FR3048591A1

FR3048591A1 - Chaussure de ski munie d'un detecteur de bascule

Info

Publication number: FR3048591A1
Application number: FR1652127A
Authority: FR
Inventors: Thierry Buquet
Original assignee: Decathlon SE
Current assignee: Decathlon SE
Priority date: 2016-03-14
Filing date: 2016-03-14
Publication date: 2017-09-15
Anticipated expiration: 2036-03-14
Also published as: FR3048591B1

Abstract

L'invention concerne une chaussure de ski (10) comportant une semelle (20) s'étendant selon une direction longitudinale (L) et ayant une longueur variable, la semelle ayant un état déployé dans lequel la semelle présente, dans la direction longitudinale, une première longueur (11), et un état rétracté dans lequel la semelle présente, dans la direction longitudinale, une seconde longueur (12) inférieure à la première longueur (11). La chaussure de ski comporte en outre : - un détecteur de bascule (50) configuré pour détecter un mouvement de bascule de la chaussure de ski dans un plan (P) transversal à la direction longitudinale (L), et - un dispositif d'actionnement (40) configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule (50) a détecté un mouvement de bascule.

Description

Arrière-Plan de rinvention

La présente demande concerne le domaine du ski alpin, et plus particulièrement les dispositifs de sécurité qui sont conçus pour libérer une chaussure de ski lors d'une situation d'urgence, par exemple en cas de chute ou de collision, et ce afin d'éviter les blessures.

Traditionnellement, les chaussures de ski sont attachées aux skis par l'intermédiaire de dispositifs de fixation qui sont solidaires des skis. Chaque dispositif de fixation comporte une partie de fixation avant, généralement appelée « butée », configurée pour coopérer avec une portion avant qui fait saillie à l'extrémité avant de la chaussure, et une partie de fixation arrière, généralement appelée « talonnière », configurée pour coopérer avec une portion arrière qui fait saillie à l'extrémité arrière de la chaussure. Le dispositif de fixation est configuré pour libérer la chaussure de ski lorsque le couple et/ou l'effort exercé par la chaussure de ski sur les parties de fixation avant et arrière sont supérieurs à des seuils déterminés au moment du réglage du dispositif de fixation.

Ce type de dispositif de fixation présente toutefois des inconvénients.

Par exemple, en cas d'accumulation de neige sur l'une ou l'autre des parties de fixation, le fonctionnement du dispositif de fixation sera perturbé par la neige, ce qui risque de déclencher la libération de la chaussure de manière intempestive, provoquant la chute du skieur.

En outre, ce type de dispositif de fixation ne permet généralement pas de libérer la chaussure en cas de chute lorsque le skieur est à l'arrêt.

On connaît par ailleurs des chaussures de ski dont l'une des extrémités de la semelle se rétracte lorsque l'effort exercé par la chaussure sur le dispositif de fixation dépasse un seuil prédéterminé, et ce afin de décrocher la chaussure.

Toutefois, une telle chaussure ne permet pas non plus d'éviter une blessure en cas de chute à faible vitesse ou bien à l'arrêt, par exemple en cas de collision entre deux skieurs.

Objet et résumé de l'invention

Un but de l'invention est de proposer une chaussure de ski remédiant aux inconvénients précités.

Pour ce faire, rinvention porte sur une chaussure de ski comportant une semelle s'étendant selon une direction longitudinale et ayant une longueur variable, la semelle ayant un état déployé dans lequel la semelle présente, dans la direction longitudinale, une première longueur, et un état rétracté dans lequel la semelle présente, dans la direction longitudinale, une seconde longueur inférieure à la première longueur.

De façon caractéristique, la chaussure de ski selon l'invention comporte en outre : - un détecteur de bascule configuré pour détecter un mouvement de bascule de la chaussure dans un plan transversal à la direction longitudinale, et - un dispositif d'actionnement configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule a détecté un mouvement de bascule.

On comprend que le passage de la semelle de son état déployé vers son état rétracté permet de libérer la chaussure de ski, dès lors qu'elle n'est plus maintenue par le dispositif de fixation du ski.

