FR3020012A1 - Carreau pour la realisation d'une mosaique, procede de fabrication et dispositif de fabrication de carreaux - Google Patents

Abstract

Un carreau (10) est formé d'un ensemble de tesselles (20) juxtaposées de sorte qu'une face visible du carreau résulte de la combinaison de faces visibles (22) des tesselles (20), le carreau étant destiné à former tout ou partie d'une mosaïque. Les tesselles (20) du carreau (10) sont maintenues assemblées entre elles, de sorte à maintenir chaque tesselle (20) dans la position relative qu'elle doit avoir par rapport aux autres tesselles dans le carreau (10) et à maintenir entre des bords en vis à vis de tesselles voisines un espace (24) de séparation destiné à former un joint, par des liaisons (21) formées d'un matériau rigide, traversant lesdits espaces de séparation, formant des ponts pouvant être brisés par des efforts exercés sur les tesselles inférieurs à des efforts nécessaires pour briser les tesselles. L'invention s'adresse à un procédé de réalisation d'un tel carreau, à un dispositif de réalisation d'un tel carreau et à un procédé de pose d'un tel carreau.

Description

CARREAU POUR LA RÉALISATION D'UNE MOSAIQUE, PROCÉDÉ DE FABRICATION ET DISPOSITIF DE FABRICATION DE CARREAUX La présente invention appartient au domaine des mosaïques. Plus particulièrement l'invention concerne des carreaux mis en oeuvre pour la réalisation de mosaïques décoratives par l'assemblage de carreaux 5 réalisés préalablement. Une mosaïque consiste en une juxtaposition sur une surface de petits éléments, les tesselles, séparées par un joint généralement étroit par rapport aux dimensions des tesselles, dont l'agencement permet d'obtenir un effet visuel 10 d'ensemble qui produit en général un dessin, figuratif ou abstrait, le plus souvent à des fins décoratives. Les mosaïques décoratives, murales ou de sol, sont connues depuis l'antiquité qui a produit des mosaïques figuratives et des fresques de grandes dimensions réalisées avec de petits carreaux de pierres colorées, en particulier de 15 marbre, le plus souvent de formes régulières et de dimensions inférieures de l'ordre du centimètre, comme l'illustre la figure 1 d'un extrait de la mosaïque désignée comme « le jugement de Paris » exposée au musée du Louvre à Paris. De telles mosaïques dans lesquelles chaque tesselle est placée individuellement à la main sont encore réalisées de nos jours, mais elles sont 20 incompatibles avec une production industrielle et leurs coûts de réalisation en limite la diffusion large. Une solution connue pour répondre à ces contraintes, consiste à réaliser en usine des mosaïques sur des carreaux de plus ou moins grandes dimensions, 25 regroupant un ensemble de tesselles, carreaux qui sont assemblés sur leur lieu de destination, par exemple une paroi ou un sol. La mosaïque est alors réalisée par l'assemblage d'un ensemble de carreaux rectangulaires ou carrés qui portent chacun une partie de la mosaïque. Dans cette solution, qui s'impose dès qu'une mosaïque ne peut pas être réalisée sur un seul panneau ou carreau pouvant être raisonnablement transporté, les différents carreaux doivent bien sûr être assemblés les uns à côté 5 des autres dans un ordre établi pour reconstruire le motif attendu. Il est connu de réaliser, par exemple comme décrit dans la demande de brevet publiée sous le numéro FR2912684, des carreaux en céramique à la surface desquels des sillons, de faibles profondeurs vis à vis de l'épaisseur du carreau, sont imprimés pour délimiter les tesselles, lesquels sillons seront remplis 10 pour former les joints lorsque les carreaux auront été assemblés pour constituer la mosaïque. Une difficulté de ce procédé pour réaliser une mosaïque par un assemblage de carreau vient de la maîtrise des raccords entre les carreaux pour éviter la formation d'un motif répétitif, de la dimension des carreaux, qui est 15 détecté par le cerveau humain lorsque la mosaïque est observée dans son ensemble. Une des causes produisant ce motif répétitif concerne la maîtrise de la continuité de la surface visible de la mosaïque aux bords joints des carreaux. En effet si l'épaisseur propre des carreaux peut être relativement bien 20 maîtrisée, il n'en est pas de même de la planéité et de la régularité du support sur lequel sont collés les carreaux, paramètres qui échappent en général au fabriquant des carreaux et pour lesquels les exigences sont supérieures à celles communément admise dans le domaine de la construction. 25 Pour apporter une solution à ces inconvénients des solutions connues, les carreaux de l'invention, destinés à être fixés sur un support, sont formés chacun d'un ensemble de tesselles, réalisées dans un matériau rigide, juxtaposées de sorte qu'une face visible du carreau résulte de la combinaison de faces visibles des tesselles. 30 Chaque carreau est destiné à former tout ou partie d'une mosaïque. En outre, les tesselles d'un carreau sont maintenues assemblées entre elles, de sorte à maintenir chaque tesselle dans la position relative qu'elle doit avoir par rapport aux autres tesselles dans le carreau et à maintenir entre des bords en vis à vis de tesselles voisines un espace de séparation destiné à former un joint, par des liaisons formées d'un matériau rigide, traversant lesdits espaces de séparation, formant des ponts pouvant être brisés par des efforts exercés sur les tesselles inférieurs à des efforts nécessaires pour briser les tesselles. Il est ainsi obtenu un carreau comportant une pluralité de tesselles qui sont maintenues entre elles pour former un carreau rigide pouvant être manipulé lors de la pose et dont les tesselles peuvent être libérées les unes des autre lors d'une opération de pose du carreau pour un meilleur ajustement de la position de certaines tesselles sur le support recevant le carreau. Dans une forme de réalisation, chaque tesselle comporte au moins une liaison avec chacune des tesselles du carreau comportant un bord en vis-à-vis d'un bord de la tesselle considérée. Il est ainsi garanti que toutes les tesselles du carreau sont maintenues aux tesselles voisines pour obtenir une stabilité et une solidité suffisante des tesselles et du carreau pendant les manipulations du carreau avant et pendant la pose. Avantageusement chaque tesselle comporte au moins trois liaisons la maintenant à d'autres tesselles du carreau. Ce nombre minimum de trois liaisons, qui en pratique sur un carreau de dimensions conventionnelles apte à être manipulée par un seul opérateur de pose peut atteindre cinq liaisons, permet d'assurer qu'une tesselle, y compris située sur un bord du carreau et ayant donc un ou des bords libres sans liaisons, est toujours suffisamment maintenue pour limiter le risque d'un détachement non souhaité. Dans une forme de réalisation, les liaisons ont une hauteur (h) inférieure à une épaisseur (E) des tesselles et les liaisons sont décalées vers une face de pose du carreau de sorte à se trouver sous une face visible du carreau. Ainsi lorsque l'espace entre les tesselles est rempli pour former un joint, les liaisons, brisées ou non, sont recouverte par le joint et rendues invisibles dans la mosaïque réalisée.

