VIS D'ANCRAGE AMELIOREE POUR LA STABILISATION DE VERTEBRES ET SYSTEME D'OSTEOSYNTHESE COMPRENANT UNE TELLE VIS DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION [001] L'invention concerne une vis d'ancrage destinée à être mise en oeuvre avec des systèmes de fixation d'ostéosynthèse tels que ceux utilisés pour traiter les déformations vertébrales dégénératives ou traumatiques. [002] L'invention concerne plus particulièrement une vis d'ancrage pour vertèbre comprenant un élément d'ancrage osseux pourvu, à l'une de ses extrémités, d'une tête de vis pour le couplage d'un élément de liaison à l'élément d'ancrage osseux, l'élément d'ancrage osseux comprenant une tige filetée d'ancrage dans la vertèbre prolongée, en extrémité, par une tête de couplage avec la tête de vis laquelle comprend un corps traversé longitudinalement par un canal, ledit canal présentent, en partie inférieure, une cavité de réception de la tête de couplage de l'élément d'ancrage. [003] La vis d'ancrage est destiné notamment, mais non exclusivement, au traitement de traumatismes importants de la colonne vertébrale. ETAT DE LA TECHNIQUE [004] Pour réduire une fracture dorso-lombaire et stabiliser la région concernée, il est connu d'utiliser des systèmes de stabilisation rachidiens aux fins de fusions osseuses. De manière classique en soi, les systèmes de stabilisation rachidiens comprennent des éléments d'ancrage osseux destinés à être fixés dans les vertèbres concernées par l'ostéosynthèse (vis pédiculaires), des tiges de liaison et des moyens de couplage des tiges de liaison à ces éléments d'ancrage osseux. Le couplage de chaque élément d'ancrage osseux à la tige de liaison se fait respectivement soit à l'aide d'un connecteur, soit directement. Dans ce dernier cas, l'élément d'ancrage osseux présente avantageusement une tête arrangée pour recevoir la tige de liaison. De manière classique, il est d'usage d'avoir recours à des éléments d'ancrage à tête fixe afin de contrôler la réduction des vertèbres. [005] La réduction de la fracture ou le redressement des vertèbres est réalisée en premier lieu en fixant les éléments d'ancrage osseux dans les vertèbres concernées par l'ostéosynthèse pour ensuite monter la tige de liaison sur la tête de l'élément d'ancrage osseux. Les élément d'ancrage sont fixés de manière à s'étendre sensiblement perpendiculairement par rapport à la vertèbre sur laquelle ils sont fixés tandis que la tige de liaison doit être placée sensiblement parallèlement à la colonne vertébrale. Un écrou de serrage est ensuite placé sur chaque tête, immobilisant la tige de liaison tout en autorisant un mouvement de rotation et de translation de cette dernière sur la tête de façon à permettre les manipulations de réduction avant le serrage final de l'écrou et donc l'immobilisation complète de la tige de liaison sur la tête. Le redressement des vertèbres est réalisé progressivement, en opérant des tractions, des compressions et/ou des écartements sur chacun des éléments d'ancrage osseux implantés sur les vertèbres à redresser à l'aide d'aide d'instruments adaptés. [006] Le montage de la tige de liaison sur les têtes de éléments d'ancrage osseux s'avère cependant fréquemment problématique. [7] En effet, l'inconvénient majeur rencontré avec les éléments d'ancrage à tête fixe est la mise en place des tiges de liaison. Selon la position des vertèbres, les têtes de chaque élément d'ancrage osseux peuvent présenter des inclinaisons et des directions différentes de sorte qu'il s'avère difficile de placer une tige de liaison sur l'ensemble des têtes des éléments d'ancrage osseux. Il est alors nécessaire de procéder à des adaptations des tiges de liaison par des courbures adaptées. La mise en place des tiges de liaison est d'autant plus difficile que la déformation de la colonne vertébrale est importante. En outre, la technique utilisée ne garantit pas systématiquement un redressement correct des vertèbres. Un redressement satisfaisant est d'ailleurs d'autant plus difficile lorsque la courbure de la tige de liaison a du être modifiée pour permettre le montage de la tige sur les têtes des éléments d'ancrage osseux. [8] Afin de s'affranchir de cet inconvénient rencontré avec les éléments d'ancrages à tête fixe, certains chirurgiens ont recours à des éléments d'ancrage à tête multiaxiale. De manière connue, ces éléments comportent une tête destinée à