FR2987881A1 - Dispositif de raccordement securise, notamment pour canalisation, embout pour ce dispositif et procede de fabrication d'un ecrou associe. - Google Patents

Abstract

Le dispositif raccorde un premier embout (1) avec un deuxième embout (2), notamment d'une canalisation. Un écrou (15) est pourvu d'un alésage fileté (17) dans lequel est vissé le premier embout (1) suivant un axe longitudinal (X). En position de serrage, le premier embout (1) est en contrainte axiale avec le deuxième embout (2) reçu dans l'écrou. Des moyens anti-rotation sont disposés entre l'écrou (15, 115) et au moins l'un (2) des embouts pour empêcher la rotation relative sauf quand un couple dépassant un seuil prédéterminé est appliqué. Les moyens anti-rotation sont constitués d'au moins une patte (21) réalisée dans la matière de l'écrou (15) pour interférer de manière verrouillante avec des pans sensiblement plans formés sur le deuxième embout (2).

Description

- 1 - « Dispositif de raccordement sécurisé, notamment pour canalisation, embout pour ce dispositif et procédé de fabrication d'un écrou associé » Domaine de l'invention : L'invention concerne un dispositif de raccordement sécurisé, notamment entre deux embouts de canalisation. L'invention concerne également un embout pour un tel dispositif. L'invention concerne encore un procédé de fabrication d'un écrou destiné à faire partie du dispositif. Etat de la technique et problèmes soulevés : 15 Le dispositif de raccordement a pour fonction d'assurer le raccordement mécanique d'un premier embout avec un deuxième embout au moyen d'un écrou de serrage, et d'éviter le dévissage intempestif entre les éléments, notamment dans les applications où les éléments sont soumis en service à 20 des vibrations ou trépidations. L'invention vise plus particulièrement mais non limitativement des embouts standardisés de canalisations à raccorder, l'un des embouts ayant un mamelon destiné à être pressé dans un évasement correspondant de l'autre 25 embout, par exemple un ajutage, sous l'action de serrage d'un écrou prisonnier de l'un des embouts et venant en prise avec un filetage formé sur l'autre embout. L'un des embouts et l'écrou peuvent comporter des moyens anti-rotation et 30 exercer ainsi la fonction d'éléments de blocage qui empêchent le dévissage intempestif de l'écrou. L'embout de blocage peut ainsi comporter, en tant que moyen anti rotation, une zone pourvue de plusieurs évidements, ce terme « évidement » 35 désignant toute forme en creux (par rapport à un relief ou à une surface 10 - 2 - extérieure de l'embout). Les évidements sont typiquement répartis, en particulier régulièrement répartis à la périphérie de l'embout sur un angle de 360° autour de l'axe longitudinal de l'embout. Les évidements sont destinés à coopérer avec des moyens anti-rotation de l'écrou. On connaît des dispositifs de raccordement pourvus de billes ou de pistons mobiles aptes à pénétrer dans ces évidements ou à s'en extraire sous l'influence d'un couple de rotation supérieur à un seuil donné. Ces moyens permettent de s'opposer à la rotation intempestive entre les éléments pour un couple inférieur à ce seuil. Néanmoins, ces moyens sont complexes, coûteux, constitués d'une multitude d'éléments et impliquent un montage long et délicat. En outre, ils peuvent générer des dysfonctionnements en cas de casse, par exemple un coincement d'une pièce dans l'un des évidements. Ceci peut empêcher le dévissage volontaire des éléments.

