FR2988298A1 - Facteur h pour son utilisation comme molecule antioxydante - Google Patents

Facteur h pour son utilisation comme molecule antioxydante Download PDF

Info

Publication number
FR2988298A1
FR2988298A1 FR1252644A FR1252644A FR2988298A1 FR 2988298 A1 FR2988298 A1 FR 2988298A1 FR 1252644 A FR1252644 A FR 1252644A FR 1252644 A FR1252644 A FR 1252644A FR 2988298 A1 FR2988298 A1 FR 2988298A1
Authority
FR
France
Prior art keywords
factor
oxidative stress
variants
cells
ocular
Prior art date
Legal status (The legal status is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the status listed.)
Pending
Application number
FR1252644A
Other languages
English (en)
Current Assignee (The listed assignees may be inaccurate. Google has not performed a legal analysis and makes no representation or warranty as to the accuracy of the list.)
Institut National de la Sante et de la Recherche Medicale INSERM
LFB Biotechnologies SAS
Original Assignee
Institut National de la Sante et de la Recherche Medicale INSERM
LFB Biotechnologies SAS
Priority date (The priority date is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the date listed.)
Filing date
Publication date
Application filed by Institut National de la Sante et de la Recherche Medicale INSERM, LFB Biotechnologies SAS filed Critical Institut National de la Sante et de la Recherche Medicale INSERM
Priority to FR1252644A priority Critical patent/FR2988298A1/fr
Priority to PCT/FR2013/050631 priority patent/WO2013140104A1/fr
Publication of FR2988298A1 publication Critical patent/FR2988298A1/fr
Pending legal-status Critical Current

Links

Classifications

    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61KPREPARATIONS FOR MEDICAL, DENTAL OR TOILETRY PURPOSES
    • A61K38/00Medicinal preparations containing peptides
    • A61K38/16Peptides having more than 20 amino acids; Gastrins; Somatostatins; Melanotropins; Derivatives thereof
    • A61K38/17Peptides having more than 20 amino acids; Gastrins; Somatostatins; Melanotropins; Derivatives thereof from animals; from humans
    • A61K38/1703Peptides having more than 20 amino acids; Gastrins; Somatostatins; Melanotropins; Derivatives thereof from animals; from humans from vertebrates
    • A61K38/1709Peptides having more than 20 amino acids; Gastrins; Somatostatins; Melanotropins; Derivatives thereof from animals; from humans from vertebrates from mammals
    • A61K38/1725Complement proteins, e.g. anaphylatoxin, C3a or C5a
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61PSPECIFIC THERAPEUTIC ACTIVITY OF CHEMICAL COMPOUNDS OR MEDICINAL PREPARATIONS
    • A61P27/00Drugs for disorders of the senses
    • A61P27/02Ophthalmic agents
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61PSPECIFIC THERAPEUTIC ACTIVITY OF CHEMICAL COMPOUNDS OR MEDICINAL PREPARATIONS
    • A61P27/00Drugs for disorders of the senses
    • A61P27/02Ophthalmic agents
    • A61P27/12Ophthalmic agents for cataracts

Landscapes

  • Health & Medical Sciences (AREA)
  • Life Sciences & Earth Sciences (AREA)
  • Veterinary Medicine (AREA)
  • Animal Behavior & Ethology (AREA)
  • Chemical & Material Sciences (AREA)
  • Ophthalmology & Optometry (AREA)
  • Public Health (AREA)
  • Medicinal Chemistry (AREA)
  • Bioinformatics & Cheminformatics (AREA)
  • General Health & Medical Sciences (AREA)
  • Pharmacology & Pharmacy (AREA)
  • Engineering & Computer Science (AREA)
  • Nuclear Medicine, Radiotherapy & Molecular Imaging (AREA)
  • Organic Chemistry (AREA)
  • General Chemical & Material Sciences (AREA)
  • Chemical Kinetics & Catalysis (AREA)
  • Marine Sciences & Fisheries (AREA)
  • Zoology (AREA)
  • Gastroenterology & Hepatology (AREA)
  • Immunology (AREA)
  • Proteomics, Peptides & Aminoacids (AREA)
  • Epidemiology (AREA)
  • Medicines That Contain Protein Lipid Enzymes And Other Medicines (AREA)

Abstract

L'invention concerne un composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans le traitement et/ou la prévention d'une pathologie oculaire dans laquelle le stress oxydatif est impliqué.

