FR3024078A1

FR3024078A1 - Procede de securisation d'un substrat et document securise correspondant

Info

Publication number: FR3024078A1
Application number: FR1457148A
Authority: FR
Inventors: Jacques Machizaud
Original assignee: ArjoWiggins Security SAS
Current assignee: ArjoWiggins Security SAS
Priority date: 2014-07-24
Filing date: 2014-07-24
Publication date: 2016-01-29
Anticipated expiration: 2034-07-24
Also published as: WO2016012512A1; FR3024078B1

Abstract

Procédé de sécurisation d'un substrat (11) présentant au moins une zone (12) non opaque d'opacité variable, dans lequel on applique d'un côté au moins du substrat un revêtement (20), de préférence une impression, se superposant au moins partiellement à la zone non opaque (12) et dont une caractéristique optique au moins, au moment de cette application, de préférence la couleur, varie en fonction de l'opacité locale de ladite zone (12).

Description

1 La présente invention concerne les documents sécurisés et leur fabrication. Pour se prémunir de contrefaçons ou falsifications de documents sécurisés tels que des moyens de paiement comme les billets de banque, les chèques, ou des documents officiels, notamment des documents d'identification tels que des passeports, cartes d'identité, ou des tickets d'entrée à des manifestations culturelles ou sportives ou des tickets de transport, on peut utiliser divers moyens de sécurité tels que des filigranes, permettent d'authentifier un document par observation en lumière transmise. De plus, ces filigranes protègent de la copie par des moyens optiques tels que la photocopie, la photographie ou la numérisation, le support de la copie ne comportant pas de filigrane intégré.

Les filigranes dans les feuilles de papier sont classiquement obtenus lors de la fabrication de la feuille en phase humide par le dépôt de la pâte à papier sur la toile embossée de la machine à papier, la quantité de pâte déposée étant plus élevée dans les creux et moindre dans les bosses par rapport au reste du papier, ce qui crée des différences d'opacité, les zones plus denses en pâte apparaissant plus sombres et les zones moins denses apparaissant plus claires, par rapport au reste de la feuille (dite partie véline) lorsqu'on observe la feuille (après séchage) en lumière transmise. Les filigranes qui ont différents niveaux d'opacité sont dits filigranes multitons. Les filigranes peuvent aussi être réalisés par embossage d'une feuille humide par un rouleau filigraneur (appelé aussi « dandy roll ») sur une machine à papier à table plate.

On connaît une technique pour fabriquer un papier avec des filigranes présentant un effet multiton, décrite dans la demande de brevet EP-A-1122360, par création de zones plus claires (de densité surfacique inférieure à celle de la zone véline de la feuille) agencées pour former une image tramée dans la feuille, à l'aide d'un ensemble de masques fixés sur la toile d'égouttage de la machine à papier.

Dans la demande de brevet FR 0650470, on a décrit un matériau en feuille comportant au moins une première couche définissant une face extérieure dudit matériau et présentant au moins une première couleur, et au moins une deuxième couche comportant au moins un filigrane et présentant au moins une deuxième couleur, les première et deuxième couches ayant au moins des saturations et/ou des angles de teintes différents. On obtient ainsi des filigranes colorés et visibles à travers le matériau. Il est également connu de réaliser des pseudo-filigranes sur une feuille de papier. Les pseudo-filigranes reproduisent l'apparence d'un filigrane en présentant des différences d'opacité. Ces pseudo-filigranes peuvent être obtenus mécaniquement par apport de pression 3024078 2 avec ou sans apport de chaleur et/ou chimiquement par application d'une composition, par exemple en augmentant localement la transparence du papier grâce à des substances transparentisantes. La densité de matière fibreuse entre les zones les plus claires et les plus sombres du pseudo-filigrane peut être uniforme, à la différence d'un filigrane conventionnel. 5 11 est par ailleurs fréquent d'imprimer les papiers de manière à observer certains effets en lumière transmise, qui constituent des sécurités de niveau 1 facilement reconnaissables par l'homme de la rue. 11 peut s'agir d'impressions partielles respectivement au recto et au verso, qui se complètent lorsque le document est observé en lumière transmise ; ce type de sécurité, encore 10 appelé « see through », se rencontre par exemple sur la première série des billets Euro en haut et à gauche des billets. Les demandes WO 2004/009372 et WO 2004/062941 enseignent de réaliser un filigrane dans la zone des impressions partielles afin d'exploiter l'opacité réduite du filigrane pour accroître la visibilité de l'impression située sur la face opposée à l'observateur.

15 La publication WO 2013124059 divulgue une technique permettant de réaliser une impression de façon repérée par rapport à un filigrane. Une encre est exposée à un rayonnement laser à travers le filigrane et subit une transformation en fonction de l'opacité locale du filigrane, qui affecte l'intensité du rayonnement atteignant l'encre. Un tel procédé est relativement complexe à mettre en oeuvre, et conduit à un motif résultant qui correspond à 20 celui du filigrane. La demande RU 2502842 décrit la combinaison d'un filigrane et d'une impression qui correspond à l'image en négatif du filigrane. Là encore, le procédé conduisant à ce résultat est relativement complexe à mettre en oeuvre. La publication EP1555139 décrit un filigrane en dégradé, peu ou pas visible à 25 l'oeil nu, qui s'étend sensiblement sur l'ensemble du document, destiné à être observé à l'aide d'un dispositif spécifique, qui par traitement d'image accroît le contraste lié à la variation d'opacité du filigrane. La publication « see through images » Orell Fussli Optical Security Conference 2014 divulgue un document sécurisé comportant une fenêtre transparente ou semi- 30 transparente portant des impressions au recto et au verso, qui se combinent en lumière transmise. Un modèle de prédiction de couleur est utilisé de façon à faire apparaître la couleur désirée en transmission.

3024078 3 Il existe un besoin pour proposer de nouvelles sécurités relativement faciles à mettre en oeuvre par les fabricants de documents sécurisés, tout en étant difficiles à reproduire par les faussaires. L'invention répond à ce besoin grâce à procédé de sécurisation d'un substrat 5 présentant au moins une zone non opaque d'opacité variable, dans lequel on applique d'un côté au moins du substrat un revêtement, de préférence une impression, se superposant au moins partiellement à la zone et dont une caractéristique optique au moins, au moment de cette application, de préférence la couleur, varie en fonction de l'opacité locale de la dite zone.

10 L'invention met à profit l'influence de l'opacité locale du substrat sur la couleur perçue par l'observateur. En faisant varier spatialement une propriété optique du revêtement en fonction de la manière dont évolue l'opacité dans ladite zone, on peut obtenir divers effets optiques contribuant à sécuriser le document et pouvant être facilement vérifiés par l'homme de la rue. Cet effet est par exemple un motif qui apparaît de couleur uniforme en lumière 15 transmise et de couleur non uniforme en observation en lumière réfléchie. Le revêtement peut être rapporté par impression, notamment par héliogravure, impression jet d'encre, impression taille douce, flexographie ou sérigraphie, offset et de préférence offset pour faciliter l'impression au repère recto et verso, les deux faces pouvant être imprimées simultanément sur les machines d'impression actuelles.

