DISPOSITIF DE DÉGAZAGE POUR CIRCUIT D'ALIMENTATION EN CARBURANT [0001] La présente invention concerne le domaine général des circuits d'alimentation en carburant de moteurs thermiques, et plus particulièrement de moteurs utilisant un carburant liquide de type essence, gazole, éthanol, etc. tels que ceux équipant par exemple les véhicules automobiles, et en particulier les véhicules automobiles terrestres. [0002] II est connu d'injecter du carburant, dans la chambre de combustion d'un moteur thermique, à l'aide d'une pompe à haute pression, afin d'optimiser la combustion et ainsi d'améliorer les performances et de diminuer les émissions polluantes. [0003] Dans de tels circuits pressurisés, la présence accidentelle d'air peut être préjudiciable à la qualité et la régularité du fonctionnement du circuit d'alimentation en carburant, et plus globalement du moteur. [0004] C'est pourquoi il est parfois nécessaire de procéder au dégazage du circuit d'alimentation, par exemple lors de la première mise en service du moteur, après une panne sèche, ou bien encore après une opération d'entretien impliquant une intervention sur l'un des composants du circuit d'alimentation, par exemple un remplacement du filtre à carburant. [0005] A cet effet, il est connu, par exemple par le document FR-2 751 242, de prévoir une canalisation de retour conçue pour capter l'air piégé dans le circuit au niveau du filtre à carburant et l'acheminer vers le réservoir de carburant. [0006] De tels agencements peuvent toutefois présenter certains inconvénients. [0007] En particulier, ils nécessitent la mise en oeuvre d'un circuit de gestion du carburant relativement complexe et encombrant, comprenant notamment de multiples éléments de tubulure qui courent sur toute la longueur du véhicule. Ceci tend naturellement à augmenter le coût et le temps de fabrication du véhicule, ainsi que son poids, au détriment de ses performances et de sa consommation de carburant. [0008] En outre, l'efficacité du dégazage peut être étroitement conditionnée par l'état du filtre à carburant, et notamment par son niveau d'encrassement, ce qui peut par exemple rendre relativement lent ou aléatoire un dégazage consécutif à une réintroduction de carburant après une panne sèche. [0009] Enfin, le système de dégazage étant intégré au filtre à carburant, il est impossible d'en contrôler ou d'en régler spécifiquement le fonctionnement sans intervenir sur ledit filtre lui-même, au risque d'occasionner une pollution par déversement accidentel de carburant lors du démontage dudit filtre. [0010] Les objets assignés à l'invention visent par conséquent à remédier aux inconvénients susmentionnés et à proposer un nouveau circuit d'alimentation en carburant compact et léger, au fonctionnement et à l'entretien pratiques et fiables, qui permette un dégazage d'air efficace et propre, parfaitement respectueux de l'environnement. [0011] Les objets assignés à l'invention sont atteints à l'aide d'un circuit d'alimentation en carburant pour moteur thermique comportant au moins une tubulure d'admission conçue pour être raccordée à un réservoir destiné à contenir la réserve de carburant nécessaire au fonctionnement dudit moteur, et pour pouvoir ainsi acheminer ledit carburant jusqu'audit moteur, ledit circuit étant caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif de dégazage intermédiaire, distinct du réservoir, qui vient en prise sur un point haut de ladite tubulure d'admission à distance dudit réservoir, et qui comprend un vase de rétention conçu pour venir se placer au-dessus dudit point haut de la tubulure et possédant une contenance lui permettant de recueillir un volume prédéterminé de carburant susceptible de s'échapper par ladite tubulure d'admission, dit « volume de débordement admissible », des moyens de raccordement permettant alternativement de mettre en communication ledit vase de rétention avec la tubulure d'admission ou au contraire d'isoler ledit vase de rétention de cette dernière, et au moins un orifice d'échappement conçu pour faire communiquer avec l'air libre une partie haute du vase de rétention, située au-dessus du seuil d'altitude correspondant au volume de débordement admissible, afin de permettre l'évacuation de l'air chassé de la tubulure via le vase de rétention sans passer par le réservoir. [0012] Avantageusement, l'agencement conforme à l'invention permet de réaliser, au moyen