Dans une forme de réalisation, les tesselles et les liaisons sont constituées avec un même matériau et le carreau est formé intégralement. Le carreau présente ainsi une homogénéité de structure qui permet d'assurer sa stabilité et de réaliser le carreau en une seule opération de formage. Par exemple le carreau est formé intégralement dans une céramique résultant de la cuisson d'une argile. Il est ainsi obtenu un carreau réalisé dans un matériau traditionnel et résistant pour la réalisation de mosaïque bénéficiant 5 d'une réputation de qualité. Dans une forme de réalisation un carreau comporte entre 20 et 400 tesselles, de préférence entre 150 et 250 tesselles. Le choix d'un nombre de tesselles, en combinaison le cas échéant avec des dimensions moyennes de tesselles, permet d'obtenir un effet visuel de pixelisation adapté aux dimensions 10 de la mosaïque à réaliser et à la distance prévue pour son observation tout en conservant des carreaux de dimensions adaptée à une pose traditionnelle. Dans une forme de réalisation, les tesselles sont colorées en fonction d'une position et d'une orientation dans lesquelles le carreau doit être posé dans la mosaïque devant être formée. Il est ainsi réalisé un carreau prêt à être posé 15 ayant sa position définie dans la mosaïque et un même modèle de carreau, défini par son agencement de tesselles, peut être utilisé plusieurs fois dans une même mosaïque avec des agencement de couleur différents sur les tesselles fonction de l'emplacement du carreau suivant le motif représentée par la mosaïque. 20 L'invention concerne également un procédé de réalisation d'un carreau conforme à l'invention. Suivant le procédé de réalisation d'un carreau dans un matériau rigide, comportant un ensemble de tesselles juxtaposées, destiné à former une mosaïque comportant un ou plusieurs carreaux, il est mis en oeuvre au moins les 25 étapes de : a - remplir avec un matériau malléable un moule cloisonné dont les cloisons correspondent à des espaces devant être maintenus entre les tesselles et déterminent des volumes traversant le moule cloisonné ; b - compresser le matériau malléable remplissant les volumes traversants au 30 moyen de pistons agissants, depuis une face avant du moule cloisonné, dans chacun des dits volumes traversants en compressant le matériau malléable maintenu par une plaque de contrepoussée, appliquée sur une face arrière du moule cloisonné, jusqu'à obtenir une épaisseur voulue du matériau malléable dans les volumes traversants ; c - dégager la plaque de contrepoussée de la face arrière du moule cloisonné et repousser, au moyens des pistons, en dehors du moule cloisonné, le matériau malléable ayant été compressé et constituant un protocarreau formé d'un ensemble de prototesselles dont les formes géométriques et l'agencement ont été déterminées par le moule cloisonné ; d - durcir le matériau malléable sans déplacement relatif des prototesselles pour obtenir un carreau en matériau rigide.

Il est ainsi obtenu par le procédé un carreau réalisé dans une séquence d'opération dans lequel toutes les tesselles sont réalisées simultanément avec leurs formes et leurs positions définitives dans le carreau. Dans un mode de mise en oeuvre, des liaisons sont formées entre les tesselles par le remplissage avec le matériau malléable lors de l'étape a), et par la compression lors de l'étape b), d'encoches réalisées dans les cloisons du côté de la face arrière du moule cloisonné de sorte à obtenir des protoliaisons entre les prototesselles du protocarreau. Il est ainsi réalisé de manière intégrale avec le carreau des liaisons assurant la stabilité des tesselles d'un carreau entre elles, lorsque le matériau 20 malléable est durci lors de l'étape d). Suivant un mode de réalisation, le matériau malléable est une argile humide. Il est ainsi possible, par le choix de la qualité d'argile et de son degré d'hygrométrie de disposer d'un matériau présentant la malléabilité adaptée à la mise en oeuvre du procédé et des moyens utilisés pour cette mise en oeuvre et il 25 est obtenu après durcissement de l'argile par cuisson un carreau en céramique. Dans un mode de mise en oeuvre, l'étape b) de compression est réalisée par l'application d'une force de compression entre la plaque de contrepoussée placée contre la face arrière du moule cloisonné et une plaque de poussée agissant sur les pistons. Il est ainsi obtenu une répartition homogène de la 30 pression par les différents pistons et un déplacement coordonné produisant des tesselles de même épaisseur.