20 Une grande précision dans l'impression n'est pas nécessairement requise, car un effet intéressant peut déjà être obtenu en ayant par exemple au moins deux parties de motif imprimées avec deux teintes et/ou deux saturations différentes sur un filigrane présentant au moins deux régions recouvertes respectivement par les deux parties de motif, d'opacités différentes, et plus étendues chacune que la partie de motif correspondante.

25 La couleur du revêtement appliqué peut être déterminée par calcul à partir d'une modélisation de la couleur perçue en lumière transmise en fonction de l'opacité. L'invention peut permettre de réaliser une sécurité de niveau l facile à reconnaître par l'homme de la rue et dont la réalisation ne fait pas appel à des techniques complexes et coûteuses, donc compatible avec sa présence sur des documents fabriqués à une large échelle 30 tels que des billets de banque. La zone d'opacité variable peut être définie par un filigrane ou pseudo-filigrane, étant de préférence un filigrane. La zone d'opacité variable est avantageusement définie par un filigrane en dégradé.

3024078 4 La zone d'opacité variable peut constituer une partie seulement d'un filigrane et le revêtement peut ne recouvrir que cette p. 'e, et de préférence le filigrane présente au moins une région qui apparaît, dans ladite zone, uniforme en transmission et non uniforme en réflexion, notamment avec un dégradé en réflexion, ladite région correspondant par exemple 5 aux cheveux d'un portrait ou à une partie d'un vêtement. La zone d'opacité variable peut présenter une opacité q-- varie, lorsque l'on se déplace dans une direction, de façon croissante ou décroissante , avec ai moins un intervalle où l'opacité est constante. La zone d'opacité variable peut avoir une opacité qui varie en escalier, avec un ou 10 plusieurs paliers où l'opacité est constante et des fronts de variation d'opacité entre les paliers. Sur chacun de ces paliers, l'opacité peut être différente de celle du vélin. La direction précitée peut être parallèle à un côté du document, notamment un grand côté de celui-ci. La zone d'opacité variable peut avoir une opacité qui varie de façon monotone, de préférence strictement monotone, lorsque l'on se déplace dans ladite direction sur le 15 document. L'impression peut avoir au moins une caractéristique colorimétrique, no . ment sa saturation, sa teinte ou sa clarté, ou l'intensité d'émission dans le cas de l'utilisation d'un composé luminescent qui varie de façon monotone dans ladite zone lorsque l'on se déplace dans ladite direction. L'impression peut aussi présenter une variation de ladite au moins une 20 caractéristique colorimétrique qui soit une variation en escalier, selon une fonction continue par morceaux par exemple. La zone d'opacité variable peut être située dans un coin du document. L'impression est de préférence chromatique, c'est-à-dire non noire et non blanche Dans la présente demande, le noir et le blanc sont considérés comme des couleurs non 25 chromatiques. L'impression peut avoir une couleur, notamment chromatique, qui varie en fonction de l'opacité de ladite zone, de façon à ce qu'en lumière transmise l'impression apparaisse de couleur uniforme. L'impression peut être sous forme d'aplat ou sous forme d'image tramée.

30 L'impression peut être réalisée en trichromie, mieux en quadrichromie, ce peut faciliter la réalisation d'un motif avec une couleur variable par impression non continue à l'échelle microscopique - fait de la présence d'une trame.

3024078 5 Une seule impression peut être réalisée dans ladite zone, avec une couleur variable, soit au recto soit au verso du document. En variante, deux impressions peuvent être réalisées respectivement au recto et au verso du document, se superposant chacune au moins partiellement à la zone d'opacité 5 variable, l'image résultante en lumière transmise, lorsque le document est observé depuis l'une au moins des faces du document, étant un motif de couleur uniforme. Les impressions au recto et au verso peuvent être des impressions partielles, géométriquement complémentaires. En variante encore, deux impressions respectivement au recto et au verso du 10 document peuvent être réalisées, se superposant chacune au moins partiellement à la zone d'opacité variable et se superposant au moins partiellement entre elles. L'image résultante peut faire apparaître un motif caché en lumière transmise, du côté d'au moins une face du document. Ce motif peut être de couleur uniforme. Les impressions peuvent avoir des teintes respectives différentes. Le motif caché peut apparaître 15 du fait de la couleur résultant des teintes se superposant, localement, telles qu'influencées par l'opacité locale du substrat. Un motif visible en lumière transmise dans ladite zone peut se retrouver par ailleurs sur le document, ce motif étant notamment un nombre. De préférence, on imprime sur les faces recto et verso de façon repérée dans ladite 20 zone d'opacité variable, lorsque le mb:- co des impressions sur ses faces recto et verso dans ladite zone. L'opacité du substrat peut varier selon la même direction que la variation de la caractéristique optique du revêtement. La variation de l'opacité et celle de la caractéristique optique peuvent être telles 25 qu'en réflexion on voit la variation de ladite caractéristique optique du revêtement, no ent le dégradé de l'impression, et en transmission cette variation, notamment ce dégradé, est renforcée par la variation d'opacité de ladite zone, notamment dudit filigrane, qui est orientée selon la même direction, de telle sorte que le revêtement n'apparaît pas uniforme en transmission.

30 Le revêtement peut comporter un composé luminescent, notamment fluorescent ou phosphorescent ; le revêtement peut notamment être appliqué avec une quantité surfacique et/ou une concentration en composé luminescent qui varie en fonction de l'opacité dans ladite zone d'opacité variable.

3024078 6 L'invention a encore pour objet un document sécurisé obtenu par le procédé selon l'invention. Ce procédé ne fait pas appel à une modification du revêtement par un rayonnement laser se propageant au travers du substrat, contrairement à l'art antérieur. L'invention a encore pour objet un document sécurisé, comportant : 5 - un substrat, - une zone non opaque d'opacité variable sur le substrat, l'opacité variant de façon monotone dans cette zone dans au moins une direction (x), de préférence d'un bord à l'autre de ladite zone, - une impression se superposant à ladite zone non opaque et dont au moins une 10 caractéristique optique varie dans ladite zone dans ladite direction en fonction de l'opacité locale du substrat. L'invention a encore pour objet un procédé d'authentification d'un document sécurisé selon l'invention, dans lequel on observe le document en lumière transmise, notamment blanche ou UV ou IR, dans ladite zone d'opacité variable et l'on conclut à 15 l'authenticité du document au moins sur la base de l'image observée, notamment de la couleur d'un motif observé dans la zone d'opacité variable, en lumière transmise. Le document peut comporter une impression réalisée avec une couleur varie selon l'emplacement dans la zone variable et l'on peut conclure à l'authenticité lorsque cette impression apparaît, en lumière transmise, de couleur uniforme.

20 Le document peut comporter deux impressions réalisées respectivement au recto et au verso, et l'on peut conclure à l'authenticité lorsque l'image résultante apparaît en lumière transmise de couleur uniforme. Ces deux impressions peuvent être des impressions partielles complémentaires et disposées de façon repérée l'une par rapport à l'autre. Le document peut comporter deux impressions réalisées respectivement au recto 25 et au verso, et l'on peut conclure à l'authenticité lorsque l'image résul . te apparaît en lumière transmise avec un motif caché non discernable sur chacune des impressions réalisées au recto et au verso. La vérification que ce motif apparaît de couleur uniforme peut constituer une preuve supplémentaire de l'authenticité. La couleur du fond sur lequel ce motif se détache peut également servir à authentifier le document lorsque cette couleur est uniforme.