Par ailleurs, lorsqu'un skieur, skis chaussés, est percuté par un autre skieur, il tombe au sol, son corps basculant dans un plan qui est transversal à la direction longitudinale du ski et donc à celle de la chaussure de ski. Généralement, considéré dans un repère attaché à la chaussure de ski, le mouvement de bascule peut être assimilé à un mouvement de pivotement autour d'un axe de bascule qui est sensiblement parallèle à la direction longitudinale de l'un des skis.

Dans la mesure où la semelle de la chaussure est parallèle à la direction longitudinale du ski, on comprend que le mouvement de chute du skieur provoque un mouvement de bascule autour de l'axe parallèle à la direction longitudinale de la semelle, lequel mouvement est détecté par le détecteur de bascule.

Conformément à l'invention, ce mouvement de bascule est détecté par le détecteur de bascule, ce qui provoque la libération des chaussures de ski, alors même que les efforts appliqués par la chaussure sur le dispositif de fixation sont inférieurs aux seuils de déclenchement du dispositif de fixation.

Aussi, l'invention permet-elle d'éviter à l'utilisateur de se blesser en cas de chute causée par une collision avec un autre skieur. En outre, et de façon avantageuse, la chaussure de ski selon l'invention peut être utilisée avec le dispositif de fixation conventionnel mentionné plus haut qui est configuré pour libérer la chaussure de ski lorsque les efforts appliqués sur les parties dudit dispositif de fixation sont supérieurs à leurs seuils de déclenchement.

Aussi l'invention offre-t-elle une sécurité complémentaire à celle procurée par les dispositifs de fixation traditionnels.

Avantageusement, le détecteur de bascule comporte un axe de détection sensiblement parallèle à la direction longitudinale de la semelle et le détecteur de bascule est configuré pour mesure l'angle de rotation de la chaussure de ski autour de l'axe de détection afin de détecter le mouvement de bascule. De façon avantageuse, le dispositif d'actionnement est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque l'angle de rotation mesuré est supérieur à une valeur angulaire prédéterminée.

En d'autres termes, la semelle passe dans son état rétracté grâce à l'action du dispositif d'actionnement, provoquant ainsi la libération de la chaussure, lorsque la rotation caractérisant le mouvement de bascule est supérieure à la valeur angulaire prédéterminée. Un intérêt de ce déclenchement conditionnel est d'éviter une libération intempestive de la chaussure, lors d'un faible pivotement de la chaussure. La valeur angulaire prédéterminée constitue donc un seuil en dessous duquel la semelle restera en position déployée. De préférence, l'angle de rotation est mesuré par rapport à une direction fixe, par exemple la direction verticale.

Encore de préférence, la valeur angulaire prédéterminée peut être modifiée par l'utilisateur, par exemple en fonction de son niveau ou du type de piste. A titre d'exemple non limitatif, la valeur angulaire prédéterminée est de l'ordre de 45°.

Le détecteur de bascule comporte un ou plusieurs capteurs, tel que par exemple un gyroscope, ou tout autre capteur permettant de détecter un mouvement de rotation.

Le détecteur de bascule sera préférentiellement, mais non exclusivement, disposé à l'arrière de la chaussure de ski. Alternativement, le détecteur de bascule pourra être disposé dans la semelle de la chaussure.

Avantageusement, la chaussure de ski selon l'invention comporte en outre au moins un accéléromètre configuré pour mesurer l'accélération de la chaussure selon une direction transversale à la semelle de la chaussure de ski, et le dispositif d'actionnement est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule a détecté un mouvement de bascule et lorsque l'accélération mesurée par l'accéléromètre est supérieure à un seuil d'accélération prédéterminé. A titre d'exemple, le seuil est de l'ordre de 3g.

La mesure de l'accélération selon une direction transversale à la semelle permet de mesurer l'accélération transversale subie par le corps du skieur lors d'un choc latéral. La détection d'une accélération transversale supérieure au seuil d'accélération prédéterminé permet en particulier de détecter un choc latéral subi par le skieur à l'arrêt, par exemple lors d'une collision avec un autre skieur. Dans cette variante, on déclenche la libération de la chaussure de ski lorsqu'un choc latéral concomitant à une chute est détecté.