Pour la mise en oeuvre du procédé, un dispositif pour fabriquer des carreaux, destiné à la réalisation d'une mosaïque, formés d'un ensemble de tesselles juxtaposées entre lesquelles tesselles sont maintenu des espaces destinés à former des joints entre les tesselles, comporte : a) un moule cloisonné dans lequel des cloisons déterminent des volumes cylindriques traversants ledit moule cloisonné entre une face arrière du moule cloisonné et une face avant du moule cloisonné, chacun des volumes traversants correspondant à une tesselle à former ; b) un ensemble de pistons comportant un piston pour chaque volume traversant et chaque piston étant agencé pour coulisser dans le volume traversant correspondant avec un jeu minimum ; c) une plaque de contrepoussée pouvant prendre au moins une première position dans laquelle ladite plaque de contrepoussée est en appui sur la face arrière du moule cloisonné et pouvant prendre au moins une seconde position dans laquelle ladite plaque de contrepoussée est distante dudit moule cloisonné de sorte à laisser libres des extrémités des volumes traversants débouchant sur ladite face arrière ; d) des moyens de compression pour exercer une force de rapprochement des pistons, lorsque lesdits pistons sont engagés dans les volumes traversants par la face avant du moule cloisonné, de la plaque de contrepoussée, lorsque la dite plaque de contrepoussée est dans la première position en appui sur la face arrière du moule cloisonné. Un tel dispositif s'avère particulièrement adapté à la mise en oeuvre du procédé pour la réalisation de carreaux en un minimum d'opérations de sorte à 25 limiter les risques de déplacement des prototesselles avant le durcissement du matériau utilisé pour former les carreaux. Dans une forme de réalisation, les cloisons du moule cloisonné comporte des encoches réalisant du côté de la face arrière du moule cloisonné des passages entre des volumes traversants voisins séparés par une cloison. 30 Les encoches, qui seront naturellement remplies du matériau malléable lors du remplissage des volumes traversant du moule cloisonné, et dans lesquelles la matière malléable sera également compressé lorsque les pistons seront rapproché de la plaque de contrepoussée, permettent de former les protoliaisons entre les tesselles d'un carreau au moment de la formation des proptotesselles et d'obtenir in fine un carreau d'un matériau de structure homogène, la forme des encoches permettant le démoulage du protocarreau, de par leurs formes adaptées, sans endommager les protoliaisons. Dans une forme de réalisation, les pistons de l'ensemble de piston sont solidaires d'une plaque de poussée pour transmettre la force de rapprochement des moyens de compression. La force de rapprochement est ainsi répartie sur les pistons dont la progression dans les volumes traversants est simultanée.