recevoir une tige de liaison, ladite tête étant couplée à une extrémité formant rotule d'une tige filetée. Ces éléments d'ancrage osseux présentent l'avantage de faciliter le montage de la tige de liaison sur l'ensemble des têtes de réception, ces dernières pouvant être orientées de manière appropriée pour recevoir la tige de liaison. Les éléments d'ancrage à tête multiaxiale présentent cependant l'inconvénient de ne pas pouvoir servir de levier pour redresser les vertèbres comme c'est le cas des éléments d'ancrage à tête fixe, la tête de vis de ces éléments n'étant pas complètement immobilisée sur la tige filetée lorsque l'écrou de serrage est monté sur la tête de vis dans une position de serrage autorisant le mouvement de la tige de liaison. Il est donc nécessaire, une fois les éléments d'ancrage osseux, la tige de liaison et les écrous de serrage en place, de procéder à la réduction des vertèbres soit par la technique de mises en position du patient, soit par des techniques de cintrage de la tige de liaison. Ces techniques s'avèrent cependant longues et peu aisées et n'assure pas un redressement de la tige filetée, et donc de la vertèbre, dans l'axe de la tête de vis. [009] L'invention vise à remédier à ces problèmes en proposant une vis d'ancrage et un système d'ostéosynthèse associé permettant un placement facilité des tiges de liaison sur les têtes des éléments d'ancrage osseux tout en conservant la fonctionnalité des éléments d'ancrage à tête fixe (permettre le redressement des vertèbres). [0010] L'invention a également pour objet de proposer une vis d'ancrage permettant de faciliter le redressement et d'assurer un redressement correct. [0011] L'invention a également pour objet de proposer une vis d'ancrage de faible encombrement. OBJET DE L'INVENTION [0012] A cet effet, et selon un premier aspect, l'invention concerne une vis d'ancrage destinée à être implantée dans une vertèbre comprenant un élément d'ancrage osseux pourvu, à l'une de ses extrémités, d'une tête de vis pour le couplage d'un élément de liaison à l'élément d'ancrage osseux, l'élément d'ancrage osseux comprenant une tige filetée d'ancrage dans la vertèbre prolongée, en extrémité, par une tête de couplage avec la tête de vis, la tête de vis comprenant un corps traversé longitudinalement par un canal, ledit canal présentent, en partie inférieure, une cavité de réception de la tête de couplage de l'élément d'ancrage, caractérisée en ce que la cavité de réception comprend une première zone de section croissante en direction de l'élément d'ancrage osseux et débouchant en extrémité inférieure de la tête de vis, une deuxième zone de section décroissante en direction de l'élément d'ancrage, la deuxième zone, disposée au-dessus de la première zone, présentant une ouverture de communication avec la première zone de section supérieure à la section nominale extérieure de la tige filetée de l'élément d'ancrage osseux et de section inférieure à une section extérieure de la tête de couplage, et une troisième zone communiquant avec la deuxième zone et agencée avec cette dernière pour permettre le débattement de la tête de vis sur la tête de couplage, et en ce que la tête de couplage de l'élément d'ancrage osseux comporte une portion de contact ayant une surface extérieure de forme conjuguée à la surface intérieure de la deuxième zone de la cavité de réception. [0013] De par la forme de la tête de couplage de l'élément d'ancrage osseux et de la cavité recevant la tête de couplage de la tête de vis, cette dernière est apte à passer d'un état dans lequel elle est mobile sur l'élément d'ancrage osseux (jeu autorisé entre la tête de vis et l'élément d'ancrage osseux) à un état dans lequel elle est fixe, le passage de l'état mobile à l'état fixe s'opérant par un redressement de l'élément d'ancrage osseux jusqu'à ce qu'il se positionne dans l'alignement de la tête de vis, le redressement de l'élément d'ancrage osseux entrainant quant à lui le redressement de la vertèbre dans laquelle il sera implanté. Par redressement de l'élément d'ancrage osseux, on entend le fait de placer l'élément d'ancrage osseux de sorte que son axe soit sensiblement disposé dans l'axe de la tête de vis. En d'autres termes, l'élément d'ancrage osseux est aligné avec la tête de vis. [0014] Avantageusement, la deuxième zone est de forme tronconique. [0015] Avantageusement, la première zone est de