FR3026604A1 - Procede et installation de pesage et de preparation d'un fourrage - Google Patents

Abstract

La présente invention se rapporte à un procédé de préparation d'un fourrage pour animaux consistant à mélanger dans un contenant de transport (Gt) et dans un ordre indifférent, une quantité d'au moins une matière première (MP) d'une masse relativement importante avec une quantité d'au moins un complément alimentaire (CA) d'une masse relativement faible, constitutifs d'une recette de fourrage. Selon l'invention, le procédé comprend : - une étape de sélection ou de création d'une recette (Rc) dans un terminal de commande (Te) et qui est commandée, - une étape de commande du dosage de la masse dudit ou de chaque complément alimentaire (CA) prescrite par la recette, dans une unité de pesage (200), - soit une étape de chargement et de pesée dans ledit contenant de la masse de ladite ou de chaque matière première (MP) prescrite par la recette, suivie d'une étape de vidange dudit ou de chaque complément alimentaire (CA) dans le contenant (Gt), - soit une étape de vidange dudit ou de chaque complément alimentaire (CA) dans le contenant (Gt), suivie d'une étape de chargement et de pesée dans ledit contenant de la masse de ladite ou de chaque matière première (MP) prescrite par la recette.

Description

La présente invention se rapporte à un procédé et à une installation de dosage et de préparation d'un fourrage. Pour maintenir la bonne santé d'un troupeau d'animaux d'élevage, pour obtenir un rendement important aussi bien en lactation qu'en viande, il est impératif de lui fournir une alimentation équilibrée en qualité et en quantité. Il est ainsi connu d'ajouter au moins un complément alimentaire à la matière première d'un fourrage, typiquement un ensilage d'herbe, de maïs, de la paille, du foin. Ce complément alimentaire peut être d'origine végétale ou minérale, par exemple des céréales, de l'urée, des minéraux, du bicarbonate. Pour que l'animal mange ce ou ces compléments alimentaires, ceux-ci sont mélangés à la matière première du fourrage. Une solution connue pour doser et mélanger ces compléments alimentaires dans une petite structure d'élevage consiste à verser au seau la quantité estimée de chaque complément alimentaire dans un godet de transport rempli de la matière première. En utilisant un godet pourvu d'un rotor de brassage, il est ainsi facile de mélanger les constituants du fourrage avant de le distribuer dans la stabulation, par exemple en ouvrant une trappe latérale dont peut être pourvu le godet. Pour peser la masse de la matière première dans le godet, le véhicule porteur peut être équipé d'un dispositif de pesage qui utilise la mesure de la pression dans au moins une chambre des vérins de levage du godet pour estimer, à l'aide notamment d'un algorithme, la masse de son contenu. La précision de la mesure est relativement bonne, de l'ordre de +I- 1 %. Le dosage au seau représente cependant un travail assez contraignant. La proportion en masse de ces compléments alimentaires étant relativement faible dans le fourrage, il arrive que ceux-ci ne sont pas correctement dosés, ce qui génère pour le moins une dépense inutile. Dans une ferme de taille plus conséquente, on utilise bien souvent un bol mélangeur, une remorque mélangeuse, que nous appellerons accessoire, et qui est chargée de matière première à l'aide, par exemple, d'un godet attelé à un tracteur, un engin de levage. Cet accessoire est pesé pour déterminer la masse de son contenu. La pesée peut être réalisée sur une bascule. L'accessoire peut encore incorporer un dispositif de pesée. L'accessoire est équipé d'un dispositif de brassage conçu pour défragmenter et mélanger son contenu et qui fonctionne à la demande ou dans un cycle d'une durée déterminée. Il est ensuite conduit sous une trémie contenant un complément alimentaire.

L'opérateur conduisant l'engin ouvre, par exemple à l'aide d'une télécommande, la trappe de vidange de la trémie. Le pesage en continu de l'accessoire ou de son contenu renseigne l'opérateur sur la quantité de complément alimentaire qu'il ajoute. Cette quantité ayant été atteinte, l'opérateur referme et actionne avec sa télécommande la fermeture de la trappe de vidange de la trémie. Il renouvelle cette opération, le cas échéant, pour ajouter d'autres compléments alimentaires. L'opérateur doit savoir estimer, calculer, la quantité de compléments alimentaires en fonction de la charge de matière première. S'il en déverse trop, il est impossible de rectifier le dosage. Le fourrage est ensuite mélangé avant d'être distribué aux animaux.