d'un dispositif de dégazage indépendant qui peut être de dimensions très modestes, notamment au regard de la faible contenance requise pour son vase de rétention, un dégazage local, de préférence au niveau du compartiment moteur, et le cas échéant au plus près de la pompe haute pression et des injecteurs. Ainsi, on peut en particulier faire l'économie d'une tubulure de retour vers le réservoir de carburant, et réaliser un gain de matière, de poids, d'encombrement, ou encore de temps de fabrication et d'installation. [0013] Le cas échéant, la présence d'un tel dispositif de dégazage peut également conduire à une réduction des exigences fonctionnelles ou dimensionnelles de certains autres organes du circuit d'alimentation, désormais moins sollicités, tels que la pompe de gavage ou le filtre à carburant, et/ou autoriser une simplification de ces derniers. [0014] En outre, le dispositif de dégazage conforme à l'invention présente avantageusement en lui-même une structure compacte, simple et robuste, à la fois légère et fiable. [0015] Avantageusement, le dispositif de dégazage conforme à l'invention permet par ailleurs de récupérer le carburant éventuellement expulsé hors de la tubulure d'admission lors de l'opération de dégazage, en capturant celui-ci dans le vase de rétention, ce qui évite tout déversement accidentel dans l'environnement du véhicule, et par conséquent toute pollution, y compris lorsque le dégazage est opéré par l'utilisateur du véhicule lui-même, par exemple suite à une panne sèche. [0016] L'utilisation du dispositif, et plus globalement du circuit d'alimentation, est donc particulièrement intuitive, maîtrisée, sûre et respectueuse de l'environnement. [0017] Par ailleurs, les moyens de raccordement permettent avantageusement d'isoler le dispositif de dégazage, et plus particulièrement son vase de rétention et son orifice d'échappement, du circuit d'alimentation en dehors des opérations volontaires, mais a priori exceptionnelles, de dégazage, ce qui évite de perturber le fonctionnement normal dudit circuit d'alimentation en carburant, et permet au besoin d'intervenir spécifiquement sur ledit dispositif de dégazage. [0018] Ledit dispositif de dégazage pouvant de surcroît être placé assez librement dans un endroit facilement accessible du véhicule, par exemple à un point haut sous le capot moteur, il est particulièrement aisé de le séparer du circuit d'alimentation, voire de le retirer, par exemple pour réaliser sa purge, son entretien ou son remplacement. [0019] D'autres objets, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus en détail à la lecture de la description qui suit, ainsi qu'à l'aide des dessins annexés, fournis à titre purement illustratif et non limitatif, parmi lesquels : [0020] La figure 1 illustre un exemple de réalisation de circuit d'alimentation en carburant conforme à l'invention. [0021] La figure 2 illustre, selon une vue en coupe, une variante de réalisation de dispositif de dégazage conforme à l'invention, dans une configuration de remplissage partiel permettant à l'air de s'échapper par les orifices d'échappement. [0022] La figure 3 illustre, selon une vue partielle en coupe verticale, le détail de réalisation et de fonctionnement d'un organe d'obturation de type flotteur au sein du dispositif de la figure 2. [0023] La figure 4 illustre, selon une vue partielle en coupe verticale, le détail de réalisation d'un autre type d'organe d'obturation pouvant être mis en oeuvre en partie haute d'un dispositif de dégazage conforme à l'invention. [0024] La présente invention concerne un circuit d'alimentation en carburant 1 pour moteur thermique 2 comportant au moins une tubulure d'admission 3 qui est conçue pour être raccordée à un réservoir 4, lui-même destiné à contenir la réserve de carburant nécessaire au fonctionnement dudit moteur, et pour pouvoir ainsi acheminer ledit carburant depuis ledit réservoir 4 jusqu'audit moteur 2, tel que cela est notamment illustré sur la figure 1. [0025] Le moteur 2 sera de préférence un moteur à piston(s) comprenant au moins un cylindre, et fonctionnera préférentiellement par combustion d'un mélange air-carburant.