Description

Facteur H pour son utilisation comme molécule antioxydante La présente invention concerne le Facteur H pour son utilisation comme molécule antioxydante, notamment pour le traitement de pathologies oculaires dans lesquelles le stress oxydatif est impliqué. La malvoyance touche actuellement 12 % de la population de plus de 65 ans et 25% de la population de plus de 75 ans dans les pays économiquement développés et constitue ainsi un réel enjeu de santé publique. En tête des causes de malvoyance et de cécité, on trouve les maladies dégénératives de la rétine comme la rétinite pigmentaire et la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Les rétinopathies pigmentaires désignent un groupe hétérogène de désordres oculaires caractérisés par une dégénérescence progressive des bâtonnets et des cônes de la rétine par apoptose. La rétinite pigmentaire est l'une des formes de rétinopathie qui conduit dans un premier temps à la dégénérescence des photorécepteurs à bâtonnets responsables de la vision de nuit puis, dans un second temps, les photorécepteurs à cônes responsables de la vision diurne sont affectés entraînant la cécité. L'incidence de la rétinite pigmentaire est de 1/3000 à 1/4000, ce qui en fait une des premières causes de cécité irréversible dans la population active. Plusieurs types de traitements ont été proposés, notamment des thérapies basées sur des complémentations en vitamine A et oméga 3 qui permettent un ralentissement de l'évolution, ainsi que des complémentaitions en lutéine qui permettent une augmentation du nombre de pigments maculaires sans amélioration de la vision centrale. Il a également été proposé des thérapies basées sur des complémentations en éléments essentiels à la fabrication des photorécepteurs et d'autres éléments contribuant à une bonne circulation sanguine afin d'éviter l'hypoxie.
Les stratégies thérapeutiques actuelles tentent uniquement de ralentir l'avancée de la maladie et d'améliorer la qualité de vie des patients Aussi, elles restent très peu satisfaisantes et ne permettent pas la restauration de la vision chez les individus atteints. Contrairement à la rétinite pigmentaire, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), quant à elle, touche d'abord le centre de la rétine, la macula, et entraîne de fait une perte de la vision précise. Bien que préservant la vision périphérique, ce qui permet aux personnes atteintes de s'orienter globalement, la DMLA affecte la qualité de vie de façon importante. Elle constitue la première cause de perte de la vision centrale irréversible dans les pays industrialisés. L'âge est le premier facteur de risque de la DMLA. L'épithélium pigmentaire de la rétine ou EPR dans la partie centrale de la rétine est considéré comme la première cible de la DMLA. Ainsi, les dommages ou la perte de fonction de l'EPR induisent la mort des photorécepteurs. Diverses études ont mis en évidence le fait que la DMLA est une pathologie complexe liée à de nombreux facteurs, notamment environnementaux et génétiques. Bien que les mécanismes impliqués soient très insuffisamment compris, plusieurs voies pathogéniques ont été proposées. La plus sérieuse concerne des processus inflammatoires et le stress oxydatif, déjà observés pour d'autres pathologies neurodégénératives liées à l'âge, comme la maladie d' Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Il a donc été proposé de traiter ces pathologies oculaires en agissant sur les protéines du complément, qui ont récemment montré un rôle dans le déclenchement de maladies dégénératives de la rétine. En particulier, le Facteur H peut être utilisé pour traiter certaines dégénérescences rétiniennes uniquement du fait de son activité anti-inflammatoire. A ce jour, on ne dispose d'aucune thérapie efficace pour soigner ces pathologies. Par conséquent, il n'existe actuellement aucun remède à la perte de vision imputable aux maladies dégénératives de la rétine, notamment la rétinite pigmentaire et la DMLA. Les personnes atteintes perdent lentement la vue jusqu'à finalement devenir totalement non voyantes. Il existe donc un besoin de disposer d'un traitement efficace des pathologies oculaires. Le document W02011/113641 décrit l'utilisation du facteur H dans le traitement et/ou la prévention de plusieurs pathologies, dont des pathologies oculaires. Cette demande décrit une activité du facteur H qui repose sur sa capacité à se lier à la malondialdéhyde endogène, empêchant ainsi la production de substances pro- inflammatoires (page 7 lignes 15 à 18). Aussi, l'activité du facteur H décrite dans ce document est une activité anti-inflammatoire; en outre, la stratégie proposée par le document W02011/113641 vise uniquement à traiter des pathologies comprenant une composante inflammatoire. De manière surprenante, les inventeurs ont identifié, pour la première fois, un rôle inattendu du Facteur H. Après de longues études, ils ont mis en évidence la capacité du facteur H à stimuler la transcription d'enzymes antioxydantes et ainsi à avoir une action antioxydante du Facteur H vis-à-vis des cellules rétiniennes. Un tel effet technique n'a jamais été décrit dans l'art antérieur. Ils ont également montré l'effet protecteur du Facteur H dans la survie des cellules soumises à un stress oxydatif. Ils ont ainsi mis en avant la possibilité d'utiliser ces propriétés antioxydantes dudit facteur H pour le traitement et/ou la prévention de pathologies oculaires dans lesquelles le stress oxydatif est impliqué et joue un rôle crucial. Les inventeurs ont montré le caractère antioxydant du Facteur H et l'intérêt thérapeutique dudit Facteur H dans le traitement d'un groupe de patients souffrant de pathologies oculaires dans lesquelles le stress oxydatif est impliqué et n'ayant pas de composante inflammatoire.
Dans un premier aspect l'invention concerne donc un composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans le traitement et/ou la prévention d'une pathologie oculaire dans laquelle le stress oxydatif est impliqué, par amélioration de la viabilité et de l'intégrité des cellules rétiniennes. Préférentiellement, ladite pathologie oculaire ne comporte pas de composante inflammatoire. En effet, les inventeurs ont mis en évidence le fait que l'apport de Facteur H exogène protège l'épithélium pigmentaire de la rétine soumis à un stress oxydatif létal. Aussi, l'apport de Facteur H comme source externe à la rétine, afin de réduire le niveau d'activation de la voie alterne du complément, s'avère être une solution thérapeutique satisfaisante chez les patients atteints de dégénérescence rétinienne. En outre, ils ont montré que l'ajout répété de Facteur H, même à très forte dose, dans des cultures de cellules de l'épithélium pigmentaire de la rétine n'altèrent pas la survie de ces cellules. Aussi, le Facteur H apparaît comme une solution pertinente, efficace et sans effet secondaire pour le traitement de pathologies oculaires liées à un stress oxydatif. Sans vouloir être liés par une quelconque théorie, les inventeurs estiment que le Facteur H pourrait agir entre autre, comme une molécule protégeant du stress oxydatif par la stimulation de la transcription d'enzymes de la voie de défense antioxydante, notamment la catalase. Les inventeurs émettent en outre une seconde hypothèse selon laquelle la chaîne 30 polypeptidique du facteur H, contenant 19 résidus de méthionine, 147 acides aminés chargés négativement, peut être directement impliquée dans la protection contre le stress oxydatif, notamment un stress oxydatif létal.