Par ailleurs, il existe désormais un type de robot conçu pour distribuer automatiquement et de manière régulière, c'est-à-dire plusieurs fois par jour, un fourrage à des animaux de ferme. Le robot se compose d'un bol mélangeur au fonctionnement autonome circulant entre un silo de stockage couvert et une stabulation. Une pince à fourrage charge dans le bol la quantité de la ou des matières premières stockées pour quelques jours dans le silo. Lorsqu'il est rempli de la dose prescrite de fourrage, celui-ci est décompacté et mélangé pendant que le robot se déplace en direction du couloir d'alimentation de la stabulation pour y distribuer son contenu. Au retour, il ramène le refus. La masse et la fréquence de distribution du fourrage sont réglées par un programme d'ordinateur.

Connaissant cet état de la technique, le demandeur a cherché une solution pour doser avec précision les différents ingrédients nécessaires à la confection d'un fourrage pour animaux et en particulier le ou les compléments alimentaires relativement coûteux. A cet effet, est proposé un procédé de préparation d'un fourrage pour animaux consistant à mélanger dans un contenant de transport et dans un ordre indifférent, une quantité d'au moins une matière première d'une masse relativement importante avec une quantité d'au moins un complément alimentaire d'une masse relativement faible, constitutifs d'une recette de fourrage ; selon l'invention, le procédé comprend : une étape de sélection ou de création d'une recette dans un terminal de commande et qui est commandée, Une étape de commande du dosage de la masse dudit ou de chaque complément alimentaire prescrite par la recette, dans une unité de pesage, - soit une étape de chargement et de pesée dans ledit contenant de la masse de ladite ou de chaque matière première prescrite par la recette, suivie d'une étape de vidange dudit ou de chaque complément alimentaire dans le contenant, - soit une étape de vidange dudit ou de chaque complément alimentaire dans le contenant, suivie d'une étape de chargement et de pesée dans ledit contenant de la masse de ladite ou de chaque matière première prescrite par la recette. Dans l'invention, on pèse séparément ladite ou chaque matière première, ledit ou chaque complément alimentaire. La ou les matières premières sont pesées directement dans le contenant de transport en principe de forte capacité alors que le ou les compléments alimentaires sont pesés dans une unité dédiée procurant la précision requise pour doser finement leur masse dans la ration de fourrage distribuée aux animaux. L'alimentation des animaux est équilibrée, favorisant leur santé, la production de lait pour les vaches laitières. Le prix de ces compléments alimentaires étant notoirement plus élevé que celui des matières premières, on réduit au plus juste le poste d'achat de ces aliments. Il n'est plus nécessaire pour le conducteur du contenant de transport de calculer la masse des différents ingrédients constitutifs de chaque recette. Les risques d'erreur dans le dosage sont ainsi réduits à néant. Le conducteur peut charger et distribuer tout ou partie de la recette sans 20 descendre de son engin. Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le procédé consiste à calculer le nombre entier de contenant(s) nécessaire(s) à contenir la totalité du fourrage de la recette et suivant la capacité dudit contenant. En connaissant le nombre de rotations du contenant de transport, il est ainsi 25 possible de prédire la durée de l'affourage des animaux. Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le procédé consiste à calculer la répartition de la masse du fourrage de la recette entre les contenants. Les contenants de transport sont tous chargés à l'identique. On évite également leur surcharge. 30 Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le procédé comprend une étape de collecte de la consommation réelle de ladite ou chaque matière première consommée pour la recette et/ou une étape de validation de la consommation du ou des compléments alimentaires.

