9 8 7 7 30 1 La présente invention se rapporte à l'art de la table et plus particulièrement à un ustensile nécessaire pour la table et pour la cuisine. Elle a plus particulièrement pour objet un ustensile de table nécessaire pour la 5 consommation d'un aliment, à savoir une fourchette, spécialement adaptée à l'usage pour un mal voyant, une personne aveugle ou une personne handicapée des mains. Il est compréhensible qu'un sujet mal voyant, à plus forte raison une personne aveugle mais aussi des personnes atteintes de tremblements ou ayant du mal à se servir de leurs 10 mains auront des difficultés importantes à prendre en main et surtout à utiliser une fourchette lors d'un repas ou plus simplement à prélever un aliment, une préparation fluide ou pâteuse dans un plat sans en verser à coté. Tout geste brusque ou maladroit est susceptible d'entraîner une déperdition de l'aliment prélevé avec la fourchette, qui se répandra sur le sujet ou sur la nappe de la table. 15 Pour éviter des désagréments de cet ordre, il est souhaitable que la fourchette en cause soit pourvue d'un dispositif de retenue qui évite de tels déversements intempestifs. La présente invention a donc spécifiquement pour objet un ustensile de table ou de 20 cuisine permettant de prélever avec sécurité tout type d'aliment qu'il soit dur, mou ou pâteux sans risque de déversement, caractérise en ce qu'il comporte un manche fortement arqué sur lequel est assujetti l'indentation d'une fourchette formée de deux ou trois dents centrales et deux dents larges incurvées concaves disposée(s) à l'extérieur du corps de la fourchette et réunis à la base des deux cotés de la fourchette. 25 On connaissait déjà de la littérature antérieure, la demande de brevet américain publiée sous le n° 2008/0148575 relative à une fourchette améliorée présentant simultanément les caractéristiques d'une fourchette, d'une cuillère et d'un couteau et disposant de quatre dents massives. Une telle fourchette dispose en son centre une cavité qui permet 30 de retenir des liquides. Le brevet américain 4.182.032 décrit une fourchette présentant un doigt qui permet la rotation d'une lame attachée à celle-ci pour assurer le déplacement latéral contre la dent extérieure de la fourchette. La lame auxiliaire est plus haute que les dents de la 35 fourchette de telle sorte que la nourriture est poussée sur la fourchette au fur et à mesure qu'elle se déplace vers l'intérieur. Le brevet français 703 088 décrit des fourchettes dans lesquelles on prévoit une partie pleine entre l'extrémité arrière des dents et la partie terminale de la fourchette. Cette 40 partie terminale est munie de dépressions en forme de cannelures. La partie pleine comporte en outre une partie creuse semblable à celle d'une cuillère résultant du fait que les bords de la partie pleine possèdent une épaisseur plus grande que celle du reste de la partie pleine.
Le brevet suisse n° 21.195 se rapporte à une fourchette dont les dents sont très courtes et sont combinées à une surface plane présentant des rebords saillants. De telles fourchettes possèdent des rebords saillants qui permettent de recueillir aisément des liquides comme des sauces, ou des parcelles de nourriture qu'une fourchette normale ne permet pas de saisir. Une telle fourchette comporte encore un diaphragme qui relie les bords saillants et contribue à retenir les aliments. Plus récemment le présent demandeur a déposé la demande de brevet français n° 2.963.111 relatif à une fourchette à rebord extérieur positionné sur la dent extérieure 10 ou les deux dents extérieures d'une fourchette. Une fourchette normale d'usage courant présente une longueur variant de 10 à 40 cm et de préférence de l'ordre de 17 à 19 cm et l'espace entre chaque dent est de 0,5 cm. La longueur des dents est de l'ordre de 4 à 10 cm. 15 Selon l'invention le segment concave formant le rebord de la fourchette, présente la forme d'une cavité disposée sur la partie longitudinale de la fourchette présentant des dents. Ce segment concave possède une forme oblongue légèrement arquée et débordant de la surface portant des dents. Cette partie externe peut présenter un débord 20 variable selon la taille de la fourchette allant de 1 à 15 mm et de préférence de 2 à 6 mm pour l'enfant et de 6 à 9 mm pour l'adulte. Ce rebord peut être uni ou présenter les mêmes motifs de décoration que la fourchette. Il peut comporter un filet simple ou double ou être guilloché. Il peut comporter aussi 25 des stries, des picots ou d'autres motifs géométriques. L'ustensile peut selon l'invention être utilisé indifféremment par un gaucher ou un droitier. Une fourchette comporte en général quatre dents. Selon l'invention elle peut ne 30 comporter que deux dents plus largement espacées ou bien encore trois dents. L'élément essentiel est dans tous ces cas que le rebord saille suffisamment sur les dents de la fourchette pour faciliter la tenue et surtout la retenue des fragments alimentaires préalablement saisis. 