30 Substrat Le substrat est de préférence un substrat fibreux, par exemple papetier, mais un substrat en matière plastique ou hybride papier et matière plastique peut également convenir.

3024078 Pour un substrat plastique, l'équivalent d'un filigrane est obtenu par modification de l'opacité du substrat, notamment par embossage. Dans le cas d'un substrat papetier, ce dernier peut comporter des fibres cellulosiques. De préférence, le substrat comporte des fibres de coton ou de lin. Le substrat 5 peut également comporter des fibres synthétiques, par exemple de polyamide ou de polyester. Dans le cas d'un substrat en matière plastique, celui-ci peut comporter un film d'un matériau compressible, par exemple comportant des micro-cavités venues d'étirage, tel que celui connu sous la dénomination Polyart par exemple. Le grammage du substrat, mesuré selon la norme 1SO 536, peut être compris entre 10 30 et 140 g/m2. Le substrat peut être blanc ou coloré, notamment être formé de plusieurs jets de papier de couleurs différentes, l'un des jets po . t filigrane définissant la zone d'opacité variable. Le substrat peut être entièrement coloré dans sa masse ou comporter plusieurs jets 15 de papier dont l'un au moins est coloré dans sa masse. Filigrane ou pseudo-filigrane La zone non opaque d'opacité variable est de préférence un filigrane ou pseudo-filigrane, un filigrane étant toutefois avantageux car potentiellement plus difficile à 20 reproduire par un faussaire qu'un pseudo-filigrane. Par « zone d'opacité variable », il faut comprendre que l'opacité varie en fonction de la position dans le plan du substrat. Le filigrane ou pseudo-filigrane peut être réalisé de différentes manières connues par l'homme du métier.

25 Le filigrane peut être créé par des amincis ou des surcharges de pâte au moment de la fabrication du substrat fibreux sur une machine à papier, notamment à forme ronde, grâce à des reliefs ou masques sur la toile de formation. Le filigrane peut encore provenir de zones où la couche fibreuse a été pressée sur une machine à papier à table plate grâce à un rouleau filigraneur qui comporte la gravure du 30 filigrane en relief, ce qui a pour effet de presser fortement certaines zones de la couche fibreuse et de chasser l'eau contenue dans les fibres au moment de la formation de la couche fibreuse en partie humide.

3024078 8 Le pseudo-filigrane peut être produit dans une couche fibreuse finie par des moyens mécaniques et/ou chimiques par application de certains produits. Le pseudo-filigrane peut par exemple être réalisé en déposant ou en imprimant dans des zones déterminées de la couche fibreuse une composition qui modifie la 5 transparence de la couche fibreuse, notamment afin de réaliser des zones claires et des zones sombres, semblables à celles d'un filigrane. On peut par exemple transparentiser la couche fibreuse finie en appliquant dans des zones déterminées une composition généralement grasse qui transparentise la couche fibreuse de façon permanente, comme par exemple une composition faite d'huile et de 10 matériau minéral transparent comme décrit dans le brevet US 2 021 141 ou comme par exemple une composition sous forme d'une cire combinée à un solvant comme décrit dans le brevet US 1 479 337. On peut aussi transparentiser la couche fibreuse finie en appliquant localement une cire par transfert à chaud comme décrit dans le brevet US 5 118 526, une composition 15 transparentisantes fluide polymérisable sous radiations comme décrit dans GB 1 489 084, ou une composition à base de polyéther, d'isocyanate aliphatique et d'alcool, appliquée par impression, comme décrit dans DE 3 920 378. On peut encore utiliser une couche fibreuse comportant une matière thermofusible, par exemple du polyéthylène comme décrit dans le brevet EP 0 203 499, qui 20 sous l'action locale de la chaleur verra sa transparence varier. On peut opacifier la couche fibreuse finie, sans toutefois la rendre complètement opaque, en appliquant dans des zones déterminées un agent opacifiant qui augmente l'opacité de la couche fibreuse, comme décrit par exemple dans la demande de brevet FR 2 353 676. L'agent opacifiant peut par exemple être une suspension aqueuse d'un pigment ou d'une 25 charge ou une solution d'un composé chimique, d'un composé coloré ou d'une teinture. Cet agent peut être appliqué perla t la fabrication de la couche fibreuse, sur la nappe fibreuse, et avant son enlèvement de la toile, de sorte que l'agent pénètre dans les interstices de la nappe et provoque une modification de l'opacité de la nappe à traiter dans des zones choisies, après séchage.

30 On peut encore réaliser un pseudo-filigrane selon le procédé décrit dans le document W. WALENSKI, « Watermarks and Those that Are Not », Druckspiegel 52, n° 3: 66-68 (Match 1997). Ce document décrit un procédé de fabrication d'un pseudo-filigrane sur 3024078 9 un papier non couché, compo t l'application sous chaleur et pression d'une pièce de marquage, représentant le motif du pseudo-filigrane, sur une feuille de papier remouillée. On peut encore réaliser un pseudo-filigrane sur un papier non couché par application d'une solution de remouillage sur une ou plusieurs zones déterminées du papier 5 sous chaleur et pression de manière à évaporer la son_ion et à densifier le papier dans la ou les zones déterminées. La demande internationale WO 97/17493 décrit également la fabrication de papier couché comportant des pseudo-filigranes résultant d'une variation du poids de couche appliquée dans des zones déterminées, ce qui induit une variation d'épaisseur et d'opacité 10 dans les zones où le poids de couche est réduit ou augmenté. La demande internationale WO 1999/014433 décrit également un autre procédé de fabrication d'un pseudo-filigrane sur un papier couché, qui prévoit de réaliser une image dans le papier après l'étape de séchage qui suit la dernière opération de couchage, en appliquant une solution de remouillage sur au moins une face du papier couché, dans une ou 15 plusieurs zones déterminées, et en appliquant une pression et une chaleur dans la ou les zones du papier couché de manière à évaporer la solution et densifier le papier couché dans la ou les zones par rapport au reste du papier. Le pseudo-filigrane peut enfin être réalisé par voie mécanique en réalisant des marques par embossage mécanique de zones déterminées de la couche fibreuse, comme décrit 20 dans le brevet DE 3 718 452. Le pseudo-filigrane peut encore être réalisé dans une couche polymère par application d'une composition susceptible de modifier sa transparence. La demande WO 91/07285 décrit l'impression sur un support synthétique d'une composition modifiant l'opacité du support, contenant au moins une charge minérale et au 25 moins un liant ou un colorant soluble ou pigmentaire. La composition est appliquée dans des zones déterminées et le support est ensuite enduit sur toute sa surface avec une composition pigmentaire imprimable, selon les procédés de couchage connus de l'homme du métier. Le brevet US 4 307 899 décrit une carte d'authentification comportant une empreinte formée sur un support, de préférence plastique, par l'impression de couches 30 colorées se superposant partiellement. Les zones imprimées avec une seule couche apparaissent en clair en lumière transmise et en sombre en lumière réfléchie, et les zones imprimées avec plusieurs couches superposées apparaissent en sombre en lumière transmise 3024078 10 et en clair en lumière réfléchie, produisant ainsi un effet filigrané. Par modification du nombre de couches, il est possible d'obtenir des effets multitons. Le pseudo-filigrane peut encore être réalisé dans une couche polymère par l'utilisation de moyens mécaniques.

