a3 (figure 6).

En d’autres termes, chaque segment incliné 52a1 est agencé de sorte que : - son extrémité supérieure 52a2 se situe à distance de la face inférieure 2 du tapis 1, et - l’extrémité inférieure 52a3 se situe à proximité de la face inférieure 2 du tapis 1.

L’extrémité inférieure 52a3 du segment incliné 52a1 débouche (se termine) au niveau de l’un des deux orifices traversant 6 délimitant le tronçon intercalaire 52a.

Un tel segment incliné 52a1 est ainsi destiné à assurer un écoulement des liquides dans un sens orienté depuis son extrémité supérieure 52a2 vers son extrémité inférieure 52a3, jusqu’à son écoulement au travers de l’orifice traversant 6 attenant de l’extrémité inférieure 52a3 précitée (comme illustré par les flèches F représentées sur les figures 5 et 6).

Les deux segments inclinés 52a1 d’un tronçon intercalaire 52a s’étendent chacun sur un ratio de longueur allant de 0,4 à 0,5 par rapport à la longueur de ce tronçon intercalaire 52a.

En d’autres termes, chaque segment incliné 52a1 s’étend avantageusement sur une moitié de la longueur de son tronçon intercalaire 52a.

En l’espèce, le tronçon intercalaire 52a a une forme générale diédrique.

Ce tronçon intercalaire 52a comporte ainsi deux segments inclinés 52a1 qui s’étendent de manière divergente l’un par rapport à l’autre.

Les extrémités supérieures 52a2 des deux segments inclinés 52al sont ainsi juxtaposées (voire confondues) l’une par rapport à l’autre, pour former une arête commune (désignée par le même repère 52a2 dans un souci de simplification).

D’autre part, les extrémités inférieures 52a3 des deux segments inclinés 52a1 sont quant à elles disposées à distance l’une de l’autre.

Sur les figures 1 et 2, les bordures longitudinales 1a du tapis 1 sont formées par une demi-rainure.

De manière alternative, non représentée, ces bordures longitudinales 1a du tapis 1 sont formées par le bord libre d’une bande d’appui 31 (dite « demipoutre >>) dont la largeur B correspond à la moitié des autres bandes d’appui 31.

Cette structure permet de juxtaposer les différents tapis 1 latéralement, bord à bord, pour obtenir la largeur désirée du revêtement de sol. Les rainures 5 restent donc avantageusement monobloc et étanche.

Le tapis 1 comporte avantageusement des cotes particulières, telles que décrites ci-dessous.

Tel que représenté sur la figure 2 :

- chaque rainure 5 est en particulier définie par sa largeur A, c’est-à-dire la distance séparant ses deux faces latérales 51, et

- chaque bande d’appui 31 est définie par sa largeur B, c’est-à-dire la distance séparant les deux rainures 5 attenantes.

De même, tel qu’illustré sur la figure 3 :

- la longueur Ç de chaque tronçon intercalaire 52a est définie par deux extrémités inférieures 52a3 formées par les deux orifices traversants 6 attenants,

- la longueur D de chaque segment incliné 52a1 est définie par la distance séparant ses extrémités 52a2, 52a3, et

- les orifices traversants 6 ont une longueur E correspondant à la distance entre deux extrémités inférieures 52a3.

De préférence, chaque orifice traversant 6 s’étend sur la largeur de sa rainure 5 associée.

Le tapis 1 comporte avantageusement les dimensions suivantes, seules ou en combinaison :

- une largeur de tapis 1 (distance entre les bordures longitudinales 1a) comprise entre 1 m et 5 m,

- une longueur de tapis 1 (distance entre les bordures transversales 1b) comprise entre 5 et 100 m, et

- une épaisseur de tapis 1 comprise entre 40 et 50 mm (distance entre ses faces inférieure 2 et supérieure 3).

De même, le tapis 1 comporte les dimensions suivantes, seules ou en combinaison :

- les rainures 5 ont une largeur A allant de 15 à 50 mm,

- les bandes d’appui 31 ont une largeur B allant de 50 à 500 mm,

- chaque tronçon intercalaire 52a a une longueur Ç allant de 0,3 et 2 m,

- la longueur D de chaque segment incliné 52al correspond à la moitié de la longueur Ç précitée, respectivement de 0,15 à 1 m.