35 Les dents de l'ustensile de table selon l'invention sont réalisées au départ d'une cuillère de dimensions appropriées par un moyen de découpe et notamment à l'aide d'une disqueuse, ou bien par moulage. On évite de cette façon tout apport extérieur. Le rebord selon l'invention est plein, c'est-à-dire qu'il se présente de préférence sous 40 la forme d'une coque plus ou moins profonde qui est disposée de chaque côté de l'ustensile sous la forme de dents extérieures élargies de part et d'autre, assujetties à la partie centrale de la fourchette, en laissant un espace suffisant allant de 1,5 à 2,5 mm pour permettre le mouvement normal de saisie des aliments par la fourchette selon l'usage auquelle elle est destinée. De préférence pour la table les dents auront de 45 l'ordre de 4 à 7 cm de long. 2 9 8 7 7 3 0 3 La profondeur d'insertion des dents peut varier sensiblement selon l'utilisation. Elle se situe de préférence de l'ordre de 5 cm. L'ustensile de table selon l'invention comporte de préférence en son centre deux ou 5 trois dents centrales droites, effilées, entourées par deux dents larges formant cuvettes disposées symétriquement de part et d'autre. Ces deux dents larges présentent une largeur variant d'une extrémité à l'autre de 1 à 10 mm et dans la partie centrale de 4 à 8 mm et une forme légèrement concave. Ces cuvettes présentent un angle d'incurvation compris entre 5 et 15 mm et de préférence de 6 à 8 mm selon un mode 10 d'exécution particulier. Les ustensiles de cuisine peuvent avoir des dents incurvées de 8 à 15 mm d'épaisseur. Le manche du dit ustensile est incurvé par rapport à un plan vertical, de 1 à 4 cm et de préférence de 1,5 à 2 cm. Le manche peut être décoré ou être marqué par des initiales, 15 des marques ou des logos. Les dimensions de l'ustensile de table selon l'invention peuvent varier dans des proportions importantes selon la nature du sujet qui utilise un tel ustensile. Celui-ci pour un enfant aura une longueur de 10 à 15 cm alors que pour un adulte la longueur 20 sera comprise entre 20 et 25 cm. La longueur de l'ustensile pourra même aller jusqu'à 40 cm sans inconvénient pour les usages de la cuisine et l'incurvation des dents variera de 5 à 25 mm. La largeur des dents en forme de cuvette peut varier sensiblement, notamment en 25 fonction de la largeur de la bouche de l'utilisateur. L'ustensile de table peut être réalisé en tout type de matériau rigide mais néanmoins malléable. Un matériau préféré est l'inox alimentaire. Cependant un tel ustensile peut être réalisé également en bois (bois d'olivier ou bois de noyer), en matière plastique 30 rigide comme le polystyrène antichocs, en fer battu, en métal précieux comme l'or, l'argent ou le vermeil. La longueur des dents peut varier de 3 à 10 cm à partir de la jonction des dents avec le manche de l'ustensile. 35 On constitue ainsi un ensemble comportant un manche, deux ou trois dents centrales et principalement deux segments concaves. Cet ensemble constitue un dispositif solide, bien tenu en mains, retenant sans problème les fragments les plus mobiles et pouvant contenir à la manière d'une grosse cuillère, des portions pâteuses ou semi-pâteuses et 40 par exemple tous aliments susceptible de tomber d'une fourchette normale tels que pâtes, petits pois, champignons de Paris etc... Au contraire des fractions liquides ne seront pas retenues et de ce fait seront ainsi séparées comme des crèmes ou des sauces. La fourchette incurvée concave selon l'invention trouve une utilisation avantageuse 45 notamment pour des consommateurs handicapés visuellement, pour des enfants à gestes maladroits, pour des malades atteints de tremblements, pour des sujets ayant des difficultés de préhension par les mains. Ainsi leur alimentation est rendue plus facile avec le risque minimum de répandre sur la table ou à la cuisine l'aliment désiré.
L'invention sera davantage explicitée par les dessins figurant en annexe qui ne présentent aucune valeur limitative et sur lesquels on a figuré : - A la figure 1 la fourchette selon l'invention vue par au dessus posée à plat. Elle présente un manche (1), une partie plus étroite centrale (2), la partie 10 centrale comportant deux dents centrales (3) et les deux segments extérieurs comportant les éléments concaves de retenue (4) (4'). - La figure 2 montre vue verticalement la fourchette selon l'invention faiblement inclinée par rapport à la verticale et présentant un manche 15 incurvé (5) et la portion élargie creuse (4) formant rebord selon l'invention. - La figure 3 montre la partie supérieure de la fourchette comportant de chaque coté les éléments concaves de retenue (4) (4'). zo - La figure 4 illustre une comparaison entre la préhension par une fourchette normale, par une cuillère normale et par une fourchette incurvée selon l'invention. On peut constater que si une fourchette normale ne retient que de rares petites billes, une cuillère normale en retient sensiblement plus et la fourchette à rebords selon l'invention en retient sensiblement la totalité sans qu'elles ne 25 puissent tomber. Le progrès apporté par une telle fourchette est donc avéré.
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