Ces informations sont transmises, le cas échéant, à l'ordinateur de la ferme, chargé notamment de la gestion des stocks. Une installation destinée à mettre en oeuvre le procédé fait également partie de l'invention. L'installation comprend une unité de pesage incluant au moins un réservoir destiné à contenir un complément alimentaire, un distributeur destiné à mettre en oeuvre la vidange dudit réservoir, une trémie de collecte dudit complément alimentaire, reposant sur des capteurs de pesée, un moyen de vidange du contenu de ladite trémie, un automate chargé du fonctionnement de l' unité de pesage, l'automate recevant les instructions du terminal de commande afin que la masse dudit ou de chaque complément alimentaire prescrite par la recette soit déversée dans ladite trémie. Ce travail de préparation du dosage du ou des compléments alimentaires est réalisé en temps masqué, dès lors que la recette est commandée, permettant à un opérateur de charger pendant ce temps de la matière première dans le contenant de transport. Quand plusieurs compléments alimentaires doivent être utilisés pour réaliser la recette, la trémie est équipée d'un organe de mélange de son contenu. Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, l'installation comprend un engin de levage destiné à manoeuvrer et faire fonctionner un contenant de transport prenant la forme d'un godet, l'engin étant équipé d'un système de pesée dudit godet. L'engin de levage pourvu de son système de pesée est ainsi en mesure de peser en continu un ou plusieurs chargements de matière chargée dans le godet. Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, l'installation comprend un contenant de transport prenant la forme d'un godet, ledit godet étant équipé d'un 25 système de pesée de sa charge. Le godet permet de charger tous les ingrédients de la recette, de peser la ou les matières premières, de mélanger les ingrédients et de distribuer le fourrage ainsi obtenu. Un produit programme d'ordinateur fait aussi partie de l'invention. Le produit 30 programme des instructions pour mettre en oeuvre, par un processeur, le procédé, lorsque ledit programme est exécuté par ledit processeur. Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation, ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels: la Fig. 1 représente une vue de dessus d'une unité de pesage et de mélange de compléments alimentaires, d'un engin de levage porteur d'un godet et équipé d'un terminal selon l'invention, et qui sont disposés dans une ferme d'élevage et, la Fig. 2 représente une vue de dessus d'une unité de pesage et de mélange de compléments alimentaires, d'un engin de levage porteur d'un godet et équipé d'un terminal selon l'invention. Sur la Fig. 1 sont présentés, une stabulation St, un silo Si, un engin de levage 100 porteur d'un godet Gt de chargement et de déchargement, ainsi qu'une unité 200 de pesage et de mélange de compléments alimentaires CA. La stabulation St est destinée à accueillir des animaux d'élevage et notamment des bovins. Elle est formée d'un bâtiment couvert et à l'intérieur duquel les animaux sont notamment nourris. Il comprend en principe au moins une travée Tv dont la largeur autorise le passage de l'engin 100 permettant la distribution d'un fourrage. De la matière première MP destinée à entrer dans la constitution d'un fourrage est stockée dans le silo Si. Cette matière première MP peut être constituée d'un ensilage d'herbes, d'un ensilage de maïs. Plusieurs silos peuvent fournir les matières premières du fourrage. Le silo est généralement constitué d'un enclavement fait d'une dalle de béton formant son fond et de parois latérales fabriquées à l'aide de plaques de béton. La matière première MP stockée est recouverte par une bâche de protection. La matière première peut encore être constituée de paille, de foin, stockée par exemple sous un hangar. Elle peut être chargée, par exemple, dans le godet Gt de chargement et de déchargement, porté par l'engin porteur 100, pour être distribuée telle quelle ou 25 préférentiellement mélangée à au moins une autre matière première, avec au moins un complément alimentaire. Cette préparation forme dans l'invention, un fourrage pour l'un des repas distribués aux animaux et qui sont constitutifs de leur ration journalière. Le godet Gt est un accessoire qui se présente sous la forme d'une benne qu'il convient d'atteler à l'engin porteur 100, tel qu'un tracteur, un chargeur télescopique, 30 qui peut ainsi le faire fonctionner, le déplacer après l'avoir soulevé. La benne est formée de plusieurs parois, notamment, frontale et dorsale ainsi que d'une paroi de fond et qui sont réunies par deux parois latérales, délimitant le volume interne de chargement. Un moyen de mélange, tel qu'une vis sans fin, une spire hélicoïdale, entraînée à rotation met en oeuvre le brassage du contenu du godet. Au moins l'une de ces parois latérales est traversée par une ouverture de déchargement qui peut être dégagée ou refermée par l'intermédiaire d'une trappe de fermeture autorisant ou non la vidange du godet. Un moyen de distribution Mg, tel qu'une vis sans fin, un tapis roulant, permet d'extraire au travers de cette ouverture, le fourrage préalablement chargé et mélangé dans le godet et qui peut ainsi être distribué régulièrement aux animaux, en faisant circuler le godet Gt dans la travée Tv de la stabulation St. Dans un mode de réalisation avantageux, le moyen de mélange ainsi que le moyen de distribution sont formés d'un seul organe, par exemple une vis sans fin à une spire hélicoïdale ou deux spires hélicoïdales coaxiales à pas inversé.

Pour faciliter le chargement du godet, celui-ci peut être équipé d'un rotor, non représenté, tenu entre deux bras latéraux capables de déplacer au dessus de l'ouverture du godet, ledit rotor entraîné à rotation pour qu'il puisse râper la face frontale du silo, afin de remplir ledit godet. Un tel godet est présenté dans le brevet FR2958866B1 déposé au nom du demandeur.