Selon une autre variante, on déclenche la libération de la chaussure de ski lorsque l'accélération transversale est inférieure au seuil bas d'accélération prédéterminé, c'est-à-dire lorsque l'accélération transversale est très faible. Il s'agit du cas dans lequel le skieur, en particulier le skieur débutant, tombe tout seul à l'arrêt.

Dit autrement, la libération de la chaussure n'est pas déclenchée lorsque l'accélération transversale est comprise entre le seuil bas et le seuil haut d'accélération prédéterminés, lesquels seuils définissent une plage de valeurs d'accélérations transversales qui sont habituellement subies par le skieur descendant une piste de ski sans encombre. Bien entendu, les seuils bas et haut pourront être ajustés afin de tenir compte de certains paramètres, comme par exemple la morphologie, le niveau du skieur ou bien encore le type de piste.

De préférence, mais non exclusivement, la libération de la chaussure de ski pourra être conditionnée de façon cumulative à la détection d'un mouvement de bascule présentant un angle de rotation supérieur à la valeur angulaire prédéterminée et à la détection d'une accélération transversale supérieure au seuil d'accélération prédéterminé.

Avantageusement, la chaussure de ski selon l'invention comporte en outre un capteur de vitesse pour mesurer la vitesse de déplacement de la chaussure de ski selon la direction longitudinale de la semelle, et le dispositif d'actionnement est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule a détecté un mouvement de bascule et lorsque la vitesse mesurée par le capteur de vitesse est inférieure à un seuil de vitesse prédéterminé.

Ainsi, le dispositif d'actionnement ne provoque pas la libération de la chaussure de ski lorsque le skieur se déplace à une vitesse supérieure au seuil de vitesse prédéterminé, quand bien même un mouvement de bascule aurait été détecté. Un intérêt est d'éviter une libération intempestive de la chaussure lors d'une prise de virage au cours duquel le skieur se penche, faisant basculer de la chaussure de ski. A titre d'exemple, le seuil de vitesse prédéterminé est de l'ordre de 2 mètres par seconde. A contrario, une vitesse mesurée par le capteur de vitesse qui est inférieure au seuil de vitesse prédéterminé, associée à la détection d'un mouvement de bascule, traduit une situation dans laquelle le skieur est percuté alors qu'il est à l'arrêt ou quasiment à l'arrêt, et non pas en train de prendre un virage. Lorsqu'une telle situation est détectée par le capteur de vitesse et le détecteur de bascule, la chaussure de ski selon l'invention se détache du ski.

Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, la semelle comporte un corps et au moins une partie d'extrémité qui est escamotable, le dispositif d'actionnement étant configuré pour déplacer la partie d'extrémité par rapport au corps. On comprend donc que la partie d'extrémité est configurée pour se rétracter. Cette rétraction peut prendre la forme d'une translation ou bien d'un pivotement autour d'un axe perpendiculaire à la grande face de la semelle.

De préférence, la semelle comporte une partie d'extrémité avant qui est escamotable et une partie d'extrémité arrière qui est escamotable. Un intérêt est de s'assurer de la libération de la chaussure de ski, en particulier dans le cas où l'une des parties d'extrémité serait coincée, par exemple à cause d'un amoncellement de neige sous la chaussure de ski.

De préférence, le dispositif d'actionnement comporte un actionneur avant et un actionneur arrière pour déplacer les parties d'extrémité avant et arrière par rapport au corps. Selon une variante, on prévoit un unique actionneur agissant concomitamment sur les parties d'extrémité avant et arrière. L'invention porte également sur un kit comportant une première et une seconde chaussures de ski, la première chaussure de ski comportant une première semelle et un premier dispositif d'actionnement tandis que la seconde chaussure de ski comporte une seconde semelle et un second dispositif de d'actionnement, le kit comportant en outre un premier dispositif de commande configuré pour détecter un changement d'état de la première semelle et pour commander le second dispositif d'actionnement afin de faire passer la seconde semelle dans son état rétracté dans le cas où le premier dispositif de commande a détecté un passage de la première semelle vers son état rétracté.

