FR3049172A3 - Semelle a flexion asymetrique - Google Patents

Abstract

Semelle (1) de chaussure comportant une semelle extérieure (2), une semelle intérieure (4) et une semelle intermédiaire (3), s'étendant entre la semelle intérieure et la semelle extérieure, ladite semelle (1) comportant un plan de transition (7), sensiblement médian, la semelle comprenant également une couche de tissus (5) de renfort s'étendant entre le plan de transition (7) et la semelle intérieure (4), ladite couche de tissu (5) de renfort ayant un module de rigidité dans le plan longitudinal (X-Y) supérieur à 10 Mpa.

Description

SEMELLE A FLEXION ASYMETRIQUE DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0001] La présente invention concerne une semelle de chaussure comportant une semelle extérieure, une semelle intérieure et une semelle intermédiaire, s’étendant entre la semelle intérieure et la semelle extérieure. Elle concerne plus particulièrement une semelle dont les caractéristiques de flexion sont optimisées.

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE

[0002] Selon les types de chaussures et les matériaux utilisés et les épaisseurs mises en oeuvre, les semelles de chaussures présentent une souplesse ou flexibilité plus ou moins importante. Par exemple, pour des chaussures de confort destinées à être portées uniquement à l’intérieur ou pour des chaussures de ballet, la semelle est très souple. A l’inverse, pour certaines activités telles que l’escalade, la semelle est très rigide. On observe cependant que la très grande majorité des chaussures comportent des semelles dont le comportement est sensiblement symétrique entre les modes de flexion concave et convexe. Les figures 1A, 1B et 1C illustrent une telle semelle. Cette semelle sera décrite en détail ultérieurement. Son comportement symétrique confère certains inconvénients, en particulier au niveau du confort, notamment pour absorber les obstacles de petite taille ou comportant une zone de contact pointue.

[0003] Pour pallier ces différents inconvénients, l’invention prévoit différents moyens techniques.

EXPOSE DE L'INVENTION

[0004] Tout d’abord, un premier objet de l’invention consiste à prévoir une semelle de chaussure permettant d’atténuer l’effet des obstacles susceptibles de s’enfoncer, tout en conservant un bon niveau de confort, en particulier au niveau de la flexion dite concave.

[0005] Un autre objet de l’invention consiste à prévoir une semelle allégée, sans affecter les caractéristiques de confort et de protection.

[0006] Un autre objet de l’invention consiste à prévoir une semelle offrant de bonnes caractéristiques de démoulage, et plus particulièrement résistance améliorée contre les risques de déchirement lors des phases de démoulage.

[0007] Pour ce faire, l’invention prévoit une semelle de chaussure comportant une semelle extérieure, une semelle intérieure et une semelle intermédiaire, s’étendant entre la semelle intérieure et la semelle extérieure, ladite semelle comportant un plan de transition, sensiblement médian, la semelle comprenant également une couche de tissus de renfort s’étendant entre le plan de transition et la semelle intérieure, ladite couche de tissu de renfort ayant un module moyen de rigidité dans le plan longitudinal (X-Y) supérieur à 10 Mpa.

[0008] U ne telle architecture permet d'obtenir une semelle pourvue de caractéristiques de flexion asymétrique. Les efforts requis pour effectuer une flexion de type convexe sont sensiblement supérieurs aux efforts requis pour effectuer une flexion de type concave. La couche de tissu de renfort confère des propriétés de résistance à la traction.

[0009] De manière avantageuse, la couche de tissu de renfort a un module d’élongation supérieur dans le sens longitudinal que dans le sens transversal de la semelle.

[0010] Egalement de manière avantageuse, la couche de tissu de renfort comprend un tissu constitué des fibres naturelles ou synthétiques tissées ou tramées, ou toute autre type de mise en forme.

[0011] Selon un mode de réalisation avantageux, le tissu est imprégné dans une matrice. Cette mise en forme permet de faciliter la manipulation du tissu lors de la fabrication.