Le carburant, avantageusement acheminé sous forme liquide, pourra être par exemple de l'essence, de l'éthanol, un mélange essence-éthanol, ou encore, dans le cas d'un moteur diesel, du gazole ou une huile végétale. [0026] Selon l'invention, ledit circuit d'alimentation 1 comporte un dispositif de dégazage 5 intermédiaire, distinct du réservoir 4, qui vient en prise sur un point haut PH de la tubulure d'admission 3, lequel forme de préférence plus globalement un point haut du circuit 1 dans son ensemble, à distance dudit réservoir 4. [0027] Ledit dispositif de dégazage 5 comprend un vase de rétention 6 qui est conçu pour venir se placer au-dessus dudit point haut PH de la tubulure 3 et qui possède une contenance lui permettant de recueillir un volume prédéterminé de carburant susceptible de s'échapper par ladite tubulure d'admission, dit « volume de débordement admissible » VMAX- [0028] Ledit dispositif comprend également des moyens de raccordement 7 permettant alternativement de mettre en communication ledit vase de rétention 6 avec la tubulure d'admission 3 ou au contraire d'isoler ledit vase de rétention 6 de cette dernière 3, et au moins un orifice d'échappement 8 conçu pour faire communiquer avec l'air libre 9, à pression atmosphérique ambiante, une partie haute 10 du vase de rétention, située au- dessus du seuil d'altitude hMAx correspondant au volume de débordement admissible VMAX, afin de permettre l'évacuation -AIR de l'air chassé de la tubulure 3 via le vase de rétention 6 sans passer par le réservoir 4, tel que cela est notamment illustré sur la figure 2. [0029] Avantageusement, la disposition étagée du vase de rétention 6 et du, ou des, orifice(s) d'échappement 8, au-dessus du point culminant PH de la portion de tubulure 3, et plus globalement de circuit 1, susceptible de contenir de l'air et donc de devoir faire l'objet d'un dégazage, permet d'obtenir un dégazage rapide et efficace, facilité par la gravité. En effet, du fait de sa densité moindre que celle du carburant, l'air peut transiter, lorsque les moyens de raccordement 7 mettent, ponctuellement et sur commande, en communication ledit vase de rétention 6 avec la tubulure 3, depuis ladite tubulure 3 à travers successivement lesdits moyens de raccordement 7, puis le vase de rétention 6 et enfin le ou les orifices d'échappement 8. [0030] S'il n'est pas exclu que le dégazage puisse s'effectuer au moins en partie de manière statique, par simple effet de la gravité, ledit dégazage sera de préférence opéré de manière dynamique, le carburant liquide circulant sous pression dans la tubulure 3 et repoussant ainsi l'air jusqu'au point haut PH d'où ledit air est progressivement chassé à travers le dispositif de dégazage 5. [0031] Avantageusement, l'utilisation du dispositif 5 conforme à l'invention permet de parfaire le dégazage en laissant au besoin une certaine quantité de carburant liquide, qui entraîne et convoie les dernières bulles d'air, s'écouler hors de la tubulure par les moyens de raccordement 7. [0032] Le carburant liquide qui s'échappe de la tubulure 3 lors de cette opération est en effet récupéré dans le vase de rétention 6, qu'il peut remplir peu à peu à concurrence du volume de débordement admissible VMAX, ce qui évite tout déversement accidentel dans l'environnement, et permet même, le cas échéant, de réutiliser ledit carburant ultérieurement en le réintroduisant dans le réservoir 4 lors d'une opération de maintenance. [0033] Avantageusement, le circuit 1 ne nécessitant pas de tubulure de retour vers le réservoir pour autoriser le dégazage, l'agencement conforme à l'invention peut contribuer à la simplification et à l'allègement du circuit d'alimentation, et notamment au raccourcissement de la tubulure qui définit la "boucle" suivie par le carburant, ce qui permet notamment de limiter le volume "mort" de carburant qui se trouve en circulation dans le circuit, à seule fin d'assurer la pressurisation et la circulation, mais qui ne participe pas directement en tant que tel à la combustion. [0034] Le cas échéant, un tel agencement peut également permettre de libérer de l'espace à bord du véhicule pour l'implantation d'autres dispositifs, et notamment d'autres circuits, tel que par exemple un circuit auxiliaire de dépollution par réduction catalytique (« Selective Catalytic Reduction ») utilisant un réservoir d'urée pour réduire les émissions d'oxydes d'azote. [0035] Enfin, l'invention permet d'opérer un dégazage local particulièrement efficace, a proximité du lieu d'injection du carburant, grâce à un dispositif 5 compact, peu volumineux, qui peut avantageusement être logé dans le compartiment moteur, de