Suivant le brevet US 6,857,665 B2, un ressort formé par un fil métallique ondulé dans un plan radial est logé dans une rainure périphérique intérieure de l'écrou. Pour empêcher le dévissage intempestif, les lobes définis par les ondulations du fil interfèrent avec des cannelures formées autour de l'extrémité de l'embout portant l'écrou. Le pas angulaire des lobes est différent de celui des cannelures. Ainsi, les lobes interfèrent les uns après les autres avec une cannelure respective. A chaque fois un lobe qui franchit le sommet d'une cannelure s'aplatit et il en résulte l'allongement de la dimension circonférentielle du ressort. Ce dispositif ne permet pas un verrouillage efficace car le pas angulaire entre deux positions de blocage est extrêmement petit et la variation de l'énergie de déformation du ressort entre deux positions de blocage est faible. La rainure doit être relativement profonde et affaiblit l'écrou. But de l'invention : L'invention a pour but de pallier tout ou partie des inconvénients précédents. Un autre but de l'invention et de réaliser un dispositif de raccordement simple et/ou fiable et/ou robuste et/ou facile à monter. - 3 - Objet(s) de l'invention : A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de raccordement d'un premier embout avec un deuxième embout, notamment d'une canalisation, dans lequel : -le dispositif comprend un écrou pourvu à une première extrémité d'un alésage fileté dans lequel est vissé le premier embout suivant un axe longitudinal jusqu'à une position de serrage dans laquelle le premier embout est en contrainte axiale avec le deuxième embout reçu dans l'écrou, - l'écrou et le deuxième embout comportent des moyens d'appui axial pour limiter le déplacement axial de l'écrou par rapport au deuxième embout dans la direction de vissage de l'écrou, - l'écrou et les deux embouts comprennent chacun un corps tubulaire qui subit ladite contrainte axiale, - l'un des embouts et l'écrou sont deux éléments de blocage mutuel comprenant des moyens anti-rotation comportant une protubérance appartenant à l'un des éléments de blocage et apte à pénétrer radialement et de façon élastique dans au moins un évidement de l'autre élément de blocage, lors de la rotation relative entre l'écrou et l'embout de blocage, et à en ressortir lorsqu'un couple rotatif dépassant un seuil déterminé est appliqué à l'écrou. caractérisé en ce que la protubérance appartient à une patte élastique qui est formée dans la matière du corps tubulaire de l'un des éléments de blocage. Il a en effet été trouvé possible de réaliser au moins une patte élastique dans la matière du corps tubulaire de l'un des éléments de blocage alors que ce corps tubulaire est par ailleurs soumis aux contraintes, notamment axiales, engendrées par le vissage. Il a en particulier été trouvé avantageux de réaliser des pattes relativement robustes ayant une grande raideur élastique et un débattement élastique 35 relativement petit. L'effet de verrouillage obtenu est meilleur et - 4 - l'encombrement radial du dispositif est diminué. Ceci permet de conserver une bonne épaisseur de matière dans le corps tubulaire équipé des pattes, et donc une bonne robustesse de ce corps tubulaire.

Par ailleurs, l'invention supprime la nécessité de fabriquer un composant supplémentaire équipé des pattes, puis d'installer ce composant supplémentaire dans le corps tubulaire. Dans un mode de réalisation avantageux, le deuxième embout constitue l'un des éléments de blocage. De préférence, le dispositif de raccordement comprend plusieurs pattes, réparties autour de l'axe longitudinal.