Dans une forme de réalisation pour réaliser les différentes étapes du procédé, les pistons de l'ensemble de pistons comportent, lorsqu'ils sont engagés dans les volumes traversants le moule cloisonné, au moins : i) une première position dans laquelle chaque piston est engagée dans le volume traversant lui correspondant de sorte à former un fond du volume traversant du côté de la face avant du moule cloisonné, permettant ainsi le remplissage des volumes traversant avec le matériau malléable ; ii) une deuxième position dans laquelle chaque piston limite le volume traversant lui correspondant entre la face arrière du moule cloisonné et le piston considéré à une profondeur égale à une épaisseur souhaitée de tesselle, assurant une épaisseur constante des tesselles et des carreaux réalisés pour un réglage donné de cette deuxième position ; iii) une troisième position dans laquelle chaque piston affleure ou dépasse de la face arrière du moule cloisonné, permettant de repousser les prototesselles ayant été compressée au moins jusqu'au-dessus de la face arrière du moule cloisonné afin de transférer le protocarreau sans déplacement relatif des tesselles pour une étape de durcissement. Pour réaliser la pose des carreaux d'une mosaïque, les carreaux étant, au moins pour certains d'entre eux, conformes au carreau de l'invention, chaque carreau est fixé par collage sur un support et suivant un procédé propre à l'invention, lorsqu'un carreau est placé sur le support, ledit carreau est soumis à un battage avant une prise complète de la colle de sorte que les liaisons entre les tesselles du carreau sont brisées, sans endommager les tesselles, au moins entre des tesselles n'étant pas en appui stable sur le support. Ainsi toutes les tesselles, pouvant être désolidarisée du carreau sans déplacement latéral dans le carreau, peuvent être parfaitement appliqué au 5 support et éviter des variations de hauteur des tesselles par rapport au support à la jonction de carreaux de la mosaïque. La description de l'invention est faite en référence aux figures qui illustrent schématiquement et de manière non limitative : 10 - figure 1: une reproduction partielle d'une mosaïque antique réalisée par la méthode traditionnelle dans laquelle chaque tesselle est posée individuellement ; figures 2a, 2b et 2c: un premier exemple de mosaïque, réalisée avec des carreaux, conforme à l'invention, figure 2a : un carreau 15 isolé, figure 2b : un ensemble de carreaux pour former une mosaïque, figure 2c : la mosaïque terminée par assemblage des carreaux de la figure 2b ; figure 3: un exemple de carreau formé de tesselles distinctes reliées par des liaisons rigides ; 20 figures 3a et 3b: des détails de la figure 3 avec figure 3a une vue agrandie partielle d'une partie du carreau de la figure 3 illustrant de manière plus visible des liaisons rigides entre des tesselles voisines et figure 3b une coupe perpendiculaire au plan du carreau montrant partiellement deux tesselles séparées par un espace et reliées par 25 une liaison en forme de pont structural ; figure 4 : une vue en perspective d'un moule cloisonné mis en oeuvre par un dispositif de réalisation de carreaux tels que le carreau de la figure 3 ; figure 4a : une vue agrandie d'une partie du moule cloisonné de la 30 figure 4 montrant la forme des cloisons sur une des faces du moule et les encoches formées dans les cloisons du côté de la face arrière du moule cloisonné ; figure 5 : une illustration schématique du dispositif utilisé pour le pressage de carreaux mettant en oeuvre le moule cloisonné de la figure 4 ; Sur les différentes figures, des éléments similaires portent le même repère. Les différentes parties ne sont pas nécessairement représentées à l'échelle et les formes et dimensions sont susceptibles de varier pour être adaptées à des formes ou motifs particuliers souhaités pour une mosaïque. Les dessins ne constituent que des illustrations à titre d'exemple les 10 formes, en particulier les formes des carreaux et des tesselles n'étant pas contraintes. Une mosaïque 100, telle que la mosaïque de la figure 1, représente un motif d'ensemble par la juxtaposition dans un plan de ladite mosaïque de petits 15 éléments, par exemple de pierre ou de céramique, souvent désignés tesselles, de formes et de couleurs variées. Suivant un principe général des mosaïques décoratives, les tesselles 20 sont de petites dimensions par rapport à des dimensions de la mosaïque 100 et lesdites tesselles sont séparées par un joint. 20 En général un effet de pointillisme, également désigné pixelisation, du motif représenté par ladite mosaïque reste perceptible à une distance d'observation prévue de la mosaïque sans nuire à la perception du motif d'ensemble comme le montre l'exemple de la figure 1. 25 PRODUIT CARREAU Comme illustré sur les figures 2a, 2b et 2c, suivant l'invention, la mosaïque 100 de la figure 2c est le résultat de la juxtaposition de carreaux 10, tel que le carreau de la figure 2a présenté de manière isolée, chaque carreau 10 30 destiné à constituer la mosaïque étant lui-même porteur de tesselles 20. Chaque carreau a une forme générale de quadrilatère régulier, sensiblement rectangulaire dans l'exemple illustré, pour en permettre un assemblage aisé, dont les bords ne sont toutefois pas rectilignes en raison de l'agencement des tesselles. Pour des raisons de continuité du motif représenté par la mosaïque 100, les bords des carreaux devant être juxtaposés sont complémentaires comme 5 l'illustre la figure 2b montrant les carreaux séparés les uns des autres. Afin que les carreaux ne ressortent plus visuellement dans la mosaïque assemblée de la figure 2c, les carreaux sont positionnés de sorte que les joints séparant les tesselles de deux carreaux ayant un bord commun se fondent dans le motif général sans différence sensible de largeur de joint ou hauteur des 10 tesselles par rapport à un plan moyen de la surface décorée de la mosaïque. Le carreau 10, tel qu'illustré sur la figure 3 et dont une partie agrandie est présentée sur le détail (a), est formé d'un ensemble de tesselles 20 juxtaposées placées dans une position relative que les dites tesselles doivent 15 avoir dans la mosaïque 100 compte tenu de l'emplacement dudit carreau dans ladite mosaïque. Les tesselles 20 sont réalisées dans un matériau rigide typiquement une céramique résultant du pressage et de la cuisson d'une argile. En outre dans le carreau 10 toutes les tesselles 20 sont séparées par des 20 espaces 24 et sont maintenues entre elles de manière non déformable par des liaisons 21 rigides localisées, représentées sur le détail (a) de la figure 3, réalisant des ponts structuraux entre les tesselles. Dans le carreau 10, chaque tesselle 20 est, sauf exception, reliée par au moins une liaison 21 avec une tesselle qui lui est voisine dans le carreau. 25 Compte tenu du nombre de tesselles dans un carreau, par exemple 200 tesselles environ comme dans l'exemple illustré sur la figure 3, et des formes variées des tesselles, de formes sensiblement polygonales, présentant 3 à 5 côtés en pratique, chaque tesselles est reliée par au moins trois liaisons 21. Ainsi compte tenu des bords du carreau, un carreau comportant 200 30 tesselles compte en pratique entre 400 et 500 liaisons. Si en pratique le nombre de liaisons 21 d'une tesselle 20 est souvent supérieur à trois, il sera veillé de préférence à ce qu'une tesselle comporte au moins trois liaisons, y compris pour les tesselles situées sur les bords du carreau 10 et dont certains côtés libres ne sont juxtaposées dans le carreau à aucune autre tesselle et ne comporte donc pas de liaison sur les dits côtés libres.

Comme représenté schématiquement sur le détail (b) de la figure 3, les liaisons 21 présentent une hauteur h inférieure à une épaisseur E des tesselles et sont situées proches d'une face de pose 23 des tesselles, et du carreau, destiné à être en appui sur un support 90 de la mosaïque, de sorte qu'il est maintenu un espace vide au-dessus de chaque liaison, entre la liaison 21 et une face visible 22 de la tesselle, lequel espace devant être rempli pour former le joint visible lorsque la mosaïque est terminée. Les liaisons 21, dont une longueur est imposée par la largeur de l'espace 24 entre les tesselles à l'emplacement de ladite liaison, ont par exemple une hauteur h inférieure à la moitié de l'épaisseur E des tesselles et ont une largeur déterminée pour obtenir une résistance souhaitée à rupture, une largeur comprise entre la hauteur h et cinq fois la hauteur h étant généralement adaptée. En outre les liaisons 21, rigides, sont fragiles de sorte à pouvoir être bisées simplement lorsqu'un effort suffisant de flexion est exercé entre deux 20 tesselles voisines. Il faut comprendre ici que bien que rigide, les liaisons sont sensiblement plus fragiles que les tesselles qu'elles maintiennent entre elles, en particulier en raison de leurs sections réduites, et que les forces nécessaires produiront la rupture des liaisons bien avant de présenter le risque de provoquer une rupture 25 de tesselle, et ceci malgré la multiplicité des liaisons 21. Il résulte de l'agencement qui vient d'être décrit que le carreau 10 avant d'être posé, bien que comportant un nombre élevé de tesselles parfaitement distinctes les unes des autres, est parfaitement rigide, que chaque tesselle est à 30 la position exacte qu'elle doit avoir dans le carreau et que les espaces entre les tesselles sont de largeurs parfaitement définies du fait des liaisons rigides. Dans une forme préférée de réalisation, le même matériau constitue les tesselles 20 et les liaisons 21. Avantageusement les tesselles et les liaisons entre les tesselles sont réalisées intégralement au cours d'une étape de réalisation du carreau 10. Dans une forme préférée de réalisation le matériau constituant les 5 tesselles et les liaisons est une céramique, par exemple une argile cuite. Pour les besoins de la réalisation d'une mosaïque 100, les tesselles 20 sont colorées unitairement sur leurs faces visibles 22 pour reproduire le motif souhaité à représenter par la mosaïque en fonction de la position du carreau et de son orientation dans la mosaïque. 10 PROCÉDÉ DE FABRICATION DU CARREAU Pour réaliser un carreau 10 de l'invention, comportant les tesselles 20 maintenues par les liaisons 21, il est avantageusement mis en oeuvre un procédé 15 de pressage en une opération formant simultanément les tesselles 20 séparées par espaces 24 et les liaisons 21 traversant les dits espaces entre les dites tesselles. Le procédé met en oeuvre, comme illustré sur la figure 5, un moule cloisonné 30, une plaque de contrepoussée 40 et des pistons 41. 20 La figure 4 correspond à un exemple de moule cloisonné 30 dont une partie est agrandie sur le détail de la figure 4a. Suivant une caractéristique, des volumes 32, déterminés par des cloisons 31, sont des volumes traversants qui débouchent sur une face arrière 35 du moule cloisonné 30 et sur une face avant 36 dudit moule cloisonné, les faces 25 avant et arrière étant deux faces opposées dudit moule cloisonné. Chaque volume 32 est de forme cylindrique de sorte qu'un piston 41 ayant une section sensiblement identique au volume traversant considéré mais avec un jeu fonctionnel autorisant un coulissement dudit piston dans ledit volume puisse être enfoncé et sorti dudit volume. 30 Sur la face arrière 35 du moule cloisonné, les cloisons 31 comportent en outre des encoches 33 qui réalisent dans chaque cloison une communication entre les deux volumes 32 séparés par la dite cloison et qui correspondent en creux, en formes, dimensions et emplacements, aux liaisons 21 à réaliser entre les tesselles du carreau. Le moule cloisonné comporte donc autant d'encoches que de liaisons entre les tesselles du carreau.

