FR3006418A1 - Studio mobile de prises de vues video - Google Patents

Abstract

L'invention se rapporte à un dispositif mobile de prise de vues vidéo, comprenant : - un socle support, - un mât lié au socle support, - au moins un premier bras articulé, lié au mât, - au moins une première caméra mobile liée au premier bras articulé. Le socle de ce dispositif est mobile et destiné à se déplacer par translation dans le plan du sol, et la première caméra mobile est destinée à se déplacer dans les trois directions de l'espace.

Description

-1- Studio mobile de prise de vues vidéo L'invention se rapporte au domaine des systèmes de prise de vues vidéo destinés à effectuer un enregistrement et/ou la 5 retransmission de séquences vidéo dans un milieu difficile d'accès. Plus particulièrement, l'invention concerne un système pour la réalisation de prises de vues vidéo dans le milieu 10 médical ou industriel, qui comprennent l'un comme l'autre des contraintes de sécurité importantes. Dans le milieu médical, il est parfois utile, par exemple à des fins pédagogiques, d'enregistrer le déroulement 15 d'une opération chirurgicale. De telles prises de vues nécessitent souvent l'intervention de techniciens cadreurs, et requièrent un équipement spécifique pour filmer, par exemple, une opération à la verticale du patient. La présence de personnel technique dédié aux prises de vues peut 20 représenter une gêne pour l'intervention chirurgicale. Dans l'industrie, il est possible de rencontrer des situations dans lesquelles un engin en action représente un danger pour la présence d'un cadreur. Dans le milieu médical comme dans l'industrie, il existe 25 par conséquent un besoin d'autonomie dans la réalisation de prises de vues parfois complexes. Il est donc recherché un dispositif permettant à un seul intervenant, par exemple le chirurgien lui-même, d'effectuer des prises de vues sans avoir recours à du personnel technique spécialisé. Une 30 maniabilité du dispositif ainsi qu'une simplicité d'utilisation sont également souhaitées. -2- Dans les blocs opératoires, il existe des systèmes spécifiques de prise de vues et d'enregistrement, installés en fixe dans une salle d'opération dédiée aux enregistrements des interventions chirurgicales qui y ont lieu. Un tel équipement peut par exemple impliquer une caméra installée dans le système d'éclairage, aussi appelé scialytique, du bloc opératoire. Ces installations présentent néanmoins le désavantage de ne pas être mobiles, l'intervention chirurgicale devant avoir 10 lieu dans la salle équipée. La salle équipée d'un système de prise de vues vidéo fixe peut cependant ne pas convenir à toutes les opérations chirurgicales, certaines opérations nécessitant un équipement spécifique. L'installation de systèmes de prise de vues vidéo 15 fixes dans tous les blocs opératoires ne pourrait pas non plus être envisagée, car elle serait trop coûteuse. Par conséquent, il est recherché un dispositif ergonomique, mobile, facilement déplaçable de salle en salle et permettant de faire des prises de vues vidéo complexes sans nécessiter 20 l'intervention d'un technicien cadreur. Pour répondre aux problèmes exposés ci-avant, la présente invention propose un dispositif mobile de prise de vues vidéo, comprenant : 25 un socle support, un mât lié au socle support, au moins un premier bras articulé, lié au mât, au moins une première caméra mobile liée au premier bras articulé. 30 Par ailleurs, le socle support est mobile et est destiné à se déplacer par translation dans le plan du sol. La -3- première caméra est elle aussi mobile et destinée à se déplacer dans les trois directions de l'espace. Il sera compris ci-après qu'un déplacement dans les trois directions de l'espace peut aussi bien concerner un 5 changement des coordonnées de position de la caméra mobile qu'une rotation de la caméra mobile. La caméra mobile peut en effet posséder jusqu'à trois degrés de liberté de translation et trois degrés de liberté de rotation. Un déplacement dans les trois directions de l'espace peut également impliquer 10 trois degrés de liberté de translation et au moins un degré de liberté de rotation. Le dispositif proposé permet de répondre à la problématique de mobilité des systèmes de prise de vue. En effet, grâce à un socle support mobile destiné à déplacer le 15 dispositif, par exemple par roulement, dans le plan du sol, il est possible de transporter facilement le dispositif dans différentes pièces. Afin d'améliorer les prises de vues, le