Sur l'écrou, les moyens anti-rotation sont de préférence situés axialement entre le filetage de l'écrou et les moyens d'appui. Dans une réalisation préférée, l'au moins une patte a une base sensiblement radiale rattachée au corps tubulaire, et une extrémité sensiblement axiale rattachée à la base par une cambrure. L'au moins une patte, en particulier la base de l'au moins une patte, peut être rattachée à une nervure annulaire du corps tubulaire. Il y a alors, de préférence, plusieurs pattes définies par de la matière subsistant entre des échancrures de la nervure. Dans un mode de réalisation avantageux, l'au moins une patte est une patte initialement radiale ou oblique qui a ensuite été formée par cambrage pour s'étendre à peu près axialement dans la zone adjacente à la 30 protubérance. L'au moins une patte peut être sur-épaissie au voisinage de son extrémité pour former la protubérance. Dans une autre réalisation possible, la protubérance est formée par l'extrémité de la patte, cette extrémité - 5 - pouvant ne pas présenter de surépaisseur et/ou, pour mieux interférer avec l'évidement, présenter une courbure ou une ondulation. Chaque patte peut avantageusement avoir la forme générale d'un V, la base de chaque patte solidaire du corps tubulaire correspondant à la partie la plus large de la patte, la protubérance étant réalisée dans la partie la moins large de la patte et étant orientée en direction de l'axe longitudinal. Il peut être prévu entre quatre et huit pattes réparties sur 360° autour de l'axe longitudinal, et un assez grand nombre d'évidements, par exemple deux à quatre dizaines d'évidements conformés pour recevoir lesdites protubérances. L'un des avantages de l'invention est de permettre la réalisation d'un grand nombre de conformations anti-rotation et de multiplier les interactions de verrouillage simultanées ou successives pour chaque position angulaire relative entre les deux éléments de blocage. De préférence, l'écrou comporte au moins une chambre intérieure, typiquement annulaire, permettant à l'au moins une patte de se déplacer radialement vers l'extérieur pour se dégager radialement de l'au moins un évidement. Il est avantageux que lorsque le dispositif de raccordement est à l'état raccordé la chambre soit fermée à chacune de ses extrémités axiales, par exemple par une relation de proximité entre les deux éléments de blocage. Ainsi le dispositif anti-rotation est abrité des influences et salissures extérieures, et tout débris se produisant dans la chambre s'y trouve confiné et ne peut pas être à l'origine d'une panne. De préférence, les moyens anti-rotation sont situés sur une face radialement intérieure du corps tubulaire de l'écrou et sur une face radialement extérieure du corps tubulaire du deuxième embout. Plus particulièrement, au moins une partie de l'au moins une patte s'étend sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal à l'intérieur de l'écrou tandis que l'au moins un évidement est conformé sur la périphérie de l'embout de blocage. - 6 - Lorsque l'au moins une patte est formée sur une face radialement intérieure de l'écrou, il est particulièrement avantageux qu'elle se trouve entièrement située à l'intérieur de l'alésage du corps tubulaire de l'écrou. Ainsi les moyens anti-rotation sont entièrement situés et même confinés à l'intérieur de l'écrou lorsque le dispositif de raccordement est à l'état raccordé. Suivant un autre aspect de l'invention, l'embout pour un dispositif de raccordement selon le premier aspect, est caractérisé en ce qu'il comporte des évidements ayant la forme de pans agencés selon une forme polygonale, de préférence formés par repoussement de matière opéré axialement à partir d'une extrémité de l'embout. Il est particulièrement avantageux d'opérer le repoussement sur une surface annulaire de l'embout qui se rétrécit selon un angle de dépouille en direction de ladite extrémité. Suivant un troisième aspect de l'invention le procédé pour réaliser un corps tubulaire d'écrou pour un dispositif de raccordement selon le premier aspect est caractérisé en ce que lors d'une opération d'alésage du corps on laisse subsister une nervure radiale, on forme des échancrures dans cette nervure pour définir des pattes entre les échancrures, et on rabat les pattes par déformation plastique. De préférence la nervure est annulaire et les pattes sont rabattues pour prendre une orientation sensiblement axiale. Suivant un quatrième aspect de l'invention il est proposé un dispositif de verrouillage entre deux éléments mutuellement rotatifs, pour empêcher ces deux éléments de tourner l'un par rapport à l'autre sauf en cas d'application d'un couple de rotation excédant un seuil déterminé, les deux éléments rotatifs comprenant chacun un corps subissant le couple de rotation et/ou une contrainte axiale en résultant, les deux éléments comprenant des moyens anti-rotation comportant une protubérance appartenant à l'un des éléments et apte à pénétrer radialement et de façon élastique dans au moins un évidement de l'autre élément, lors de la rotation relative entre les - 7 - deux éléments, et à en ressortir lorsqu'un couple rotatif dépassant un seuil déterminé est appliqué à l'un au moins des éléments, caractérisé en ce que la protubérance appartient à une patte élastique qui est formée dans la matière du corps de l'un des éléments.