Une autre caractéristique des encoches 33 tient à leurs formes qui permettent le démoulage des tesselles 20 qui seront formées dans les volumes 32 sans que les liaisons 21 qui seront formées dans les dites encoches ne soient détruites ou endommagées. Il résulte de cette contrainte que les encoches sont de formes adoucies par des rayons de courbures d'un ordre de grandeur des dimensions des dites encoches et présentent des formes évasées favorisant le démoulage. Suivant le procédé de réalisation d'un carreau, il est procédé aux étapes suivantes.

Dans une première étape, les pistons 41 sont partiellement insérés dans les volumes 32 par la face avant 36 de sorte à fermer lesdits volumes du côté de ladite face avant du moule cloisonné, et les volumes 32 sont remplis par la face arrière 35 du moule cloisonné avec un matériau malléable devant former le carreau, par exemple une argile crue comportant un taux d'humidité suffisant pour obtenir la malléabilité souhaitée. Avantageusement les volumes 32 sont remplis de sorte que le matériau malléable affleure la face arrière 35 et remplisse également les encoches 33. Dans le moule cloisonné 30, chaque volume 32 correspond à une tesselle 20 du carreau devant être réalisée et les cloisons 31 correspondent aux espaces 24 devant être obtenus entre les tesselles. Dans une deuxième étape, la face arrière 35 du moule cloisonné 30 est recouvert avec la plaque de contrepoussée 40 et par une pression exercée entre les pistons 41 et ladite plaque de contrepoussée, le matériau malléable 30 remplissant les volumes 32 est comprimé jusqu'à atteindre une épaisseur voulue. La quantité de matériau malléable introduit dans chaque volumes 32, qui est avantageusement ajusté par un volume initial à remplir, lequel peut être réglé par la position plus ou moins enfoncée des pistons lors de la première étape, est choisie en fonction des caractéristiques du matériau malléable pour obtenir à la fin de cette deuxième étape des prototesselles 20a, équivalentes aux tesselles 20 mais encore avec un matériau à l'état malléable, d'une épaisseur E souhaitée, 5 compte tenu de la compressibilité du matériau malléable et d'une éventuelle perte de matière par exemple due à une expulsion d'eau lors la compression. Lors de cette deuxième étape, il est également obtenu une compression du matériau malléable dans les encoches 33 du fait de la pression transmise de manière sensiblement hydrostatique en raison de la malléabilité du matériau, de 10 la relativement faible épaisseur des cloisons 31 et des formes adoucies des bords des encoches qui facilitent le fluage du matériau malléable pour former des protoliaisons 21a. Dans une troisième étape, les prototesselles 20a formées dans le moule 15 cloisonné 30 et reliées par les protoliaisons 21a sont démoulées pour former un protocarreau 10a, c'est à dire une forme ayant les attributs géométriques du carreau 10 dont le matériau constitutif, bien que compressé, est encore malléable. Pour réaliser le démoulage des prototesselles encore enchâssées entre 20 les cloisons 31, la contreplaque 40 est retirée de sorte à libérer la face arrière 35 du moule cloisonné 30 et les pistons 41 sont mis en oeuvre simultanément pour pousser sur les prototesselles jusqu'à leurs dégagements complets du moule cloisonné 30. 25 Dans une quatrième étape il est procédé à une étape de cuisson du protocarreau 10a, le cas échéant précédé d'un séchage ou autre préparation à la cuisson, pour obtenir un carreau 10 dans un matériau dur. Dans une cinquième étape, les tesselles 20 du carreau réalisé sont 30 colorées en fonction du motif devant être formé par la mosaïque dans laquelle doit être incorporé le carreau.

Dans une forme de réalisation préférée, le matériau malléable mis en oeuvre est une argile crue qui après cuisson donne une céramique dure. DISPOSITIF POUR LA MISE EN OEUVRE DU PROCÉDÉ Pour la mise en oeuvre du procédé tel qu'il vient d'être décrit, il est avantageusement utilisé un dispositif 200 formant une presse de moulage de carreaux tels que le dispositif illustré sur la figure 5.

