PROCÉDÉ ET DISPOSITIF DE SUPERVISION D'UN RÉSEAU DE TÉLÉCOMMUNICATION NUMÉRIQUE. Domaine de l'invention La présente invention concerne les réseaux de télécommunication numérique, notamment par faisceau hertzien, et plus particulièrement un procédé de supervision d'un réseau de télécommunication numérique afin de prévenir des disfonctionnements du réseau. Exposé de l'art antérieur Les réseaux de télécommunication numérique par faisceau hertzien, dont le principe est décrit en relation avec la figure 1, sont des systèmes permettant la télétransmission de données sur des distances généralement comprises entre 150m et 100km au moyen d'ondes électromagnétiques de fréquence comprise, par exemple, entre 4GHz et 80GHz. Un réseau de base 1 comprend une première station 2 et une deuxième station 3. Chaque station comporte une unité de commande 4, 5 reliée à une antenne parabolique 6, 7 par des câbles de liaison 8, 9. Chaque antenne parabolique est configurée de façon à pouvoir établir une liaison avec l'autre antenne au moyen d'un faisceau hertzien 10 formé d'une onde électromagnétique concentrée et focalisée grâce à la forme des antennes paraboliques. Les avantages d'un réseau de télécommunication numérique par faisceau hertzien sont nombreux. On peut citer la rapidité de l'installation du réseau, la grande capacité de débit de l'information. Cependant, l'installation doit être effectuée par du personnel qualifié. L'installation est généralement assurée par une entreprise d'installation, chez un client. L'entreprise d'installation possède les compétences et les autorisations administratives requises pour intervenir sur les réseaux de télécommunication numérique par faisceau hertzien. D'autre part, le taux de disponibilité du réseau est une de ses caractéristiques importantes, le client ne pouvant pas tolérer une panne de son réseau. De façon habituelle, le client avertit l'entreprise d'installation lors d'une panne totale ou partielle du réseau installé. Cette situation n'est pas satisfaisante. Pour éviter ce désagrément, l'entreprise installatrice procède souvent à une maintenance préventive de façon à éviter tout arrêt intempestif du réseau. Ces maintenances préventives sont coûteuses, et ne s'avèrent pas toujours entièrement fiables. Résumé Un objet de la présente invention est de prévoir un procédé et des moyens utilisables, notamment par une entreprise installatrice et de maintenance de réseau de télécommunication numérique, et permettant de prévenir des disfonctionnements d'un réseau de télécommunication numérique installé chez un client. Pour atteindre tout ou partie de ces objets ainsi que d'autres, il est prévu un procédé de supervision d'un réseau de télécommunication numérique, notamment par faisceau hertzien, ledit réseau de télécommunication numérique étant localisé dans un site client, le procédé comprenant les étapes suivantes : émettre, par un équipement émetteur d'alerte du réseau de télécommunication numérique, une alerte représentative d'une dégradation constatée d'une fonctionnalité du réseau de télécommunication numérique vers un module de traitement localisé dans le site client ; stocker l'alerte dans le module de traitement, de manière non redondante ; envoyer, par une liaison informatique inter-sites, l'alerte stockée du module de traitement à un module de supervision localisé dans un site de surveillance distant du site client ; prendre en compte l'alerte par le module de supervision, après réception de l'alerte par le module de supervision, afin de diffuser une alarme ; et diffuser l'alarme par le module de supervision. Selon un autre mode de réalisation, l'étape de prise en compte de l'alerte comporte les étapes suivantes : effacer l'alerte stockée du module de traitement ; déterminer, en considérant l'alerte reçue par le module de supervision, une criticité du réseau de télécommunication numérique ; et choisir un moyen de diffusion de l'alarme en tenant compte de la criticité déterminée.
Selon un autre mode de réalisation, le procédé de supervision comprend les étapes suivantes : établir une liste de dégradations probables du réseau de télécommunication numérique susceptibles d'être associées à une alerte émise par au moins un équipement émetteur d'alerte du réseau de télécommunication numérique ; établir une classification de la liste par catégories de dégradations probables et dans lequel l'étape de détermination de la criticité du réseau de télécommunication numérique comprend les étapes suivantes : associer à l'alerte reçue par le module de supervision au moins une des catégories de dégradations probables issue de la classification établie ; et déduire, de l'étape d'association de l'alerte reçue, la criticité du réseau de télécommunication numérique. Selon un autre mode de réalisation, ladite au moins une des catégories de dégradations probables est relative à 25 l'état d'une alimentation électrique du réseau de télécommunication numérique. Selon un autre mode de réalisation, ladite au moins une des catégories de dégradations probables est relative à une caractéristique physique du faisceau hertzien. 