La présente invention se rapporte à un kit et un procédé d'audit et de traçabilité d'une séquence d'opérations relatives au respect de règles d'hygiène des mains par plusieurs opérateurs dans un espace de surveillance. La présente invention se rapporte au domaine des procédés 5 permettant de récupérer, d'une part, des données de contrôle de pratiques d'hygiène des mains en vue d'analyser le respect de règles d'hygiène et/ou de détecter des dysfonctionnements dans les opérations d'hygiène des mains à des fins d'audit automatisé pour au final promouvoir de bonnes pratiques et, d'autre part, des données relatives aux flux ou déplacements des opérateurs 10 au sein de l'espace de surveillance. De nombreux espaces sont en effet soumis à des règles d'hygiène des mains pour limiter la transmission de bactéries et/ou de virus, entre des personnes et/ou entre des personnes et des équipements ou des aliments. Le non respect de ces règles d'hygiène représente un réel danger pour la santé 15 des personnes, contaminées directement ou via un aliment. L'invention sera par la suite plus particulièrement décrite dans le cadre d'un espace médicalisé, tel qu'une chambre médicalisée intégrant un ou plusieurs lits d'accueil pour patient, un hôpital, une clinique, un centre d'examen médical, un cabinet dentaire, un centre d'imagerie médicale, un 20 établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, un centre médicalisé, etc., étant précisé que la présente invention ne se limite pas à ce type d'environnement mais peut être envisagée dans un lieu de préparation d'aliments, tel qu'une cuisine de restaurant, une usine agroalimentaire, un espace de restauration rapide, etc. 25 Dans les espaces médicalisés, on constate la transmission de maladies dites nosocomiales, ou infections associées aux soins, qui relève principalement d'un manque de rigueur dans le respect des règles d'hygiène des mains ; la transmission des virus et bactéries se faisant par contact direct, notamment par auto contamination ou par contamination croisée lors de la 30 manipulation du patient, ou lors de gestes thérapeutiques, comme par exemple la pose de sondes ou de cathéters. Pour lutter contre de telles transmissions, il est donc essentiel de réaliser des audits au sein de ces espaces médicalisés afin de vérifier le respect des règles d'hygiène et les dysfonctionnements, pour améliorer des comportements et sensibiliser les opérateurs sur cette 35 problématique.
Habituellement, ces audits sont réalisés de manière manuelle avec un ou plusieurs auditeurs qui ont pour objectif d'enregistrer, pour une population hospitalière donnée (par exemple infirmière ou aide soignante ou médecin) sur une période donnée (par exemple sur 24 heures, 48 heures, 8 5 jours) le nombre d'occurrences de désinfection des mains (acte de désinfection au moyen d'un produit de lavage et de désinfection, généralement du type solution hydro alcoolique) par rapport au nombre d'entrées et/ou d'approches de patients. Cependant, ces audits pratiqués de manière manuelle sont très limités, car très chronophages, sans compter qu'ils impliquent un biais dans la 10 mesure des occurrences de désinfection des mains du fait de la présence même des auditeurs sur le terrain. L'automatisation du contrôle de la désinfection des mains est ainsi considérée comme une opportunité majeure d'amélioration de la prévention et ; à cet effet, il existe de nombreux systèmes de contrôle automatisé. 15 Dans le domaine des systèmes de contrôle automatisé du respect des règles d'hygiène des mains, l'état de la technique peut être illustré par les enseignements des documents EP 2 012 277 Bi, WO 2011/031774 Ai, WO 2011/058293 Ai, WO 2010/151802 A2, WO 2009/134931 A2, US 7893842 B2 et WO 2010/034125 Ai. 20 Ces documents proposent des systèmes de contrôle du respect des règles d'hygiène des mains installés à demeure dans des espaces médicalisés et mettant en oeuvre des moyens complexes et coûteux, tels que des caméras, des détecteurs intégrés fixement dans les espaces, etc. En outre, les moyens de détection des opérateurs mis en oeuvre dans ces 25 documents sont généralement inadaptés pour identifier la localisation précise des opérateurs aux différentes étapes du protocole d'hygiène (entrée dans la chambre du patient, lavage et désinfection des mains, approche du patient pour un soin, une manipulation, etc.). Enfin, ces systèmes de contrôle sont conformés principalement pour contrôler les opérateurs et les alerter en cas de 30 dysfonctionnement, sans approche pédagogique. La présente invention a pour but de résoudre ces inconvénients en proposant un système pour auditer et tracer des séquences d'opérations relatives au respect de règles d'hygiène des mains par un ou plusieurs opérateurs, qui soit simple et peu coûteux. 