La presse de moulage comporte principalement le moule cloisonné 30, un ensemble de pistons 41 une plaque de contrepoussée 40 et des moyens de compression 42, symbolisé par des flèches représentant le sens d'action des forces de compression.

Le moule cloisonné 30 présente une forme générale d'une plaque, d'épaisseur adaptée, d'un matériau résistant, par exemple un matériau métallique dur, de dimensions en surface au moins égales à celle d'un carreau 10 à réaliser, augmentées de bords nécessaires à la rigidité du moule et à sa manipulation. Le moule cloisonné 30 comporte des cloisons 31 déterminant des volumes 32 traversant le moule entre la face avant 36 et la face arrière 35 du moule. Les volumes traversant 32 sont cylindriques et leurs sections et agencement correspondent aux formes en plan des tesselles 20 à réaliser et à leur agencement dans le carreau 10. Le moule cloisonné 30 forme une image en relief inversé d'un carreau à 25 réaliser. Les cloisons 31 correspondent aux espaces 24 entre les tesselles 20 et les volumes 32 creux entre les cloisons correspondent aux tesselles. Les encoches 33 présentes dans les cloisons 31, pour relier les volumes 32 voisins, au niveau de la face arrière 35 correspondent aux liaisons 21. 30 L'ensemble de pistons est formés de pistons 41 cylindriques, également réalisés dans un matériau résistant tel qu'un métal dur, agencés les uns par rapport aux autres pour pouvoir être introduits et déplacés simultanément dans les volumes 32 creux du moule cloisonné 30. Dans une forme de réalisation les pistons 41 sont solidaires d'une plaque de poussée 43, La forme d'un piston 41 est adaptée à la forme de la section du 5 volume 32 dans lequel ledit piston doit être introduit et se déplacer. Compte tenu de la compression recherché et du type de matériau compressé, le piston sera ajusté autant que possible au volume avec un jeu minimum pour limiter les risques de grippage et les risques de fluage de matière entre le piston et les cloisons. 10 Avantageusement les cloisons 31 du moule cloisonné comportent des congés de raccordement à leurs jonctions, comme illustré sur la figure 4a, et les pistons 41 présentent également des formes arrondies au niveau de leurs arêtes de sorte à faciliter le coulissement des dits pistons et également pour faciliter le démoulage des tesselles. 15 En outre les pistons présentent une hauteur utile au moins égale à une épaisseur du moule cloisonné 30, c'est-à-dire à une profondeur des volumes 32 traversant ledit moule cloisonné, de sorte que dans au moins une troisième position relative entre le moule cloisonné et les pistons, les pistons enfoncés dans le moule cloisonné, depuis la face avant 36 dudit moule cloisonné, affleurent ou 20 dépassent légèrement de la face arrière 35 dudit moule cloisonné. Dans une première position pour le remplissage des volumes 32, les pistons 41 de l'ensemble de pistons sont enfoncés dans lesdits volumes pour former un fond aux dits volumes et de sorte à déterminer une capacité de remplissage des dits volumes. 25 Les pistons comportent également au moins une deuxième position, intermédiaire entre la position de remplissage et la position d'éjection, de calibration de l'épaisseur des prototesselles dans laquelle la distance entre des extrémités libres des pistons 41 et la face arrière 35 du moule à cloison 30 correspond à une épaisseur voulue des tesselles des carreaux réalisés avec le 30 dispositif 200. La seconde position correspond à une distance de séparation entre la plaque de poussée 43 et la face avant 36 du moule cloisonné qui peut être fixée par des cales physiques 44 ou par des moyens de contrôle logique mettant en oeuvre par exemple des capteurs de position, non représentés sur la figure 5. La plaque de contrepoussée 40 est agencée amovible.

Dans une position de compression, la plaque de contrepoussée 40 est placée sur la face arrière 35 du moule cloisonné 30 de sorte à fermer les volumes 32 traversant. Dans une position de dégagement, la plaque de contrepoussée 40 est distante du moule cloisonné 30 de sorte à libérer les ouvertures des volumes 32 10 traversant et débouchant sur la face arrière 35 dudit moule cloisonné. Les moyens de compression 42, non représentés sur les dessins, consistent par exemple en une presse qui est agencée pour exercer une force de compression entre la plaque de poussée 40 et la plaque de contrepoussée 43 15 pour induire l'enfoncement sensiblement simultané de chaque piston 41 dans le volume 32 correspondant. Le dispositif comporte avantageusement des moyens accessoires tels que des colonnes de guidage 45 et des ressorts 46. Dans le mode réalisation de la figure 5, les colonnes de guidage 45 20 garantissent l'alignement et le guidage des déplacements relatifs entre la plaque de poussée, le moule cloisonné et la plaque de contrepoussée. Les ressorts 46 assurent une remontée du moule cloisonné 30 lorsque la force de compression n'est plus exercée.

25 PROCÉDÉ DE RÉALISATION D'UNE MOSAÏQUE Pour la réalisation d'une mosaïque 100 au moyen des carreaux 10 de l'invention, il est dans un premier temps réalisés les carreaux devant composer la mosaïque.