dispositif peut comprendre au moins un système d'éclairage d'appoint fixé sur 20 le premier bras articulé. Cet éclairage secondaire permet de rendre visible sur un écran des zones restant autrement sombres, voire noires, et situées en dehors des zones éclairées du patient, ou d'un appareil industriel, sur lesquelles une intervention a lieu. 25 En effet, dans le milieu médical, l'éclairage primaire, assuré par un puissant scialytique, crée un fort contraste en luminosité entre les zones soumises à la lumière du scialytique et les zones extérieures. Les zones situées en périphérie de la lumière du scialytique sont alors peu, voire 30 non visibles sur un écran. De l'information pertinente de pourtour de la zone éclairée est ainsi perdue, ce qui rend le visionnage des prises de vues ainsi que leur interprétation difficile et peu confortable. L'éclairage d'appoint de la -4- présente invention évite l'apparition du phénomène de saturation lumineuse qui se manifeste sur un écran affichant l'enregistrement d'une opération chirurgicale, et permet d'avoir accès à l'information potentiellement pertinente située sur le pourtour de la zone recevant la lumière de l'éclairage primaire. Dans le milieu médical, comme industriel, il est souvent utile d'effectuer des prises de vues du milieu périphérique à la zone d'intervention. Pour ce faire, le dispositif peut avantageusement comprendre au moins une seconde caméra, installée sur le mât. Cette seconde caméra permet de filmer, en même temps que la caméra mobile, d'autres zones de la pièce. Dans le milieu médical il peut par exemple s'agir d'une table contenant les instruments chirurgicaux, ou un négatoscope. Cette seconde caméra peut aussi servir à réaliser une vue d'ensemble permettant de voir la position des infirmiers et autres personnels médicaux présents dans la salle par exemple. Ces informations visuelles peuvent s'avérer très instructives notamment dans le cadre d'un enseignement à distance par visioconférence. Afin d'offrir une plus grande liberté dans le positionnement de la seconde caméra, cette dernière peut être montée sur un rail de guidage, fixé au mât. De cette manière il est aisé de replacer la seconde caméra pour effectuer une prise de vues optimisée, par exemple dans l'éventualité où l'un des intervenants de la scène observée change de position. L'une des problématiques que se propose de résoudre l'invention est d'offrir une plus grande autonomie à un médecin ou bien, dans le milieu industriel, un technicien, en -5- offrant un contrôle ergonomique et simple des appareils de prise de vues. Pour ce faire, le dispositif peut comprendre une 5 interface de commande utilisateur, destinée à se déplacer dans les trois directions de l'espace, pour commander au moins la première caméra. L'interface de commande utilisateur, par exemple un écran tactile, permet de commander au moins partiellement les appareils électroniques 10 du dispositif. Cette interface permet à un utilisateur inexpérimenté de programmer des prises de vues complexes sans aucune formation technique préalable. Afin de rendre plus ergonomique et accessible cette 15 interface de contrôle commande, notamment en milieu opératoire, cette dernière peut être installée sur un second bras articulé. Ce second bras articulé, relié au mât, permet d'atteindre une zone proche du chirurgien ou technicien, sans le déranger dans son activité. Ce bras articulé peut aussi 20 contourner certains obstacles sans entraver la disposition des éléments nécessaires à l'intervention. Par exemple, le bras articulé peut passer par-dessus une table d'instrumentation ou la contourner, sans pour autant en bloquer l'accès au personnel médical. 25 Dans certaines applications, les zones filmées par la caméra mobile et la seconde caméra peuvent ne pas être soumises à un éclairage primaire suffisant. Ainsi, pour rendre plus visibles les zones filmées, et ce, quel que soit 30 l'angle de prise de vues, le dispositif peut comprendre un système d'éclairage intégré dans la première caméra mobile. Cet éclairage peut notamment être un éclairage circulaire fixé autour de l'objectif de la caméra mobile. De même, cet -6- éclairage circulaire peut être intégré sur toute autre caméra présente sur le dispositif. L'ergonomie du dispositif de prise de vues peut être optimisée par un ajustement de sa hauteur et plus particulièrement en ajustant la position verticale des bras articulés. Pour ce faire, il peut être prévu que le mât comprenne un pied télescopique.