5 On peut par exemple réaliser un pseudo-filigrane sur une feuille d'un matériau polymère en passant celle-ci entre deux rouleaux dont l'un porte un motif en creux ou en relief comme pour former une impression comme décrit 4. s EP 0 655 316. La feuille est ensuite orientée par étirage de façon à ce que sous lumière transmise, le motif apparaisse en noir et blanc en correspondance avec les zones marquées en relief ou en creux avec le rouleau.

10 La demande internationale WO 2007/016148 décrit encore une couche plastique qui peut être déformée, notamment estampée par gaufrage ou dégaufrage, pour former une image qui apparaît comme un filigrane, puis stratifiée sans que l'image formée ne soit endommagée. Le pseudo-filigrane peut enfin être réalisé sur une couche polymère en utilisant 15 des radiations électromagnétiques, comme par exemple un laser. La demande EP 1 518 661 décrit par exemple un procédé pour réaliser un pseudofiligrane sur une feuille polymère en bobine par irradiation électromagnétique de certaines zones et étirement de la feuille de façon à obtenir une feuille étirée présentant des zones transparentes correspondant aux zones irradiées.

20 La zone d'opacité variable selon l'invention, qu'elle soit réalisée avec un filigrane ou pseudo filigrane, avec un substrat fibreux ou non, présente de préférence une variation d'opacité visible à l'oeil nu en lumière transmise. Dans la zone d'opacité variable, la valeur minimum d'opacité et la valeur maximum d'opacité sont comprises entre 50% et 100%, l'opacité étant mesurée selon la norme ISO 2471 au moyen d'un spectrophotomètre : 25 I'Elrepho 3000 (ISO 2469). Le rapport entre la valeur minimum d'opacité et la valeur maximum d'opacité de la zone d'opacité variable mesurée selon les mêmes normes est de préférence comprise entre 60% et 90%. Par rapport au reste du substrat (vélin), la valeur minimum d'opacité de la zone d'opacité variable est de préférence supérieure à 80% de la valeur d'opacité du vélin et la valeur d'opacité maximum de la zone d'opacité variable est de 30 préférence inférieure à 120% de la valeur d'opacité vélin. L'opacité évalue l'aptitude d'un papier à empêcher le passage de la lumière. Elle est évaluée à partir des mesures du facteur de réflectance d'une feuille unique posée sur un fond noir Ro et du facteur de réflectance intrinsèque Ro, d'une liasse de feuilles telle que son épaisseur soit suffisante pour être opaque.

3024078 11 L'opacité est alors déduite par : Opacité = Ro .100 Elle est exprimée en %. Les réflectances sont mesurées à 560nm (filtre vert), avec 1'i1luni.e C et avec un champ visuel de 2°. La zone d'opacité variable peut être d'opacité moindre que celle du vélin. Cela 5 peut améliorer la visibilité de l'impression sous-jacente. Elle peut ne pas comporter de région d'opacité supérieure à celle du vélin. La variation d'opacité au sein de la zone d'opacité variable peut se faire de façon continue ou par paliers, lorsque que l'on se déplace dans une direction du substrat, prise dans son plan.

10 La variation de l'opacité peut être linéaire en fonction de l'abscisse sur une ligne X ou peut être plus complexe. Lorsque la variation s'effectue par paliers, le nombre de paliers est par exemple compris entre 1 et l'infini; l'opacité peut être constante au sein de chaque palier sur toute la largeur de la zone d'opacité variable. L'étendue selon X d'un palier va par exemple de 0 à 100 mm. Les paliers peuvent occuper ou non chacun la même étendue, par 15 exemple comprise entre 0 et la surface du document sécurisé, notamment billet de banque, notamment entre 0 et 10000 mm2. Lorsque la zone d'opacité variable est proche d'un coin du document, l'opacité peut croître en se rapprochant d'un bord du coin, ce qui présente l'avantage de ne pas dégrader outre mesure la tenue mécanique de ce coin.

20 La zone d'opacité variable peut occuper au moins 1 mm2 sur une face du document, mieux entre 30 et 1000 mm2. La distance L sur laquelle s'étend la zone d'opacité variable est par exemple supérieure ou égale à 0.5mm , notamment dans le sens longitudinal du document. La zone d'opacité variable, peut présenter un contour polygonal ou non 25 polygonal, par exemple circulaire ou elliptique ; la zone d'opacité variable peut, le cas échéant, présenter contour définit un motif que l'on retrouve par ailleurs sur le document. La variation d'opacité dans la zone d'opacité variable peut avoir lieu selon une direction seulement ou en variante dans deux directions perpendiculaires entre elles, la zone 30 d'opacité variable formant par exemple une grille dont les cases ont chacune une opacité propre, l'opacité variant d'une case à l'autre ou au sein d'une même case. La zone d'opacité 3024078 12 variable peut former un damier en lumière transmise, le cas échéant. chacune des cases peut présenter une opacité différente de celle du vélin. Le revêtement, notamment l'impression, se superposant à la zone d'opacité variable, peut se superposer à celle-ci sans déborder sur le 5 Le revêtement peut, le cas échéant, être de contour qui correspond exactement à celui de la zone d'opacité variable. Revêtement Le revêtement est de préférence une impression mais peut aussi être rapportée au 10 moyen d'un foil ou film ou laminat. Alternativement, la variation peut être obtenue par gravure laser sur une couche contenant des pigments marquables par laser. Le revêtement peut être non émissif, c'est-à-dire qu'il absorbe le rayonnement visible pour produire une ou plusieurs régions colorées. Il peut encore être émissif du fait d'une luminescence, notamment fluorescence, en particulier sous lumière UV (ou anti-stokes 15 sous rayonnement IR). L'effet recherché en lumière transmise peut être observé en éclairant en lumière visible, naturelle ou artificielle au verso, et en regardant la face recto (ou vice versa). L'effet recherché peut en variante, dans le cas d'un revêtement émissif, être observé en lumière transmise en éclairant au verso en lumière UV et en regardant la face recto. On a alors par 20 exemple une intensité lumineuse provoquée par luminescence au verso qui est plus ou moins absorbée par le substrat en fonction de l'opacité locale, et l'on cherche par exemple à obtenir un motif d'intensité lumineuse uniforme en jouant sur la densité d'impression pour produire localement plus ou moins de lumière. Il est encore possible d'avoir la superposition d'une couche fluorescente uniforme, d'une impression de couleur variable, et d'une zone d'opacité 25 variable telle qu'un filigrane, de façon à observer un motif produit par luminescence qui soit d'aspect uniforme en lumière transmise. Dans ce cas, l'impression de couleur variable compense la variation d'opacité de façon à ce qu'après traversée du substrat et de l'impression la couche lumière émise par fluorescence soit d'aspect uniforme. Le cas échéant, le revêtement utilisé produit un effet à la fois en lumière visible et 30 sous lumière UV ou IR, par luminescence ou effet anti-stoke. Dans le cas d'une impression d'une encre luminescente, on peut faire varier comme caractéristique optique la couleur de luminescence de l'encre ou l'intensité de luminescence.

