FR3070508A1 - Mecanisme d'horlogerie et montre associee - Google Patents
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Abstract
L'invention concerne un mécanisme d'horlogerie (10) comportant : - un barillet (11) configuré pour stocker une énergie mécanique ; - un ensemble de mobiles (12a-12e) reliés audit barillet (11) ; - un organe de régulation (14) configuré pour contraindre les déplacements dudit ensemble de mobiles (12a-12e) par l'intermédiaire d'un mécanisme d'échappement (15) ; et - une platine tournante (16) entrainée par ledit ensemble de mobiles (12a-12e) portant ledit organe de régulation (14) et ledit mécanisme d'échappement (15) ; ladite platine tournante (16) étant configurée pour tourner à une vitesse de un tour toutes les dix minutes ; et - une complication horlogère (17) reliée à ladite platine tournante (16) de sorte à afficher les dizaines de minutes.
Description
MECANISME D’HORLOGERIE ET MONTRE ASSOCIEE
Domaine Technique
L’invention concerne le domaine technique des mécanismes d’horlogerie.
L’invention trouve une application particulièrement avantageuse pour les mécanismes de montres de grande précision pour lesquels il importe de réduire l’effet de la gravité sur l’ensemble balancier-spiral.
Art ANTERIEUR
Les montres de grande précision intègrent un mécanisme particulièrement précis dans lequel la précision de la base de temps est un critère essentiel. Par exemple, pour une montre de grande précision, la déviation de la base de temps peut être de +/-1 seconde par jour.
Cette base de temps est classiquement réalisée par un organe de régulation comportant un spiral entraînant un balancier par des mouvements de compression et de décompression du spiral. Le balancier effectue ainsi un mouvement de va et vient en rotation autour de son axe. Une ancre est montée sur un pivot entre deux points fixes et présente une extrémité connectée sur un ergot (ou cheville) disposé en périphérie du balancier de sorte que le balancier contrôle les déplacements de l’ancre autour de son pivot. Deux autres extrémités de l’ancre forment deux palettes aptes à engrainer alternativement une dentelure d’une roue d’échappement. La roue d’échappement est entraînée en rotation par une énergie contenue dans un barillet. Cette énergie est transmise entre le barillet et la roue d’échappement par l’intermédiaire de plusieurs mobiles multiplicatifs. La transmission de cette énergie entre le barillet et la roue d’échappement est bloquée alternativement par une palette de sorte que les déplacements du mobile d’échappement soit contrôlés par le mécanisme de compression et décompression du spiral. Les mobiles et/ou la roue d’échappement permettent classiquement d’afficher les secondes et les minutes. Les heures sont obtenues grâce à un rouage de minuterie, indépendant de ces mobiles.
Cependant, le centre de gravité de l’ensemble balancier spiral ne se trouve pas au centre de rotation de ce dernier. En effet, le déroulement du spiral (contraction-expansion) déplace le centre de gravité du spiral déplaçant ainsi le centre de gravité de l’ensemble balancier-spiral. Il s’ensuit que la marche d’un mécanisme d’horlogerie diffère en fonction de la position du spiral en raison de l’influence de la gravité sur les déplacements du spiral.
Pour résoudre ce problème, Abraham-Louis BREGUET eut l’idée, en 1801, de mettre en rotation sur lui-même l’ensemble échappement - organe de régulation afin d’obtenir une marche moyenne résultant de la somme des marches pour les différentes positions du mécanisme d’échappement lors d’une rotation complète. Pour ce faire, le mécanisme de BREGUET présente une platine tournante supportant le mécanisme d’échappement et l’organe de régulation. La platine tournante est déplacée au cours du temps par les mobiles d’échappement de sorte à modifier la position du mécanisme d’échappement par rapport à l’organe de régulation. Dans le concept du mécanisme de BREGUET, le barillet est connecté à un mobile de centre qui indique les minutes, luimême connecté à un mobile de moyenne qui indique les minutes. La platine tournante est connectée avec le mobile de moyenne avec un rapport de démultiplication de soixante de sorte que la platine tournante tourne à une vitesse de un tour par minute de sorte à indiquer les secondes par la position de la platine tournante.