35 A cet effet, elle propose un kit d'audit et de traçabilité d'une séquence d'opérations relatives au respect de règles d'hygiène des mains par plusieurs opérateurs dans un espace de surveillance, tel qu'une chambre médicalisée intégrant un ou plusieurs lits d'accueil pour patient, ledit kit comprenant : - des modules d'identification portatifs, du type marqueur ou transpondeur de 5 radio-identification, destinés à être porté par les opérateurs ; - au moins un poste d'hygiène des mains conçu pour le lavage et/ou la désinfection des mains et comprenant un détecteur d'utilisation conformé pour détecter l'utilisation dudit poste d'hygiène ; - plusieurs antennes au sol amovibles conçues pour détecter un module 10 d'identification dans leurs voisinages respectifs et comprenant : - au moins une antenne dite de zone destinée à être positionnée de manière amovible dans une zone sensible dudit espace de surveillance, telle que la périphérie d'un lit d'accueil d'un patient ; - au moins une antenne dite d'hygiène destinée à être positionnée de 15 manière amovible à proximité d'un poste d'hygiène ; - au moins un lecteur de radio-identification relié aux antennes et conçu pour la détection et l'identification des opérateurs passant sur les antennes ; - une unité centrale distante comprenant des moyens de stockage et de traitement de données et conçue pour être raccordée au ou à chaque lecteur 20 de radio-identification et au ou à chaque détecteur d'utilisation via un réseau de télécommunication. De cette manière, ce kit peut être positionné de manière temporaire dans les espaces de surveillance, généralement en milieu médicalisé, en équipant les opérateurs en modules d'identification, en positionnant de manière 25 temporaire les antennes au sol aux points de détection (zone sensible, sous le ou les postes d'hygiène) et en disposant un ou des postes d'hygiène équipés de détecteurs d'utilisation, puis en connectant les antennes au(x) lecteur(s) et enfin en raccordant ce(s) lecteur(s) et le(s) détecteur(s) d'utilisation à une unité centrale qui réalise un stockage, un horodatage et un traitement des différentes 30 données, qui permettra d'établir périodiquement le pourcentage de réussite/échec dans le respect des règles, afin de tirer des enseignements bénéfiques pour améliorer les comportements de chacun. L'unité centrale reçoit ainsi les données issues du ou des détecteurs d'utilisation et qui sont relatives à l'usage du ou des postes 35 d'hygiène par les opérateurs, et les donnés issues du ou des lecteurs et qui sont relatives à la détection et à l'identification des opérateurs par les antennes respectives. Au bout d'une période donnée et/ou une fois atteint un pourcentage de réussite/échec donné et/ou une fois atteint un objectif de nombre d'entrées/sorties dans un ou plusieurs espaces de surveillance (comme par exemple des chambres médicalisés), le kit peut être retiré pour servir dans un autre espace, permettant ainsi une location temporaire du kit et une limitation des coûts pour les gestionnaires des espaces. Le positionnement temporaire des antennes sur le sol permet une localisation précise des opérateurs selon la disposition des éléments clés (poste(s) d'hygiène, zone(s) sensible(s) tels que lit), afin de détecter simultanément plusieurs opérateurs sur une même antenne, ne pas détecter des opérateurs trop éloignés des antennes (plus de quelques dizaines de centimètres par exemple).
Ainsi, l'invention porte sur un kit qui est démontable et réutilisable facilement et rapidement, chaque élément constitutif du kit étant séparable pour un rangement et un transport aisé. L'unité centrale distante est raccordée au(x) lecteur(s) de radio-identification et au(x) détecteur(s) d'utilisation via un réseau de 20 télécommunication filaire (eg. liaison ethernet) ou sans fil (eg. liaison wifi ou ZigBee). De manière avantageuse, le kit comprend en outre au moins une antenne dite de seuil destinée à être positionnée de manière amovible sur le seuil d'une porte d'accès audit espace de surveillance. 25 Ainsi, le kit permet d'assurer une localisation précise des opérateurs au niveau de la porte d'accès, et ainsi informer sur le sens de déplacement des opérateurs (entrée ou sortie via la porte d'accès). Dans une réalisation particulière, le ou au moins un poste d'hygiène est constitué d'un distributeur de produit de désinfection des mains, 30 notamment du type solution hydro alcoolique ; le détecteur d'utilisation détectant le prélèvement d'une quantité de produit. Il est également envisageable que le ou au moins un poste d'hygiène soit constitué d'un bac de lavage des mains muni de l'eau courante ; le détecteur d'utilisation associé détectant l'ouverture de l'eau courante. A titre 35 d'exemple, il est courant d'équiper des blocs opératoires et des services de réanimation avec des bacs de lavage des mains, de sorte que l'invention propose de munir ces bacs existants de détecteurs d'utilisation en liaison avec l'unité centrale. Selon une caractéristique, chaque antenne comporte au moins une bande conductrice conformée en boucle et intercalée entre une couche 5 inférieure et une couche supérieure de protection et d'isolation. De cette manière, chaque antenne se présente sous la forme d'un tapis plat au sol, adaptée pour être enroulée sur elle-même et/ou rangée verticalement ou à plat, et également adaptée pour permettre aux personnes de marcher dessus et à du matériel roulant de rouler dessus, sans 10 endommager la bande conductrice réalisant la fonction de détection des modules d'identification. Dans une réalisation particulière, lequel la bande conductrice est posée et/ou fixée sur la couche inférieure et est en outre coulée dans la couche supérieure qui est réalisée dans un matériau plastique. 