La présente invention concerne le domaine des dispositifs de sécurité. Il est connu de classifier les dispositifs de sécurité en trois niveaux en fonction des moyens à mettre en oeuvre pour réaliser leur contrôle. Ainsi un dispositif de sécurité de niveau 1 peut être contrôlé à l'oeil nu sans aucun moyen. Un dispositif de sécurité de niveau 2 nécessite un outillage simple, généralement disponible à un poste de contrôle. Il peut s'agir d'un dispositif optique tel une loupe ou un filtre, ou encore d'un éclairage particulier : IR, UV, etc, afin de rendre visible un élément qui ne l'est /5 pas à l'oeil nu. Enfin un dispositif de sécurité de niveau 3 nécessite un équipement plus complexe, relevant plus généralement du laboratoire, tel un imageur à rayons X ou un microscope électronique. Un contrôle de niveau 3 peut, le cas échéant, être destructif. 20 Un dispositif de sécurité de niveau 2 présente avantageusement une sécurité accrue relativement à un dispositif de sécurité de niveau 1, en ce qu'il comprend généralement des éléments plus petits et par conséquent plus difficiles à reproduire ou à contrefaire. Un inconvénient 25 d'un dispositif de sécurité de niveau 2 est cependant qu'il nécessite un outillage pour réaliser son contrôle. La présente invention remédie à cet inconvénient en proposant d'implanter un dispositif de sécurité de niveau 2, avec la sécurité accrue qu'il apporte, et de le transformer 30 en un dispositif de sécurité de niveau 1 en intégrant à son support l'outillage nécessaire à son contrôle sous forme d'un révélateur, rendant ainsi le dispositif de sécurité contrôlable à l'oeil nu. L'invention a pour objet un procédé de fabrication d'un 35 dispositif de sécurité de niveau 1 comprenant les étapes suivantes : fabrication d'un dispositif de sécurité de niveau au moins 2, enfoui dans un support polymère, réalisation d'un révélateur au droit dudit dispositif de sécurité de niveau au moins 2, ledit révélateur comprenant une couche transparente conformée pour présenter des caractéristiques optiques aptes à révéler le dispositif de sécurité de niveau au moins 2. Selon une autre caractéristique, le dispositif de sécurité de niveau au moins 2 comprend une image et/ou un guillochis et/ou un motif numismatique et/ou une zone irisée et/ou un dispositif optiquement variable et/ou un moyen personnalisable. Selon une autre caractéristique, le révélateur comprend /0 une lentille et/ou une lentille de Fresnel et/ou un réseau lenticulaire. Le réseau lenticulaire peut être de tout type et peut ainsi être cylindrique, pyramidal, polygonal ou sphérique. Selon une autre caractéristique, le révélateur ne /5 recouvre qu'une partie du dispositif de sécurité. Selon une autre caractéristique, le révélateur recouvre une surface marginale et/ou frontalière du dispositif de sécurité. Selon une autre caractéristique, le révélateur présente 20 des dimensions comprises entre 5x1 mm et 45x35 mm. Selon une autre caractéristique, l'étape de réalisation du révélateur comprend une étape de préfabrication d'une couche comprenant un révélateur et une étape d'assemblage. Selon une autre caractéristique, l'étape de réalisation 25 du révélateur comprend une étape de marquage. Selon une autre caractéristique, le marquage est réalisé au moyen d'un tampon à chaud ou à froid. Selon une autre caractéristique, le procédé comprend encore une étape de personnalisation modifiant le dispositif 30 de sécurité, et l'étape de réalisation du révélateur est effectuée après l'étape de personnalisation. Alternativement, l'étape de réalisation du révélateur est effectuée avant l'étape de personnalisation. Selon une autre caractéristique, le dispositif de 35 sécurité de niveau 2 ou 3 comprend un moyen personnalisable du type apte à permettre la réalisation d'une image en couleur par gravure laser, et le révélateur comprend un réseau lenticulaire, sensiblement aligné sur le moyen personnalisable. Selon une autre caractéristique, le révélateur recouvre une surface du moyen personnalisable, généralement non personnalisée.