forme tronconique. [0016] Selon un mode de réalisation particulier, la troisième zone comporte une portion de paroi de section circulaire supérieure ou égale à la section de l'extrémité supérieure de la deuxième zone. [0017] Avantageusement, il peut être prévu que la troisième zone présente une section interne élargie par rapport à la portion de paroi de section circulaire. Cela offre ainsi des possibilités de débattement de la tête de couplage au sein du corps de tête de vis plus importantes. [0018] Avantageusement, la tête de couplage comporte une portion de centrage de section sensiblement égale à la portion de paroi de la troisième zone. [0019] Avantageusement, la troisième zone comporte une portion de paroi de forme tronconique communiquant avec la deuxième zone, l'extrémité inférieure de la portion de paroi présentant une section supérieure ou égale à la section de l'extrémité supérieure de la deuxième zone. [0020] Avantageusement, la tête de couplage comporte une portion d'extrémité de forme tronconique s'élargissant en direction de la tige filetée. [0021] Selon une configuration particulière, la tête de couplage présente une face supérieure pourvue d'un ergot annulaire de retenue de l'élément de liaison. La présence d'un ergot permet de maintenir en position l'élément de liaison lorsque celui est en place dans la tête de vis et ainsi d'éviter tout déplacement de l'élément dans ledit corps. [0022] Selon une autre configuration, la tête de couplage présente une face supérieure plane s'étendant sensiblement perpendiculairement à la tige filetée. [0023] Selon un mode de réalisation particulier, les deuxième et troisième zones forment une chambre de débattement de la tête de couplage. [0024] L'invention concerne également un système d'ostéosynthèse comprenant une vis d'ancrage tel que définie précédemment l'élément d'ancrage osseux et le corps de la tête de vis définissant respectivement un axe longitudinal AA et BB, ainsi que des moyens de redressement de l'élément d'ancrage osseux par rapport à la tête de vis. Lesdits moyens de redressement sont tels qu'ils permettent de redresser la tige filetée de l'élément d'ancrage osseux et de la placer dans une même direction que celle de l'axe du corps de vis. [0025] Selon une configuration particulière, les moyens de redressement comprennent un écrou de serrage. Ainsi, par une seule action de vissage de l'écrou de serrage sur la tête de vis, il est procédé au redressement de la tige filetée par rapport à la tête de vis, et ainsi au redressement de la vertèbre sur laquelle la vis d'ancrage est implantée. [0026] Il peut être prévu également que les moyens de redressement comprennent un berceau destiné à recevoir la tige de liaison, le berceau présentant une face d'extrémité inférieure plane. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES [0027] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 représente une vue en perspective en coupe longitudinale d'une vis d'ancrage selon un premier mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 représente une vue de détail de la vis d'ancrage de la figure 1 ; - les figures 3a et 3b représentent des vues de face de la vis d'ancrage de la figure 1, respectivement en position de débattement et en position de serrage ; - la figure 4 représente une vue en perspective en couple longitudinale d'une vis d'ancrage selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ; - la figure 5 représente une vue de détail de la vis d'ancrage de la figure 4 ; - les figures 6a et 6b représentent des vues de face de la vis d'ancrage de la figure 4, respectivement en position de débattement et en position de serrage ; - les figures 7a et 7b représentent des vues de face d'une variante de réalisation de la vis d'ancrage de la figure 4, la vis d'ancrage étant montrée respectivement en position de débattement et en position de serrage ; - les figures 8a et 8b représentent des vues en coupe longitudinale d'une vis d'ancrage selon un autre mode de réalisation, la vis d'ancrage étant montrée respectivement en position de débattement et en position de serrage ; - les figures 9a et 9b représentent des vues en coupe longitudinale d'une vis d'ancrage selon un autre mode de réalisation, la vis d'ancrage étant montrée respectivement en position de débattement et en position fixe ; - les figures 10a et 10b représentent des vues en coupe longitudinale