15 En coulant la bande conductrice dans une couche isolante de protection, la bande est protégée de manière pérenne et étanche vis-à-vis des nombreux passages sur l'antenne. Avantageusement, la couche inférieure présente une face inférieure pourvue de moyens de fixation amovible sur le sol, tels qu'une 20 pellicule de matière adhésive. Ainsi, l'antenne est fixée de manière temporaire sur le sol, sans risque de glisser. Selon une autre caractéristique, le kit comprend en outre des moyens d'alerte reliés à l'unité centrale via un réseau de télécommunication et 25 destinés à émettre un signal d'alerte, notamment du type sonore et/ou visuel, en cas de non respect des règles d'hygiène des mains. De cette manière, il est possible d'avertir les opérateurs lorsqu'ils ne respectent pas le protocole d'hygiène des mains, en particulier en cas d'oubli d'utilisation du poste d'hygiène. 30 Dans un mode de réalisation particulier, le kit comprend deux antennes de seuil destinées à être positionnées de manière amovible de part et d'autre de la porte d'accès à l'espace de surveillance. Ainsi, en employant deux antennes de part et d'autre de la porte, on améliore la détection du passage des opérateurs, et plus particulièrement 35 on peut détecter le sens de passage des opérateurs (entrée dans l'espace ou sortie hors de l'espace). Il est cependant envisageable de n'employer qu'une seule antenne de seuil pour des espaces de surveillance n'ayant qu'une seule porte d'accès, et l'unité centrale déduit le sens de passage des opérateurs en fonction de leurs localisations antérieures et/ou postérieures. Selon une possibilité de l'invention, le détecteur d'utilisation du ou de chaque poste d'hygiène est relié directement à l'antenne d'hygiène associée, de sorte que la détection de l'utilisation du poste d'hygiène est automatiquement associée à la détection et à l'identification de l'opérateur utilisant ce poste d'hygiène. Selon une autre possibilité de l'invention, le kit comprend en outre 10 des distributeurs portatifs de produit de lavage et de désinfection des mains, notamment du type solution hydro alcoolique, chaque distributeur portatif comporte : - un flacon doseur délivrant des doses quantifiées de produit de lavage et de désinfection ; 15 - un détecteur de délivrance d'une dose de produit de lavage et de désinfection ; - une mémoire mémorisant l'identification de l'opérateur qui porte le distributeur portatif ; et - un dispositif de radio-émission alimenté par batterie et relié au détecteur et à 20 la mémoire, ledit dispositif de radio-émission étant adapté pour émettre une donnée d'identification couplée à une donnée de délivrance d'une dose de produit suite à la détection de la délivrance par le détecteur. L'invention se rapporte également à un procédé d'audit et de traçabilité d'une séquence d'opérations relatives au respect de règles 25 d'hygiène des mains par plusieurs opérateurs dans un espace de surveillance, tel qu'une chambre médicalisée intégrant un ou plusieurs lits d'accueil pour patient, ledit procédé consistant à employer un kit conforme à l'invention en mettant en oeuvre les étapes suivantes : - disposer les modules d'identification portatifs sur chaque opérateur ; 30 - installer au moins un poste d'hygiène des mains conçu pour le lavage et/ou la désinfection des mains et comprenant un détecteur d'utilisation conformé pour détecter l'utilisation dudit poste d'hygiène ; - positionner au sol et de manière amovible plusieurs antennes conçues pour détecter les modules d'identification dans leurs voisinages respectifs, dont : - au moins une antenne dite de zone positionnée dans une zone sensible dudit espace de surveillance, telle que la périphérie d'un lit d'accueil d'un patient ; - au moins une antenne dite d'hygiène positionnée à proximité d'un poste d'hygiène ; - installer au moins un lecteur de radio-identification et relier ce ou ces lecteurs aux antennes ; - installer une unité centrale distante comprenant des moyens de stockage et de traitement de données et la raccorder au ou à chaque lecteur de radio-10 identification et au ou à chaque détecteur d'utilisation via un réseau de télécommunication ; - transmettre les données relatives à l'utilisation du ou de chaque poste d'hygiène et les données relatives à la détection et à l'identification des opérateurs par les antennes respectives à destination de l'unité centrale ; et 15 - stocker et traiter lesdites données par l'unité centrale pour contrôler le respect des règles d'hygiène des mains. De manière avantageuse, le procédé comprend une étape d'affichage en temps réel de statistiques sur le respect des règles d'hygiène, notamment par catégorie d'opérateur. 