L'engin porteur 100 est sur cette Fig. 1 un chargeur équipé d'un bras télescopique et à l'extrémité duquel est attelé le godet Gt. Un chargeur frontal convient également. Dans l'invention, il convient de peser la masse de matière chargée dans le godet comme cela est expliqué plus en détail ci-après, afin de préparer précisément une recette pour un repas distribué aux animaux, de quantifier la consommation des constituants du fourrage. Aussi, l'engin porteur 100 est équipé d'un système de pesée, qui est capable d'afficher la masse nette de la charge contenue dans le godet qu'il porte. Le système de pesée comprend au moins un capteur de pression qui est branché en dérivation d'au moins une chambre d'un vérin servant à faire lever, descendre le bras télescopique de l'engin 100. Comme cela a été précisé ci-avant, la précision de pesée est relativement bonne de l'ordre de +/- 1 %. Aussi, ce système de pesée convient bien pour peser la matière première dont la masse représente environ 90 % de la masse du fourrage. Une précision de pesage de +/- 40 kg est par exemple obtenue pour une masse de 4000 kg de matière-première chargée dans le godet. La précision est en effet suffisante lorsque l'on considère le prix de cette matière première moins onéreuse que le prix des compléments alimentaires. Le système de pesée peut encore être constitué de jauges de contrainte présentes sur le mât de l'engin porteur.

