FR3049162A1 - Revetement de sol pour une enceinte d'elevage - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un revêtement de sol (1), destiné à équiper une enceinte pour l'élevage d'animaux, par exemple de bovins. Ce revêtement (1) comprend une surface d'appui (2) sur laquelle les animaux sont destinés à prendre appui. Cette surface d'appui (2) est divisée en une pluralité de portions d'appui (21) qui sont séparées les unes des autres par des rainures (3) destinées à recevoir les liquides s'écoulant sur ledit revêtement (1) de sorte à maintenir au sec (ou au moins sans humidité excessive) les portions d'appui (21). Le revêtement (1) consiste en un tapis comportant une embase (15) ; dans le sens de son épaisseur, ladite embase (15) comporte deux couches, l'une supérieure (155) et l'autre inférieure (156), entre lesquelles est rapportée une couche intercalaire de renfort (157).

Description

Domaine technique auquel se rapporte l'invention

La présente invention concerne un revêtement de sol destiné à équiper une enceinte pour l’élevage d’animaux, par exemple de bovins (bovins laitiers et/ou bovins à viande), en particulier pour l’aménagement des couloirs de circulation d’une telle enceinte d’élevage.

Arrière-plan technologique

Le confort des animaux constitue un paramètre déterminant dans le rendement d’un élevage, qui influence notamment la santé, la prise alimentaire, la fertilité et la longévité des animaux.

Ce confort des animaux est régis en particulier par des obligations légales qui sont définies dans les Traités d’Amsterdam (1999) et de Lisbonne (2009) relatifs au Protocole sur la protection et le bien-être des animaux, ainsi que l’adoption de la seconde stratégie européenne pour le bien-être animal.

En étable, ce confort implique notamment une évacuation rapide et efficace des déjections générées par les animaux.

Cette gestion des déjections doit en effet permettre de réduire les émanations de gaz et la prolifération de bactéries dans l’enceinte d’élevage, et par conséquent d’améliorer les conditions d’ambiance et les performances sanitaires.

Ces déjections sont en plus susceptibles de rendre le sol glissant, avec les risques de chute et de blessure qui en découlent.

Plusieurs systèmes d’évacuation des déjections coexistent à ce jour : les systèmes d’évacuation mécanique, les systèmes « châsse d’eau » et les systèmes de caillebotis.

Dans le cadre d’une solution par « évacuation mécanique », les déjections présentes sur le sol sont raclées une à plusieurs fois par jour par un dispositif de raclage dénommé rabot (manœuvré par un tracteur ou par des moyens automatiques), pour être amenées jusqu’à une fosse de collecte située hors du bâtiment d’élevage.

Toutefois, la séparation des urines et des fèces n’est pas optimale au sein d’un tel système d’évacuation, constituant ainsi une source importante d’ammoniac. De plus, l’installation d’un tel système d’évacuation implique des travaux de gros œuvre importants, qui sont difficiles à envisager dans une enceinte d’élevage existante.

Dans la solution du type « chasse d’eau >>, un liquide de chasse évacue énergiquement les déjections dans un caniveau puis vers une fosse extérieure.

Or, là encore, la séparation des urines et des fèces n’est pas optimale au sein d’un tel système d’évacuation, constituant encore une source importante d’ammoniac. De plus, la mise en œuvre d’un tel système conduit à une humidification importante des sols de l’enceinte d’élevage, susceptible de générer des problèmes d’adhérence et d’hygiène.

Plus généralement, un revêtement de sol excessivement humide est susceptible de provoquer des problèmes sanitaires au niveau des pieds des animaux, notamment de boiteries, constituant un trouble majeur de santé en élevage.

En particulier, parmi les infections à l’origine de boiteries, la dermatite digitée, encore appelée « maladie de Mortellaro >>, est la plus problématique.

Il existe par conséquent un besoin de solutions techniques permettant une réduction de l’humidité des sols dans les enceintes d’élevage, avantageusement cela sans nécessiter des travaux de gros œuvre importants, de sorte à améliorer les conditions d’adhérence et les conditions sanitaires des animaux.

Il existe également un intérêt pour des solutions simples qui permettent une certaine séparation des urines et des fèces, de manière à limiter la production d’ammoniac dans les enceintes d’élevage.

Objet de l’invention

Dans ce contexte, la demanderesse a développé une nouvelle structure de revêtement de sol visant à améliorer les conditions d’hygiène dans une enceinte d’élevage, notamment par une gestion optimale des liquides.