Aussi, l'invention permet-elle de libérer automatiquement la deuxième chaussure de ski dès lors que les conditions sont réunies pour provoquer la libération de la première chaussure. Grâce à l'invention, les deux chaussures de ski se libèrent simultanément, grâce à quoi on diminue encore le risque de blessure en cas de chute.

Selon un mode de réalisation, le premier dispositif de commande communique avec les premier et second dispositifs d'actionnement via une liaison sans fil. Un intérêt est de pouvoir placer le premier dispositif de commande sur l'une ou l'autre des chaussures, ou bien encore dans un vêtement du skieur.

Selon une autre variante, le premier dispositif de commande est embarqué dans un ordiphone.

Avantageusement, le kit selon l'invention comporte en outre un second dispositif de commande configuré pour détecter un changement d'état de la seconde semelle et pour commander le premier dispositif d'actionnement afin de faire passer la première semelle dans son état rétracté dans le cas où le second dispositif de commande a détecté un passage de la seconde semelle vers son état rétracté. Aussi, chaque chaussure de ski est libérée automatiquement lorsque la libération de l'autre chaussure de ski a été déclenchée par le dispositif d'actionnement.

Selon un mode de réalisation préférentiel, le premier dispositif de commande est disposé dans la première chaussure de ski, tandis que le second dispositif de commande est disposé dans la seconde chaussure de ski. L'invention porte encore sur un ensemble comportant un premier et un deuxième skis, et un kit selon l'invention, chacun des premier et deuxième skis comportant un dispositif de fixation configuré pour coopérer avec la première ou la deuxième semelle.

De préférence, le premier ski comporte une première fixation configurée pour coopérer avec la première semelle de la première chaussure de ski, tandis que le deuxième ski comporte une deuxième fixation configurée pour coopérer avec la deuxième semelle de la deuxième semelle chaussure de ski.

Brève description des dessins L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins annexés, sur lesquels : - la figure lA illustre une chaussure de ski selon l'invention attachée à un dispositif de fixation d'un ski, la semelle étant dans son état déployé; - la figure IB illustre la chaussure de ski de la figure lA, la semelle étant dans son état rétracté ; - la figure IC est une vue arrière de la chaussure de ski, non basculée ; - la figure 2 est une vue arrière de la chaussure de ski de la figure 1, la chaussure commençant à basculer en raison d'un suite à un choc latéral subi par le skieur ; - la figure 3A est une vue arrière de la chaussure de ski, la chaussure ayant basculé au-delà d'un seuil de déclenchement prédéterminé ; - la figure 3B illustre la libération de la chaussure de ski de la figure 3A, suite à la détection d'un mouvement de bascule de la chaussure de ski dans un plan transversal à la direction longitudinale de la semelle; et - la figure 4 illustre un ensemble selon l'invention comporte un kit constitué de chaussures de ski selon l'invention et de skis, le dispositif de commande étant disposé dans un ordiphone.

Description détaillée de l'invention

Sur la figure 1 on a illustré une chaussure de ski alpin 10 conforme à la présente invention. La chaussure de ski 10 comporte une coque rigide 12 constituée d'une partie inférieure 14 entourant le pied du skieur (non illustré ici) et d'une partie supérieure 16 qui entoure la partie inférieure du mollet du skieur (non illustré ici). De manière connue, la chaussure comporte en outre un chausson, non représenté ici, disposé à l'intérieur de la coque, ainsi que des crochets 18 qui ont pour fonction de serrer la chaussure de ski.

La chaussure de ski 10 comporte par ailleurs une semelle 20 qui est disposée en-dessous de la coque inférieure 14 et qui s'étend selon une direction longitudinale L, entre une partie d'extrémité avant 22 et une partie d'extrémité arrière 24. On comprend que, lorsque le skieur-utilisateur a chaussé la chaussure de ski, la partie d'extrémité arrière est disposée à proximité du talon de l'utilisateur, tandis que la partie d'extrémité avant 22 est disposée à proximité de la pointe des pieds de l'utilisateur.