De manière à compléter la gamme d'outils dont le dispositif est équipé, ce dernier peut comprendre en outre des moyens de prise du son, avantageusement commandés par l'interface de commande utilisateur. De cette manière, un utilisateur du dispositif peut être en mesure d'enregistrer des commentaires en lien avec la bande vidéo, ou encore de communiquer avec d'autres personnes situées à l'extérieur de la salle d'opération, par exemple avec des étudiants. Ceci permet de rendre le dispositif plus interactif et plus utile à des fins pédagogiques.

Dans de nombreuses situations, la transmission d'un flux vidéo et audio directs est utile. Ceci concerne par exemple l'enseignement à distance, ou bien les visioconférences. Pour cette raison, et de manière plus générale afin d'augmenter l'interactivité offerte par le dispositif, ce dernier peut comprendre des moyens de communication à distance via un réseau de télécommunications. Il est parfois avantageux de pouvoir disposer d'un dispositif d'affichage, par exemple lors d'un diagnostic invasif ou non invasif, tels les coelioscopies, écographies, arthroscopies. Pour cette raison, le dispositif peut en outre former une installation en association avec au moins un dispositif d'affichage. Par ailleurs, ce dispositif -7- d'affichage peut également servir à afficher une mosaïque d'images, dont par exemple les images enregistrées par la ou les caméras faisant partie de l'installation.

