Mât support de caméra DOMAINE TECHNIQUE
La présente invention est relative à un mât servant à supporter au moins une caméra de vidéo surveillance.
Le domaine technique de l’invention est celui de la fabrication de supports de caméras de surveillance.
ETAT DE LA TECHNIQUE
La présente invention concerne un mât métallique, support de caméra vidéo, destiné à la fois à supporter de manière adaptée une caméra et ses équipements auxiliaires éventuels, et à améliorer la disponibilité des signaux ou données délivrés par la caméra.
La disponibilité de ces signaux ou données peut être notamment interrompue lorsque la caméra est soumise à des vibrations importantes pouvant résulter de l’action du vent sur le poteau et/ou la caméra. Elle peut également être affectée en raison d’agressions mécaniques ou thermiques.
En particulier la trappe de visite du mât peut être arrachée ou perforée de manière à atteindre et à détruire les câbles et/ou le coffret d’alimentation de la caméra.
Un incendie se propageant au voisinage du pied de mât peut par ailleurs détruire, par une forte augmentation de la température régnant à l’intérieur du mât, les câbles, fils, ou fibre(s) optiques s’étendant à l’intérieur du mât et servant à alimenter la caméra et/ou à transmettre des images délivrées par la caméra.
EXPOSÉ DE L'INVENTION
Un objectif de l’invention est de proposer un mât support de caméra qui permette d’améliorer la disponibilité des signaux ou données délivrés par la caméra.
Un objectif de l’invention est de proposer un mât support de caméra qui soit amélioré et/ou qui remédie, en partie au moins, aux lacunes ou inconvénients des mâts support de caméra connus.
Selon un aspect de l’invention, il est proposé un mât support de caméra comportant un corps creux métallique de forme allongée et une gaine de protection thermique s’étendant à l’intérieur et le long du corps du mât, qui est fixée à l’intérieur du corps du mât, qui est agencée pour entourer des câbles, fils, ou fïbre(s) optiques s’étendant à l’intérieur du mât et servant à alimenter la caméra et/ou à transmettre des images délivrées par la caméra.
La gaine présente de préférence une plage de température de service en continu qui s’étend jusqu’à 200 degrés Celsius environ au moins, en particulier jusqu’à 250 degrés Celsius environ au moins.
La gaine supporte de préférence, pendant plusieurs minutes, une pointe de température de l’ordre de 800 degrés Celsius environ au moins, en particulier une pointe de température de l’ordre de 1000 à 1200 degrés Celsius environ au moins.
La gaine peut comporter une ossature ou armature en fibres minérales qui est recouverte ou enduite d’une composition à base d’au moins un polymère, en particulier à base de silicone.
La composition peut comporter au moins une charge minérale, en particulier de l’aluminium. L’armature de la gaine peut comporter ou être essentiellement constituée par une tresse de fils ou fibres.
La gaine peut être fixée au corps du mat par l’intermédiaire d’un organe de fixation pénétrant dans la gaine, en particulier par l’intermédiaire d’un organe de suspension tel qu’un crochet pénétrant dans le corps (la paroi) de la gaine.
La gaine peut s’étendre au travers d’une ouverture prévue à l’extrémité inférieure du corps du mât et peut s’étendre à l’intérieur et le long d’une seconde gaine de protection mécanique reliant l’extrémité inférieure du mât à une chambre (de tirage) enterrée, le cas échéant jusqu’à la chambre.
Le corps du mât peut présenter une ouverture de visite, un support d’un coffret de connexion des câbles, fils ou fibres optiques, qui est disposé en regard de l’ouverture de visite. la gaine peut être fixée par le dit organe de fixation, à proximité ou en regard de l’ouverture de visite.
Le mât comporte alors une trappe de visite pourvue d’un moyen de fixation au corps du mât, servant à fermer l’ouverture de visite. L’ouverture et la trappe de visite sont de préférence disposées à au moins deux mètres environ de l’extrémité inférieure du corps du mat.
Le mât peut comporter une semelle solidaire du corps de mât, le corps et la semelle étant de préférence agencés pour limiter les vibrations de la caméra en présence de vent, en particulier dimensionnés et fabriqués pour limiter les accélérations de la caméra à une valeur sensiblement inférieure à cinq mètre par seconde au carré (5 m/s2). D’autres aspects, caractéristiques, et avantages de l’invention apparaissent dans la description suivante qui se réfère aux figures annexées et illustre, sans aucun caractère limitatif, des modes préférés de réalisation de l’invention.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
Les dessins sont présentés sur 4 planches :
La planche 1 représente le schéma de principe du mât dans son ensemble. La figure 1 représente le mât en situation alors que la figure 2 est un agrandissement de la partie entourée d’un cercle sur la figure 1.
Les repères A, B et C de la figure 1 représentent respectivement : le niveau du sol, la chambre de tirage (dans laquelle la connexion au réseau public est faîte) et la gaine TPC annelée qui conduit les câbles jusqu’au mât. Ces trois pièces permettent la compréhension du système en situation.
La planche 2 (figure 3) représente la semelle du mât en vue de dessous.
La planche 3 (figures 4 à 6) représente les détails de réalisation de la trappe de visite.
La planche 4 (figures 7 et 8) représente les détails de réalisation de la suspension de la gaine de protection thermique à l’intérieur du mât.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
Le tronc du mât (1)- de forme cylindro-conique est réalisé grâce à une feuille d’acier d’abord découpée en forme de trapèze. Cette feuille est ensuite pliée pour réaliser un cône dont les deux extrémités sont assemblées par un cordon de soudure réalisé par un robot. Les diamètres de la base et du sommet du cône ainsi que l’épaisseur de la feuille d’acier sont calculés pour répondre aux contraintes normatives de stabilité des caméras IEC 60068-2-6. Ces dimensions sont donc variables en fonction du type et du nombre de caméras posées sur le mât.