La semelle 20 comporte par ailleurs un corps 26 qui s'étend, selon la direction longitudinale L, entre la partie d'extrémité avant 22 et la partie d'extrémité arrière 24.

Comme on le comprend à l'aide de la figure 1, la chaussure de ski 10 est configurée pour être attachée à un ski SI par l'intermédiaire d'un dispositif de fixation 30 qui comporte, de façon connue en soi, une partie de fixation avant 32 et une partie de fixation arrière 34. Le dispositif de fixation 30 est bien connu et ne sera pas décrit en détail ici.

En se référant à la figure lA, on constate que la fixation de la chaussure 10 au ski SI est obtenue grâce à la coopération entre la partie d'extrémité avant 22 et la partie de fixation avant 32 d'une part, et grâce à la coopération entre la partie d'extrémité arrière 24 est la partie de fixation arrière 34, d'autre part. Plus précisément, on comprend que, en position de fixation, les parties de fixation avant 32 et arrière 34 retiennent la chaussure de ski 10 uniquement par les parties d'extrémités avant 22 et arrière 24.

Conformément à l'invention, la semelle 20 présente une longueur variable, étant précisé que la longueur est considérée selon la direction longitudinale L. La semelle présente ainsi un état déployé, illustré en figure lA, dans lequel la semelle 20 présente, dans la direction longitudinale, une première longueur 11. Dans cet état déployé, la chaussure de ski est fixée au ski SI par la coopération entre la semelle 20 et le dispositif de fixation 30.

La semelle 20 présente par ailleurs un état rétracté, illustré en figure lA, dans lequel la semelle présente, dans la direction longitudinale une seconde longueur 12 qui est inférieure à la première longueur 11. La modification de la longueur 20 est obtenue par le fait que la partie d'extrémité avant 22 et la partie d'extrémité arrière 24 sont escamotables. A l'aide des figures lA et IB, on constate que les parties d'extrémités avant 22 et arrière 24 sont configurées pour se rétracter dans le corps 26 de la semelle, lorsque la semelle passe de son état déployé à son état rétracté.

Par ailleurs, lorsque la semelle 20 est dans son état rétracté illustré en figure IB, les parties d'extrémités avant 22 et arrière 24 ne peuvent plus être maintenues par les parties de fixation avant 32 et arrière 34 de sorte que la chaussure de ski peut être détachée du ski SI. On comprend donc que lorsque la semelle est amenée de son état déployé à son état rétracté, on libère la chaussure de ski. Pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté, la chaussure de ski 10 comporte en outre un dispositif d'actionnement 40. Ce dernier est alimenté par une batterie (non représentée) disposée dans la chaussure de ski. Dans cet exemple, le dispositif d'actionnement 40 comporte un actionneur avant 42 qui est configuré pour escamoter dans le corps la partie d'extrémité avant 22. Dans cet exemple non limitatif, l'actionneur avant 42 comporte un moteur qui actionne une tringlerie afin de pousser ou tirer la partie d'extrémité avant.

De façon similaire, le dispositif d'actionnement 40 comporte un actionneur arrière 44, similaire à l'actionneur avant 42, configuré pour escamoter la partie d'extrémité arrière dans le corps.

Sans sortir du cadre de la présente invention, on pourrait prévoir un unique actionneur qui agit concomitamment sur les parties d'extrémité avant et arrière.

On précise que, à l'état de repos, les parties d'extrémités avant et arrière sont déployées.

Conformément à l'invention, la chaussure de ski comporte en outre un détecteur de bascule 50 qui est configuré pour détecter un mouvement de bascule de la chaussure de ski dans un plan P qui est transversal à la direction longitudinale L. Dans cet exemple, le plan P est perpendiculaire à la direction longitudinale L de la semelle. Il est également perpendiculaire à la direction longitudinale du ski SI.

Ce mouvement de bascule est illustré en figures 2 et 3. Il se produit en particulier lorsque le skieur chute après avoir été percuté par un autre skieur.