d'une vis d'ancrage selon un autre mode de réalisation, la vis d'ancrage étant montrée respectivement en position de débattement et en position fixe ; - la figure 11 représente une vue de la tête de couplage illustrée en figure 9A en contact avec une tige de liaison. [0028] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires des différents modes de réalisation sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures. [0029] Dans ce qui suit, les termes « au-dessus », « en dessous », « inférieur(e) » et « supérieur(e) » sont définis en référence à la position des vis d'ancrage représentées sur les dessins. DESCRIPTION DETAILLEE DES FIGURES [0030] En relation avec les figures 1, 2, 3a et 3b, il est décrit une vis d'ancrage 1 destinée à être implantée dans une vertèbre selon un premier mode de réalisation. [0031] La vis d'ancrage 1 comprend un élément d'ancrage osseux 2 pourvu à l'une de ses extrémités d'une tête de vis 3. [0032] L'élément d'ancrage osseux 2, d'axe longitudinal AA, comprend une tige filetée 4 destinée à être engagée dans la vertèbre. Ladite tige filetée 4 est pourvue à l'une de ses extrémités d'une tête 5 configurée pour permettre le couplage de la tige filetée avec la tête de vis 3. On parlera par la suite de tige filetée 4 et de tête de couplage 5 en relation avec la tige filetée et l'extrémité de la tige assurant le couplage avec la tête de vis 3. Dans le mode de réalisation illustré, l'élément d'ancrage osseux 2 est canulé. [0033] La tête de vis 3 présente, de manière connue, un corps de tête de vis 30 d'axe longitudinal BB, comportant deux bras latéraux 31, 32 agencés de façon à délimiter un canal transversal 6 en forme de U destiné à recevoir un élément de liaison, du type tige de liaison. Le corps de tête de vis 30 est traversé longitudinalement par un canal 7. L'axe du canal longitudinal correspond à l'axe longitudinal BB du corps de tête de vis 30. Le corps de tête de vis 30 comporte également des encoches 33, 34 pour l'accroche d'un instrument spécifique, comme par exemple un tube de guidage employé dans le cadre d'interventions mini-invasives. [0034] Dans le mode de réalisation illustré, chacun des bras latéraux 31, 32 comporte un prolongement longitudinal 310, 320. Les prolongements 310, 320 délimitent une cavité longitudinale 8 traversante taraudée. Ils comportent en outre des encoches 311, 321 pour l'accroche d'un instrument spécifique, comme par exemple un tube de guidage employé dans le cadre d'interventions mini-invasives. Chaque bras 31, 32 est relié à un prolongement 310, 320 correspondant par une zone de rupture 10 permettant le retrait du prolongement une fois l'intervention terminée. Cela a pour avantage d'éviter de laisser dans le corps des parties inutiles une fois l'intervention chirurgicale effectuée. Ces zones de rupture 10 sont constituées par des encoches dont la profondeur et la géométrie sont déterminées pour permettre une rupture nette lorsqu'on exerce, sur l'un des prolongements, un effort latéral dépassant une valeur seuil avec un instrument spécifique. [0035] Une telle tête de vis 3 est destinée notamment pour le traitement de traumatismes importants. Il est bien entendu évident que la vis d'ancrage 1 selon l'invention ne se limite pas à une telle application, et que la tête de vis 3 peut présenter une forme classique (ie. ne comportant pas de prolongement) comme les têtes illustrées sur les figures 4 à 6a, 6b sans sortir du cadre de l'invention. [0036] Le canal longitudinal 7 présente, en partie inférieure, une cavité de réception 11 destinée à recevoir la tête de couplage 5 de l'élément d'ancrage 2. [0037] La cavité de réception 11 présente une première zone 12 de section croissante en direction de l'élément d'ancrage osseux 2 et une deuxième zone 13 de section décroissante en direction de l'élément d'ancrage, la deuxième zone 13 étant disposée au- dessus de la première zone 12 et communiquant avec cette dernière. La première zone 12 débouche directement dans la deuxième zone 13. L'ouverture de communication entre lesdites zones présente avantageusement une section supérieure à la section nominale extérieure de la tige filetée de l'élément d'ancrage osseux 2 et une section inférieure à une section extérieure de la tête de couplage 5. Ainsi, l'ouverture de passage est dimensionnée pour permettre le couplage de la tête de vis 3 avec l'élément d'ancrage osseux 2 (insertion de l'élément d'ancrage osseux 2 par le haut de la tête de vis 3). La cavité de réception 11 comporte en outre une troisième zone 14 communiquant avec la deuxième zone 13 et située au-dessus de cette dernière. Dans le mode de réalisation illustré, la troisième zone 14, communiquant directement avec la deuxième zone 13, s'étend dans le prolongement de celle-ci pour former une cavité de forme tronconique. La cavité de réception 11 présente ainsi sensiblement une forme de sablier. [0038] Comme on le comprendra plus loin, la première zone 12 et la troisième zone 14 ont pour fonction de permettre le débattement de la tête de vis 3 sur l'élément d'ancrage osseux 2, et ainsi faciliter le positionnement de la tige de liaison, tandis que la deuxième zone 13 a pour fonction de permettre le redressement de la tige filetée 4 dans l'axe longitudinal du canal longitudinal 7 de la tête de vis 3 et donc le redressement de la vertèbre lorsqu'un moyen de serrage, du type écrou, est engagé dans le canal 7 correspondant. Par la suite, on désignera la première zone 12 et la troisième zone 14 respectivement de cône de réglage 12 (ou cône de débattement 12) et de chambre de débattement 14, et la deuxième zone 13 de cône de serrage 13 (ou cône de redressement 13). [0039] Dans le mode de réalisation illustré, la partie supérieure de la forme en sablier formée par le cône de serrage 13 et la chambre de débattement 14 présente une hauteur au moins deux fois supérieure à la hauteur de la partie inférieure de la forme en sablier formée par le cône de débattement 12. Par ailleurs, la partie supérieure présente un angle au sommet par rapport à l'axe longitudinal BB inférieur à l'angle au sommet de la partie inférieure. [0040] La tête de couplage 5 de l'élément d'ancrage osseux 2 présente une surface extérieure 15 de forme conjuguée à la surface intérieure du cône de serrage 13. Plus particulièrement, la tête de couplage 5 présente une forme sensiblement tronconique s'évasant en direction opposée à la tige filetée 4, de conicité voisine, et de préférence identique à la conicité du cône de serrage 13. Lorsque la vis d'ancrage est en position fixe (ie. après redressement de l'élément d'ancrage), la paroi du cône de serrage est ainsi en contact avec une portion de paroi la tête de couplage. On désignera par la suite cette portion de paroi par l'expression « portion de contact » sous la référence 20. [0041] Du fait de la forme en sablier de la cavité de réception 11 et de la forme tronconique inversée de la tête de couplage 5, la vis d'ancrage 1 assure conjointement la fonction de vis multiaxiale et de vis fixe. Elle autorise un débattement de la tête de vis 3 sur l'élément d'ancrage osseux 2 et le redressement de l'élément d'ancrage osseux 2 dans l'axe de la tête de vis 3 (axe correspondant à l'axe de la forme en sablier) dès lors que la tige de liaison et l'écrou de serrage sont placés sur la tête de vis 3. [0042] Avantageusement, la vis d'ancrage 1 comporte un moyen de retenue 16 de la tige de liaison en position lorsque celle-ci est montée dans le canal 6 correspondant de la tête de vis 3. Dans le mode de réalisation illustré, le moyen de retenue 16 se présente sous la forme d'un ergot annulaire 17 ménagé sur la face supérieure de la tête couplage. Il est bien entendu évident que l'invention ne se limite pas à ce type de moyen de retenue et qu'il peut être prévu notamment une pluralité d'ergots discontinus. [0043] Avantageusement, la tête de couplage 5 comporte une cavité 18 débouchant sur l'extrémité supérieure 19, et plus particulièrement sur la face supérieure formant la base de la forme tronconique de la tête de couplage 5. La cavité 18 est agencée pour recevoir l'extrémité d'un instrument, comme par exemple l'extrémité d'un instrument d'entrainement du type tournevis. [0044] Les figures 4, 5, 6a et 6b illustrent une vis d'ancrage 100 selon un autre mode de réalisation de l'invention. Dans ce deuxième mode de réalisation, la chambre de débattement 14 a une section circulaire et s'étend dans le prolongement de la deuxième zone 13 suivant une direction sensiblement parallèle à l'axe longitudinal BB de la tête de vis 3. Comme précédemment, la chambre de débattement 14 débouche directement dans le cône de serrage 13. Afin de permettre le passage de l'élément d'ancrage osseux 2 par le haut de la tête de vis 3, la chambre de débattement 14 