Selon une autre caractéristique, le moyen personnalisable est linéaire, le réseau lenticulaire est cylindrique, et l'angle entre l'axe du réseau lenticulaire et l'axe du moyen personnalisable est égal à 00 +/-45°, préférentiellement égal à 0° +/-5°.
Selon une autre caractéristique, le pas du réseau lenticulaire est multiple entier du pas du moyen personnalisable assorti d'un décalage selon la formule Pr=n.Pm+5, avec Pr le pas du réseau lenticulaire, Pm le pas du moyen personnalisable, n un entier positif et 5 le décalage un réel. Selon une autre caractéristique, le pas du réseau lenticulaire est compris entre 10 et 200 pm. L'invention concerne encore un dispositif de sécurité obtenu par un tel procédé.
D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus clairement de la description détaillée donnée ci-après à titre indicatif en relation avec des dessins sur lesquels : - la figure 1 montre, en vue de profil, un dispositif de sécurité selon l'invention, - la figure 2 illustre, en vue de profil, un mode de réalisation par lamination, - la figure 3 illustre, en vue de profil, un mode de 30 réalisation par marquage, - la figure 4 montre, en vue de face, un dispositif de sécurité selon l'invention, - la figure 5 montre un moyen personnalisable apte à permettre la réalisation d'une image en couleur par gravure 35 laser, - la figure 6 illustre l'obtention d'un effet flottant par décalage.
Tel qu'illustré à la figure 1 un dispositif de sécurité 1 de niveau 1 est obtenu au moyen d'un procédé comprenant les étapes suivantes. Au sein d'un support 2, typiquement en polymère, est disposé un dispositif de sécurité 3 de niveau 2 ou de niveau 3. Un tel dispositif de sécurité 3 est avantageusement enfoui dans le support polymère 2. Un polymère comprend ici : PVC, PC, ABS, PET. Ainsi, comme dans l'exemple illustré, le dispositif de sécurité 3 peut être disposé entre une couche substrat 8 et une couche supérieure 9 avantageusement transparente. D'autres couches peuvent être présentes. Il convient cependant que, au moins au droit du dispositif de sécurité 3, toutes les couches disposées entre le dispositif de sécurité 3 et la surface supérieure soient transparentes. Malgré cette transparence, du fait que le /5 dispositif de sécurité 3 est de niveau 2 ou 3, il n'est normalement pas contrôlable à l'oeil nu. Aussi pour le rendre contrôlable, le procédé ajoute un révélateur 4 au droit du dispositif de sécurité 3. Le révélateur 4 est transparent et est de plus conformé pour 20 présenter des caractéristiques optiques. Ces caractéristiques optiques sont choisies, en fonction du type de dispositif de sécurité 3 à révéler, de manière à révéler le dispositif de sécurité 3 de niveau au moins 2 et à le rendre contrôlable à l'oeil nu, le transformant ainsi en un dispositif de sécurité 25 de niveau 1. Une telle transformation est particulièrement avantageuse en ce qu'elle combine les avantages. Le dispositif de sécurité 3 de niveau au moins 2 apporte une sécurité accrue, tandis que le révélateur 4 qui le transforme en un dispositif 30 de sécurité de niveau 1, permet de simplifier le contrôle en le rendant possible à l'oeil nu, sans nécessiter de moyen additionnel. Le révélateur 4 remplace ainsi l'outillage simple qui aurait été nécessaire pour contrôler le dispositif de sécurité 3 et l'intègre dans le support 2, ce qui fait que 35 le dispositif de sécurité 1 est de niveau 1. Le dispositif de sécurité 3 de niveau au moins 2 peut comprendre tout type de dispositif de sécurité 3 peu ou pas visible à l'oeil nu, apte à être révélé par un dispositif optique adapté. Il peut ainsi comprendre un guillochis, un motif numismatique, une zone irisée comprenant des filets offset et/ou tout autre type de dispositif imprimé. Le dispositif de sécurité 3 peut encore comprendre un dispositif optiquement variable (en anglais optical variable device, OVD), tel un hologramme ou encore un motif imprimé au moyen d'une encre optiquement variable (en anglais optical variable ink, OVI). Le dispositif de sécurité 3 peut encore comprendre un moyen personnalisable 5. Un moyen personnalisable 5 est un élément apte à être modifié, avantageusement après les étapes de fabrication, afin d'incorporer au dispositif de sécurité 3 des données individuées, par exemple personnalisées, relatives au porteur du dispositif de sécurité. Ainsi un dispositif de sécurité disposé dans un document d'identité peut comprendre un moyen personnalisable 5 apte à afficher le nom ou encore une photo du porteur. Un moyen personnalisable 5 classique comprend, par exemple, une couche, sensible à un rayonnement dirigé, enfouie dans le support 2, apte à être gravée à distance, au moyen d'un laser, afin de former un motif, graphique ou textuel. A noter que dans les deux derniers cas, dispositif optiquement variable et moyen personnalisable 5, certaines des caractéristiques du dispositif de sécurité 3 peuvent être visibles à l'oeil nu, ce qui permet un contrôle de niveau 1.