Le procédé objet de l'invention, sera mieux compris à la lecture de la description qui suit d'exemples de réalisations présentés à titre illustratif, aucunement limitatifs, et à l'observation des dessins ci-après sur lesquels : - la figure 1 est une représentation de face du 10 dispositif objet de l'invention selon un mode de réalisation; - la figure 2 est une représentation de face du dispositif objet de l'invention selon un second mode de réalisation; - la figure 3 est une représentation en vue de profil du 15 dispositif objet de l'invention selon le second mode de réalisation, en situation opératoire; - la figure 4 est une représentation en vue de dessus du dispositif objet de l'invention selon le second mode de réalisation, en situation opératoire; 20 - la figure 5 est une représentation en vue de face du dispositif objet de l'invention selon le second mode de réalisation, en position repliée; Pour des raisons de clarté, les dimensions des différents éléments représentés sur ces figures ne sont pas 25 nécessairement en proportion avec leurs dimensions réelles. Sur les figures, des références identiques correspondent à des éléments identiques. -8- Comme illustré sur la figure 1, l'invention se présente sous la forme d'un dispositif mobile de prise de vues intégrant plusieurs fonctionnalités. Il comprend notamment un socle mobile 1, pouvant se déplacer dans le plan du sol par 5 exemple à l'aide de roulettes. D'autres moyens de glissement, roulement ou translation peuvent être envisagés. Les roulettes peuvent être maintenues en position bloquée à l'aide, par exemple, d'un frein. La position bloquée sert à immobiliser le dispositif lors d'une phase de prise de vues, 10 par exemple lors d'une opération chirurgicale. Ce socle mobile 1 sert de support à un mât 2. Le mât 2, lié au socle support mobile 1, comprend des moyens de fixation 3 d'au moins un bras articulé 5. Le ou les bras articulés 5, 15 ainsi solidarisés au mât 2 sont destinés à 15 pouvoir se déployer dans toutes les directions de l'espace. Ce ou ces bras articulés 5, 15, peuvent en outre comprendre des poutres reliées par des liaisons pivot, rotules, ou tout autre type de liaison permettant d'augmenter le nombre de degrés de liberté du bras articulé 5. 20 Avantageusement, le bras articulé 5 possède, après déploiement, une envergure de deux mètres environ. A l'extrémité libre du bras articulé 5, il est prévu de fixer une caméra mobile 4. Cette caméra solidaire de l'extrémité du bras articulé 5 peut se déplacer dans les trois directions de 25 l'espace. Les articulations du bras 5 sont conçues de manière à pouvoir aisément se plier et se déplier sous l'action d'un utilisateur. Le bras articulé 5 peut aussi maintenir une position fixe une fois que le bras n'est plus manipulé. Les déplacements du bras articulé 5 peuvent être commandés 30 électroniquement à distance ou bien être effectués manuellement. Une motorisation du bras articulé présente l'avantage de limiter les risques de contamination dans le cas par exemple d'une utilisation en bloc opératoire. -9- La caméra mobile 4 peut avantageusement être une caméra tourelle, capable d'imposer des mouvements de rotation à l'objectif de la caméra pour réaliser des prises de vues sous différents angles. Ces mouvements de rotation de la caméra mobile 4 peuvent être automatisés et contrôlés à distance électroniquement. De manière avantageuse, la caméra mobile 4 peut être une caméra haute définition. Cette dernière peut avantageusement être installée la tête en bas. Cette position renversée permet de reproduire plus fidèlement l'angle de vue correspondant au champ de vision d'un chirurgien quand ce dernier opère, sans toutefois représenter une gêne pour le médecin. La position suspendue de la caméra 4, maintenue par le bras articulé 5, permet de laisser un espace de travail libre au chirurgien pour que ce dernier puisse manipuler sans gêne les différents instruments qui l'entourent. Le socle mobile 1 supporte également un boitier 20 contenant de l'équipement électronique permettant d'alimenter les différents appareils électriques de l'installation. Ce boitier 20 peut comprendre en outre des moyens de commande, enregistrement, réception et émission de signaux. Il peut par exemple servir à piloter à distance, avantageusement automatiquement, les déplacements du bras articulé 5 et de la caméra mobile 4. Il peut aussi servir à enregistrer puis transmettre les prises de vues réalisées par la caméra mobile 4. La transmission des séquences vidéo ou des images enregistrées peut intervenir par exemple dans le cadre d'une visioconférence. Comme représenté sur la figure 1, le dispositif peut 30 également comprendre sur les différentes poutres formant le bras articulé 5, des moyens d'éclairage 6. Ces éclairages peuvent par exemple être rectilignes, à base de diodes -10- électroluminescentes ou LED, pour « Light Emitting Diode » selon la terminologie anglo-saxonne, fixées sur les parties inférieures des poutres. Ces sources de lumière constituent un éclairage d'appoint 6, venant en complément de l'éclairage primaire souvent puissant issu par exemple d'un scialytique. L'éclairage primaire d'un scialytique fournit beaucoup de lumière sur la zone opérée, mais crée des zones sombres très difficiles à discerner sur un écran en-dehors des zones éclairées. L'éclairage d'appoint 6 permet de rendre visible et plus agréable à regarder, sur un écran projetant l'image enregistrée par la caméra mobile 4, les zones périphériques à celles éclairées par le scialytique. La présente invention peut présenter de nombreux éléments supplémentaires venant compléter les composants décrits et 15 représentés en exemple sur la figure 1. Ainsi, comme représenté sur la figure 2, le mât 2 peut être associé à un pied télescopique 12. Ce pied télescopique 12 offre un degré de liberté de translation selon un axe vertical, permettant d'ajuster la hauteur du 20 mât 2. Le mât 2 peut également être équipé d'un support 13 permettant d'accueillir un écran 9 sur le mât 2. Cet écran 9 peut servir à retransmettre des images, par exemple dans le cadre d'une visioconférence. Il peut également servir à 25 afficher des images de diagnostic, par exemple celles provenant d'une caméra sonde introduite dans des zones peu accessibles d'un patient 10. Ces caméras sondes peuvent être, par exemple, des caméras de coelioscopie, d'arthroscopie, radioscopie, d'échographie. Optionnellement, l'écran 9 peut 30 être muni d'une grille vidéo haute définition dite HDSDI, et peut afficher des images et séquences vidéo en mosaïque. Une -11- telle représentation mosaïque peut par exemple servir à visualiser l'ensemble des sources vidéo d'un seul regard. À l'écran 9, comme représenté sur la figure 2, il est possible d'associer un bandeau audio 19, avantageusement haute définition, comprenant par exemple des enceintes. Ce système sonore 19 permet au chirurgien de recevoir des appels venus de l'extérieur, par exemple dans le cadre d'une visioconférence, ou bien de programmer une ambiance sonore particulière lors de l'opération.