30 Selon un autre mode de réalisation l'alerte émise par l'équipement émetteur d'alerte est une interruption émise par un agent SNMP implémenté dans ledit équipement émetteur d'alerte. Selon un autre mode de réalisation l'équipement émetteur d'alerte du réseau de télécommunication numérique est 35 un système d'alimentation électrique de puissance configuré de sorte à être fourni en courant électrique principal par un réseau électrique ou, en cas de panne du réseau électrique, par une batterie de secours, le système d'alimentation électrique de puissance alimentant électriquement une unité de commande du réseau de télécommunication numérique reliée à une antenne générant un faisceau hertzien modulé par l'unité de commande ; l'alerte étant émise par le système d'alimentation électrique de puissance suite à la détection d'une dégradation du réseau de télécommunication numérique correspondant à une utilisation de l'énergie électrique de la batterie de secours par le système d'alimentation électrique de puissance. Selon un autre mode de réalisation de la présente invention, l'alerte, émise par le système d'alimentation électrique de puissance vers le module de traitement, transite, dans un premier temps par des conducteurs d'alimentation électrique reliant le système d'alimentation électrique de puissance à l'unité de commande et dans un deuxième temps par le faisceau hertzien modulé par l'unité de commande. Pour atteindre tout ou partie de ces objets ainsi que d'autres, il est prévu un système de supervision d'un réseau de télécommunication numérique, notamment par faisceau hertzien, localisé dans un site client, le système comprenant : un module de traitement localisé dans le site client, le module de traitement étant connecté à des équipements émetteurs d'alertes du réseau de télécommunication numérique ; un module de supervision localisé dans un site de surveillance distant du site client ; des moyens pour assurer une liaison informatique inter-sites, entre le module de traitement et le module de supervision, permettant un échange de données ; le module de traitement et le module de supervision étant configurés de façon à réaliser des étapes d'un procédé de supervision du réseau de télécommunication numérique selon l'un au moins des modes de réalisation précédemment décrit. Selon un autre mode de réalisation de la présente 35 invention la connexion entre le module de traitement et au moins un équipement émetteur d'alerte du réseau de télécommunication numérique utilise des moyens de télécommunication numérique dudit réseau de télécommunication numérique. Brève description des dessins Ces objets, caractéristiques et avantages, ainsi que 5 d'autres seront exposés en détail dans la description suivante de modes de réalisation particuliers faite à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles : la figure 1 précédemment décrite, est une vue schématique d'un réseau de télécommunication numérique selon 10 l'art antérieur ; la figure 2 est une vue schématique d'un système de supervision selon un mode de réalisation de la présente invention ; la figure 3 est un schéma fonctionnel décrivant un 15 procédé de supervision selon un mode de réalisation de la présente invention ; et la figure 4 est une vue schématique des moyens associés à une réalisation particulière de la présente invention. 20 Description détaillée Par souci de clarté, de mêmes éléments ont été désignés par de mêmes références aux différentes figures qui ont été tracées sans respect d'échelle. Par souci de clarté, seuls les éléments utiles à la 25 compréhension de l'invention ont été représentés et seront décrits. En particulier, les moyens annexes à la présente invention, par exemple des serveurs fournissant ou recevant des données numériques devant être transmises ou reçues par une antenne du réseau de télécommunication numérique, ne sont 30 généralement pas représentés. Par la suite, on entend par "faisceau hertzien" une liaison sans fil, entre deux antennes, au moyen d'une onde électromagnétique de fréquence comprise entre 4GHz et 80GHz, la liaison utilisant la propagation atmosphérique. 