et la tête de couplage 5 sont dimensionnées de manière à prévoir un léger jeu entre la paroi interne 36 de la chambre de débattement 14 et le diamètre externe le plus important de la tête de couplage 5. Par léger jeu, on entend un jeu suffisant pour autoriser le passage de l'élément d'ancrage osseux 2 dans la tête de vis 3 et le débattement de la tête de vis 3 sur l'élément d'ancrage osseux 2 tout en assurant des dimensions extérieures optimales de la tête de vis 3. [0045] Avantageusement, le cône de serrage 13 présente une génératrice ayant une longueur comprise entre 1,5 millimètres et 3 millimètres, et de préférence de 2 millimètres environ. [0046] Dans le mode de réalisation illustré, la partie supérieure de la cavité de réception 11 formée par le cône de serrage 13 et la chambre de débattement 14 présentent une hauteur sensiblement égale à la hauteur de la partie inférieure de la cavité de réception 11 formée par le cône de débattement 12. Le cône de serrage 13 présente quant à lui une hauteur inférieure à celle de la chambre de débattement 14. La partie supérieure présente un angle au sommet par rapport à l'axe longitudinal BB sensiblement voisin de celui de la partie inférieure. Il est bien entendu évident que ce mode de réalisation ne se limite pas à ce dimensionnement, d'autres dimensionnements pouvant être prévus en fonction du débattement souhaité, de la taille de la vis d'ancrage, etc., sans sortir du cadre de l'invention. [0047] Les figures 7a et 7b illustrent une variante de réalisation de la vis d'ancrage 100 illustré sur les figures 4, 5, 6a et 6b (vis d'ancrage référencée 110). [0048] Dans ce mode de réalisation, la tête de couplage 5 comprend une portion présentant une forme tronconique conjuguée à la paroi intérieure du cône de serrage 13 de la tête de vis 3. Cette portion de la tête de couplage 5 forme ainsi la portion de contact 20 destinée à venir être mise en contact avec la paroi du cône de serrage 13 lors du redressement de l'élément d'ancrage osseux 2. La portion de contact 20 est avantageusement prolongée par une portion d'extrémité 21 de forme tronconique inversée par rapport à celle de la portion de contact 20. Dans le mode de réalisation illustré, la section extérieure de la base de la portion d'extrémité 21 est égale à la section extérieure de la base de la portion de contact 20. L'avantage de prévoir une portion de contact 20 prolongée par une portion d'extrémité tronconique 21 est d'augmenter le volume de la tête de couplage 5 tout en autorisant un débattement de la tête de vis 3 sur la tête de couplage 3. En augmentant le volume de la tête de couplage 5, les zones de rupture éventuellement présentes au niveau de la cavité 18 et de la tête de couplage lorsque celle-ci est dépourvue de portion d'extrémité sont éliminées. [0049] Avantageusement, et comme dans les modes de réalisation précédemment décrits, la vis d'ancrage 110 comporte des moyens de retenue de la tige de liaison sur la tête de vis 3. Dans le cas présent, les moyens de retenue comporte un ergot annulaire ménagé sur la face supérieure (face d'extrémité) de la portion d'extrémité 21. L'avantage de la forme tronconique inversée de la portion d'extrémité 21 est de ne pas limiter le mouvement de la tête de vis 3 sur la tête de couplage 5 de l'élément d'ancrage osseux 2. [0050] La chambre de débattement 14, comme dans le mode de réalisation précédemment décrit, présente une section circulaire et s'étend sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal de la tête de vis 3. [0051] Dans le mode de réalisation illustrée, le cône de serrage 13 présente une hauteur sensiblement égale à la hauteur du cône de débattement 12. Il présente en outre un angle au sommet par rapport à l'axe longitudinal BB inférieur à celui du cône de débattement 12. Il est bien entendu évident que ce mode de réalisation ne se limite pas à ce dimensionnement, d'autres dimensionnements pouvant être prévus en fonction du débattement souhaité, de la taille de la vis d'ancrage, etc., sans sortir du cadre de l'invention. [0052] Par ailleurs, la tête de vis 3 illustrée est une tête arrangée pour le traitement de traumatismes importants (configuration similaire à la tête de vis de la vis d'ancrage de la figure 1). Il est bien entendu évident que la tête de vis 3 pourra présenter une forme classique comme illustrée sur la figure 4. [0053] Les figures 8a et 8b