La semelle de fixation au sol (2)-de forme carrée permet la fixation du mât au sol. C’est une pièce découpée dans une feuille d’acier, entièrement plane, de manière à limiter la création de vibrations dans le mât ; les vibrations étant néfastes à la durée de vie des caméras. Son épaisseur dépend de plusieurs facteurs : la hauteur du mât, la zone de vent dans laquelle le mât est implanté, le poids et la surface de prise au vent de/des caméras posée (s) en tête du mât. Cette semelle possède à chaque angle un trou oblong (repère D) permettant le passage d’une crosse d’ancrage préalablement scellée dans le massif un massif en béton. L’assemblage entre la semelle et le tronc du mât est réalisé grâce à un cordon de soudure en continu.
La trappe de visite (3) permet l’intégration et l’accès au coffret de protection et d’alimentation de la caméra (E). Elle est de forme rectangulaire, découpée au plasma ou au laser dans le tronc du mât. Sa base se situe à 2.00m minimum du sol de manière à empêcher un accès direct à « hauteur d’homme ». Plusieurs autres particularités sont à noter : la trappe de visite repose sur des renforts intérieurs, verticaux et horizontaux (4), ces renforts sont soudés sur le tronc du mât, tout du long de l’ouverture de la trappe de manière à empêcher le passage d’un outil pointu entre la trappe et le tronc du mât (type tournevis, couteau ou autre) qui serait utilisé à des fins malveillantes.
La fermeture de la trappe de visite est assurée grâce à une vis inox M8X30 (5) anti-vandale 3 points obligeant Tutilisation d’un outil spécifique pour l’ouverture. La tête de vis ne dépassant pas de la trappe grâce à un système de tube intérieur (6).
Les dimensions utiles de la trappe sont calculées en fonction de la taille du coffret à intégrer mais également en conformité avec les exigences de la norme EN-40. Une barrette support (7) est soudée au fond du tronc conique pour servir d’accroche au coffret d’alimentation de la caméra.
Une gaine anti feux en fibre minérale tressée (8) enduite de caoutchouc de silicone circule à l’intérieur du tronc. De la base de la trappe de visite jusqu'à 50cm en dessous de la semelle du mât. Cette gaine est de forme tubulaire et de longueur 2.5m. Elle est destinée à recevoir les câbles d’alimentation et de transmission des images (16), ou bien la fibre optique, en assurant une protection des ces derniers contre des agressions de toutes sortes de la trappe de visite jusqu'en dessous du niveau du sol : présence de flammes, projection de vapeur, très hautes températures épisodiques... La tresse épaisse assure la protection thermique, la couche de silicone assure la résistance ponctuelle aux flammes et l’étanchéité tout en renforçant la performance thermique. Les caractéristiques de cette gaine peuvent être les suivantes :
Température de service en continu -60° à +260°C
Pointe 30 min à 800°C, 15 min à 1100°C, 1 min à 1500°C
Classement 12 /Fl selon NF F 16-101
Classement LR4 selon UNI CEI 11170-3
Classement HL1, HL2, HL3 selon CEN/TS 45545-2
Le diamètre extérieur de la gaine est compatible avec la taille du faisceau électrique à intégrer et peut être compris entre 8 et 102 mm.
Une pièce de fixation en v recourbé (9) permet le maintien de la gaine dans le mât lors du levage de ce dernier. Cette pièce est fixée au mât grâce à une vis et une barrette taraudée soudée sur le tronc.
Sur la figure 4 la chambre de visite du mât est représentée en vue de face, alors que la figure 5 est une coupe selon (B-B’) de la figure 4. Ces deux vues permettent de comprendre Futilité des renforts intérieurs (4). Une barrette en U (13) percée et équipée d’un boulon est soudée sur le tronc au niveau bas et à droite de l’ouverture de visite. Elle permet une mise à la terre du mât.
La figure 6 représente une vue de côté de la porte fermée sur les renforts afin de montrer le principe de fixation de la trappe au niveau du tronc. Pour la partie basse, la patte de fixation (11) soudée sur le bas de la trappe crochète le renfort intérieur (4) soudé horizontalement sur le tronc au bas de l’ouverture. Pour la partie haute, la vis (5) permet l’ouverture et la fermeture de la trappe en se vissant sur la barrette (10).
La figure 7 sur la planche 4 représente la pièce de fixation (9) permettant de maintenir la gaine en position dans le mât (notamment lors de son levage). Elle est réalisée en barre ronde inox 3041 de 04mm pliée en forme de U. Une rondelle plate série moyenne inox 304L est soudée à son sommet de manière à ce qu’elle puisse être vissée contre le tronc du mât. L’ensemble comporte deux crochets de suspension de l’extrémité supérieure de la gaine 8, dont les pointes 9a traversent la paroi de celle-ci, comme illustré notamment figure 2.
La figure 8 représente une vue filaire en biais (45°) de l’ouverture 14 de visite, par laquelle on peut comprendre la position finale de la gaine (8) dans le mât. La pièce de fixation (9) crochète d’un côté la gaine (assurant ainsi son maintien) et de l’autre elle est rendu solidaire du tronc du mât grâce à une vis M8X30 tête cylindrique 6 pans creux vissée contre une barrette (12) soudée sur le tronc du mât. Cette barrette (12) étant elle-même percée et taraudée M8. L’ensemble des pièces métalliques est galvanisé à chaud après assemblage en conformité avec la norme EN-ISO 1461.