35 Un réseau de télécommunication numérique peut comporter des équipements divers. Par exemple, une unité de commande, un câble de liaison, une antenne peuvent former une station ainsi qu'il a été décrit précédemment en relation avec la figure 1. La nature et la fonction de chaque équipement des stations sont connues de l'homme de l'art et, en conséquence, ne seront pas décrites en détail. Lorsqu'une antenne est utilisée en émission, la fonction de l'unité de commande correspondante est, notamment, de fournir à l'antenne émettrice un signal électrique apte à être transmis. Par exemple, l'unité de commande module le signal électrique avec des données fournies par le serveur de données. Ces données peuvent être encryptées afin d'assurer la confidentialité des données transmises par un faisceau hertzien. Lorsque l'antenne est utilisée en réception, l'unité de commande, de façon usuelle, extrait les données du signal reçu, et les transmet à un serveur de données. Dans le cadre de la présente invention, les équipements constitutifs des stations d'un réseau de télécommunication numérique sont appelés à communiquer et à fonctionner avec d'autres équipements du réseau de télécommunication numérique et/ou avec un module de traitement de la manière telle que décrite ci-après. Cette interaction fonctionnelle est communément appelées «interopérabilité»; cette interopérabilité peut être définie comme étant la capacité d'échanger des informations et d'utiliser mutuellement les informations échangées. Les informations échangées peuvent être relatives au fonctionnement de l'équipement, ou permettent, par exemple, la programmation de l'équipement. L'interopérabilité est assurée, par exemple, au moyen d'interfaces informatiques d'entrée-sortie habituels qui ne seront pas décrits. Les protocoles informatiques d'échange assurant cette interopérabilité entre les équipements constitutifs du réseau de télécommunication numérique et les modules informatiques sont connus dans leurs principes et il n'est pas nécessaire à la compréhension de la présente invention de décrire ces protocoles en détail. La figure 2 est une vue schématique d'un système de 35 supervision d'un réseau de télécommunication numérique 311 associé à un procédé de supervision, décrit ci-après, selon un mode de réalisation de la présente invention. Les moyens du système de supervision sont répartis selon plusieurs sites distants. Un premier site est un site de surveillance 200, un deuxième site est un site client 300. De manière avantageuse, la présente invention peut être déployée sur un site de surveillance 200 et une pluralité de sites clients. Le réseau de télécommunication numérique 311 est localisé dans le site client 300. Un réseau de télécommunication numérique peut usuellement comporter une pluralité de couples de stations disposés en ligne ou selon des trajets plus complexes.
A titre d'exemple, le réseau de télécommunication numérique 311, représenté par la figue 2, comporte un seul couple de station 312, comportant une première station 313 et une deuxième station 314. La première station 313 comporte une première unité de commande 315 reliée par un premier câble de liaison 316 à une première antenne 317 émettrice-réceptrice. La deuxième station 314 comporte une deuxième unité de commande 318 reliée par un deuxième câble de liaison 319 à une deuxième antenne 320 émettrice-réceptrice. Les première et deuxième antennes 317, 320 sont configurées de façon à pouvoir communiquer entre-elles, de préférence au moyen d'un faisceau hertzien 321 les reliant. Les première et deuxième unités de commande 315 et 318 comportent, par exemple, des interfaces d'entrée-sortie afin d'assurer leur interopérabilité avec des modules informatiques. Le site client 300 est, de manière avantageuse, sécurisé en ce sens que les données transitant par le réseau de télécommunication numérique 311 ne sont pas librement accessibles de l'extérieur du site client 300. Ces données, en général sensibles, sont la propriété exclusive d'un client utilisant le réseau de télécommunication numérique 311. Le site client 300 reste sécurisé même dans le cas où le faisceau hertzien 321, reliant deux antennes, sort physiquement du site client 300, à la condition que les données ou informations contenues dans le faisceau hertzien 321 soient cryptées. Le site client 300 comporte un module de traitement MT 35 de préférence programmable. Le module de traitement MT est connecté à des équipements émetteurs d'alerte du réseau de télécommunication numérique 311. Le module de traitement MT est un module informatique relié, par exemple, aux interfaces d'entrée-sortie des première et deuxième unités de commande 315, 318 respectivement par une première liaison informatique 322 et par une deuxième liaison informatique 323. Le module de traitement MT peut ainsi, notamment, programmer ou récupérer des informations de la