Cependant, le révélateur 4 permet de faire apparaître d'autres caractéristiques supplémentaires qui permettent, par exemple d'authentifier le dispositif de sécurité ou d'identifier son fabricant, sa provenance. Ainsi, dans le cas d'une couche sensible, apte à être gravée à distance au moyen d'un laser, un motif gravé lors de la personnalisation peut être visible à l'oeil nu, par contre le détail des points de gravure, caractéristique d'un laser de gravure, encore nommé signature du laser de gravure, et permettant de déterminer quelle agence a réalisé une personnalisation, nécessite un grossissement pour pouvoir être contrôlé. Un révélateur 4 peut ainsi permettre de réaliser un grossissement d'une couche gravée afin de rendre apparent la trame, la périodicité des points et/ou les lignes gravées qui constituent le motif, afin de déterminer les réglages liés au tir du laser et ainsi identifier une agence de personnalisation, par sa signature. Le révélateur 4 est conformé de manière à présenter des 5 caractéristiques optiques. Ainsi le révélateur 4 peut être conformé en forme de lentille, pour produire un dispositif grossissant, afin de par sa disposition au droit du dispositif de sécurité 3, de grossir tout ou partie dudit dispositif de sécurité 3 afin de rendre apparents des détails /0 autrement trop petits, et ainsi les révéler. En fonction du grossissement recherché, qui peut être important afin de faire apparaître certains détails, tels une trame ou une signature d'image, la lentille peut présenter une courbure importante et ainsi conduire à une surépaisseur /5 importante au support 2. Aussi, le révélateur 4 peut être conformé, tel que l'a enseigné Fresnel, selon une lentille de Fresnel, sous forme d'un profil de lentille découpé, afin de diminuer l'épaisseur de la lentille. Afin de faire apparaitre un dispositif de sécurité 3, 20 spécialement prévu à cet effet, le révélateur 4 peut encore être conformé sous forme d'un réseau lenticulaire 6. Un tel réseau lenticulaire 6 est un réseau périodique de lenticules. Il peut être, en fonction de sa conformation un réseau cylindrique, pyramidal, polygonal ou sphérique. Un réseau 25 cylindrique comprend une succession de lenticules sensiblement cylindriques, qui peuvent être de section hémicirculaire, parallèles entre elles. Il présente une géométrie monodimensionnelle et se reproduit identique à lui-même selon un axe confondu avec l'axe de chacun des 30 cylindres. Il présente une périodicité simple selon un axe perpendiculaire à l'axe des cylindres. Un réseau pyramidal comprend une succession de lenticules pyramidales, de section triangulaire, disposées selon une matrice carrée. Il présente une géométrie bidimensionnelle. Il présente une périodicité 35 double, selon ses deux axes. Un réseau polygonal ou sphérique comprend une succession de lenticules polygonales/hexagonales ou sphériques, de section hémisphérique, disposées selon une matrice hexagonale. Il présente une géométrie bidimensionnelle. Il présente une périodicité triple, selon ses trois axes, avantageusement équitablement répartis angulairement. Le révélateur 4 peut recouvrir toute la surface du 5 dispositif de sécurité 3. Alternativement le révélateur peut ne recouvrir qu'une partie réduite du dispositif de sécurité 3, afin de laisser une partie importante visible à l'oeil nu, en l'absence de révélateur. Ainsi, tel qu'illustré à la figure 4, un 10 révélateur 4 ne recouvre qu'une petite partie du dispositif de sécurité 3. Selon une mode de réalisation, le révélateur recouvre une surface