Les orifices traversant 6 ont avantageusement une longueur E comprise entre 50 et 500mm.

En outre, les segments inclinés 52al présentent avantageusement une pente T allant de 2% à 7% (figure 5).

Les gorges 311 des bandes d’appui 31 ont par exemple une profondeur comprise entre 5 et 10 mm.

Chaque rainure 5 présente ainsi une profondeur variable (par rapport à la face supérieure 3 - figures 5 et 6), à savoir par exemple :

- une profondeur minimale P1 comprise entre 5 et 10 mm au niveau de l’extrémité supérieure 52a2 des segments inclinés 52a1, et

- une profondeur maximale P2 comprise entre 35 et 40 mm au niveau de l’extrémité inférieure 52a3 des segments inclinés 52a1.

Enceinte d’élevage

Le revêtement de sol 1 est destiné à recouvrir le sol S de l’enceinte pour l’élevage d’animaux.

En l’occurrence, l’enceinte d’élevage comprend un ensemble d’espace, entourant notamment les logettes, au niveau desquelles les animaux sont destinés à circuler et à stationner qui sont désignés encore « couloir de circulation >>.

Un couloir de circulation N, illustré très schématiquement sur la figure 3, comporte avantageusement un axe longitudinal NL

Et le revêtement de sol 1 est de préférence installé de sorte que l’axe longitudinal 5’ de ses rainures 5 soit agencé parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport à l’axe longitudinal N’ du couloir de circulation N.

Mise en oeuvre du revêtement de sol

Le revêtement de sol 1 selon l’invention, avant sa pose, est avantageusement enroulé sur lui-même pour être stocké sous forme d’un rouleau (comme illustré schématiquement sur la figure 1).

Puis, dans l’enceinte, ce revêtement de sol 1 est déroulé sur la longueur du sol S à recouvrir.

Ce tapis 1, une fois déroulé, est parfaitement adapté au sol S à recouvrir, car il est avantageusement produit sur mesure (à la longueur souhaitée). Il peut également être découpé à la longueur souhaitée ou pour éviter un obstacle.

En fonctionnement, le tapis 1 est destiné à recevoir différentes matières organiques, notamment des déjections (urines, fèces, etc.)

Le tapis 1 permet alors un écoulement des liquides dans les rainures 5, directement ou via les gorges 311 des bandes d’appui 31.

Ce phénomène d’écoulement évite ainsi l’accumulation des liquides sur les bandes d’appui 31 qui restent ainsi relativement sèches.

Au sein des rainures 5, les liquides vont encore cheminer le long des segments inclinés 52a1, dans le sens de la pente, de sorte à être conduits jusqu’aux orifices traversants 6 attenants.

Les liquides vont alors pouvoir circuler par gravité jusqu’au, et au travers, du sol S formé par le plancher ajouré de caillebotis.

Les matières solides, notamment les fèces, restent principalement sur les bandes d’appui 31, de sorte à éviter leur mélange avec les liquides et à limiter la production d’ammoniac au sein de l’enceinte d’élevage.

Ces matières solides sont avantageusement évacuées régulièrement par un raclage des bandes d’appui 31, au moyen d’un système de raclage connu en soi.

Lors d’un nettoyage de ce tapis 1, le liquide de nettoyage va éventuellement couler dans les rainures 5, de sorte que les bandes d’appui 31 sont rapidement peu mouillées (voire sèches).

Ce phénomène permet par conséquent aux animaux de cheminer sur une face supérieure 3 de tapis 1 relativement saine et souple, avec un risque de chute réduit et sans humidification de leurs pieds.

De manière générale, le tapis 1 selon l’invention permet ainsi une évacuation rapide et en continu des liquides par rapport à la face supérieure 3 du tapis 1, ce qui permet un maintien efficace de cette dernière à l’état sec (ou au moins sans excès d’humidité) limitant ainsi les problèmes d’hygiène rencontrés avec les revêtements de sol habituels.