La vitesse de rotation d’un tour par minute de la platine tournante implique des pièces de dimensions faibles pour minimiser l’inertie et donc le couple d’entrainement de cette platine tournante tout en conservant une durée de marche suffisante. En effet, la puissance d’un mécanisme d’horlogerie est égale au couple par la vitesse de rotation alors que le couple est égal à l’inertie par l’accélération angulaire. Il s’ensuit que pour faire fonctionner le mécanisme de BREGUET avec une durée de marche satisfaisante, par exemple 48 heures, il est nécessaire d’utiliser des pièces de dimensions faibles pour limiter l’inertie.
Cette faible dimension des pièces engendre des contraintes très importantes sur les tolérances et les contraintes de fabrication et de montages des pièces.
Pour augmenter la taille des pièces, le brevet européen N° EP 1 150 184 propose de limiter la vitesse de la platine tournante à un tour par heure de sorte à limiter le couple à fournir. La platine tournante peut donc être utilisée pour afficher les minutes au lieu d’afficher les secondes. Les minutes étant un affichage plus important que les secondes, la taille de la platine tournante est également augmentée de sorte à rendre plus lisible la lecture des minutes.
Il s’ensuit que les contraintes de fabrication des pièces sont limitées. Cependant, ce mécanisme décrit dans le brevet européen N° EP 1 150 184 nécessite une puissance plus importante pour déplacer des éléments de plus grandes dimensions. Pour ce faire, ce mécanisme nécessite un barillet plus grand que les barillets classiques. En effet, le barillet décrit dans le brevet européen N° EP 1 150 184 est un élément particulièrement lourd et imposant.
En outre, l’utilisation d’une couronne externe qui forme les bords de la montre ne permet pas de disposer une complication à travers les bords de la montre de sorte qu’il n’est pas possible de recharger le barillet ou de modifier l’heure de la montre par une molette classique.
Le problème technique consiste donc à développer un mécanisme d’horlogerie dont l’ensemble échappement et l’organe de régulation sont mobiles en rotation sur euxmêmes et répondant aux inconvénients de l’état de la technique.
Expose de l’invention
La présente invention vise à répondre à ce problème technique au moyen d’un mécanisme d’horlogerie comportant une platine tournante dont la vitesse est de un tour toutes les dix minutes associée à une complication horlogère assurant l’affichage des dizaines de minutes. Ainsi, l’affichage des minutes est divisé en deux parties : une partie réalisée par les déplacements de la platine tournante assurant l’affichage des unités du nombre des minutes ; et une seconde partie réalisée par la complication horlogère assurant l’affichage des dizaines du nombre des minutes.
A cet effet, selon un premier aspect, l’invention concerne un mécanisme d’horlogerie comportant :
- un barillet configuré pour stocker une énergie mécanique ;
- un ensemble de mobiles reliés audit barillet ;
- un organe de régulation configuré pour contraindre les déplacements dudit ensemble de mobiles par l’intermédiaire d’un mécanisme d’échappement ; et
- une platine tournante entraînée par ledit ensemble de mobiles et portant ledit organe de régulation et ledit mécanisme d’échappement.
L’invention se caractérise en ce que ladite platine tournante est configurée pour tourner à une vitesse de un tour toutes les dix minutes ; ledit mécanisme d’horlogerie comportant une complication horlogère reliée à ladite platine tournante de sorte à afficher les dizaines de minutes.
L’invention permet ainsi de répondre aux inconvénients de l’état de la technique en utilisant un compromis entre les vitesses existantes de la platine tournante c’est-à-dire un compromis entre les vitesses de un tour par minute et de un tour par heure. Pour ce faire, l’invention utilise une complication horlogère pour diviser l’affichage des minutes entre les unités et les dizaines de minutes. Cette division de l’affichage des minutes est originale car les deux informations, c’est-à-dire les unités et les dizaines des minutes, sont générées par deux mécanismes distincts : les déplacements de la platine tournante et les déplacements d’une complication horlogère.
Une platine tournante est un élément d’horlogerie utilisé dans les mécanismes à tourbillon ou les mécanismes à carrousel ou tout mécanisme équivalent permettant de mettre en mouvement l’organe de régulation de sorte à moyenner l’influence de la gravité sur l’ensemble balancier spiral entre différentes positions de l’organe de régulation.
Dans les mécanismes à tourbillon, tel que celui inventé par Monsieur BREGUET, la cage du tourbillon porte le dispositif balancier-spiral, l’ancre et le mobile d’échappement. La cage porte une dentelure correspondant généralement à la dentelure du pignon de seconde, engrené avec la roue du mobile de moyenne. Le pignon d’échappement porté par la cage engrène avec une roue fixe, appelé roue de seconde. Le centre de la cage et celui de la roue de seconde coïncident. Le rouage entre la moyenne et le barillet est classique.