première unité de commande 315 ou de la deuxième unité de commande 318. Selon d'autres modes de réalisation de la présente invention, le module de traitement MT peut aussi être relié par une liaison informatique à tout autre équipement du réseau de télécommunication numérique 311, à la condition que l'interopérabilité soit assurée. Les première et deuxième liaisons informatiques 322 et 323 sont, par exemple, des liaisons filaires. Dans un autre mode de réalisation, les liaisons informatiques peuvent emprunter un faisceau sans fil, notamment le faisceau hertzien 321, reliant des antennes du réseau de télécommunication numérique 311, par exemple, en encapsulant les informations relatives à la liaison informatique dans un flux de données du faisceau sans fil. En d'autres termes, la connexion entre le module de traitement MT et un équipement du réseau de télécommunication numérique 311 peut utiliser les moyens de télécommunication numérique du réseau de télécommunication numérique 311. Le site de surveillance 200 comporte un module de supervision MS programmable. Le module de supervision MS est un 25 module informatique relié, notamment, au module de traitement MT au moyen d'une liaison informatique inter-sites 210, de préférence sécurisée, permettant un échange de données informatiques. Par exemple, la liaison informatique inter-sites 210 sécurisée peut être un canal d'un réseau virtuel privé - 30 connu sous le vocable VPN - de l'Internet. Les modules de traitement MT et de supervision MS, de préférence programmables, sont des moyens permettant le contrôle du réseau de télécommunication numérique 311 grâce à des liaisons informatiques. Par exemple, le module de traitement MT 35 permet, d'une part de sélectionner les informations devant être transmises au module de supervision MS par la liaison informatique inter-sites 210 et d'autre part d'assurer la sécurité et la confidentialité des données du réseau de télécommunication numérique 311 par un filtrage des informations entrantes ou sortantes du site client 300 ainsi sécurisé. De manière avantageuse, des opérations telles qu'une sélection, un tri, un regroupement d'informations faites par le module de traitement MT permettent de transférer uniquement les informations pertinentes au module de supervision MS et, ainsi, de limiter l'usage de la liaison informatique inter-sites 210. Il en résulte, de manière avantageuse, la possibilité de multiplier le nombre de sites clients attachés à un seul module de supervision MS au moyen d'une liaison informatique inter-sites 210, peu coûteuse, de débit limité. La figure 3 décrit de façon schématique et selon la présente invention, un procédé de supervision mis en oeuvre dans le cadre du réseau de télécommunication numérique 311 associé au module de traitement MT et au module de supervision MS, de préférence tels que décrits précédemment en relation avec la figure 2. La mise en oeuvre s'effectue, de manière avantageuse, au moyen de programmes d'ordinateur chargés dans les modules de traitement MT et de supervision MS. Il n'est pas utile, pour la compréhension de l'invention, de donner en détail les lignes de code des programmes utilisés, de tels programmes pouvant être écrits, par un homme de l'art, à partir des fonctionnalités décrites ci-après.
Pour un réseau de télécommunication numérique, notamment par faisceau hertzien, localisé dans un site client 300 de préférence sécurisé, le procédé de supervision du réseau de télécommunication numérique 311 comprend une étape d'émission d'une alerte El. L'alerte est émise par un équipement émetteur d'alerte 400 du réseau de télécommunication numérique 311 vers le module de traitement MT. Le module de traitement MT est localisé dans le site client 300. L'équipement émetteur d'alerte 400 peut être tout équipement, dont l'interopérabilité a été assurée, du réseau de télécommunication numérique 311 relié au module de traitement MT par une liaison informatique. En particulier, de manière avantageuse, l'équipement émetteur d'alerte 400 est la première unité de commande 315 ou la deuxième unité de commande 318 décrites en relation avec la figure 2. L'alerte peut être émise (étape El), par exemple, suite à la réception par l'équipement émetteur 400 d'une requête générée par le module de traitement MT. La requête peut consister en la lecture d'un fichier système de l'équipement émetteur d'alerte 400 et en la sélection de l'alerte parmi toutes les informations disponibles dans le fichier système. Une autre possibilité consiste, dans le cadre d'un autre exemple, à implémenter, dans l'équipement émetteur d'alerte 400, un agent SNMP qui est une application réseau utilisant un protocole simple de gestion de réseau nommé