Le tapis 1 selon l’invention permet également une certaine séparation des liquides qui s’écoulent dans les rainures 5, par rapport aux fèces qui restent principalement sur les bandes d’appui 31 de sorte à éviter leur mélange et à limiter la production d’ammoniac au sein de l’enceinte d’élevage.

Claims (12)

1. REVENDICATIONS

   1. Revêtement de sol, destiné à recouvrir le sol d’une enceinte pour l’élevage d’animaux, par exemple le plancher ajouré d’un caillebotis, lequel revêtement de sol (1) consiste en un tapis réalisé en matériau apte à subir une déformation élastique, lequel revêtement de sol (1) comporte deux faces opposées :

   - une face inférieure (2), destinée à reposer sur le sol, et

   - une face supérieure (3), destinée à servir de surface d’appui pour les animaux, laquelle face supérieure (3) est divisée en une pluralité de bandes d’appui (31) qui sont séparées les unes des autres par des rainures (5) destinées à recevoir les liquides s’écoulant sur ledit revêtement de sol (1), lesquelles rainures (5) sont rectilignes et s’étendent parallèlement les unes par rapport aux autres, et lesquelles rainures (5) comportent deux faces latérales (51) raccordées par une face de fond (52), caractérisé en ce que l’une au moins desdites rainures (5) comporte plusieurs orifices traversants (6) qui s’étendent chacun entre la face de fond (52) de ladite rainure (5) et la face inférieure (2) dudit revêtement de sol (1), lesquels orifices traversants (6) sont répartis sur la longueur de ladite rainure (5), et divisent ladite face de fond (52) en plusieurs tronçons intercalaires (52a) successifs, et en ce que, entre deux orifices traversants (6), ledit tronçon intercalaire (52a) de la face de fond (52) comporte au moins un segment incliné (52a1) dont une extrémité inférieure (52a3) débouche au niveau de l’un desdits deux orifices traversants (6) attenants.
2. 2. Revêtement de sol selon la revendication 1, caractérisé en ce que les tronçons intercalaires (52a) comportent chacun au moins deux segments inclinés (52a1) qui s’étendent de manière divergente l’un par rapport à l’autre et qui comportent chacun une extrémité inférieure (52a3) débouchant au niveau de l’un des deux orifices traversants (6) attenants.
3. 3. Revêtement de sol selon la revendication 2, caractérisé en ce que les tronçons intercalaires (52a) comportent deux segments inclinés (52a1) dont les extrémités supérieures (52a2) sont raccordées au niveau d’une arête (52a2), pour former ensemble un tronçon intercalaire (52a) de forme diédrique.
4. 4. Revêtement de sol selon l’une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que les deux segments inclinés (52a1) d’un tronçon intercalaire (52a) s’étendent chacun sur un ratio de longueur allant de 0,4 à 0,5 par rapport à la longueur dudit tronçon intercalaire (52a).
5. 5. Revêtement de sol selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que chaque tronçon intercalaire (52a) a une longueur allant de 0,3 à 2 m.
6. 6. Revêtement de sol selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les orifices traversants (6) ont une longueur allant de 50 à 500 mm.
7. 7. Revêtement de sol selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les segments inclinés (52a1) présentent une pente allant de 2% à 7%.
8. 8. Revêtement de sol selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la face de fond (52) des rainures (5) comporte une section arquée concave.
9. 9. Revêtement de sol selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les rainures (5) ont une largeur allant de 15 à 50 mm, et en ce que les bandes d’appui (31 ) ont une largeur allant de 50 à 500 mm.
10. 10. Revêtement de sol selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les bandes d’appui (31) comportent des gorges (311) s’étendant latéralement et débouchant dans les rainures (5).
11. 11. Enceinte pour l’élevage d’animaux, comprenant un couloir de circulation (N) dont le sol, par exemple un plancher de caillebotis, est recouvert par un revêtement de sol (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 10.
12. 12. Enceinte d’élevage selon la revendication 11, caractérisée en ce que le couloir de circulation (N) comporte un axe longitudinal (Ν’), et en ce que les rainures (5) sont agencées parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport audit axe longitudinal (Ν’).