[0012] De manière avantageuse, la matrice est sélectionnée parmi un mélange élastomère, polyuréthane, thermoplastique-élastomère (TPE) ou un mélange à base d’hévéa.

[0013] De manière avantageuse, l’espace libre entre les mailles du tissu est supérieur à 0,3 mm, et préférentiellement supérieur à 0,6 mm. Ainsi, le tissu est ainsi bien aéré, facilitant la pénétration de la matrice et l’obtention d’un composite homogène.

[0014] Selon une autre variante de réalisation, la couche de tissu de renfort s’étend longitudinalement au moins entre une portion sous la zone de la tige et une portion du talon, de façon à couvrir longitudinalement la zone du sous-creux.

[0015] Selon encore une variante de réalisation, la couche de tissu de renfort couvre sensiblement toute la surface de la semelle.

[0016] Selon un mode de réalisation avantageux, la couche de tissu de renfort comporte une pluralité de feuilles de tissu superposées l’une sur l’autre.

[0017] De manière avantageuse, les feuilles de tissu superposées sont séparées par une couche de matrice.

[0018] De manière avantageuse, la semelle de chaussure comporte également une pluralité d’incisions sensiblement transversales débouchant sur la semelle extérieure.

[0019] Egalement de manière avantageuse, la semelle comporte une couche de renfort (13) de semelle extérieure.

[0020] Une telle architecture permet d’optimiser la semelle pourvue de caractéristiques de flexion asymétrique. Les efforts requis pour effectuer une flexion de type convexe sont encore augmentés avec la présence de cette seconde couche qui confère des propriétés de résistance à la compression.

[0021] L’invention prévoit également une chaussure comportant une semelle telle que préalablement décrite.

DESCRIPTION DES FIGURES

[0022] Tous les détails de réalisation sont donnés dans la description qui suit, complétée par les figures 1A à 4B, présentées uniquement à des fins d’exemples non limitatifs, et dans lesquelles: -les figures 1A, 1B et 1C illustrent de façon schématique une semelle de l’art antérieur, vue en élévation; -les figures 2A, 2B et 2C illustrent de façon schématique un premier exemple de réalisation d’une semelle selon l’invention, vue en élévation; -les figures 3A et 3B illustrent de façon schématique un deuxième exemple de réalisation d’une semelle selon l’invention, vue en élévation; -les figures 4A et 4B illustrent de façon schématique un troisième exemple de réalisation d’une semelle selon l’invention, vue en élévation.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L’INVENTION

DEFINITIONS

[0023] Par « flexion concave », on entend la flexion de la semelle permettant à cette dernière d’obtenir un profil longitudinal en forme généralement concave.

[0024] Par « flexion convexe », on entend la flexion de la semelle permettant à cette dernière d’obtenir un profil longitudinal, pour au moins une portion de surface de la semelle, en forme sensiblement convexe.

[0025] Les figures 1A, 1B et 1C illustrent de façon schématique une semelle de type connu, et plus particulièrement le mode de flexion de cette semelle. A la figure 1A, une flexion concave est appliquée, de sorte que le talon de la semelle 1 est soulevé du sol 20. Le mouvement de soulèvement est amplifié jusqu’à ce que, tel que montré à la figure 1 B, seul l’avant de la semelle repose sur le sol 20. La flexibilité totale de la semelle de type connu permet de déformer cette dernière, quelle que soit la zone, sans contrainte particulière. A la figure 1C, on aperçoit la même semelle 1 de type connu posée sur un obstacle 21 pointu. La flexibilité de la semelle permet à l’obstacle en question de pénétrer dans la semelle qui se déforme suivant le profil de l’obstacle. Dans un exemple tel que celui de la figure 1C, l’utilisateur se trouve dans une situation particulièrement inconfortable, puisque le faible rayon de déformation crée une zone qui pénètre dans le pied de l’utilisateur.