Le revêtement de sol selon l’invention, destiné à équiper une enceinte pour l’élevage d’animaux, par exemple de bovins, comprend une surface d’appui sur laquelle les animaux sont destinés à prendre appui ; et ladite surface d’appui est divisée en une pluralité de portions d’appui qui sont séparées les unes des autres par des rainures destinées à recevoir les liquides s’écoulant sur ledit revêtement.

Le revêtement consiste en un tapis comportant une embase dont : - une face inférieure est destinée à reposer sur une surface de réception, et - une face supérieure est munie de structures saillantes ménagées à distance les unes des autres, qui délimitent entre elles les rainures et dont la face libre forme la portion d’appui.

Dans le sens de son épaisseur, l’embase comporte deux couches, l’une supérieure et l’autre inférieure, entre lesquelles est rapportée une couche intercalaire de renfort.

Une telle structure permet une évacuation automatique et continue des liquides depuis lesdites portions d’appui, jusqu’auxdites rainures.

Les surfaces s’appui du revêtement de sol restent ainsi en permanence relativement peu humide, participant ainsi à améliorer les caractéristiques qualitatives du sol sur le plan de l’adhérence et de l’hygiène.

Cette structure permet également une séparation rapide et relativement efficace des urines par rapport aux fèces, pour limiter la production d’ammoniac au sein de l’enceinte d’élevage.

Un tel revêtement de sol selon l’invention est en plus adapté à être implanté de manière simple au sein d’une enceinte d’élevage nouvelle ou existante (amélioration ou rénovation), cela sans nécessiter la mise en oeuvre de travaux de gros oeuvre importants. L’environnement moins humide permet aussi à l’onglon des bovins d’être plus dur, ce qui fait partie de la santé du pied de ces animaux et qui contribue à diminuer les risques de glissades des animaux.

Selon d’autres caractéristiques avantageuses : - la couche intercalaire de renfort est choisie parmi les fibres textiles, de métal ou de tout autre produit apportant la stabilité et/ou la résistance à l’élongation ; - ladite couche intercalaire de renfort consiste en une armature textile servant de renfort, réalisée avantageusement en matériau choisi parmi le nylon, le coton, le polyester, le polyamide ou tout autre textile de renfort ; - le tapis est réalisé en matériau apte à subir une déformation élastique ; - les rainures de réception des liquides sont rectilignes et s’étendent parallèlement les unes par rapport aux autres, délimitant entre elles une pluralité de portions d’appui qui ont chacune la forme d’une bande rectiligne ; - les rainures ont chacune une largeur comprise entre 15 et 50 mm et une profondeur comprise entre 15 et 50 mm, et les portions d’appui ont une largeur comprise entre 50 et 500 mm ; - les rainures comportent deux faces latérales raccordées par une face de fond à section en arc de cercle, ou plane, prolongeant à l’équerre, ou au moins approximativement à l’équerre, lesdites faces latérales, avantageusement via des chanfreins ; - les portions d’appui s’étendent dans un même plan, ou au moins approximativement dans un même plan ; - les portions d’appui sont munies d’un relief antidérapant, et/ou d’un matériau abrasif, afin de permettre et/ou de favoriser l’usure des sabots et la santé du pied des animaux.

Le tapis est réalisé avantageusement en matériau élastique, par exemple un matériau élastomère ou un matériau plastique.

Encore dans ce cas, le tapis comporte des éléments allongés de renfort, noyés dans son matériau constitutif, choisis parmi des fibres textiles, de métal ou de tout autre produit apportant la stabilité et/ou la résistance à l’élongation.

Les structures saillantes intègrent avantageusement chacune au moins une chambre longitudinale étanche destinée à contenir un fluide, et lequel revêtement de sol comporte éventuellement un réseau conducteur électrique connecté électriquement, d’une part, auxdites chambres longitudinales étanches et, d’autre part, à au moins une prise de terre.

Les structures saillantes ainsi gonflées permettent aux pieds des animaux de s’enfoncer dans la masse du revêtement de sol, ce qui enveloppe ces pieds et améliore la stabilité. La glissade devient quasiment impossible.

De manière générale, le revêtement de sol comporte encore avantageusement des conduits débouchant dans les rainures, pour l’évacuation des liquides.

