FR3046721A1 - Cuillere a deux manches pour l'apprentissage d'un jeune enfant - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une cuillère (3) comportant une partie creuse (6) destinée à recevoir les aliments, qui est reliée à un manche principal (2). La cuillère selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle comporte un deuxième manche additionnel (20) qui est également relié à la partie creuse (6) et qui est disposé à côté du manche principal (2). Une telle cuillère est essentiellement destinée à aider un jeune enfant à apprendre -à manger à la cuillère de manière autonome.

Description

CUILLÈRE À DEUX MANCHES POUR L’APPRENTISSAGE D’UN JEUNE ENFANT DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention concerne une cuillère prévue pour aider un jeune enfant à apprendre à manger tout seul.

ARRIÈRE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L’INVENTION

Pour un jeune enfant, l’apprentissage pour se servir de manière autonome d’une cuillère est généralement long et délicat. En effet, après la période initiale de la tétée ou du biberon, c’est-à-dire dès que l’enfant a besoin d’absorber des aliments plus consistants, ses parents commencent à lui donner à manger à l’aide d’une cuillère.

Ensuite, l’enfant doit effectuer progressivement un apprentissage lui permettant de maîtriser le maniement de la cuillère, afin de pouvoir se servir lui-même dans une assiette ou un bol et apporter ainsi les aliments dans sa bouche.

Pendant cette période d’apprentissage, l’enfant doit acquérir une coordination assez-précise des mouvements de la cuillère pour, d’abord, avec la partie creuse de celle-ci, prélever les aliments dans l’assiette ou le bol posé devant lui, puis élever ladite cuillère en la maintenant suffisamment horizontalement afin d’éviter la chute de la nourriture, et ensuite atteindre la bouche en coordonnant les positions de sa main et, respectivement, de sa bouche.

Tous les parents connaissent les résultats de cet apprentissage, consistant en fin de repas en une serviette maculée par les chutes de nourriture et le visage de leur enfant barbouillé suite aux difficultés rencontrées avant qu’il puisse amener directement et convenablement la partie creuse de la cuillère dans sa bouche ouverte.

En particulier, les parents peuvent aider l’enfant en posant une main sur sa main tenant la cuillère, afin de le guider dans les mouvements à accomplir. Cependant, dans ce cas, l’enfant n’a pas l’impression d’être autonome.

Afin de faciliter cet apprentissage, un type de cuillère connu comporte dans le plan horizontal une partie creuse formant un coude par rapport au manche, et ce dans le but de mettre plus facilement cette partie creuse dans l’alignement de la bouche alors que la main de l’enfant reste décalée sur le côté.

De cette manière, l’enfant peut plus facilement ajuster la partie creuse de la cuillère en regard de sa bouche tout en gardant une main décalée sur le côté dans une position plus naturelle, alors qu’avec les cuillères traditionnelles, qui sont droites, il lui est imposé de disposer sa main dans l’axe de la bouche, ce qui est moins facile pour lui.

Toutefois, avec ce type de cuillère coudée, l’enfant peut prendre l’habitude de sa forme particulière, se traduisant par le manche incliné, et se trouver ainsi dérouté quand on lui donnera une cuillère normale qui est droite.

De plus, même avec une telle cuillère coudée, l’apprentissage reste toujours délicat, avec en particulier des risques, dans le mouvement, de faire tomber la nourriture entre l’assiette et la bouche.

DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L’INVENTION

La présente invention a notamment pour but d’éviter ces inconvénients de la technique antérieure.

Elle propose à cet effet une cuillère prévue pour aider un jeune enfant à apprendre à manger à la cuillère de manière autonome, comportant une partie creuse destinée à recevoir les aliments, qui est reliée à un manche principal, cette cuillère étant remarquable en ce qu’elle comporte un deuxième manche additionnel qui est également relié à la partie creuse et qui est disposé à côté du manche principal.

Un avantage de cette cuillère est qu’en laissant l’enfant prendre le manche principal pour se servir de la cuillère, une personne peut l’aider dans son apprentissage en tenant le manche additionnel, afin de communiquer à la cuillère les mouvements appropriés pour qu’au final l’enfant s’alimente proprement.

On effectue ainsi un guidage du mouvement de la cuillère sans risque et sans perte de nourriture, permettant à l’enfant de ressentir les bons mouvements tout en lui donnant l’impression d’être autonome, ce qui l'aide à acquérir plus rapidement des automatismes.

La personne aidant peut alors, jour après jour, intervenir de moins en moins sur le manche additionnel, ce qui donne progressivement son autonomie à l’enfant sans changer d’ustensile.

De plus, en réalisant un alignement entre le manche principal et la partie creuse comme sur une cuillère classique, l’enfant apprend alors directement à se servir d’un type de cuillère traditionnelle, similaire à celles qu’il utilisera par la suite.