marginale et/ou une surface frontalière du dispositif de sécurité 3. Ainsi tel qu'illustré à la figure 4, le /5 dispositif de sécurité 3 comprend une image, et un révélateur 4a est avantageusement disposé dans une zone marginale, par exemple ici le cadre, dans une zone non pertinente de l'image. Le révélateur 4b illustre un positionnement du révélateur en frontière du dispositif de sécurité 3. Un tel 20 positionnement, en plus d'être dans une zone non pertinente d'une éventuelle image, s'avère particulièrement avantageux pour certains types de dispositifs de sécurité dont la frontière est caractéristique de leur mode de réalisation. Une révélation permet alors de distinguer un dispositif de 25 sécurité authentique d'une contrefaçon. Les dimensions du révélateur 4 dépendent du type de dispositif de sécurité 3 et de ce que l'on souhaite révéler. Si la totalité du dispositif de sécurité 3 doit être révélée, le révélateur 4 peut présenter des dimensions égales ou 30 supérieures à celles du dispositif de sécurité 3. Si au contraire le dispositif de sécurité 3 comporte une partie visible à l'oeil nu en l'absence de révélateur 4 et que le révélateur 4 ne sert qu'à révéler un détail de structure, le révélateur 4 peut être au contraire le plus petit possible 35 afin de ne pas perturber ladite partie visible à l'oeil nu. Dans ce cas, le révélateur 4, doit cependant être d'une taille suffisante pour révéler. Une taille suffisante pour révéler un détail de structure est considérée être de 5x1 mm.
L'étape de réalisation du révélateur 4 peut être envisagée selon au moins deux procédés de fabrication : par lamination ou par marquage. Le procédé par lamination, plus particulièrement illustré à la figure 2, nécessite une étape de fabrication préalable d'une couche comprenant le révélateur 4. Ensuite, tel qu'illustré sur la partie gauche de la figure 2, les différentes couches 4,8,9 constituant le dispositif de sécurité 1 de niveau 1 sont empilées. Ainsi, sur l'exemple /0 illustré, sont empilées : une couche substrat 8, une couche intermédiaire 9 et une couche préfabriquée comportant le révélateur 4. Il est ensuite procédé à une opération de pressage ou lamination, figurée par les deux flèches verticales, accompagnée, le cas échéant, d'un chauffage, afin /5 de réaliser un assemblage de ces couches et obtenir le dispositif 1 laminé, illustré sur la partie droite de la figure 2. Ceci permet d'aboutir à un dispositif 1 intégrant un révélateur 4. Le procédé par marquage, plus particulièrement illustré à 20 la figure 3, nécessite que les différentes éventuelles couches soient déjà assemblées. De plus la couche la plus supérieure, la couche 9 illustrée, ou une couche spécialement prévue à cet effet, doit être apte à être conformée par marquage. Tel qu'illustré sur la partie gauche de la figure 25 3, un tampon 7 est utilisé pour former par pression dans la couche la plus supérieure 9 le révélateur 4. Ceci permet de réaliser le dispositif 1 par estampage, illustré sur la partie droite de la figure 3, très semblable au dispositif 1 intégrant un révélateur 4 obtenu par lamination. 30 Un tampon 7 est une matrice de frappe qui permet de donner un relief, lorsqu'il est appliqué contre la surface du polymère. La surface du tampon 7 qui vient en contact avec la face supérieure comporte en négatif la forme que l'on souhaite donner au révélateur 4. 