La présente invention concerne également une enceinte d’élevage comprenant un couloir de circulation dont le sol est constitué par un revêtement selon l’invention, tel que défini ci-dessus.

Le couloir de circulation comporte avantageusement un axe longitudinal ; et les rainures sont agencées parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport audit axe longitudinal.

Cette enceinte d’élevage comporte encore avantageusement des moyens pour la collecte des liquides s’écoulant dans les rainures.

Description détaillée de l’invention

La présente invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante de différents modes de réalisation particuliers, en relation avec les dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 représente, de manière schématique et selon un plan de coupe vertical, un revêtement de sol selon l’invention qui consiste en un tapis en matériau élastomère dans lequel sont ménagées des chambres longitudinales étanches ; - la figure 2 illustre le revêtement de sol selon la figure 1, dont les chambres longitudinales étanches contiennent un fluide destiné à participer à la déformation élastique de sa surface d’appui ; - la figure 3 est une vue de dessus du revêtement de sol selon l’invention, pour illustrer l’agencement des rainures.

Le revêtement de sol 1 selon l’invention, représenté sur les figures 1 à 3, est tout particulièrement adapté à équiper le sol d’une enceinte pour l’élevage d’animaux.

Par « animaux », on entend notamment les bovins (en particulier les vaches laitières ou les bovins à viande), les porcins, ou encore tout autre animal d’élevage (ovin, volaille, lapin, cheval, etc.).

Une telle enceinte d’élevage (non représentée) consiste en un bâtiment délimité par un bâti, adapté à l’élevage souhaité (par exemple une étable dans le cas de bovins).

Une partie au moins du sol de cette enceinte d’élevage est constituée par le revêtement de sol 1 selon l’invention.

En particulier, le revêtement de sol 1 est avantageusement implanté au niveau des couloirs de circulation qui sont empruntés par les animaux cheminant entre les différents espaces fonctionnels de l’enceinte d’élevage (par exemple logettes, salles de traite, etc.).

Et ce revêtement de sol 1 est apte à collecter les liquides s’écoulant sur le sol et à les évacuer, de sorte à offrir une surface d’appui relativement sèche (ou au moins ne présentant pas une humidité excessive) pour les pieds des animaux, et donc plus saine.

Pour cela, tel qu’illustré sur les figures 1 ou 2, le revêtement de sol 1 correspondant comprend une surface d’appui 2 sur laquelle les animaux sont destinés à prendre appui et qui est divisée en une pluralité de portions d’appui 21 séparées, les unes des autres, par des rainures 3.

Les rainures 3 constituent ainsi des structures de genre rigoles ou gouttières s’ouvrant vers le haut, au travers de la surface d’appui 2.

Ces rainures 3 sont aptes à collecter (par gravité) et à contenir les liquides s’écoulant sur le revêtement de sol 1, de sorte que ces liquides stagnent le moins possible sur les portions d’appui 21.

Par « liquides >>, on entend en particulier les déjections liquides produites par les animaux de l’élevage, en particulier leur urine.

Pour cela, comme décrit ci-dessous en relation avec la figure 1, chaque rainure 3 est délimitée par deux faces latérales 31 raccordées par une face de fond 32.

Les deux faces latérales 31 s’étendent ici parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, l’une par rapport à l’autre.

Sur les figures 1 ou 2, la face de fond 32 consiste en une face de fond plane, s’étendant entre les deux faces latérales 31.

Chaque bordure latérale de la face de fond 32 est ici raccordée à une bordure inférieure d’une face latérale 31 par l’intermédiaire d’un chanfrein 33 (ou pan coupé) de manière à limiter les angles susceptibles de retenir des salissures.

Ces chanfreins 33 s’étendent selon un angle compris entre 40° et 50° (par exemple de l’ordre de 45°), par rapport à la face de fond 32.

De manière alternative, la face de fond 32 des rainures 3 peut présenter un aspect courbe concave, par exemple une section en arc de cercle.

En outre, ces rainures 3 ont avantageusement des dimensions particulières pour permettre une collecte efficace des liquides, tout évitant de constituer une gêne pour le cheminement des animaux. A cet égard, comme illustré sur la figure 1, chaque rainure 3 peut être définie par deux dimensions : - une largeur A, correspondant à la distance séparant ses deux faces latérales 31 en regard, et - une profondeur P, correspondant à la distance maximale séparant, d’une part, sa face de fond 31 et, d’autre part, les portions d’appui 21 attenantes.