[0026] La figure 2A illustre un premier exemple de réalisation d’une semelle selon l’invention. Cette semelle 1 de chaussure comporte une semelle extérieure 2, une semelle intérieure 4 et une semelle intermédiaire 3. Cette dernière s’étend entre la semelle intérieure 4 et la semelle extérieure 2. La semelle 1 comporte un plan 7 de transition, sensiblement médian, représenté en trait pointillé à la figure 2C. Lorsque la semelle est en flexion convexe (comme dans les exemples des figures 2B, 2C, 3B et 4B) une zone d’extension 11 apparaît au dessus du plan de transition, et une zone de compression 12 se forme sous le plan de transition.

[0027] Une couche de tissus 5 de renfort est également prévue. Cette couche s’étend entre le plan de transition 7 et la semelle intérieure 4. Dans l’exemple des figures 2A, 2B et 2C, la couche de tissu 5 est sensiblement à la surface de la semelle intérieure 4. On utilise de préférence une couche de tissu ayant un module moyen de rigidité dans le plan longitudinal (X-Y) supérieur à 10 Mpa.

[0028] Les figures 2A, 2B et 2C permettent d’illustrer le comportement asymétrique en flexion de la semelle selon ces caractéristiques. Tel que montré à la figure 2A, en flexion concave, on observe que la semelle 1 est flexible dans le sens de la compression de la couche de tissu 5, sensiblement comme l’est la semelle de type connu préalablement décrite. Les figures 2B et 2C montrent que le comportement de la semelle selon l’invention n’est pas symétrique. En effet, en flexion convexe, celle-ci est beaucoup moins flexible, ce mode correspondant à une extension de la couche de tissu 5. Un des effets bénéfiques de cette architecture asymétrique de semelle est bien visible aux figures 2B et 2C en comparaison avec la figure 1C. La résistance mécanique dans le sens de l’élongation de la couche de tissu 5 entraîne une répartition de l’effort subi contre l’obstacle 21 sur une vaste surface de la semelle, permettant de supprimer la situation d’inconfort initialement décrite en regard de la semelle de type connu (figure 1C). Cette répartition sur une plus grande surface est mise en œuvre notamment grâce aux efforts en traction, qui sont concentrés au dessus du plan de transition 7, tel que montré par les flèches de la figure 2C. La présence de la couche de tissus 5 dans la zone d’extension 11 (en mode de flexion convexe) limite l’extension de cette zone. Le passage sur un obstacle 21 crée un rayon de courbure au moins deux fois supérieur à celui de la figure 1C.

[0029] Tel que montré à la figure 1C, la zone de compression 12 est concentrée sous le plan de transition 7. Dans cet exemple de réalisation, le matériau de la semelle se comporte en compression de façon sensiblement similaire à la semelle préalablement décrite de l’art antérieur.

[0030] Dans les exemples de réalisation des figures 3A et 3B, la semelle comporte également une pluralité d’incisions 6 sensiblement transversales débouchant sur la semelle extérieure. Ces incisions 6 créent une pluralité de volumes libres de contrainte, facilitant la flexion de la semelle en mode concave.

[0031] Dans l’exemple de réalisation des figures 4A et 4B, la semelle 1 prévoit une couche 13 de tissu de renfort de semelle extérieure. Cette couche comporte de préférence un module de compression adapté pour limiter la compression sous la zone de transition 7, du côté de la semelle extérieure 2. L’effet de protection conféré par exemple lors de la présence d’obstacles 21 tels que celui illustré à la figure 4B, est encore amélioré, puisque deux couches de tissus de comportements inverses (la couche 5 limitant l’extension et la couche 13 limitant la compression) procurent des effets qui s’additionnent.

[0032] Les couches de tissu 5 et 13 de renfort comprennent un tissu constitué de fibres naturelles ou synthétiques tissées ou tramées. Afin d’optimiser les propriétés de la couche de tissu, l’espace libre entre les mailles du tissu est supérieur à 0,3 mm, et préférentiellement supérieur à 0,6 mm.