35 Le tampon 7 peut travailler selon différentes technologies. Il peut s'agir d'un tampon chaud ou chauffé, formant le polymère de la couche superficielle 9 par fusion. Il peut encore s'agir d'un tampon appliqué sur une couche superficielle préalablement chauffée. Il peut encore s'agir, au moins pour les polymères les moins durs, d'un tampon à froid, formant mécaniquement le polymère. Il a été vu précédemment que le dispositif de sécurité 3 5 pouvait comprendre un moyen personnalisable 5. Ce moyen personnalisable 5 peut, typiquement au cours d'une étape de personnalisation, être modifié. Selon un premier mode de réalisation, l'étape de réalisation du révélateur 4, par lamination ou par marquage, /0 est effectuée après l'étape de personnalisation. Ceci peut avantageusement permettre d'adapter la position ou le dimensionnement du révélateur 4, par exemple en fonction de la personnalisation réalisée. La forme du révélateur 4 peut ainsi être complémentaire d'un motif 15 réalisé par personnalisation. Alternativement, le révélateur 4 peut encore être disposé de manière à ne pas empiéter et à ne pas masquer un motif réalisé par personnalisation. De plus, une réalisation du révélateur 4 postérieure à la personnalisation, peut permettre de certifier et ainsi 20 authentifier la personnalisation, le révélateur 4 formant ainsi un sceau. Selon un autre mode de réalisation, l'étape de réalisation du révélateur 4, par lamination ou par marquage, est effectuée avant l'étape de personnalisation. 25 Ce mode de réalisation est avantageux en ce que la réalisation du révélateur 4 peut être incluse dans la fabrication en série et ainsi bénéficier de moyens plus complexes, non nécessairement disponibles dans une concession ou agence réalisant l'étape de personnalisation. 30 Il va maintenant être décrit un mode de réalisation préférentiel. Selon ce mode, le dispositif de sécurité 3 de niveau 2 ou 3 comprend un moyen personnalisable 5 du type apte à permettre la réalisation d'une image en couleur par gravure laser. Le principe d'un tel moyen personnalisable, 35 est connu depuis peu. Aussi son principe est rappelé en référence à la figure 5. Il est connu d'utiliser un laser pour graver une image monochrome dans une couche sensible. Une telle couche sensible est localement brulée par un faisceau laser dirigé avec précision afin de former des points noirs. Un tel principe permet ainsi en dirigeant le faisceau de réaliser un motif monochrome dans ladite couche sensible. L'intensité du faisceau laser peut être variée afin de réaliser des points plus ou moins noirs, ce qui permet de réaliser un motif en niveau de gris, mais toujours monochrome. Afin d'étendre ce principe à la couleur, il est utilisé une couche personnalisable 5 du type illustrée à la figure 5. /0 Une telle couche personnalisable 5 comprend une matrice 10, comprenant des couleurs activables ou désactivables. Cette matrice est composée de pixels 11. Ici 3 pixels 11 sont représentés. Chaque pixel 11 comprend un certain nombre, ici 4, de sous-pixels 12, chacun d'une couleur élémentaire /5 avantageusement différente, représentée ici par une texture différente. Une couleur élémentaire est avantageusement choisie dans une base colorimétrique telle que, par exemple : Cyan, Magenta, Jaune, Blanc, ou en anglais Cyan, Magenta, Yellow, White ou CMYW. Il est alors possible, en exprimant 20 plus ou moins chacune des couleurs élémentaires, par activation ou désactivation (composition colorimétrique additive ou soustractive) des sous-pixels 12, de réaliser une teinte complexe donnée pour chaque pixel 11. De manière classique, la combinaison spatiale des pixels 11 permet de 25 former un motif, qui est ainsi en couleur. L'activation ou