Autrement dit la patte et le corps forment un même bloc de matière. Les deux éléments peuvent être soit directement en liaison de vissage l'un avec l'autre, comme une vis et un écrou, soit être impliqués dans une liaison vissée à laquelle ne participe directement que l'un des éléments, comme dans le cas de l'écrou et du deuxième embout de canalisation du premier aspect de l'invention, où le deuxième embout ne comporte pas de filetage.

Les particularités optionnelles du premier aspect, relatives en particulier à des modes de réalisation des pattes à l'intérieur d'un alésage du corps de l'un des éléments, et des évidements à la périphérie de l'autre élément, sont transposables à ce quatrième aspect de l'invention. Le procédé selon le troisième aspect est utilisable pour réaliser l'un des éléments du quatrième aspect. Description détaillée de l'invention : L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre relative à un mode de réalisation non limitatif de l'invention, et à la lumière des dessins annexés où : - la figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation du dispositif de verrouillage et du dispositif de raccordement selon l'invention, - la figure 2 est une vue en perspective éclatée du dispositif de la figure 1, - les figures 3 et 4 sont des vues en élévation du deuxième embout et de l'écrou, respectivement, - la figure 5 est une vue en perspective de l'écrou à un stade intermédiaire de fabrication, - 8 - - les figures 6 et 7 sont des vues en coupe axiale et respectivement en coupe et perspective de l'écrou, - la figure 8 est une en coupe axiale et perspective du dispositif de raccordement à l'état raccordé, - la figure 9 est une vue en coupe axiale du dispositif à l'état raccordé, et - la figure 10 est une vue en coupe axiale et perspective montrant une étape de formage des évidements anti-rotation sur le deuxième embout. Ce mode de réalisation n'étant nullement limitatif, on pourra notamment imaginer des variantes de l'invention ne comprenant qu'une sélection de caractéristiques décrites par la suite, isolées des autres caractéristiques décrites, si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l'invention par rapport à de l'état de la technique antérieur. Cette sélection comprend au moins une caractéristique de préférence fonctionnelle sans détails structurels, ou avec seulement une partie des détails structurels si cette partie uniquement est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l'invention par rapport à l'état de la technique antérieur.

Le dispositif de raccordement comprend un premier embout 1 et un deuxième embout 2 qui sont typiquement des embouts montés sur des extrémités en regard de deux tronçons d'une canalisation qui doivent être raccordés l'un à l'autre. Les embouts sont tubulaires pour assurer la continuité de la canalisation. A l'état assemblé les deux embouts s'étendent suivant un axe longitudinal commun X. Chacun des embouts 1, 2, comprend une extrémité arrière 101, 201 destinée à être solidarisée, par exemple soudée, avec l'extrémité du tronçon de canalisation respectivement associé (non représenté). Les extrémités avant 3, 4 des deux embouts, opposées à leurs extrémités arrière 101, 201, sont destinées à être appuyées l'une contre l'autre de manière étanche sous l'effet d'une compression axiale, de façon à raccorder les deux tronçons de canalisation. - 9 - Pour cette compression axiale, le dispositif comprend un écrou 15 ayant un filetage interne 17. Les deux embouts 1, 2, et l'écrou 15 comprennent chacun un corps tubulaire, typiquement métalliques, notamment en inox, qui est sous contrainte notamment axiale lorsque l'écrou est serré.