préférence sous le capot avant, à un emplacement où ledit dispositif 5 encombre peu, tout en restant facilement visible et accessible, ce qui simplifie sa mise en oeuvre et son entretien. [0036] De façon préférentielle, tel que cela est illustré sur les figures 1 et 2, le circuit d'alimentation 1 comprend au moins une première pompe 11, dont l'admission est destinée à être raccordée, le cas échéant par l'intermédiaire d'un pré-filtre (non représenté), au réservoir 4, et le refoulement à un tronçon de tubulure 3 pressurisé menant au moteur 2. [0037] De préférence ledit circuit d'alimentation 1 comprend également une seconde pompe 12 d'injection qui est située en aval de la première pompe 11 et qui est conçue pour alimenter le ou les injecteurs 13 du moteur, de préférence via une rampe commune d'injection 14 ou « rail », la première pompe 11 servant alors avantageusement de pompe de gavage à la seconde pompe 12. [0038] Avantageusement, le dispositif de dégazage 5 viendra alors se piquer sur le tronçon de tubulure 3 pressurisé situé en aval de la première pompe 11, et de préférence, respectivement, en amont de la seconde pompe 12. [0039] Plus particulièrement, tel que cela est illustré sur la figure 1, le dispositif de dégazage 5 pourra s'insérer dans le circuit d'alimentation 1 entre la sortie d'un filtre à carburant 15, lui-même placé à l'aval de la première pompe 11, et en amont de la seconde pompe 12, voire être monté, et par exemple vissé par un raccord hydraulique approprié, directement sur ladite seconde pompe 12, à l'admission de celle-ci. [0040] A titre indicatif, la première pompe 11 pourra être formée par une pompe basse pression, capable de pressuriser le circuit à une pression fonctionnelle de l'ordre de 4 à 5 bar, et d'assurer par exemple un débit de l'ordre de 60 L/h. [00'11} La seconde pompe 12 sera de préférence une pompe haute pression, capable de pressuriser la rampe d'injection généralement jusqu'à 2500 bars, soit 2500. 10-5 Pa. Pour un moteur de type essence, la pressurisation sera généralement entre 100 et 200 bars (100.10-5 Pa et 200.10-5 Pa), par exemple entre 120 bars (120.10-5 Pa) et 150 bars (150.10-5 Pa), alors que pour un moteur diesel la pressurisation sera plutôt d'au moins 1000 bars(1000.10-5 Pa), notamment d'au moins 1500 bars(1500.10-5 Pa) jusqu'à 2500 bars (2500.10-5 Pa). [0042] Le point haut PH sur lequel se pique le dispositif de dégazage 5 sera avantageusement situé au moins à une altitude supérieure à celle de la première pompe 11, et de préférence à une altitude supérieure ou égale, voire strictement supérieure, à celle de la seconde pompe 12. [0043] Le circuit d'alimentation 1 sera par ailleurs de préférence agencé en boucle fermée à l'aval de la première pompe 11, et possédera alors une tubulure de recyclage 16 permettant au carburant non consommé par les injecteurs 13 de revenir en un point de piquage 16' situé entre l'aval de la première pompe 11 et l'amont du filtre 15, pour un recyclage direct. Ici encore, un tel agencement permet d'employer un circuit raccourci et d'économiser de la tubulure, ce qui procure un gain de poids et d'espace. [0044] De préférence, tel que cela est notamment illustré sur les figures 2, 3 et 4, le dispositif de dégazage 5 comprend un organe d'obturation 20, de préférence automatique, disposé entre le vase de rétention 6 et l'orifice d'échappement 8 et conçu pour s'opposer à la fuite de carburant par ledit orifice d'échappement 8, depuis ledit vase de rétention 6. [0045] Avantageusement, un tel organe d'obturation 20 assure une fonction anti-débordement, et/ou anti-renversement, qui permet d'éviter un écoulement accidentel de carburant hors du dispositif par le ou les orifices d'échappement 8, au moins lors des phases de dégazage, lorsque les moyens de raccordement 7 assurent la communication avec la tubulure 3, mais également, de préférence, lorsque lesdits moyens de raccordement sont fermés, et par exemple lors de la manipulation du dispositif de dégazage une fois celui-ci usagé, alors qu'il est au moins partiellement voire totalement rempli de carburant, en vue de son remplacement. [0046] Bien qu'il ne soit pas exclu que ledit organe d'obturation 20 possède un fonctionnement manuel, et par exemple comprenne une vanne d'arrêt, le fonctionnement dudit organe d'obturation 20 sera de préférence automatique, de telle sorte que ledit organe d'obturation se déclenche