3024078 13 Impression de couleur variable Par « impression de couleur variable », il faut comprendre une impression dont une caractéristique colorimétrique au moins varie en fonction de l'emplacement au sein de la 5 zone d'opacité variable et de l'opacité locale correspondante du substrat. Il peut s'agir de l'un au moins de la clarté (L dans l'espace colorimétrique CIE Lab 1976 mesurée selon la norme ISO 11664 au moyen d'un spectrophotomètre Elrepho 3000 (150 2469)), de la saturation et de la teinte (h). La variation de la couleur de l'impression sur la face sur laquelle l'impression est 10 réalisée est de préférence perceptible à l'oeil nu, en lumière blanche du jour, lorsque ladite face est observée en réflexion. Par exemple, l'observateur perçoit une même teinte varie en saturation. La couleur de l'impression peut varier continûment par paliers, selon la manière dont l'opacité varie au sein de la zone d'opacité variable et du motif que l'on cherche à faire 15 apparaître en lumière transmise. L'impression comporte par exemple deux régions chacune de couleur uniforme, qui se distinguent l'une de l'autre par leur degré de saturation, et qui se superposent à deux régions de la zone d'opacité variable d'opacités respectives différentes, la région de couleur plus saturée se superposant par exemple à la région la plus opaque. La variation de clarté, de teinte et/ou de saturation de l'impression peut être 20 obtenue de diverses façons. L'impression peut être monochrome ou polychrome, en demi-ton, ou sous forme d'aplat. Par « impression monochrome », il faut comprendre une impression réalisée avec une seule et même encre, et par "impression polychrome", il faut comprendre une impression avec au moins deux encres différentes.

25 Dans le cas d'une impression monochrome, la saturation de la couleur peut dépendre de la densité de l'impression sur la surface imprimée, une densité plus élevée conduisant généralement à une saturation plus forte. Dans le cas d'une impression polychrome, plusieurs encres sont appliquées et produisent globalement une couleur résultante, perçue par l'observateur. En faisant varier la taille des 30 points d'encre et/ou leur répartition, on peut modifier la couleur résultante en teinte, saturation et clarté,. par synthèse soustractive des couleurs dans les zones de superposition des couleurs de base.

3024078 14 Le choix de la couleur devant être présente en chaque emplacement de l'impression dépend c résultat recherché en observation en lumière transmise dans la zone d'opacité variable. Si l'on cherche à faire apparaître le motif imprimé avec une couleur uniforme en 5 lumière transmise, avec transmission de la lumière depuis une face verso vers une face recto que regarde l'observateur, la couleur de l'impression appliquée sur la face verso, opposée à l'observateur, tient compte de la manière dont la couleur de cette impression est affectée par la traversée du substrat. La couleur locale de l'impression est ainsi choisie en fonction de la déviation colorimétrique induite par la traversée du substrat.

10 L'impression qui est observée peut également se situer au recto, lorsque cette impression est non opaque , pour qu'au final l'impression observée apparaisse de couleur uniforme. De préférence, on utilise des encres les moins opaques possible ; on peut préférer des encres à colorant plutôt qu'à pigment. Dans le premier cas, la partie imprimée est observée à travers le substrat et ce 15 dernier influe sur la couleur observée ; dans le deuxième cas, la partie imprimée est observée éclairée par une lumière ayant traversé le substrat et donc plus ou moins intense, donc éclairée plus ou moins ; les zones les plus éclairées ont tendance à apparaître plus lumineuses et cette luminosité peut être compensée par une encre localement plus épaisse ou dense. La p e imprimée avec une encre plus épaisse ou dense peut apparaître plus saturée en lumière 20 réfléchie Le document sécurisé peut être choisi parmi les documents d'identité, en particulier une carte d'identité ou un passeport, les moyens de paiement, en particulier les billets de banque, les chèques, les vouchers ou les bons d'achats, les tickets d'entrée à des manifestations culturelles ou sportives, les billets de transports. Il peut s'agir aussi d'un 25 document sécurisé choisi parmi les certificats d'authenticité, les certificats de garantie ou des emballages sécurisés, notamment pour les médicaments, pièces électroniques, pièces détachées, p. s et les étiquettes sécurisées. De préférence, il s'agit d'un billet de banque. L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin 30 annexé, sur lequel : - La figure 1 représente en vue de face, en I ière réfléchie, l'aspect d'un document sécurisé selon un exemple de mise en oeuvre de l'invention, 3024078 15 - la figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1, - la figure 3 illustre l'aspect du document de la figure 1, en lumière transmise, - la figure 4 représente un autre exemple de document sécurisé selon l'invention, côté recto, 5 - la figure 5 représente le document de la figure 4, côté verso, la figure 6 est une coupe selon VI-VI de la figure 4, - la figure 7 représente le document des figures 4 à 6, observé en lumière transmise, et les figures 8 à 11 sont des vues respectivement analogues aux figures 4 à 7, 10 d'un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention. Sur les figures, les proportions relatives réelles des différents éléments constitutifs :'oc,t pas toujours été respectées, dans un souci de clarté du dessin. Le filigrane a été représenté sur les figures 2, 6 et 10 sans faire apparaître de variation d'épaisseur du substrat, dans un souci de simplification.

15 Le document sécurisé 10 représenté aux figures 1 et 2 est un billet de banque compo t un substrat papetier 11. L'invention n'est toutefois pas limitée à un document sécurisé particulier ni à un substrat fibreux, par exemple papetier. Les caractéristiques des différents exemples illustrés s'appliquent ainsi à d'autres documents sécurisés et à des substrats non fibreux, par exemple non papetiers.

20 Conformément à l'invention, le substrat 11 présente une zone non opaque 12 d'opacité variable, celle-ci étant définie dans l'exemple considéré par un filigrane en dégradé. Un tel filigrane peut présenter, comme illustré sur la figure 2, plusieurs régions respectivement référencées 12, à 12, qui se succèdent dans une direction X et qui présentent chacune une opacité respective, Ok pour la région 12k, avec 01 < 02 < O.

25 On a par exemple n compris entre 1 et 100. La direction X peut être parallèle à un grand côté l la du billet, comme illustré, la zone 12 étant de préférence située à proximité d'un coin du document. La variation de l'opacité peut s'effectuer par paliers discrets, comme illustré à la figure 3, chaque palier correspondant à une opacité constante localement.

30 L'épaisseur du papier dans la zone 12 peut ainsi varier par paliers. En variante, la variation d'opacité s'effectue continûment, selon par exemple une fonction linéaire, en fonction du déplacement dans la direction X. Dans ce cas, l'épaisseur du substrat augmente de façon continue et strictement monotone dans la zone 12.