Dans les mécanismes à carrousel, la cage du carrousel porte le dispositif balancierspiral, l’ancre et le mobile d’échappement. La cage tourne autour de l’axe du mobile des secondes et est entraînée par le pignon du mobile de moyenne. Le pignon d’échappement porté par la cage engrène avec la roue des secondes solidaire du mobile des secondes.
Dans ces deux mécanismes, le pignon d’échappement est utilisé comme un satellite. La différence entre le tourbillon et le carrousel est que le premier utilise une roue fixe contrairement au second. La différence entre ces deux complications est donc minime et ces deux mécanismes constituent deux planétaires qui peuvent être utilisés pour réaliser l’invention.
Selon un mode de réalisation, ladite platine tournante correspond à un carrousel. Ce mode de réalisation est plus simple à réaliser qu’un mécanisme à tourbillon car la réalisation de la complication horlogère, pour diviser l’affichage des minutes entre les unités et les dizaines de minutes, nécessite un satellite autre que le pignon d’échappement dans le mécanisme à tourbillon alors que ce satellite n’est pas nécessaire dans un mécanisme à carrousel.
Selon un mode de réalisation, ledit ensemble de mobiles comportant un mobile de moyenne, ladite platine tournante est connectée en liaison directe avec ledit mobile de moyenne. Ce mode de liaison est particulièrement maîtrisé car il correspond au mode de liaison inventé par Monsieur BONNIKSEN lorsqu’il développa le mécanisme à carrousel.
Avantageusement, ledit ensemble de mobiles comporte :
- un mobile de huitaine connecté en liaison directe avec ledit barillet ;
- un mobile de grande moyenne connecté en liaison directe avec ledit mobile de huitaine ;
- un mobile de moyenne connecté en liaison directe avec ledit mobile de grande moyenne ; et
- un mobile des heures, configuré pour tourner à une vitesse de un tour toutes les douze heures, connecté en liaison directe avec ledit mobile de huitaine.
Avantageusement, ledit ensemble de mobiles comporte un mobile de seconde connectée en liaison directe avec ledit mobile de moyenne et traversant ladite platine tournante.
Cet arrangement des différents mobiles permet de limiter les contraintes de rapport d’engrenage entre les différents mobiles tout en permettant d’obtenir une platine tournante configurée pour tourner à une vitesse de un tour toutes les dix minutes.
Selon un mode de réalisation, ledit ensemble de mobiles comportant un mobile de grande moyenne, ladite platine tournante est connectée en liaison directe avec ledit mobile de grande moyenne. Ce mode de liaison permet d’obtenir une transmission directe entre le barillet et la platine tournante de sorte à améliorer le transfert de puissance entre le barillet et l’organe de régulation.
Avantageusement, ledit ensemble de mobiles comporte :
- un mobile de grande moyenne connecté en liaison directe avec ledit barillet ; et
- un mobile des heures, configuré pour tourner à une vitesse de un tour toutes les douze heures, connecté en liaison directe avec ledit mobile de grande moyenne.
Avantageusement, ledit ensemble de mobiles comporte :
- un mobile de moyenne connecté en liaison directe avec ladite platine tournante ; et
- un mobile de seconde connectée en liaison directe avec ledit mobile de moyenne et traversant ladite platine tournante.
Cet arrangement des différents mobiles permet d’améliorer le transfert de puissance entre le barillet et l’organe de régulation tout en permettant d’obtenir une platine tournante configurée pour tourner à une vitesse de un tour toutes les dix minutes.
Selon un mode de réalisation, ladite complication horlogère reliée à ladite platine tournante de sorte à afficher les dizaines de minutes comporte :
- un disque d’affichage des dizaines de minutes monté, mobile en rotation, autour d’un axe de ladite platine tournante ;
- une étoile à six branches solidaire dudit disque ;
- un sautoir, fixé sur ladite platine tournante, présentant une protubérance destinée à pénétrer entre lesdites branches de ladite étoile pour maintenir en position ladite étoile ; et
- un doigt, fixé sur une platine, apte à déplacer ladite étoile par appui sur une branche lorsque ladite platine tournante effectue une rotation complète.
Ce mode de réalisation permet d’utiliser les déplacements d’une étoile à six branches pour compter les dizaines de minutes de zéro à cinq de sorte à faire correspondre l’information des dizaines de minutes avec l’information des minutes.