L'invention propose une stratégie thérapeutique efficace pour le traitement de patients souffrant de pathologies oculaires ne présentant pas de composante inflammatoire. 11 s'agit en fait d'un nouveau groupe de patients susceptibles d'être traités grâce à l'activité antioxydante du Facteur H mis en évidence par les inventeurs et permettant d'améliorer la viabilité et l'intégrité des cellules rétiniennes. L'invention concerne également un composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans l'amélioration de la viabilité et de l'intégrité des cellules rétiniennes. En effet, les inventeurs ont réussi à montrer qu'en présence de Facteur H, les cellules de l'EPR soumises à un stress oxydatif létal sont protégées. En outre, ils ont montré l'effet protecteur du Facteur H sur les jonctions serrées des cellules de l'EPR contre le stress oxydatif, plus précisément contre la déstabilisation et la désorganisation des jonctions serrées des cellules rétiniennes soumises à un stress oxydatif. L'invention porte donc également sur ledit composé pour son utilisation dans la protection des jonctions serrées des cellules de l'épithélium pigmentaire de la rétine contre le stress oxydatif. Dans un mode de réalisation préféré, l'invention concerne un composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans l'amélioration de la viabilité et de l'intégrité de cellules rétiniennes soumises à un stress oxydatif, lesdites cellules n'étant préférentiellement pas soumises à un phénomène d'inflammation. L'invention concerne également un composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans la stimulation de la transcription d'enzyme de la voie de défense antioxydante, préférentiellement la transcription de la catalase. Par "Facteur H" ou "FH" on entend une glycoprotéine intervenant dans la régulation de la voie alterne du complément. Plus spécifiquement, le Facteur H joue un rôle dans la régulation de l'activité C3 convertase alterne. Le Facteur H, codé par le gène CHF, est majoritairement synthétisé dans le foie. Le Facteur H possède des séquences répétitives d'environ 60 acides aminés appelées SCR (short consensus repeat). Les domaines du Facteur H impliqués dans la régulation de la voie alterne en phase fluide sont localisés sur les SCR1-4. Le Facteur H possède des sites de liaison au C3b (SCR12-14 et SCR19-20) et à l'héparine (SCR7, SCR 12-14 et SCR19-20). Ainsi, le Facteur H peut interagir avec les membranes cellulaires. Le Facteur H et le Facteur I (FI) régulent la voie alterne du complément par le contrôle de la boucle d'amplification de C3b. Le Facteur H se fixe sur C3b de façon compétitive, ce qui entraîne une dissociation accélérée de la C3b convertase alterne C3bB qui perd son activité. De plus, le Facteur H lié à C3b joue le rôle de co-facteur pour le FI, permettant à celui-ci de cliver C3b en C3bi, molécule incapable de se lier au FB pour former C3bBb. Préférentiellement, le Facteur H est un Facteur H humain. Encore plus préférentiellement, il s'agit de Facteur H humain natif, c'est-à-dire le Facteur H 10 naturellement présent chez l'homme. La séquence peptidique du Facteur H humain natif est représentée en SEQ ID N°1. Cette séquence est connue de l'homme du métier et est disponible sous le numéro d'accession CAA68704.1 dans la base NCBI. Les inventeurs ont identifié, pour la première fois, un nouveau rôle du Facteur H en 15 tant qu'anti-oxydant et l'utilisation d'un tel Facteur H pour le traitement de pathologies oculaires liées au phénomène de stress oxydatif. Les inventeurs ont également mis en évidence le fait que le stress oxydatif diminue l'expression du Facteur H par les cellules de l'EPR. Aussi, l'expression "les pathologies oculaires dans lesquels le stress oxydatif est impliqué" englobe toutes les pathologies qui sont caractérisées par une diminution de 20 l'expression de Facteur H dans l'EPR. La rétine est un tissu particulièrement exposé aux effets délétères des radicaux libres. En effet, la consommation rétinienne en oxygène est très importante, notamment au niveau de la couche nucléaire externe, et les structures oculaires sont soumises à un bombardement par les photons durant le jour. Aussi, la rétine est un organe particulièrement soumis au stress oxydatif, qui déclenche un grand nombre 25 de pathologies pouvant conduire à la cécité. Ces pathologies sont indifféremment désignées "pathologies oculaires", "dégénérescences rétiniennes" ou "maladies dégénératives de la rétine", dans lesquelles un stress oxydatif est impliqué. Aussi, ces pathologies sont caractérisées par la mort des photorécepteurs de la rétine ainsi que l'altération de la structure et/ou la fonction et la survie des cellules de l'EPR, phénomènes 30 résultant d'un stress oxydant. Ce sont ces pathologies que la présente invention prétend traiter et/ou prévenir.
Par "stress oxydatif" ou "stress oxydant", on entend l'action de composés prooxydants, notamment des radicaux libres, qui sont en général des espèces réactives de l'oxygène (ROS), comme le peroxyde d'hydrogène. Ces composés endommagent de nombreuses structures cellulaires, telles que les lipides membranaires, les protéines, ou les acides nucléiques. Le stress oxydatif est reconnu comme étant un élément important du déclenchement ou de la progression de maladies comme les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives, les cancers, ou encore de phénomènes tels que le vieillissement. Les inventeurs ont confirmé le rôle d'un tel stress oxydatif dans certaines dégénérescences rétiniennes.
Par "molécule antioxydante", on entend une molécule capable de capturer les radicaux libres et de les convertir en substances inoffensives pour l'organisme. En effet, les antioxydants neutralisent les espèces réactives de l'oxygène, qui sont continuellement générées par le métabolisme. Les molécules antioxydantes permettent donc de renverser les effets néfastes engendrés par le stress oxydatif.
Par "pathologie oculaire n'impliquant pas de composante inflammatoire" on entend une pathologie oculaire pour laquelle le patient souffrant de ladite pathologie ne se caractérise pas par la présence ou l'augmentation de la concentration sanguine d'un marqueur de l'inflammation. Dans un mode de réalisation particulier, ledit marqueur est la protéine C réactive. Dans ce mode de réalisation, on parle d'absence de composante inflammatoire si la concentration sanguine de protéine C réactive est inférieure à 7 mg/l. Dans le contexte de la présente invention, les pathologies visées impliquent un stress oxydatif sans impliquer de composante inflammatoire. Parmi ces pathologies, on peut citer la rétinite pigmentaire, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), le glaucome, la cataracte, l'ischémie/reperfusion, et la sécheresse oculaire.
Par "amélioration de la viabilité et de l'intégrité cellulaire" on entend l'amélioration de la survie de cellules rétiniennes préférentiellement de cellules de l'épithélium pigmentaire de la rétine soumise à un stress oxydatif. Dans le contexte de la présente invention, on parle d'amélioration de la viabilité et de l'intégrité des cellules rétinienne lorsque l'on constate une survie d'au moins 50%, préférentiellement d'au moins 60%, préférentiellement d'au moins 70%, préférentiellement d'au moins 80%, plus préférentiellement d'au moins 90% et encore plus préférentiellement de la totalité des cellules rétiniennes soumises à un stress oxydatif létal.
Par "fragment de Facteur H", on entend une partie de la séquence peptidique du fragment H ayant conservé la même propriété biologique d'intérêt que le fragment H. En d'autres termes, il s'agit d'une partie de la séquence peptidique du fragment H présentant la propriété antioxydante du facteur H. Typiquement, un fragment du Facteur H peut représenter 1 à 99 % de la séquence peptidique dudit Facteur H. Préférentiellement, les fragments du Facteur H comptent entre 1 et 1000, préférentiellement 1 à 500, et encore plus préférentiellement entre 1 et 264 acides aminés de la séquence peptidique du Facteur H humain natif. Par "variant du Facteur H", on entend une protéine fonctionnellement identique au Facteur H, c'est-à-dire une protéine dans laquelle au moins un acide aminé donné a été modifié sans toutefois altérer la conformation globale et/ou la propriété biologique d'intérêt du Facteur H, c'est-à-dire ses propriétés antioxydantes. Les variants comprennent les protéines dont la séquence d'acides aminés est sensiblement homologue à celle du Facteur H.
Les variants incluent également des protéines présentant des modifications de leurs séquences d'acides aminés tels que les délétions, insertions et/ou des substitutions. Le terme "délétion" désigne l'absence d'un ou plusieurs résidus d'acides aminés. Le terme "insertion" se réfère à l'ajout d'un ou plusieurs acides aminés. Enfin, le terme "substitution" désigne le remplacement d'un acide aminé par un autre acide aminé.