3024078 16 Dans l'exemple illustré, la zone 12 est de contour rectangulaire. La zone 12 peut s'étendre sur une distance L d'au moins 1 mm dans la direction X, et sur une largeur 1 d'au moins 1 mm dans une direction perpendiculaire. Une impression 20 est réalisée sur la face recto 13 dans la zone 12, formant par 5 exemple un motif alphanumérique 14, par exemple le motif « 100 » comme illustré, qui correspond à la valeur de la coupure. L'impression 20 apparaît de couleur non uniforme à l'observation en lumière réfléchie du côté de la face recto 13, étant réalisée avec un dégradé d'au moins une caractéristique colorimétrique dans la direction X.

10 D'une façon générale, un dégradé de couleur peut être obtenu par : 1/ une variation de la concentration en pigment de l'encre à épaisseur constante, 2/ une variation de l'épaisseur à concentration de pigment constante, 3/ lorsque le motif coloré est tramé, par exemple, en fonction de la dimension des points de trame et de leur disposition. Par exemple, une trame peut être obtenue par une 15 variation de la taille des points lorsque leur position est fixe, on parle de « trame à modulation d'amplitude, ou par une variation de la position des points lorsque la taille des points est constante, on parle de « trame à modulation de fréquence », ou encore par une variation simul ée des dimensions et de la position des points. Plus précisément, dans l'exemple illustré, le motif 14 est réalisé avec plusieurs 20 régions 141, 142, , 14' dont les couleurs respectives CI, C' varient, par exemple en saturation, par exemple de l'orange pale à l'orange intense. Chaque région 14k se superpose à une région correspondante d'opacité Ok du dégradé. La couleur C1 du motif recouvrant la région 121 conduit à une certaine couleur résultante Cri, lorsque le document est observé en lumière transmise en é t éclairé du côté 25 de la face verso 16 et observé du côté de la face recto. Les couleurs C2, ... Cn dans les autres régions sont choisies de telle sorte que les couleurs résultantes soient perçues de la même manière par l'observateur, c'est-à-dire que l'écart colorimétrique ou distance colorimétrique CIELAB AE94 telle que définie dans la norme CIE116-1995 - Industrial colour difference evaluation entre les différentes couleurs 30 résultantes Cri, Cr' est suffisamment faible pour ne pas être perçu par l'observateur. On a pour exemple la région orange pale du motif qui recouvre la région la moins opaque et la région orange intense qui recouvre la région la plus opaque, l'encre orange utilisée étant elle-même non opaque. Cette encre est ainsi éclairée plus intensément (l'orange 3024078 17 pale sur la région moins opaque) là ou l'opacité du substrat est la moindre, et cet éclairage plus intensif est compensé par la saturation moins forte de la couleur (orange pale), de sorte qu'elle apparaît avec sensiblement le même aspect que la région la moins saturée, éclairée plus faiblement (orange intense). De préférence, on observe du côté imprimé.

5 Ainsi, un procédé d'authentification du document peut comporter l'étape consistant à observer le document en lumière transmise et à vérifier que le motif apparaît en lumière transmise de couleur uniforme, comme illustré sur la figure 3, alors qu'il apparaît en lumière réfléchie avec une couleur non uniforme, notamment en dégradé. La détermination des couleurs Ci, ... Cr, peut se faire empiriquement, à l'aide par 10 exemple d'échantillons de papier filigranés présentant chacun un filigrane dont l'opacité correspond à une région du filigrane en dégradé, et en imprimant sur chacun de ces échantillons la même échelle de couleurs. On peut alors, en comparant les couleurs résultantes, choisir pour chaque échantillon la couleur qui convient le mieux sur l'échelle pour obtenir une couleur résultante donnée.

15 La détermination des couleurs C1, Cn peut encore se faire par calcul à partir d'une modélisation de l'influence sur la couleur perçue en lumière transmise de l'opacité du substrat fibreux. La demande FR2 995 433 divulgue un procédé qui permet de connaître la couleur résultante.

20 Le document sécurisé 10 peut comporter par ailleurs tout autre élément de sécurité connu et par exemple, comme illustré, un fil de sécurité 18 incorporé en fenêtres. Ce fil 18 peut comporter un motif 19 qui correspond au motif 14, par exemple le même texte ou nombre. Le ou les éléments de sécurité supplémentaires pouvant être présents sur le 25 document, dans la zone d'opacité variable ou le revêtement ou ailleurs, peuvent être choisis parmi - des colorants et/ou des pigments luminescents et/ou des pigments interférentiels et/ou des pigments à cristaux liquides, notamment sous forme imprimée ou incorporée dans la masse du substrat, 30 - des colorants et/ou des pigments photochromes ou thermochromes, notamment sous forme imprimée ou incorporée dans la première masse du substrat, - un absorbeur ultraviolet, notamment sous forme enduite ou incorporée dans la masse du substrat, 3024078 18 - un matériau spécifique collecteur de lumière, - une structure de diffraction, - une couche biréfringente ou polarisante, - un traceur lisible automatiquement ayant des caractéristiques spécifiques et 5 mesurables de luminescence (par exemple fluorescence, phosphorescence), d'absorption de la lumière (par exemple ultraviolet, visible ou infrarouge), d'activité Raman, de magnétisme, d'interaction micro-ondes, d'interaction aux rayons X ou de conductivité électrique, - un dispositif électronique (comme une puce électronique), - un fil de sécurité incorporé par exemple dans la masse d'une des couches ou en 10 fenêtre, comportant éventuellement une impression imprimée en positif ou en négatif, un agent fluorescent procurant un effet métallique, goniochromatique ou holographique, avec ou non une ou plusieurs parties démétallisées, - un foil métallisé, goniochromatique ou holographique, - une couche à effet optique variable à base de pigments interférentiels ou de 15 cristaux liquides, - un élément de sécurité plat et de format relativement petit tel qu'une planchette, visible ou non visible, notamment luminescent, - des particules ou agglomérats de particules de pigments ou colorants de type LITE, visibles ou non visibles, notamment luminescents, 20 - des fibres de sécurité, notamment métalliques, magnétiques (à magnétisme doux et/ou dur), absorbantes ou excitables aux ultraviolets, au visible ou à l'infrarouge, et en particulier le proche infrarouge (NIR), et tout combinaison de ces éléments. Dans une variante non illustrée de l'exemple de réalisation des figures 1 à 3, le 25 filigrane est remplacé par un pseudo-filigrane. L'exemple de réalisation des figures 4 à 8 comporte deux impressions partielles 20a et 20b réalisées respectivement au recto et au verso du substrat 11 et se superposant chacune à la zone d'opacité variable 12. Les impressions 20a et 20b sont réalisées au repère, c'est-à-dire de façon repérée l'une par rapport à l'autre, par exemple grâce à l'impression 30 simultanée des faces recto et verso. Les impressions 20a et 20b forment des motifs respectifs se complètent en lumière transmise pour reconstituer, comme illustré sur la figure 7, t motif complet 14 3024078 19 reconnu par l'observateur. Ce motif complet est par exemple un nombre, comme illustré, correspondant à la valeur de la coupure, en l'espèce le nombre « 100 ». Ce type de sécurité avec impressions partielles et motifs complémentaires est encore appelé « see through ».