20 D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée ci-après, de plusieurs exemples de mise en oeuvre non limitatifs, faite en référence aux figures annexées dans lesquelles : - la figure 1 est une vue schématique en perspective d'une chambre 25 médicalisée équipée temporairement d'un premier kit conforme à l'invention ; - la figure 2 est une vue schématique en perspective d'une chambre médicalisée équipée temporairement d'un second kit conforme à l'invention ; 30 - la figure 3 est une vue schématique en perspective d'une chaussure du type sabot équipé d'un module d'identification pour un kit conforme à l'invention ; - la figure 4 est une vue schématique en perspective d'un pantalon équipé d'un module d'identification pour un kit conforme à l'invention ; 35 - la figure 5 est une vue schématique de dessus d'une antenne de zone pour un kit conforme à l'invention ; - la figure 6 est une vue schématique de dessus d'une antenne de seuil pour un kit conforme à l'invention ; - la figure 7 est une vue schématique de dessus d'une antenne d'hygiène pour un kit conforme à l'invention ; - la figure 8 est une vue schématique en perspective d'une antenne coupée transversalement pour un kit conforme à l'invention ; - la figure 9 est une vue schématique en perspective d'un seuil de porte équipée de deux antennes de seuil pour un kit conforme à l'invention. Pour la suite de la description, l'utilisation d'un kit conforme à l'invention sera décrit dans le cadre d'une chambre médicalisée C intégrant au moins un lit L d'accueil pour patient, avec des opérateurs OP appartenant au personnel médical ou personnel de soin. Ce kit est prévu pour être disposé temporairement dans la chambre C, à des fins d'audit et de traçabilité d'une séquence d'opérations relatives au respect de règles d'hygiène des mains par les opérateurs OP. En référence aux figures 3 et 4, un tel kit comporte un module d'identification 1 portatif destiné à être porté par chaque opérateur OP faisant l'objet de l'audit. Ce module d'identification 1 est du type marqueur ou transpondeur de radio-identification, autrement appelé étiquette, puce ou tag RFID. Un tel module d'identification 1 est passif, autrement dit sans alimentation, et est positionné sur un élément vestimentaire de l'opérateur OP, en partie basse en-dessous des genoux, comme par exemple dans une chaussure CH comme illustré sur la figure 3, ou dans le bas d'un pantalon PA, par exemple dans un ourlet, comme illustré sur la figure 4.
Concernant la mise en place du module d'identification 1 dans une chaussure CH, il est envisageable d'insérer ce module 1 dans l'épaisseur de la semelle de la chaussure (comme par exemple dans l'épaisseur de la semelle en caoutchouc d'un sabot en caoutchouc) ou bien d'intégrer ce module 1 à une semelle amovible à glisser dans la chaussure.
Un tel module d'indentification 1 comporte intègre une donnée d'identification de l'opérateur OP et/ou une donnée d'identification de la catégorie ou fonction de l'opérateur OP, comme par exemple infirmier, médecin, aide-soignant, chirurgien, ambulancier, agent de service hospitalier, technicien, étudiant, etc.
En référence aux figures 1, 2 et 9, ce kit comprend au moins un poste d'hygiène 2 qui est constitué d'un distributeur de produit de lavage et de désinfection des mains, du type solution hydro alcoolique, qui intègre un détecteur (non illustré) d'utilisation du distributeur qui détecte la distribution du produit et que l'on positionne sur un mur à une hauteur prédéterminée. Dans l'exemple de la figure 1, le kit intègre un premier distributeur 2 disposé à 5 l'intérieur de la chambre C, et un second distributeur 2 placé à l'extérieur de la chambre C dans le couloir, à proximité de la porte P d'accès à la chambre C. Il est également envisageable de prévoir un poste d'hygiène du type bac de lavage (non illustré) muni de l'eau courante, en remplacement ou en complément d'un distributeur de solution hydro alcoolique. 10 A titre d'exemple, le distributeur 2 intègre un poussoir que l'on actionne pour une distribution de produit dans un volume prédéfini. A ce poussoir est associé un détecteur de poussée du poussoir, notamment du type électromagnétique ou électromécanique, qui détecte la distribution du produit. Ainsi, en récupérant l'information de sortie du détecteur, on réalise la détection 15 de la distribution du produit par un opérateur OP, et on peut également connaître en temps réel le volume restant de produit dans le distributeur 2 pour éventuellement avertir d'un besoin de remplir le distributeur 2. En effet, le distributeur 2 permet de délivrer des doses de produit quantifiées, par exemple entre 1 et 3 millilitres. Dans ce cas, le distributeur 2 intègre également un 20 bouton de remise à zéro pour pouvoir réinitialiser (automatiquement ou manuellement) à son maximum le niveau du produit dans le distributeur 2 lors de son remplissage, ou lors du remplacement d'une cartouche de produit. Ce kit comprend également plusieurs antennes 3a, 3b, 3c positionnées au sol de manière amovible et conçues pour détecter et identifier 25 un module d'identification 1 dans leurs voisinages respectifs. Ces antennes 3a, 3b, 3c sont disposées de manière à détecter les évènements suivants : accès à la chambre C (entrée et sortie), utilisation du ou des distributeurs 2, et approche du lit L du patient suffisamment près pour permettre d'établir un contact physique entre l'opérateur et le patient. 30 A cet effet, le kit comporte plus précisément : - au moins une antenne dite de zone 3a positionnée de manière amovible autour du lit L ; - une antenne dite d'hygiène ou de distributeur 3b pour chaque distributeur 2, positionnée de manière amovible sous chaque distributeur 2 ; et 35 - au moins une antenne dite de seuil 3c positionnée de manière amovible sur le seuil de la porte P d'accès à la chambre C.