Typiquement, ces modifications sont de nature conservatrice, c'est-à-dire qu'elles n'influent pas sur la propriété biologique d'intérêt du variant du Facteur H. Dans le cas de substitutions, l'acide aminé remplacé a une structure similaire à l'acide aminé présent dans la structure native du Facteur H. Quant aux insertions et délétions, elles s'effectuent typiquement sur 1 à 5 acides aminés, bien que selon l'emplacement de l'insertion, un nombre plus important d'acides aminés peut être insérés ou délétés, sans influence sur la propriété biologique d'intérêt dudit variant du Facteur H ainsi obtenus. Les variants peuvent être obtenus selon les techniques classiquement décrites dans l'art antérieur telles que la mutagenèse dirigée (Carter et al., 1985, Nucl Acids Res 13:4331; Zoller et al. 1982) ou encore la PCR mutagenèse (Sambrook et al, Molecular Cloning: A Laboratory Manual, 3e édition, Cold Spring Harbor Press, NY, (2001)). Deux séquences d'acides aminés sont dites "sensiblement homologues" ou "essentiellement similaires" quand plus de 80%, préférentiellement plus de 85%, préférentiellement plus de 90%, préférentiellement plus de 95%, et encore plus préférentiellement plus de 99% des acides aminés des deux séquences sont identiques. De préférence, les pourcentages d'identité sont déterminés par des algorithmes bien connus de l'homme du métier. On peut citer, à titre d'exemple, l'alignement par le programme GCG (Genetics Computer Group) ou encore tout algorithme de comparaison de séquences tel que BLAST, FASTA, etc. Par "propriété biologique d'intérêt du Facteur H", on entend la propriété antioxydante dudit Facteur H. Selon l'invention, on entend par le terme "traitement" ou "traiter", l'action de supprimer, réduire, inhiber la progression de la maladie à laquelle ce terme s'applique ; ou l'action de supprimer, réduire, inhiber la progression de l'apparition d'un ou plusieurs symptômes de la condition ou de la maladie à laquelle ce terme s'applique. Préférentiellement, ce terme désigne la protection conférée par le facteur H contre les dégénérescences rétiniennes et plus spécifiquement contre la mort des cellules photoréceptrices de la rétine. Selon l'invention on entend par le terme "prévention" ou "prévenir" l'action d'éviter l'apparition d'une pathologie ou des symptômes d'une pathologie chez un sujet sain, ou un sujet connu pour avoir une prédisposition à déclencher ladite pathologie. Le composé de l'invention peut être utilisé seul, en combinaison et/ou en association avec d'autres agents actifs, tels que d'autres substances utilisées dans le traitement des pathologies oculaires. On peut citer par exemple les composés anti-inflammatoires stéroïdiens ou non stéroïdiens et les antibiotiques. Ces différents agents actifs peuvent être utilisés en combinaison thérapeutique, et administrés sous forme séparée, combinée, étalée dans le temps ou concomitante.
Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, la pathologie oculaire dans laquelle le stress oxydatif est impliqué est choisie parmi la rétinite pigmentaire, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), le glaucome, la cataracte, l'ischémie/reperfusion, et la sécheresse oculaire.
En particulier, l'influence du stress oxydatif dans l'étiologie de la rétinite pigmentaire et de la DMLA est établie. Aussi, le composé de l'invention est hautement adapté pour une utilisation dans le traitement et/ou la prévention de ces pathologies.
Quant au glaucome, il s'agit d'une maladie de l'oeil caractérisée par une pression intraoculaire élevée, le durcissement du globe, l'atrophie du nerf optique et l'altération du champ visuel pouvant conduire à la cécité. Cette pathologie a été récemment décrite comme étant susceptible d'être déclenchée par un stress oxydatif. En effet, le stress oxydatif prend part aux phénomènes de neurotoxicité observés au cours du glaucome, mais est également responsable de remaniements au niveau du trabéculum à l'origine des troubles de la résorption de l'humeur aqueuse. Il a été ainsi démontré que l'augmentation de la pression intraoculaire et les altérations du champ visuel sont proportionnelles au degré de dommages oxydatifs retrouvés au niveau du trabéculum. Les conséquences du stress oxydatif sont donc doubles : altérations des cellules endothéliales du trabéculum et neurotoxicité vis-à-vis des cellules ganglionnaires ("Pathologies vasculaires oculaires", Constantin Poumaras, 2008). Aussi, le composé de l'invention, du fait de ses propriétés antioxydantes, est hautement adapté pour une utilisation pour le traitement et/ou la prévention du glaucome.
Quant à la cataracte, il s'agit d'une affection oculaire congénitale ou acquise qui consiste en une opacité partielle ou totale du cristallin ou de sa capsule. Elle s'accompagne d'une diminution de l'acuité visuelle pouvant aller jusqu'à la cécité. Actuellement, la thérapie la plus performante nécessite une intervention chirurgicale. Toutefois, diverses études ont récemment établi le rôle du stress oxydatif dans cette pathologie (Cécile Delcourt, Age et Nutrition, 2002). Aussi, le composé de l'invention est pertinent pour une utilisation dans le traitement et/ou la prévention de la cataracte. L'ischémie/reperfusion est un phénomène d'hypoxie suivi d'une réoxygénation à l'échelon cellulaire. Il est admis que ce phénomène fait partie intégrante de processus physiopathologiques, comme l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral, l'arrêt cardiaque ou encore le choc septique. La restauration du flux sanguin est essentielle pour sauver les organes privés d'oxygène, mais il a été démontré que cette reperfusion induit par elle-même des dommages cellulaires importants. En effet, l'hypoxie et l'ischémie des tissus nerveux sont associées à une production importante de radicaux libres. Ces radicaux libres sont produits non seulement pendant la phase aiguë de l'ischémie proprement dite, mais également au cours de la phase de reperfusion. Diverses études ont établi que l'utilisation d'antioxydants enzymatiques et non enzymatiques devrait permettre, de limiter les lésions neurodégénératives observées au cours de l'ischémie ("Pathologies vasculaires oculaires", Constantin Poumaras, 2008). Aussi, le composé de l'invention est hautement adapté pour une utilisation dans le traitement et/ou la prévention de l'ischémie/reperfusion. Plus spécifiquement, son utilisation est adaptée pour le traitement des symptômes induits par une telle ischémie/reperfusion.
En outre, diverses études ont montré que lors d'une sécheresse oculaire, une inflammation et une oxydation des tissus sont observées. Il s'ensuit que les radicaux libres et l'inflammation sont impliqués dans la pathogénèse ou la propagation de la sécheresse oculaire (Augustin et al., Graefes Arch Clin Exp Ophthalmol, 1995). Aussi, le composé de l'invention est adapté à une utilisation pour le traitement et/ou la prévention de la sécheresse oculaire. Le composé de l'invention peut également être utilisé pour préparer une composition pharmaceutique pour le traitement/ou la prévention d'une pathologie oculaire dans laquelle le stress oxydatif est impliqué.
Ainsi, l'invention concerne aussi une composition pharmaceutique pour une utilisation dans le traitement et/ou la prévention d'une pathologie oculaire choisie parmi la rétinite pigmentaire, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), le glaucome, la cataracte, l'ischémie/reperfusion, et la sécheresse oculaire, lesdites compositions comprenant un composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, et un véhicule pharmaceutiquement acceptable. Le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges peuvent être combinés à tout type de véhicule ou excipient pharmaceutiquement acceptable, et optionnellement à une matrice à diffusion prolongée, telle qu'un polymère biodégradable, pour former une composition pharmaceutique selon l'invention. Le terme "pharmaceutiquement acceptable" se réfère à des entités moléculaires et des compositions qui ne produisent pas de réaction inverse, allergique ou autre réaction non désirée lorsqu'elles sont administrées à un mammifère, particulièrement un humain. Un véhicule ou excipient pharmaceutiquement acceptable peut être solide, semi-solide ou liquide. La forme des compositions pharmaceutiques, leur voie d'administration, leur dosage et leur posologie dépendent naturellement de la sévérité de la pathologie oculaire, de son stade d'évolution, de l'âge, du sexe, du poids du sujet à traiter, etc.
La composition pharmaceutique selon l'invention peut se présenter sous toute forme administrable à un patient, et inclut notamment les formes liquides ou solides, typiquement sous forme de collyre, de gel, de solution buvable, mais également les suspensions, poudre lyophilisées, capsules et comprimés. On préfère les compositions formulées de manière à pouvoir être administrée localement, comme par exemple les collyres et les gels, ou par voie orale comme les solutés buvables, les comprimés, les ampoules. La composition pharmaceutique selon l'invention peut également se présenter sous une forme compatible avec une injection, i.e. une injection locale, une administration à travers la muqueuse, une inhalation, une administration orale et plus généralement toute formulation appropriée pour le but visé. De manière préférée, la composition pharmaceutique selon l'invention se présente sous une forme compatible pour une administration oculaire, intra-oculaire, intra-vitréenne, sous-ténonienne, sous-rétinienne, intra-orbital, sous-conjonctivale, intraveineuse, intraartérielle, intramusculaire, intrapéritonéale, topique, sous-cutanée, intra-nasale, orale ou parentérale. La composition pharmaceutique selon l'invention comprend de 0,001 à 10% en poids d'un composé choisi parmi le facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges par rapport au poids total de la composition. Préférentiellement, la composition pharmaceutique selon l'invention contient de 0,1 à 5% d'un composé choisi parmi le facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges par rapport au poids total de la composition. Lorsqu'elle est formulée pour une administration topique, c'est-à-dire une application sur la peau, les muqueuses et/ou les phanères, ladite composition pharmaceutique topique peut se présenter sous forme liquide, pâteuse ou solide, et plus particulièrement sous forme, de crème, de pommade, de poudre, de tampon imbibé, de solution, de gel, de spray, de mousse, de suspension, ou de lotion. Elle peut également se présenter sous forme de suspension de microsphères ou nanosphères ou de vésicules lipidiques ou polymériques permettant une libération contrôlée. Cette composition pharmaceutique pour application topique peut se présenter sous forme anhydre, sous forme aqueuse ou sous forme d'émulsion. Dans une variante préférée de l'invention, la composition pharmaceutique pour application topique se présente sous forme de solution, de gel ou d'émulsion.