Selon l'invention, le dispositif d'actionnement 40 est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule 50 a détecté un mouvement de bascule. Dans le mode de réalisation illustré, le détecteur de bascule 50 est disposé à l'arrière de la partie supérieure 16 de la coque 12 de la chaussure de ski 10. Le détecteur de bascule 50 est intégré dans une unité de commande 51 qui est reliée aux actionneurs du dispositif d'actionnement 40. Selon une autre variante, non illustrée, l'unité de commande est logée dans le corps de la semelle.

Dans cet exemple, le détecteur de bascule 50 comporte un gyroscope 52 qui présente un axe de détection A sensiblement parallèle à la direction longitudinale L de la semelle. Sans sortir du cadre de la présente invention, d'autres types de capteurs pourraient être utilisés pour détecter le mouvement de bascule.

Le mouvement de bascule de la chaussure de ski dans le plan P transversal à la direction longitudinale L peut être modélisé par une rotation de la chaussure de ski 10 autour de l'axe de détection A.

Selon l'invention, le détecteur de bascule est configuré pour mesurer l'angle de rotation a de la chaussure de ski autour de l'axe de détection A. Pour ce faire, on se place dans le repère (X,Y) attaché à la chaussure de ski, et l'angle de rotation est caractérisé par la rotation des axes du repère par rapport à une position d'origine (Χο,Υο)

Dans cet exemple avantageux, le dispositif d'actionnement 40 est configuré pour faire passer la semelle 20 de son état déployé à son état rétracté lorsque l'angle de rotation a est supérieur à une valeur angulaire prédéterminée. Compte-tenu de ce qui a été expliqué ci-dessus, on comprend que le passage de la semelle de son état déployé à son état rétracté a pour effet de libérer la chaussure de ski 10 du ski SI. Sur la figure 2, la rotation de la chaussure autour de l'axe A est inférieure à la valeur angulaire prédéterminée, dans cet exemple 45°, de sorte que la semelle reste dans son état déployé, en conséquence de quoi la chaussure de ski 10 reste fixée au ski.

Si la chaussure de ski continue de basculer, comme illustré en figure 3A, et que l'angle de rotation est supérieur à la valeur angulaire prédéterminée, le dispositif d'actionnement agit sur les parties d'extrémité avant et arrière afin de les rétracter dans le corps de la semelle, ce qui a pour effet de faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté, provoquant la libération de la chaussure de ski, comme illustré en figure 3B.

Dans ce mode de réalisation, la chaussure de ski 10 comporte en outre un accéléromètre 60 qui est configuré pour mesurer l'accélération de la chaussure selon une direction T qui est transversale à la semelle de la chaussure de ski. Dans cet exemple, l'accéléromètre 60 est également disposé dans l'unité de commande 51.

Le dispositif d'actionnement 40 est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule 50 a détecté un mouvement de bascule et lorsque l'accélération mesurée par l'accéléromètre 60, c'est-à-dire l'accélération transversale, est supérieure à un seuil d'accélération prédéterminé. Dans cet exemple, le seuil est égal à 3 g.

Dans ce mode de réalisation, la libération de la chaussure de ski 10 dépend à la fois de l'angle de rotation de la chaussure de ski autour de l'axe de détection A, et de l'accélération transversale. Autrement dit, le passage en position rétracté dépend de la réalisation de la condition angulaire et de la condition d'accélération. Dans un autre mode de réalisation, il pourrait être prévu que le dispositif d'actionnement fasse passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque la condition angulaire ou la condition d'accélération est réalisée.

Dans cet exemple, la chaussure de ski 10 comporte en outre un capteur de vitesse 70 pour mesurer la vitesse de déplacement de la chaussure de ski selon la direction longitudinale L de la semelle 20.

Dans cet exemple, le capteur de vitesse 70 est également disposé dans l'unité de commande 51.

On comprend donc que le capteur de vitesse 70 permet de mesurer la vitesse de déplacement longitudinal du skieur, c'est-à-dire la composante de la vitesse selon la direction longitudinale du ski. Selon l'invention, le dispositif d'actionnement est configuré pour faire passer la semelle 20 de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule 50 a détecté un mouvement de bascule et lorsque la vitesse mesurée par le capteur de vitesse 70 est inférieur à un seuil prédéterminé. Dans cet exemple, le seuil de vitesse prédéterminé est de 2 mètres par seconde. A titre d'exemple, le capteur de vitesse 70 pourra comprendre un dispositif de localisation du type GPS.