En l’espèce, les rainures 3 ont avantageusement chacune : - une largeur A d’au maximum 50 mm, de préférence comprise entre 15 et 50 mm, et - une profondeur P d’au minimum de 15 mm, avantageusement comprise entre 15 et 50 mm.

Les rainures 3 sont avantageusement régulièrement espacées, les unes par rapport aux autres, sur le revêtement de sol 1.

En d’autres termes, ces rainures 3 sont avantageusement régulièrement réparties sur le revêtement de sol 1.

De leur côté, les portions d’appui 21 de la surface d’appui 2 s’étendent entre deux rainures 3, et avantageusement dans un même plan, ou au moins approximativement dans un même plan.

Ces portions d’appui 21 ont de préférence une surface plane horizontale (figure 1) ou une surface courbe convexe (figure 2).

Ces portions d’appui 21 ont de préférence une largeur L comprise entre 50 et 500 mm, et encore de préférence comprise entre 10 et 300 mm.

Pour une adhérence optimale, ces portions d’appui 21 sont avantageusement munies de reliefs antidérapants 211.

Le relief antidérapant 211 consiste par exemple en un relief monobloc choisi parmi les reliefs utilisés dans les revêtements de sols mis en oeuvre de manière classique dans les bâtiments d’élevage, par exemple des éléments saillants en forme de losanges munis de bossages.

Certaines des portions d’appui 21 comportent encore avantageusement une couche d’un matériau abrasif 212, afin de permettre et/ou de favoriser l’usure des sabots et la santé du pied des animaux.

En l’espèce, la surface d’appui 2 comporte, en alternance, une portion d’appui 21 pourvue d’une couche de matériau abrasif 212 et une portion d’appui 21 dépourvue de cette couche de matériau abrasif 212.

Pour obtenir cette couche de matériau abrasif 212, le matériau abrasif est avantageusement mélangé avec le matériau constitutif des portions d’appui 21.

Le matériau abrasif consiste par exemple en des particules de quartz, de métal ou de toute autre matière ayant un pouvoir abrasif sur l’onglon des vaches.

Ce matériau abrasif est rapporté avant, pendant ou après la fabrication de la surface d’appui 2 du revêtement de sol 1.

De préférence, tel qu’illustré sur la figure 3, les rainures 3 sont rectilignes et s’étendent parallèlement les unes par rapport aux autres.

Chaque rainure 3 comporte ainsi un axe longitudinal 3’, s’étendant parallèlement à ses faces latérales 31 ; les axes longitudinaux 3’ des différentes rainures 3 s’étendent parallèlement les uns aux autres.

De préférence, les rainures 3 sont réparties sur la largeur du revêtement de sol 1 ; et ces rainures 3 s’étendent sur toute la longueur du revêtement de sol 1.

Les rainures 3 délimitent ainsi entre elles une pluralité de portions d’appui 21 qui ont chacune la forme d’une bande rectiligne.

Chaque portion d’appui 21 comporte ainsi un axe longitudinal 21’, s’étendant parallèlement à l’axe longitudinal 3’ des rainures 3 et à l’axe longitudinal 21 ’ des autres portions d’appui 21.

Une telle structure de revêtement de sol 1 selon l’invention peut prendre différentes formes de réalisation.

Selon une forme de réalisation illustrée sur les figures 1 et 2, le revêtement de sol 1 consiste en un tapis en matériau élastomère ou plastique, destiné à être rapporté sur une surface de réception S de l’enceinte d’élevage.

La surface d’appui 2 de ce revêtement de sol 1 est ainsi destinée à subir une déformation élastique, permettant un déplacement confortable des animaux.

La surface de réception S de cette enceinte d’élevage consiste avantageusement en une chape (ou une dalle) en béton, éventuellement armée avec un treillis métallique, ou en bitume.

Ce revêtement de sol 1 consiste en une bande allongée comportant une embase 15 dont : - une face inférieure 151 est destinée à reposer sur la surface de réception S, - une face supérieure 152 est munie de structures saillantes 16 ménagées à distance les unes des autres, et - le contour périphérique est délimité par deux bordures latérales 153 et par deux bordures d’extrémité 154 (seule l’une de ces bordures d’extrémité 154 est visible sur la figure 3).