SNMP selon l'acronyme pour "Simple Network Management Protocol" en langue anglaise. Autrement dit, l'alerte émise par l'équipement émetteur d'alerte 400 (étape El) peut être une interruption émise par un agent SNMP implémenté dans ledit équipement d'alerte 400. Par exemple, l'agent SNMP est configuré pour émettre une alerte (étape El) consistant en une interruption SNMP -un "trap SNMP" en langage informatique- vers le module de traitement MT par exemple dans le cas où l'un des paramètres de l'équipement émetteur d'alerte 400 atteint une valeur limite. L'alerte, pour atteindre l'objet de la présente invention, doit être représentative d'une dégradation constatée d'une fonctionnalité du réseau de télécommunication numérique 311. Par exemple dans le cas où l'alerte est émise (étape El) par une unité de commande 313, elle peut correspondre à : - une température élevée, de l'unité de commande ; - un taux d'erreur important constaté lors de la transmission de données par le faisceau hertzien 321 ; - un affaiblissement de l'intensité du faisceau hertzien 30 en émission ou réception ou une coupure du faisceau ; ou - une coupure du câble de liaison entre une unité de commande et l'antenne correspondante. Cette liste d'alertes est exemplative. Les alertes listées, représentatives d'une dégradation du réseau, 35 n'impliquent pas une panne imminente du réseau de télécommunication numérique 311, notamment si le fonctionnement ou les équipements du réseau de télécommunication numérique 311 sont redondants. Une autre étape du procédé de supervision comprend le stockage de l'alerte E2, émise par l'équipement émetteur d'alerte 400, dans le module de traitement MT. Le module traitement MT peut, de façon optionnelle, effectuer certaines opérations comme vérifier, en dialoguant avec l'équipement émetteur d'alerte 400, ou d'autres équipements du réseau de télécommunication numérique 311, que l'alerte devant être stockée correspond effectivement à une dégradation du réseau de télécommunication numérique 311. L'alerte ne sera stockée (étape E2) dans une mémoire localisée dans le module de traitement MT que si l'alerte n'y est pas déjà présente, en d'autre terme l'alerte est stockée de manière non redondante (étape E3) dans le module de traitement MT. Une autre étape du procédé de supervision du réseau de télécommunication numérique 311 comporte l'envoi de l'alerte stockée dans le module de traitement MT au module de supervision MS (étape E4) localisé dans le site de surveillance 200 distant du site client 300 au moyen d'une liaison informatique inter-sites 210 de préférence sécurisée, par exemple comme celle précédemment décrite en relation avec la figure 2. Cet envoi (étape E4) peut être réitéré, de préférence à intervalle régulier, tant que l'alerte est stockée dans le module de traitement. Le stockage de manière non redondante de l'alerte dans le module de traitement MT (étape E3) permet de limiter au maximum le nombre d'informations transitant par la liaison informatique inter-sites 210. Le module de supervision MS est configuré de façon à prendre en compte (étape E5) l'alerte reçue du module de traitement MT afin de diffuser une alarme par le module de supervision MS. Un exemple particulier de l'étape de prise en compte E5 sera décrite ci-dessous. La nature de l'alarme et l'exécution de la diffusion de l'alarme sont effectuées par le module de supervision MS. A titre d'exemple, la diffusion de l'alarme (étape E6) par le module de supervision MS peut consister à : - afficher un signe visuel d'alarme, par exemple sur une console informatique, le signe étant représentatif de la position géographique du site client 300 d'où l'alerte a été émise ; ou - envoyer un message auditif et/ou visuel et/ou écrit, par voie téléphonique ou par message électronique au personnel de maintenance du réseau de télécommunication numérique 311. L'étape de prise en compte E5 de l'alerte par le module de supervision MS comporte, de manière avantageuse, une étape d'effacement de l'alerte (E7), stockée dans le module de traitement MT, par le module de supervision MS au moyen de la liaison informatique extérieure 210 sécurisée. Cet effacement a pour but d'éviter un nouvel envoi de la même alerte. Une fois l'effacement réalisé (étape E7), si les faits de la cause du disfonctionnement du réseau de télécommunication numérique 311 perdurent, une nouvelle alerte parviendra au module de supervision MS qui, selon sa configuration, pourra par exemple marquer l'alarme associée à cette nouvelle alerte comme urgente. L'étape de prise en compte E5 comporte également une 20 étape de détermination E8, en considérant l'alerte reçue par le module de supervision MS, d'une criticité du réseau