désactivation des sous-pixels 12 peut se faire selon au moins trois principes différents, respectivement illustrés de gauche à droite sur la figure 4. Ces trois principes ne sont pas exclusifs et peuvent être 30 combinés. Il est supposé que le laser grave depuis une position située au-dessus de la matrice 10, dans le plan de la figure. Selon un premier principe, le sous-pixel 12 lui-même est réactif au laser, avec par exemple un pigment s'activant sous 35 l'effet du laser ou au contraire un pigment thermolabile qui est détruit, désactivé, sous l'effet du laser. Le pixel 11 le plus à gauche, comprenant les 4 premiers sous-pixels 12, illustre ce principe. En supposant que le laser détruit/noircit, le premier et le troisième sous-pixels sont intacts, le deuxième sous-pixel est partiellement désactivé et le quatrième sous-pixel est sensiblement entièrement noirci. La teinte résultante du pixel 11 est alors celle résultante des couleurs restantes, soient celles des premier et troisième sous-pixels ainsi que la partie restante du deuxième sous-pixel. Selon un autre principe, en plus de la matrice 10, le moyen personnalisable 5 comprend une couche supérieure 13, sensible au laser. Une telle couche 13 peut être gravée, de manière monochrome, afin de réaliser un écran, plus ou moins opaque en fonction de la puissance variable du laser, au-dessus de chaque sous-pixel 12. Un tel écran empêche la lumière incidente de venir éclairer un sous-pixel 12. La teinte exprimée pour un pixel 11 est ainsi la résultante des couleurs non-masquées des sous-pixels 12. Selon un autre principe, en plus de la matrice 10, le moyen personnalisable 5 comprend une couche inférieure 14, sensible au laser. Une telle couche 14 peut être gravée, de 20 manière monochrome, afin de réaliser un écran, plus ou moins opaque en fonction de la puissance variable du laser, en-dessous de chaque sous-pixel 12. Un tel écran empêche la lumière incidente éclairant un sous-pixel 12 de se réfléchir. La teinte exprimée pour un pixel 11 est ainsi la 25 résultante des couleurs non-masquées des sous-pixels 12. La matrice 10 est avantageusement périodique, selon une périodicité simple, double ou triple. Une matrice présentant une périodicité simple peut être linéaire. Elle présente selon une première direction une structure telle qu'illustrée 30 à la figure 5 et se reproduit, identique à elle-même, selon une direction perpendiculaire au plan de la figure, formant ainsi des lignes de pixels 11, respectivement de sous-pixels 12. La figure 5 représente alors une coupe d'une telle matrice linéaire selon une direction perpendiculaire auxdites 35 lignes. Une matrice présentant une périodicité double peut être carrée. Elle présente une structure telle qu'illustrée à la figure 5 selon une première direction et selon une deuxième direction sensiblement perpendiculaire à la première direction. Les pixels sont alors sensiblement rectangles ou carrés. La figure 5 représente alors une coupe d'une telle matrice carrée selon l'une quelconque de ces deux directions. il convient de noter que la périodicité ou pas selon chacun des deux directions de périodicité n'est pas nécessairement la même. Une matrice présentant une périodicité triple peut être hexagonale. Elle présente une structure telle qu'illustrée à la figure 5 selon trois directions avantageusement équitablement réparties angulairement. Les pixels sont sensiblement hexagonaux. La figure 5 représente alors une coupe d'une telle matrice hexagonale selon l'une quelconque des trois directions de périodicité.