Le système de pesée est encore capable de peser séparément plusieurs matières premières chargées successivement dans le godet. Dans une variante de réalisation non représentée, le système de pesée est installé non pas sur l'engin porteur, mais sur le godet. Il comprend notamment des capteurs utilisant, préférentiellement, des jauges de contraintes à résistance électrique. Un terminal de commande Tc est installé dans la cabine de l'engin porteur 100. Il est équipé d'un afficheur, d'un processeur, d'une mémoire dans laquelle sont enregistrés un programme d'ordinateur paramétrable, une base de données. Un clavier tactile, présenté dans l'afficheur ou un clavier mécanique est connecté au terminal Tc. 10 Un bus de communication est raccordé au terminal pour communiquer notamment avec le système de pesée, l'unité de pesage et de mélange 200. La communication avec l'unité 200 est opérée par ondes radio, par exemple, à l'aide d'un protocole wifL Le bus de communication peut également incorporer une sortie pour connecter une clé USB, une carte mémoire. 15 Le terminal Tc est conçu pour préparer une recette de fourrage pour un repas aux animaux. Il est ainsi capable d'afficher au conducteur de l'engin, un choix de recettes, une recette sélectionnée ou élaborée par le conducteur/préparateur par la saisie manuelle de données, la masse nette de la matière contenue dans le godet. La recette peut encore être préparée par l'ordinateur de la ferme, au jour le jour, en 20 fonction des événements du cheptel (lactation, nombre de têtes, catégories d'animaux etc..), puis communiquée au terminal (Tc). Dans cette hypothèse, la recette définie est verrouillée et ne peut être modifiée que par un responsable autorisé. On notera que le terminal Tc peut encore être constitué d'un appareil nomade, tel qu'une tablette tactile. 25 Un exemple de recette exemple pour un repas distribué aux animaux est présenté dans le tableau ci-après : Recette 1: Ration VL en pleine lactation Volume du godet (M 3) 6,00 Total troupeau 120 Recette Total lot (Kg) Aliments (Kg) Densité Kg/VL Total lot Par godet (Kg) Correctif par (Kg/M 3) (M 3) godet (Kg) Matières premières Maïs 400,00 35,00 4200,00 10,50 1440,34 1400,00 Herbe 350,00 15,00 1800,00 5,14 617,29 600,00 Paille de colza 100,00 1,00 120,00 1,20 41,15 40,00 Sous total 51,00 6120,00 16,84 2098,79 2040,00 Compléments Céréales 700,00 3,00 360,00 0,51 123,46 120,00 alimentaires Urée 100,00 0,06 7,20 0,07 2,47 2,40 Minéral 700,00 0,20 24,00 0,03 8,23 8,00 Sel 1000,00 0,05 6,00 0,01 2,06 2,00 Bicarbonate 1000,00 0,15 18,00 0,02 6,17 6,00 Lithotamme 1000,00 0,07 8,40 0,01 2,88 2,80 Sous total 3,53 423,60 0,65 145,27 141,20 Total 54,53 6543,60 17,50 2244,05 2181,20 Nombre de godets 2,9160 Ajustement 3 godets La recette est élaborée pour une catégorie d'animaux et ici des vaches laitières VL en pleine lactation. Elle est définie par le type d'aliments qu'elle contient : matières premières et compléments alimentaires. Elle est calculée, par exemple, dans un tableur à l'aide d'une feuille de calcul, pour un nombre de têtes, par exemple pour les 120 vaches laitières présentes dans la stabulation St. Les paramètres suivants sont ainsi intégrés dans la recette : * le nombre de têtes du troupeau, * la densité de chaque aliment, 10 * la masse brute de chaque aliment par tête, * le volume utile d'un godet. A partir de ces paramètres, le tableur détermine : 15 * la masse totale de chaque aliment pour la recette, * le volume en M3 de chaque aliment pour la recette, * la masse de chaque aliment dans un godet, * le nombre entier de godet(s) nécessaire(s) pour distribuer le fourrage, * la répartition de la masse de la recette dans chaque godet. 20 Une sommation de certains de ces paramètres est également réalisée aux fins de la gestion des stocks. Sur la Fig. 2, l'unité 200 de pesage et de mélange de compléments alimentaires se compose d'au moins un réservoir 210 destiné à contenir un complément alimentaire 25 CA pour animaux et son distributeur 220, d'une trémie 230 de pesage, de distribution et le cas échéant de mélange, quand plusieurs compléments alimentaires doivent être utilisés dans le fourrage. Trois réservoirs 210 sont représentés sur cette Fig. 2. La trémie 230 est constituée d'une auge qui repose sur des capteurs de pesée 232 utilisant, préférentiellement, des jauges de contraintes à résistance électrique, 30 procurant ainsi une précision de mesure relativement élevée, meilleure que 0.5 % sur toute l'échelle de la plage de mesure, quand ils sont accouplés à un circuit électronique, par exemple du type à pont de Wheatstone. Un automate At prend en charge le fonctionnement de l'unité 200. Il est présent à proximité des réservoirs 210. Il peut cependant être délocalisé. Il comprend le circuit électronique de traitement des signaux transmis par les jauges de contraintes 232, un processeur, une mémoire dans laquelle sont enregistrés un programme d'ordinateur paramétrable. Un bus de communication est raccordé à l'automate At pour communiquer, notamment avec le terminal Tc. La communication avec le terminal Tc est opérée par ondes radio, par exemple à l'aide d'un protocole wifi. L'automate At reçoit en fonctionnement les ordres du terminal Tc pour les intégrer dans son programme de dosage/mélange/distribution en cours, de sorte à doser et préparer les compléments alimentaires de ladite recette. Le distributeur 220 est implanté sous chaque réservoir 210 pour déverser, par 10 l'intermédiaire d'une goulotte, un complément alimentaire dans la trémie. Il est constitué, par exemple, d'une vis sans fin dont le fonctionnement déverse dans la trémie un débit continu, alors que la distribution est interrompue pendant sa phase d'arrêt. Son fonctionnement est commandé par le processeur lisant les instructions du programme de la recette en cours. 15 La pesée est réalisée en continu et les données de la pesée sont transmises en continu au processeur qui peut alors commander le fonctionnement des distributeurs de dosage 220 en fonction des données prescrites pour la recette en cours afin que l'exacte quantité de compléments alimentaires soit déversée dans la trémie 230. L'historique de la consommation des compléments alimentaires est stocké 20 dans une mémoire. Il peut être transmis, par exemple par ondes radio, à l'ordinateur de la ferme qui va ainsi pouvoir gérer leur consommation en fonction de divers paramètres, comme la quantité de lait produite, s'agissant de vaches laitières, anticiper la commande d'aliments. Le bus de communication peut encore inclure une sortie pour connecter une clé USB, une carte mémoire. 25 La trémie 230 est pourvue dans sa paroi de fond d'un organe de mélange et de vidange 234, constitué sur cette Fig. 2, de deux spires hélicoïdales coaxiales à pas inversé, accouplée à un moteur d'entraînement M, tel qu'un moteur électrique. Une ouverture traverse l'une de ses parois latérales. Une trappe d'occultation est disposée devant l'ouverture. Elle peut être déplacée, par exemple par l'intermédiaire d'un vérin, 30 entre une position de fermeture et une position d'ouverture permettant de vidanger la trémie 230 dans le godet Gt préalablement disposé à côté. Le fonctionnement des distributeurs 220, du moteur M ainsi que du vérin de manoeuvre de la trappe, sont mis en oeuvre par l'intermédiaire de l'automate AT.