Dans l'exemple représenté, le premier embout 1 comprend à son extrémité avant 3 un mamelon 103 de forme ovoïde destiné à être pressé dans un évasement 204 ( figure 9) de forme tronconique formé à l'extrémité avant 4 du deuxième embout 2. L'assemblage du mamelon 103 sous compression axiale dans l'évasement 204 est destiné à assurer une liaison étanche entre les deux embouts 1, 2. A partir du mamelon 103, le premier embout 1 comprend un filetage mâle 5 puis une collerette portant sur sa périphérie une conformation de prise de rotation 6 telle qu'une conformation à six-pans. Des moyens d'appui axial 9, 20 sont prévus sur le deuxième embout 2 et l'écrou 15 pour permettre à l'écrou 15 de solliciter et contraindre axialement le deuxième embout 2 contre le premier embout 1 par vissage de l'écrou 15 sur le filetage 5 du premier embout. Dans l'exemple représenté, sur la surface radialement extérieure de son corps tubulaire, le deuxième embout 2 comprend en tant que moyen d'appui un épaulement 9 par exemple de forme plane, conique ou torique concave, situé entre une paroi annulaire extérieure avant 7 voisine de l'extrémité avant 4 et une paroi annulaire extérieure arrière 11 de plus petit diamètre. Les moyens d'appui axial de l'écrou 15 comprennent une saillie radialement intérieure aménagée dans l'alésage du corps tubulaire de l'écrou pour prendre appui contre l'épaulement 9. Dans l'exemple plus particulièrement représenté, cette saillie est un jonc d'arrêt 19 (figure 9) logé dans une gorge annulaire 20 formée dans l'alésage du corps tubulaire. Le jonc d'arrêt 19 est formé par un segment de - 10 - fil d'acier ayant une longueur à peu près égale au périmètre de la gorge 20 autour de l'axe X. Le fil d'acier est introduit dans la gorge 20 par un perçage 12 pratiqué à travers le corps tubulaire de l'écrou et débouchant dans la gorge 20.

Pour le montage du dispositif de raccordement, on soude le deuxième embout 2 à l'extrémité correspondante de la canalisation, on glisse l'embout 2 à travers l'alésage de l'écrou 15, dans le sens où l'embout traverse d'abord à la gorge 20 puis le filetage interne 17 de l'écrou. Lorsque l'épaulement 9 de l'embout 2 a franchi la gorge 20, on met en place le jonc d'arrêt 19. Après cela, l'écrou 15 est prisonnier derrière l'épaulement 9 sur la canalisation associée à l'embout 2. Pendant le vissage du filetage intérieur 17 de l'écrou 15 sur le filetage extérieur 5 de l'embout 1, le jonc d'arrêt 19 s'appuie sur l'épaulement 9 de l'embout 2 et sollicite l'embout 2 en appui axial contre l'embout 1, et plus particulièrement, dans l'exemple, l'évasement 104 en appui contre le mamelon 103.

Suivant l'invention, l'un des embouts et l'écrou sont des éléments de blocage capables de coopérer l'un avec l'autre pour empêcher le desserrage involontaire de l'écrou. Pour cela, les deux éléments de blocage comportent des moyens anti rotation capables de coopérer pour empêcher la rotation indésirable de l'écrou par rapport à l'autre élément de blocage. De préférence, comme dans le mode de réalisation représentée, l'embout ayant cette fonction de blocage est le deuxième embout 2. À cette fin, la paroi 7 est pourvue de plusieurs évidements 8 répartis angulairement à la périphérie du deuxième embout, autour de l'axe longitudinal X. Les évidements désignent toute forme en creux par rapport à un relief (arêtes, dentures, crans) ou à une surface extérieure de l'embout : dans l'exemple illustré ces évidements ont la forme de pans ou facettes planes ou méplats agencés selon une forme polygonale (notamment à plusieurs dizaines de facettes comme représenté, typiquement 20 à 40 facettes) : l'évidement est formé par une zone centrale de chaque pan qui est en retrait vers l'axe de l'embout par rapport aux arêtes 208 séparant les pans 8 et par rapport à la surface de révolution idéale passant par les arêtes 208 de l'embout 2. Dans des variantes non représentées de l'invention, ces évidements peuvent avoir des formes diverses, telles que des cannelures à profil divers s'étendant suivant l'axe longitudinal de l'embout.