La localisation précise des opérateurs OP aux différents points critiques, à savoir à proximité du lit L, au passage de la porte P et à proximité d'un distributeur 2, est importante pour la bonne conduite de l'audit par le kit. Une telle localisation permettra ensuite d'établir le respect des règles d'hygiène 5 avec des enchainements préférentiels dans les déplacements des opérateurs entre les différents points de détection, comme par exemple : utilisation du distributeur 2 située à l'extérieur de la chambre, entrée dans la chambre, arrivée devant le lit du patient pour application d'un acte, sortie hors de la chambre, et nouvel utilisation du distributeur. Ainsi, la localisation des 10 opérateurs en des points déterminés et la succession d'actes acceptés par rapport à un protocole déterminé permettront ensuite d'établir le respect des règles d'hygiène. Ainsi, le kit prévoit plusieurs antennes positionnées à ces points précis, comme décrit ci-dessus, mais avec des portées de détection limitées à 15 quelques dizaines de centimètres, de préférence à 20 ou 30 centimètres maximum. Une portée de détection supérieure, par exemple au-delà d'un mètre, serait nuisible à la bonne localisation des opérateurs aux différents points clés précités. Ainsi, les antennes sont écartées les une des autres d'une distance minimale correspondant au moins au double de la portée maximale de 20 détection des antennes, pour éviter des interférences et surtout des détections erronées, comme par exemple un écartement entre les antennes d'au moins 60 centimètres pour des antennes ayant une portée maximum d'approximativement 30 centimètres. Avec de telles antennes, on peut savoir précisément qui entre ou 25 sort de la chambre C, qui utilise le distributeur 2 lorsque plusieurs opérateurs OP sont dans la même chambre C, et qui s'approche du lit L, et ce sans perturber ou ralentir les opérateurs OP dans leurs tâches. A titre d'exemple, les antennes fonctionnent sous une fréquence de 13,56 MHz. Dans le mode de réalisation de la figure 1, le kit comprend une 30 unique antenne de seuil 3c, positionnée à l'intérieur de la chambre C sur le seuil de la porte P. L'antenne de seuil 3c occupe quasiment toute la largeur du seuil de porte, voire peut dépasser en largeur ce seuil, afin de ne pas rater le passage d'un opérateur OP. Dans le mode de réalisation des figures 2 et 9, le kit comprend 35 deux antennes de seuil 3c que l'on positionne de part et d'autre du seuil de la porte P, facilitant la détection du sens de passage de l'opérateur OP. Ainsi, une antenne de seuil 3c est positionnée à l'extérieur de la chambre C, tandis que l'autre antenne de seuil 3c est positionnée à l'intérieur de la chambre C. Pour réaliser la détection, le kit comprend en outre au moins un lecteur 4 de radio-identification raccordé à une ou plusieurs antennes, le ou chaque lecteur 4 étant raccordé à chaque antenne via un coupleur 5. Dans les exemples des figures 1 et 2, on emploie un lecteur 4 pour deux antennes, étant précisé que l'on peut utiliser un lecteur unique pour toutes les antennes ou bien un lecteur par antenne. En outre, le détecteur de distribution de chaque distributeur 2 est intercalé entre le coupleur 5 de l'antenne de distributeur 3b concernée et le lecteur 4 correspondant. Autrement dit, le détecteur de distribution est disposé sur la liaison entre l'antenne de distributeur 3b et le lecteur 4, afin d'utiliser la même liaison pour détecter l'utilisation du distributeur 2 et l'identité de l'opérateur OP utilisant le distributeur 2. De cette manière, le lecteur 4 enregistre le déclenchement de la distribution du produit de manière concomitante à la présence d'un opérateur OP sur l'antenne de distributeur 3b associée. Le bouton de remise à zéro est également raccordé au lecteur 4 concerné pour pouvoir informer l'unité centrale 7 du remplissage du distributeur.