30 Pour cela la mosaïque est décomposée en carreaux portant chacun une partie du motif devant être représenté par la mosaïque. Chaque carreau 10 est identifié par sa position et son orientation dans la mosaïque 100 et les bords d'un carreau, résultant de la forme et de l'agencement des tesselles 20 du carreau considéré, correspondent chacun au bord du carreau qui lui sera voisin dans la mosaïque. On notera ici que la juxtaposition voulue des carreaux peut être assurée avec des carreaux de formes différentes dont les bords sont dessinés pour assurer la mise en coïncidence des bords des tesselles, mais qu'un nombre limité de formes de carreaux peut être mis en oeuvre sans qu'il n'apparaisse un motif répétitif visible et gênant. Lors de la réalisation des carreaux, les tesselles sont colorées autant que 10 de besoin pour produire le motif recherché. Suivant un plan de pose des carreaux un opérateur réalisant la pose des carreaux place un premier carreau 10 sur une surface d'un support 90 préparée à cet effet pour accueillir la mosaïque. Le carreau 10 est fixé au support de manière connue au moyen d'une 15 colle ou d'un adhésif adapté aux matériaux du support et du carreau. Avant que la colle ait durcie, l'opérateur réalise un battage de la face visible 22 du carreau 10 placé sur le support de sorte à produire des efforts entre les tesselles du carreaux suffisant pour entraîner la rupture des liaisons 21 entre les tesselles 20, au moins dans le cas de tesselles qui ne porterait pas 20 parfaitement sur la surface du support. Le battage est naturellement modéré pour ne pas risquer de briser des tesselles. Compte tenu de la résistance limitée des liaisons entre les tesselles, le battage peut être réalisé avec la paume de la main ou avec un outil présentant une surface relativement élastique tel qu'un maillet ou une batte en élastomère.

25 Il doit être noté ici qu'au moment de la pose du carreau 10, toutes les tesselles sont parfaitement tenues entre elles et que l'opérateur n'a pas à se préoccuper de la position des tesselles pour se concentrer essentiellement sur la position du carreau. Lorsqu'il est procédé au battage du carreau, en pratique les tesselles sont déjà adhérentes au support et conservent leurs positions.

30 Lorsque le carreau a été correctement battu, chaque tesselle se trouve parfaitement appliquée sur le support. Après la pose du premier carreau, l'opérateur procède par progression et pose un carreau voisin sur un des bords libres du carreau déjà posé en respectant une largeur de joints entre les tesselles des deux carreaux. Une fois positionné le carreau voisin, il est procédé au battage de ce carreau pour appliquer individuellement les tesselles sur le support. Cette 5 opération est répétée pour tous les carreaux de la mosaïque. Par cette opération de laquelle il résulte une application des tesselles sur le support de manière individuelle, il est obtenu une continuité quasi parfaite en épaisseur entre deux carreaux voisins. En effet des défauts de planéité ou autres irrégularités du support ont pour conséquence des décalages en épaisseur des 10 bords voisins de deux carreaux rigides. De tels décalages qui peuvent être acceptables avec des carreaux unis sont nettement visibles dans le cas d'une mosaïque posée par carreaux et produisent un motif visuel répétitif désagréable sans lien avec le motif de la mosaïque. Lorsque tous les carreaux ont été posés sur le support, chaque tesselle 15 est potentiellement devenue une tesselle "autonome" plaquée au support. L'ensemble réalisé suit donc le support avec ses défauts de planéité ou déformations éventuelles à l'échelle des tesselles 20 sans qu'il ne soit introduit de décalage entre les carreaux 10. L'opérateur réalisant la mosaïque peut alors procéder au remplissage des 20 espaces 24 entre les tesselles pour former les joints de la mosaïque, joints qui vont recouvrir et masquer les liaisons 21 et aboutir à l'effet visuel recherché. Ainsi suivant le carreau de l'invention et son procédé de pose il est réalisé une mosaïque par la pose de carreau, avec tous les avantages industriels que 25 permet d'obtenir la pose de carreaux pour couvrir une surface, qui présente une fois posée l'aspect d'une mosaïque dans laquelle chaque tesselle a fait l'objet un travail de pose spécifique, pour la plus grande qualité de l'effet visuel obtenu.

Claims (16)