Selon un mode de réalisation, ledit ensemble de mobiles présente au moins une roue montée sur un axe entre une butée, solidaire dudit axe, et un pignon d’entrainement dudit axe ; ladite roue étant ajustée avec un jeu entre ledit pignon et ladite butée ; une rondelle formant ressort étant disposée entre ledit pignon et ladite roue de sorte à générer un force de friction suffisante pour rendre ladite roue solidaire avec ledit pignon ; ledit mécanisme d’horlogerie comportant une complication de mise à l’heure apte à générer un couple supérieur à ladite force de friction de sorte que ladite roue soit mobile en rotation autour dudit axe pour modifier l’heure dudit mécanisme d’horlogerie.
Ce mode de réalisation permet de mettre à l’heure simplement le mécanisme d’horlogerie en utilisant la force de l’utilisateur pour désolidariser la roue à régler de son axe.
Ce mode de réalisation peut être appliqué entre le mobile des heures et le barillet, c’est-à-dire sur le mobile de huitaine, et entre la platine tournante et le mobile des secondes, c’est-à-dire sur le mobile de moyenne.
Selon un second aspect, l’invention concerne une montre comportant un mécanisme d’horlogerie selon le premier aspect de l’invention.
Description sommaire des figures
La manière de réaliser l’invention ainsi que les avantages qui en découlent, ressortiront bien du mode de réalisation qui suit, donné à titre indicatif mais non limitatif, à l’appui des figures annexées dans lesquelles les figures 1 à 5 représentent :
- Figure 1 : un schéma cinématique d’un mécanisme d’horlogerie selon un premier mode de réalisation de l’invention ;
- Figure 2 : un schéma cinématique d’un mécanisme d’horlogerie selon un second mode de réalisation de l’invention ;
- Figure 3 : une vue en perspective d’une cage de carrousel selon un mode de réalisation de l’invention ;
- Figure 4 : une vue de dessous de la cage de carrousel de la figure 3 ; et
- Figure 5 : une vue en coupe du système de montage d’une roue d’un mobile selon un mode de réalisation de l’invention.
Description detaillee de l’invention
La figure 1 illustre un mécanisme d’horlogerie 10a comportant une platine tournante 16 supportant un organe de régulation 14 et un mécanisme d’échappement 15. L’organe de régulation 14 comporte un spiral 40 entraînant un balancier 41 par des mouvements de compression et de décompression du spiral 40. Le balancier 41 effectue ainsi un mouvement de va et vient en rotation autour de son axe. Une ancre 42 est montée sur un pivot entre deux points fixes et présente une extrémité connectée sur un ergot (ou cheville) disposé en périphérie du balancier 41 de sorte que le balancier 41 contrôle les déplacements de l’ancre 42 autour de son pivot. Deux autres extrémités de l’ancre forment deux palettes aptes à engrainer alternativement une dentelure d’une roue d’échappement 43. Par exemple, la fréquence de l’organe de régulation 14 peut être de 3 Hz. Le mécanisme d’échappement 15, l’ancre 42, le balancier 41 et les éléments de réglage de l’organe de régulation 14 peuvent être ceux du calibre ETA 2892. Ce calibre ETA 2892 présentant une fréquence de 4 Hz, le spiral peut être changé pour obtenir une fréquence de 3 Hz. Pour obtenir cette fréquence, il est possible d’utiliser un spiral comportant un diamètre extérieur de 4.5mm, un diamètre intérieur de 1.1mm, une hauteur de 0.15 mm, un pas compris entre 0.12 et 0.15mm, 14.2 nombres de spires et une rigidité de 0.320 gNm/rad.
La roue d’échappement 43 est entraînée en rotation par une énergie contenue dans un barillet 11. Cette énergie est transmise entre le barillet 11 et la roue d’échappement 43 par l’intermédiaire de plusieurs mobiles multiplicatifs 12a-12e.
La transmission de cette énergie entre le barillet 11 et la roue d’échappement 43 est bloquée alternativement par une palette de sorte que les déplacements du mobile d’échappement 43 soit contrôlés par le mécanisme de compression et décompression du spiral 40.