De plus, le kit comprend une unité centrale 7 (visible sur les figures 1 et 11), notamment du type terminal ou serveur informatique, reliée aux lecteurs 4 et conçue pour recevoir, via un réseau de télécommunication, les données suivantes issues des lecteurs 4: - les données de détection provenant du ou des détecteurs de distribution ; 25 - les données de détection et d'identification des opérateurs issues des antennes ; et éventuellement - les données de remise à zéro du remplissage du distributeur 2. Cette unité centrale 7 est avantageusement située dans un local distant, comme par exemple un local central pour l'ensemble du personnel, afin 30 que chacun puisse visualiser sur écran, en temps réel ou sous la forme d'un historique sur une période donnée, les résultats de l'audit. Chacun des lecteurs 4 doit donc être connecté au réseau de télécommunication et ainsi chaque lecteur 4 intègre une prise de connexion réseau, notamment du type connecteur RJ45, afin de raccorder les lecteurs 4 à 35 un réseau filaire, notamment du type réseau Ethernet. Dans une configuration avec plusieurs lecteurs 4, il est préférable que le kit intègre également un commutateur réseau 6, autrement appelé « Switch Ethernet », présentant plusieurs ports d'entrée raccordés aux lecteurs 4 et un port de sortie raccordé à l'unité centrale 7 par un réseau Ethernet. En variante, chaque lecteur 4 est muni d'une antenne pour une liaison sans fil avec l'unité centrale 7, comme par exemple une liaison wifi, ZigBee ou toute autre liaison sans fil similaire. Concernant les antennes, ces dernières sont prévues tolérer le passage des opérateurs OP et de matériels roulants tels que des lits occupés, des brancards, des appareils de soins roulants, etc. et pour subir des projections de liquides, en particulier lors d'opérations de lavage du sol (passage de serpillère, etc.). En référence aux figures 5 à 7, chaque antenne comporte : - une bande conductrice 30 plate et conformée en boucle ; et - une couche inférieure 31 et une couche supérieure 32 de protection et d'isolation et entre lesquelles est intercalée la bande conductrice 30.
La bande conductrice 30 est réalisée dans un matériau conducteur de courant électrique, de préférence un matériau métallique tel que du cuivre ou de l'aluminium. La bande conductrice 30 présente une épaisseur inférieure à un millimètre et est collée sur la couche inférieure 31. La couche inférieure 31 et la couche supérieure 32 sont réalisées dans des matériaux souples et de préférence étanches, notamment en matière plastique, pour permettre d'enrouler les antennes, et peuvent chacune être obtenue par coulage sous forme d'un film de faible épaisseur, inférieure à un millimètre voire de l'ordre de 500 micromètres. La couche inférieure 31 et/ou la couche supérieure 32 peuvent être réalisées dans un matériau polymère, notamment un élastomère, comme par exemple un polymère à base de polychlorure de vinyle (PVC), de polyuréthane, de silicone, etc. La couche inférieure 31 présente de préférence une face inférieure pourvue d'une pellicule de matière adhésive afin de permettre le collage temporaire sur le sol, comme par exemple une matière adhésive autocollante à base de polyuréthane. La couche inférieure 31 et la couche supérieure 32 sont fixées ou soudées l'une à l'autre de manière étanche, et les antennes peuvent présenter des rebords chanfreinés pour faciliter le passage des personnes et des matériels roulants. En outre, les antennes présentent des fils de connexion reliés aux bandes conductrices 30 et dépassant de manière étanche des antennes pour un branchement avec les coupleurs 5.