Dans une première variante de réalisation de la trémie, non représentée, une ouverture traverse sa paroi de fond, vers son milieu, pour déverser le contenu de la trémie 230, par exemple dans le godet Gt positionné en dessous. Elle est normalement fermée par une trappe coulissante attelée à un moyen de manoeuvre tel qu'un vérin, commandé par l'automate At. Un organe de mélange, tel qu'une vis sans fin disposée verticalement procure en fonctionnement un brassage de son contenu. Il convient de placer le godet en dessous de la trémie pour procéder à la vidange de celle-ci. Dans une seconde variante de réalisation, non représentée, de la trémie, celle-ci est pourvue d'un moyen de déchargement, prenant par exemple la forme d'une vis sans fin disposée de manière oblique à l'extérieur de la trémie et dans une direction ascendante, afin qu'elle puisse extraire les compléments alimentaires stockés dans le fond de la trémie pour les déverser dans le godet préalablement amené de façon contiguë à la trémie. Il n'est alors pas utile de surélever la trémie. Le déroulement du procédé ainsi que le fonctionnement de l'installation de dosage et de préparation d'un fourrage de l'invention, se présentent de la manière suivante. Un godet Gt est attelé à l'engin porteur 100 et le terminal de commande Tc est mis sous tension. Les réservoirs 210 sont suffisamment remplis, l'automate At est mis sous tension. L'opérateur, le conducteur, sélectionne avec le clavier du terminal Tc, une recette, la prépare ou accepte la recette proposée par l'ordinateur de la ferme. Il conduit l'engin 100 vers le silo SI et charge la quantité prescrite d'une matière première MP dans le godet. Dans l'invention, le nombre entier de godet(s) est calculé, en fonction de leur capacité, pour contenir la totalité de la masse du fourrage de la recette qui est sélectionnée. La masse du fourrage de cette recette est également répartie, le cas échéant, de manière équitable entre le nombre de godets nécessaires pour la contenir. L'afficheur indique la quantité chargée et qui est mesurée par le système de pesée. Le conducteur complète, le cas échéant, le chargement du godet ou déverse une partie de son contenu pour ne charger dans le godet que la quantité prescrite. La masse réelle chargée est indiquée par l'afficheur du terminal de commande TC et qui est mesurée par le système de pesée. Le conducteur valide la consommation de la matière première dans le terminal de commande Tc. Cette information est stockée dans la mémoire du terminal pour une utilisation ultérieure ou est transmise par ondes radio à l'ordinateur de la ferme pour qu'il puisse mettre en oeuvre la gestion des stocks.

Le chargement d'une autre matière première est réalisé de la même manière, par exemple dans un autre silo, sa masse s'ajoutant à celle de la première. En validant la masse réelle de la première matière chargée, le système de pesée est en mesure d'indiquer la masse de l'autre matière première chargée dans le godet. La validation de la consommation de cette autre matière première est réalisée de la même manière. Pendant ce temps, et dès lors que l'opérateur a débuté la préparation d'une recette, le terminal Tc transmet par ondes radio à l'unité 200, la commande du dosage et du mélange des compléments alimentaires pour la recette en cours. L'automate At 10 étalonne la pesée de la trémie 230. Il commande le fonctionnement d'un distributeur 220 qui va alors déverser un complément alimentaire jusqu'à ce que la pesée de la trémie corresponde au dosage prescrit. L'arrêt du fonctionnement du distributeur 220 est alors demandé. Il commande, le cas échéant, le dosage d'autres compléments alimentaires. Il commande ensuite le fonctionnement du moteur M de l'organe de 15 mélange, dans un sens ou dans ses deux sens de rotation pour une durée déterminée. La commande de compléments alimentaires est alors prête. Ils sont dosés précisément puis mélangés. La consommation de chaque complément alimentaire est stockée dans la mémoire de l'automate At pour une utilisation ultérieure ou est transmise à l'ordinateur de la ferme par ondes radio pour qu'il puisse mettre en oeuvre la gestion 20 des stocks. On remarquera que le dosage des compléments alimentaires est réalisé, soit pour la recette entière lorsqu'il faut un ou plusieurs godets pour la contenir, soit pour une fraction de celle-ci, susceptible d'être contenue dans un premier godet. Le conducteur amène ensuite le godet Gt sous la trémie 230 ou à côté de celle- 25 ci, en conduisant l'engin porteur 100. A l'aide du clavier du terminal de commande Tc ou à l'aide d'une télécommande, il commande la vidange de la trémie 230 dans le godet Gt. La trappe s'ouvre alors, le moteur M est mis en fonctionnement entraînant alors la vis sans fin dans un sens, la mise en marche du moyen de déchargement, si bien que les compléments alimentaires sont déversés dans le godet Gt. 30 A ce stade, l'automate At communique avec le terminal Tc en confirmant que les compléments alimentaires ont bien été ajoutés à la matière première. Cette communication est réalisée de manière automatique, sans intervention du conducteur, dès que la vidange de la trémie est commandée. La quantité de compléments alimentaires vidangée est alors validée par l'unité de commande Tc. Cette information est stockée dans la mémoire du terminal pour une utilisation ultérieure ou est transmise par ondes radio à l'ordinateur de la ferme pour qu'il puisse mettre en oeuvre la gestion des stocks. Le godet contenant la recette en cours peut alors être distribué aux animaux.