Aussi, dans cet exemple, la libération de la chaussure de ski 10 n'a lieu que lorsque la vitesse de déplacement longitudinale est inférieure au seuil de vitesse prédéterminée. Cette troisième condition de libération liée à la vitesse est avantageusement combinée, dans cet exemple, aux première et deuxième conditions liées à la rotation et à l'accélération transversale.

Comme expliqué plus haut, cette troisième condition liée à la vitesse a pour effet d'empêcher une libération de la chaussure de ski lors de la prise d'un virage au cours duquel la chaussure de ski bascule. Dit autrement, la chaussure de ski est libérée lors d'un choc à l'arrêt ou à très basse vitesse. L'invention porte également sur un ensemble E illustré en figure 4, qui comprend un premier et un deuxième skis SI, S2, chaque ski étant équipé d'un premier et d'un deuxième dispositifs de fixation 30i et 3Ü2 pour coopérer respectivement avec la première semelle 20i de la première chaussure de ski lOi et la deuxième semelle 2O2 de la deuxième chaussure de ski IO2. L'ensemble E comporte un kit 100 qui comporte la première chaussure de ski lOi et la deuxième chaussure de ski IO2 selon l'invention. La première chaussure de ski lOi comporte par ailleurs un premier dispositif d'actionnement 40i tandis que la seconde chaussure de ski IO2 comporte un second dispositif d'actionnement 4O2. Le kit comporte par ailleurs un premier dispositif de commande 80 qui est embarqué dans un ordiphone 90, et qui configuré pour détecter un changement d'état de la première semelle 20i et pour commander le second dispositif d'actionnement 4O2 afin de faire passer la seconde semelle dans son état rétracté dans le cas où le premier dispositif de commande 80 a détecté un passage de la première semelle vers son état rétracté. Pour ce faire, le premier dispositif de commande 80 est relié à un ou plusieurs capteurs de position disposés dans la première chaussure de ski.

Comme illustré sur la figure 4, le premier dispositif de commande 80 communique avec les premier et second dispositifs d'actionnement 40i, 4O2 via une liaison sans fil, par exemple une liaison du type Bluetooth.

Alternativement, le premier dispositif de commande pourrait être disposé dans l'une ou l'autre des première et seconde chaussures de ski.

Dans l'exemple de la figure 4, le kit comporte en outre un second dispositif de commande 82 qui est configuré pour détecter un changement d'état de la seconde semelle. Pour ce faire, le second dispositif de commande est relié à un ou plusieurs capteurs de positions disposés dans la deuxième chaussure de ski pour déterminer la position de la partie d'extrémité avant et/ou de la partie extrémité arrière 24. Le second dispositif de commande est configuré pour commander le premier dispositif d'actionnement 40i afin de faire passer la première semelle dans son état rétracté dans le cas où le second dispositif de commande 82 a détecté un passage de la seconde semelle vers son état rétracté.

On comprend donc que l'invention permet de déclencher la libération de la seconde chaussure de manière automatique dans le cas où les conditions précitées pour libérer la première chaussure de ski sont réunies. On libère ainsi simultanément les deux chaussures de ski, ce qui réduit sensiblement le risque de blessure.

Dans une autre variante, le premier dispositif de commande 80 est disposé dans la première chaussure de ski, tandis que le second dispositif de commande est disposé dans la seconde chaussure de ski. Dans ce cas. de préférence les premier et deuxième dispositifs de commande 80,82 communiquent entre eux, par une liaison filaire ou sans fil.