La cuillère selon l’invention peut de plus comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, qui peuvent être combinées entre elles.

En particulier, les deux manches et la partie creuse peuvent se trouver sensiblement dans un même plan.

Avantageusement, les axes longitudinaux des deux manches forment entre eux un angle compris entre 30 et 45°. On obtient ainsi une cuillère assez compacte, laissant un espace suffisant entre les manches.

Avantageusement, les axes longitudinaux des deux manches sont concourants en un point qui se situe sensiblement au centre de la partie creuse. Chaque manche constitue ainsi avec la partie creuse une cuillère de forme classique.

Selon un mode de réalisation, les deux manches sont identiques.

Selon un autre mode de réalisation, le manche additionnel est plus court que le manche principal. On obtient dans ce cas une cuillère moins encombrante et plus légère.

En complément, le manche additionnel peut être démontable. Après le démontage d’un tel manche additionnel, on peut alors obtenir, avec la même cuillère d’apprentissage, une cuillère classique.

Avantageusement, la cuillère est formée par le moulage d'une matière plastique.

BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS L’invention sera mieux comprise et d’autres caractéristiques et avantages apparaîtront plus clairement à la lecture de la description donnée ci-après à titre d’exemples purement' illustratifs et non limitatifs, en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 présente en vue de dessus une cuillère coudée pour enfant selon l’art antérieur ; - les figures 2, 3 et 4 présentent une cuillère à deux manches selon l’invention, représentée successivement en vue en perspective, en vue de dessus et en vue de côté ; et - la figure 5 présente en vue de dessus une variante de la cuillère à deux manches conforme à l’invention.

DESCRIPTION DON MODE DE RÉALISATION PRÉFÉRÉ DE L’INVENTION

La figure 1 illustre en vue de dessus une cuillère d’apprentissage 1 pour jeune enfant comportant un manche 2 aligné suivant un axe longitudinal principal 4, lequel manche 2 reçoit à son extrémité une partie creuse 6 alignée suivant un axe 8 qui est incliné par rapport à cet axe longitudinal 4 en formant un angle A d’environ 40°.

On obtient ainsi une partie creuse 6 formant à sa base de raccordement avec le manche 2 un coude 10, qui permet à l’enfant tenant le manche dans sa main (sa main droite si l’enfant est droitier), décalée sur le côté du visage, de mettre dans la bouche cette partie creuse qui peut alors être pas ou très peu inclinée par rapport à l’axe du visage.

Une telle cuillère d’apprentissage peut donc aider l’enfant, en évitant de lui imposer une position de la main dans l’axe du visage, mais elle lui donne néanmoins de mauvaises habitudes du fait de la forme générale de cette cuillère qui ne correspond pas aux cuillères classiques qu’il utilisera par la suite.

Les figures 2, 3 et 4 présentent une cuillère d’apprentissage 3 conforme à l’invention, comportant suivant l’axe longitudinal principal 4 un manche principal 2, puis une partie creuse 6 alignée sur ce manche. Le manche principal 4 et la partie creuse 6 étant alignés, ils constituent une cuillère de forme classique.

Toutefois, conformément à l’invention, la cuillère d’apprentissage 3 comporte de plus un manche 20 dit complémentaire, identique au manche principal 2, disposé dans un même plan horizontal, suivant un axe longitudinal complémentaire 22 formant avec l’axe principal 4 un angle B d’environ 33°. L’axe principal 4 et l’axe complémentaire 22 sont concourants en un point O qui se situe sensiblement au centre de la partie creuse 6 de la cuillère.

On obtient ainsi une cuillère symétrique par rapport à un axe médian 5 passant par le centre O de la partie creuse 6.

Le fonctionnement de la cuillère 3 suivant l’invention est le suivant.

Dans le cas d’un enfant droitier, celui-ci va saisir avec sa main droite le manche principal 2 qui se trouve immédiatement sur sa droite quand il approche la cuillère de la bouche, en vue de s’en servir comme d’une cuillère classique comportant des formes similaires à celle qu’il aura plus tard.

La personne accompagnante prend alors le manche complémentaire 20 pour le guider et l’aider dans ces mouvements, ce qui lui permet d’acquérir plus rapidement les bone mouvements afin de faciliter son apprentissage.

Les deux manches principal 2 et complémentaire 20 étant identiques et disposés de manière symétrique, leurs fonctions peuvent être inversées pour permettre en particulier à un enfant gaucher de prendre avec la main gauche le manche qui se trouve immédiatement sur sa gauche - le manche complémentaire 20 en la circonstance - quand il approche la cuillère de sa bouche. C’est alors le manche principal 2 qu’utilisera la personne accompagnante. D’une manière générale, l’angle formé entre les deux manches 2, 20 peut être compris entre 30 et 45°, ce qui permet de laisser un espace suffisant entre eux pour que chacun puisse être facilement saisi par la main qui va le tenir.