automatiquement lorsque le niveau de carburant dans le vase de rétention 6 atteint ou dépasse un seuil (de type « cote d'alerte ») prédéterminé, lequel correspond de préférence au niveau de remplissage hMAx associé au volume de débordement admissible VMAX. [0047] De préférence, l'organe d'obturation 20 comprend, tel que cela est illustré sur la figure 4, un matériau, par exemple un papier filtre 21, initialement perméable à l'air, qui recouvre l'orifice d'échappement 8 et qui devient sensiblement, et de préférence totalement imperméable au carburant lorsqu'il s'imprègne de ce dernier, et/ou, tel que cela est illustré sur les figures 2 et 3, un clapet 22 placé sous la dépendance d'un flotteur 23 piloté par le niveau de remplissage en carburant hc du vase de rétention 6. [0048] Tel que cela est illustré sur la figure 4, le matériau, par exemple un papier filtre 21, peut par exemple se présenter sous la forme d'un ruban annulaire qui se superpose à la paroi interne d'une chambre annulaire formant la partie haute 10 du vase de rétention 6, de sorte à recouvrir les orifices d'échappement 8 percé à travers ladite paroi sur la circonférence de celle-ci. A cet effet, on peut notamment prévoir un rebord d'épaulement 24 offrant un appui au matériau, par exemple au ruban de papier, ou encore tout autre système de maintien approprié. A noter que d'autres matériaux peuvent avantageusement être utilisés, notamment à base de polymère, par exemple ceux commercialisés sous la dénomination GORETEX TM [0049] Alternativement, on pourrait prévoir de placer l'orifice d'échappement 8 sur une paroi plane et circulaire, par exemple la culasse supérieure du vase de rétention 6, et de mettre en place contre celle-ci le matériau, par exemple une pastille de papier de forme correspondante. [0050] Le flotteur 23 peut quant à lui être logé dans une chemise 25, elle-même plongée dans, ou communiquant avec, le vase de rétention 6, et plus particulièrement former un piston mobile captif guidé par ladite chemise 25, ledit piston intégrant le clapet 22, et se déplaçant à translation guidée dans ladite chemise 25, porté par le carburant. [0051] La chemise 25 peut être percée, de préférence à sa base, d'orifices d'admission 26 permettant au carburant de la remplir progressivement, ainsi que, dans sa partie haute, d'évents 27 permettant à l'air de s'introduire dans ladite chemise pour ensuite s'échapper par les orifices d'échappement 8, à tout le moins tant que celui-ci n'est pas bouché par le clapet 22. [0052] Lors du remplissage du vase de rétention 6, le carburant gagne progressivement la chemise 25 et repousse le flotteur 23 vers le haut. [0053] Lorsque le niveau de remplissage maximal admissible hMAx est atteint, le flotteur 23 se retrouve plaqué contre la culasse 28 supérieure coiffant la chemise 25, sa face supérieure formant le clapet 22 obturant ainsi les orifices d'échappement 8 percés à travers ladite culasse, tel que cela est illustré en pointillés sur la figure 3. [0054] De préférence, l'organe d'obturation 20 pourra être associé à un mécanisme anti-retour 30, tel qu'un encliquetage, permettant de maintenir le clapet 22 en configuration de fermeture étanche une fois ledit organe d'obturation déclenché pour la première fois. Ainsi, on pourra éviter une réouverture intempestive de l'orifice d'échappement 8, qui pourrait occasionner un déversement accidentel de carburant par exemple lors d'une manipulation du dispositif 5 ou encore du passage du véhicule sur un terrain accidenté dans le cas où le dispositif 5 est maintenu connecté à la tubulure 3. [0055] Tel que cela est illustré sur la figure 3, pourra comprendre à cet effet une série de lèvres souples auto-bloquantes 31, par exemple réalisées par filetage du flotteur 23 et/ou de la paroi interne de la chemise 25, capables de retenir par friction le flotteur dans la position la plus haute qu'il a pu atteindre sous la poussée du carburant. [0056] Le dispositif de dégazage 5 pourra également comprendre des moyens de réarmement (non représentés) permettant à un utilisateur ou un garagiste de libérer, voire de forcer, de préférence manuellement, le retour de l'organe d'obturation 20 dans sa configuration d'ouverture initiale, par exemple après la vidange du vase de rétention 6, par exemple en vue d'une nouvelle utilisation du dispositif 5. [0057] Quelle que soit la variante de réalisation envisagée, il est