5 Dans l'exemple considéré, on cherche à ce que le motif complet qui apparaît, lorsque le document sécurisé est observé du côté de la face recto 13 en lumière transmise en étant éclairé depuis le verso 16, soit de couleur uniforme. Cela revient à faire en sorte que la couleur de l'impression 20b portée au verso, perçue par l'observateur qui regarde la face recto, soit la même que celle de l'impression 20a 10 qui figure au recto. On détermine alors la couleur à donner à chacune des différentes régions de l'impression verso 20b qui recouvrent respectivement les différentes régions 121 ,..., 1211 du filigrane, en fonction de l'opacité de ces régions. Les impressions partielles 20a ou 20b peuvent comporter chacune une région 15 correspondant à une portion d'un chiffre, qui se superpose à une région d'opacité constante. L'impression partielle 20a ou 20b peut apparaître sous la forme d'un dégradé de couleur, consistant à utiliser trois couleurs différentes respectivement pour les différentes portions de chiffres sur une même face. Par exemple, on utilise côté recto un orange intense pour la partie inférieure du « 1 », une orange plus clair pour les « 0 » des dizaines et un orange encore plus 20 clair pour celui des unités. Il peut en être de même du côté verso. Le « 1 » peut se superposer à la région du filigrane d'opacité la plus forte. Dans l'exemple des figures 9 à 11, les faces recto et verso du substrat portent des impressions respectives 20a et 20b qui se superposent à la zone d'opacité variable 12. Ces impressions 20a et 20b sont réalisées au repère.

25 Dans l'exemple considéré, chacune recouvre sensiblement toute la surface de la zone d'opacité variable 12, et reproduit un motif polychrome qui ne délivre aucune information directement appréhendable par l'utilisateur. Lorsque les impressions sont observées en lumière transmise, les deux motifs qui se superposent laissent apparaître un motif caché14 qui peut être directement appréhendé par 30 l'utilisateur, et qui correspond par exemple à la valeur de la coupure, en l'espèce le nombre «100 ». Le motif 14 apparaît en raison du fait que la couleur qui résulte localement de la ......................... des impressions au niveau du motif 14 est différente de celle du fond qui 3024078 20 entoure le motif. Par exemple, des régions jaune J et bleue B très saturées qui se superposent pourront créer localement un vert foncé VF alors que deux régions vert clair VC donneront une couleur plus claire ç )u- le fond, qui contrastera avec le vert foncé du motif 14. Les couleurs de chacune des impressions peuvent être choisies de telle sorte que 5 le motif qui appa aît soit de couleur uniforme, par exemple vert foncé VF uniforme dans l'exemple considéré. Le caractère uniforme de la couleur du motif 14 en lumière transmise est lié à la variation d'opacité de la zone 12. Ainsi, la réalisation des impressions 20a et 20b dans cet exemple sur un substrat d'opacité constante conduirait à un motif résul . t qui ne serait pas de 10 couleur uniforme. L'uniformité de la couleur du motif peut servir de test pour vérifier l'authenticité du document. L'invention n'est pas limitée aux exemples illustrés. Le revêtement qui est appliqué sur le substrat, en superposition avec la zone 15 d'opacité variable, peut être une impression d'une encre luminescente, par exemple luminescente ou phosphorescente. Dans ce cas, l'examen du document peut se faire en lumière UV ou IR de façon à exciter la luminescence. La densité d'impression de l'encre ou sa composition peut être choisie en fonction de l'opacité locale du substrat, de telle sorte que l'image produite à travers 20 le substrat soit par exemple d'aspect uniforme en intensité lumineuse. Dans l'exemple d'une impression d'un motif au recto et verso en encre fluorescente sous UV ou IR, et lors d'une excitation depuis le recto, l'impression au verso doit être d'autant plus concentrée en pigments fluorescents sous UV ou IR (ou épaisseur d'encre plus importante) que le rayonnement d'excitation doit traverser une épaisseur de 25 substrat plus grande pour exciter l'encre au verso. L'émission de l'encre excitée au verso doit traverser le substrat pour être visible au recto. Dans ce cas, l'excitation au verso entrainera une visibilité moindre de l'encre sous I5V ou IR au recto, par contre l'encre UV ou IR au verso sera plus visible au recto du fait de sa concentration importante en pigments. L'expression « comportant un » doit se comprendre comme étant synonyme de 30 « comprenant au moins un »