Les structures saillantes 16 ont chacune une forme allongée, du type longeron ou chevron, régulièrement réparties sur la largeur de l’embase 15 et s’étendant parallèlement à ses bordures latérales 153 (figures 1 et 2).

Ces structures saillantes 16 comportent chacune : - une face inférieure 161 qui est solidarisée avec la face supérieure 152 de l’embase 15, - une face supérieure libre 162 formant l’une des portions d’appui 21, et - deux faces latérales 163 formant les faces latérales 31 des rainures 3.

Chaque structure saillante 16 a avantageusement - une hauteur P comprise entre 15 et 50 mm et - une largeur L comprise entre 50 et 500 mm.

Deux structures saillantes 16 juxtaposées délimitent, entre elles, l’une des rainures 3 du revêtement de sol 1.

Ces rainures 3 sont là encore régulièrement réparties sur la largeur de l’embase 15 et s’étendant parallèlement à ses bordures latérales 153 (figures 1 et 2).

Ces rainures 3 s’étendent avantageusement sur toute la longueur du revêtement de sol 1 (entre ses bordures d’extrémité 154).

Les parties exposées de la face supérieure 152 de l’embase 15, entre deux structures saillantes 16, forment les faces de fond 32 des rainures 3.

Les portions d’appui 162 sont avantageusement adaptées à subir une déformation en enfoncement, cela d’au moins 1 mm, et de préférence comprise entre 1 et 5 mm, lors de l’appui du pied de l’animal ou d’une personne.

Par « enfoncement >>, on entend en particulier une diminution de l’épaisseur entre la portion d’appui 21 et la face inférieure 151 de l’embase 15, par rapprochement des surfaces respectives.

Pour cela, le revêtement de sol 1 est avantageusement réalisé dans au moins un matériau apte à subir une déformation élastique choisi parmi : - les matériaux élastomères, à savoir par exemple le caoutchouc naturel, le caoutchouc « naturel synthétique >> (ou poly-isoprène synthétique), le polybutadiène ou le styrène - butadiène, ou - les matériaux plastiques ou élastomères thermoplastiques (TPE), à savoir par exemple le PVB (Polyvinyle de butyral), ABS (acrylonitrile butadiène styrène) / SBR (styrène-butadiène), PP (polypropylène) / EPDM (éthylène-propylène-diène monomère), TPU (TPE de polyuréthane).

Ce revêtement de sol 1 peut être réalisé : - mono-matériau, ou - multi-matériaux, par exemple un premier matériau formant l’embase 15 et un second matériau formant les structures saillantes 16.

De manière à optimiser encore ce phénomène de déformation élastique, chaque structure saillante 16 intègre une chambre longitudinale étanche 165 destinée à contenir un fluide (figure 2).

Cette chambre longitudinale étanche 165 s’étend sur toute la longueur, ou au moins approximativement sur tout la longueur, de la structure saillante 16 associée.

Cette chambre longitudinale étanche 165 est avantageusement centrée sur l’axe longitudinal 21’ de la structure saillante 16 associée ; elle s’étend en plus sur au moins la moitié, voire les trois quart, de la largeur de la structure saillante 16 correspondante.

Le fluide consiste en un gaz (air par exemple), un liquide (eau par exemple), un gel, ou leur mélange.

Chaque chambre étanche 165 comporte avantageusement un conduit d’accès (non représenté), notamment pour son remplissage ou sa vidange.

Une fois les chambres longitudinales étanches 165 remplies par le fluide, les portions d’appui 21 ont avantageusement une forme légèrement bombée convexe, favorisant l’écoulement des liquides en direction des rainures 3 situées de part et d’autre.

De son côté, l’embase 15 a par exemple une épaisseur comprise entre 2 et 10 mm.

Dans le sens de son épaisseur, l’embase 15 comporte ici deux couches, l’une supérieure 155 et l’autre inférieure 156, entre lesquelles est rapportée une couche intercalaire de renfort 157.

La couche intercalaire de renfort 157 est choisie parmi les fibres textiles, de métal ou de tout autre produit apportant la stabilité et/ou la résistance à l’élongation.

Cette couche intercalaire de renfort 157 consiste par exemple en une armature textile servant de renfort, réalisée avantageusement en matériau choisi parmi le nylon, le coton, le polyester, le polyamide ou tout autre textile de renfort.

Ce revêtement de sol 1 peut être également apte à diriger les tensions et courants parasites provenant du sol ou du sous-sol, vers des prises de terre T situées à l’extérieur de l’enceinte d’élevage.