Le barillet 11 intègre un ressort et un tambour. Le diamètre extérieur du tambour peut être compris entre 12 et 14 mm et le diamètre intérieur compris entre 11 et 12 mm avec une épaisseur de paroi minimum de 0.25 mm. La hauteur du tambour peut être comprise entre 1 et 1.5 mm. Le ressort peut comporter un rayon de bonde compris entre 1 et 1.5 mm, un coefficient de qualité compris entre 10 et 16 et une épaisseur comprise entre 0.095 mm et 0.133 mm.
Alors que l’organe de régulation 14 et le mécanisme d’échappement 15 sont montés sur la platine tournante 16, les mobiles 12a-12e sont montés sur des points fixes, par exemple un châssis d’une montre. Plus précisément, l’ensemble de mobiles comporte un mobile de huitaine 12a connecté en liaison directe avec le barillet 11. Par exemple, le module d’engrenage entre le barillet 11 et le mobile de huitaine 12a peut être de 0.175mm avec un barillet 11 comportant 72 dents et un mobile de huitaine 12a comportant un pignon à 12 dents connectés à la dentelure du barillet 11.
Le mobile de huitaine 12a est connecté avec un mobile de grande moyenne 12b. Par exemple, le mobile de huitaine 12a peut engrainer le mobile de grande moyenne 12b au moyen d’une roue comportant 60 dents connectée avec un pignon comportant 10 dents. Le mobile de huitaine 12a est également connecté avec un mobile des heures 12d tournant à une vitesse de un tour toutes les douze heures. Par exemple, le mobile de huitaine 12a peut engrainer le mobile des heures au moyen d’un pignon comportant 14 dents connecté avec une roue du mobile des heures 12d comportant 84 dents.
Le mobile de grande moyenne 12b est connecté avec un mobile de moyenne 12c entraînant la platine tournante 16 et un mobile de seconde 12e tournant à une vitesse de un tour toutes les minutes. Par exemple, la liaison entre le mobile de grande moyenne 12b et le mobile de moyenne 12c est réalisée par un pignon comportant 12 dents du mobile de moyenne 12c entraînée par une roue comportant 60 dents du mobile de grande moyenne 12b.
Le pignon à 12 dents du mobile de moyenne 12c engraine également une roue à 30 dents solidaire de la platine tournante 16 de sorte à mettre en rotation la platine tournante
16. Cette roue à 30 dents est creuse au niveau de son centre de sorte à faire passer l’axe du mobile de seconde 12e. Ce mobile de seconde 12e est entraîné par le mobile de moyenne 12c au moyen d’un pignon à 11 dents du mobile des secondes 12e engrainé par une roue à 44 dents du mobile de moyenne 12c.
Le mobile de seconde 12e présente également une roue à 80 dents reliée un pignon d’échappement à 8 dents du mécanisme d’échappement 15.
Ces rapports d’engrenages permettent à la platine tournante 16 de tourner à une vitesse de un tour toutes les dix minutes. En variante, d’autres rapports d’engrenages peuvent être utilisés pour obtenir cette vitesse de rotation de la platine tournante 16. Par exemple, la figure 1 illustre une variation du mécanisme à carrousel mais un mécanisme à tourbillon peut également être mis en œuvre. Par rapport à l’architecture du tourbillon de BREGUET, un satellite supplémentaire peut être intégré entre la couronne externe et la platine tournante pour obtenir la vitesse de un tour toutes les dix minutes.
La figure 2 illustre un mode de réalisation d’un mécanisme à carrousel 10b dans lequel la platine tournante 16 est reliée au barillet 11 uniquement par l’intermédiaire d’un mobile de grande moyenne 12b. Le mobile de grande moyenne 12b comporte un premier pignon engrainé par une dentelure du barillet 11 et un second pignon connecté avec une roue du mobile des heures 12d. Le mobile de grande moyenne 12b comporte également une roue qui engraine une roue solidaire de la platine tournante 16 de sorte à mettre en rotation la platine tournante 16. La roue solidaire de la platine tournante est également connectée à un pignon d’un mobile de moyenne 12c qui comporte une roue entraînant un pignon du mobile de seconde 12e dont l’axe traverse la platine tournante 16.
Dans les deux modes de réalisation, la platine tournante 16 permet d’afficher les dizaines de minutes en utilisant des afficheurs fixes sur les bords d’une montre par exemple. Pour afficher les unités des minutes, l’invention propose d’utiliser une complication horlogère 17 reliée à la platine tournante 16.