Concernant l'antenne de zone 3a, cette dernière suit au moins partiellement le pourtour du lit L, sauf côté mur lorsque le lit L est plaqué sur un bord contre un mur, et présente ainsi une forme générale en « U ». Plus précisément, la bande conductrice 30 présente une forme générale de boucle en « U », avec une longueur sensiblement équivalente à la longueur du lit L et une largeur sensiblement équivalente à la largeur du lit L. Dans une variante illustrée sur les figures 1 et 2, l'antenne de zone 3a comprend trois bandes conductrices de forme sensiblement parallélépipédique, avec deux bandes parallèles disposées sur la longueur du lit L, respectivement à droite et à gauche, et une bande disposée sur la largeur du lit L au pied du lit L, ces trois bandes étant toutes reliées entre elles. Concernant les antennes de distributeur 3b et de seuil 3c, leurs bandes conductrices 30 présentent chacune une forme générale de boucle de forme sensiblement parallélépipédique ; seules les dimensions changeant avec 15 des antennes de distributeur 3b moins longues que les antennes de seuil 3c. Toutes les liaisons entre les antennes et le(s) lecteur(s) sont disposées au sein de goulottes qui garantissent la sécurité et permettent un montage/démontage aisé avant et après l'audit. En complément des poste d'hygiène 2 décrits-ci-dessus et comme 20 illustré sur la figure 11, le kit peut également comprendre des distributeurs portatifs 8 de produit de lavage et de désinfection des mains, du type solution hydro alcoolique. Ces distributeurs portatifs 8 sont conçus pour être portés par les opérateurs OP et pour délivrer des doses de produit quantifiées, par exemple entre 1 et 3 millilitres. 25 Chaque distributeur portatif 8 comporte : - un flacon doseur délivrant des doses quantifiées de produit de lavage et de désinfection ; - un détecteur de délivrance d'une dose de produit de lavage et de désinfection, par exemple sous la forme d'un détecteur latéral de pression au 30 niveau du flacon doseur ou sous la forme d'un détecteur de délivrance au niveau de la tête de sortie du flacon ; - une mémoire mémorisant l'identification de l'opérateur OP qui porte le distributeur portatif 8 (chaque distributeur portatif 8 étant personnel) ; - un dispositif de radio-émission alimenté par batterie et relié au détecteur et à 35 la mémoire, ledit dispositif de radio-émission émettant une donnée d'identification couplée à une donnée de délivrance d'une dose de produit suite à la détection de la délivrance par le détecteur. Les données de délivrance et d'identification des distributeurs portatifs 8 sont ensuite traitées de la même manière que celles des distributeurs 2, en étant corrélées avec les données des antennes 3a, 3b, 3c qui permettent de localiser les opérateurs OP, pour ensemble assurer un contrôle du respect des règles d'hygiène. Chaque distributeur portatif 8 est muni d'un moyen de support sur l'opérateur, comme par exemple : - un étui dans lequel est inséré le flacon doseur, cet étui pouvant par exemple être du type coque souple notamment en polycarbonate ou équivalent, et cet étui pouvant être fixé sur une ceinture ; ou - un bandeau serré et enroulé autour du flacon doseur et se fixant par exemple au moyen d'une bande auto-agrippante.
Dans le cas d'un étui, ce dernier peut incorporer sur une face externe un bouton-poussoir qui assure la détection de la délivrance des doses de produit, et le dispositif de radio-émission qui est activé lors du déclenchement du bouton-poussoir. Dans ce cas de figure, les opérateurs OP peuvent remplir leurs flacons à partir d'un container de grand volume.
Le dispositif de radio-émission émet dans une bande de fréquence donnée, et les données émises (données d'identification, données de délivrance d'une ou plusieurs doses de produit, et éventuellement données d'horloge) sont ainsi transmises lors de la délivrance de produit, à destination de balises réceptrices 9 qui retransmettent ces données à l'unité centrale 7, via un réseau de télécommunication filaire (eg. liaison ethernet) ou sans fil (eg. liaison wifi ou ZigBee). Dans ce cas de figure avec des distributeurs portatifs 8, le kit comprend donc au moins une balise réceptrice 9 dans l'espace audité, avec par exemple une balise pour un nombre déterminé de chambres C.
En utilisation, en se servant des données transmises à l'unité centrale 7, l'invention permet d'extraire des statistiques d'occurrence de fréquentation des distributeurs 2 et d'utilisation des éventuels distributeurs portatifs 8, et des taux de conformité au règles d'hygiène mis en oeuvre dans l'établissement audité. L'unité centrale 7 peut mesurer des flux de déplacement des opérateurs, en particulier lorsque le kit est déployé dans plusieurs chambres (par exemple au sein d'un même service de soins), et comparer ceux-ci par rapport à un ou des standards préétablis ; le ou les standards pouvant varier en fonction de la catégorie ou de la fonction de l'opérateur OP. De plus, l'unité centrale 7 permet d'auditer en temps réel le respect des règles d'hygiène par groupes d'opérateurs appartenant à une même catégorie ou fonction, et de vérifier l'atteinte ou pas d'objectifs assignés. De cette manière, l'audit informe sur le respect des règles d'hygiène au sein d'un même groupe d'opérateurs, conduisant au développement de bonnes pratiques. De manière