Lorsque la composition pharmaceutique selon l'invention est sous forme d'une émulsion, elle comprend au moins un agent tensioactif. Une émulsion comprend un mélange de deux liquides non miscibles dont l'un est dispersé dans l'autre sous forme de fines gouttelettes (micelles); la dispersion est stabilisée grâce à l'action d'agents tensioactifs qui modifient la structure et le rapport des forces au niveau de l'interface, et donc augmentent la stabilité de la dispersion en diminuant l'énergie de tension interfaciale. Les tensioactifs sont des composés amphiphiles qui possèdent une partie hydrophobe ayant une affinité pour l'huile et une partie hydrophile ayant une affinité pour l'eau créant ainsi un lien entre les deux phases. Les tensioactifs stabilisent donc les émulsions en s'adsorbant à l'interface et en formant des couches lamellaires de cristaux liquides. Le tensioactif peut être ionique (anionique, cationique ou amphotère), ou non-ionique. La composition pharmaceutique de l'invention peut comprendre en outre tout additif usuellement utilisé dans le domaine pharmaceutique tel que des tensioactifs, des agents neutralisants de type bases ou acides usuels, minéraux ou organiques (à titre d'exemple, la triéthanolamine, la solution de soude 10%, le tampon acide citrique/sodium citrate, le tampon acide succinique/succinate de sodium), des antioxydants (type Butylhydroxyanisole), des charges, des électrolytes, des colorants, des parfums, des huiles essentielles, des acides gras essentiels, des sphingolipides, des agents apaisants et protecteurs de la peau tels que l'allantoïne, des agents propénétrants, ou un mélange de ceux- ci. Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir ce ou ces éventuels additifs, et leur quantité, de manière telle que les propriétés antioxydantes de la composition pharmaceutique selon l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées. Ces additifs peuvent être présents dans la composition pharmaceutique à raison de 0,0010% à 20% en poids par rapport au poids total de ladite composition.
Enfin, la composition pharmaceutique de l'invention comprend en outre un autre agent actif, tels que, par exemple, d'autres substances utilisées dans le traitement des pathologies oculaires. On peut citer par exemple les composés anti-inflammatoires stéroïdiens ou non stéroïdiens et les antibiotiques. Typiquement, cet autre agent actif peut être présent dans la composition pharmaceutique à raison de 0,0010% à 20% en poids par rapport au poids total de ladite composition. Les exemples suivants sont donnés à titre illustratif seulement, et ne sauraient limiter la portée de l'invention.
EXEMPLE Les inventeurs ont ici démontré le potentiel thérapeutique du Facteur H dans des modèles pertinents de pathologies dégénératives de la rétine. Pour cela, dans un travail préliminaire, ils ont mis au point des méthodes de purification du FH et contrôler sa pureté, son intégrité et son activité anti-C3 convertase. Dans un second temps, les inventeurs ont testé l'innocuité du Facteur H vis-à-vis des cellules de la rétine in vitro et in vivo. Enfin, ils ont étudié les effets du Facteur H sur la protection des cellules de la rétine in vitro et in vivo. Cette étude a permis de mettre en évidence pour la première fois et de façon inattendue, un rôle antioxydant du FH dans la rétine. 1. Purification du FH La purification du FH plasmatique humain est réalisé à partir d'un mélange entre du surngeant de cryoprécipité et une fraction non retenue sur colonne de DEAE-Séphadex. Ce produit est ensuite soumis à 2 étapes de chromatographie : une première étape de chromatographie d'affinité sur colonne d'Héparine-Sepharose FF. Le facteur H est élué par un tampon salin puis soumis à une seconde étape de chromatographie d'échange anionique sur colonne de Q-Sepharose FF. Après élution, le facteur H purifié est concentré, formulé et lyophilisé. En raison du tampon de formulation utilisé, le FH ne peut être utilisé en l'état ; il doit être dessalé. Le FH est dessalé par chromatographie sur colonne NAPTm-5 (GE Healthcare, 17-0853) ou PD10 (GE Healthcare, 17-0851), suivant le volume de FH à dessaler en suivant les instructions du fournisseur. La pureté et l'intégrité du FH (2 µg par échantillon) sont analysées par électrophorèse sur gel de polyacrylamide 10% en présence ou absence de SDS et par Western blot. Le profil électrophorétique du FH dessalé sur NAP-5 ou PD-10 est identique à celui du FH en tampon de formulation. L'étape de dessalage réalisée dans les conditions décrites n'altère pas la molécule de FH. Après électrotransfert sur membrane de nitrocellulose, le FH est détecté par un anticorps monoclonal de souris anti-FH (Serotec).
Afin d'évaluer l'impact du dessalage et des conditions de conservation sur l'activité du FH, un test d'activité anti-convertase a été réalisé. Les résultats montrent que les échantillons ont tous une activité anti-convertase comparable. Par conséquent, les inventeurs ont montré que le dessalage du FH réalisé selon les conditions opératoires décrites, n'altère en rien sa structure moléculaire ni son activité fonctionnelle. Pour conserver le FH dessalé, il est préférable de le répartir en petites fractions et de le stocker dans un congélateur à -80°C. Avant utilisation, le FH sera décongelé rapidement au bain-marie à 37°C. 2. Analyse de l'innocuité du FH in vitro et in vivo sur les cellules de la rétine L'épithélium pigmentaire de la rétine ou EPR dans la partie centrale de la rétine est considéré comme la première cible de la DMLA. Ainsi, les dommages ou la perte de fonction de l'EPR (phagocytose des segments externes des photorécepteurs, barrière hémato-rétinienne, filtration et apport de nutriments pour les PR, cycle des rétinoïdes) accompagnés d'un stress oxydatif ou inflammatoire induisent la mort des photorécepteurs. Les inventeurs ont étudié les effets du FH à la fois sur des cellules de l'EPR de la rétine humaine en culture et sur la rétine (plus précisément sur une lignée de cellules humaines de l'EPR immortalisées spontanément : ARPE-19), après injection intrapéritonéale chez la souris. Dans un premier temps, les inventeurs ont testé différentes concentrations de FH dessalé (30, 100 et 300 nM) sur la survie de cellules de l'EPR humain (lignée ARPE-19) cultivées à confluence. Après 6 semaines de culture à confluence, les cellules de l'EPR possédant les caractéristiques morphologiques de l'EPR observées in vivo y compris des jonctions serrées, sont traitées deux fois au FH (jour zéro et au jour 3 de la culture, après le changement de milieu de culture) et le nombre de cellules est compté à la cellule de Mallasez, après coloration des cellules au bleu trypan. Ces premières expériences en culture montrent que pour les concentrations de 30 à 300 nM, le FH n'altère en rien la survie des cellules de l'EPR.