Quel que soit l'arrangement des pixels 11, cet arrangement étant connu, il est possible de réaliser un motif en couleur par gravure au laser. Un tel dispositif forme un dispositif de sécurité. La matrice 10 étant délicate à réaliser, puis à personnaliser par gravure, ce dispositif présente une bonne sécurité. Un tel dispositif de sécurité, une fois personnalisé présente un motif en couleur, avantageusement contrôlable à l'oeil nu. Par contre un tel dispositif pourrait être contrefait au moyen d'une impression couleur, par exemple en offset. Le contrôle de l'authenticité du dispositif de sécurité nécessite de pouvoir inspecter le détail de la structure effective de la matrice 10, au niveau du pixel 11 ou du sous-pixel 12. Pour cela il convient de réaliser un grossissement adéquat. Ceci peut être réalisé au moyen d'un révélateur 4 de type lentille ou encore lentille de Fresnel. De manière particulièrement avantageuse, ceci peut encore être réalisé au moyen d'un révélateur 4 de type réseau lenticulaire 6. Le réseau lenticulaire 6 est avantageusement d'un type adapté au type de la matrice 10 et est encore avantageusement aligné sur la matrice 10 du moyen personnalisable 5. Ainsi le réseau lenticulaire 6 présente avantageusement un nombre de périodicités identique au nombre de périodicités de la matrice 10 et de plus les directions selon lesquelles apparaissent ces périodicités pour le réseau lenticulaire 6 sont avantageusement parallèles aux directions de périodicité de la matrice 10. Ainsi, à titre d'exemple avec une périodicité simple, le 5 moyen personnalisable 5 comprend une matrice 10 linéaire. Le réseau lenticulaire 6 est alors de manière correspondante avantageusement cylindrique. Le réseau lenticulaire 6 et la matrice 10 sont alignés, soit d'axes respectifs sensiblement parallèles. Ainsi l'angle entre l'axe du réseau lenticulaire /0 6, ou axe des cylindres formant les lenticules, et l'axe du moyen personnalisable 5, ou direction des lignes de la matrice 10 linéaire, est égal à 0° +/-45°, préférentiellement égal à 0° Tel qu'illustré à la figure 6, illustrant en vue coupée 15 selon une direction de périodicité, tant du réseau lenticulaire 6 que du moyen personnalisable 5, chaque lenticule du réseau lenticulaire 6 forme une lentille sensiblement hémisphérique et donc grossissante. Ce grossissement, qui peut être varié en changeant la largeur 20 d'une lenticule ou pas Pr du réseau lenticulaire 6, ou encore le rayon de courbure d'une lenticule, permet d'observer le moyen personnalisable 5 dans sa structure et ainsi de l'authentifier quant à son origine. Il a été vu que le type du réseau lenticulaire 6 et 25 l'organisation de la matrice 10 du moyen personnalisable 5 étaient coordonnés. De plus le réseau lenticulaire 6 et la matrice 10 du moyen personnalisable 5 sont alignés et sont tous deux périodiques selon les directions d'alignement. Aussi, en adaptant les périodes respectives du réseau 30 lenticulaire 6 et du moyen personnalisable 5 est-il possible d'obtenir des effets optiques, visibles à l'oeil nu, et caractéristiques du dispositif de sécurité 1 et de son mode de réalisation. Selon une caractéristique, la période ou pas Pr du réseau lenticulaire 6 est avantageusement multiple 35 entier de la période ou pas Pm du moyen personnalisable 5, Pr=n.Pm, avec Pr pas du réseau lenticulaire 6, Pm pas du moyen personnalisable 5 et n entier. Tel qu'illustré à la figure 6, selon une direction de périodicité, le pas Pr du réseau lenticulaire 6 est égal à la largeur d'une lenticule, le pas Pm de la matrice 10 est égal à la largeur d'un pixel 11, soit la largeur d'un sous-pixel 12 multipliée par le nombre de couleurs, ici 3 sur la figure 6. Le rapport de multiplicité n est au moins égal à 1, tel qu'illustré. Il est possible de multiplier le nombre de pixels 11 par lenticule. Un oeil observant le dispositif 1 selon une direction d'observation donnée, de par le grossissement dû à une lenticule, voit une partie d'un sous- pixel 12 et donc la couleur de ce sous-pixel grossie par la lenticule, et dans le cas particulier de la jonction entre deux sous-pixels voisins, la combinaison de couleurs de ces deux sous-pixels voisins. Si l'égalité Pr=n.Pm est exactement vérifiée, l'oeil voit /5 la même couleur au travers de chacune des lenticules. Cette couleur change, en restant cependant commune à toutes les lenticules, lorsque l'on change la direction