Comme indiqué sur la figure 2, le mât 2 peut comprendre sur sa partie supérieure au moins une seconde caméra 14. À l'instar de la caméra mobile 4, cette seconde caméra 14 peut être une caméra tourelle, avantageusement haute définition. Contrairement à la caméra mobile 4, cette seconde caméra 14 est fixée sur le mât 2. Elle peut néanmoins comprendre des degrés de liberté de rotation, de manière à pouvoir effectuer des prises de vues de zones extérieures à celles observées par le chirurgien. Typiquement, cette seconde caméra peut balayer un secteur angulaire de 170° en site, par rotation autour de son point de fixation au mât, et balayer un angle de sensiblement 240° en azimut. À titre d'exemple non limitatif, la seconde caméra 14 peut servir à capter des plans de coupe comprenant par exemple la table d'instrumentation, un négatoscope accroché au mur et pouvant présenter des radios du patient 10, la position des infirmiers et autres personnels médicaux présents dans la salle d'opération, etc. Ces prises de vues secondaires peuvent représenter une source d'informations intéressante dans le cadre d'une visioconférence ou dans un cadre pédagogique. La seconde caméra 14 peut avantageusement être fixée sur un rail de guidage 7, offrant à ladite seconde caméra 14 un -12- degré de liberté de translation. À titre d'exemple non limitatif, ce rail de guidage 7 peut avoir une longueur de un mètre environ. De cette manière, la caméra 14 peut effectuer des prises de vues plus fines, via un ajustement de sa position latérale. De manière avantageuse, la seconde caméra 14 peut comprendre un système d'éclairage 62 intégré sur le pourtour de l'objectif. Cet éclairage circulaire permet d'éclairer en permanence la zone filmée par la seconde caméra 14. À titre d'exemple, cet éclairage peut être un éclairage à LED. Comme représenté sur la figure 2, la caméra mobile 4 peut avantageusement être équipée d'un système d'éclairage 61, agencé sur le pourtour de l'objectif, analogue à celui, optionnel, de la seconde caméra 14. De cette manière, la zone filmée par la caméra mobile 4 est éclairée même lors d'une utilisation ne faisant pas intervenir l'éclairage d'un scialytique. Le dispositif de la figure 2 illustre la possibilité d'inclure un second bras articulé 15, solidaire d'un mât 2.

Ce second bras articulé 15 peut, tout comme le premier bras articulé 5, avoir une extrémité libre capable de se déplacer dans les trois directions de l'espace. Ce second bras articulé 15 peut être muni à son extrémité libre d'une interface de commande utilisateur 8.