La paroi annulaire 7 présente une forme générale sensiblement cylindrique mais avec toutefois un angle de dépouille « a » faible en direction de l'extrémité avant 4 qui est donc légèrement rétrécie. Ainsi, les évidements 8 s'amincissant comme des pétales en direction de l'extrémité 4 et n'atteignent pas tout à fait cette extrémité. Ceci permet de réaliser facilement les évidements 8, en particulier les facettes planes 8, par repoussement de matière comme il sera décrit plus en détail plus loin, en référence à la figure 10. En tant que moyens anti-rotation, les évidements 8 sont destinés à coopérer avec des moyens anti-rotation complémentaires 14 prévus à l'intérieur de l'écrou 15 dans une zone axiale qui se trouve en regard des évidements 8 lorsque le dispositif de raccordement est à l'état raccordé. Dans l'exemple préférentiel qui est décrit, où les moyens anti-rotation sont situés sur le deuxième embout et plus particulièrement dans la zone axiale comprise entre l'extrémité avant 4 du deuxième embout et ses moyens d'appui axial (constitués par l'épaulement 9), les moyens anti-rotation 14 de l'écrou 15 sont situés dans une zone axiale comprise entre le filetage interne 17 et les moyens d'appui axial (constitués par la gorge 20 et le jonc 19) de l'écrou 15. Les moyens anti rotation 14 de l'écrou 15 comprennent des pattes élastiques 21 dont les extrémités forment des protubérances 22 qui occupent au repos, dans l'alésage 23 du corps tubulaire 24, une position axiale et radiale telles que ces protubérances 22 vont interférer avec les moyens anti rotation 8 du deuxième embout 2. Cette interférence produit une flexion élastique des pattes. Ladite flexion est légère quand une protubérance 22 est appuyée sensiblement au milieu de la dimension circonférentielle d'une facette 8. Mais ladite flexion devient beaucoup plus forte, en termes de contrainte de flexion, dans une patte dont la - 12 - protubérance franchit une arête 208 entre deux facettes 8 au cours de la rotation de l'écrou. Ainsi, lorsqu'aucun couple de rotation n'est exercé sur l'écrou 15, celui-ci tend à s'immobiliser dans une position angulaire où les protubérances 22 sont en contact avec les facettes 8 sensiblement au milieu de leur dimension circonférentielle. Pour faire tourner l'écrou, il faut exercer un couple de rotation supérieur à un certain seuil prédéterminé, suffisant pour que les protubérances 22 franchissent les arêtes 208 au prix d'une flexion correspondante des pattes 21. Le pas angulaire entre deux pattes 21 successives est typiquement un multiple du pas angulaire entre les facettes 8 autour de l'axe X.

Suivant l'invention chaque patte élastique 21 est formée dans la matière du corps tubulaire 24 de l'élément de blocage équipé des protubérances antirotation, cet élément de blocage étant dans l'exemple représenté le deuxième embout 2. Ceci signifie que le corps tubulaire et la patte appartiennent à un même bloc de matière, tel qu'un bloc d'inox.

Chaque patte 21 (figure 7) a une base 26 sensiblement radiale ou oblique par rapport à l'axe X, rattachée au corps tubulaire 24, et une tige sensiblement axiale 27 formant la protubérance 22 à son extrémité libre. La tige 27 est rattachée à la base 26 par une cambrure 28.

De préférence, comme représenté, chaque patte 21 est rattachée à une nervure annulaire 29 du corps tubulaire 24. Les pattes 21 sont définies par de la matière subsistant entre des échancrures 31 de la nervure 29.