1. REVENDICATIONS1 - Carreau (10) formé d'un ensemble de tesselles (20), réalisées dans un matériau rigide, juxtaposées de sorte qu'une face visible du carreau résulte de la combinaison de faces visibles (22) des tesselles (20), ledit carreau étant destiné à former tout ou partie d'une mosaïque, caractérisé en ce que les tesselles (20) du carreau (10) sont maintenues assemblées entre elles, de sorte à maintenir chaque tesselle (20) dans la position relative qu'elle doit avoir par rapport aux autres tesselles dans le carreau (10) et à maintenir entre des bords en vis à vis de tesselles voisines un espace (24) de séparation destiné à former un joint, par des liaisons (21) formées d'un matériau rigide, traversant lesdits espaces de séparation, formant des ponts pouvant être brisés par des efforts exercés sur les tesselles inférieurs à des efforts nécessaires pour briser les tesselles.
2. 2 - Carreau suivant la revendication 1 dans lequel chaque tesselle (20) comporte au moins une liaison (21) avec chacune des tesselles du carreau comportant un bord en vis-à-vis d'un bord de la tesselle considérée.
3. 3 - Carreau suivant la revendication 1 ou la revendication 2 dans lequel chaque tesselle (20) comporte au moins trois liaisons (21) la maintenant à d'autres tesselles du carreau.
4. 4 - Carreau suivant l'une des revendications précédentes dans lequel les liaisons (21) ont une hauteur (h) inférieure à une épaisseur (E) des tesselles et dans lequel les liaisons (21) sont décalées vers une face de pose (23) du carreau (10) de sorte à se trouver sous une face visible (22) du carreau.
5. 5 - Carreau suivant l'une des revendications précédentes dans lequel les tesselles (20) et les liaisons (21) sont constituées avec un même matériau etdans lequel le carreau (10) est formé intégralement.
6. 6 - Carreau suivant l'une des revendications précédentes dans lequel le carreau est formé intégralement dans une céramique résultant de la cuisson d'une argile.
7. 7 - Carreau suivant l'une des revendications précédentes comportant entre 20 et 400 tesselles (20), de préférence entre 150 et 250 tesselles.
8. 8 Carreau suivant l'une des revendications précédentes dans lequel les tesselles (20) sont colorées en fonction d'une position et d'une orientation dans lesquelles le carreau doit être posé dans la mosaïque devant être formée.
9. 9 - Procédé de réalisation d'un carreau (10) dans un matériau rigide, comportant un ensemble de tesselles (20) juxtaposées, destiné à former une mosaïque comportant un ou plusieurs carreaux, ledit procédé comportant les étapes de : a - remplir avec un matériau malléable un moule cloisonné (30) dont les cloisons (31) correspondent à des espaces (24) devant être maintenus entre les tesselles (20) et déterminent des volumes (32) traversant ledit moule cloisonné, lesdites cloisons comportant des encoches (33), une encoche formant, au niveau d'une face arrière (35) dudit moule cloisonné, une communication entre les deux volumes (32) séparés par la cloison considérée ; b - compresser le matériau malléable remplissant les volumes (32) traversants au moyen de pistons (41) agissants, depuis une face avant (36) du moule cloisonné (30), dans chacun des dits volumes traversants en compressant le matériau malléable maintenu par une plaque de contrepoussée (40), appliquée sur la face arrière (35) dudit moule cloisonné, jusqu'à obtenir une épaisseur voulue du matériau malléable dans les volumes (32) traversants ;c - dégager la plaque de contrepoussée (40) de la face arrière (35) du moule cloisonné et repousser, au moyens des pistons (41), en dehors du moule cloisonné (30), le matériau malléable ayant été compressé, constituant un protocarreau (10a) formé d'un ensemble de prototesselles (20a) dont les formes géométriques et l'agencement ont été déterminées par ledit moule cloisonné et comportant des protoliaisons aux emplacements des encoches (33) ; d - durcir le matériau malléable sans déplacement relatif des prototesselles (20a) pour obtenir un carreau (10) en matériau rigide dans lequel les tesselles sont reliées par des liaisons..
10. 10 - Procédé suivant la revendication 9 dans lequel les liaisons (21) sont formées entre les tesselles (20) par le remplissage avec le matériau malléable lors de l'étape a, et par sa compression lors de l'étape b, des encoches (33) réalisées dans les cloisons (31) du côté de la face arrière (35) du moule cloisonné (30) de sorte à obtenir les protoliaisons (21a) entre les prototesselles (20a) du protocarreau (10a).
11. 11 - Procédé suivant la revendication 9 ou la revendication 10 dans lequel le matériau malléable est une argile humide.
12. 12 - Procédé suivant l'une des revendications 9 à 11 dans lequel l'étape b de compression est réalisée par l'application d'une force de compression entre la plaque de contrepoussée (40) placée contre la face arrière (35) du moule cloisonné (30) et une plaque de poussée (43) agissant sur les pistons (41).
13. 13 - Dispositif (200) pour fabriquer des carreaux (10), destiné à la réalisation d'une mosaïque (100), formés d'un ensemble de tesselles (20) juxtaposées entre lesquelles tesselles sont maintenus des espaces (24) destinés à former des joints entre les tesselles, caractérisé en ce qu'il comporte : a) un moule cloisonné (30) dans lequel des cloisons (31) déterminent des volumes (32) cylindriques traversants ledit moule cloisonné entre une facearrière (35) dudit moule cloisonné et une face avant (36) dudit moule cloisonné, chacun des dits volumes traversants correspondant à une tesselle (20) à former, lesdites cloisons comportant des encoches (33) réalisant du côté de la face arrière (35) dudit moule cloisonné des passages entre des volumes traversants voisins séparés par une cloison ; b) un ensemble de pistons (41) comportant un piston pour chaque volume (32) traversant et chaque piston étant agencé pour coulisser dans le volume traversant correspondant avec un jeu minimum ; c) une plaque de contrepoussée (40) pouvant prendre au moins une première position dans laquelle ladite plaque de contrepoussée est en appui sur la face arrière (35) du moule cloisonné (30) et pouvant prendre au moins une seconde position dans laquelle ladite plaque de contrepoussée est distante dudit moule cloisonné de sorte à laisser libres des extrémités des volumes (32) traversants débouchant sur ladite face arrière ; d) des moyens de compression (42) pour exercer une force de rapprochement des pistons (41), lorsque lesdits pistons sont engagés dans les volumes (32) traversants par la face avant (36) du moule cloisonné (30), de la plaque de contrepoussée (40), lorsque la dite plaque de contrepoussée est dans la première position en appui sur la face arrière (35) dudit moule cloisonné.
14. 14 - Dispositif suivant la revendication 13 dans lequel les pistons (41) de l'ensemble de piston sont solidaires d'une plaque de poussée pour transmettre la force de rapprochement des moyens de compression.
15. 15 - Dispositif suivant l'une des revendications 13 ou 14 dans lequel les pistons (41) de l'ensemble de pistons comportent, lorsqu'ils sont engagés dans les volumes (32) traversant le moule cloisonné (30), au moins : i) une première position dans laquelle chaque piston est engagée dans le volume traversant lui correspondant de sort à former un fond du volume traversant du côté de la face avant (36) du moule cloisonné ; ii) une deuxième position dans laquelle chaque piston limite le volumetraversant lui correspondant entre la face arrière (35) du moule cloisonné et le piston considéré à une profondeur égale à une épaisseur souhaitée de tesselle ; iii) une troisième position dans laquelle chaque piston affleure ou dépasse de la face arrière (35) du moule cloisonné.
16. 16 - Procédé de pose des carreaux (10) d'une mosaïque (100), lesdits carreaux étant, au moins pour certains d'entre eux, conformes au carreau d'une des revendication 1 à 8, dans lequel chaque carreau est fixé par collage sur un support (90) caractérisé en ce lorsqu'un carreau est placé sur ledit support, ledit carreau est soumis à un battage avant une prise complète de la colle de sorte que les liaisons (21) entre les tesselles (20) du carreau sont brisées, sans endommager les dites tesselles, au moins entre des tesselles n'étant pas en appui stable sur le support.