Dans un second temps, les inventeurs ont injecté en intrapéritonéal le FH dessalé (900 j.tg total, soit environ deux fois plus que la concentration plasmatique) dans une souris saine âgée de 2 semaines et ceci à trois reprises (J15, J18 et J21), puis après sacrifice soit à la 4' semaine, soit au troisième mois de vie de la souris, la structure de la rétine est analysée. L'observation au microscope de la rétine à partir de coupes d'historésine après coloration au bleu de toluidine ne montre aucune altération générale de la structure de la rétine. La quantification de l'épaisseur de chacune des deux couches synaptiques et des 3 couches neuronales ne montre pas de différence significative entre les souris injectées avec le FH et les souris injectées avec l'eau ou non injectées. Ces résultats montrent l'innocuité d'injections intrapéritonéales répétées de FH à forte concentration. En conclusion, les traitements répétés de fortes concentrations de FH de cultures de cellules de la rétine ou de souris n'altèrent pas la survie de ces cellules. 3. Analyse des effets du FH sur les différents types cellulaires de la rétine Les théories sur l'étiologie des dégénérescences rétiniennes de type DMLA, pour lesquelles on observe la mort des photorécepteurs et l'altération de la structure et/ou des fonctions et de la survie des cellules de l'EPR suggèrent fortement que le stress oxydatif est l'un des acteurs majeurs de la dégénérescence rétinienne. Ainsi, les inventeurs ont analysé les effets du FH sur des cultures de cellules de l'EPR confluentes, pour lesquelles les jonctions serrées sont formées, et qui vont être soumises à un stress oxydatif létal. Un tel stress oxydatif désorganise les jonctions serrées de ces cellules. Ces jonctions in vivo, participent à l'établissement de la sélectivité de la perméabilité transépithéliale de l'EPR, garant de la survie des photorécepteurs. Dans un premier temps, les inventeurs ont analysé l'effet du FH (300 nM) sur la survie des cellules de l'EPR soumise à deux oxydants, le 4-HNE et le t-BHP à des doses létales. A la concentration de 50 p.M, le 4-HNE induit une baisse de la survie cellulaire de 46 et 58% après 24 et 48 heures de culture. Un prétraitement de 300 nM de FH permet de diminuer de près de la moitié de la mort cellulaire induite par l'oxydant (27 et 32% de mort cellulaire après 24 et 48 heures), montrant un effet protecteur partiel du FH à un stress oxydatif fort. En ce qui concerne la protection contre un stress létal de 300 p.M de t-BHP, qui induit une diminution de 17 et 30 % la survie cellulaire après 24 et 48 heures de culture, un prétraitement de 300 nM de FH permet de protéger complètement les cellules de la mort cellulaire induite par l'oxydant, montrant un effet protecteur total et prolongé du FH à un stress oxydatif modéré. A la connaissance des inventeurs, il s'agit des premiers essais montrant un rôle antioxydant du FH quelque soit le tissu ou le type de cellule étudiés. Le Facteur H apparaît alors comme particulièrement pertinent pour le développement de stratégies de traitement de dégénérescences rétiniennes dans lesquelles le stress oxydatif est un composant central. Afin de comprendre par quels mécanismes le FH joue un rôle antioxydant, les inventeurs ont analysé ses effets protecteurs sur les composants cellulaires connus pour être des cibles du stress oxydatif. Ainsi, dans une deuxième étape, les inventeurs ont analysé l'effet du FH sur les jonctions serrées des cellules de l'EPR soumises au stress létal de t-BHP. En effet, les inventeurs avaient préalablement établi les effets de la sénescence prématurée induite par le stress oxydatif sur la déstabilisation des jonctions serrées de l'EPR. Les cellules de l'EPR confluentes non traitées possèdent des jonctions serrées visualisées par immunohistochimie à l'aide d'un anticorps anti-occludine. Le t-BHP induit rapidement dès 6 heures de culture une désorganisation de ces jonctions serrées. Par contre, un prétraitement de 300 nM de FH une heure avant l'addition de l'oxydant permet de sauvegarder une bonne organisation de ces jonctions serrées. Le traitement avec 300 nM de FH seul ne modifie pas l'organisation des jonctions serrées par rapport aux cellules de l'EPR non traitées.
La protection des jonctions serrées par le FH contre le stress oxydatif est également observée après 24 heures de culture, montrant un effet protecteur prolongé du FH. Les inventeurs ont donc ainsi démontré que la résistance des cellules de l'EPR au stress oxydatif est en partie due à la production d'enzymes antioxydantes. Ils ont par la suite posé l'hypothèse selon laquelle le FH induit une réponse adaptative de l'EPR au stress oxydatif, en induisant une augmentation de l'expression d'enzymes impliquées dans la défense antioxydante. Ainsi, dans une troisième étape, les inventeurs ont tenté d'identifier les voies potentiellement impliquées dans la protection par le FH des cellules soumises au stress oxydatif. Ils ont ainsi mis en évidence une augmentation spécifique de l'expression de l'enzyme antioxydante catalase, suite au traitement par le FH en présence d'oxydant, alors que le traitement par l'oxydant seul diminue cette expression. L'analyse de deux autres enzymes antioxydantes, la SOD2 et la GPX, montre que leur expression n'est pas modifiée par le FH en présence d'oxydant.
En conclusion, ces résultats indiquent que le FH protège les cellules de l'EPR d'un stress oxydatif par la stimulation de la transcription d'enzymes de la voie de défense antioxydante. 4. Analyse des effets du FH sur la protection de la rétine contre la dégénérescence Pour l'étude du rôle potentiel du FH dans la protection de la rétine contre les dégénérescences, les inventeurs ont mis en oeuvre des expériences portant sur le modèle de la souris Rd10, modèle génétique de la rétinite pigmentaire autosomique récessive (mutation sur codon 560 CGC en TGC substituant une arginine en cystéine, Arg560Cys, du gène codant pour la sous unité (3 de la phosphodiesterase des photorécepteurs à bâtonnet). Chez cette souris, la dégénérescence des bâtonnets débute au stade post-natal au centre de la rétine, puis en périphérie de la rétine, puis le nombre de photorécepteurs diminue progressivement.
Les inventeurs ont également utilisé une souris saine ou sauvage comme témoin pour leurs travaux. Ils ont ainsi analysé l'expression du FH dans la rétine neurale de souris C57BL/6J par RT-PCR. De manière surprenante, seule une très faible expression du transcrit du FH dans la rétine neurale de souris témoins saines a été mise en évidence. Un tel résultat contraste avec la présence du facteur H aisément détectée, par immunohistochimie, dans la couche des cellules ganglionnaires, les interneurones, la couche des synapses. De plus, les inventeurs ont noté par RT-PCR de plus haut niveaux de transcrits du FH dans la rétine neurale de souris Rd10 comparé au niveau observé chez la souris saine, et ceci a un même stade donné. Ces résultats indiquent que la production du FH se ferait majoritairement à partir du complexe EPR/choroïde par rapport à la rétine neurale dans les conditions normales (souris WT ou saine). Aussi, la rétine en voie de dégénérescence lutte contre cette dégénérescence en induisant une réponse adaptative, dont l'augmentation du FH est l'un des processus. Forts de cette observation, les inventeurs ont établi que la quantité de FH produit par la rétine en réaction à la dégénérescence n'est pas suffisante pour renverser ou arrêter le processus dégénératif. Aussi, un apport de FH exogène s'avère nécessaire pour induire une protection efficace de la rétine.
Pour corroborer ce résultat, les inventeurs ont injecté du FH dans la souris Rd10. Pour cela, les inventeurs ont établi différents protocoles d'injection intrapéritonéale de FH chez la souris RD10 et la souris C57BL/6J souche congénique de la souris Rd10, prise comme contrôle. Les souris ont d'abord subit une série d'injections intrapéritonéales de FH humain à la concentration double de celle du plasma de la souris, soit 900 idg/100 pl. Les injections ont été répétées trois fois avec une fréquence d'une fois tous les 3 jours. L'analyse de la présence de FH humain dans la rétine et la choroïde (richement vascularisée) a été réalisée par immunohistochimie chez la souris Rd10. Les résultats sont les suivants: le FH humain est fortement détecté dans la choroïde et l'EPR de la souris Rd10 injectée, par rapport à la souris Rd10 n'ayant subi aucune injection. Aussi, ces résultats indiquent que le FH injecté de manière intrapéritonéale peut s'accumuler dans la choroïde via le passage des vaisseaux choroïdiens. Ceci est corroboré par le fait que tous les vaisseaux de la choroïde de la souris Rd10 injectée présentent une forte immunoréactivité anti-FH. De plus, le FH diffuse dans la rétine neurale, car une forte présence du FH est détectée dans toute l'épaisseur de la rétine neurale et l'EPR des souris Rd10 injectée par rapport aux souris Rd10 non injectées. Après avoir contrôlé la bonne diffusion du FH injecté dans la souris Rd10 dans la choroïde, l'EPR et la rétine neurale, les inventeurs ont déterminé l'épaisseur de la couche des noyaux des photorécepteurs sur coupes de rétine colorées au bleu de toluidine.
La quantification sur toute l'épaisseur de la rétine (du pole nasal au pole temporal) de l'épaisseur de la couche des photorécepteurs par le dénombrement du nombre de leur noyau montre une protection modérée mais statistiquement significative des photorécepteurs chez la souris Rd10 injectée par rapport à la souris non injectée. Aussi, l'effet protecteur du FH est plus fort en périphérie qu'au centre de la rétine.
Aussi, les inventeurs ont ainsi mis en évidence le fait le Facteur H est hautement adapté pour une utilisation dans le traitement de pathologies oculaires dans lesquelles le stress oxydant joue un rôle.30