préférentielle, l'unité centrale 7 intègre un écran de contrôle qui permet de visualiser en temps réel et/ou en historique les performances des opérateurs, comme par exemple le respect des règles d'enchaînement entre les différents points de détection associés au bon usage du ou des distributeurs. A titre d'exemple, l'unité centrale 7 détermine le respect des règles d'hygiène sous la forme d'un pourcentage ou d'une statistique de réussite sur les parcours. A chaque parcours est associé un enchaînement précis qui détermine si l'opérateur OP a respecté ou pas les règles d'hygiène sur ce parcours, car les règles d'hygiène stipulent que les opérateurs OP doivent respecter un ordre dans les enchaînements entre les différents points de détection. Par exemple, l'opérateur OP entrant dans une chambre médicalisée C pour effectuer un acte médical sur un patient doit utiliser un distributeur 2 ou un distributeur portatif 8, à l'extérieur de la chambre C et/ou à l'intérieur de la chambre C, avant d'atteindre le lit L du patient. Puis, une fois l'acte médical accompli, l'opérateur OP doit à nouveau utiliser un distributeur 2 ou un distributeur portatif 8, à l'extérieur de la chambre C et/ou à l'intérieur de la chambre C. On a donc deux segments d'un parcours à réaliser par l'opérateur OP, avec un premier segment allant de l'extérieur de la chambre C jusqu'au lit L du patient, et un second segment allant du lit L jusqu'à l'extérieur de la chambre C. De nombreux autres parcours peuvent bien entendu être prévus et/ou segmentés en fonction des déplacements réalisés par les opérateurs OP dans l'environnement objet de l'audit. Ainsi, à chaque parcours est associé un résultat positif (si le distributeur 2 ou un distributeur portatif 8 est utilisé au bon moment) ou un 35 résulat négatif (si le distributeur 2 ou un distributeur portatif 8 n'a pas été utilisé, ou si le distributeur 2 ou un distributeur portatif 8 a été utilisé mais pas au bon moment). Ensuite, l'unité centrale 7 établit des statistiques sur le respect des règles d'hygiène, de préférence par catégorie de personnel et non de manière individuelle, en se basant sur ces résultats positifs et négatifs dans les différents parcours.
Comme illustré sur la figure 10, qui représente une copie d'un écran EC d'affichage de l'unité centrale 7, les statistiques peuvent être affichées en temps réel, par exemple sous la forme d'un diagramme en bâtons. On note une division des opérateurs en quatre catégories (médecin M, infirmier IDE, aide-soignant AS, et agent de service hospitalier ASH avec des diagrammes associées à chaque catégorie, ainsi qu'un diagramme associée à l'équipe EQU des opérateurs au complet. On observe ainsi les statistiques suivantes, éditées et affichées en temps réel : - 70% de résultat positif (bâton BM) pour la catégorie des médecins M; - 82 % de résultat positif (bâton BIDE) pour la catégorie des infirmières IDE; 15 - 100 % de résultat positif (bâton BAS) pour la catégorie des aides-soignants AS - 88 % de résultat positif (bâton BASH) pour la catégorie des agents de service hospitalier ASH ; et - 80 % de résultat positif (bâton BEQU) pour l'équipe au complet.
20 Comme visible sur la figure 10, les statistiques affichées en temps réel peuvent être complétées par un affichage de statistiques historiques, c'est-à-dire établies sur une période antérieure donnée (par exemple une ou plusieurs journées précédentes, la semaine précédentes, etc.), avec éventuellement une comparaison entre les statistiques du jour ou en temps réel 25 et les statistiques historiques, pour illustrer concrètement l'amélioration des pratiques d'hygiène. Ainsi, ce kit permet de réaliser un audit articulé sur trois axes forts : contrôle des pratiques d'hygiène, auto-contrôle par les opérateurs grâce à l'affichage des statistiques en temps réel et historiques, et formation des 30 opérateurs qui observent en direct l'influence de leur changement de comportement sur les résultats. En outre, l'unité centrale 7 peut extraire les données statistiques sur le respect des règles d'hygiène sur une période donnée, par exemple sur un ou plusieurs mois, et les comparer avec : 35 - le nombre de maladies nosocomiales détectées sur la même période ; - la consommation d'antibiotiques dans le service pour lutter contre les maladies nosocomiales sur la même période. De cette manière, on peut étudier statistiquement l'influence de l'amélioration des pratiques d'hygiène sur la transmission et la lutte contre les 5 maladies nosocomiales. Enfin, l'unité centrale 7 peut extraire des données statistiques la consommation réel de produit de désinfection des mains (eg. solution hydro alcoolique), en calibrant les distributeurs 2 de sorte qu'à chaque utilisation d'un distributeur 2 ou d'un distributeur portatif 8 est associée une quantité donnée 10 de produit de désinfection. De cette manière, on obtient un retour d'informations sur la consommation de produit de désinfection, permettant une gestion optimale des stocks de produit de désinfection. Bien entendu l'exemple de mise en oeuvre évoqué ci-dessus ne présente aucun caractère limitatif et d'autres améliorations et détails peuvent 15 être apportés au kit selon l'invention, sans pour autant sortir du cadre de l'invention où d'autres moyens de fixation amovible des antennes sur le sol peuvent par exemple être réalisés. 20