Cette complication horlogère 17 peut prendre toutes les formes connues. Par exemple, une aiguille supplémentaire peut afficher les dizaines de minutes dans le même cadran que les heures ou dans un cadran dédié. L’affichage des dizaines de minutes peut se faire avec un disque embarqué sur la cage. De même, l’affichage des heures peut être réalisé par un disque disposé entre l’index 8 et 9 du réhaut des unités des minutes. De façon générale, l’affichage des heures, des unités des minutes et des secondes peut être réalisé avec tous les moyens connus. Il peut également être choisi de ne pas afficher les secondes.
Dans l’exemple des figures 3 et 4, la platine tournante 16 prend la forme d’une flèche dont la pointe permet d’indiquer les unités des minutes. Cette pointe porte un axe 22 sur lequel un disque 18 d’affichage des unités des minutes est monté libre en rotation autour de l’axe 22. Une pièce prenant la forme d’une étoile 19 à six branches est collée sous le disque 18 de sorte à guider les déplacements du disque 18. Pour ce faire, la platine 23 formant la partie fixe du mécanisme d’horlogerie lûa-lOb, tel qu’illustré sur les figures 1 et 2, comporte un doigt 21 destiné à coopérer avec l’étoile 19 pour déplacer le disque 18. De préférence, le doigt 21 est disposé au niveau de l’index 0 d’une montre de sorte qu’à chaque passage au niveau de l’index 0, le disque 18 effectue un déplacement dans le sens opposé au sens de rotation de la platine tournante 16. Pour maintenir le disque 18 après chaque mouvement, l’étoile 19 coopère avec un sautoir 20 fixé sur une structure 50 de la platine tournante 16.
A l’opposé de la pointe, la platine tournante 16 comporte un pont 51 monté sur la structure 50 de sorte à soutenir l’organe de régulation 14 et le mécanisme d’échappement 15, notamment le spiral 40, le balancier 41, l’ancre 42 et la roue d’échappement 43.
La figure 5 illustre un moyen de débrayage 24 d’un mobile 12a-12e du mécanisme d’horlogerie lOa-lOb permettant de remettre à l’heure le mécanisme d’horlogerie 10a10b. Ce mobile 12a-12e présente un axe 25 sur lequel est monté un pignon 29 et une roue d’engrainement 28. Le moyen de débrayage 24 vise à déplacer le pignon 29 sans entraîner la roue 28 en commandant un déplacement de l’axe 25, par exemple par une molette disposé sur un côté d’une montre.
Pour ce faire, la roue 28 est ajustée avec un jeu entre un épaulement 30 et une butée 26 de l’axe 25. Un ressort 27 est monté entre l’épaulement 30 et la roue 28 de sorte que la force de friction du ressort 27 sur la roue 28 permette de solidariser la roue 28 avec l’axe 25 dans le fonctionnement normal du mécanisme d’horlogerie lOa-lOb. Lors du 5 débrayage du mobile 12a-12e, la force appliquée sur l’axe 25 par l’utilisateur permet de contrer la force de friction du ressort 27 de sorte à déplacer l’axe 25 et le pignon 29 sans entraîner la roue 28.
L’invention permet ainsi d’obtenir un mécanisme d’horlogerie lOa-lOb avec une 10 platine tournante 16 évoluant à une vitesse de un tour toutes les dix minutes tout en affichant les dizaines de minutes avec une complication horlogère 17. Ce faisant, l’invention permet d’obtenir une division de l’affichage des minutes entre les unités et les dizaines de minutes par deux mécanismes distincts : les déplacements de la platine tournante 16 et les déplacements d’une complication horlogère 17.
Claims (11)
1. Mécanisme d’horlogerie (10) comportant :
- un barillet (11) configuré pour stocker une énergie mécanique ;
- un ensemble de mobiles (12a-12e) reliés audit barillet (11) ;
- un organe de régulation (14) configuré pour contraindre les déplacements dudit ensemble de mobiles (12a-12e) par l’intermédiaire d’un mécanisme d’échappement (15) ; et
- une platine tournante (16) entraînée par ledit ensemble de mobiles (12a-12e) et portant ledit organe de régulation (14) et ledit mécanisme d’échappement (15) ;
caractérisé en ce que ladite platine tournante (16) est configurée pour tourner à une vitesse de un tour toutes les dix minutes ; ledit mécanisme d’horlogerie (10) comportant une complication horlogère (17) reliée à ladite platine tournante (16) de sorte à afficher les dizaines de minutes.