Cette interface de commande utilisateur 8 peut être un écran tactile, permettant de piloter manuellement voire vocalement, le fonctionnement d'une partie ou de tous les appareils électriques du dispositif. L'interface de commande utilisateur 8 peut ainsi permettre à un chirurgien d'orienter et programmer un cycle d'enregistrement de la caméra mobile 4, ainsi que de la seconde caméra 14. Cette interface 8 peut aussi servir à piloter les déplacements des bras articulés 5, -13- 15, ou de la seconde caméra 14 sur le rail de guidage 7. L'interface est avantageusement en communication avec le boitier 20 contenant tous les appareils de commande des éléments électroniques du dispositif. De cette manière, l'utilisateur du dispositif, par exemple un chirurgien, peut piloter tout le dispositif à l'aide d'un seul appareil d'utilisation aisé. Ce mécanisme d'automation procure une grande autonomie à l'utilisateur. Une version du dispositif intégrant un grand nombre des éléments décrits ci-avant est représentée plus en détail à la figure 3. Cette figure montre un agencement possible des différents éléments du dispositif déployés dans le cadre d'une intervention chirurgicale sur un patient 10. En complément des différents éléments listés ci-avant, la figure 3 propose une représentation schématique des divers contrôleurs pouvant être disposés à l'intérieur du boitier 20. Ainsi, ce boitier peut notamment inclure des micros hautes fréquences 201, rangés dans un tiroir et pilotés par un contrôleur 203, assurant l'émission et la réception de signaux entre les micros et le contrôleur, ainsi qu'entre le contrôleur et d'autres appareils du boitier, servant notamment à la communication à distance par des réseaux de télécommunication. Ces micros 201, avantageusement des micros cravate, peuvent être fixés sur un vêtement de l'utilisateur afin qu'il puisse commenter ses actes ou bien dialoguer avec des spectateurs, par exemple lors d'une visioconférence. La gestion du son peut également être améliorée par l'utilisation d'un mélangeur audio numérique automatisé 202, gérant tous les signaux audio sur le dispositif. Un système d'automation 204, peut également servir à piloter de manière coordonnée tous les appareils selon une programmation choisie. L'automation 204 peut notamment être reliée à l'interface de commande utilisateur 8. Ce système -14- d'automation peut permettre à l'utilisateur de gérer les différentes fonctionnalités et positionnements des caméras et autres outils installés sur le dispositif à distance, en fonction de ses besoins, au cours de l'intervention.

Afin de pouvoir interfacer d'autres dispositifs électroniques, comme par exemple un ordinateur, avec le dispositif objet de l'invention, le boitier 20 peut comprendre un mélangeur informatique 205. Pour générer une mosaïque d'images sur l'écran 9, le boitier peut comprendre un contrôleur 206 dédié à la gestion de l'affichage. La gestion de l'affichage peut aussi passer par une grille de commutation vidéo haute définition 207. Le contrôleur 208 peut inclure un enregistreur vidéo et audio haute définition utilisant par exemple deux disques durs. L'utilisation d'un encodeur et décodeur vidéo et audio haute définition 209 utilisant le protocole Internet (« IP », pour « Internet Protocol ») peut également servir à effectuer le transfert des données lors d'une visioconférence par exemple. Afin de gérer efficacement les visioconférences, le boitier 20 peut en outre comprendre un codec de visioconférence IP 210. De manière avantageuse, les différents câbles permettant de relier les appareils et contrôleurs peuvent passer par l'intérieur du mât 2, et l'intérieur des bras articulés 5, 15. Alternativement, il est possible d'assurer une partie des communications entre appareils par des technologies sans fil. Un avantage supplémentaire du dispositif objet de l'invention réside dans son ergonomie. Comme représenté sur les figures 3 et 4, le dispositif n'encombre pas l'espace de travail d'un médecin. La figure 4 est une vue de dessus du dispositif utilisé pour effectuer des prises de vues lors d'une intervention chirurgicale sur un patient 10. Les -15- possibilités de positionnement des caméras 4, 14, et notamment de la caméra mobile 4, directement à l'aplomb de la zone traitée du patient 10, avec un champ de vision similaire à celui du chirurgien, sont particulièrement appréciables.