Le mélange des ingrédients de la recette est opéré avantageusement pendant le trajet. L'étape suivante du procédé consiste à réaliser un nouveau dosage des compléments alimentaires de la recette en cours si la recette prévoit le remplissage d'autres godets.

Il faut en effet remarquer qu'une recette peut définir une quantité relativement importante de fourrage. Lorsqu'elle est supérieure à la capacité d'un godet, le programme qui prépare la recette est capable de calculer le nombre de rotations du godet et de répartir équitablement leur chargement. Par ailleurs, l'unité 200 peut préparer, soit le dosage des compléments alimentaires pour la recette complète, définie pour le nombre de godet(s) capable(s) de la contenir, par exemple trois godets pour une masse nette de 423.60 kg dans la recette proposée à la page 8, soit le dosage pour une étape de la recette, c'est-à-dire pour un premier godet, c'est-à-dire, une masse nette de compléments alimentaires de 141.20 kg, dans l'exemple présenté.

Dans le premier cas, le dosage en continu de la trémie 230 est utilisé pour ne transférer dans le godet que la dose de compléments alimentaires prescrite pour un godet. Dans le second cas, la trémie est vidangée entièrement dans le godet. Dans l'invention, un programme d'ordinateur a été développé pour mettre en oeuvre le procédé de préparation d'un fourrage. Le programme d'ordinateur est préférentiellement mis en oeuvre dans le terminal de commande pour réaliser la recette, terminal qui est à disposition du conducteur/opérateur. Le processeur est capable d'exécuter des instructions chargées dans une mémoire RAM (Random Access Memory) à partir d'une ROM (Read-Only Memory), d'une mémoire externe, d'un support de stockage, ou d'un réseau de communication. Lorsque le terminal est mis sous tension, le processeur est capable de lire de la RAM des instructions et de les exécuter. Ces instructions forment un programme d'ordinateur causant la mise en oeuvre, par le processeur, de tout ou partie des algorithmes et étapes décrits ici en relation avec le terminal dans le cadre de la mise en oeuvre de la recette. Ainsi, tout ou partie des algorithmes et étapes décrits ici en relation avec le terminal peut être implémenté sous forme logicielle par exécution d'un ensemble d'instructions par une machine programmable, tel qu'un DSP (Digital Signal Processor) ou un microcontrôleur. Tout ou partie des algorithmes et étapes décrits ici en relation avec le terminal peut aussi être implémenté sous forme matérielle par une machine ou un composant dédié, tel qu'un FPGA (Field-Programmable Gate Array) ou un ASIC (Application-Specific Integrated Circuit).

Le programme d'ordinateur reçoit une recette élaborée par l'ordinateur de la ferme ou propose une ou plusieurs recette stockées dans la mémoire du terminal. A la demande de l'opérateur, le programme peut élaborer une recette. L'opérateur valide la recette qui est alors commandée. Le programme d'ordinateur envoie des instructions à l'unité de pesage 200, relatives à la masse du ou des compléments alimentaires qu'elle doit doser. L'application reçoit les données du système de pesée du godet et indique à l'opérateur la quantité de matière première qu'il doit charger dans le godet. Le programme d'ordinateur reçoit quitus de l'unité de pesage 200 quand le ou les compléments alimentaires ont été déversés dans le godet pour valider une étape de la préparation de la recette ou la fin de la recette. Le programme d'ordinateur envoie, le cas échéant, des informations à l'ordinateur de la ferme, relatives à la quantité de matière(s) première(s) réellement consommée(s), à la quantité de complément(s) alimentaire(s) consommé(s), pour que l'ordinateur de la ferme puisse traiter la gestion des stocks.