[0033] Selon une variante de réalisation, le tissu 5 et ou le tissu 13 est imprégné dans une matrice. Cette matrice est par exemple sélectionnée parmi un mélange élastomère, polyuréthane, thermoplastique-élastomère (TPE) ou un mélange à base d’hévéa.

[0034] Les portions de la semelle comportant des couches de tissu telles que préalablement décrites peuvent varier selon les types de chaussures et les propriétés recherchées. Par exemple, une couche de tissu 5 et/ou 13 de renfort peut s’étendre longitudinalement au moins entre une portion sous la zone de la tige 8 et une portion du talon 9, de façon à couvrir longitudinalement la zone du sous-creux 10. Dans un autre exemple, une couche de tissu 5 et/ou 13 de renfort couvre sensiblement toute la surface de la semelle. Selon encore un autre exemple de réalisation, une couche de tissu 5 et/ou 13 de renfort comporte une pluralité de feuilles de tissu superposées l’une sur l’autre. Les feuilles de tissu superposées sont de préférence séparées par une couche de matrice.

Numéros de référence employés sur les figures 1 Semelle 2 Semelle extérieure 3 Semelle intermédiaire 4 Semelle intérieure 5 Tissus de renfort asymétrique 6 Incisions 7 Plan de transition 8 Zone de la tige 9 Talon 10 Sous-creux 11 Zone d’extension 12 Zone de compression 13 Renfort de semelle extérieure 20 Sol 21 Obstacle

Claims (13)

1. REVENDICATIONS

   1. Semelle (1) de chaussure comportant une semelle extérieure (2), une semelle intérieure (4) et une semelle intermédiaire (3), s’étendant entre la semelle intérieure (4) et la semelle extérieure (2), ladite semelle (1) comportant un plan (7) de transition, sensiblement médian, caractérisée en ce que la semelle (1) comprend également une couche de tissus (5) de renfort s’étendant entre le plan de transition (7) et la semelle intérieure (4), ladite couche de tissu (5) de renfort ayant un module moyen de rigidité dans le plan longitudinal (X-Y) supérieur à 10 Mpa.
2. 2. Semelle (1) de chaussure selon la revendication 1, dans laquelle la couche de tissu (5) de renfort a un module d’élongation supérieur dans le sens longitudinal que dans le sens transversal de la semelle.
3. 3. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications 1 ou 2, dans laquelle la couche de tissu (5) de renfort comprend un tissu constitué des fibres naturelles ou synthétiques tissées ou tramées.
4. 4. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle le tissu (5) est imprégné dans une matrice.
5. 5. Semelle (1) de chaussure selon la revendication 4, dans laquelle la matrice est sélectionnée parmi un mélange élastomère, polyuréthane, thermoplastique-élastomère (TPE) ou un mélange à base d’hévéa.
6. 6. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle l’espace libre entre les mailles du tissu est supérieur à 0,3 mm, et préférentiellement supérieur à 0,6 mm.
7. 7. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications 1 à 6, dans laquelle la couche de tissu (5) de renfort s’étend longitudinalement au moins entre une portion sous la zone de la tige (8) et une portion du talon (9), de façon à couvrir longitudinalement la zone du sous-creux (10).
8. 8. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications 1 à 6, dans laquelle la couche de tissu (5) de renfort couvre sensiblement toute la surface de la semelle.
9. 9. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle la couche de tissu (5) de renfort comporte une pluralité de feuilles de tissu superposées l’une sur l’autre.
10. 10. Semelle (1) de chaussure selon la revendication 9, dans laquelle les feuilles de tissu superposées sont séparées par une couche de matrice.
11. 11. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications précédentes, comportant également une pluralité d’incisions (6) sensiblement transversales débouchant sur la semelle extérieure.
12. 12. Semelle (1) de chaussure selon l’une des revendications précédentes, comportant également une couche de renfort (13) de semelle extérieure.
13. 13. Chaussure comprenant une semelle selon l’une des revendications 1 à 12.