Claims

REVENDICATIONS1. Procédé de sécurisation d'un substrat (11) présentant au moins une zone (12) non opaque d'opacité variable, dans lequel on applique d'un côté au moins du substrat ufi revêtement (20), de préférence une impression, se superposant au moins partiellement à la zone non opaque (12) et dont une caractéristique optique au moins, au moment de cette application, de préférence la couleur, varie en fonction de l'opacité locale de ladite zone (12).
2. Procédé selon la revendication 1, le revêtement étant rapporté par une impression effectuée sur le substrat, notamment par héliogravure, impression jet d'encre, impression taille douce, offset, flexographie ou sérigraphie.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, le substrat étant fibreux.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, la zone d'opacité variable étant définie par un filigrane ou pseudo-filigrane.
5. Procédé selon les revendications 3 et 4, la zone d'opacité variable étant définie 15 par un filigrane, de préférence un filigrane clair.
6. Procédé selon la revendication 4 ou 5, la zone d'opacité variable constituant une partie seulement d'un filigrane et le revêtement (20) ne recouvrant que cette partie, et de préférence le filigrane présente au moins une région qui apparaît, dans ladite zone, uniforme en transmission et non uniforme en réflexion, notamment avec un dégradé en réflexion, ladite 20 région correspondant par exemple aux cheveux d'un portrait ou à une partie d'un vêtement.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la zone d'opacité variable (12) ayant une opacité qui varie de façon monotone, de préférence strictement monotone, lorsque l'on se déplace dans une direction (X) sur le document.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, la zone d'opacité 25 variable (12) présentant une opacité qui varie, lorsque l'on se déplace dans une direction, de façon croissante ou décroissante, avec au moins un intervalle où l'opacité est constante, notamment une opacité qui varie en escalier avec un ou plusieurs paliers où l'opacité est constante, et notamment différente de celle du vélin.
9. Procédé selon la revendication 7 ou 8, ladite direction (X) étant parallèle à un 30 bord du document, notamment un grand côté de celui-ci.
10. Procédé selon les revendications 5 à 9, la zone d'opacité variable (12) étant définie par un filigrane en dégradé.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la zone d'opacité variable (12) étant située dans un coin du document. 3024078 22
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couleur du revêtement, notamment de l'impression, ayant au moins sa saturation qui varie en fonction de l'opacité du substrat.
13. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couleur du 5 revêtement, notamment de l'impression, ayant au moins sa teinte qui varie en fonction de l'opacité du substrat.
14. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couleur du revêtement, notamment de l'impression, ayant au moins sa clarté (L) qui varie en fonction de l'opacité du substrat. 10
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, le revêtement ayant une couleur qui varie en fonction de l'opacité du substrat, de façon à ce qu'en lumière transmise le revêtement apparaisse de couleur uniforme, notamment pour un revêtement réalisé sur la face recto, lorsque le substrat est observé depuis la face recto, alors qu'il est éclairé depuis sa face verso.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, l'opacité du substrat variant selon la même direction que la variation de la caractéristique optique du revêtement.
17. Procédé selon la revendication 16, la variation de l'opacité et celle de la caractéristique optique étant telles qu'en réflexion on voit la variation de ladite caractéristique optique du revêtement, notamment le dégradé de l'impression, et en transmission cette 20 variation, notamment ce dégradé, est renforcée par la variation d'opacité de ladite zone, notamment dudit filigrane, qui est orientée selon la même direction, de telle sorte que le revêtement n'apparaît pas uniforme en transmission.
18. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, une seule impression étant réalisée dans ladite zone (12) avec une couleur variable, soit au recto soit au 25 verso du document.
19. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, deux impressions (20a et 20b) étant réalisées respectivement au recto et au verso du document, se superposant chacune au moins partiellement à la zone d'opacité variable (12), l'image résultante en lumière transmise, lorsque le document est observé depuis l'une au moins des faces du document, étant 30 un motif (14) de couleur uniforme.
20. Procédé selon la revendication 19, les impressions au recto et au verso étant géométriquement complémentaires.
21. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, deux impressions étant réalisées respectivement au recto et au verso du document, se superposant chacune au 3024078 23 moins partiellement à la zone d'opacité variable (12) et ;..e superposant au moins partiellement entre elles.
22. Procédé selon la revendication 21, l'image résultante faisant apparaître en lumière transmise un motif caché (14), du côté d'au moins une face du document.
23. Procédé selon la revendication 22, le motif étant de couleur uniforme (VF),
24. Procédé selon l'une des revendications 21 à 23, les impressions ayant des teintes respectives différentes.
25. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, un motif (14) visible en lumière transmise dans ladite zone (12) se retrouvant par ailleurs sur le document, ce 10 motif étant notamment un nombre.
26. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'impression ayant au moins une caractéristique colorimétrique, notamment la saturation, la teinte ou la clarté, qui varie de façon monotone dans ladite zone (12) lorsque l'on se déplace dans une direction (X) sur le document. 15
27. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'impression étant sous forme d'aplat.
28. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 27, l'impression étant sous forme d'image tramée.
29. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'impression 20 s'effectuant en trichromie, mieux en quadrichromie.
30. Procédé selon l'une des revendications précédentes, la couleur du revêtement appliqué étant déterminée par calcul à partir d'une modélisation de la couleur perçue en lumière transmise, en fonction de l'opacité.
31. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel on 25 imprime sur les faces recto et verso de façon repérée dans ladite zone (12).
32. Procédé selon quelconque des revendications précédentes, le revêtement comportant un composé luminescent, notamment fluorescent ou phosphorescent, le revêtement étant notamment appliqué avec une quantité surfacique et/ou une concentration en composé luminescent qui varie en fonction de l'opacité dans ladite zone d'opacité variable (12). 30
33. Procédé selon la revendication 32 le composé luminescent étant réparti sur le substrat dans la zone d'opacité variable (12) de telle sorte qu'après excitation de la luminescence sous UV ou IR, le motif observé en lumière transmise soit uniforme.
34. Document sécurisé, notamment obtenu par le procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes comportant 3024078 24 un substrat (11), une zone (12) d'opacité variable sur le substrat, l'opacité variant de façon monotone dans cette zone (12) dans au moins une direction (X), de préférence d'un bord à l'autre de ladite zone (12), 5 une impression (20) se superposant à ladite zone et dont au moins une caractéristique optique varie dans ladite direction en fonction de l'opacité locale du substrat.
35. Document selon la revendication 34, le substrat étant fibreux, notamment papetier.
36. Document selon la revendication 34 ou 35, la zone d'opacité variable (12) étant 10 définie par un filigrane ou pseudo-filigrane, de préférence un filigrane.
37. Document selon l'une des revendications 34 à 36, la zone d'opacité variable ayant une opacité qui varie de façon monotone, de préférence strictement monotone, lorsque l'on se déplace dans une direction (X) sur le document, de préférence une direction parallèle à un bord du document, notamment un grand côté de celui-ci, et mieux d'un bord à l'autre de 15 ladite zone (12).
38. Document l'une quelconque des revendications 35 à 37, la zone d'opacité variable étant définie par un filigrane en dégradé.
39. Document selon l'une quelconque des revendications 34 à 38, la zone d'opacité variable étant située dans un coin du document.
40. Document selon l'une quelconque des revendications 34 à 39, la couleur de l'impression ayant au moins sa saturation ou sa teinte qui varie en fonction de l'opacité du substrat.
41. Document selon l'une quelconque des revendications 34 à 40, l'impression ayant une couleur qui varie en fonction de l'opacité de façon à ce qu'en lumière transmise 25 l'impression apparaisse de couleur uniforme.
42. Document selon l'une quelconque des revendications 34 à 41, une seule impression étant réalisée dans ladite zone (12) avec une couleur variable, soit au recto soit au verso du document.
43. Document selon l'une quelconque des revendications 34 à 41, comportant deux 30 impressions respectivement au recto et au verso du document, se superposant chacune au moins partiellement à la zone d'opacité variable, l'image résultante en lumière transmise, lorsque le document est observé depuis l'une au moins des faces du document, étant un motif de couleur uniforme, les impressions au recto et au verso étant de préférence des impressions partielles complémentaires. 3024078
44. Document selon l'une quelconque des revendications 34 à 41, comportant deux impressions respectivement au recto et au verso du document, se superposant chacune au moins partiellement à la zone d'opacité variable et se superposant au moins partiellement entre elles, l'image résultante faisant de préférence apparaître un motif caché en lumière transmise, du côté 5 d'au moins une face du document, le motif étant de préférence de couleur uniforme, les impressions ayant de préférence des teintes respectives différentes.
45. Document sécurisé obtenu par la mise en oeuvre du procédé tel que défini dans quelconque des revendications 1 à 33.
46. Procédé d'authentification d'un document sécurisé selon l'une quelconque des 10 revendications 34 à 45, dans lequel on observe le document en lumière transmise dans ladite zone notamment en lumière blanche IR ou UV et l'on conclut à l'authenticité du document au moins sur la base de l'image observée.
47. Procédé selon la revendication 46, le document comportant une impression réalisée avec une couleur qui varie et l'on conclut à l'authenticité lorsque l'impression apparaît 15 en lumière transmise de couleur uniforme.
48. Procédé selon la revendication 46, le document comportant deux impressions réalisées respectivement au recto et au verso, et l'on conclut à l'authenticité lorsque l'image résultante apparaît en lumière transmise de couleur uniforme, les deux impressions étant de préférence complémentaires et disposées de façon repérée l'une par rapport à l'autre. 20
49. Procédé selon la revendication 46, le document comportant deux impressions réalisées respectivement au recto et au verso, et l'on conclut à l'authenticité lorsque l'image résultante fait apparaître un motif caché (14), et de préférence dans lequel on conclut à l'authenticité lorsque le motif caché (14) apparaît de couleur uniforme.