Claims (10)

  1. REVENDICATIONS1. Composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans le traitement et/ou la prévention d'une pathologie oculaire dans laquelle le stress oxydatif est impliqué, par amélioration de la viabilité et l'intégrité des cellules rétiniennes.
  2. 2. Composé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite pathologie oculaire ne 10 comporte pas de composante inflammatoire.
  3. 3. Composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans l'amélioration de la viabilité et de l'intégrité de cellules rétiniennes soumises à un stress oxydatif. 15
  4. 4. Composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs mélanges, pour son utilisation dans la stimulation de la transcription d'enzymes de la voie de défense antioxydante, préférentiellement la transcription de la catalase. 20
  5. 5. Composé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit Facteur H est un Facteur H humain.
  6. 6. Composé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit Facteur H est un Facteur H humain natif. 25
  7. 7. Composé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit Facteur H est la séquence peptidique SEQ ID N°1.
  8. 8. Composé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite 30 pathologie oculaire est choisie parmi la rétinite pigmentaire, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), le glaucome, la cataracte, l'ischémie/reperfusion, et la sécheresse oculaire.
  9. 9. Composition pharmaceutique pour une utilisation dans le traitement et/ou la prévention d'une pathologie oculaire dans laquelle le stress oxydatif est impliqué, ladite composition comprenant un composé choisi parmi le Facteur H, ses fragments, ses variants et leurs 5 mélanges, et un véhicule pharmaceutiquement acceptable.
  10. 10. Composition pharmaceutique selon la revendication 9, caractérisée en ce que ladite pathologie oculaire est choisie parmi la rétinite pigmentaire, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), le glaucome, la cataracte, l'ischémie/reperfusion, et la sécheresse 10 oculaire.
FR1252644A 2012-03-23 2012-03-23 Facteur h pour son utilisation comme molecule antioxydante Pending FR2988298A1 (fr)