de télécommunication numérique 311 correspondant, par exemple, à une probabilité d'une panne effective du réseau de télécommunication numérique 311 pouvant créer un préjudice au 25 client utilisateur du réseau de télécommunication numérique 311. L'étape de prise en compte E5 de l'alerte comporte aussi une étape de choix d'un moyen de diffusion de l'alarme E9 en tenant compte de la criticité déterminée. Pour réaliser cette étape de choix E9, le module de supervision MS peut être configuré pour 30 choisir, en fonction de la criticité, par exemple, la nature de l'alarme ou le moyen de diffusion de l'alarme. Le procédé de supervision du réseau de télécommunication numérique 311, peut, avantageusement, comporter une étape d'établissement d'une liste de dégradations 35 probables E10, du réseau de télécommunication numérique 331, susceptibles d'être associées à une alerte émise (étape El) par au moins un l'équipement émetteur d'alerte 400 du réseau de télécommunication numérique 311. De préférence, les équipements seront configurés de sorte à détecter les alertes déduites de la liste de dégradations probables et à les transmettre au module de traitement MT automatiquement ou sur requête du module de traitement. Par exemple, à titre non limitatif et de manière exemplative, une dégradation du réseau de télécommunication numérique 311 peut être : - une perturbation physique des antennes du réseau de télécommunication numérique 311 et/ou des faisceaux hertziens 10 associés, due, par exemple, à des phénomènes atmosphériques, météorologiques, sismologiques ; - une rupture d'une liaison électrique due par exemple à une intervention extérieure ; - une perte de performances d'un module électronique d'une 15 unité de commande ou d'un amplificateur radiofréquence de puissance ; ou - une alimentation électrique de puissance fluctuante. Une classification de la liste par catégories de dégradations probables est ensuite établie (étape Eh). Cette 20 classification peut se faire, avantageusement, d'une part en fonction de la nature de la dégradation et d'autre part en fonction de la probabilité de survenance de la dégradation et/ou en fonction du risque de perte de la fonctionnalité du réseau de télécommunication numérique 311. A titre d'exemple, au moins une 25 des catégories de dégradations probables peut être relative à : - l'état de l'alimentation électrique de puissance du réseau de télécommunication numérique 311 ; - une ou plusieurs caractéristiques physiques du faisceau hertzien ; 30 - la qualité des interconnections électriques des équipements ; ou - la sécurité et la confidentialité des données du client. Une alerte, lorsqu'elle est reçue par le module de supervision MS, est associée à au moins une des catégories de 35 dégradations probables (étape E12). La criticité du réseau décrit l'état critique du réseau c'est à dire la possibilité pour le réseau de télécommunication numérique d'être, ou de devenir, critique et, en conséquence, de subir une panne. Selon une mise en oeuvre de la présente invention, l'étape de détermination de la criticité E7 du réseau de télécommunication numérique 311 comprend les étapes suivantes : associer (étape E12) à l'alerte reçue par le module de supervision (MS) au moins une des catégories de dégradations probables issue de la classification établie ; et déduire, de l'étape d'association de l'alerte reçue, la criticité du réseau de télécommunication numérique 311 (étape E8). Ainsi, la criticité du réseau de télécommunication numérique peut être déduite de l'association d'une alerte avec une catégorie de dégradations probables (étape E12), la catégorie étant représentative d'un risque encouru et de la probabilité de survenance de ce risque. A titre d'exemple, si l'intensité du faisceau hertzien reçue diminue de façon concomitante avec une augmentation de la température ambiante, l'alerte pourrait être associée à une catégorie fréquente et peu grave correspondant à une dégradation passagère des caractéristiques physiques du faisceau hertzien due à un phénomène météorologique affectant la transmission des ondes électromagnétiques. A contrario, si la diminution de l'intensité du faisceau hertzien est concomitante à une diminution de la tension d'une alimentation électrique, alors l'état du réseau peut devenir critique puisque une panne totale devient probable à cause d'une panne générale de l'alimentation électrique de puissance. Le procédé de supervision, associé à la mise en place des modules de traitement MT, ne doit préférentiellement pas être la cause d'une dégradation de la fiabilité du réseau de télécommunication numérique 311. Les liaisons informatiques entre l'équipement émetteur d'alerte 400 du réseau de télécommunication numérique 311 et le module de traitement MT comportent usuellement des liaisons filaires et des connecteurs électriques. Pour des raisons de fiabilité, le nombre de liaisons filaires est avantageusement limité. La figure 4 est une représentation d'une station 500 d'un réseau de télécommunication numérique 501 comportant une antenne 502, reliée à une unité de commande 503 par un câble de liaison 504.