remarquable que l'organe obturateur 20 présente avantageusement une structure simple, peu coûteuse à mettre en oeuvre, et au fonctionnement particulièrement fiable. [0058] Par ailleurs, il est également possible de prévoir un témoin de déclenchement (non représenté) signalant le déclenchement de l'organe obturateur 20, tel que par exemple une tige ou une marque colorée déplacée par le flotteur 23, ou bien encore un capteur du genre contacteur électrique provoquant l'apparition d'une alarme, visuelle et/ou sonore, locale ou au tableau de bord. [0059] De préférence, le dispositif de dégazage 5 comporte des moyens indicateurs de remplissage 32 conçus pour permettre une surveillance du niveau de remplissage en carburant hc du vase de rétention 6, lesdits moyens indicateurs 32 pouvant comprendre par exemple une jauge ou bien encore un témoin visuel tel qu'une fenêtre transparente ménagée dans la paroi du vase de rétention. [0060] A cet effet, selon une caractéristique qui peut constituer une invention à part entière, la paroi du vase de rétention 6 sera de préférence majoritairement, voire intégralement transparente, afin de permettre l'observation visuelle du niveau de remplissage dudit vase, et plus particulièrement de la montée progressive du carburant dans ce dernier. [0061] Avantageusement, de tels moyens indicateurs 32 permettent une surveillance, et de préférence un contrôle visuel direct, en temps réel du niveau de carburant recueilli dans le vase lors de phases de dégazage, ou bien encore lors d'une révision du véhicule. [0062] En cas de saturation du dispositif, ou à l'approche de la saturation, c'est-à-dire lorsque le niveau de remplissage hc approche ou atteint celui hMAx correspondant au volume maximal de débordement admissible VMAX, on peut ainsi, si l'on était en phase de dégazage, isoler le vase de rétention 6 en fermant les moyens de raccordement 7 afin d'interrompre la montée du carburant, ou bien, si l'on se trouve en phase de révision du véhicule, purger ou remplacer le dispositif de dégazage 5 déjà rempli lors d'une utilisation antérieure. [0063] De préférence, tel que cela est illustré sur la figure 2, le vase de rétention 6 présente une section interne S6 qui croît avec l'altitude, entre les moyens de raccordement 7 et l'orifice d'échappement 8, ledit vase de rétention 6 possédant de préférence à cet effet une ampoule 33 de forme sensiblement conique orientée pointe vers le bas et éventuellement précédée d'un tube cylindrique 34, de section préférentiellement sensiblement constante et de diamètre inférieur ou égal au petit diamètre de ladite ampoule. [0064] De surcroît, tel que cela a été envisagé plus haut, la paroi dudit vase de rétention 6 est alors de préférence au moins en partie, de préférence en majorité, voire en intégralité, transparente, de sorte à permettre un suivi visuel de l'apparition puis de la progression du carburant au sein du vase de rétention, et plus particulièrement de la montée du carburant à vitesse rapide dans le tube 34, puis, à vitesse plus lente et décroissante, dans l'ampoule 33. [0065] Avantageusement, l'élargissement progressif de la section S6 du vase de rétention, que ledit élargissement s'opère de façon continue, le vase 6 présentant une pente régulière, et formant par exemple un entonnoir, ou bien par paliers, le vase marquant des décrochements successifs, permet d'obtenir un remplissage à vitesse variable. [0066] Un tel agencement rend tout d'abord immédiatement perceptible l'apparition de carburant au début du remplissage du vase 6, même avec un faible volume de carburant échappé de la tubulure 3, ce qui permet à l'utilisateur de détecter rapidement l'achèvement du dégazage. Le ralentissement du remplissage, dans l'ampoule de section croissante, laisse ensuite à l'utilisateur le temps de réagir pour fermer les moyens de raccordement 7 et/ou couper le contact et donc la première pompe 11 avant saturation ou débordement du vase 6. [0067] Bien que la forme du vase de rétention 6 ne soit nullement limitée, celui-ci présentera de préférence sensiblement une forme de révolution, ou à tout le moins invariante par rotation, et plus préférentiellement une section S6 circulaire, qui peut être constante ou variable avec l'altitude. [0068] De préférence, le vase de rétention 6 possède une contenance utile, correspondant au volume de débordement admissible VMAx, sensiblement comprise entre 10 