Priority Applications (2)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR1252644A FR2988298A1 (fr) 2012-03-23 2012-03-23 Facteur h pour son utilisation comme molecule antioxydante
PCT/FR2013/050631 WO2013140104A1 (fr) 2012-03-23 2013-03-25 Facteur h pour son utilisation comme molécule antioxydante

Applications Claiming Priority (1)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR1252644A FR2988298A1 (fr) 2012-03-23 2012-03-23 Facteur h pour son utilisation comme molecule antioxydante

Publications (1)

Publication Number Publication Date
FR2988298A1 true FR2988298A1 (fr) 2013-09-27

Family

ID=48237073

Family Applications (1)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR1252644A Pending FR2988298A1 (fr) 2012-03-23 2012-03-23 Facteur h pour son utilisation comme molecule antioxydante

Country Status (2)

Country Link
FR (1) FR2988298A1 (fr)
WO (1) WO2013140104A1 (fr)

Cited By (1)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
WO2017115059A1 (fr) * 2015-12-30 2017-07-06 Laboratoire Francais Du Fractionnement Et Des Biotechnologies Fragment du facteur h pour son utilisation comme agent anti-angiogénique

Families Citing this family (1)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
US11567094B2 (en) 2018-02-02 2023-01-31 Hitachi High-Tech Corporation Specimen inspection automation system and method for managing empty specimen carrier

Citations (6)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
WO2006062716A2 (fr) * 2004-11-18 2006-06-15 Yale University Methodes et preparations pour le traitement de troubles oculaires
WO2006088950A2 (fr) * 2005-02-14 2006-08-24 University Of Iowa Research Foundation Procedes et reactifs pour le traitement et le diagnostic de la degenerescence maculaire liee a l'age
WO2007056227A2 (fr) * 2005-11-04 2007-05-18 Genentech, Inc. Utilisation d'inhibiteurs de la voie du complément pour traiter des maladies oculaires
WO2007149567A2 (fr) * 2006-06-21 2007-12-27 Musc Foundation For Research Development Ciblage du facteur h du système complémentaire destiné au traitement de maladies
WO2011113641A1 (fr) * 2010-02-12 2011-09-22 Cemm Forschungszentrum Für Molekulare Medizin Gmbh Facteur h du complément pour états pathologiques de stress oxydatif
WO2012049245A1 (fr) * 2010-10-13 2012-04-19 Octapharma Ag Méthode de purification du facteur h du complément

Patent Citations (6)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
WO2006062716A2 (fr) * 2004-11-18 2006-06-15 Yale University Methodes et preparations pour le traitement de troubles oculaires
WO2006088950A2 (fr) * 2005-02-14 2006-08-24 University Of Iowa Research Foundation Procedes et reactifs pour le traitement et le diagnostic de la degenerescence maculaire liee a l'age
WO2007056227A2 (fr) * 2005-11-04 2007-05-18 Genentech, Inc. Utilisation d'inhibiteurs de la voie du complément pour traiter des maladies oculaires
WO2007149567A2 (fr) * 2006-06-21 2007-12-27 Musc Foundation For Research Development Ciblage du facteur h du système complémentaire destiné au traitement de maladies
WO2011113641A1 (fr) * 2010-02-12 2011-09-22 Cemm Forschungszentrum Für Molekulare Medizin Gmbh Facteur h du complément pour états pathologiques de stress oxydatif
WO2012049245A1 (fr) * 2010-10-13 2012-04-19 Octapharma Ag Méthode de purification du facteur h du complément

Non-Patent Citations (4)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Title
"Antioxidants for macular degeneration", 2 September 2004 (2004-09-02), XP002686939, Retrieved from the Internet <URL:http://www.medicine.ox.ac.uk/bandolier/booth/older/MDantiox.html> [retrieved on 20121112] *
ANDREW M. SCHIMEL ET AL: "N-Acetylcysteine Amide (NACA) Prevents Retinal Degeneration by Up-Regulating Reduced Glutathione Production and Reversing Lipid Peroxidation", THE AMERICAN JOURNAL OF PATHOLOGY, vol. 178, no. 5, 1 May 2011 (2011-05-01), pages 2032 - 2043, XP055043895, ISSN: 0002-9440, DOI: 10.1016/j.ajpath.2011.01.036 *
JOSHUA W CAREY ET AL: "In vivo inhibition of-buthionine-()-sulfoximine-induced cataracts by a novel antioxidant,-acetylcysteine amide", FREE RADICAL BIOLOGY AND MEDICINE, ELSEVIER SCIENCE, US, vol. 50, no. 6, 10 December 2010 (2010-12-10), pages 722 - 729, XP028363108, ISSN: 0891-5849, [retrieved on 20101221], DOI: 10.1016/J.FREERADBIOMED.2010.12.017 *
L.-I. LAU ET AL: "The Effect of Photo-oxidative Stress and Inflammatory Cytokine on Complement Factor H Expression in Retinal Pigment Epithelial Cells", INVESTIGATIVE OPHTHALMOLOGY & VISUAL SCIENCE, vol. 52, no. 9, 29 August 2011 (2011-08-29), pages 6832 - 6841, XP055044020, ISSN: 0146-0404, DOI: 10.1167/iovs.11-7815 *

Cited By (2)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
WO2017115059A1 (fr) * 2015-12-30 2017-07-06 Laboratoire Francais Du Fractionnement Et Des Biotechnologies Fragment du facteur h pour son utilisation comme agent anti-angiogénique
FR3046355A1 (fr) * 2015-12-30 2017-07-07 Lab Francais Du Fractionnement Fragments du facteur h pour son utilisation comme agent anti-angiogenique

Also Published As

Publication number Publication date
WO2013140104A1 (fr) 2013-09-26

Similar Documents

Publication Publication Date Title
O’Leary et al. The blood–retina barrier in health and disease
Zernii et al. Mitochondria-targeted antioxidant SkQ1 prevents anesthesia-induced dry eye syndrome
JP2019034947A (ja) 眼疾患を予防または治療するための方法および組成物
WO2002098345A1 (fr) Utilisation d&#39;un antioxydant pour le traitement et/ou la prevention des affections oculaires de surface
Honasoge et al. Emerging insights and interventions for diabetic retinopathy
US11759499B2 (en) Compositions and methods for prevention and treatment of corneal haze and scarring
EP2598131A1 (fr) Composes pour le traitement/la prevention des maladies inflammatoires oculaires
HUE030559T2 (en) Alpha-1 microglobulin for use in the treatment of mitochondrial diseases
EP2994197B1 (fr) Combinaison pharmaceutique d&#39;un ains et atropine
KR102411574B1 (ko) 망막 신경변성 질환의 국소 안구 치료를 위한 디펩티딜 펩티다제-4 저해제
US11229651B2 (en) Prophylaxis and treatment of a neurodegenerative disease not based on a protein-folding disorder
Chennakesavalu et al. Corneal lymphangiogenesis as a potential target in dry eye disease-a systematic review
EP4241781A1 (fr) Utilisation d&#39;un inhibiteur de p55pik dans la préparation d&#39;un médicament destiné au traitement de la maladie de la sècheresse oculaire
WO2013140104A1 (fr) Facteur h pour son utilisation comme molécule antioxydante
JP2020518605A (ja) マトリックス結合ベシクル(mbv)の眼適用
KR20210038600A (ko) 눈 치료용 조성물 및 방법
EP1185255B1 (fr) MEDICAMENTS OPHTALMOLOGIQUES RETINO-PROTECTEURS comprenant du ramipril ou du ramiprilat
EP3897595B1 (fr) Composition ophtalmique nutraceutique pour le traitement de pathologies retiniennes a composante neovasculaire
EP3397266A1 (fr) Fragment du facteur h pour son utilisation comme agent anti-angiogénique
KR20210061297A (ko) 눈 치료용 조성물 및 방법
AA et al. Therapeutic effects of extracts from spirulina platensis versus bevacizumab on inflammationassociated corneal neovascularization
Ozawa et al. Age-related macular degeneration (AMD); From pathogenesis and approved therapies to proposed treatments for prevention
Mat Nor Effects of connexin modulators in animal models of retinal degeneration: delivery and treatment efficacy
WO2013148305A1 (fr) Procédé de traitement de la rétinopathie diabétique
Peral Cerda et al. Therapeutic Targets in Dry Eye Syndrome