Claims

REVENDICATIONS

1. Chaussure de ski (10) comportant une semelle (20) s'étendant selon une direction longitudinale (L) et ayant une longueur variable, la semelle ayant un état déployé dans lequel la semelle présente, dans la direction longitudinale, une première longueur (11), et un état rétracté dans lequel la semelle présente, dans la direction longitudinale, une seconde longueur (12) inférieure à la première longueur (11), la chaussure de ski étant caractérisée en ce qu'elle comporte en outre : - un détecteur de bascule (50) configuré pour détecter un mouvement de bascule de la chaussure de ski dans un plan (P) transversal à la direction longitudinale (L), et - un dispositif d'actionnement (40) configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule (50) a détecté un mouvement de bascule.
2. Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que le détecteur de bascule comporte un axe de détection (A) sensiblement parallèle à la direction longitudinale (L) de la semelle et le détecteur de bascule est configuré pour mesurer l'angle de rotation (a) de la chaussure de ski autour de l'axe de détection (A), et en ce que le dispositif d'actionnement (40) est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque l'angle de rotation (a) mesuré est supérieur à une valeur angulaire prédéterminée.
3. Chaussure de ski selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que le détecteur de bascule (50) comporte au moins un gyroscope (52).
4. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre au moins un accéléromètre (60) configuré pour mesurer l'accélération de la chaussure selon une direction transversale (T) à la semelle de la chaussure de ski, et en ce que le dispositif d'actionnement (40) est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule (50) a détecté un mouvement de bascule et lorsque l'accélération mesurée par l'accéléromètre (60) est supérieure à un seuil d'accélération prédéterminé.
5. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre un capteur de vitesse (70) pour mesurer la vitesse de déplacement (V) de la chaussure de ski selon la direction longitudinale (L) de la semelle (20), et en ce que le dispositif d'actionnement est configuré pour faire passer la semelle de son état déployé à son état rétracté lorsque le détecteur de bascule (50) a détecté un mouvement de bascule et lorsque la vitesse mesurée par le capteur de vitesse (70) est inférieure à un seuil de vitesse prédéterminé.
6. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la semelle comporte un corps (26) et au moins une partie d'extrémité (22, 24) qui est escamotable, le dispositif d'actionnement étant configuré pour déplacer la partie d'extrémité par rapport au corps.
7. Chaussure de ski selon la revendication 6, dans laquelle la semelle comporte une partie d'extrémité avant (22) qui est escamotable et une partie d'extrémité arrière (24) qui est escamotable.
8. Kit (100) comportant une première et une seconde chaussures de ski (10ι,102) selon l'une quelconque des revendications précédentes, la première chaussure de ski comportant une première semelle (20i) et un premier dispositif d'actionnement (40i) tandis que la seconde chaussure de ski (IO2) comporte une seconde semelle et un second dispositif de d'actionnement (4O2), le kit comportant en outre un premier dispositif de commande configuré pour détecter un changement d'état de la première semelle (20i) et pour commander le second dispositif d'actionnement (4O2) afin de faire passer la seconde semelle dans son état rétracté dans le cas où le premier dispositif de commande (80) a détecté un passage de la première semelle vers son état rétracté.
9. Kit selon la revendication 8, dans lequel le premier dispositif de commande (80) communique avec les premier et second dispositifs d'actionnement (40ι,402) via une liaison sans fil.
10. Kit selon la revendication 8 ou 9, dans lequel le premier dispositif de commande (80) est embarqué dans un ordiphone (90).
11. Kit selon la revendication 8 ou 9, dans lequel le premier dispositif de commande (80) est disposé dans l'une ou l'autre des première et seconde chaussures de ski.
12. Kit selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce qu'il comporte en outre un second dispositif de commande (82) configuré pour détecter un changement d'état de la seconde semelle et pour commander le premier dispositif d'actionnement (40i) afin de faire passer la première semelle dans son état rétracté dans le cas où le second dispositif de commande (82) a détecté un passage de la seconde semelle vers son état rétracté.
13. Kit selon la revendication 12, dans lequel le premier dispositif de commande (80) est disposé dans la première chaussure de ski, tandis que le second dispositif de commande (82) est disposé dans la seconde chaussure de ski.
14. Ensemble (E) comportant un premier et un deuxième skis (SI, S2), et un kit selon l'une quelconque des revendications 8 à 13, chacun des premier et deuxième skis comportant un dispositif de fixation (30i,302) configuré pour coopérer avec la première ou la deuxième semelle.