mL et 250 mL, et de préférence entre 20 mL, voire 25 mL et 50 mL, voire 100 mL, et par exemple voisine de 35 mL. [0069] La contenance utile dudit vase de rétention 6, avantageusement inférieure, et même très inférieure, à celle du réservoir principal 4, permet notamment de réaliser un dispositif de dégazage présentant un faible encombrement, dont l'intégration est facile dans le compartiment moteur, et qui autorise un dégazage occasionnant tout au plus pour le circuit 1 une très faible perte de carburant. [0070] De préférence, selon une caractéristique qui peut constituer une invention à part entière, la première pompe 11 est commandée par un système de temporisation, programmé pour activer ladite première pompe, lors de l'insertion de la clef de contact, avant le démarrage, pendant un cycle de durée limitée prédéfinie. [0071] Cette durée pourra correspondre par exemple au quotient d'un volume choisi, inférieur ou égal, et de préférence strictement inférieur, au volume de débordement admissible VMAx, par le débit nominal de la première pompe 11. [0072] Ainsi, lorsqu'un dégazage est nécessaire, par exemple après une panne sèche, il suffit d'ouvrir les moyens de raccordement 7 pour mettre en communication le vase 6 avec la tubulure 3, puis d'introduire la clef de contact, à plusieurs reprises si nécessaire, jusqu'à l'apparition de carburant dans le vase de rétention 6. Du fait que, à chaque cycle temporisé, la première pompe 11 envoie dans la tubulure 3 au maximum un volume de carburant inférieur à la contenance du vase 6, il n'existe aucun risque de débordement ou de saturation du dispositif de dégazage 5 tant que ledit cycle est enclenché alors que le précédent n'a pas suffi à faire apparaître du carburant dans le vase 6. [0073] On peut donc réaliser de façon très intuitive et sûre un dégazage par cycles successifs, sans avoir à surveiller constamment et directement le niveau de remplissage du vase 6 pendant chaque cycle. [0074] Selon une variante de réalisation préférentielle qui peut constituer une invention à part entière, le dispositif de dégazage 5 comprend un module amovible 40 incluant au moins le vase de rétention 6. Avantageusement, les moyens de raccordement 7 comprennent alors à cet effet au moins un organe d'accouplement réversible 41, par exemple de type raccord fileté, permettant l'accouplement réversible dudit module 40 sur la tubulure d'admission 3. [0075] De préférence, tel que cela est illustré sur la figure 2, les moyens de raccordement 7 comprennent par ailleurs au moins une vanne auto-obturatrice 42, du genre vanne Schrader®, conçue pour restaurer automatiquement l'étanchéité de la tubulure d'admission 3 lors de l'enlèvement et en l'absence du module amovible 40. [0076] Avantageusement, on peut ainsi séparer le module 40 de la tubulure 3 sans occasionner de fuite ni de dommage au circuit 1. En particulier, il sera alors envisageable soit d'installer le module 40 de façon permanente, mais de ne le mettre en communication avec la tubulure 3 que ponctuellement, pour les dégazages, ou bien de retirer ledit module 40 du circuit en fonctionnement normal, pour ne le rapporter sur ladite tubulure 3 que ponctuellement, à l'occasion d'une opération de dégazage. [0077] De même, les moyens de raccordement 7 pourront comprendre une seconde vanne obturatrice 43, automatique ou manuelle, par exemple du genre clapet anti-retour, permettant de restaurer, le cas échéant automatiquement, l'étanchéité du module amovible 40 au niveau de son admission 6A, de préférence sous le vase de rétention 6, afin d'éviter que le carburant contenu dans ledit vase de rétention 6 ne fuie par ladite admission 6A. [0078] Un tel agencement permet avantageusement de séparer le module 40 du circuit d'alimentation 1 de sorte à permettre sa vidange, son nettoyage ou son remplacement, sans risque de fuite accidentelle de carburant. [0079] Selon une variante de réalisation, les moyens de raccordement 7 pourront comporter un raccord auto-obturant formant à la fois organe d'accouplement réversible 41 et vannes auto-obturatrices 42, 43 capables de restaurer simultanément et automatiquement l'étanchéité des deux côtés de la jonction entre la tubulure 3 et le module 40 lors de la séparation de ces éléments par ouverture dudit raccord. [0080] Par ailleurs, les moyens de raccordement pourront comporter, notamment en complément du raccord auto-obturant 41, 42, 