Comme illustré à la figure 5, la fabrication passe par une étape où les pattes 21 s'étendent radialement relativement au corps tubulaire 24, plus particulièrement dans un plan radial. Ensuite, les pattes sont formées par cambrage pour que leur tige s'étende à peu près axialement dans la zone adjacente à la protubérance.35 - 13 - Pour réaliser le corps tubulaire à son état de produit semi-fini tel que représenté à la figure 5, on usine d'abord un alésage de petit diamètre correspondant à l'orifice central de la nervure, puis on usine chacune à son diamètre les deux parties de l'alésage, situées de part et d'autre de la nervure 29, chacune à partir de l'extrémité correspondante de l'écrou, de manière à laisser subsister la nervure entre les deux demi alésages ainsi réalisés. Ensuite, on usine les échancrures 31. De préférence, comme représenté en 32 à la figure 6, chaque patte 21 est sur-épaissie au voisinage de son extrémité formant la protubérance 22. Chaque patte 21 a de préférence la forme générale d'un V, se rétrécissant de la base 26 jusqu'à la protubérance 22.

De préférence l'écrou 15 comporte au moins une chambre intérieure 33 permettant à l'au moins une patte 21 de se déplacer radialement vers l'extérieur pour se dégager radialement de l'au moins un évidement 8. De préférence cette chambre annulaire est fermée à chacune de ses extrémités axiales par une relation de proximité entre une surface annulaire extérieure de l'embout 2 et une surface annulaire intérieure de l'écrou 15. Dans la configuration préférée qui est représentée la tige 27 de la patte 21 s'étend sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal X à l'intérieur de l'écrou 15. Ceci permet de prévoir des pattes relativement nombreuses par rapport au diamètre intérieur de l'écrou ou plus généralement par rapport au diamètre de la paroi à laquelle les pattes sont rattachées. Lorsque comme dans l'exemple décrit les pattes sont rattachées à une face radialement intérieure de l'écrou, il est très avantageux que chaque patte 21 se trouve entièrement située à l'intérieur de l'alésage 23 du corps tubulaire 24 de l'écrou. Les pans 8 sont avantageusement formés par repoussement de matière opéré axialement à partir d'une extrémité, en l'occurrence l'extrémité avant 204 de l'embout. La figure 10 représente un montage à cet effet. L'embout - 14 - 2 déjà soudé à sa canalisation 34 est positionné fixement dans un support 36 dans lequel un outil de repoussage 37 est coulissant suivant l'axe X. La face active 38 de l'outil est une surface prismatique femelle qui vient coiffer l'extrémité 204 de l'embout 2. Pour le repoussage on fait avancer l'outil suivant l'axe X de façon que les faces de la surface prismatique de l'outil forment les facettes 8 voulues pour l'embout. De préférence la surface annulaire 7 de l'embout, sur laquelle est opéré le repoussage, se rétrécit selon un angle de dépouille « a » en direction de ladite extrémité 204. Ceci facilite le travail de repoussage.