Pour cela, le revêtement de sol 1 comporte avantageusement un réseau de conducteurs électriques 8 destinés à être connectés électriquement entre, d’une part, les chambres longitudinales étanches 165 ménagées dans les structures saillantes 16 et, d’autre part, lesdites prises de terre T.

Un tel revêtement de sol 1, avant sa pose, est avantageusement stocké sous forme de plaques, et de préférence encore sous forme de rouleaux.

Cette dernière forme de réalisation en rouleaux a l’intérêt de permettre une pose simple et rapide du revêtement de sol dans l’enceinte d’élevage par déroulement ; elle permet aussi d’assurer une continuité optimale des rainures 3 pour la récupération efficace des liquides aux extrémités de ces rainures 3.

Ces plaques ou rouleaux ont avantageusement un bord périphérique droit ou rectiligne, ou une structure d’assemblage (type puzzle) facilitant leur solidarisation par emboîtement avec une structure d’assemblage complémentaire. L’embase 15 a une largeur qui est avantageusement comprise entre 300 et 3000 mm, et plus généralement une largeur égale au couloir de circulation équipé.

Un tel revêtement de sol 1 peut être fabriqué par assemblage d’un ensemble de pièces superposées, pour former un ensemble du type monobloc, par exemple : - par vulcanisation d’un ensemble de pièces en matériau élastomère, - par collage, - par soudage.

En particulier, dans le cas d’une vulcanisation, pour l’obtention des chambres longitudinales étanches 165, une pièce intercalaire, par exemple une feuille plastique anti-feu, est introduite entre deux des pièces à vulcaniser de sorte à empêcher leur solidarisation locale.

En pratique, le revêtement de sol 1 est destiné à constituer le sol d’une enceinte d’élevage.

En l’occurrence, l’enceinte d’élevage comprend un ensemble d’espaces, entourant notamment les logettes, au niveau desquels les animaux sont destinés à circuler et à stationner, désignés encore couloirs de circulation.

Un couloir de circulation C, illustré très schématiquement sur la figure 3, comporte avantageusement un axe longitudinal Ç\

Et le revêtement de sol 1 est de préférence installé de sorte que l’axe longitudinal 3’ de ses rainures 3 soit agencé parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport à l’axe longitudinal Ç du couloir C.

Cette orientation est en particulier utile pour favoriser l’évacuation des liquides contenus dans les rainures 3 jusqu’à des moyens de collecte 5 équipant l’enceinte d’élevage et qui sont implantés à l’extrémité des couloirs Ç.

Les moyens de collecte 5 comprennent en particulier une fosse 51 (ou un canal de reprise), installée au niveau d’une extrémité aval ouverte 35 des rainures 3 du revêtement de sol 1.

Ces moyens de collecte 5 peuvent encore comporter des conduits 52 pour l’évacuation des liquides (seuls quelques conduits 52 sont représentés sur les figures 1 et 2 dans un souci de simplification).

Les conduits 52 débouchent, d’un côté amont 521, dans les rainures 3 et, d’un côté aval 522, en regard des orifices d’un caillebotis (représenté très schématiquement).

Dans le cas d’un revêtement de sol 1 du type tapis (figures 1 à 3), les conduits 52 sont avantageusement ménagés dans l’épaisseur de son embase 15.

Une pente est avantageusement appliquée au revêtement de sol 1 (et en particulier à ses rainures 3), pour favoriser l’écoulement des fluides collectés en direction des moyens de collecte 5, à savoir la fosse 51 ou les conduits 52.

En fonctionnement, le revêtement de sol 1 est susceptible de recevoir différentes matières organiques, notamment des déjections (urine, fèces).

Le revêtement de sol 1 permet alors un écoulement des liquides dans les rainures 3, évitant ainsi l’accumulation de ces liquides sur les portions d’appui 21 qui restent ainsi relativement sèches.

Les matières solides, notamment les fèces, restent principalement sur les portions d’appui 21, de sorte à éviter leur mélange et à limiter la production d’ammoniac au sein de l’enceinte d’élevage.

Ces matières solides sont avantageusement évacuées par raclage des portions d’appui 21, au moyen d’un système de raclage éventuellement choisi parmi les systèmes habituels.

Lors d’un nettoyage de ce revêtement de sol 1, le liquide de nettoyage va également s’écouler dans ces rainures 3, évitant que les portions d’appui 21 restent mouillées de manière excessive.