L'ergonomie du dispositif est aussi garantie par les possibilités de positionnement, autour de l'espace de travail, de l'interface de commande utilisateur 8. En effet, cette dernière peut être agencée dans une zone atteignable par le chirurgien sans le déranger dans son activité. Pour ce faire, le second bras articulé 15 peut avoir, une fois déployé, une envergure de sensiblement un mètre. Comme représenté sur la figure 5, le dispositif une fois rangé occupe peu de place. En effet, en abaissant le pied télescopique 12 à son niveau le plus bas, et en pliant toutes les poutres des bras articulés 5, 15, le dispositif peut occuper un espace délimitant un volume de sensiblement 1,5 mètres de haut, un mètre de large et un mètre de profondeur. L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation 20 décrits ci-avant, et peut comprendre des modes de réalisation équivalents. Par exemple, il est possible de prévoir une pluralité de caméras, sur le mât 2 ou bien sur le bras articulé 5. Il est également possible d'envisager la présence d'une pluralité de 25 bras articulés différents, pour y placer des systèmes d'éclairage, des caméras supplémentaires ou bien encore des tables d'instrumentation mobiles par exemple. Le second bras 15, ou tout bras supplémentaire peuvent par exemple être équipés d'une ou plusieurs caméras grand 30 angle, ou bien encore de capteurs spécifiques. À titre d'exemple, ces capteurs peuvent être des capteurs de fumée, -16- de gaz, de température ou d'humidité. De telles fonctionnalités peuvent être particulièrement appréciées dans un contexte industriel. Le socle support mobile 1 peut également être 5 automatisé, motorisé, et contrôlable à l'aide de l'interface de commande utilisateur 8 ou bien par d'autres moyens de contrôle à distance. Ce contrôle à distance des déplacements du studio de prises de vues vidéo peut s'avérer particulièrement avantageux dans un milieu industriel 10 difficile d'accès ou hostile. Le studio de prise de vues vidéo peut également être adapté aux prises de vues en trois dimensions. Pour ce faire, les caméras tourelles 4, 14, l'écran 9 et le programme de l'automation 204 peuvent être modifiés de manière à 15 enregistrer, transmettre et afficher des images ou vidéos en trois dimensions. L'agencement des différents composants du dispositif peuvent également différer de celui représenté sur les figures 1 à 5. Il est par exemple possible que le boitier 20 20 et/ou l'écran 9 soient situés ailleurs que sur le dispositif lui-même, formant ainsi un système comprenant plusieurs entités séparées.

Claims (12)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif mobile de prise de vues vidéo, comprenant : - un socle support (1), un mât (2) lié audit socle support (1), - au moins un premier bras articulé (5), lié audit mât (2), - au moins une première caméra mobile (4) liée audit premier bras articulé (5), caractérisé en ce que ledit socle support (1) est mobile et est destiné à se déplacer par translation dans le plan du sol, et en ce que ladite première caméra mobile (4) est destinée à se déplacer dans les trois directions de l'espace.
2. 2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un système d'éclairage d'appoint (6) fixé sur le premier bras articulé (5).
3. 3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une seconde caméra (14), installée sur le mât (2).
4. 4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la seconde caméra (14) est montée sur un rail de guidage (7), fixé au mât (2).
5. 5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une interface de commande utilisateur (8), destinée à se déplacer dans-18- les trois directions de l'espace, destinée à commander au moins la première caméra (4).
6. 6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'interface de commande utilisateur (8) est installée sur un second bras articulé (15).
7. 7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un système d'éclairage (61) intégré dans la première caméra mobile (4).
8. 8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que le système d'éclairage (61) comprend un éclairage circulaire fixé autour de l'objectif de la caméra mobile (4).
9. 9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mât (2) comprend un pied télescopique (12).
10. 10.Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de prise du son (25, 203, 202, 209).
11. 11.Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de communication à distance (209, 210) via un réseau de télécommunications.
12. 12.Installation comprenant un dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins un dispositif d'affichage (9).