Claims (19)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif de raccordement d'un premier embout (1) avec un deuxième embout (2), notamment d'une canalisation, dans lequel : -le dispositif comprend un écrou (15) pourvu à une première extrémité d'un alésage fileté (17) dans lequel est vissé le premier embout (1) suivant un axe longitudinal (X) jusqu'à une position de serrage dans laquelle le premier embout (1) est en contrainte axiale avec le deuxième embout (2) reçu dans l'écrou, - l'écrou (15) et le deuxième embout (2) comportent des moyens d'appui axial (9, 19) pour limiter le déplacement axial de l'écrou (15) par rapport au deuxième embout (2) dans la direction de vissage de l'écrou, - l'écrou et les deux embouts comprennent chacun un corps tubulaire qui subit ladite contrainte axiale, - l'un (2) des embouts et l'écrou (15) sont deux éléments de blocage mutuel comprenant des moyens anti-rotation (8,20) comportant une protubérance (22) appartenant à l'un des éléments de blocage et apte à pénétrer radialement et de façon élastique dans au moins un évidement (8) de l'autre élément de blocage (2), lors de la rotation relative entre l'écrou (15) et l'embout de blocage (2), et à en ressortir lorsqu'un couple rotatif dépassant un seuil déterminé est appliqué à l'écrou (15), caractérisé en ce que la protubérance (22) appartient à une patte élastique (21) qui est formée dans la matière du corps tubulaire (24) de l'un des éléments de blocage.
2. 2.Dispositif de raccordement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le deuxième embout (2) constitue l'un des éléments de blocage.
3. 3.Dispositif de raccordement selon la revendication 2, caractérisé en ce que sur le deuxième embout les moyens anti-rotation (8) sont placés entre une extrémité avant (204) du deuxième embout (2), dirigée vers le premier embout (1), et les moyens d'appui axial (9) du deuxième embout (2).35- 16 -
4. 4. Dispositif de raccordement selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend plusieurs pattes (21), réparties autour de l'axe longitudinal (X).
5. 5. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que sur l'écrou les moyens anti-rotation (14) sont situés axialement entre le filetage (17) de l'écrou (15) et les moyens d'appui (19).
6. 6. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'au moins une patte (21) a une base sensiblement radiale ou oblique (26) rattachée au corps tubulaire (24), et une tige (27) sensiblement axiale rattachée à la base par une cambrure (28).
7. 7. dispositif de raccordement selon la revendication 6, caractérisé en ce que chaque patte se rétrécit de sa base (26) vers la protubérance (22).
8. 8. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'au moins une patte (21) est rattachée à une nervure annulaire (29) du corps tubulaire (24).
9. 9. Dispositif de raccordement selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il y a plusieurs pattes (21) définies par de la matière subsistant entre des échancrures (31) de la nervure (29).
10. 10. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'au moins une patte (21) est une patte initialement radiale ou oblique qui a ensuite été formée par cambrage pour s'étendre à peu près axialement dans la zone adjacente à la protubérance 30 (22).
11. 11. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'au moins une patte (21) est sur-épaissie (32) au voisinage de son extrémité pour former la protubérance (22). 35
12. 12. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il comprend entre quatre et huit pattes (21)- 17 - réparties sur 360° autour de l'axe longitudinal (X), et entre vingt et quarante évidements (8) conformés pour recevoir lesdites protubérances.
13. 13. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que l'écrou (15) comporte au moins une chambre intérieure (33) permettant à l'au moins une patte (21) de se déplacer radialement vers l'extérieur pour se dégager radialement de l'au moins un évidement (8).
14. 14. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que l'au moins une patte (21) est formée sur une face radialement intérieure de l'écrou (15) et se trouve entièrement située à l'intérieur de l'alésage (23) du corps tubulaire (24) de l'écrou.
15. 15. Embout (2) pour un dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte des évidements (8) ayant la forme de pans agencés selon une forme polygonale.
16. 16. Embout selon la revendication 15, caractérisé en ce que les pans sont formés par repoussement de matière opéré axialement à partir d'une extrémité (204) de l'embout.
17. 17. Embout selon la revendication 16, caractérisé en ce que le repoussement est opéré sur une surface annulaire (7) qui se rétrécit selon un angle de dépouille (a) en direction de ladite extrémité (204).
18. 18. Procédé pour réaliser un corps tubulaire d'écrou pour un dispositif de raccordement selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que lors d'une opération d'alésage du corps on laisse subsister une nervure radiale (29), on forme des échancrures (31) dans cette nervure pour définir des pattes (21) entre les échancrures (31), et on rabat les pattes par déformation plastique.
19. 19. Procédé selon la revendication 18, caractérisé en ce que la nervure (29) est annulaire et en ce que les pattes (21) sont rabattues pour prendre une orientation sensiblement axiale.