Le programme d'ordinateur calcule le nombre de godets. Le programme d'ordinateur calcule la répartition de la masse de la recette dans chaque godet. Le procédé de préparation d'un fourrage pour animaux de l'invention, grâce à deux moyens distincts de pesage d'au moins une matière première d'une masse relativement élevée dans un godet et d'au moins un complément alimentaire dans une unité de pesage de grande précision, garantit un dosage précis dudit complément alimentaire dans la ration alimentaire des animaux. Seule la quantité prescrite dudit complément alimentaire est consommée. Le gaspillage des compléments alimentaires dont le prix est relativement élevé, est évité.

Le procédé évite au conducteur/préparateur de descendre de l'engin pour fabriquer les recettes. La distribution du fourrage est réalisée plus rapidement et avec moins de fatigue. Le procédé évite au conducteur/préparateur d'avoir à calculer les quantités d'ingrédients nécessaires à la confection d'une recette. On notera encore que dans une variante du procédé de dosage et de préparation d'un fourrage de l'invention, on charge en premier le ou les compléments alimentaires dans le godet Gt qui ont été préparés préalablement par l'unité 200, puis on charge ensuite dans le godet la ou les matières premières.

L'invention n'est pas limitée à l'utilisation d'un godet pour peser, mélanger et distribuer un fourrage. Un bol mélangeur, une remorque mélangeuse conviennent également et de manière générale toute benne de transport capable de mélanger et transporter un fourrage. On notera que le pesage de la matière première peut être réalisé de manière annexe à la benne, par exemple à l'aide d'un godet de chargement porté par un engin équipé d'un système de pesée, d'un grappin de chargement équipé d'un peson, par l'intermédiaire d'une bascule.

Claims (8)

1. REVENDICATIONS1) Procédé de préparation d'un fourrage pour animaux consistant à mélanger dans un contenant de transport (Gt) et dans un ordre indifférent, une quantité d'au moins une matière première (MP) d'une masse relativement importante avec une quantité d'au moins un complément alimentaire (CA) d'une masse relativement faible, constitutifs d'une recette de fourrage, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de sélection ou de création d'une recette (Re) dans un terminal de commande (Tc) et qui est commandée, une étape de commande du dosage de la masse dudit ou de chaque complément alimentaire (CA) prescrite par la recette, dans une unité de pesage (200), soit une étape de chargement et de pesée dans ledit contenant de la masse de ladite ou de chaque matière première (MP) prescrite par la recette, suivie d'une étape de vidange dudit ou de chaque complément alimentaire (CA) dans le contenant (Gt), soit une étape de vidange dudit ou de chaque complément alimentaire (CA) dans le contenant (Gt), suivie d'une étape de chargement et de pesée dans ledit contenant de la masse de ladite ou de chaque matière première (MP) prescrite par la recette.
2. 2) Procédé de préparation d'un fourrage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à calculer le nombre entier de contenant(s) (Gt) nécessaire(s) à contenir la totalité du fourrage de la recette et suivant la capacité dudit contenant.
3. 3) Procédé de préparation d'un fourrage selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il consiste à calculer la répartition de la masse du fourrage de la recette entre les contenants (Gt).
4. 4) Procédé de préparation d'un fourrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de collecte de 25 la consommation réelle de ladite ou chaque matière première consommée pour la recette et/ou une étape de validation de la consommation du ou des compléments alimentaires.
5. 5) Installation destinée à mettre en oeuvre le procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en -ce qu'elle comprend une unité de 30 pesage (200) incluant au moins un réservoir (210) destiné à contenir un complément alimentaire (CA), un distributeur (220) destiné à mettre en oeuvre la vidange dudit réservoir, une trémie (230) de collecte dudit complément alimentaire, reposant sur descapteurs de pesée (232), un moyen de vidange du contenu de ladite trémie, un automate (At) chargé du fonctionnement de l'unité de pesage, l'automate (At) recevant les instructions du terminal de commande (Tc) afin que la masse dudit ou de chaque complément alimentaire (CA) prescrite par la recette soit déversée dans ladite trémie.
6. 6) Installation selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'elle comprend un engin de levage (100) destiné à manoeuvrer et faire fonctionner un contenant de transport prenant la forme d'un godet (Gt), l'engin étant équipé d'un système de pesée dudit godet.
7. 7) Installation selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'elle comprend un contenant de transport prenant la forme d'un godet (Gt), ledit godet (Gt) étant équipé d'un système de pesée de sa charge.
8. 8) Produit programme d'ordinateur comportant des instructions pour mettre en oeuvre, par un processeur, le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, lorsque ledit programme est exécuté par ledit processeur.