illustrent une vis d'ancrage 120 selon un autre exemple de réalisation. [0054] Dans ce mode de réalisation, la chambre de débattement 14, comme dans le mode de réalisation précédemment décrit, présente une section 23 circulaire et s'étend sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal de la tête de vis 3. Elle communique cependant avec le cône de serrage 13 par l'intermédiaire d'une zone de centrage. La zone de centrage 23, de section circulaire, s'étend sensiblement dans l'axe longitudinal BB de la tête de vis 3. La zone de centrage 23 est destinée à venir se placer en vis-à-vis d'une portion circulaire de la tête de couplage 5, appelée portion de centrage 22, lors de l'opération de redressement. Dans le mode de réalisation décrit, des moyens de retenue sont ménagés sur la face supérieure de la portion de centrage 22. La portion de centrage de la tête de couplage 5 et la zone de centrage de la tête de vis 3 permettent ainsi d'aligner la tige filetée 4 par rapport au canal longitudinal 7 de la tête de vis 3. Afin de permettre le débattement de la tête de couplage 5, la chambre de débattement 14 présente une section interne supérieure à la section interne de la zone de centrage 23. Ce changement de section est désigné par la référence 28.La position de débattement est alors obtenue par un léger glissement de la tête de vis 3 sur la tige filetée 4 en direction de l'extrémité d'ancrage de cette dernière. [0055] Bien que non représenté, il peut être prévu que la tête de couplage 5 comporte également une portion d'extrémité de forme tronconique inversée par rapport à celle de la portion de contact 20similaire à la portion d'extrémité 21 de la tête de couplage 5 illustrée sur les figures 7a et 7b. [0056] Dans les modes de réalisation précédemment décrits, le redressement de l'élément d'ancrage osseux 2 est réalisé par la tige de liaison lors du montage de l'écrou de serrage dans la tête de vis 3. Selon ces configurations, la présence d'un berceau entre la tête de couplage 5 et la tige de liaison n'est pas nécessaire. Il peut bien entendu être envisagé de prévoir la mise en oeuvre des vis d'ancrage précédemment décrites avec un berceau 24 présentant une face inférieure de contact 26 plane sans sortir du cadre de l'invention comme illustré sur les figures 9a et 9b. On comprend dans ce cas que la tête de couplage 5 présentera une surface d'extrémité 27 de préférence plane. L'avantage d'utiliser un berceau présentant une face de contact inférieure plane et une tête de couplage 5 ayant une face d'extrémité plane est d'offrir un bras de levier optimum quelque soit l'axe d'implantation de la tige d'ancrage 4 dans la vertèbre. En effet, et comme illustré sur la figure 9a, le point de contact 25 entre le berceau 24 et la tête de couplage 5 lorsque la tête de vis 3 est inclinée par rapport à l'élément d'ancrage osseux 2 est situé sur le bord de l'extrémité supérieure de la tête de couplage 5. Un tel point de contact ne peut être obtenu avec une tige de liaison. En effet, et comme le montre la figure 11, le point de contact 29 obtenu avec une tige de liaison 35 présente une distance Y avec l'axe longitudinal BB inférieure à la distance X obtenu avec le berceau 24. [0057] Selon la forme de la tête de couplage 5, l'utilisation d'un berceau 24 peut cependant s'avérer nécessaire. Un exemple d'une telle configuration est illustré sur les figures 10a et 10b. Dans ce mode de réalisation, outre la portion de contact 20 de forme tronconique, la tête de couplage 5 est formée d'une pluralité de portions tronconiques. Ces portions tronconiques sont arrangées les unes par rapport aux autres pour conférer à la tête de couplage 5 une forme voisine à celle d'un hémisphère. La tête de vis 3 est alors montée mobile en rotation sur l'élément d'ancrage osseux 2. Dans ce cas, la présence d'un berceau 24 tel que décrit précédemment est nécessaire, en association avec la tige de liaison et l'écrou de serrage, afin de verrouiller complètement le mouvement de rotation de la tête de vis 3 et intervenir dans le redressement de l'élément d'ancrage osseux 2 dans l'axe de la tête de vis 3 lors du redressement de la vertèbre. [0058] L'invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemple. Il est entendu que l'homme du métier est à même de réaliser différentes variantes de réalisation de l'invention sans pour autant sortir du cadre de l'invention.