43 et en série avec ce dernier, un organe de condamnation 44, du genre vanne, de préférence manuelle, pouvant adopter alternativement au moins une configuration ouverte dans laquelle ledit organe de condamnation 44 autorise l'écoulement d'air et de carburant depuis la tubulure 3 du circuit d'alimentation 1 vers le vase de rétention 6, et une configuration fermée dans laquelle il empêche la fuite du carburant contenu dans ledit vase de rétention 6 par l'admission 6A dudit vase. [0081] Ledit organe de condamnation 44 pourra avantageusement être ouvert lorsque l'on décide de procéder à un dégazage, puis refermé en fin de dégazage afin d'isoler le vase de rétention 6 de la tubulure 3 pendant les périodes de fonctionnement normal du moteur 2 et du circuit d'alimentation 1. [0082] Selon une variante de réalisation non représentée qui peut constituer une invention à part entière, il est envisageable que les moyens de raccordement 7 du dispositif de dégazage 5 comportent un organe de condamnation de type distributeur multivoies permettant, selon la configuration sélectionnée, de remplir les fonctions suivantes, ou une quelconque combinaison de fonctions choisies parmi les fonctions suivantes, à savoir : soit condamner le vase de rétention 6, en fonctionnement normal du circuit d'alimentation 1 ou lorsque l'on souhaite procéder au retrait du module amovible 40, soit mettre ledit vase 6 en communication avec la tubulure 3, pour un dégazage depuis le circuit 1 vers le dispositif 5, soit mettre le vase de rétention 6 en communication avec un appareil d'aspiration extérieur, pour la vidange dudit vase 6 après dégazage(s), soit enfin mettre en communication la tubulure 3 avec un appareil d'aspiration extérieur, pour un dégazage assisté, notamment lors de la première mise en service du moteur 2. [0083] Bien entendu, la mise en oeuvre d'un tel distributeur multivoies est envisageable quelles que soient les caractéristiques du dispositif de dégazage 5, et en particulier que ce dernier soit implanté de façon permanente sur le circuit 1 ou qu'il comprenne un module amovible 40. [0084] L'invention se rapporte également à un module amovible 40 pour dispositif de dégazage 5 destiné à un circuit d'alimentation 1 en carburant, ledit module 40 comprenant un vase de rétention 6 conçu pour pouvoir recueillir du carburant à concurrence d'un volume prédéterminé, dit « volume de débordement admissible » VMAX, au moins un orifice d'échappement 8 conçu pour faire communiquer avec l'air libre une partie haute 10 du vase de rétention située au-dessus du seuil d'altitude hMAx correspondant audit volume de débordement admissible, afin de permettre l'évacuation OA,R de l'air chassé d'une tubulure 3 du circuit d'alimentation via le vase de rétention, au moins un organe d'obturation 20, de préférence automatique, disposé entre le vase de rétention 6 et l'orifice d'échappement 8 et conçu pour venir s'opposer à la fuite de carburant par l'orifice d'échappement, depuis ledit vase de rétention, ainsi que des moyens de raccordement 7 qui comportent d'une part un organe d'accouplement réversible 41, de préférence fileté, conçu pour raccorder l'admission 6A du vase de rétention à une tubulure 3 du circuit d'alimentation en carburant, et d'autre part au moins un organe de condamnation 44, situé entre l'organe d'accouplement et le vase de rétention et pouvant adopter alternativement une configuration ouverte dans laquelle il autorise l'écoulement d'air et de carburant depuis la tubulure du circuit d'alimentation vers ledit vase de rétention, et une configuration fermée dans laquelle il empêche la fuite du carburant contenu dans ledit vase de rétention par l'admission 6A dudit vase. [0085] L'invention concerne enfin en tant que tel tout moteur thermique, qui est équipé d'un circuit d'alimentation 1 en carburant embarqué, tel que décrit plus haut, le moteur pouvant équiper par exemple des dispositifs de transport de personnes et/ou de fret, de type routiers, ferroviaires, maritimes, aéronautiques ou encore équiper des groupes électrogènes. Elle s'intéresse notamment aux moteurs équipant les véhicules automobiles, destinés par exemple au transport individuel ou collectif de personnes. [0086] Bien entendu, l'invention pourra faire l'objet d'adaptations, l'homme du métier étant notamment à même d'isoler ou de combiner librement entre elles les caractéristiques décrites ci-dessus.