Avantageusement, la cuillère d’apprentissage est formée par un moulage d’une matière plastique alimentaire, qui permet en une seule opération de produire de manière économique des formes complexes. On peut en particulier former des manches 2, 20 comprenant dans le plan horizontal un léger galbe qui facilite la prise en main, et une largeur qui augmente progressivement en partant vers l’arrière, pour se terminer par une extrémité fortement arrondie.

Les formes globalement arrondies ainsi réalisées donnent de plus une sécurité complète à la cuillère d’apprentissage, qui ne peut blesser un enfant.

On notera qu’en vue de dessus la cuillère peut former une image amusante pour l’enfant, représentant en particulier une tête d’animal avec deux oreilles dressées, comme par exemple une tête de lapin telle qu’illustrée à la figure 3.

La figure 5 présente une cuillère d’apprentissage comportant un manche complémentaire 20 présentant une forme simplifiée, qui est cylindrique avec une extrémité arrondie, et une longueur plus courte que celle du manche principal 2.

Un tel manche complémentaire 20 présentant une forme simplifiée définit ainsi un manche additionnel qui est moins encombrant et plus léger, ce qui permet d’obtenir une cuillère d’apprentissage présentant des caractéristiques plus proches de celles d’une cuillère classique. La longueur réduite du manche complémentaire 20 permet à une personne accompagnante d’aider de la même manière l’enfant, ici un enfant droitier, en utilisant un manche qui se trouve alors toujours du même côté. Il conviendra donc, dans ce cas bien particulier, de prévoir avantageusement la fabrication de cuillères pour droitiers ainsi que de cuillères pour gauchers.

En option, le manche complémentaire 20 peut être démontable, avec un raccordement 30 se trouvant juste avant la forme creuse 6. On peut utiliser en particulier un système de montage et démontage rapides, comprenant un emboîtement réalisé avec des formes obtenues par moulage de la matière plastique. L’enfant dispose alors, après démontage du manche complémentaire 20, d’une cuillère présentant des formes classiques qu’il peut utiliser en fin d’apprentissage. D’une manière générale, l’invention permet un apprentissage progressif et en douceur par l’enfant de la manipulation d’une cuillère, avec un adulte qui, jour après jour, peut l’aider de moins en moins, afin d’apprendre des gestes avec une forme rappelant précisément celle d’une cuillère classique comprenant un alignement de la partie creuse sur le manche.

Sachant que la longueur hors tout d’une cuillère classique pour adultes est de l’ordre de 20 cm, la cuillère selon l’invention, destinée aux jeunes enfants, aura une longueur comprise entre 10 et 15 cm et idéalement voisine de 12 à 13 cm.

Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seuls modes d’exécution préférentiels décrits ci-dessus.

Elle embrasse au contraire toutes les variantes possibles de réalisation, pour autant que ces dernières ne sortent pas du cadre délimité par les revendications ci-jointes qui définissent la portée de la présente invention.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1 - Cuillère (3, 13) prévue pour aider un jeune enfant à apprendre à manger à la cuillère de manière autonome, comportant une partie creuse (6) destinée à recevoir les aliments, qui est reliée à un manche principal (2), caractérisée en ce qu’elle comporte un deuxième manche additionnel (20) qui est également relié à la partie creuse (6) et qui est disposé à côté du manche principal (2).
2. 2 - Cuillère (3, 13) selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux manches (2, 20) et la partie creuse (6) se trouvent sensiblement dans un même plan.
3. 3 - Cuillère (3, 13) selon la revendication 2, caractérisée en ce que les axes longitudinaux (4, 22) des deux manches (2,20) forment entre eux un angle compris entre 30 et 45°.
4. 4 - Cuillère (3, 13) selon la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce que les axes longitudinaux (4, 22) des deux manches (2, 20) sont concourants en un point (O) qui est sensiblement au centre de la partie creuse (6).
5. 5 - Cuillère (3) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les deux manches (2, 20) sont identiques.
6. 6 - Cuillère (13) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le manche additionnel (20) est plus court que le manche principal (2).
7. 7 - Cuillère (3, 13) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le manche additionnel (20) est démontable.
8. 8 - Cuillère (3,13) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle est formée par le moulage d'une matière plastique.
9. 9 - Cuillère (3, 13) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que sa longueur est comprise entre 10 et 15 cm.
10. 10 - Cuillère (3, 13) selon la revendication 9, caractérisée en ce que sa longueur est voisine de 12 à 13 cm.