L'unité de commande 503 reçoit un signal de données 520 - représentées par un trait interrompu sur la figure 4- d'un serveur de données 506. Les données 520 sont destinées à être transmises par un faisceau hertzien 505 émis par l'antenne 502 et modulé, en fonction des données à transmettre, par l'unité de commande 503. Le serveur informatique 506 est relié, par une liaison filaire pour données 507, à l'unité de commande 503. L'unité de commande 503 est alimentée par un système d'alimentation électrique de puissance 508 au moyen de conducteurs d'alimentation électrique 509 aptes à véhiculer un courant d'alimentation électrique 521 principal. Le système d'alimentation électrique de puissance 508 est configuré de sorte à être fourni en énergie électrique par un réseau électrique 510 ou, en cas de panne du réseau électrique 510, par une batterie de secours 511. Le système d'alimentation électrique de puissance 508 est configuré en tant qu'émetteur d'alerte. L'alerte émise par le système d'alimentation électrique de puissance 508 résulte de la détection d'une dégradation d'une fonctionnalité du réseau de télécommunication numérique 501 correspondant à une utilisation de l'énergie électrique de la batterie de secours 511 par le système d'alimentation électrique de puissance 508. Autrement dit de manière générale, le procédé de supervision peut être associé à un équipement émetteur d'alerte 400 du réseau de télécommunication numérique 311, 501, ledit équipement étant un système d'alimentation électrique de puissance 508 configuré de sorte à être fourni en courant électrique 521 principal par un réseau électrique 510 ou, en cas de panne du réseau électrique 510, par une batterie de secours 511. Le système d'alimentation électrique de puissance 508 alimente électriquement une unité de commande 503 du réseau de télécommunication numérique 311, 501 reliée à une antenne 502 générant un faisceau hertzien 505 modulé par l'unité de commande 503. L'alerte est émise par le système d'alimentation électrique de puissance 508 suite à la détection d'une dégradation du réseau de télécommunication numérique 311, 501 correspondant à une utilisation de l'énergie électrique de la batterie de secours 511 par le système d'alimentation électrique de puissance 508. Afin d'éviter des liaisons filaires et des connections supplémentaires, le système d'alimentation électrique de puissance 508 peut être avantageusement configuré de façon à moduler le courant d'alimentation électrique 521 principal - représenté par un trait plein sur la figure 4 - par le signal d'alerte 522 - représenté par des pointillés sur la figure 4 - correspondant à l'alerte susceptible d'être émise par le système d'alimentation électrique de puissance 508 agissant comme un émetteur d'alerte. Les données 520 et le signal d'alerte 522 sont reçus par l'unité de commande 503 qui, par exemple, encapsule le signal d'alerte 522 dans les données 520. Le signal résultant est ensuite transmis par le faisceau hertzien 505. En d'autres termes, l'alerte, émise par le système d'alimentation électrique de puissance 508 vers le module de traitement MT, transite dans un premier temps par les conducteurs d'alimentation électrique 509 reliant le système d'alimentation électrique de puissance 508 à l'unité de commande 503 et dans un deuxième temps par le faisceau hertzien 505 modulé par l'unité de commande 503. Des modes de réalisation particuliers de la présente invention ont été décrits. Diverses variantes et modifications apparaîtront à l'homme de l'art. En particulier la forme des antennes peut être autre que parabolique. Le système de supervision et le procédé de supervision décrits sont évolutifs. En effet, un processus d'apprentissage peut être mise en place dans le cas où une dégradation ni prévue ni listée apparaîtrait. L'existence de cette nouvelle dégradation conduit alors, dans le processus d'apprentissage, à une nouvelle programmation des équipements du réseau de télécommunication numérique afin de déclencher une alerte correspondant à la nouvelle la dégradation. De plus, il est possible d'adapter la présente 35 invention à d'autres types de réseaux dans lesquels, par exemple, une fibre optique, ou tout autre moyen de transmission physique de données, se substitue au faisceau hertzien.