Ce phénomène permet par conséquent aux animaux de cheminer sur une surface d’appui 2 relativement saine, avec un risque de chute réduit et sans humidification de leurs pieds.

De manière générale, le revêtement de sol 1 selon l’invention permet ainsi une évacuation rapide et en continu des liquides par rapport à la surface d’appui 2, ce qui permet un maintien efficace de cette dernière à l’état sec (ou au moins sans excès d’humidité), limitant ainsi les problèmes d’hygiène rencontrés avec les revêtements de sol habituels.

Le revêtement de sol 1 selon l’invention permet également une certaine séparation des liquides qui s’écoulent dans les rainures 3, par rapport aux fèces qui restent principalement sur les portions d’appui 21, de sorte à éviter leur mélange et à limiter la production d’ammoniac au sein de l’enceinte d’élevage.

Claims (11)

1. - REVENDICATIONS - 1Revêtement de sol, destiné à équiper une enceinte pour l’élevage d’animaux, par exemple de bovins, lequel revêtement (1) comprend une surface d’appui (2) sur laquelle les animaux sont destinés à prendre appui, caractérisé en ce que ladite surface d’appui (2) est divisée en une pluralité de portions d’appui (21) qui sont séparées les unes des autres par des rainures (3) destinées à recevoir les liquides s’écoulant sur ledit revêtement (1), en ce que ledit revêtement (1) consiste en un tapis comportant une embase (15) dont : - une face inférieure (151) est destinée à reposer sur une surface de réception (S), et - une face supérieure (152) est munie de structures saillantes (16) ménagées à distance les unes des autres, qui délimitent entre elles les rainures (3) et dont la face libre (162) forme la portion d’appui (21), et en ce que, dans le sens de son épaisseur, ladite embase (15) comporte deux couches, l’une supérieure (155) et l’autre inférieure (156), entre lesquelles est rapportée une couche intercalaire de renfort (157).
2. 2. - Revêtement de sol, selon la revendication 1, caractérisé en ce que la couche intercalaire de renfort (157) est choisie parmi les fibres textiles, de métal ou de tout autre produit apportant la stabilité et/ou la résistance à l’élongation.
3. 3. - Revêtement de sol, selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite couche intercalaire de renfort (157) consiste en une armature textile servant de renfort, réalisée avantageusement en matériau choisi parmi le nylon, le coton, le polyester, le polyamide ou tout autre textile de renfort.
4. 4. - Revêtement de sol, selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le tapis (1 ) est réalisé en matériau apte à subir une déformation élastique.
5. 5. - Revêtement de sol, selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les structures saillantes (16) intègrent chacune au moins une chambre longitudinale étanche (165) destinée à contenir un fluide, et lequel revêtement de sol (1) comporte éventuellement un réseau conducteur électrique (8) connecté électriquement, d’une part, auxdites chambres longitudinales étanches (165) et, d’autre part, à au moins une prise de terre (T).
6. 6. - Revêtement de sol, selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les rainures (3) sont rectilignes et s’étendent parallèlement les unes par rapport aux autres, délimitant entre elles une pluralité de portions d’appui (21) qui ont chacune la forme d’une bande rectiligne.
7. 7. - Revêtement de sol, selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les rainures (3) ont chacune : - une largeur comprise entre 15 et 50 mm et - une profondeur comprise entre 15 et 50 mm, et en ce que les portions d’appui (21) ont une largeur comprise entre 50 et 500 mm.
8. 8. - Revêtement de sol, selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les rainures (3) comportent deux faces latérales (31) raccordées par une face de fond (32) : - à section en arc de cercle, ou - plane, prolongeant à l’équerre, ou au moins approximativement à l’équerre, lesdites faces latérales (31), avantageusement via des chanfreins (33).
9. 9. - Revêtement de sol, selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu’il comporte des conduits (52) débouchant dans les rainures (3), pour l’évacuation des liquides.
10. 10. - Enceinte d’élevage comprenant un couloir de circulation (C) dont le sol est constitué par un revêtement de sol (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9.
11. 11. Enceinte d’élevage selon la revendication 10, caractérisée en ce que le couloir de circulation (C) comporte un axe longitudinal ((7), et en ce que les rainures (3) sont agencées parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport audit axe longitudinal ((7)·