2. Mécanisme d’horlogerie selon la revendication 1, dans lequel ladite platine tournante (16) correspond à un carrousel.
3. Mécanisme d’horlogerie selon la revendication 1 ou 2, dans lequel, ledit ensemble de mobiles (12a-12e) comportant un mobile de moyenne (12c), ladite platine tournante (16) est connectée en liaison directe avec ledit mobile de moyenne (12c).
4. Mécanisme d’horlogerie selon la revendication 3, dans lequel ledit ensemble de mobiles (12a-12e) comporte :
- un mobile de huitaine (12a) connecté en liaison directe avec ledit barillet (11) ;
- un mobile de grande moyenne (12b) connecté en liaison directe avec ledit mobile de huitaine (12a) ;
- un mobile de moyenne (12c) connecté en liaison directe avec ledit mobile de grande moyenne (12b) ; et
- un mobile des heures (12d), configuré pour tourner à une vitesse de un tour toutes les douze heures, connecté en liaison directe avec ledit mobile de huitaine (12a).
5. Mécanisme d’horlogerie selon la revendication 3 ou 4, dans lequel ledit ensemble de mobiles (12a-12e) comporte un mobile de seconde (12e) connectée en liaison directe avec ledit mobile de moyenne (12c) et traversant ladite platine tournante.
6. Mécanisme d’horlogerie selon la revendication 1 ou 2, dans lequel, ledit ensemble de mobiles (12a-12e) comportant un mobile de grande moyenne (12b), ladite platine tournante (16) est connectée en liaison directe avec ledit mobile de grande moyenne (12b).
7. Mécanisme d’horlogerie selon la revendication 6, dans lequel ledit ensemble de mobiles (12a-12e) comporte :
- un mobile de grande moyenne (12b) connecté en liaison directe avec ledit barillet (11) ; et
- un mobile des heures (12d), configuré pour tourner à une vitesse de un tour toutes les douze heures, connecté en liaison directe avec ledit mobile de grande moyenne (12b).
8. Mécanisme d’horlogerie selon la revendication 6 ou 7, dans lequel ledit ensemble de mobiles (12a-12e) comporte :
- un mobile de moyenne (12c) connecté en liaison directe avec ladite platine tournante (16) ; et
- un mobile de seconde (12e) connectée en liaison directe avec ledit mobile de moyenne (12c) et traversant ladite platine tournante (16).
9. Mécanisme d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 8, dans lequel ladite complication horlogère (17) reliée à ladite platine tournante (16) de sorte à afficher les dizaines de minutes comporte :
- un disque (18) d’affichage des dizaines de minutes monté, mobile en rotation, autour d’un axe (22) de ladite platine tournante (16) ;
- une étoile (19) à six branches solidaire dudit disque (18) ;
- un sautoir (20), fixé sur ladite platine tournante (16), présentant une protubérance destinée à pénétrer entre lesdites branches de ladite étoile (19) pour maintenir en position ladite étoile (19) ; et
- un doigt (21), fixé sur une platine (23), apte à déplacer ladite étoile (19) par appui sur une branche lorsque ladite platine tournante (16) effectue une rotation complète.
10. Mécanisme d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 9, dans lequel ledit ensemble de mobiles (12a-12e) présente au moins une roue (28) montée sur un axe (25) entre une butée (26), solidaire dudit axe (25), et un pignon d’entrainement (29) dudit
5 axe (25) ; ladite roue (28) étant ajustée avec un jeu entre ledit pignon (29) et ladite butée (26) ; une rondelle formant ressort (27) étant disposée entre ledit pignon (29) et ladite roue (28) de sorte à générer un force de friction suffisante pour rendre ladite roue (28) solidaire avec ledit pignon (29) ; ledit mécanisme d’horlogerie (10) comportant une complication de mise à l’heure apte à générer un couple supérieur à ladite force de 10 friction de sorte que ladite roue (28) soit mobile en rotation autour dudit axe (25) pour modifier l’heure dudit mécanisme d’horlogerie (10).
11. Montre comportant un mécanisme d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 10.
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Patent Citations (3)
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|---|---|---|---|---|
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| FR2784203A1 (fr) * | 1998-10-06 | 2000-04-07 | Christophe Claret Sa | Mecanisme d'horlogerie incluant un tourbillon |
| CH702507A2 (fr) * | 2010-01-08 | 2011-07-15 | Richemont Int Sa | Mouvement et pièce d'horlogerie. |
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