d'observation, par exemple, en changeant l'orientation du dispositif 1 relativement à l'oeil. Ceci permet de contrôler, à l'oeil nu, 20 la structure interne du moyen personnalisable 5 et de l'authentifier. Cependant l'unicité de la couleur vue au travers de chacune des lenticules permet certaines contrefaçons pouvant permettre de leurrer un contrôleur. Aussi, selon une autre caractéristique, la relation entre 25 les pas Pr,Pm, est assortie d'un décalage 5. La formule précédente devient alors Pr=n.Pm+5, avec, comme précédemment Pr le pas du réseau lenticulaire 6, Pm le pas du moyen personnalisable 5, n un entier positif, et de plus 5 un décalage. Ce décalage 5 est réel et avantageusement 30 strictement inférieur en valeur absolue au pas Pm du moyen personnalisable 5, soit vérifiant la formule 151<Pm. Le décalage 5 peut être positif ou négatif. Si le décalage 5 est nul, on est ramené au cas précédent. Si ce décalage 5 n'est pas nul, le réseau lenticulaire 6 aligné apporte, en plus 35 d'un effet grossissant, un effet de flottement des couleurs, soit une variation progressive de la couleur vue, d'une lenticule à l'autre. Tel qu'illustré à la figure 6, avec un rapport de multiplicité égal à 1, le décalage 5, par effet stroboscopique, provoque un décalage progressif de la couleur vue par un oeil au travers des lenticules successives selon une même direction d'observation. Ainsi tel qu'il apparait à la figure 6, selon une direction d'observation par exemple normale au dispositif 1, il est vu la couleur « quadrillage » au travers des première et deuxième lenticules et la couleur « brique » au travers des troisième et quatrième lenticules. L'effet de flottement des couleurs ainsi obtenu devient /0 continument mobile lorsque l'on change la direction d'observation, par exemple, en changeant l'orientation du dispositif 1 relativement à l'oeil. Cet effet de flottement des couleurs est plus difficile à contrefaire et permet d'augmenter la sécurité de l'authentification d'un tel 15 dispositif 1. Il est possible de varier la vitesse de changement spatial de couleur le long de la direction de périodicité, soit la droite horizontale dans le plan de la figure 6, en variant le décalage 5. La vitesse de changement de couleur 20 est ainsi proportionnelle à la valeur de 5, entre 0 et une valeur maximale lorsque le décalage 5 atteint une valeur égale ou multiple de la largeur lc d'un sous-pixel 12, soit 151 =m.Pm/Nc, avec Pm le pas du moyen personnalisable 5, Nc le nombre de couleurs par pixel 11 et m un entier compris 25 entre 1 et Nc. Aussi, afin d'obtenir une variation spatiale rapide de la couleur, le rapport du pas Pm du moyen personnalisable 5 au décalage 5 est avantageusement augmenté, jusqu'à devenir égal, au nombre Nc de couleurs par pixel 11, ou à un de ses sous-multiples Nc/m, avec m compris entre 1 et 30 Nc. Dans un tel mode de réalisation, où un révélateur 4 est appliqué à un moyen personnalisable 5 du type apte à permettre la réalisation d'une image en couleur par gravure laser, le révélateur 4, tel qu'illustré à la figure 4 est 35 avantageusement réalisé de taille très réduite, selon une surface très réduite relativement à la surface du moyen personnalisable 5. Il convient de noter que la révélation de la structure du moyen personnalisable 5 est d'autant plus probante visuellement que la zone de la matrice 10 ainsi révélée ne fait pas l'objet d'une modification importante lors de la personnalisation et reste ainsi claire. Aussi une zone de la matrice 10 vierge, non ou peu utilisée/gravée lors de la personnalisation, est préférable pour disposer le révélateur 4. Aussi le révélateur 4 est avantageusement disposé au droit d'une surface du moyen personnalisable 5, généralement non personnalisée. Par exemple, dans le cas où le moyen /0 personnalisable 5 est utilisé pour réaliser une photographie d'identité en couleur, les bords, près du cadre, ou le fond préférentiellement en haut, peuvent généralement fournir une bonne disposition, présentant un aplat clair, pas ou peu gravé, et non superposé avec le visage photographié, 15 habituellement centré. Compte tenu du pas Pm du moyen personnalisable 5 avantageusement inférieur à 200 pm, le pas Pr du réseau lenticulaire 6 est avantageusement compris entre 10 et 200 pm.
20 L'invention concerne encore un dispositif de sécurité 1 obtenu par un tel procédé, selon l'un quelconque des modes de de réalisation décrits.